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n° 17126Fiche technique41424 caractères41424
Temps de lecture estimé : 24 mn
21/11/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  Je fais réellement la connaissance de Catherine.
Critères:  fh frousses uniforme fdomine hdomine photofilm préservati attache yeuxbandés -amourdura
Auteur : Petit bouquet            Envoi mini-message

Série : Fenêtre sur parc

Chapitre 03 / 04
Encore des photos

Dans les épisodes précédents :


Bloqué dans mon appartement, je m’adonne à ma passion : la photo. Photos de femmes dans le parc devant chez moi. Jusqu’à ce que je découvre une rousse dans un immeuble à quelques mètres du mien. (Je vole des images)


Je suis quelque peu troublé par la venue de Catherine chez moi. Une partie de jambes en l’air, très agréable, certes, mais ensuite… quoi ? (La rousse)




—o–o—




Je suis aux anges. Enfin ! Elle m’a appelé. Enfin ! Je vais la revoir. Nous allons apprendre à nous connaître… Ses goûts, ses envies, son boulot, ses amis, sa famille.


Il faudrait que je lui fasse un dîner. Un bon dîner. Mais que faire à manger ? Je vais lui préparer un truc simple, qui ne demande pas trop de boulot, ni trop de temps passé à la cuisine. Hum… dans mon état, ça ne va pas être simple. Non, je vais faire appel à un traiteur. Pas de préparation, pas de perte de temps.




—o–o—




Je suis excité comme ce n’est pas permis. J’ai tout préparé : le traiteur ne devrait pas tarder ; j’ai sorti deux bouteilles de Montelpuciano de ma cave ; j’ai rangé comme j’ai pu le living. Je n’ai plus qu’à attendre. Et comme elle peut arriver d’une minute à l’autre, je ne peux rien entreprendre. Je ne sais rien entreprendre. Trop nerveux pour faire quoi que ce soit. Vingt heures quinze. Le traiteur vient de me livrer. Saltimbocca alla Romana. « À réchauffer à la poêle, Monsieur, et les pâtes fraîches, trois minutes dans l’eau bouillante », m’a précisé le livreur.


Je dresse la table, simple et jolie. Je n’ose pas mettre de bougeoirs, trop… « appel du pied ». Tout est prêt. J’allume la télé. Rien ne m’intéresse. Surtout pas les informations. Je n’arrive pas à me concentrer sur ce qui est dit. Je tombe sur un jeu débile comme seule la télé peut en produire. Je suis scotché par l’imbécillité des participants. Bah… ça fait passer le temps.


Vingt heures quarante. On sonne à la porte. Je me précipite vers l’interphone. C’est elle. Après lui avoir ouvert la porte d’en bas, j’entrouvre celle de mon appart. Je diminue l’intensité de la lumière dans le séjour. Lorsqu’elle entre chez moi avec un léger « toc toc toc », je suis comblé.



Elle me tend la joue… Je suis un peu surpris… mais n’ai pas le temps de gamberger.



Alors que je m’affaire à la cuisine, elle me lance :



Je place sur mes genoux un petit plateau avec les verres et la bouteille de vin ainsi que des carottes et des tomates-cerises. Lorsque je place le tout sur la table basse du salon, je lui dis :



Après avoir bu l’une ou l’autre gorgée, et avant qu’un silence un peu gênant ne s’installe, elle commence à me poser des questions.



Elle ricane.



Je la sens quelque peu aigrie par cet état.



Elle me fait un sourire lumineux.



Je la suis.



En se baissant, son chemisier bâille et, sans le vouloir, Catherine me dévoile un large décolleté. J’en suis bouche bée. Elle le remarque et me toise.



Je commence à faire réchauffer les Saltimbocca.



L’eau commence à frémir. Je lui demande de s’occuper des pâtes. Dès que tout est prêt, nous passons à table. Tandis qu’elle remplit nos assiettes, je sers le vin. Nous attaquons notre repas, sans un mot, mais plein de regards. Puis, après quelques minutes, elle me dit :



Je la précède dans le couloir. Arrivé dans la pièce, je lui demande



Elle m’aide à m’asseoir dans un des fauteuils en cuir beige, patiné par le temps. Je dépose mes jambes sur un pouf. Catherine fait un tour de la pièce, regarde les livres, touche quelques dos de couverture en cuir. Ensuite, elle s’assied de l’autre côté du canapé, les pieds sous mes cuisses. Les verres de vin sont à portées de main.


Je continue à raconter un peu de mon histoire. Elle, la sienne. J’apprends ainsi qu’elle s’est disputé avec ses parents ; que son frère vit en Asie ; qu’elle n’a pas beaucoup d’amis en dehors de son cercle professionnel ; qu’elle a un goût prononcé pour l’exhibitionnisme (enfin oui mais non, pas trop prononcé quand même) ; qu’elle a déjà fait l’amour avec une femme à l’une ou l’autre reprise, mais « rien de tel qu’un homme » ; qu’elle est plus ou moins en planque dans l’appartement d’à côté ; qu’elle est sur une enquête qui concerne des Russes et la traite des blanches…


Nous parlons beaucoup tous les deux. Je me suis rarement autant confié, à qui que ce soit. Et c’est bon. Nous buvons aussi pas mal. Ma tête commence à tourner quelque peu. Le débit de nos paroles devient plus lent. La bouche pâteuse. Un peu avant minuit, elle me dit :



Elle m’embrasse chastement de nouveaux et me quitte.




—o–o—




Délivrance ! On m’a retiré le plâtre ce matin. Je vais devoir marcher plusieurs jours avec des béquilles… ma jambe a littéralement fondu. Et faire de la rééducation aussi. Par contre, plus de fauteuil roulant. Quel plaisir de retrouver une certaine mobilité. Pas question de conduire, évidemment, mais je peux me déplacer en taxi. On a du mal à imaginer de ce que c’est que de se trouver prisonnier dans un endroit comme un appartement. Je comprends mieux les détenus qui pètent un câble !


Arrivé devant chez moi, j’ai envie de faire un saut chez Catherine. Mais une conversation que nous avons eue me revient en mémoire. « N’essaie pas de rentrer en contact avec moi… avec le métier que j’ai… ». Sa phrase est restée en suspens, et j’ai bien compris que je n’avais pas à discuter. Mais je peste un peu… ça fait plusieurs jours que je ne l’ai pas vue. Juste un coup de fil, avant-hier. « Désolée, j’ai beaucoup à faire. » Bon-tant-pis. De toute façon, je n’ai pas vraiment le choix.


Chez moi, je dépose mon portefeuille et mes clés sur la petite commode de l’entrée, comme à mon habitude et puis… Et puis, je sens une odeur qui me gêne. Non, ce n’est pas de le gêne… je ne sais pas comment expliquer. Une odeur suave, épicée… féminine ? Je renifle à plein poumon pour essayer d’en découvrir l’origine. Et mon nez me mène au séjour. Catherine est là, installée dans mon canapé, souriante, mais les traits un peu tirés.



Comme elle laisse sa phrase en suspens, je ne sais pas si je dois la questionner ou la laisser s’épancher.



Elle est troublée par ce qu’elle me dit.



Je la vois perdue dans ses pensées. Nostalgique.



Elle se lève.



Elle me fait un petit baiser sur la bouche, et s’en va. Notre conversation nous a pas mal rapprochés. L’histoire de Frédéric m’a parlé, réminiscence de ma vie avec mes parents vivants…


Son départ me laisse un goût amer. Et un goût de manque. Qu’est-ce que j’aurais voulu passer un moment plus intime avec elle !




—o–o—




Mon portable sonne.





—o–o—




Vers minuit trente, alors que je commence à m’endormir dans le canapé, on sonne. Je vais ouvrir, un peu comme un zombie. Lorsque Catherine rentre chez moi, elle me dit d’emblée :



Alors qu’elle me rejoint sous la couette, avec cette odeur caractéristique de l’après-douche, je suis déjà en train de sombrer.



C’est tout ce que j’arrive à articuler. Je suis bien. Serein.




—o–o—




Alors que j’ouvre un œil, le soleil à l’air d’être assez haut dans le ciel. Le temps d’émerger, de penser à la journée qui arrive. J’adore cet état, ce réveil en douceur. Je ne bouge pas. Juste mes yeux qui s’ouvrent de temps en temps. Et puis je repense aussi à la journée d’hier. Catherine… J’avais oublié que j’étais en charmante compagnie. Je me tourne et observe la pulpeuse rousse, qui dort encore. Je me lève en essayant de faire le moins de bruit possible.


Je passe par la salle de bain pour me brosser les dents. J’ai toujours détesté avoir l’haleine d’un chacal le matin. Je vais préparer le petit déjeuner. Dès que je suis dans la cuisine, je suis face à un énorme dilemme… Que dois-je préparer ? Ah merde, je n’en sais rien. Bon, je vais commencer par faire du café. À peine ai-je eu le temps de mettre le percolateur en route que Catherine arrive dans mon dos et m’enlace, un peu n’importe comment. Elle passe ses bras autour de mon torse, une de ses jambes sur ma cuisse. Comme si elle voulait un maximum de contact physique entre nous. C’est très agréable. Je ne bouge plus et profite moi aussi de ce moment.



Je me retourne à ce moment pour lui faire face. Elle a passé une de mes chemises. Un peu trop grande pour elle, mais délicieusement sexy. Elle a attaché ses cheveux de feu dans une espèce de chignon mal foutu.



Je lance la cuisson des œufs, et je prépare des tartines grillées.



Je dresse la table, prépare les assiettes et… mon regard est attiré par Catherine qui s’est assise, les jambes croisées. De ce fait, la chemise est remontée et je découvre qu’elle ne porte pas de culotte.



Je termine la préparation de la charcuterie, les œufs sont cuits. Je dispose les assiettes sur la table et nous commençons à manger… en silence. Alors que nous nous regardons dans les yeux pendant quasi toute la durée du petit-déjeuner, une idée germe dans mon esprit, quelque peu lubrique. Ce doit être sa tenue actuelle qui me donne des idées… Je lui balance :



Elle marque la surprise. Après un temps de grande réflexion, elle me dit :



Elle est tellement sérieuse que ça me fait froid dans le dos. Je m’empresse de lui répondre :



Je l’embrasse, tendrement. Et je vais me préparer.




—o–o—




J’ai passé une partie de l’après-midi à ranger l’appart. J’ai notamment fait place nette dans le corridor de nuit. J’ai retiré les vêtements accrochés au portemanteau, enlevé tout ce qui n’avait rien à faire là, à dessein… J’ai tiré toutes les tentures.


Comme prévu, à vingt et une heures, elle entre chez moi. J’ai juste laissé un petit mot bien en évidence :


« Ne garde que tes sous-vêtements et attends-moi dans le salon ».


Depuis ma chambre, je tends l’oreille. J’entends le froissement des vêtements qu’on retire. Et puis… plus rien. Je compte calmement jusque vingt, puis je lui envoie un texto :


« Éteins la lumière ».


Lorsqu’elle s’est exécutée, je compte encore, pour la faire chauffer un peu. J’arrive à pas de loup dans le séjour avec un large foulard noir et je lui dis :



Je m’arrange pour que le foulard lui masque le haut du visage et le maximum de cheveux, histoire de la rendre méconnaissable. J’attache ensuite ses poignets devant elle avec une ceinture de sortie de bain.


Maintenant qu’elle a les yeux bandés et les mains entravées, je peux la détailler à mon aise. Elle a un soutien-gorge fait de fine dentelle, dessins de fleurs. Son shorty est assorti, dont l’arrière lui rentre entre les fesses, presque comme un string. C’est vachement sexy. Je tourne encore autour d’elle en effleurant son cou, sa nuque… En laissant traîner ma main sur le haut de la cuisse, le creux des reins. Je lui murmure :



Je lui attrape la nuque et l’embrasse à pleine bouche. Elle répond fougueusement à ce baiser. Je romps le contact. J’ai déjà envie de la sauter ! Putain… ça va être dur de résister. Je la contourne encore, caressant de mes mains son corps, sa poitrine à travers le soutien. Je descends les bretelles de ce dernier le long de ses épaules. Ensuite, je lui sors les seins au-dessus des balconnets. Je passe derrière elle et je descends son shorty juste en dessous des fesses. Magnifique ! J’empoigne une fesse. Elle gémit. D’un coup, j’arrête tout attouchement. Je me recule d’un pas et la laisse dans cet état. Vision ô combien excitante. Une dévergondée, la poitrine à l’air, le cul bien visible. Sa respiration se fait haletante, dans l’expectative d’un nouvel assaut de ma part. Mais je ne fais rien. Je vais même pousser la torture jusqu’à aller m’asseoir dans le divan et l’observer.


Je laisse passer quelques minutes. Elle se calme. Je m’approche d’elle, attrape la cordelette qui lui emprisonne les mains, que j’utilise comme une laisse et la tire vers le corridor. Elle me suit à petits pas, de peur de trébucher. J’accroche la ceinture à une patère du portemanteau de l’entrée, ses bras sont alors relevés juste au-dessus de la tête. J’allume quelques bougies. Elle est terriblement bandante. D’autant plus qu’elle tortille du cul.



Elle se mord la lèvre inférieure et baisse ostensiblement la tête. Je lui descends le shorty calmement. Me baissant moi-même, j’embrasse ce qui me passe par la bouche… ses fesses, ses cuisses. Elle lève les pieds, l’un après l’autre, pour que je puisse retirer ce bout de dentelles.



Lentement, très lentement, elle les espace et, dans le même mouvement, cambre les reins pour relever son cul. Je l’entends faiblement gémir. Je fais courir mes mains sur son dos, passe sur les côtés, reviens en arrière, sur les fesses que j’attrape à pleine main. Je les écarte et les soulève. Elle gémit encore. Mes doigts vont parfois se perdre dans le sillon de son cul, à l’orée de son petit trou.


Je dégrafe le seul vêtement qui lui reste et l’accroche à la patère. Ses seins sont une invite à la luxure. Je les empaume, les malaxe, les soupèse. Je tire un peu sur les tétons. Elle geint. Je lui chuchote alors au creux de l’oreille :



Je vais chercher mon appareil photo ainsi que le trépied, change l’objectif pour un grand angle et reviens près d’elle.



J’installe mon matériel, et fais les mises au point nécessaires. De temps en temps, je vais près de Catherine pour lui sucer le lobe d’une oreille ou lui caresser une fesse. Quelques secondes seulement, juste pour la faire languir. Je vérifie le bon fonctionnement de ma télécommande que je place dans ma main gauche. Comme je suis pied nu, je peux me déplacer sans faire de bruit. Je lui touche légèrement la cuisse. Chaque fois, elle sursaute. Je retourne à mon installation pour les dernières vérifications. Tout marche à merveille. La lueur des bougies donne un effet plutôt sympa.


Je m’approche alors d’elle pour lui flatter la poitrine. Elle en a des frissons. Je l’embrasse dans le cou, la nuque. Je déclenche l’appareil à plusieurs reprises. Je ne me prive pas de la tripoter. Entre le pouce et l’index, je tire un peu un téton. Ensuite, je fais passer ma main à plat sur son ventre. Lente descente. Puis lente remontée sur les seins. Je colle mon érection sur ses fesses. Sa respiration devient haletante. Ma main descend lentement vers son pubis. Je cajole de mon index et mon majeur les lèvres de sa chatte. Elle soupire d’aise. Je lui fais goûter mes doigts poisseux qu’elle lèche avidement. Je continue à prendre des clichés.


J’adore ça… une femme est entièrement à moi, j’en fais ce que je veux. Ça me donne une impression de puissance. En même temps, je ne cherche que son plaisir. Le mien viendra plus tard. Je m’agenouille derrière elle et lui lèche avidement le cul et le bas de la fente, le nez entre ses fesses : photo. Elle recule au maximum son cul et remonte sa jambe droite, appuyant le pied contre le mur devant elle. J’ai un accès plus aisé à son sexe, duquel s’écoule une douce liqueur. Elle est carrément trempée, et ce n’est pas que mes coups de langue qui en sont la cause… Elle gesticule de plus en plus, son bassin venant à la rencontre de mon visage : photo. Je place mon pouce en plein sur son clitoris et commence un mouvement circulaire. Je continue mes attouchements, bouche, pouce. J’insère index et majeur dans son antre. Un râle quasi silencieux sort de sa gorge. Elle jouit, longuement. J’appuie frénétiquement sur le déclencheur de la télécommande. Ses jambes tremblent, la chair de poule sur tout le corps.



Je me redresse, la détache et lui enlève son bandeau. Je dois pratiquement la porter jusqu’à mon lit.



Un léger mugissement me répond, elle se couche sur le côté et se met en position fœtale, comme la première fois… Ce doit être sans doute sa position d’après-baise.


Je me rue vers mon portable pour voir ce que j’ai pu prendre. Copie des fichiers dans un nouveau dossier « Catherine »… Je suis tellement impatient que cela me paraît horriblement lent ! Enfin, la copie est finie, je lance mon application et commence à visionner les différentes photos. Il y a la moitié à jeter. Quelques-unes sont vraiment magnifiques. Derrière moi, Catherine me dit :



Comme je n’ai pas quitté l’écran des yeux, je suis surpris de la voir s’asseoir, nue, sur mes genoux. Je ne peux m’empêcher de l’enlacer.



Elle se tortille un peu sur mes genoux.



Elle commence à me caresser la nuque, ce que j’adore. Tout en faisant défiler le diaporama, son bassin fait de légers mouvements vers mon pubis. Mon sexe s’en émeut et commence à gonfler. Tout à coup, elle m’embrasse de manière très suave. Je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi érotique. Elle a une façon bien à elle de faire tourner sa langue sur la mienne, de mordiller ma lèvre inférieure, de me lécher. Impossible de rester indifférent à ces manifestations sensuelles. D’autant plus difficile qu’elle caresse maintenant mon sexe à travers mon pantalon. Après de longues et lentes caresses, Catherine se lève et me dit :



Comment résister à cet appel ?



Je m’exécute, très excité à l’idée de tout ce qu’elle a derrière la tête. Je m’allonge sur le dos. Et je l’attends. Dès qu’elle entre dans la chambre, elle vient près de moi et me chuchote :



Elle me place un bandeau sur les yeux, comme ceux utilisés dans les avions. Je sens qu’elle place les fameux bouchons dans mes conduits auditifs. Curieuses sensations… Je perçois nettement ma respiration, les battements de mon cœur, le gargouillis de mon estomac. Et elle m’embrasse langoureusement. Baiser d’envie, sensuel.


Catherine écarte ensuite mes bras et resserre mes jambes. Tout à coup, je sens sa langue qui me titille le gland. C’est… délicieux. Je reconnais sa façon de me lécher, de me sucer et de m’engouffrer. Mais ça ne dure pas longtemps. Le matelas bouge autour de moi. Elle s’assied à califourchon sur mes cuisses et ne bouge quasi pas. Je ne sais pas ce qu’elle fabrique jusqu’à ce que je sente un préservatif qui se déroule sur mon pieu. Elle me branle un peu. Ensuite, lentement, très lentement, elle s’empale. Jusqu’à la garde. Ne rien voir et ne rien entendre décuple les sensations. C’est très… surprenant. Catherine monte et descend doucement. De temps en temps, elle s’arrête et je sens les muscles de son vagin se contracter autour de moi.


Waouw. J’en gémis. Parfois, elle accélère le mouvement, mais revient rapidement à une lente cadence. De temps en temps, elle fait des mouvements du bassin. Ça aussi, c’est « waouw ». Je ne sais pas combien de temps dure ce supplice. J’ai parfois l’impression de perdre connaissance. Je pense qu’elle sait à quel moment je vais jouir car, à trois reprises, elle s’arrête net, sort mon sexe de son fourreau et ne bouge plus.


Maintenant, je sens son visage près du mien, elle retire le bouchon de mon oreille et me chuchote :



Elle me caresse en même temps la figure. Rebouche mon oreille. Passe ses doigts le long de mon cou. Ensuite, elle se repositionne, s’enfile mon pieu à nouveau. Trop de sollicitations sexuelles. J’explose dans un violent et surprenant orgasme. Je ne peux pas m’empêcher de lui attraper le bassin pour qu’elle arrête de bouger. Ce faisant, je sens son vagin se contracter fortement. Elle s’affale sur moi, et je l’étreins. C’était un moment rare de complicité complète, que je n’ai jamais connu auparavant.

Nous sommes lovés l’un contre l’autre. J’ai un sentiment de plénitude un peu benêt…



Je sombre dans une espèce de doux coma.


Je me réveille. Une envie pressante. Je me lève sans faire de bruit. Je ne regarde jamais l’heure durant la nuit. Mais j’essaie tout de même de deviner… Je n’entends presque rien. Même les oiseaux se taisent. On doit être au milieu de la nuit. Je me recouche près de Catherine. Et je gamberge un peu. Cette fille, c’est « LE » truc qui manquait dans la vie. Je sens le début d’une histoire. Et j’espère que c’est réciproque. Je vais essayer de la questionner pendant le petit déjeuner demain matin. Je me mets sur le côté et j’arrive à me rendormir. Plein de confiance en l’avenir.




—o–o—




Je me suis levé avant elle. Je prépare le petit déjeuner. Tout à coup, Catherine débarque telle une furie.



Elle me plaque un baiser sur la bouche, presque violemment.



« Clac ». La porte vibre encore quelques secondes, j’en reste bouche bée. Je suis scotché par la rapidité de l’action. Décidément, elle me plaît de plus en plus, cette femme pleine de fougue.




—o–o—




J’ai invité Catherine à dîner. J’ai préparé un petit gigot d’agneau, haricots, oignons et beurre, pommes de terre grenaille. J’ai servi un petit rouge du Luberon, sans prétention, qui va à ravir avec le gigot.


Il est vingt heures trente. Nous bavardons. De tout, de rien, de nos vies respectives. Passé, présent. Un peu d’avenir. Sans y prêter vraiment attention, j’entends un camion s’arrêter en bas de chez moi. Le « bip bip bip » caractéristique qui signale la marche arrière. Puis, le moteur du camion fait nettement plus de bruit. Je vois apparaître, à l’extérieur, un homme dans une nacelle qui arrive à la hauteur de mes fenêtres. Curieux le gars, il est habillé tout en noir. La nacelle s’arrête et le gars sort une mitrailleuse. Catherine se jette sur moi juste à temps… les balles sifflent au-dessus de nos têtes. Elle m’attrape par le col de la chemise et me tire rapidement vers la cuisine. Je ne sais pas comment elle a fait, toujours est-il qu’elle a déjà son arme à la main.



Ça fait un boucan de tous les diables. Je suis tétanisé. Jamais je n’ai connu autant de violence. Je suis recroquevillé dans un coin de la cuisine, les mains sur les oreilles. Il y a un nuage de poussière qui s’échappe du séjour. Catherine n’est plus à côté de moi. Je dois la retrouver. Je commence à ramper vers le champ de bataille. Je l’aperçois, accroupie derrière le buffet. De temps en temps, elle tire vers le gars. Lorsqu’elle m’aperçoit, elle me gueule dessus :



C’est à ce moment-là qu’elle reçoit une balle dans la cuisse. Il y a un peu de chair et de sang qui giclent. Pourtant, elle ne bouge pas, tentant toujours d’atteindre le tireur.