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Temps de lecture estimé : 20 mn
01/12/15
Résumé:  Nous sommes pris pour cible.
Critères:  fh frousses fdanus
Auteur : Petit bouquet            Envoi mini-message

Série : Fenêtre sur parc

Chapitre 04 / 04
L'enquête

Résumé des épisodes précédents : « Je vole des images » et « La rousse »


Bloqué dans mon appartement, je m’adonne à ma passion : la photo. Photos de femmes dans le parc devant chez moi. Jusqu’à ce que je découvre une rousse dans un immeuble à quelques mètres du mien.


Nous faisons connaissance et alors que je passais une excellente soirée avec ma nouvelle compagne (oui, je pense déjà pouvoir l’appeler comme cela à présent), un gars nous tire dessus.




—o–o—




J’ai les oreilles bouchées par le vacarme. Elles bourdonnent et sifflent en même temps. Mon cœur cogne fort dans ma poitrine. J’ai un mal de crâne qui me vrille le cerveau. Et puis… et puis plus rien. Le calme plat. J’entends, malgré tout, des sirènes au loin. Je risque un œil pour voir comment se porte Catherine. Elle s’est appuyée sur le haut du buffet pour ajuster son tir. Dehors, je vois le gars dans la nacelle. On dirait qu’il a un problème avec son arme. Catherine tire à deux reprises. L’homme est touché.



Le mec crie des mots dans une langue que je ne connais pas, mais que j’associe à du slave. Les sirènes s’approchent. Les flics, j’espère. Catherine se tourne vers moi.



Les sirènes se précisent. J’entends des voitures qui freinent en faisant crisser leurs pneus. Et puis encore des coups de feu. On se plaque au sol tous les deux. Je perçois, dans un grésillement désagréable :



Catherine attrape son sac à main.



Dès que nous sommes dans la salle d’eau, elle ferme la porte et sort de son sac un talkie-walkie, pousse sur un bouton et dit :



Je ne sais plus où je suis. J’entends encore des détonations, mais je ne pourrais pas dire d’où elles viennent. Quel enfer !



Elle tremble de partout. Je vais tout de même chercher une serviette propre et je viens l’étreindre. À peine l’ai-je touchée qu’elle éclate en sanglot. Tout son corps est secoué. Dans un premier temps, je me contente de la maintenir au plus près de moi. Ensuite, je tente de la calmer.



Petit à petit, je la sens se détendre. Ce calme après cette violence me fait aussi beaucoup de bien. Mon mal de crâne est toujours là, mais moins dense que tout à l’heure. Je m’écarte un peu et je regarde sa plaie. C’est vilain. Le sang coule encore, mélangé à de la poussière. Je déplie la serviette et lui fais une compresse géante. Elle sursaute de douleur.



Je serre du mieux que je peux, en faisant attention à ne pas trop lui faire mal.



Je souris à cette remarque.



Alors qu’elle commence à se relever, une grimace de douleur tord son visage.



Je me lève et lui tends les mains. Elle attrape mes poignets et se dresse doucement.



Précautionneusement, je la redresse.





—o–o—




Alors que je sors de l’appartement, en aidant du mieux que je peux ma fliquette, Natacha descend du deuxième étage… Elle ne nous a pas encore vus et elle affiche un large sourire sur son visage. Par contre, dès qu’elle nous aperçoit, elle marque une réelle surprise. Je lui demande :



Je bouillonne… Il serait peut-être temps que cette jeune idiote s’intéresse à autre chose qu’à sa petite personne.



Je soutiens Catherine et nous descendons précautionneusement les escaliers. Arrivés au rez-de-chaussée, il y a plusieurs flics dans le hall qui courent dans tous les sens. Un gars plutôt baraqué, singlet et jeans (qui ont dû voir de jours meilleurs) s’approche de Catherine. Il est suivi de près par un jeunot qui a l’air d’enregistrer tout ce qu’il se passe.



« Juste ? » me dis-je.



C’est comique, cette façon de parler… Au plus court, au mieux. Il économise sa salive, ce n’est pas plus mal.



Il regarde Natacha et fait un mouvement du menton.



Il fait un geste au jeunot qui est resté à deux pas derrière lui.



Le flic nous fait signe de le suivre. Nous sortons dans la rue. C’est à ce moment que je me rends compte du bordel qu’il y a partout. Je n’arrive pas à compter les voitures de police, les fourgons, les ambulances. Tous les gyrophares qui donnent des flashes rouge et bleu. Je suis tellement sur le cul que j’en ai perdu Catherine. Alors que j’allais à sa recherche, la Natacha m’attrape la main.



Elle relâche sa prise et j’en profite pour me dégager. J’ai repéré ma belle dans une ambulance. Je m’y rends prestement, grimpe dedans, et je m’adresse au médecin du SAMU.



J’aperçois alors le jeunot qui, d’un calme olympien, se dirige vers Hervé. Il lui parle tout bas. Le flic nous regarde alors.



J’ai presque envie de me mettre au garde-à-vous en entendant ce gars parler. Je souris tout de même au « pin-up ».


Il nous enjoint de l’accompagner par un geste de la main. Il y a tellement de bazar sur le trottoir que nous sommes obligés de marcher en file indienne. En nous dirigeant vers son véhicule, je remarque la Golf tunée que j’avais photographiée précédemment. Nous la longeons. Natacha, qui est juste devant moi, scrute l’intérieur, comme si elle cherchait quelque chose. Elle sursaute très légèrement… puis continue son chemin comme si de rien n’était. C’était très rapide, mais ça ne m’a pas échappé. Je jette un coup d’œil discret à mon tour et je vois, malgré les vitres teintées, une lumière un peu blafarde « bouger » à l’arrière. Ce genre de lueur me dit quelque chose, mais mon cerveau a un peu de difficulté à rassembler les informations. Je gamberge en continuant notre progression. Quelques mètres plus loin, je perçois les trois bips distinctifs de la réception d’un SMS. Natacha sort son smartphone de son sac à main. Elle me semble agitée. Et là, je tilte ! La lumière dans la voiture, ce doit être l’écran d’un portable. Et, je ne sais pour quelle raison, je fais le rapprochement entre Natacha et la personne dans la bagnole. De même, sa réaction dans les escaliers me revient en mémoire. Merde… elle est dans le coup, ou quoi ? Pour le moment, je ne dis rien, et j’aide Natacha à s’installer à l’arrière de la voiture d’Hervé. Puis je fais signe à ce dernier.



Je m’écarte du véhicule et ne parle pas trop fort.



Il lève une main et le jeunot est instantanément à ses côtés. C’est quoi ce gars ? Une espèce de fantôme ou quoi ?



Jusqu’ici je ne l’ai entendu dire que ces deux mots. Ils sont bizarres dans cette brigade ! Il s’en va en vitesse. Hervé se retourne vers moi.




Il lève les yeux au ciel.



Elle est fébrile.



Je sens une espèce de tension chez Natacha. Mon instinct me dit de me méfier. Nous faisons route vers l’hôpital. Je jette un œil à la blonde de temps en temps. Elle se ronge les ongles, sa jambe est un véritable ressort, qui monte et descend à un rythme saccadé et infernal. Hervé conduit avec un style coulé. Rapide, efficace, pas un seul à-coup. Quand je le regarde dans le rétroviseur, il a l’air complètement absent. Ce gars est une intrigue pour moi.

La radio crépite.



Natacha est de plus en plus nerveuse.



Il me regarde dans le rétro et fait un léger mouvement de la tête. Je ne m’étais donc pas trompé.



Mon Dieu ! Grim nous sort une phrase grammaticalement correcte… du jamais entendu !



Elle me regarde alors et dit :



Elle se détend. Et je pense que c’était le but du flic.



Qu’est-ce qu’il nous fait, l’Hervé ? Du rentre-dedans ? C’est quoi son stratagème ? Peut-être est-ce juste pour l’amadouer… En tout cas, elle lui fait un sourire.



Arrivés à l’hôpital, Grim dit, tout en stationnant sur un emplacement réservé à la police :



À peine sort-il de sa voiture que plusieurs personnes le saluent. Tous du corps médical. Et tous avec un large sourire.



OK. Bon… Je n’en saurai pas plus.

À l’accueil, il demande le Docteur Descamps.



Je lui demande :



J’ai déjà remarqué que l’extrême politesse amenait les gens à être plus sympathiques et plus serviables.

Hervé intervient :



Natacha se contente de nous suivre, sans un mot. Par contre, elle est un peu plus nerveuse que tout à l’heure. Elle serre son sac contre elle, comme un rempart. Arrivé dans la salle 3, Hervé s’installe dans un fauteuil et nous montre les autres sièges.



J’interviens :



Et je sors. Je pense qu’il sera plus efficace sans moi.




—o–o—




Je retourne à l’accueil et demande des nouvelles de Catherine.



Le téléphone sonne.



Elle raccroche.



Un médecin s’approche, plutôt beau gosse.



Il a le regard vide.



Lorsque nous arrivons dans la salle d’examen, Grim et Natacha n’ont pas bougé. Ils sont toujours à la même place. Mais alors qu’Hervé arbore un large sourire, la pin-up affiche une mine complètement défaite. Puis je remarque les menottes autour des poignets de la jeune femme.



J’interviens :



Je n’ai jamais entendu Grim prononcer autant de mots les uns à la suite des autres. Ce gars est un réel mystère.

Le docteur Descamps intervient :





—o–o—




Ces jours derniers ont été plutôt mouvementés. Catherine a repris le boulot après deux semaines. L’opération qu’elle a subie à la cuisse était en fait une simple petite reconstruction. Pour éviter qu’elle ne bouge trop, on lui a placé une attelle. J’ai dû remettre l’appartement en état. Pendant ce temps, je me suis installé à l’hôtel. Cela a duré deux mois. J’en ai profité pour changer les châssis, et le système d’éclairage du séjour.




—o–o—




Je ne sais pas pour quelles raisons, mais j’ai envie de faire une soirée très sensuelle. Je vais commencer doucement, et laisser libre cours à nos imaginations respectives. On verra bien dans quelle dimension cela nous mènera. Je commence par me doucher. Après m’être convenablement séché, je prépare une serviette propre pour Catherine. Puis, je place deux, non, trois bougies près du lavabo. Ce sera la seule source de lumière dans la salle de bains.


Je dispose d’autres bougies un peu partout. Je tire les rideaux. Ça me rappelle la séance photo que nous avons déjà faite, et j’espère qu’on pourra réitérer l’expérience. J’y pense… Elle m’avait demandé de lui donner des cours de photo. Je vais planifier un cours particulier. Mais pas ce soir…


Ah merde. Elle est déjà là… Pas le temps d’allumer toutes les bougies. Tant pis.


Lorsqu’elle entre dans l’appartement, elle se précipite dans mes bras. Comme si elle avait besoin de recharger ses batteries.

Après un moment, je lui murmure :



Alors qu’on se détache l’un de l’autre, elle regarde autour d’elle et me demande :



J’espère que ce n’est que partie remise. Mais là, il y a d’autres priorités. Heureusement que je garde toujours une bouteille de ce Chardonnay au frais. J’arrive dans le séjour avec les deux verres. Elle a pris sa position préférée : pieds nus sous ses jambes recroquevillées.



Et elle me fait un cul sec. Je vais chercher la bouteille. Elle en a besoin !



Elle pleure en silence. C’est difficilement supportable. Je lui sers un deuxième verre.



Ça me fend le cœur de la voir dans cet état. Ça doit être vachement difficile à gérer. Je me permets, dans la salle de bains, d’allumer les bougies. Je fais couler l’eau et y ajoute des sels parfumés.

De retour au salon, je me rends compte qu’elle n’a pas bougé d’un iota. Perdue dans ses pensées. Le regard vide.



Je la laisse vider son sac.



Elle pleure maintenant à chaudes larmes, ne pouvant retenir quelques sanglots.



Elle a retrouvé sa verve, parlant avec beaucoup plus d’entrain, passionnée par ce qu’elle me raconte.



Je souris à cette remarque.





—o–o—




Elle est couchée sur le côté. Je me place derrière elle, en position de la cuillère, et je colle mon sexe sur le sien. Mon gland vient chipoter le haut de sa vulve. Ensuite, je me recule un peu pour qu’il caresse toute la fente. Je recule encore et passe sur son œillet. Gémissement. Je recommence, mais cette fois je m’attarde sur son bouton. Puis je m’introduis dans son sexe. Trèèèèès lentement. Arrivé au bout, je ressors tout aussi posément. Je guide mon membre, à nouveau, sur toute la raie. C’est délicieusement moite. Quelques doigts se perdent du côté de cette tiédeur. Ma belle ronronne. De mes deux mains, j’écarte ses fesses et titille son petit trou, tout en continuant mes mouvements de va-et-vient entre ses grandes lèvres. Son entrejambe est détrempé. J’ose une phalange dans son fondement. Sans brusquerie aucune, elle rapproche son bassin pour se faire pénétrer plus profondément. Mon doigt se fiche complètement dans son anus. Catherine pousse un long râle, prise de soubresauts incontrôlés. Ses muscles se contractent. Elle se retourne et m’étreint fortement.


Après un moment de calme, elle me murmure à l’oreille :



Comique qu’elle soit si pudique. Serait-elle gênée par les mots crus ?



Tout ceci dans une étreinte plus qu’agréable. Ses mains commencent à me caresser. Dans le dos, la nuque. L’arrière du crâne. Ça m’a toujours plu qu’on touche ces zones. Elle m’embrasse le visage. De petits baisers furtifs. Elle descend sur mon torse et attrape mon sexe à pleine main.



Et la voilà qui se redresse, et qui se place devant la commode. Elle me fixe, de son regard malicieux que j’adore.



Alors que je m’approche d’elle, à pas comptés, elle pose ses mains à plat devant elle et cambre les reins. Mon dieu ! Quelle vision. Je lui administre une légère claque.



Ce n’est pas vraiment une réponse, mais je comprends. Une deuxième tape sur l’autre fesse, un peu plus appuyée. Un grognement.



Je laisse ma main traîner dans son dos. Ses reins. Sa magnifique croupe. Mes doigts s’insinuent et vont chercher son sexe. Avant même d’y arriver, je sens une humidité couler à l’intérieur de ses cuisses.



Elle m’obéit et rejette es cheveux en arrière. J’en attrape une bonne poignée et tire légèrement vers moi, tout en guidant mon phallus dans sa fournaise. J’y vais avec beaucoup de lenteur. Au plus je glisse à l’intérieur, au plus je tire sur sa crinière, tout en évitant d’être trop brutal. J’aime avoir le pouvoir, je n’aime pas faire mal pour autant. Ma belle grogne.


Alors que je ne m’y attends pas, elle se recule pour s’empaler complètement sur mon pieu, avec un « Han » assez sonore. En général, je n’aime pas les filles qui font du bruit pendant l’acte. Celles qui bougent la tête en tous sens en hurlant : « Oui. Oui. Encore. Baise-moi ». Très peu pour moi… Mais là, ça ne me dérange pas. Pourvu que ce ne soit pas trop fort, ça ne devrait pas me déstabiliser. Elle continue de remuer son bassin, alors que je ne bouge presque pas. Mon sexe coulisse allègrement dans le sien. Comment fait-elle pour serrer autant ? Je n’ai jamais eu cette sensation de compression. Putain que c’est bon ! Alors que c’est moi qui devrais la posséder, c’est elle qui impose sa cadence.



Je commence alors avec des mouvements plus conséquents, plus amples. Je lâche ses cheveux et m’accroche à ses hanches. Je cogne plus fort, rythme saccadé. Ses gémissements deviennent plaintes, son corps est parcouru de frissons. J’arrête toute agitation et jouis profondément, fiché au plus profond de son antre. Je me sens défaillir, mes jambes ne me portent quasi plus. Je suis obligé de m’agripper à ma rouquine pour ne pas complètement tomber. Je m’affale sur son dos, mes bras autour de son buste. Je sens une main m’attraper, me serrer, dans ce moment intense, ce moment de partage, d’un corps, de deux corps en harmonie, en jouissance.


Nous restons enlacés un moment, profitant l’un et l’autre de cet instant d’extase post-baise.



Nous nous soutenons l’un l’autre et nous nous échouons sur le lit.





—o–o—




Cela fait six ans que nous vivons ensemble, Catherine et moi. Elle a quitté son poste de capitaine et travaille maintenant dans une association qui s’occupe de prostituées. Et… elle est enceinte pour la deuxième fois. Nous avons beaucoup discuté concernant les enfants. Comme nous sommes tous les deux handicapés familialement, cela n’a pas été facile de franchir le cap. Notre premier est un réel plaisir. Oh, bien sûr, ça n’a pas toujours été facile… Mais nous avons choisi d’en avoir un second. Et peut-être plus tard que la famille s’agrandira encore ?


Notre libido est toujours aussi grande. Nous avons besoin l’un de l’autre, besoin de sentir l’autre. Et besoin aussi de se retrouver seul, quelques heures ou quelques jours.


Hervé est le parrain de notre fils. Quand nous le lui avons demandé, il a fondu en larmes. C’était très touchant. Il passe toujours à l’improviste. Cinq minutes ou cinq heures. Il y a entre nous trois une grande connivence.

Nous avons choisi Sylvie comme marraine. Elle aussi était très émue lorsque nous lui en avons parlé.