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Temps de lecture estimé : 21 mn
03/12/15
Résumé:  Hélène, jeune eurasienne, est admise à la prestigieuese université d'Oxford.
Critères:  f fh jeunes danser
Auteur : Nooz            Envoi mini-message

Série : Préquelle de la série "La Compagnie Dorée"

Chapitre 01 / 02
Hélène

Assise dans un siège à mémoire de forme, Hélène regarde les écrits projetés devant elle. Il s’agit d’un dossier sur une personne classée « confidentiel défense ». Elle vient de le contacter. Elle est dubitative devant les pages qui défilent, le dossier est fourni et brillant, mais rentrera-t-il dans le jeu de dupes que son grand-père veut lui faire interpréter. La rencontre dans quelques heures sera cruciale pour son analyse.


Elle remplace le document par la caméra qui balaye la salle attenante. C’est un bar, classique comme on trouve beaucoup dans la capitale. Une hôtesse, petite, brune, vêtue d’un tailleur strict, les cheveux noirs tirés en arrière, se trouve derrière le comptoir, elle n’est pas l’archétype des femmes qui côtoient ce genre d’endroit. L’homme qui garde la porte, lui, ressemble bien au cerbère qui généralement filtre l’entrée de ce genre d’établissements. Encore quelques heures à tuer et nous saurons si l’ex-commandant Renard des forces spéciales françaises entrera en piste.


Elle observe, la jeune femme assise derrière le bar, une forte chaleur traverse son corps, elle compte beaucoup pour elle et même si la réciprocité n’est pas sûre, elle se sent bien avec elle. Une sonnerie la sort de sa rêverie, un appel extérieur, l’image 3D d’une femme apparaît au milieu du bureau.



Une voix faussement courroucée résonne.



L’image tout sourire disparaît du bureau, Hélène reste pensive. De douces réminiscences surgissent depuis l’apparition de cette femme blonde belle et tout en rondeurs, c’était, il y a… En fait, pas si longtemps que cela !




OoooOOOoooo




La température a fortement baissé ce début de septembre, même si nous sommes près de Londres. Pourtant depuis le début de cette année 2039, la planète n’a jamais connu une température moyenne si importante. Hélène, 21 ans, est fébrile, elle touche à son objectif : rejoindre la prestigieuse université d’Oxford. Élève brillante, BAC à 16 ans, elle avait intégré Paris II pour une licence en économie puis postulé pour une admission à Oxford University.


Elle se trouve ce matin à la réunion d’information. Une femme, la soixantaine, vêtue de la traditionnelle toge professorale, les introduit dans une grande salle de style élisabéthaine. Toutes les nationalités sont représentées, avec peut-être, une hégémonie du continent asiatique. La femme monte en chaire disposée au fond de la salle rectangulaire au plafond à caissons style Français.



Commence un discours lénifiant sur l’élite que nous devrions devenir, sur le prestige de la formation et tous les poncifs classiques qui entourent l’université.


Hélène est eurasienne, grande : 1,75 m, les cheveux noirs lisses, lui tombant sur les reins, elle ne laisse pas la gent masculine indifférente, même si, suivant la légende, l’université d’Oxford est réputée pour abriter une majorité d’étudiants homosexuels. Elle parcourt du regard la salle, la jeunesse dorée de tous les continents se côtoie.


Même si sa famille est riche, elle n’a pas été élevée dans le concept que sa naissance lui ouvrait sans difficulté les portes des plus hautes fonctions publiques ou privées. Son grand-père qui, après la mort de ses parents, lui a inculqué les valeurs de travail et d’abnégation. Toute sa scolarité, jusqu’à cette date, s’est déroulée dans le giron de l’éducation publique et quand elle a voulu intégrer l’université d’Oxford, sa réaction fut simple :



En regardant l’assemblée autour d’elle, elle se demande combien de personnes sont dans le même cas. Le discours de madame Simson se termine et les futurs élèves, bien élevés, applaudissent. Après un passage au BDE, elle rentre chez elle pour recevoir les déménageurs dans le duplex situé sur Magdalen Street, à cinq minutes à peine de l’université. Si son grand-père est intraitable sur les passe-droits, il ne l’est pas pour la contingence, l’appartement, qu’il a loué, d’une superficie de 80 m², dispose de deux chambres, d’un salon et salle à manger, cuisine toute équipée et se trouve dans le quartier le plus huppé de la ville.


Deux semaines se sont déroulées depuis son installation, Hélène commence à trouver ses marques, petits restaus sympas, elle s’est liée avec quelques étudiants ou étudiantes et dans moins de deux semaines, les cours vont commencer. La seule ombre au tableau résiderait dans la taille de son appartement, il est trop grand et elle se sent seule. Dans le journal local et au bureau des élèves, elle poste une annonce pour sous-louer une des deux chambres, et ce matin, elle reçoit les premiers demandeurs. Trois personnes ont répondu à l’annonce. La première une grande maigre, imbue de sa personne, trouve la chambre trop petite, la seconde aurait voulu une salle de bains à part, quant à la troisième, elle a aimé, mais c’est Hélène, qui n’a pas accroché devant ses cheveux roses, ses tatouages tribaux et ses piercings nombreux.


Les jours suivants ne furent pas plus fructueux à tel point qu’elle retourne au bureau des élèves pour retirer son annonce. Elle s’assoit sur le banc en face de la porte qui n’est pas encore ouverte. Une jeune fille, blonde, un peu boulotte, lui sourit. Alors que le temps s’écoule, son téléphone vibre, un peu gênée, elle s’éloigne dans le couloir pour répondre, Hélène aidée par le silence qui englobe le bâtiment tend l’oreille par curiosité.



Cette dernière phrase a claqué plus fort que la jeune fille ne l’aurait voulu, elle reprend un ton feutré.



Sa voix, assurée jusqu’à présent, s’est cassée et devient chevrotante.



Elle revient s’asseoir sur le banc, la mine renfrognée. Elle baisse la tête, pose ses mains sur le haut du crâne, les coudes sur ses genoux.



La jeune femme relève la tête en direction d’Hélène, les yeux bleus brillants, à la limite des pleurs.



Hélène l’interrompt avec douceur.



Le voile de tristesse qui couvrait son visage disparaît presque instantanément. Elle se reprend.



La jeune fille part dans un fou rire nerveux.



Quelques heures plus tard, l’interphone vibre dans le vestibule, Hélène décroche, Marine est là. Elle lui ouvre et attend sur le palier, Marine, sort de l’ascenseur à sustentation magnétique, essoufflée, souriante, deux valises volumineuses à la main. Hélène la précède et lui fait une visite de l’appartement.



Marine fouille dans une des valises, en ressort de la lingerie mignonne et d’un geste naturel, elle fait passer son pull et son tee-shirt sur la tête et laisse apparaître un soutien-gorge. Hélène frissonne devant la vision si naturelle de cette jeune femme. Sa poitrine est, au mieux, le double de la sienne et d’une blancheur étonnante de larges auréoles roses se dessine sous le fin tissu. Elle observe Marine, son corps arrondi, sa petite frimousse heureuse qui se dirige vers la pièce d’eau en culotte.




OoooOOOoooo




Le mois de novembre vient de se terminer, et le niveau d’excellence de la formation pousse les deux jeunes femmes au maximum de leur capacité. Si Hélène s’en sort, dans l’ensemble, les difficultés de Marine sont visibles, à sa décharge, elle doit travailler pour payer ses études. Tous les soirs, elle se rend dans l’un des pubs du campus, trois heures la semaine et une grande partie du week-end. Hélène, l’aide le plus possible, mais elles ne suivent pas tout à fait les mêmes cours.


Assise en tailleur sur son lit, tout en grignotant des biscuits apéritifs, Hélène s’escrime sur un problème de mathématiques financières, une des matières qui ne l’inspire pas du tout, mais qui est primordiale dans son cursus. Le sujet est ardu et depuis plus d’une heure, elle n’arrive pas retomber sur des résultats satisfaisants. Le calcul statistique lancé sur son terminal ne sort que des données erronées. La clenche automatique de la porte d’entrée fait sursauter Hélène, elle jette un œil sur la pendule. Marine apparaît dans l’encadrement de la porte.



Elle se penche sur l’épaule de sa coloc, son souffle calme caresse son cou.



Elle change de position, se déleste de son manteau de son pull et de son pantalon dans la chambre chauffée.

Hélène sent son estomac se contracter, la poitrine de Marine est libre sous le chemisier et les tétons pointent sous le tissu. Elle s’assoit à côté, tout côté d’elle, elle frissonne. Elle saisit la tablette et regarde l’énoncé du problème. Hélène ne peut quitter des yeux la courbe de son sein qu’elle entrevoit dans l’ouverture lâche du chemisier.



Son doigt suit ligne par ligne le développement.



D’un geste plus ample, elle projette sur l’écran virtuel au-dessus du lit, la page de calcul.



Du bout de l’ongle sur la tablette, elle entoure une ligne intermédiaire, un cercle rouge l’entoure sur la visu.



Elle tapote sur le clavier



Le résultat de la simulation claque au milieu de l’écran. Elle se retourne, pas peu fière.



Elle gonfle sa poitrine dans un soupir d’aise, émue devant la vision, Hélène rétorque.



Avant même qu’elle ne dise quoi que ce soit, Marine se lève et, en petite culotte, elle se dirige vers la cuisine. Hélène soupire : « après tout elle a raison, une soirée pyjama ne nous fera pas de mal ». Elle tend la main et récupère sa chemise de nuit, enlève sa chemise soulève les fesses et se libère de son dernier rempart. La fraîcheur du vêtement entre en contact avec sa toison pubienne. La charge érotique de Marine contre elle, la chaleur de son corps, son souffle dans le cou et déclenche une sensation étrange qu’elle ne pensait pas connaître un jour. Elle serre fortement ses cuisses et une violente brûlure partant de son sexe irradie. Elle ferme les yeux alors que de multiples vagues la chahutent délicieusement. Elle récupère juste de ses émois quand Marine revient les bras chargés, elle aussi s’est changée, mais sa nuisette est plus courte et plus transparente et la vision de sa fente glabre qu’elle entrevoit quand elle l’enjambe, l’embrase de nouveau.


Confortablement assises, elles regardent un véritable navet, dégoulinant de bons sentiments, en grignotant des chips. Sur l’écran après une intrigue plus que ténue, l’héroïne embrasse enfin l’homme.



Hélène sursaute et se retourne vers son amie.



Un petit « non » sort de sa bouche, son embarras visible surprend Marine. Ses yeux bleus transpercent le corps et l’âme d’Hélène, les sentiments complexes la remuent. Marine désamorce la situation.



Le film terminé, elles ont beaucoup parlé, une véritable connivence s’est installée entre elles, des secrets intimes ont été échangés entre petits rires et moment doux, les deux amies s’endorment doucement.


Au matin, Hélène se réveille, elle est blottie contre sa coloc son corps chaud et doux s’encastre à merveille dans le sien. Tout doucement sans la réveiller, elle se dégage, mais sa main effleure un sein et Marine gémit doucement. Hélène tétanisée ne bouge plus, de peur de la réveiller. Dans la paume de la main, elle ressent le mamelon, la pulpe de son doigt touche la pointe, elle s’attarde plus que de raisonnable sur le morceau de chair tendre.


Sous la douche, l’eau ne calme pas son corps et les tétons dressés, douloureux, réclament une caresse. Elle s’exécute et rapidement son autre main se dirige vers son ventre. Elle se mord les lèvres sous la violence de l’orgasme.


Ce matin sur les bancs de l’amphithéâtre central, Hélène n’écoute que distraitement le cours magistral de l’enseignante. Elle n’arrive pas à dégager de sa tête l’image de Marine, de son sein gonflé, de son mamelon rose et brûlant. Jamais elle n’aurait pensé ressentir des sentiments érotiques pour une femme, même dans ses rêves les plus fous. Pourtant, rien que l’image qui tourne en boucle humidifie le ventre, elle croise les jambes et une onde de plaisir l’envahit. « Mon dieu si cela continue, je vais jouir là sur le banc… Il faut que je lui parle, oui… Ce soir je vais lui parler ».


Rentrée à domicile et après avoir expédié un repas surgelé, elle se jette à corps perdu dans les recherches pour son travail sur les défaillances du système bancaire dans le début des années 2000. Quelques heures plus tard, la targette électronique, commandée par le code personnel de Marine, sort Hélène de sa bulle. Elle surgit tout sourire.



Le visage jovial de sa coloc et la phrase la surprennent, elle n’ose lui parler de ce qui la brûle de l’intérieur.



Hélène vient de recevoir un grand coup de pied dans le ventre, elle se souvient très bien du jeune homme, grand, musclé, belle gueule, pas trop bête. Tout le plan qu’elle a échafaudé la journée pour engager la conversation avec Marine explose en vol.



La surexcitation de Marine contraste avec l’aphasie d’Hélène.



La dernière phrase douche l’enthousiasme de Marine et l’ambiance baisse considérablement.



Elle sort son terminal portable et commence à tapoter sur le clavier virtuel.



Elle continue à écrire son message. Hélène est déstabilisée.



Elle se jette à son cou et pose un baiser sans équivoque. La chaleur de ses lèvres sur les siennes embrase pourtant son ventre.


Munies d’un carton d’invitation si désuet à l’ère des biopuces, elles se présentent devant le manoir d’Hampton Court. C’est une bâtisse de style victorien qui aurait appartenu à la famille de John Ardwell. Le sésame cartonné fait merveille et le cerbère s’écarte avec une grande déférence. Le rez-de-chaussée est pourvu d’un généreux buffet alimenté d’alcool de tous ordres.


Marine papillonne très vite de groupe en groupe avec un aplomb et une aisance qui mystifie Hélène. Il faut dire que la robe, qui lui a coûté fort cher, ne cache rien de ses atouts, tout en restant décente. Beaucoup de jeunes hommes de l’assistance sont attirés, elle sait garder les distances dans le plus pur style oxfordien.


Malgré une robe de bien meilleure facture et qui semble avoir été coupée sur elle, Hélène n’a pas le même succès. Son attitude réservée, voire froide, ne convient pas à l’ambiance de l’endroit. Un verre de champagne à la main, elle scrute la ruche qui s’active dans la grande salle. L’orchestre de chambre vient de terminer une partita légère de Vivaldi et attaque la petite musique de nuit de Mozart, dans une indifférence totale.


Une main se pose sur son épaule, elle sursaute totalement absorbée par ses pensées. Elle se retourne vivement.



André, la trentaine, est un garçon sportif, les cheveux bruns, courts et coupés en brosse, le teint buriné, lui donnent un air de baroudeur. Sa carrure d’épaule, il la doit à une pratique à au niveau universitaire de football américain, c’est à Yale qu’il a exercé ses talents sportifs tout en suivant de brillantes études en biochimie moléculaire, puis a totalement bifurqué pour entreprendre des études en mathématiques, il est maintenant dans une agence de notation très influente. C’est ami de longue date, mais aussi une sorte de mentor concernant son orientation professionnelle.



Hélène rougit, une pensée assaille son esprit, une boule remplit son ventre. Elle se reprend :



Il tourne soudain la tête en direction de la jeune femme qui s’approche d’eux. Hélène fait les présentations.



Leurs yeux se croisent, l’alchimie si mystérieuse s’opère, Hélène s’écarte lentement. Ils discutent, elle s’éloigne définitivement, ils ne s’en rendent pas compte. Les musiciens classiques ont disparu et une ambiance plus moderne remplit la salle. Des couples se forment sur une piste improvisée. André et Marine se trémoussent face à face. Hélène reprend une coupe et s’enfonce dans un fauteuil profond. L’alcool qu’elle ingurgite fait effet, la boule qui grossissait dans son ventre diminue, mais le sentiment de mal-être ne la quitte pas. Deux verres plus tard, elle n’est plus en mesure de rassembler ses états d’âme et, finalement, c’est bien ainsi.


Son esprit engourdi est attiré par le jeune homme qui s’assoit à côté d’elle. Ce n’est pas son physique, mais un accessoire qui, à notre époque, est anachronique. Une paire de lunettes de correction en écaille lui mange le visage. Il engage une conversation, mais Hélène, sans vraiment l’éconduire, coupe court à tout échange. Plus le temps s’écoule et plus sa présence lui semble inopportune, elle recherche une dernière fois Marine et l’aperçoit toujours avec André. Une aigreur remonte, elle se lève, la démarche peu assurée et se dirige vers les jardins, l’air frais la dégrise légèrement. Elle regarde sa silhouette dans la grande psyché installée sur le perron. La robe noire près du corps, moulant ses formes, la rassure, elle se trouve belle, elle décide de plaire, elle se jette à corps perdu au milieu de la piste clairsemée et en faisant fi de toutes les convenances, elle se déhanche à la limite de la décence.


De jeunes mâles se rapprochent d’elle, un afflux de testostérone emplit l’espace autour d’Hélène. Elle ressent la montée du désir auprès de tous ces cavaliers, cela ne la laisse pas indifférente, notamment un grand blond qu’elle détaille assidûment. Alors que leurs corps se frôlent, elle ressent a force du jeune homme. Elle retourne au bar et, il la suit négligemment, ils se retrouvent dans les fauteuils en face à face.


L’étroitesse de la robe ne permet pas à l’homme que d’imaginer, mais quand subrepticement il pose une main sur le genou gauche d’Hélène, sans s’offusquer elle distend au maximum son vêtement. La main progresse lentement, elle le regarde amusée. Quand un doigt en bout de course effleure le dernier rempart humide de son intimité, elle ferme les yeux et serre les cuisses, non pour empêcher l’intrusion, mais pour sentir la force de cette main. Elle se sent désirée et cela lui fait du bien, l’alcool a inhibé toutes les barrières morales. Elle écarte enfin ses jambes et la main disparaît comme par enchantement, elle se lève et d’autorité saisit sa main et, en traversant la salle, elle se dirige vers l’escalier. Une violente pulsion de sexe ravage son ventre.


L’étage supérieur est plus calme et plus frais, des ombres furtives et des bruissements évocateurs emplissent les coins sombres. Toujours tiré par Hélène, le jeune homme, libéré des yeux interrogateurs de la foule reprend l’initiative, il ouvre une porte et ils pénètrent dans un salon de petite taille. Une lumière ténue éclaire la pièce, ils restent debout et Hélène, d’un geste, libère l’attache magnétique de sa robe, sa lingerie ouvragée contraste avec la peau pain d’épices. Devant le peu d’actions de son partenaire, elle déboutonne la chemise et ses lèvres tracent un sillon chaud sur la poitrine glabre, s’attardant sur les tétons turgescents. Dans une position de soumission, elle détache la ceinture et un slip trop étroit ne cache pas le membre en érection. Fébrilement, il se sépare du dernier rempart et, d’un coup de pied, jette au loin les derniers vêtements.


Le sexe qui s’exhibe devant le visage d’Hélène est de belle facture, bien droit, pointé au plafond, le gland à moitié libéré de son prépuce, il est d’un diamètre et d’une longueur honnête. Les bourses sont gonflées et la main d’Hélène les enserre, apprécie leur chaleur. Deux doigts font émerger un gland volumineux et brillant sous la lumière rasante de la pièce. Elle l’englobe et sa bouche descend le long de la hampe. Deux mains se posent sur sa tête et lui donnent un rythme lent, elle accepte docilement, léchant, aspirant le membre qui augmente de volume.


La charge érotique du moment déstabilise le jeune homme ou alors, plus prosaïquement, c’est un éjaculateur précoce, mais la respiration saccadée, ainsi que le durcissement de la musculature lui indique une proche libération, elle libère le membre luisant de salive, orgueilleux, vibrant. Sa langue part des testicules et s’attarde sur le frein, elle le branle lentement, ses yeux trouvent les siens, ils sont fous, son visage est déformé par le plaisir montant, ses efforts pour retarder l’échéance touchent la jeune femme. Elle prend un plaisir non dissimulé à le faire languir, le portant à la limite du raisonnable. La pression qu’elle exerce sur la hampe retient le plaisir qui suinte de ses testicules, elle relâche et un habile coup de langue déclenche un jet épais qui frappe son abdomen dans un grognement bestial, les suivants atterrissent sur le visage et la poitrine d’Hélène.


Elle se relève et dégrafe son soutien-gorge maculé, l’homme la saisit par les hanches et la dépose sans effort sur la table, elle soulève les hanches pour faciliter le passage de sa culotte. Elle se positionne sur le bord et écarte impudique les jambes. L’homme plonge la tête dans le compas ouvert, la langue entre en action. Sous l’assaut, elle se cambre dans un grognement de plaisir. L’homme joue de ses chairs intimes avec peu d’habileté. Il ne semble pas réellement connaître les zones du plaisir féminin, il la lèche un peu comme une glace, malmenant des grandes et petites lèvres, mais oubliant le clitoris pourtant si proéminent, même sous la toison.


Malgré son inexpérience, l’ardeur qu’il met à l’ouvrage, Hélène elle comprend vite qu’elle ne tiendra pas longtemps à ce rythme, mais elle veut plus, elle resserre les jambes. Elle descend de la table, se retourne et en position de soumission offre une vision qui ne laisse aucune ambiguïté à son partenaire. L’homme ne bande encore qu’imparfaitement, mais après quelques tâtonnements, le membre pénètre dans l’orifice impatient et, bien abuté en elle, il s’épanouit et reprend de la vigueur. Sentir le sexe gonfler en son ventre comble Hélène et le premier va-et-vient lui arrache des frissons de plaisir.



Grâce, où peut-être à cause de la fellation qu’elle lui a prodiguée, il semble infatigable, elle vient de jouir dans un grand cri et l’homme agrippé à ses hanches après qu’elle s’est calmée, redémarre d’un mouvement lent et profond.



Les mouvements de l’homme sont plus saccadés les coups de reins plus violents, son ventre claque contre les fesses, elle crie, alors que le sexe bute contre sa matrice de plus en plus fort, elle l’encourage. La jouissance les terrasse dans un râle conjugué.


Les cheveux en bataille, elle descend l’escalier, les vapeurs alcooliques qui embrumaient son cerveau se sont dissipées, elle se faufile entre les danseurs et cherche Marine, mais la densité humaine limite sa vision et elle n’arrive pas à la repérer. Après quelques minutes de recherche, elle se rend à l’évidence, elle n’est plus dans la salle, elle hésite, puis lui envoie un message. La réponse est immédiate.


« Tout va bien, je me débrouille, bise… »


Le réveil est pénible, devant son bol du café Hélène comate. Le visage bouffi et le cerveau anesthésié par deux antalgiques, elle remarque à peine Marine qui vient s’asseoir en face d’elle. Elle semble en bien meilleure forme, elle n’a sans doute pas bu autant qu’elle, ou peut-être qu’elle tient mieux l’alcool.



Hélène rougit, elle n’est pas fière de ce qui s’est déroulé. Marine remarque son embarras et se moque gentiment.



Elle rougit plus fortement et bafouille.



Elle est de plus en plus rouge. Elle essaie une diversion :



Hélène regarde sa coloc éberluée, elle semble encore extatique en racontant.



Après un temps de silence entrecoupé par l’éjection des toasts, Hélène reprend la parole.