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n° 17184Fiche technique19400 caractères19400
Temps de lecture estimé : 12 mn
18/12/15
Résumé:  À la recherche de loups-garous, me voilà à mon tour un objet d'étude.
Critères:  fff fhh poilu(e)s bizarre contrainte fellation cunnilingu fantastiqu -fantastiq -fhomo
Auteur : Lucy G

Série : L.uc.ycanthropie

Chapitre 01 / 02
Première nuit ; première journée

Cette fois-ci, je suis perdue.


Ça devait arriver : des semaines que je les suivais, les espionnais, les étudiais dans l’ombre, il fallait se douter qu’un jour, leur flair détecterait cette jeune femme qui ne prenait plus la peine de camoufler sa tenue… et son odeur.


Et me voilà dans ce couloir sombre, empoignée par deux loups-garous grognant. Je ne suis pas si terrorisée que ça, sans doute parce que je les connaissais un peu à présent, et je savais qu’ils ne s’attaquaient pas aux femmes. Ou plutôt : ils ne les tuaient pas, mais j’avais pu observer, par deux fois et aux jumelles, ce qu’ils réservaient au sexe faible : ils les baisaient, il n’y a pas d’autres mots, avec une certaine violence et une sorte de volupté sauvage qui, de loin, ne m’avait pas laissée indifférente. Combien de fois me suis-je remémoré, sous la douche ou dans mon lit, ces scènes interdites à la morale ?


Mais aujourd’hui, fini de fantasmer, je suis prisonnière, tremblante, apeurée. Nul besoin de crier dans ce château désert, repaire de ces monstres.


J’ose un :



Mais la seule réponse est qu’un des loups me serre les deux poignets dans sa main, tandis que le second me prend une cheville, puis la deuxième, et me soulève brusquement. Et me voilà ballottée, à l’horizontale, au gré de leur marche lourde, abandonnant mon sac avec mes clefs, l’appareil photo, l’enregistreur.


Deux pensées incongrues me viennent dans l’ombre : d’abord que leurs mains sont plus douces que je ne l’imaginais. Puis que leur odeur n’est pas pestilentielle, mais se rapproche de celle du chien (propre) et du cheval (en sueur). Je me trouve folle que ma passion pour ces bêtes me fasse trouver des aspects agréables à ce qui ne sont que monstres, à l’occasion sanguinaires.


Nous passâmes une porte et je me retrouve dans la lumière d’une pièce du manoir. Je ne vois que le sol de marbre à travers mes cheveux se balançant. Je réalise que je n’ai qu’une petite robe rouge, je m’en veux malgré la chaleur de ce mois d’août : mais je me disais encore hier soir que le look Lara Croft : très peu pour moi ». Mais à présent, tenue par les chevilles de chaque côté des hanches du loup derrière moi, j’imagine qu’il doit avoir une vue incomparable sur mes jambes et ma petite culotte : ça allait attiser certainement ses pensées naturellement lubriques. Je commence à avoir vraiment peur…


Je repense furtivement au début de ma quête qui m’a conduite, sans doute, à ma perte. La thèse d’université sur les lycanthropes, au début historique et littéraire, puis une piste, un témoignage, cette enquête autour du château, des réunions lors des pleines lunes, quelques mauvais clichés, l’envie d’en avoir d’autres. Me voilà servie. Je vais mourir…


Tout à coup, celui de derrière grogne longuement : il parle sans doute à celui qui dirige. Celui-ci me plaque les mains sur le mur, face à moi. L’autre me dépose les pieds au sol, en gardant les jambes écartées. Une sueur froide m’étreint.


Derrière moi, je sens les mains monstrueuses se poser sur mes mollets, onduler lentement de mes sandales aux genoux. Je sanglote et murmure :



Je sais qu’ils comprennent. Mais l’autre, me tenant toujours les mains, fait passer le bout de ses griffes sur mes bras nus, ma nuque, mon dos. D’autres griffes se promènent à présent sur mes cuisses. Je ne m’attendais pas à autant de délicatesse, et si la peur ne me quitte pas, mon corps, lui, réagit favorablement à ces… caresses.


Durant un temps sans fin, griffes légères, poils, paumes sauvages furètent mes membres, remontent sous ma robe, jusqu’à la culotte.

Je n’y peux rien : ça me plaît, et je ne peux me mentir : la chaleur dans mon entrejambe, l’humidité que je sens poindre. Une autre odeur va finir par supplanter celle de ma peur : je suis perdue…

Perdue, abandonnée à ces monstres qui se montrent si doux, crois-je, mais qui plutôt découvrent une proie, au moins sexuelle, l’analysent en détail, l’explorent, hument les odeurs d’une femelle humaine dont ils sont proches, ma sueur qui perle sur mon cou et dans l’entrefesses.


Deux griffes s’emparent du haut de ma culotte, et la descendent aux genoux. Je suis finie.


Mon Dieu, son haleine chaude – son museau monstrueux qui prospecte le bas du fessier, l’intérieur des cuisses et presque jusqu’en haut, à en frôler les lèvres de mon sexe. Et un autre museau qui flaire mon cou, fouine dans mes cheveux. Ils semblent coordonnés, complices.


D’un geste sec, il déchire la culotte qui s’échoue sur mon pied. Je sais ce qui m’attend, pas de doute, mais là encore, à la peur se joint une sorte de… curiosité pernicieuse, de désir enfoui, l’obscur sentiment qu’il faut essayer.

Un frisson de répugnance m’agite : sa langue se glisse entre mes fesses, monte et descend, me lèche avec insistance les abords de l’orifice ; puis, sans doute se tourne-t-il, et cette langue qui semble démesurée me lape littéralement devant, sur toute la longueur de ma fente. Elle appuie sauvagement sur mon clitoris, ce qui électrise tout mon corps, puis entre profondément.


Je ne peux m’empêcher d’analyser que ces caresses correspondent exactement à ce que j’attends, et je m’imagine que leurs sens aiguisés perçoivent ce que je ressens. En découvrant cela, je m’abandonne, et là… le plaisir monte alors sans discontinuer, de plus en plus vif. J’halète, telle une de leur semblable, j’oublie à qui j’ai affaire et la jouissance me gagne, inexorablement, bien plus vite qu’à l’habitude. Chaque pression sur mon bouton, chaque passage dans l’intérieur est si parfait. Je refuse de le dire, mais aucun amant ne fut si doué, comme s’il était connecté à mon esprit et à mon sexe.


L’autre me caresse les seins, ou plutôt les empoigne, exactement ce que j’aime. Ce n’est pas possible de résister. Le plaisir envahit mon bas-ventre, je le laisse exploser dans mon corps qui tressaute de jouissance. Je ferme les yeux pour savourer chaque seconde de plaisir. Puis il se relève. Que vont-ils faire de moi ?


Malheureusement, mes espoirs s’évanouissent en même temps que des griffes me labourent le dos, déchirent ma robe, m’empoignent les hanches. Je sens son sexe brûlant appuyer contre ma vulve. Un coup de rein sans ménagement et il s’enfonce en moi. Je pousse un cri en quittant le sol, me retrouve nez à nez avec le sexe de l’autre bête.


Je serre mes lèvres, mais il m’attire par les cheveux et le gland a tôt fait de s’immiscer dans ma bouche. À chaque coup de boutoir dans ma chatte, l’autre queue s’enfonce jusqu’à ma gorge. Des filets de baves indécentes s’écoulent d’entre mes lèvres jusqu’au menton. Lui aussi bave : sa salive épaisse tombe à grosses gouttes sur mes cheveux, mon front. Avec ce phallus bestial qui manque m’étouffer, l’autre qui me martèle, les griffes qui mettent ma robe en lambeaux, je ne peux espérer le moindre plaisir. Une étrange excitation, inconnue, se répand néanmoins dans mon être.


Alors que je perds toute notion du temps, que les larmes brûlent mes yeux, j’entends un rugissement derrière moi qui me glace le sang : une éjaculation surhumaine explose dans mon intimité, frappe le col et semble le transpercer pour jaillir dans mon utérus – vision encore plus glaçante ; je sens mon vagin se dilater, se gorger de semence animale. Elle s’écoule sur mon clitoris, goutte au sol.

Je veux à tout prix me dégager, mais celui de devant m’enserre la tête, je le sens se tendre ; un flot épais gicle dans ma gorge – j’étouffe totalement – et me fait reculer : la queue dans mon sexe s’enfonce alors jusqu’au fond, fait déborder un lourd jus qui macule mes cuisses.


Le gland quitte mes lèvres endolories. Pour respirer, je laisse le contenu de ma bouche s’écouler en une grosse flaque qui explose par terre.


Les deux bêtes m’ont lâchée : la tête me tourne et je m’affale par terre, baignant dans la froideur séminale. J’ai sommeil, mon esprit part, une petite voix me dit que je m’évanouis, mais je ne l’écoute pas, non ce n’est…




**************




Pas possible !


Je suis vivante ?


Cette blancheur éclatante qui m’empêche d’ouvrir les yeux, cette sensation de flotter, d’être bercée dans la chaleur. Non… Et pourtant, la douleur dans mon ventre et ma mâchoire, elle est réelle.

Est-ce une main qui me parcourt la peau ? Une éponge ? Une langue sur ma joue ? Une langue humaine ?! Des rires. Des rires d’anges ? Ou de filles. Je n’arrive pas à ouvrir les yeux, j’ai mal et suis affreusement bien ! Oui, des bulles de savon qui éclatent à mes oreilles devant les rires. Suis-je dans un bain ? Oui, l’odeur suave l’affirme.


On me lave, je crois, de douces mains glissent sur mon corps, mon ventre, mes seins, mes bras, envahissent mes cuisses de caresses. Je sens des ongles longs – des griffes ? Non, des ongles… humains – qui s’attardent sur les abords de mon sexe, l’entrouvrent. Un doigt s’y glisse, il semble vouloir le nettoyer comme je pourrais le faire.


Une femme ?


Est-ce une femme qui nettoie délicatement mon antre tout en donnant de douces sensations qui éveillent au moins mes sens ?


Et cette langue, certainement humaine, car je sens les lèvres, qui sillonne mon visage, descend dans le cou, termine son sensuel périple sur la pointe de mon sein. Ce doigt qui me sonde toujours. Un autre qui agace mon clitoris. Je m’abandonne à ces flots de sensations, la tête me tourne à nouveau, est-ce du plaisir ou suis-je agonisante ?


Dix mains peut-être affolent ma peau et mes nerfs, je crois sentir des bouches, des langues qui n’oublient aucun recoin.


Ouvrir les yeux est douloureux : je perçois des êtres féminins, nus, de tout âge, souriants crois-je, qui me noient d’attention. Est-ce un plaisir suprême, un orgasme qui m’envahit durant des heures ?

Comme Hylas, je m’évanouis dans l’eau au milieu des nymphes.




**************




C’est une pièce du château. Certainement. Des draps de soie. Toujours cette lumière éclatante.

Des restes de douleur et de plaisir au creux des reins. « Eh bien non, tu n’es pas morte ma fille ». J’ai dû le murmurer, car une voix de femme me répond :



Je n’ai rien de gracieux à dire, alors je réponds :



C’est une humaine-louve qui me parle. Bien, me voilà fixée.



Je comprends très bien. J’ai tout mon esprit. J’ai déjà vu, de loin, cette femme paraissant avoir la cinquantaine : la comtesse propriétaire du lieu. Une Ancienne. Je remarque à peine qu’elle n’est vêtue que très légèrement. Et moi, d’ailleurs, pas du tout. Je sais : nous sommes dans le gynécée, le quartier des femmes dont parlent certains vieux grimoires de lycanthropie. Style néoclassique, un peu solennel.



Elle retire d’un geste le drap soyeux, me laisse nue à ses yeux. Sa main sonde mes jambes, s’attarde sur mon pubis :



Je porte la main à mes cheveux, puis à mes sourcils… Ouf…



Un soupir :



Joignant le geste à la parole, sa main se faufile au bas et m’entreprend. Les autres femmes-louves écoutaient sans doute et entrent sans bruit dans la chambre : quatre femmes à la peau blanche, dont je vois rapidement qu’elles ont épilé radicalement tout leur corps, peut-être chaque matin au « retour » à l’humanité. J’en conçois de la pitié devant cette peine quotidienne.


Elles entourent ma couche, certaines nues, d’autres à peine vêtues d’un fin voilage. Toutes sont d’un grand charme, d’une beauté certes pas toujours conventionnelle selon nos critères actuels, mais plutôt selon des décennies passées, voire les siècles précédents. Beaucoup sont un peu grassouillettes, mais aussi musculeuses.


Elles posent leurs mains sur moi. C’est un peu dérangeant, mais vite agréable. Elles me caressent les membres, mon ventre, mes cheveux, en gloussant comme de petites filles. Je suis comme un objet, un objet de curiosité pour ces femmes qui pourtant, je le comprends maintenant, m’ont déjà instiguée précédemment, dans le bain qu’elles m’offrirent. Je suis plutôt une passive dans ma vie sexuelle, cela me convient parfaitement. Mais mon hétérosexualité est bien mise à mal…


La comtesse, elle, à l’exclusivité de mon sexe qu’elle continue de visiter dans ses pourtours, puis dans ses replis, jusqu’à la plus profonde intimité. Deux femmes me prennent les chevilles et les écartent largement. Je me trouve très indécente, mais finalement guère plus qu’elles, quasiment nues.

Leurs bouches se collent à ma peau. Ces lèvres où pointe une langue chaude humidifient mes seins, mon cou… et indirectement, mon sexe où ces doigts qui y plongent secouent mon être. À nouveau mes yeux demeurent fermés, consciemment cette fois, un peu pour oublier ces pauvres créatures à demi humaines, un peu par ignorance et appréhension des amours lesbiens, surtout peut-être pour me laisser aller à la suavité.


Je ne perçois pas tout de suite que des lèvres se sont jointes à celles de mon sexe, mais la langue qui s’y amuse ne laisse aucun doute, avant de laisser la place à une autre, plus espiègle, qui me fait bondir, puis une autre, lourde et toute en douceur. Une autre. Une autre encore. Je ne compte plus les délices qui sous les étreintes en tous sens se mélangent et n’ont plus de lieu précis.


J’halète, je tremble de plaisir pour la première fois de ma vie. Un instant, je sens un orgasme qui me pourfend le bas-ventre, puis une douce torpeur qui m’étreint la poitrine, du bout des seins qu’elles suçotent à l’unisson jusqu’aux épaules. Puis encore un dard, un feu d’artifice allumé sur mon clitoris.


À travers mes râles de plaisir, j’entends les leurs qui se mélangent. J’imagine qu’elles se caressent entre elles, se sucent, se lèchent, se copénétrent lorsqu’elles ne s’occupent pas de moi. Elles ne demandent rien en échange. Nul sexe sollicitant ma bouche, nulle demande de baisers, hors ceux qu’on me vole, et pour lesquels j’ose quémander une langue avec la mienne. Je tends mes mains à la recherche de chair que parfois je frôle.


Que veulent-elles de moi ? Me convaincre de rester ? Me donner une dernière grâce avant la mise à mort ? Juste profiter d’une vivante ? Je n’en sais rien. Je sais juste que jamais je n’ai connu un tel plaisir, aussi longtemps. Jamais je ne pourrais le revivre. Veulent-elles me dire ça ? Veulent-elles me tuer ainsi ?


Cette pensée me glace un peu, et peut-être est-ce pour cela que je ne ressens plus rien ? Disons les choses : mes organes sont repus, fatigués, anéantis de ces heures de voluptés infinies. Pire, chaque caresse se mue en doux supplice. Je tente de clore mes jambes de tout mon reste de force.


Aussi arrêtent-elles. Je les remercie intérieurement. Elles semblent continuer leurs jeux entre elles : j’entrouvre un œil pour voir une femme courbée se faire introduire par la main d’une autre. Oui, la main entière. Une autre est debout près de moi, elle me sourit simplement, la main posée sur mon sein, une chevelure rousse oscillant entre ses jambes. Je vois alors un savant chignon dodeliner pareillement entre les miennes : la comtesse, qui s’applique encore à me lutiner, et que je ne sentais même plus !


J’essaye de la pousser, mais elle continue. Elle esquisse un geste, et, peu à peu, ayant fini leur ouvrage, les femmes s’éclipsent peu à peu, en même temps que le soleil qui n’est plus qu’ombre dans la fenêtre.


Lorsque chacune franchit le pas de la porte et se retourne en m’envoyant un triste baiser, j’aperçois vaguement le duvet qui recouvre leur pubis et même le haut de leurs lèvres. Je vois même à présent des sourcils broussailleux de « ma » comtesse qui s’active bien inutilement sur mon sexe insensible.


À peine me dis-je que je meurs de faim que des nymphes d’un autre âge apportent fruits et pain frais. Leurs membres anormalement musculeux sont nettement couverts de poils sombres.

Tandis que je dévore la nourriture, chose incroyable, ne ressentant aucun réel plaisir où s’employait la dernière officiante, tout à coup, en une seconde, une secousse de jouissance me submerge : je tressaute, lâche mon fruit et en crache une bouchée sous le cri soudain.


Je suis terrassée et étreins les tissus. Mon corps s’est soulevé comme celui d’une possédée.

Je ne le pose que lorsque le plaisir s’évanouit, lorsque j’en fais autant…