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Temps de lecture estimé : 18 mn
29/02/16
Résumé:  Un jeune étudiant succombe aux charmes de sa voisine, plus âgée, dont l'expérience le transportera au-delà de tout ce qu'il a pu imaginer.
Critères:  fh fplusag voisins nympho grosseins lunettes hsoumis fdomine exhib strip lingerie massage entreseins nopéné jeu init confession -inithf
Auteur : Carmen Pagnotti      Envoi mini-message

Série : Turpitudes de mon addiction aux femmes d'expérience

Chapitre 01
Première rencontre avec Carmen

Première rencontre avec Carmen



J’étais âgé de vingt et un ans. Pas très grand, svelte, d’un naturel assez réservé, j’ai toujours fait partie de ceux dont on oublie facilement le son de la voix et redemande souvent le prénom.

J’avais une longue queue-de-cheval noire, durant toutes mes années lycée. Mais dès mon entrée en faculté, je me les étais coupés court. Depuis mon plus jeune âge, aussi loin que je me souvienne, on a toujours complimenté mes yeux, d’un gris clair et cristallin. Presque transparents, d’après certains.


Étant étudiant, mes parents m’avaient loué un petit deux-pièces en centre-ville, singulier et étrangement agencé, situé au-dessus d’un salon de coiffure franchisé. La rue était calme, avec l’inconvénient d’être loin du premier pub, mais l’avantage d’être proche de ma faculté. L’unique appartement de la résidence qui partageait mon palier était resté vide pendant presque toute ma première année, grâce à quoi j’avais pu entre autres, écouter de la musique à la limite de l’acouphène, ou recevoir des amis jusqu’à pas d’heure.


En mars 2001, je sortais d’une relation de deux ans, ma première longue relation. Et quand Carmen P. vint emménager en face de chez moi, ce fut dans l’indifférence la plus totale. Pendant des semaines, je l’ai pour ainsi dire, quasiment ignorée. Évidemment, je lui disais bonjour quand je la croisais. Et je l’ai bien aidée, deux ou trois fois, à monter des courses jusqu’à sa porte. Mais en dehors des banalités d’usage liées au temps ou à la circulation, je n’ai jamais engagé une seule conversation avec elle.


Elle paraissait plus vieille que ma mère, m’avait demandé plusieurs fois de baisser le son de ma stéréo, pourrissait mes rares grasses matinées avec son aspirateur, parlait toujours trop longtemps et portait systématiquement des lunettes de bibliothécaire sous un chignon tiré à quatre épingles ; je partais du principe qu’elle était chiante à endormir de l’insomniaque.


Un vendredi de mai, en fin d’après-midi, elle avait frappé à ma porte. Je fus étonné de la voir ; ma chaîne hi-fi était éteinte et elle n’était jamais venue que pour ça. Nous nous étions fait face, silencieux, rien que quelques secondes interminables. Elle, pantalon noir et chemisier blanc orné d’une broche en émail, les mains jointes au niveau de l’abdomen. Moi, en short et tee-shirt trop grands, les chaussettes fourrées dans la bouche d’Omer Simpson. Ultra-tendance à l’époque, ces pantoufles.


D’une oreille distraite, je l’ai écoutée me décrire son problème d’imprimante et je me souviens lui avoir répondu presque sèchement, en lui coupant la parole. Jusqu’alors, elle m’avait toujours ennuyé profondément.

Jamais je ne me serais comporté de la sorte sachant ce qu’il allait se passer moins d’une heure plus tard. Mais comment l’aurais-je pu ? Il y avait la différence d’âge, déjà. Surtout. Puis le gabarit, aussi. Elle me dépassait d’une demi-tête et ne devait faire pas loin de dix kilos de plus que moi. Je ne m’intéressais qu’aux filles, disons plus petites, mais avant tout de la même génération. Elle aussi ne devait s’intéresser qu’à des types comme elle.


Pour toutes ces raisons, à aucun moment je n’ai eu d’idées salaces ou intentions déplacées. Parce qu’après m’avoir poliment sollicité, elle me demanda de la suivre puis de refermer la porte derrière moi. Et quand, parcourant son couloir, je l’avais machinalement accompagnée, à aucun instant je n’ai songé à regarder ses fesses comme je l’aurais très certainement fait avec une fille plus jeune dans la même situation. Je balayai, au lieu de ça, l’appartement du regard pendant qu’elle reprenait l’énoncé de son souci :



Il ne m’avait pas fallu longtemps pour régler le problème. Il n’y avait rien de bien compliqué à insérer un CD-Rom et à cliquer consécutivement cinq ou six fois sur OK.

Une fois la tâche accomplie, Carmen me proposa un rafraîchissement et m’invita à la rejoindre sur le canapé afin d’échanger quelques mots. J’avais secrètement souhaité qu’elle en utilise le moins possible. Or, en moins de temps qu’il ne m’a fallu pour finir mon Coca-Cola, j’ai eu l’occasion d’apprendre entre autres, le prénom de sa collègue, le prix de sa voiture d’occasion, celui de son imprimante, son ancienne adresse à deux rues d’ici, l’infidélité de son ex-mari, comment elle l’avait découverte, le prononcé de son divorce, son envie de revanche, ses dernières vacances, sa victoire contre le cancer et la mort de son père, mais surtout le fait que toutes ces épreuves n’avaient eu aucune incidence sur sa libido, qu’au contraire, son appétit sexuel ne s’était jamais aussi bien porté, et qu’à ce propos, je devais savoir que la différence d’âge n’avait jamais posé chez elle le moindre sou… En réponse à mon regard surpris et fuyant, elle s’arrêta au milieu de sa dernière phrase et expira un rire nerveux, presque forcé. Croisant les bras, elle reprit, faussement renfrognée :



Elle resta distante, mais se pencha discrètement vers moi. L’amusement procuré par la révélation de son secret lui avait malicieusement fait plisser les yeux et lui marquait le visage d’un sourire en coin.



« Non, deux, en fait. Mon ex et celle qui n’a pas réussi à me la faire oublier. » avais-je pensé. Mais je n’ai osé lui répondre, trop occupé à fixer mes pantoufles démesurées et à rougir de honte. Elle était sûre d’elle, mais son envie de complicité la rendait familière et indiscrète. C’était trop d’un coup, trop contrasté avec ce qu’elle avait été jusqu’à présent.

Je m’en voulais de ne pas l’avoir interrompue plus tôt. En même temps, cela faisait presque vingt minutes qu’elle parlait sans me laisser en placer une, passant du coq à l’âne en me racontant tous les moindres détails de sa vie.



J’avais timidement répondu, tout en m’essuyant la lèvre inférieure du revers de la main, avant de poser mon récipient vide sur la table basse. Je me souviens n’avoir désiré qu’une seule chose : rentrer chez moi. Chez mes parents, mon vrai chez moi. Loin d’ici, de ce salon et ce canapé.

Je ne savais pas quoi ajouter ni comment réagir. Le pire, c’est que je ne m’imaginais pas être l’objet d’un quelconque dévolu. Je n’y avais vu aucune malice de sa part. Je m’étais juste dit : « En fait, cette pauvre femme est complètement cinglée. Casse-toi de là avant qu’elle ne se mette à chialer ou je ne sais quoi. »


Carmen emporta mon verre dans la cuisine, puis revint aussitôt pour s’installer cette fois-ci sur le fauteuil, face à moi, les jambes élégamment croisées. Mes yeux se levèrent et je remarquai le vernis bleu nuit de ses ongles, assorti à sa grosse broche laquée et serpentiforme, pendant que ses doigts s’impatientaient en battant en rythme l’accoudoir de cuir et de bois… Leur gamme saccadée résonnait dans le salon.



Brisant le silence, elle s’était légèrement cambrée et ses épaules redressées en arrière faisaient s’écraser sa poitrine contre son chemisier. L’écart entre les boutons ainsi créé laissait apparaître la dentelle de son soutien-gorge. J’avais fixé les deux énormes bosses plusieurs secondes avant de nerveusement détourner le regard.



Elle réajustait les bracelets à ses poignets. Je jure que sur le coup, naïvement, je ne savais pas si elle faisait référence à ses seins, ses ongles ou ses plantes vertes. Je m’étais contenté de bêtement hausser les épaules, l’esprit trop occupé à trouver un moyen de sortir d’ici. L’idée de me lever et partir en courant m’est même apparue comme une éventualité.

C’est sans doute ce que je regrette le plus, maintenant, avec du recul : d’avoir agi de la sorte et non, plus fougueusement. Mais je n’étais pas si sûr de moi, à l’époque. À ce moment précis, j’étais même totalement tétanisé, ayant finalement deviné ce dans quoi j’étais tombé.


Elle se leva, rigide, passa rapidement devant moi sans me regarder. Dans mon dos, je l’entendis tirer les rideaux sur toute la longueur de la fenêtre, tamisant légèrement la pièce plus que cela ne la plongea dans l’obscurité. J’étais sûr de l’avoir entendue murmurer : « Tant pis, on verra bien… », avant de se lever.


Je m’étais tourné par curiosité, une seconde à peine, et presque instantanément, elle me lança un « Retourne-toi ! » d’un ton sec et autoritaire appuyé d’un regard menaçant, qui claqua avec la sévérité d’un coup de fouet. Dans cet infime laps de temps, j’avais surpris un visage qu’en plusieurs mois, je n’avais jamais observé. J’eus la désagréable impression que l’on ressent en anticipant un inévitable accident ; je l’avais surprise sur le point de se déboutonner. Les mains moites, le souffle court et les oreilles bourdonnantes, je sentais mon cœur battre jusque dans mes tempes. C’était très perturbant.


Un soudain voile feutré s’abattit sur moi : le chemisier de Carmen avait atterri sur mon visage. Elle me l’avait jeté au détour du canapé et en avait profité pour reprendre sa place sur le fauteuil. Le poids de la broche le fit glisser le long de mon nez sans que je n’y touche, de telle sorte que stimulé par le parfum qui s’en dégageait, j’eus du mal à en dissimuler mon émoi naissant. Ne sachant quoi faire d’autre, dans l’urgence, je m’en étais servi en recouvrant mes cuisses une fois terminée sa chute.



J’avais du mal à y croire. Elle était là, en soutien-gorge, et continuait à me parler normalement. Ma surprise fut aussi soudaine que violente. J’étais subitement comme hypnotisé. Impossible de me détacher de la dentelle, pleine d’arabesques blanches et rouges, mais surtout de ce qui s’y cachait derrière. Se tenait devant moi la poitrine la plus opulente qu’il m’ait été donné de contempler, encore jusqu’à aujourd’hui.


Le bourdonnement de mes tympans était passé, et mon cœur battait maintenant plus bas. Il m’était impossible de freiner l’afflux sanguin qui s’engageait alors inextricablement vers d’autres artères. Chacun des soubresauts et tressaillements que je ressentais sous la ceinture venait verrouiller sa lente progression, étape par étape. J’étais dur comme de la pierre en à peine une dizaine de secondes.



Pour me convaincre, elle glissa ses avant-bras sous sa poitrine et lui donna encore plus de volume, en la soulevant. Je décidai alors, en guise de réponse, de jeter son haut de côté et de me focaliser uniquement sur son buste sans cligner des yeux. J’avais la gorge sèche et aucun son ne pouvait sortir de ma bouche, béatement entrouverte. Carmen reprit quant à elle d’une voix fluette, marquant de courtes pauses, tout en laissant tomber, une à une, les bretelles le long de ses bras. D’une délicate flexion du coude, elle laissa se dissimuler une main entre ses omoplates.



Le soutien-gorge tomba. Avec fierté, elle arborait la plus belle paire de toute la création. De ses tétons pointus et durcis, jusqu’à l’ombre propagée sur sa cage thoracique, en passant par les deux grains de beauté qui se terraient à l’orée de son sein gauche, chaque millimètre carré de peau fut minutieusement scruté par mon œil hagard. Sa poitrine paraissait ferme, douce et semblait appartenir à quelqu’un de vingt ans de moins. Une bouffée de chaleur me fit transpirer.


Je ne bougeais pas d’un pouce, mon envie de fuir madame P. ayant pourtant fait place à l’envie de me jeter sur Carmen sans que je ne me rende vraiment compte du changement. Elle me laissa généreusement le temps de la contempler, tenant la pause telle une voluptueuse pin-up.

Soumis à une étrange métamorphose, je percevais maintenant son chignon strict et ses lunettes en écaille différemment. Toute son attitude, sa voix, son regard, tout était subtilement devenu vice et volupté. Une alliance de sensualité et de provocation.


Pleines de promesses audacieuses, toutes à la fois, ses paroles enivrantes résonnèrent simultanément dans ma tête et m’avaient motivé, tel un chant de sirènes, à répondre à leur requête et retirer mon tee-shirt. Malencontreusement, coincé dans un élan maladroit, je m’étais retrouvé à devoir batailler durant l’opération, la faute à mon hasardeuse précipitation.

Carmen en avait profité pour venir s’asseoir sur la table. Je l’avais entendue se lever, j’avais senti ses genoux se poser contre les miens, mais je n’avais pas vu sa main se diriger vers mon entrejambe. Fermement, elle m’agrippa par-dessus la braguette, pour ensuite faire vigoureusement trembler son emprise du bout de ses doigts. J’avais sursauté, mais réussi à m’extirper du récalcitrant vêtement. Son majeur commença à m’agacer le gland, en y exerçant une pression, à la fin de sa course le long de mon frein. Je regardais la paume de sa main entreprendre des lents va-et-vient appuyés, mais fus dérangé par les rides qui s’y dessinaient au dos…


Pendant qu’elle me dévisageait, je dus même me concentrer pour ne pas me focaliser sur celles qui se promenaient aux coins de ses yeux mi-clos ou de ses lèvres roses, qu’elle tortillait et mordillait érotiquement. Je concentrai donc l’essentiel de mon attention plus bas, sur ses appas sublimes et envoûtants. Leur simple vue pouvait suffire de remède contre l’impuissance.



Elle me tapota les hanches pour m’inciter à soulever les fesses, me descendit simultanément short et caleçon jusqu’aux chevilles, eut un rire moqueur en retirant mes pantoufles. Elle regroupa le tout en boule et les laissa traîner par terre. Hormis mes chaussettes, j’étais nu comme un ver. De ses cuisses musclées, elle me forçait à garder les miennes, plus frêles, écartées ; elle s’était avancée et j’avais mon front à quelques dizaines de centimètres de ses larges mamelons foncés. Mon sexe dressé tressautait et faisait des bonds irréguliers, le reste du temps on y percevait nerveusement les battements de mon cœur. Ma respiration se fit de plus en plus haletante, j’étais déjà presque essoufflé. Mes articulations étaient comme soudées.


Après un court moment d’hésitation où elle m’avait demandé si tout allait bien, elle passa une main derrière ma nuque, porta l’un de ses énormes obus de l’autre, puis posa un premier téton sur ma bouche. Ensuite, le second, avec autant de délicatesse. Et elle alterna ainsi plusieurs fois avant de m’en décoller, shooté d’endorphines. J’étais étourdi et groggy. Cela aura pu suffire pour me faire jouir, si elle avait insisté encore un peu. J’avais la tête qui tournait, la vue trouble, et dus cligner des yeux pour cesser de loucher.



Elle les malaxait tout en me parlant, mais à son ultime question, comme pour y répondre elle-même, elle les comprima l’un contre l’autre et les balança de bas en haut. Ma mâchoire s’était décrochée.



Sur mon tas de fringues entre ses jambes, Carmen se posa à genoux, puis les dents serrées, émit plusieurs aspirations bruyantes entrecoupées d’étranges mastications. Je la regardais, perplexe, quand soudainement, se déversa un interminable flot de salive tiède sur mon sexe que ses doigts habiles avaient redressé sous son menton. Pendant que sa main humide s’appliquait à monter et descendre le long de mon membre raide et tremblant, elle réitéra la manœuvre, mais laissa cette fois-ci s’écouler l’écume entre ses clavicules.


Je fus délicatement introduit entre les deux protubérances, puis étroitement étreint par des mains qui les serraient et les faisaient danser en rebondissant sur mon bas-ventre. Le plaisir procuré par cette sensation nouvelle, aussi intense que celui d’une fellation, m’avait fait basculer la tête en arrière et fermer les yeux, tout en émettant malgré moi un soupir profond et laconique.


La cadence était régulière depuis plusieurs minutes, quand elle empoigna ma verge et en fit violemment claquer l’extrémité plusieurs fois sur l’un de ses tétons. Je m’étais redressé subitement, les yeux écarquillés sur mon supplice. Elle murmura un long « mmmh » lascif et langoureux alors que roulait mon excitation sur son autre téton, puis décida de l’emprisonner à nouveau dans le moelleux de sa cage de chair. Je m’abandonnais totalement, produisant une sorte de complainte composée de voyelles à l’agonie et de déglutitions incontrôlées.


Devenir ainsi le jouet du désir, l’objet de plaisir, d’une femme aussi expérimentée que Carmen m’envahissait d’un sentiment bizarre et indéfinissable, à cheval entre la satisfaction et la confusion, la culpabilité et la fascination. Je m’interrogeais sur la suite des événements, non sans difficulté ; mes facultés cognitives diminuaient à mesure que le rythme effréné de sa branlette espagnole s’élevait. Elle réduisait la cadence quand mon orgasme était à portée, puis l’accélérait jusqu’au stade intenable qui faisait se tordre les orteils. Puis elle relâchait la tension en me maintenant immobile, à l’air libre, avant de me travailler le gland entre ses pouces et ses index. Jusqu’à ce que mes cris ne me trahissent et ne la fassent ralentir encore. Le manège ne s’arrêtait pas. J’étais devenu un yo-yo.

Elle me taquina ainsi près d’une demi-heure durant. En réaction à mes grimaces, elle m’offrait tantôt une moue facétieuse et compatissante, tantôt un sourcil froncé et insolent. J’étais comme ensorcelé et la trouvais maintenant bien plus belle, désirable, effrontée et envoûtante, que plus tôt dans la journée.


Régulièrement, elle venait lubrifier et tapisser de salive la zone où se frottaient nos anatomies. N’arrivant pas à distinguer desquels la sensation ou le bruit de ses crachats m’excitaient le plus, j’accompagnais chacun d’entre eux d’un long gémissement aigu, ce qui la poussait chaque fois à réitérer et à en réduire l’intervalle. Je savais que je ne parviendrais pas à me retenir bien longtemps, et faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour l’exprimer et le lui faire comprendre.



Sentant que j’atteignais mon paroxysme, elle cracha une derrière fois sur mon gland, puis secoua ses seins l’un après l’autre aussi vite et fermement qu’elle le pouvait. Mon bassin se trémoussait dans tous les sens sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

Au point de non-retour, dans ce qui me parut durer une éternité, Carmen, qui accélérait toujours plus ce geste dément qu’elle alternait et maîtrisait à la perfection, me fixait d’un air sauvage et féroce. Sa bouche pulpeuse, crispée par un rictus animal, faisait apparaître ses dents blanches écarlates et donnait l’impression de vouloir me dévorer les joues. Le temps s’était ralenti et s’étirait à l’infini.


L’aspect bestial et presque immoral de la situation, le bruit du martèlement de la chair contre la chair, celui de la succion engendrée par la quantité hallucinante de salive qui me coulait jusqu’entre les cuisses, les jeux de regards langoureux et aguicheurs, les encouragements suaves et lancinants, pas le moindre détail de tout ce qui venait de se produire allait quitter ma mémoire. Elle avait eu raison sur toute la ligne.



La puissance de l’orgasme qui s’annonçait m’avait rendu liquide, et je m’étais recroquevillé au plus profond du canapé avec un léger sifflement à peine perceptible. Ma tête s’était coincée entre deux des coussins jusqu’à me couvrir les oreilles. Mes yeux, ronds comme des billes, avaient roulé en arrière. Je ne voyais ni n’entendais plus rien.



Une vague me submergea, m’envahissant d’étoiles et de coton, accompagnée d’un doux frisson qui me fit se dresser tous les poils de mon corps. Jusque dans mes os, je ressentais s’enchaîner les spasmes et les ondes.


Au premier jet, je redressai ma tête, désespérément ahuri. Le second fut plus violent et la quantité de sperme, plus importante ; il aspergea le menton de Carmen qui eut un sourire gourmand et satisfait. Je respirais comme un bœuf. Au troisième, elle avait libéré ma queue de ses seins et la maintenait fermement décalottée. Elle tira la langue, dont s’écoulait un épais et long filet de bave. Du bout de ses doigts, elle m’aguichait le gland en décrivant de petits cercles énergiques et accueillit le quatrième jet dans la moiteur de sa bouche. Au cinquième jet, dont l’intensité était maintenue par l’agilité experte de Carmen, mon frein fut répétitivement attaqué par sa langue, chaude et humide. Les contractions qui suivirent avaient fini de m’achever. J’en avais perdu le compte, et j’ignore combien de temps je suis resté sans bouger, les quatre membres éparpillés.

Chaque saccade m’avait arraché un râle rauque et caverneux, et quand le plaisir s’en fut fini, elle avait continué de jouer avec moi, prolongeant mon érection. Je galérais à reprendre mes esprits, elle m’avait littéralement assommé. Voyant mon état de dureté inchangé, elle tira sur mes testicules et contempla mon entrain avec envie.



Elle s’éclipsa brièvement, puis réapparut en s’essuyant à l’aide d’une petite serviette et tenant une petite boîte rectangulaire, bleue et verte, au bout de son autre main. Elle la déposa nonchalamment sur la table basse et commença à se rhabiller elle aussi.



J’avais honte de la regarder dans les yeux et le poids de ma culpabilité était aussi vertigineux que le plaisir qu’elle m’avait procuré. Je fus rapidement en tenue, et ne supportant plus la tension ambiante, je m’empressai de quitter les lieux sans demander mon reste… attrapant au passage l’emballage de carton et son léger contenu.

Ces dernières paroles m’accompagnèrent jusqu’au bout du corridor, et en refermant la porte, bien que je ne la voie plus, je l’entendais sourire.




À suivre…