n° 17297 | Fiche technique | 33853 caractères | 33853Temps de lecture estimé : 19 mn | 16/03/16 corrigé 07/06/21 |
Résumé: Suite des aventures de notre jeune étudiant, dans laquelle sa voisine nymphomane tiendra toutes ses préalables promesses... Voire plus encore... | ||||
Critères: fh fplusag jeunes voisins nympho groscul hépilé hsoumis contrainte voir noculotte strip lingerie cunnilingu anulingus nopéné jeu sm attache bondage gifle init | ||||
Auteur : Carmen Pagnotti Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Turpitudes de mon addiction aux femmes d'expérience Chapitre 02 | Fin provisoire |
Dans le volet précédent, « Première rencontre avec Carmen », un jeune étudiant de vingt et un ans se retrouve convié chez sa voisine de palier qui, en remerciement d’un prétendu service, lui offre une récompense aussi inattendue que mémorable.
Et alors que les jambes encore flageolantes, notre protagoniste s’apprête à retrouver ses quartiers, celle qui a manqué de le faire s’évanouir de plaisir lui propose de la rejoindre plus tard, lui promettant de passer en sa compagnie la nuit la plus torride de sa vie…
L’épisode qui suit reprend peu après ces derniers événements…
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Elle m’avait dit « dans une heure »… Je jetai anxieusement un ultime coup d’œil à ma montre, accrochée au-dessus du bureau, rien que le douzième en deux minutes. Encore un quart d’heure d’attente, une vie entière ! Ce n’était pourtant pas faute d’avoir gaspillé un temps monstre devant mon armoire… Mais, finalement contraint par mon manque d’intérêt pour la lessive, j’avais dû opter pour un simple polo pas trop froissé, porté par-dessus une ceinture en cuir qui tenait l’un de mes derniers jeans propres.
Sur mon lit éternellement défait, allongé sur le dos, je commençais presque à regretter ma dernière action : cela faisait un moment que je luttais désespérément pour ne pas prêter attention au désagréable picotement émanant de mon entrejambe.
Pour peaux sensibles… à l’aloe vera… élu produit de l’année, tu parles… D’autant qu’en dehors du fait que cette saleté donnait l’illusion de se faire rogner par une armée de fourmis, j’étais surtout pourvu d’un aspect dorénavant juvénile et pré-pubère. J’avais même eu du mal à en assumer le reflet lors de mon inspection finale…
Ceci dit, ça reste sans doute l’un des souvenirs les plus rocambolesques que je garde de cet appartement : moi, me tenant au lavabo de la salle de bain, accroupi à califourchon au-dessus d’un miroir posé au sol, perdu entre une minuscule notice imprimée sur une boîte en carton et une perspective des plus renversantes de mon anatomie, grossièrement tartinée d’une poisseuse crème vert-de-gris.
Le résultat avait été édifiant, je ne m’étais pas reconnu ; et dubitatif quant à mon aspect ridiculement glabre, je m’étais tourné vers le Tancarville afin de m’empresser d’enfiler un boxer… Dieu qu’il était doux. Au début, en tout cas.
Accoutré maintenant de la façon la moins saugrenue que j’avais pu dénicher, je restais impassiblement léthargique, ancré à mon matelas, regrettant de toute mon âme de n’avoir une grossière noisette de Nivea, une infime poignée de talc, rien que quelques grains seulement, n’importe quoi à ma disposition qui puisse me soulager, ne serait-ce qu’un tantinet.
Hormis le tic-tac entêtant de l’horloge murale ou la clarté sans nuages que dispensait un ciel rougissant par-delà ma fenêtre de toit, je n’avais rien d’autre pour accompagner mon atermoiement qu’hésitations et apitoiements. Agacé, je tournai la tête une énième fois pour constater amèrement qu’une seule et unique minute venait de s’écouler.
Je n’avais aucun doute quant à mon intention de retourner voir Carmen, néanmoins, je soulevais quelques légères réticences. Dans le flou de ma pensée s’étiolaient divagations contradictoires et tergiversations schizophrènes.
Car ma voisine était une quadragénaire séduisante, au charme indéniable, nul ne pouvait le contredire sans malhonnêteté. Toutefois, face à notre flagrante différence d’âge, je ne réussissais pas à faire fi de la controverse à laquelle j’aurais été sujet en entretenant pareille relation. Qui plus est, je craignais cette dernière, nourrie par je ne sais quel complexe malsain, emprunts d’Œdipe ou de Pygmalion. Des deux, sans doute.
Inhibé par la vergogne et la bien-pensance, je n’en étais pas pour le moins soumis à une sorte de penchant, enclin au plus vilain des défauts.
M’exprimant à voix haute, je m’étais difficilement levé du plumard, alourdi par le stress d’une boule au ventre. Sans ne plus trop m’attarder en élucubrations ou expectatives, j’avais fait un dernier brin de toilette pour au final, comble de la coquetterie, avoir plusieurs minutes de retard.
Devant la porte de Carmen, avec la gestuelle d’une caricature de sitcom, je vérifiai mon haleine et me recoiffai brièvement, examinai les plis de mes atours une dernière fois, puis me décidai enfin à frapper.
Un « c’est ouvert, entre ! » acheva mon interminable sursis, j’étais enfin de retour chez elle. Je n’avais donc plus le choix que d’aller à sa rencontre, l’affaire était réglée. C’était comme une petite délivrance.
Elle surgit au bout du couloir, resplendissante et voluptueuse, sortant de ce qui devait être sa chambre à coucher. Puis elle disparut aussitôt dans le salon, sans que je ne puisse convenablement la saluer ou simplement juger de l’élégante autorité de sa nouvelle tenue un peu plus longuement.
Je me sentais déjà fiévreux et en proie à de violentes bouffées d’adrénaline alors que je refermai la porte.
Dans sa fugace apparition, j’eus le temps de remarquer que Carmen portait toujours le même chemisier qu’auparavant, mais qu’elle en avait cependant retiré sa sinueuse et lourde broche émaillée. Elle avait également troqué son pantalon noir contre une étroite jupe en cuir qui lui tombait au niveau des genoux. Et dans le faible espace qui les séparait de sa paire de bottines à talons hauts, la vue de sombres bas résille m’avait alors subitement empourpré.
Maquillée différemment pour l’occasion, ses cils et paupières lui donnaient une apparence étrangement féline et dominatrice. Elle s’était lâché les cheveux qui lui tombaient à présent en cascade le long de son cou ; une grande première à ma connaissance, moi qui étais habitué à un immuable chignon sous des allures despotiques.
Tous ces affriolants artifices m’étaient-ils donc destinés ? En presque trois mois de cohabitation, je ne l’avais jamais vue aussi sophistiquée et rebelle à la fois. J’en tremblais d’excitation.
Avenante, Carmen m’invita comme précédemment, à m’asseoir sur le sofa d’un ton chaleureux. Par politesse ou concupiscence, anxiété ou impatience, je ne m’étais pas fait prier et m’étais dépêché de m’installer en croisant nerveusement les jambes, me hasardant à spéculer sur le déroulement de la soirée et ses éventuels aboutissants…
Malgré mon ardeur, une incurable couardise m’interdisait toute initiative ou prise de parole. Regarder autour de moi et respirer péniblement étaient devenues mes deux seules options.
En attendant une intervention salvatrice de la part de mon hôte, je faisais l’inventaire de sa décoration d’intérieur : elle avait sobrement déposé deux, trois bricoles de circonstance et avait visiblement fini ses préparatifs peu avant mon arrivée.
De part et d’autre d’une bouteille de vin blanc étaient disposés deux grands verres à pied. Entre photophores translucides et serviettes imprimées se disputait avec eux sur le plateau de la table basse un assortiment varié de victuailles apéritives, composé de divers toasts, rondelles de saucisson, tomates-cerises et autres petits bols d’olives.
Un suspens intenable nouant mon estomac, je m’étais dit que cela pouvait amplement suffire à me sustenter.
Entre la fenêtre et le meuble informatique, à moitié cachée par le fauteuil, Carmen se tenait penchée à l’équerre, les jambes raides et collées, bidouillant de-ci de-là les boutons de sa chaîne hi-fi, pour choisir ensuite plusieurs vinyles et finir par pousser le bac dont ils avaient été extraits.
Mes timides incertitudes et doutes antérieurs furent balayés d’un courant d’air : il eut été compliqué, même pour le plus chaste et le plus pieux d’entre tous les hommes, de ne pas reluquer, ne fût-ce qu’une seconde.
La cambrure paradisiaque, intentionnellement offerte aux indiscrétions ou non, avait de quoi damner un saint. Les imaginant nacrées d’un rose hâlé, je contemplais ses fesses tendues et rebondies, frôlant l’apoplexie. Je m’étais même dit que pour autant que l’on puisse attribuer une texture à l’Éden, leurs caresses devaient en procurer la divine sensation.
Elle s’était redressée et venait tout juste d’amorcer la lecture du 33-tours. Aisément, j’avais reconnu l’entraînante introduction de Sympathy for the Devil et en passant devant moi, elle avait fait glisser son index sous mon menton, ce qui me donna instantanément la chair de poule.
Je n’ai pas vraiment compté le nombre de verres ni même remarqué si j’en avais ingurgité autant qu’elle ou non… Mais étonnamment – n’étant pas spécialement porté sur la boisson – la bouteille s’était vidée aussi rapidement qu’était tombée la nuit.
Entre temps, dans l’ambiance crépusculaire et tamisée par des chandeliers de fer forgé éparpillés aux quatre coins de la pièce, Carmen s’était régulièrement levée afin de changer de styles ou d’interprètes, les faisant se succéder sans autre logique que la spontanéité de ses envies. Ses goûts n’étaient pas trop dégueulasses, par ailleurs.
À chacune de ses escapades musicales, elle était passée devant moi avec une envoûtante nonchalance. Et l’alcool m’avait bien moins enivré que ne l’avaient fait son parfum aphrodisiaque ou ses courbes généreusement graciles.
Nous avions parlé de tout et de rien pendant un peu plus d’une heure et demie, décontractés. Si bien que lorsqu’elle décida de retirer ses vêtements en plein milieu de notre conversation, je fus tout de go ahuri et consterné.
Elle calibra sa platine et finit sa phrase avant de lancer Fais-moi mal, Johnny. Après quoi, elle se dénuda langoureusement pendant que tournait la lancinante rengaine sadomasochiste. Le texte décalé et plein d’humour contrastait avec le sérieux de la situation ; j’étais alerte et abasourdi, paré à presque toute éventualité.
Son chemisier dégrafé dévoila une fine bretelle… l’autre… puis un somptueux bustier noir minutieusement brodé de dentelles grises, souligné de coutures d’argent, au décolleté arrogant et vertigineux.
La strip-teaseuse couvrait ponctuellement la chanson, tantôt de provocations mutines, tantôt de promesses pleines d’audace. Puis elle pivota lentement sur elle-même, une fois débarrassée de l’intégralité de ses boutons, avant de laisser choir sur le parquet son haut d’ivoire satiné à la fin de son demi-tour.
Son dos presque nu laissait entrevoir un entrelacs complexe et alambiqué, composé de nœuds improbables et de lacets interminables, qui lui cintrait la taille de façon diaboliquement sexy. Je me demandais comment est-ce qu’elle avait bien pu enfiler ce truc toute seule…
Mais la performance eut un succès garanti, j’avais senti grimper la température en flèche et eus l’impression que de la vapeur était passée au travers de mon col, tel le loup du dessin animé de chez Tex Avery.
Me toisant par-dessus son épaule, elle défit la large boucle de sa ceinture et promena ses doigts jusqu’à doucement rencontrer le point culminant de sa hanche. Je palpitai au son de la fermeture éclair et retins ma respiration quand glissa le cuir sur ses solides cuisses, révélant l’arrière transparent de sa culotte.
Son fessier ainsi feutré m’avait laissé rêveur et elle me le présenta de multiples façons, toujours à son avantage, marquant ses hypnotiques balancements de pauses assassines. Une fois la jupe sur ses chevilles, elle s’en extirpa d’un gracieux pas sur le côté et fit claquer ses talons comme pour signifier la fin de son torride effeuillage.
Simultanément, la musique était arrivée à terme. Elle avait du coup simplement tendu le bras afin d’éteindre les enceintes, mettant fin au grésillement du diamant.
Le silence était retombé et de l’autre côté de la vitre, nous parvenait la sourde cacophonie de la ville… L’écho de ses bottes résonnait alors qu’elle déambula vers moi.
Le bustier était à jarretelles et de nombreuses pinces soutenaient ses bas de manière élaborée. Elles barraient la pliure formée à la base de ses jambes, qui ainsi galbées m’émoustillaient au plus haut degré ; d’autant que l’avant de sa culotte bénéficiait des mêmes raffinements et broderies que le reste de sa tenue.
L’ensemble était si outrageusement échancré que j’appréhendais un saignement de nez de ma part. Elle s’arrêta au bord de l’accoudoir dans un déhanché hautain, posa une main sur sa taille et utilisa l’autre pour se débarrasser les épaules d’une chatouilleuse gêne capillaire.
Son sourire n’était pas vraiment moqueur, mais le regard qu’elle me jeta par-delà ses montures, lui, l’était. Je la voyais profiter et se délecter de mon malaise apparent. J’avais dû virer rouge pivoine.
Langoureusement, une moue aguicheuse en coin, Carmen me tendit la main. Je me levai en l’attrapant, la laissant me traîner jusque dans le couloir, emboîter sur la droite, passer le seuil de sa chambre à coucher, puis me planter devant son pieu. Elle m’abandonna alors là, me libérant de son emprise, et repartit décidée, les épaules droites, la tête haute.
Une fois seul, je m’étais précipité sans plus tarder, laissant mes habits et chaussures à terre dans un désordre anarchique. Elle était de retour et se tenait dans l’encolure de la porte alors que je retirais mes chaussettes. Un reflex pudique me fit camoufler mon sexe grotesquement imberbe.
Elle laissa planer un long silence, me scrutant lentement des pieds à la tête. Je la sentais électrique. Dans la vacillante lueur des flammes, je percevais en elle un élan plein d’avidité, de gourmandise et d’empressement.
Au loin se tenait une large commode, elle y déposa le chandelier et ouvrit le tiroir supérieur, fouilla quelques secondes, puis en sorti un foulard de soie rouge liseré d’arabesques bleues.
Elle se retourna et referma le meuble avant de se rapprocher à tâtons. Joueuse, elle tortillait orgueilleusement l’étoffe de ses mains manucurées, l’étirant et la toronnant méticuleusement.
Entrecroisant ses enjambées, son approche chaloupée m’intimidait au point d’en synchroniser mon souffle.
Elle me demanda de joindre et de tendre les bras, avant de me verrouiller les poignets en croix. Le nœud était de complaisance, loin d’être contraignant ; le simulacre était, quant à lui, tout aussi sulfureux que l’allure dominante de ma tortionnaire.
En ébullition, je frémissais comme l’eau sur le feu, et mon cruel manque d’originalité ne m’ayant soufflé qu’un ridicule jeu de mot sur mon imminent passage à la casserole, j’avais préféré me taire. J’aurai dû, en tout cas…
Une gifle insoupçonnée s’abattit au travers de ma bouche avec la rapidité d’une guêpe. Certes, la violence de la correction n’était pas de l’ordre du coup de pelle, cela dit, ma surprise me fit tout de même bafouiller une hésitante interjection.
D’un revers, les phalanges tombèrent avec la même précision. De son autre main, elle tenait toujours aussi fermement l’entrave de mes avant-bras. Sans avoir vocation à me dévisser la tête, ses claques m’avaient tout de même cloué le bec. Mes yeux ébaubis et mes sourcils en accent circonflexe suppliaient une explication viable à cette incompréhensible succession de torgnoles.
En réponse à mon air pittoresque (entre chien battu et renard pris dans les phares d’une voiture), elle caressa affectueusement ma joue tout en passant tendrement son pouce sur ma lèvre meurtrie par sa bague.
J’étais encore sous le choc, quand doigts et ongles s’enfuirent farfouiller ma tignasse, avant que pleine de distinction, une pression sur mon front perlé de sueur ne m’obligea à me baisser et me recroqueviller. Carmen susurrait pour attirer mon attention et ses paroles étaient à peine audibles, bien que sans équivoque.
Du même murmure impétueux, elle m’ordonna d’en défaire les lacets et de les retirer complètement avant de l’en déchausser. Sans moufter, craintif et maladroit, je m’étais plié à ses exigences et déposai les longues cordelettes une fois soustraites au métal de leurs divers œillets.
Elle m’agrippa alors le menton et me le souleva pour que je puisse la regarder en face. Sa poitrine opulente masquait la moitié de son faciès, de là où je me tenais.
Elle avait enterré ma figure entre ses jambes délicatement entrouvertes, ayant légèrement fléchi les genoux puis présenté son bassin cassé vers l’avant afin de m’écraser, lippe et museau, contre la moiteur musquée de sa sensuelle lingerie.
Elle avait commencé par onduler en cercles, le nombril monté sur roulement à billes, ma respiration embuant de plus en plus le tissu au rythme croissant de mon exaltation.
C’était la première fois que l’on me prenait de la sorte. J’affectionnais particulièrement la pratique et ne rechignais jamais à prodiguer la gâterie, mais mes partenaires s’étaient généralement tenues alitées, côté pile ou côté face, jamais debout au milieu d’une pièce en me tenaillant tempes et esgourdes.
Carmen dansait, s’appuyait, ralentissait, se trémoussait… Je ne pouvais que subir ses attaques et saltations, affalé sur mes tibias, bras menottés.
Je ne savais pas depuis quand je bandais, mais à l’air libre, je me sentais cogner et battre à tout rompre. Débarrassé de toute végétation, se dressait fièrement un obélisque sur lequel aurait pu tenir sans fléchir le poids de plusieurs draps de bain détrempés.
Les halètements et soupirs d’extase de Carmen s’accentuaient graduellement quand un hoquet suivi d’un coup de rein un peu trop présomptueux eut raison de mon équilibre. Basculant en arrière et n’ayant d’autre appui que mes guiboles endormies, je m’étais lourdement effondré. Par chance, mon dos rencontra le haut du matelas sans heurt. Du coup, me débrouillant du mieux que je le pouvais, j’avais fini en position assise, la colonne vertébrale contre le montant rehaussé du sommier et mon nœud de soie en contact avec ma dérangeante tension pénienne.
Elle m’attrapa les coudes, jeta mon astreinte par-dessus ma tête et s’y cramponna au point que je ne puisse me redresser.
Elle avait profité de ma chute pour enlever son brésilien et était venue me coincer contre le duvet de la couche. Le séant au sol, j’avais la tête à la parfaite hauteur ; avec une assurance aussi prétentieuse que déconcertante, ses lèvres étaient venues m’embrasser d’un humide baiser enflammé.
Son fruit laissait déjà s’écouler un nectar amer et âcre. Je m’en régalais à grandes lampées frénétiques, mais l’immobilisation soudaine de ma serveuse freina mon impulsive boulimie.
Me contorsionnant autant que faire se peut, je tentais en vain d’analyser la situation ; quand Carmen se décida enfin à s’expliquer. D’une voix suave et haletante de plaisir, elle dicta ma conduite à suivre. Et soumis à la moindre de ses directives, je m’appliquais scrupuleusement à en respecter les détails aux pieds de la lettre. L’intérieur de ses jambes reposait contre le lit et elle m’écrasait de tout son corps en se tenant sur la pointe des pieds, orientant ma trogne de ses ongles rivés dans mon cuir chevelu.
Sa tendresse ne s’était pas éternisée bien longtemps et avait fait place, petit à petit, à une sorte de déchaînement déluré, les ondulations lascives et saccadées ayant évolué en un mouvement plus spasmodique et agressif. La bouche ouverte et les paupières masquant des yeux révulsés par l’euphorie, je buvais ses convulsions et m’appliquais à en faire perdurer la cadence de mon mieux. Je pense avoir ainsi fait travailler mes maxillaires une bonne dizaine de minutes, j’étais au bord de la crampe.
À l’acmé de son extase, Carmen me martelait et me pilonnait la tronche pendant qu’elle couvrait l’appartement de ses bruyantes lamentations. La discrète mélopée qui avait inauguré mon délice n’était dorénavant qu’un long râle soupiré et interrompu.
Elle resta sans bouger un court instant, essoufflée, pour ensuite se redresser et se retourner, une main fébrilement appuyée sur mon front. Avant que je ne comprenne quoi que ce soit, elle aiguilla ma ganache à moitié assommée vers la raie de ses fesses et prit ma bouche comme strapontin.
Je ne pouvais que constater la véracité de l’adage prétendant que l’appétit venait en mangeant : Carmen avait un goût exquis et pour être cru, je crevais la dalle. Je m’étais retrouvé enseveli sous ses deux pêches moelleuses et tièdes, le nez écrasé contre son coccyx. Elle promena mon appétit entre la rareté de son ourlet et l’abondante carnation, plus fraîche, de sa fleur odorante et pulpeuse.
J’alternais adroitement mes fouilles et dégustations quand du sommet de son trône, avec toute la gouaille qui la caractérisait, ma reine m’autorisa à me montrer moins fin gourmet, plus vorace. En quelques instants, j’étais en transe, presque incontrôlable, oubliant les borborygmes produits par mes démentes succions affamées, léchant son postérieur comme un infâme forcené, mordillant ses détours veloutés et onctueux reliefs, stimulant mes sens et s’accaparant mon esprit, son cul gargantuesque me faisait sombrer dans une petite folie douce…
Ayant remarqué mon émoi frugal, Carmen ôta puis posa ses lunettes et se pencha en avant, alors que je continuais à la dévorer insatiablement. Elle s’était quasiment pliée en deux, privilégiant l’accès à mes succulentes friandises.
M’imaginant qu’il ne s’agissait là que d’une nouvelle façon encore plus délicieuse de me proposer son intimité, je continuais à la gratifier de mes avides bouchées et goulées assoiffées.
Tout à coup, le bruit reconnaissable qu’elle produisait pour accumuler promptement une grande quantité de salive me renvoya à une réminiscence, toute récente… Suspendu, j’attendais l’onomatopée annonçant la pluvieuse détonation.
Au lieu de ça, rien. Je n’avais pas compris qu’elle venait de remplir le creux d’une de ses mains. Soucieux de mon endurance, je n’oubliai pas qu’elle comptait me tenir éveillé jusqu’à l’… oh ! bordel de merde !…
Elle encercla ma couronne d’un anneau sec et étriqué, puis me décalotta sans ménagement. La peau fut maintenue à la base de l’édifice et l’on pouvait voir ma turgescence se démener en soubresauts hystériques.
Un capuchon vint se poser sur sa tête et d’une légère pression, s’entrouvrit pour y laisser se propager une incroyable et exquise sensation aqueuse.
Carmen, Carmen, Carmen, Carmen… J’avais la gueule dans mon saladier, le son qui en émanait n’avait rien de différent de celui que je faisais en me goinfrant.
Elle n’avait pas astiqué la moitié de mon chibre que je lui jouissais sur l’avant-bras. Stupéfaite, elle stoppa net la manœuvre et m’agrippa une touffe pour me garder la mâchoire contre son con, laissant s’envoler mes vagues au gré de leurs volcaniques expulsions.
Les dernières ayant vite fait de la tuer, mon érection commença à s’effondrer sur le côté… Mais ce n’était sans compter la colère de Carmen, qui se rebiffait en s’essuyant et récoltant ma semence de ses doigts.
Vigoureusement, elle m’empoigna dans la viscosité de ses mains, mélange concocté de sperme et de sécrétions buccales, puis me branla soudainement avec un acharnement sadique. Coincé entre le lit et son étouffant arrière-train, les pattes antérieures toujours emprisonnées, je gesticulais et tentais de me débattre sous la torture.
Elle énonçait les circonstances en claquant et fouettant ma virilité ragaillardie du plat de la main droite, chaque passage lui insufflant une dose sanguine revigorante. Puis elle la tapota sur toute sa longueur, s’amusant de ses pulsions à ressort.
Pendant ce temps, conservant sa position acrobatique, elle avait ramassé un premier lacet de botte qui traînait et entreprit de m’en saucissonner les testicules. Boucles et spirales les séparèrent l’un de l’autre et les isolèrent du reste de mon membre.
Le second lacet tournicota à maintes reprises en colimaçon autour de ma racine et fut habilement verrouillé au bout de quelques tours. Appareillé de la sorte, on voyait se dessiner les nervures palpitantes et violacées de la tumescence condamnée par le garrot.
Mettant ma sensitivité à rude épreuve, Carmen commença par me chauffer le prépuce avec une détermination bestiale, concentrant toute sa détermination sur l’extrême pointe endolorie par l’orgasme que je venais tout juste d’avoir. J’usais de tous les stratagèmes afin de lui faire comprendre ma détresse, mais elle s’était montrée intransigeante, m’octroyant les pires supplices, me malaxant et me triturant à une allure infernale.
Elle savait pertinemment ce qu’elle faisait. Selon toute vraisemblance, elle connaissait mon propre corps mieux que moi. Et encore maintenant, il m’arrive de me toucher en imitant ses égards comme une partition apprise par cœur.
De sa main droite, elle tourbillonna, montant et descendant avec la furie d’une tornade. De la gauche, elle avait soulevé mes bourses ligotées avec son pouce et me tambourinait la boursouflure du scrotum de la paume en pianotant l’entrée de mon fondement du bout de ses doigts, le tout avec la régularité d’un métronome.
Alors que jusqu’à présent, ma sensibilité exaltée était à la limite du supportable, je me sentais partir rien qu’en l’écoutant, au point de devoir me retenir. L’ongle de son majeur était devenu mon pire ennemi. Je me contractai à chacun de ses agacements intempestifs.
Je n’avais pas respecté la mesure et avais explosé une demi-seconde avant le zéro supposé, la complainte aiguë et embarrassée de ma petite mort rythmée par le cliquetis des bracelets et du rire satisfait dont Carmen m’avait dispensé jusqu’à atteindre mon paroxysme.
Elle s’était ensuite redressée et avancée pour me laisser respirer. J’étais en nage, ma cage thoracique ne pouvant contenir mon essoufflement ; à peine Carmen m’avait affranchi de mon rôle de chaise humaine, je m’étais écroulé, raide mort, sur le dos.
Elle s’accroupit avec désinvolture à hauteur de ma carcasse pendant que je reprenais petit à petit conscience, en me caressant et étalant sur mon torse ce que j’espérais être de grosses perles de sueur. Affable, elle dénoua la totalité de mes liens et collets en m’épiant avec frivolité.
Elle posa ensuite les mains sur ses genoux pour s’aider à se relever avant de ramasser sa petite culotte et de venir la glisser dans une poche de mon Levis. Fébrilement redressé sur les coudes, je me tordais pour la regarder faire en me posant mille questions.
Elle avait parlé en quittant la chambre, montant le ton à mesure de son éloignement pour rester intelligible. Sa dernière phrase, en provenance de la cuisine, fut ponctuée par l’ouverture de la porte du réfrigérateur.
Je quittai la fragilité tremblotante de mes béquilles et me lançai pour m’échouer sur la moquette. Un bruissement feutré m’interpella, je tournai la tête…
Elle revenait déjà…
À suivre…