Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 17343Fiche technique23411 caractères23411
Temps de lecture estimé : 14 mn
18/04/16
corrigé 06/06/21
Résumé:  Muriel raconte les effets de sa transformation.
Critères:  ff ffh exhib intermast cunnilingu 69 pénétratio confession
Auteur : LouVilneau  (Faire rêver pour le plaisir)            Envoi mini-message

Série : Le mot qui rend les femmes heureuses

Chapitre 02 / 03
Muriel

Dans le premier épisode : « Kévin »


Dans la bibliothèque où il est conservateur, Kévin découvre un manuscrit qui révèle un mot qui a le pouvoir de rendre les femmes heureuses. Il prononce ce mot devant sa logeuse, Muriel, qui se transforme alors en femme rayonnante et sensuelle.

Dans ce deuxième épisode, c’est Muriel qui raconte les conséquences de sa transformation.



_______________________________________




Depuis dimanche – deux jours déjà – ma vie a changé complètement. Finie la déprime, je ne vois plus que le bon côté des choses. J’ai l’impression d’avoir changé de planète : les couleurs sont plus vives, les gens qui m’ignoraient sont aimables avec moi ; même les tâches les plus ingrates deviennent faciles à supporter.


Par contre, il va falloir que je renouvelle ma garde-robe. Je n’ai plus envie de m’habiller « discrète », je ne pourrai plus porter ces ensembles tunique-pantalon grisâtres ou brunâtres qui cachaient systématiquement mes formes. Aujourd’hui, pour aller travailler, j’ai retrouvé une petite robe mignonne, achetée à l’occasion du mariage d’une cousine ; le décolleté est bien modeste, mais sa couleur grège met bien en valeur ma carnation de blonde. J’ai aussi enfilé les escarpins qui allaient avec et que je n’ai dû porter que deux ou trois heures ce jour-là.


Sous le soleil déjà chaud de cette fin de printemps, ils claquent sur le trottoir, captant le regard des hommes que je croise. La semaine dernière, je serais rentrée sous terre d’attirer ainsi l’attention sur ma personne ; maintenant, c’est un baume qui me réjouit le cœur. Comme une gamine, je m’amuse d’avance de la surprise de Virginie quand je vais arriver. Virginie est ma patronne, la propriétaire du magasin de lingerie où je travaille tous les après-midis.


Ça y est, j’y suis. J’entre.



Surprise de se faire interpeller par son prénom, elle s’approche de moi.



J’éclate de rire.



Elle m’examine en souriant :



Et elle se jette dans mes bras.


Il faut dire que Virginie est ma seule amie. Nous nous connaissons depuis l’école maternelle, et on ne s’est jamais quittées jusqu’à mon mariage qui a un peu distendu nos relations, mais sans les interrompre. À la mort de mon mari, elle m’a soutenue malgré ses propres problèmes : abandonnée par un salaud le jour où elle lui avait appris qu’elle était enceinte, elle élevait seule sa fille, Océane. Maintenant Océane a dix-sept ans et elle est partie vivre aux États-Unis pendant un an, avant son bac.

Petite, la poitrine menue, les cheveux auburn coupés court, Virginie est une boule d’énergie. Malgré son sourire permanent et sa gentillesse, elle a su se battre pour transformer une ancienne mercerie en un magasin accueillant et très féminin. Sa clientèle est nombreuse et fidèle, et je ne suis pas de trop pour l’aider.


Justement, une cliente entre.



En effet, cette grande femme, dans la trentaine, belle mais timide, aimait bien que je la serve. Mon côté réservé, « transparent », devait la rassurer. Une sorte de pudeur exacerbée la poussait à toujours acheter des sous-vêtements basiques, fort éloignés de ceux qui auraient pu mettre en valeur sa silhouette sculpturale.



J’aperçois le regard étonné de Virginie. Jusqu’à présent, je n’ai jamais pris l’initiative de guider une cliente. Celle-ci jette un coup d’œil autour d’elle ; une nouvelle collection vient d’arriver, les vitrines sont bondées.



C’est une grande idée de Virginie d’avoir remplacé les cabines d’essayage par un petit salon ; fauteuils, table basse, miroirs, dans une ambiance feutrée, intime et confortable. Je choisis soigneusement quelques modèles que j’estime pouvoir rehausser la beauté de ma cliente et je la rejoins alors qu’elle prend le thé en bavardant avec Virginie qui nous laisse très vite. La dame jette un coup d’œil sur mon choix.



Je ne perds pas mon calme et souris.



Je capte son regard et continue :



Elle n’ose refuser et se déshabille. Bien entendu, je me détourne, mais ne la perds pas de vue grâce aux miroirs. Elle prend en premier un balconnet en dentelle blanche. Devant sa maladresse, je me tourne vers elle pour l’aider à disposer ses seins correctement dans les bonnets ; je me surprends à savourer le toucher de cette peau soyeuse et à voir la réaction des mamelons qui durcissent. Je demande :



Je lui présente un bustier bleu clair. Tout naturellement, c’est moi qui dégrafe le premier et mets en place le second qui ne l’enchante pas non plus. Il faut dire que ce bleu ne convient pas à son teint. Je le retire. Elle me regarde dans le miroir et me dit d’un air contraint :



Alors là, je réagis. Comme je suis dans son dos, je passe mes bras autour d’elle et prends ses seins dans mes mains. Ils sont lourds, mais bien fermes. En les haussant légèrement, je les lui présente :



Elle reste tétanisée devant mon culot. Je prends bien garde de ne faire aucun geste pouvant prêter à confusion et tiens mes doigts éloignés des tétons tendus. Cependant, cette douce chaleur dans mes paumes et ce corps qui s’abandonne contre moi me procurent un plaisir inédit. Elle murmure :



Je souris. Elle se regarde enfin puis sourit aussi, ferme les yeux et, dans un geste très tendre, tend la tête en arrière et vient se frotter contre ma joue. C’est fou comme le bonheur peut être contagieux !

Je prends un dernier soutien-gorge, semi-balconnet, tout noir. Il rehausse à merveille la poitrine généreuse de la dame. La bordure de dentelle couvre tout juste les aréoles.



Alors j’attrape le soutien-gorge banal avec lequel elle est arrivée et le place par-dessus.



En fin de compte, la cliente est repartie avec le soutien-gorge noir, la culotte assortie et une nuisette transparente. Monsieur son mari va se régaler ce soir !

Virginie m’attendait :



Alors je lui raconte tout : Kévin, le mot magique, mon premier orgasme devant et avec Kévin, et puis ce bonheur permanent depuis. Et aussi le fait que ce n’est pas un bonheur béat, imbécile, mais qu’au contraire je reste pleinement lucide. Bien entendu, ce récit s’étale sur tout l’après-midi, entrecoupé par la venue de clientes, les essayages et les ventes.


Le soir, après la fermeture, Virginie me fait remarquer qu’en un seul après-midi, j’ai plus vendu que durant tout le mois précédent. Nous sommes installées autour d’une tasse de thé que nous dégustons tranquillement, moment de sérénité après l’agitation des heures précédentes. Je regarde Virginie. Depuis toujours elle m’attire ; c’est maintenant que je le réalise. J’aime ses mains aux longs doigts déliés ; je les imagine sur moi, et ça me fait frissonner. J’aime son petit nez pointu. J’aime tout son corps, sa finesse, mais aussi sa force. Nous avons le même âge – quarante-sept ans – pourtant elle a toujours été pour moi une grande sœur qui me protégeait, qui me consolait. Je l’aime.


Alors, je refuse le déséquilibre créé entre nous par mon bonheur. Je veux qu’elle aussi en profite. Je le lui dis. Elle me répond :




♦    ♦



En rentrant chez moi, je suis vannée. Le bonheur, c’est magnifique, mais ça épuise ! Kévin m’a prévenue qu’il mangerait à l’extérieur et rentrerait très tard, alors j’avale un bol de potage, croque une pomme, et au lit !


Je me caresse tranquillement. Ce soir, je n’ai pas envie d’un orgasme ravageur, mais plutôt d’une détente, d’une molle langueur pour me conduire au sommeil. Mon plaisir vagabonde autour de mes expériences de l’après-midi. C’est excitant de réaliser comme il est facile de prendre l’ascendant sur d’autres personnes : un grand sourire, de l’autorité et du culot, et voilà ces femmes à ma merci. Il est vrai que le fait d’être en partie dénudée les met en position d’infériorité. Ces rêveries me conduisent à l’orgasme ; c’est profond mais doux, et je m’endors.


Le matin, au petit-déjeuner, Kévin m’observe. Il faut dire que je me balade toute nue. Il fait bon dans la maison, et ça me paraît tellement plus naturel. Je sens son regard sur moi, mais dès que je me tourne vers lui, il rougit et détourne les yeux.



« Il faut que je me surveille ; (Kévin pique un nouveau fard) je dois le ménager, ce petit. »



Sa figure se referme, il ne sourit plus.



Je fais mon sourire le plus chaleureux.



Il me regarde d’un œil torve, rempli de sous-entendus.



« Oh, le petit salaud ! Du chantage… »



Décomposé, il tourne vers moi un regard vide.



Et je m’en vais faire ma toilette et m’habiller, le laissant en plan pour ruminer sa maladresse. Je ris intérieurement, car il va vouloir rattraper cette bévue. Je le connais ; je le tiens !



♦    ♦



J’utilise la matinée pour m’acheter deux robes et un joli petit ensemble en accord avec ma nouvelle personnalité. L’après-midi, je profite d’un long moment sans clientes pour choisir deux belles parures, culotte-soutien-gorge, ainsi que deux nuisettes pas trop transparentes pour me balader chez moi.


Le soir, quand je rentre à la maison, un magnifique bouquet m’attend avec un petit mot :


« Pour me faire pardonner.

« Kévin


Il approche, penaud. Je ne peux pas résister ; je le serre dans mes bras et, tout naturellement, nos lèvres se joignent en un baiser qui devient vite passionné. Ses mains me caressent le dos, hésitent sur la taille puis se décident à empoigner mes fesses. Une onde de chaleur se répand dans mon corps, c’est irrésistible.


Je me décolle légèrement pour déboutonner sa chemise. Ces petits boutons sont démoniaques ; énervée, je tire, j’arrache presque. Pendant ce temps, il a dénoué mon cache-cœur et extrait un sein de son bonnet. « C’est pas juste ! » Je chavire ; il me tète, je tremble. Alors, j’y mets toutes mes forces : ça craque. Tant pis ! Je me colle, peau contre peau. « Humm, c’est bon ! » Ses mains dans mon dos, il trifouille l’attache du soutif. C’est à lui de s’énerver ; moi, je savoure la peau de son torse par tous les pores de la mienne.


Ça y est, il a réussi. Il caresse mes épaules pour dégager les bretelles ; je frissonne. Je sens les bonnets qui glissent ; je m’écarte un peu et laisse tout tomber. Sa bouche passe d’un téton à l’autre ; mes jambes se dérobent, je m’accroche à lui. C’est à peine si je me rends compte qu’il a dégrafé ma jupe et qu’il la tire vers mes pieds avec ma culotte. Je ne tiens plus, je m’écroule sur une chaise.


Un instant, j’ai perdu la raison. Quand je retrouve mes esprits, j’ai l’impression de flotter au-dessus de moi. Je me vois, vautrée sur la chaise, les bras ballants et les jambes écartées. À genoux entre mes cuisses, Kévin me lèche. Sa langue se fait dure pour me fouiller ou toute douce pour agacer mon clitoris. Je m’entends gémir. Je m’abandonne. Ma respiration est rapide, ma tête rejetée en arrière. Ça devient insupportable ; mes cuisses se resserrent, emprisonnant Kévin, et mon corps se tend en arc. Je hurle. Le cri me fait réintégrer mon corps. Je me laisse retomber, vibrant de partout. Je ne pense plus : je suis vide de bonheur.


Aidée par Kévin, je m’allonge par terre. Il n’en a pas fini avec moi. Sa bouche se régale de mon ventre, chatouille mon nombril, déclenchant des rires incontrôlés, revient sur mes seins, puis sur mes lèvres. Je ceinture son corps de mes jambes ; son sexe érigé frôle le mien, cherche son chemin, s’enfonce légèrement. Je réalise que depuis la mort de Pierre, mon mari, il y a quinze ans, rien n’a pénétré mon ventre, pas même un doigt. J’ai peur d’avoir mal comme la première fois. Je me crispe ; Kévin s’arrête, m’embrasse fort puis reprend doucement sa progression. C’est doux. Je n’ai pas mal ; au contraire, je me sens complétée. Il se retire, puis entame un tendre va-et-vient. Je me sens repartir. Il accélère ; c’est trop fort : je perds à nouveau conscience.


Quand je me réveille, il m’appelle, inquiet :




♦    ♦



Vendredi soir. Nous avons fini de manger, Virginie, Kévin et moi.

Virginie est fébrile : la peur de l’inconnu. Pendant la semaine, elle n’a cessé de me questionner. Je ne pouvais que me donner en exemple et la rassurer. Pour la première fois de notre vie, nous nous sommes caressées. Oh, c’est resté très chaste, mais cela a approfondi notre amitié.


Maintenant, c’est le moment.



Je sors. Cinq secondes après Kévin me rappelle.


Un étonnement immense s’affiche sur le visage de Virginie. Je suis contente de voir sur quelqu’un d’autre les transformations que j’ai subies. C’est subtil, mais évident. La peau qui se retend, le corps qui se redresse, et les yeux… les yeux qui se remplissent d’étincelles, qui brillent de bonheur ; c’est extraordinaire !


Dès qu’elle me voit, Virginie se jette dans mes bras. Elle pleure d’émotion.



J’attrape son tee-shirt à sa taille et le fais passer par-dessus sa tête. Sa poitrine menue n’a pas besoin de soutien ; elle est directement offerte à ma bouche gourmande. Ses petits mamelons, presque masculins, sont durs comme du bois. Je les suce, je les croque et, à chaque fois, Virginie vibre, se cambre et gémit. Elle tient ma tête pour la diriger, pour être sûre que je n’oublie rien. Elle tend la main vers Kévin :



Kévin ne se fait pas prier. Il prend un sein, et moi l’autre ; quelques secondes après, Virginie a un premier orgasme. Nous la déshabillons, nous nous déshabillons. Kévin la prend dans ses bras et nous montons dans ma chambre. Allongée en travers du lit, Virginie est caressée, embrassée, léchée, mordue sur tout le corps. Elle se tortille, rit, jouit, gémit, ne sait plus où donner de la tête ; c’est presque trop.


Puis nous formons un triangle. Kévin a la tête entre les cuisses de Virginie qui a sa tête entre mes cuisses et moi, je suce Kévin. Au début, nous avons ri comme des fous, puis, progressivement, le plaisir est monté. C’est Virginie qui a craqué en premier, puis moi, et enfin Kévin qui s’est échappé de ma bouche pour se déverser sur mes seins.


Après ce moment très intense, nous avons essayé de prendre une douche tous ensemble. Bien sûr, la cabine était beaucoup trop petite pour nous trois. Alors, comme des gamins, on a joué follement avec l’eau et la mousse. On en a mis partout.


Nus, on s’est retrouvé autour de la table pour se détendre et boire un coup ; Kévin, une bière, Virginie et moi, un thé. On a essayé de parler sérieusement, mais ce n’était pas possible, il y avait trop de sensualité en nous.


Nous sommes remontés dans la chambre. J’ai voulu rendre à Virginie le plaisir qu’elle m’avait donné, mais elle a absolument tenu à participer aussi. Je me suis donc placée tête-bêche à quatre pattes sur elle, position classique du 69 qui a permis à Kévin de ne pas être en reste et de me prendre en levrette.


Nous ne nous sommes endormis que vers le matin, après avoir exploité la plupart des combinaisons possibles entre deux femmes et un homme. Sauf que Virginie a toujours refusé de se laisser pénétrer par Kévin.



À suivre…