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Temps de lecture estimé : 25 mn
05/09/16
Résumé:  Martine et moi avons été licenciés. Cela nous laisse du temps pour vivre différemment et changer des habitudes que notre vie de couple avait établies.
Critères:  fh vacances plage amour nudisme cunnilingu pénétratio confession
Auteur : ViolaFleur      

Série : Double "effet papillon"

Chapitre 01 / 02
L'Aurore : Anthocharis cardamines

Dans la vie, rien n’est jamais écrit. Il suffit quelquefois d’un concours de circonstances pour qu’un fait anodin déclenche un séisme. C’est l’effet papillon. Dans notre cas, il y a deux papillons.


Le premier se présente sous la forme d’un héritage. Ma femme hérite un petit capital au décès de son père. Triste événement mais qui nous permet d’enfin pouvoir réaliser notre rêve : acheter une résidence secondaire au bord de la mer, l’Atlantique en l’occurrence, dans cette petite station balnéaire en Vendée que j’appellerai P…

Si je ne dis pas son nom, de la même façon que les prénoms seront modifiés, c’est que ce que je vais vous dire n’est pas une fiction, mais la narration de ce qui nous est arrivé.


Le second papillon s’appelle licenciement. Triste quotidien pour beaucoup d’entre nous en ces temps difficiles. Ma femme Martine et moi, Marc, travaillions pour la même boîte et ils nous ont proposé un départ à l’amiable. On a accepté. Les conditions de travail devenaient de plus en plus stressantes et à nos âges, 58 pour Martine et 59 pour moi ; c’était épuisant. Finalement, c’est comme si nous étions en préretraite !


En toute objectivité je dirais que c’est ce deuxième papillon qui a montré la voie.


Je dois dire que pendant toutes ces dernières années, j’avais négligé mon devoir conjugal. Comme beaucoup, au fil des ans, un décalage se produit entre mari et femme pour le sommeil. L’un va se coucher alors que l’autre dort déjà. L’autre se lève pendant que le conjoint est toujours dans les bras de Morphée. Chez nous, ce décalage a joué sur ma libido. Il restait le week-end, mais avec la famille qui débarquait ! Enfin, bref on baisait de moins en moins souvent.


Je crois me souvenir que c’est mardi, un mardi ou nous avions invité des amis, eux aussi en retraite, à déjeuner. On avait pas mal picolé, ils n’habitent pas loin et sur le coup des 18 h, après leur départ, Martine et moi on commence à tout ranger. Ma femme avait mis un tablier mais comme il ne montait pas assez haut, elle avait enlevé sa robe. Donc la voici en petite tenue devant moi. Ce n’était pas, bien sûr, la première fois que je la voyais ainsi, mais une bouffée de désir m’a pris. Peut-être aussi parce qu’au cours de ce repas arrosé chacun avait raconté des histoires de coucheries sur le lieu de travail.


Donc me voici culbutant Martine sur la table à peine débarrassée de la salle à manger. Je l’ai prise au dépourvu, sans véritables préliminaires, si ce n’est dégrafer son soutien-gorge et descendre sa culotte. La seconde suivante je baisais ma femme un peu comme on baisait une servante à une autre époque.



Elle ne continue pas. Elle est bien trop occupée à se retenir à la table alors que je la possède avec force. Je pense un instant que, manifestement, elle aussi devait être un peu excitée car j’ai trouvé son vagin humide. Cette baise ne rentrera pas dans les annales de la résistance masculine, mais je jouis divinement d’autant plus que ma femme se tortille sous moi et gémit entre ses lèvres. Martine ne s’est jamais très extériorisée lors de nos baises.


Si cet événement est bien banal, il n’en a pas moins été comme un déclencheur. À plusieurs reprises je fais l’amour à ma femme en pleine journée, sans contrainte de temps, de jour, d’heure. Petit à petit une sorte de routine – routine délicieuse – s’installe. Faire l’amour en fin d’après-midi un peu comme les cinq-à-sept des amants. La routine a quelque chose d’excitant dans ce cas-là. Être en promenade, dans un musée, avec des amis, et imaginer qu’en rentrant à la maison, nous allons baiser. Car étrangement, Martine se prête avec une complicité participative à ce fantasme.


Ainsi ce n’est plus le mari et la femme, mais deux amants qui se retrouvent. Deux amants qui redécouvrent le plaisir de séduire l’autre. J’offre des bricoles à ma maîtresse. De son côté elle renouvelle sa lingerie. Plus élégante mais aussi plus sexy. Ce n’est pas difficile de trouver ce type d’articles dans les boutiques de lingerie. La mode va toujours vers plus d’érotisme. Elle s’épile plus régulièrement, et moi je découvre le plaisir étrange d’un pubis, du sexe, des bourses et même de l’anus sans un poil.


« Regarde, chérie, c’est drôlement mignon ! » ; « Regarde, chérie, si je commandais ce modèle ? » ; « Je commanderais bien ce livre… » Ces remarques accompagnent notre évolution. Ce n’est pas seulement l’heure qui change, mais tout un état d’esprit. Martine surtout qui, sans être "froide" n’a jamais été une femme très audacieuse et expansive pendant l’amour, semble se libérer. Ce n’est pas qu’elle n’aimait pas, non, c’est qu’elle n’en parlait pas et que longtemps des termes comme 69, pipe, foutre, etc. lui étaient étrangers. Pourtant elle acceptait de me sucer. Pourtant nous faisions des 69.


Il faut dire aussi que lorsque je l’ai connue, elle était vierge. Vierge à 20 ans. Pas seulement vierge, mais réticente au sexe. Une sorte d’angoisse. Une angoisse qui la faisait sèche de l’intérieur et qui rendait douloureuse la possession. C’est un copain qui m’a expliqué qu’en lui léchant la chatte et en ajoutant beaucoup de salive j’allais enfin pouvoir la pénétrer facilement. Vous voyez, moi aussi je n’étais pas très aguerri bien qu’ayant eu des amies plus "positives" avant.


Je disais donc que les remarques plus haut, nous ont fait bouger nos limites. Lingerie plus que sexy, nuisettes, porte-jarretelles, corsets, soutien-gorge fendu avec culotte associée… Par mes achats sur des sites internet, Martine s’est transformée, avec son accord et une sorte de fraîcheur qui était délicieuse, en "femme séductrice version coquine, voire salope". Certains soirs elle me provoquait avec une nuisette qui la moulait délicieusement. Les sextoys aussi sont venus renforcer le "rabbit" que j’avais acheté il y a des années. Petit à petit, ils sont devenus nos partenaires, nous aidant surtout dans des pratiques nouvelles. Même des livres érotiques sont devenus des lectures de chambre, bien que Martine n’en soit pas friande. Au moins je n’avais plus à me cacher pour regarder certains sites, Revebebe en particulier. Site où je passe du statut de lecteur à celui de narrateur, bien que je craigne que notre aventure paraisse bien fade à ceux qui cherchent plus de sexe.


L’autre papillon, l’héritage, a énormément aidé à notre épanouissement. N’imaginez pas une villa avec piscine, terrain, etc. La somme ne le permettait pas. Non, nous avions trouvé un appartement au rez-de-chaussée d’une maison avec un tout petit bout de terrain. De ces appartements dans ce qu’on appelle, une "copropriété horizontale" où quelques bâtisses sont conçues dès leur construction pour accueillir trois, voire quatre logements. Des maisons séparées les unes des autres par ces petits terrain garnis de haie épaisses et hautes qui forment une vraie barrière visuelle à défaut de phonique.


Nous avions signé l’achat en février, et pendant quelques mois nous l’avions aménagé et rafraîchi par quelques coups de rouleau. Martine était venue quelques fois, mais pendant une quinzaine j’ai été seul. Cela m’a permis de faire la connaissance d’un voisin, Rémy, qui lui aussi venait d’acheter et rénovait de fond en comble le studio qui était mitoyen avec nous. Nous avons sympathisé. Pour nous simplifier la vie, le soir on mangeait ensemble chez moi, car lui réaménageait sa cuisine. Un gars vraiment sympa.


En juin, l’appart est fin prêt et nous venons nous y installer pour l’été.

Le soleil, la plage, les corps dénudés, tout contribue à renforcer nos envies. Nous sommes heureux. On a l’impression que chaque journée va surpasser la précédente. Notre sexualité est notre nouveau ciment.


Déjà le simple fait que Martine achète cette année un "deux-pièces" et non plus ses éternels "une-pièce" qu’elle utilise tout au long de l’année à la piscine est un signe. Il faut dire que ma femme nage au moins deux fois par semaine. Un moment, je me demandais même si elle n’avait pas un amant pour être si assidue. Mais non, même pas, je peux dire en riant. Elle adore cela, et mine de rien ce sport lui a conservé un corps de jeunette. Je ferais bien de faire comme elle !

Donc, le sexe est devenu une "presque" raison de vivre. Je reconnais que cela peut paraître étrange, mais combien de jeunes ne pensent qu’à cela ? Nous, c’était peut-être un peu plus tard dans la vie, mais avec le recul de l’âge nous savons apprécier notre bonheur.


Tenez, la fois où Martine revient après avoir nagé je ne sais combien de kilomètres dans une mer heureusement sans grosses vagues. Moi, je somnole sur la plage et vois ma beauté d’épouse revenir. Elle dégouline. Elle s’allonge. Après quelques mots sur sa performance, je reprends ma douce torpeur. Mais elle se penche vers mon oreille comme pour me confier un secret. Pourtant, les autres personnes sont à au moins 50 mètres. Ce ne sont pas encore les vacances.



Je sais qu’avec le recul ma réponse peut paraître idiote, mais franchement, sur le moment cela me semble une évidence.



Je la regarde. Son sourire est léger. Elle ne plaisante pas. D’ailleurs la main qu’elle pose sur mon ventre est porteuse de caresses.

Je réfléchis. Jamais Martine ne m’a demandé de cette façon ! D’habitude, c’est plus par des allusions, une tenue sexy. Jamais si clairement. Que faire ? Retourner à la maison ? Le temps de tout ranger, de prendre la voiture, la spontanéité de sa demande aura disparu.



C’est elle qui a l’idée.



On se lève et on suit ce petit chemin à peine marqué qui conduit à la forêt. Martine marche devant moi. Elle est belle. Elle ondule. Son bas de maillot lui moule les fesses, et comme il est tout mouillé, c’est un révélateur magnifique. Comment lui est venue cette envie ? Une rencontre avec un autre nageur ? Un Adonis admiré sur la plage ? Ou tout simplement un fantasme qui compléterait celui, déjà souvent réalisé, de faire l’amour dans l’eau ? Je me souviens de la fois où, dans un hôtel, nous avions réservé le bassin à bulles et le sauna associé. Cette frénésie inaccoutumée de ma femme à se posséder sur moi alors que tout autour l’eau bouillonnait. Il m’avait fallu la pousser sur le carrelage afin de ne pas cracher trop vite et polluer l’eau du bassin. On avait même recommencé sous la douche.


Le chemin disparaît, preuve de tranquillité, mais le sol est jonché d’aiguilles de pins et de branchages. Impossible de s’allonger. On n’a même pas pensé à prendre une rabane.



Cette présence signifie que la route n’est pas loin, mais Martine m’y entraîne. À peine arrivée, je la vois défaire son haut et enlever son bas. Puis elle enjambe le banc et vient s’asseoir sur la table. L’image est extraordinaire. Jamais elle ne m’a fait cela. Elle est assise, offerte, les pieds en appui sur le banc, les jambes écartées. Il n’est pas nécessaire de me parler ; je m’approche. Pourtant le : « Chéri, viens… » sonne comme la trompette des anges.

Je m’assieds entre ses jambes. Sa chatte est juste en face de moi et je n’ai qu’à me pencher un peu pour venir y porter mes lèvres.



Quel délicieux grognement. Ma langue pointe. Le goût du sel me rappelle que ma nymphe sort de l’eau. Un autre goût me confirme que la naïade mouille de désir.



Ce n’est qu’un soupir, mais que c’est bon ! Je la lèche. J’aspire son bouton. Même son cul m’est accessible tellement elle se cambre et avance à ma rencontre. Mes mains se sont emparées de ses seins et je les presse pour en faire jaillir encore plus les tétons. Depuis quelque temps, Martine aime se caresser devant moi. De la même façon que j’aime la voir se frotter le clitoris, cette attitude volontaire est un bonheur des yeux.


Sa jouissance est rapide, foudroyante. Son envie devait la tenir depuis un moment. Son nectar l’emporte maintenant sur le goût salé. Je le déguste. Il est peu abondant mais si fort…


Je me lève. J’approche mes lèvres des siennes. Elle accepte mon baiser. Mieux, elle m’enlace de ses bras et de ses jambes. Elle aussi déguste le fruit de son plaisir. Voilà encore une avancée dans notre quête de plaisir. Depuis des mois maintenant, Martine apprécie son jus, accepte de sucer ma bite encore souillée de ses sécrétions et de mon sperme alors qu’elle le refusait avant. Elle m’enlace de ses bras et de ses jambes.

Je suis une proie que la pieuvre étreint. Mais j’arrive tout de même à libérer du maillot ma verge dressée.


Je l’enfile. Déjà mes couilles reposent sur le bois rugueux et ma queue est en place. Commence alors la danse d’amour. Martine m’a libéré et s’est penchée en arrière. Je la tire afin que mes couilles ne subissent plus le frottement pas très agréable de la table.

Je la bourre. C’est bon. C’est encore meilleur parce que c’est elle qui est l’organisatrice de notre plaisir. Appuyée sur ses avant-bras, elle regarde tour à tour ma bite limer sa fente gluante et mon visage. Lorsque nos regards se croisent, je découvre une lueur que je ne connaissais pas.


Elle fatigue. Maintenant totalement allongée, elle n’est plus que plaisir. J’aime voir aussi l’ombre des arbres balayer son visage au gré du vent. C’est tout à fait ma Martine : mélange d’ombre et de lumière. Femme sage, maîtresse audacieuse. Avant et après ce mardi que je marque d’une croix blanche. Avant et après notre arrivée ici, soleil, chaleur et tout ce qui libère encore un peu plus les sens.


C’est moi maintenant qui regarde le ciel. Je ferme les yeux pour essayer de me retenir. Je voudrais la baiser sans fin, la clouer sur cette table, la faire hurler de jouissance et que ses cris résonnent dans la forêt.

Mais ce n’est pas une écriture où il suffit de dire "Je me retiens." Moi, je ne peux plus. C’est trop bon. Déjà je sens monter le fluide. Je m’immobilise en elle. Elle comprend que le flot arrive. Ses jambes m’encerclent pour me garder en elle, mais je n’ai de toute façon aucune envie de partir. Il est fini le temps où, sans capote, sans pilule, je crachais ma semence sur son ventre ou ailleurs pour éviter une grossesse non voulue. Maintenant je peux, je veux rester.


Voilà. La première giclée arrive. Et puis la suivante. Et une autre. Et une dernière.

On n’est pas dans un récit inventé. Ici, la réalité est toute autre. Ma queue faiblit lentement. Elle cherche à s’échapper. Mais c’est bon. Je sais qu’il n’en faut pas beaucoup pour qu’elle redevienne vaillante. Et c’est le plus important. Martine n’aimerait pas qu’on la prenne à nouveau. Son bouton, ses tétons, sa fente ont besoin de retrouver le calme.


Nous renfilons nos maillots. Je prends ma tendre chérie par la main. Je vais reprendre le chemin de la plage, mais une question me taraude :



Je m’amuse un instant de la retenue de ma femme pour dire les choses. Elle a toujours du mal à appeler un chat un chat.



Nous rions de notre complicité dans la plaisanterie. Mais elle reprend, soudain sérieuse :



La canicule qui s’abat sur nous au début de juillet nous bloque un peu à la maison la journée, et nous n’allons à la plage qu’en fin d’après-midi. Il fait si chaud que faire l’amour nous laisse en sueur. On vit totalement nu. C’est alors que je relance ma plaisanterie coutumière :



Les nudistes sont assez nombreux sur la plage où nous allons. Il faut dire qu’elle fait deux kilomètres et que cela ne dérange personne si une partie leur est réservée. C’est juste que, sans voyeurisme réel, en se promenant on passe devant. Souvent je plaisante avec ma femme en disant « Ils ont bien raison : cela évite des frais de maillots ! », et je ne parle pas des blagues sur les "minettes bien lisses".

Ma femme souligne, elle, les désagréments qu’elle imagine : « Le sable se glisse partout ! » ; « Les hommes à poil, c’est moche. » ; « Il n’y a que des vieux… » ; « C’est une majorité de mecs. »

Pourtant, secrètement, j’aimerais au moins une fois qu’on essaie. Cela n’est pas si désagréable d’être à poil. Alors sur une plage, avec la brise ! Ou dans l’eau !



Ella a dit oui. C’est l’endroit idéal. D’accord, il faut marcher un peu pour s’éloigner et se choisir un coin tranquille. Et même si quelques personnes passent, on sait que ce sont des pratiquants comme nous. Chacun essaye de ne pas déranger les autres. Chacun évite de passer juste à côté de vous. D’ailleurs, la pente naturelle fait que les passants ne voient que le haut des piquets.


C’est extraordinaire, cette sensation. Je me souviens encore la première fois où nous avons marchés nus pour atteindre la mer. Deux jeunes puceaux ! Pourtant les autres étaient assez loin. Il faut dire aussi que, contrairement à la plage naturiste ou tout le monde est uniformément bronzé, nous, nous portons nos traces de pudeur sous la forme de marques de maillot. Ah, les marques de maillot ! C’est évident que l’année prochaine on se fera bronzer tout nu, dès le début. Quel calvaire pour à la fois éviter les coups de soleil sur des peaux délicates et s’arranger que ces zones veuillent bien rattraper leur retard…


**********



Le papillon de l’héritage avait fait un petit, et il est passé ce jour-là sur cette merveilleuse plage.

L’ÉLU : Catocala electa.


**********



Je reviens de la mer où je me suis rafraîchi. Je croise un promeneur, avec le barda classique sur l’épaule. Je n’ai pas mes lunettes de soleil et il est à contre-jour. Je vais le saluer, au moins d’un signe de tête ; maintenant, je suis plus à l’aise qu’au début, et en plus c’est un homme. Mais je le reconnais ; lui aussi.



Un moment, je me sens "bête" et ne trouve rien à dire que :



Moins surpris que moi : peut-être m’avait-il reconnu et attendait de voir ma réaction.



Trop tard : en le disant, je sais que j’ai fait une gaffe. Martine va me fusiller !



Je suis certain qu’à vous aussi cela vous est arrivé de vous enfoncer tout seul.



« Ô, mon Dieu… Quel con, mais quel con je fais ! » Martine connaît Rémy, bien sûr. Il est déjà venu prendre l’apéritif, et même manger. Elle aussi le trouve sympa. On se croise souvent. Pour aller chez lui, il passe dans l’allée juste devant.



La tête de ma femme ! Heureusement qu’elle porte ses lunettes, sinon son regard m’aurait foudroyé. Rémy sent bien le malaise. Martine est allongée sur le ventre. On sent qu’elle hésite à se retourner. Heureusement, Marc lui facilite la tâche.



Et il s’approche. Il se penche pour amener sa main au niveau de celle de Martine.



Je ne suis pas le seul à être bien élevé et dire parfois le contraire de ce que je souhaite.

J’entends Martine répondre.



Marc prend tout de même bien soin de ne pas se mettre à côté d’elle, mais de moi. Il installe juste sa serviette puis se déshabille.

C’est con, je le reconnais, mais à près de 60 ans je retrouve mon syndrome de la douche. Vous savez, après le sport, alors que tous les garçons prennent leur douche, il y a toujours des regards, si ce ne sont pas des moqueries sur la taille du sexe. Je sais que je fais partie de la moyenne. Merci, Google. Mais il n’y a pas que le sexe.


Rémy fait envie. D’accord, c’est facile pour lui, il a été prof de gym ; mais toute de même ! Mes muscles à moi sont enveloppés avec un peu de graisse ; pas les siens. Ma verge se termine par un gland caché par son capuchon ; pas le sien. Manifestement, il est circoncis. Cela lui donne une verge plus "profilée". Elle semble plus longue au repos. En fait, je dois reconnaître que lorsque nous irons nous baigner, je constaterai qu’elle est vraiment plus longue !


Mais bon. Il n’est pas avec nous pour son physique. On discute. Petit à petit, Martine se décontracte et s’habitue à sa présence. Elle se retourne enfin. Rémy a la délicatesse de regarder ailleurs, admirant la beauté de l’océan. Mais derrière ses verres teintés, je ne suis pas sûr que ma femme ne fasse pas un "inventaire". C’est de bonne guerre.

Plusieurs fois, Rémy et moi avons été nous rafraîchir mais Martine a refusé. Enfin, après trois heures d’adaptation, elle accepte. Tout semble naturel, petit à petit.


Martine s’éloigne et nage. Elle a été privée, par une pudibonderie bien compréhensible, de son plaisir de nager. C’est tout à son honneur. Je l’aime chaque jour un peu plus. Ce n’est pas si évident pour elle de s’adapter à nos nouvelles habitudes, même si elle en apprécie chaque seconde. On ne se refait pas ! Il y a que dans les histoires de cul que la femme se transforme en chaudasse du jour au lendemain.

Nous sommes encore dans l’eau que Rémy me demande :



De la montre étanche que j’ai toujours sur moi, je lui indique 18 h 30.



Il me salue, fait un geste de la main à Martine un peu plus loin et part.


Rémy a une vie compliquée ; enfin, une vie comme beaucoup. Il est divorcé. Il s’est remarié avec Armelle avec laquelle il a eu des enfants, et à 60 ans il se retrouve père et grand-père, sachant que sa nouvelle femme est à peine plus vieille qu’un fils obtenu avec la première. Lui est en retraite, et évidemment pas sa jeune femme. Elle travaille à 200 km d’ici et vient le rejoindre tous les week-ends lorsqu’il reste à P…



J’en profite pour m’excuser.



Mais Martine est si près de moi ! Nous avons de l’eau aux épaules. Les vagues nous soulèvent et nous reposent sur le sable. Rémy s’en va. Un dernier geste, et déjà il disparaît. Un poisson me frôle, touche mon sexe. Une méduse peut-être ? Non, une main. Une main de femme. La main de Martine qui me caresse et transforme le mollusque en bâton. Et croyez moi, dans l’eau à 20 degrés, il me faut plus qu’un simple attouchement. Elle sourit tout en regardant autour de nous. Personne. Seuls sur une île déserte ! Je la soulève. Elle ne pèse rien. Pourtant, lorsqu’elle redescend, une chose bloque sa chute. Elle est sur moi. Je suis en elle. Elle m’enlace et nous faisons plus qu’un. Le roulis est notre complice. Elle monte et descend au rythme des vagues. Très vite elle est dans son trip. L’eau est son élément, son fantasme. Je suis bien. Elle jouit. Moi, il me faut plus longtemps. La mer se charge de nous laisser propres.


Le même jour. Le même soir. Nous sommes dans notre chambre. Martine écoute de la musique avec ses oreillettes. Je lis. Du bruit à côté. Un bruit bien vite identifiable : Rémy baise sa femme, c’est évident. Le mur n’est pas si épais. Je l’ai déjà entendu, mais pas Martine.



Elle enlève ses oreillettes. Elle comprend. J’insiste.



La question est posée sur un ton de plaisanterie, mais tout de même je sens une inquiétude sourdre. Je me fais plus tendre. Je prends Martine dans mes bras.



Je note que ma femme ne proteste pas de ma comparaison. Elle souligne juste "passion" et pas "vous iriez bien ensemble".



Je croyais qu’elle réagirait plus à cette découverte. Mais Martine m’embrasse.



Elle installe des boules Quies dans ses oreilles et m’en propose. Je suis un peu déçu ; je sentais une envie monter en moi. Mais je ne vais tout de même pas la déranger maintenant.

J’éteins. Mais le sommeil ne vient pas. De l’autre côté, ils ont repris. Il faudra que je demande à Rémy de s’arranger pour que son lit ne touche pas le mur. Mais mes pensées dérivent. J’imagine. Je fantasme. Je les vois. J’entends leurs soupirs. Et les soupirs de la femme ressemblent beaucoup à ceux de Martine. Je bande.


Le week-end passe tranquillement. Lorsque sa femme est là, avec Rémy c’est juste « bonjour, bonsoir ». Manifestement, Armelle ne veut pas être dérangée et retrouver son mari. C’est bien normal.


Lundi, je propose à Rémy de se joindre à nous. J’ai demandé à Martine. Cela ne la dérange pas. Pendant plusieurs jours une routine s’installe. Martine et Rémy parlent plus souvent. Je les ai lancés sur le sujet Histoire. C’est presque chiant par moments. Mais au moins ma femme ne se sent plus gênée. Elle déambule devant lui comme devant moi. Ils plaisantent. Je suis heureux des progrès qu’elle fait, et moi aussi d’ailleurs. À mots couverts, je continue de chanter ses louanges et dire que cela doit être un très bon amant. Malgré les lunettes de soleil, je la surprends plus d’une fois à le regarder, et mon sourire lorsqu’elle constate qu’elle est découverte la rassure.


Nos journées sont rythmées par le soleil. La fin de matinée et le début d’après-midi, plage avec pique-nique. Retour à la maison. Je vais faire du vélo pendant que Martine va à la piscine de la résidence.


Jeudi, Rémy et moi on est face à l’océan alors que Martine est partie nager. Je la surveille d’un œil. Il y a plus de vagues que d’habitude.



Je souris.



Alors je lui explique. Je fais à cet homme des confidences qu’on ne fait même pas à un ami proche. Avec Rémy, on a sympathisé mais on sait, lui comme moi, que nous ne sommes que des "amis" de passage. Se confier à lui est plus facile. Il m’écoute sans m’interrompre. Il doit sentir combien j’avais besoin, un peu comme le fait de mettre sur le net notre aventure, de le dire. C’est seulement lorsque j’ai terminé qu’il intervient.



J’hésite à avouer cette idée folle qui m’est venue. En réalité, je ne sais pas si ma femme fantasme sur Rémy, mais peu importe : je veux juste aider sa décision.



C’est à cet instant que je remarque que je bande.