n° 17646 | Fiche technique | 21144 caractères | 21144Temps de lecture estimé : 13 mn | 09/11/16 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Dix ans après, il était temps de donner une suite au texte N° 10962, Cynorhodon. | ||||
Critères: f h fh campagne telnet amour cérébral fmast hmast -amourdura | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Ce texte est peu érotique. Il fait suite à une nouvelle écrite il y a exactement dix ans, Cynorhodon. À la fin, les amants vivaient une nuit torride, mais sans protection. La jeune femme (infirmière dans une ONG active dans le tiers-monde) apprenait alors au narrateur (publiciste brocanteur) qu’une grossesse n’était pas impossible. Suite à un événement traumatique au cours d’une mission, elle avait en effet décidé de ne pas laisser passer la chance d’avoir un enfant.
Des lectrices/lecteurs m’ont reproché la fin trop abrupte et le comportement irresponsable des protagonistes. Ce texte devrait corriger ces défauts et répondre à plusieurs interrogations. Il correspond à d’autres textes, plus récents, sur le thème de la mater/paternité.
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À peine remise du petit séisme, Patricia me quitte en toute hâte pour retourner à Paris, où elle effectue des remplacements dans une ONG depuis son retour d’Afrique. Une bonne manière d’exorciser ses démons et de rester entourée de gens qui la comprenaient pour reprendre pied dans la réalité.
Son départ précipité laisse un vide dans mon quotidien. Je ne me savais pas capable d’éprouver autant de sentiments différents et de vivre des émotions aussi intenses avec la même personne. Elle non plus apparemment, aussi surprise que moi par ce coup de foudre, dont elle est toutefois quelque peu responsable.
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Je commence ma journée en errant dans sa maison, prenant tout mon temps pour découvrir ses traces de vie, ses livres, sa manière de ranger ses objets, le genre d’habits qu’elle aime, bref, toutes les habitudes qu’une telle enquête de voisinage me rend accessibles. En partant, elle m’a dit qu’il lui plaisait de m’ouvrir ainsi son espace. Je ne me prive pas d’en profiter, impatient qu’elle vienne prochainement en faire autant chez moi.
Les parfums intimes de Patricia, qui imprègnent encore le lit défait, font renaître une agréable tension dans mon membre endolori. Je réprime toutefois mon envie de me rouler dans les draps encore humides de nos humeurs amoureuses. Je décide de retourner à l’air frais et de m’activer pour faire disparaître ces émotions inappropriées.
Une fois chez moi, je me mets au travail devant mon ordinateur après avoir donné un peu de ma récolte de cynorhodons aux chinchillas qui frétillent devant l’aubaine.
Que je le veuille ou non, l’attente commence. Et avec elle le manque de cette femme incroyable. Si je compte juste, elle ne sera pas de retour au village avant de savoir ce que cette nuit nous réserve. Que de choses à partager en attendant…
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Plus j’y réfléchis, plus je me dis que ce que nous avons vécu est très irresponsable. Je me demande même ce qui a pu créer une telle conjonction entre deux êtres pratiquement étrangers l’un à l’autre. La fragilité passagère de Patricia suite à son traumatisme y est-elle pour quelque chose ?
En fait, est-elle vraiment fragile ou a-t-elle simplement découvert quelque chose qui a changé sa manière d’appréhender sa vie ? C’est ce qu’elle semblait dire en évoquant l’instant où elle a côtoyé la mort de près.
J’essaie de mettre tout cela par écrit et envoie le tout par courriel à Patricia, tard dans la nuit.
C’est vrai qu’une fois passée la phase aiguë de récupération, j’ai vécu quelques semaines de profonde remise en question. C’était… comme si je sortais d’un coma après un accident, ou peut-être comme si on venait de m’apprendre qu’un cancer était momentanément maîtrisé. D’un coup, j’ai ressenti l’urgence de ne plus perdre une minute pour des futilités. C’est difficile à expliquer, mais ça donne envie d’aller immédiatement au plus profond, au plus intime d’un être qu’on rencontre et qui provoque des sentiments très beaux et très forts. En espérant ainsi toucher du doigt son essence même, la source de ce qui fait la beauté de son être, de ce qui préside à ses choix et à ses actes essentiels.
Voilà pour la soudaineté de notre échange amoureux. Reste pour moi cette incroyable envie que Patricia m’a inspirée de m’abandonner sans protection entre ses bras, quelles qu’en soient les conséquences possibles. Je ne crois pas qu’elle ait voulu me faire un enfant dans le dos, comme le veut la formule consacrée. Elle n’en a pas moins instillé au fond de moi l’envie de m’offrir. Passés la surprise et l’instant de panique, c’est moi qui ai choisi de me répandre dans la matrice de cette femme avec qui tout semble possible, par je ne sais quel sortilège. Elle m’a d’ailleurs laissé libre de mes actes jusqu’à la dernière goutte.
Pourtant, jusqu’à cette nuit, le choix d’avoir un enfant me semblait être soumis à certaines conditions. Très nombreuses, à vrai dire. Or en quelques heures, par la rencontre avec Patricia, tout me paraît remis en question.
Nous sommes-nous laissés aveugler ? Par quoi ? Un soudain désir, la solitude de nos vies, le manque de sexe, l’inavouable besoin de me cloner ? Je n’y crois pas. Quelque chose s’est produit entre nous qui me dépasse. J’ai découvert une manière comme une autre de rencontrer une femme et de commencer à l’aimer, point à la ligne.
Que tout soit clair entre nous, troublant Monsieur. Si tel est ton désir, j’adhère totalement au principe de paternité sous X qui ferait de toi un simple donneur de sperme. De toute façon, en admettant que je sois enceinte, je n’exigerai jamais rien de toi. Mais je ne voudrais pas que tu croies que ce qui s’est passé entre nous était juste un moyen d’avoir un enfant indépendamment de l’homme avec qui je le faisais. J’avoue d’ailleurs que notre rencontre n’était pas entièrement due au hasard. J’enrageais même ces derniers jours de constater que tu passais à côté de moi sans me voir, alors que j’essayais vainement d’attirer ton attention. Et pour être tout à fait franche, depuis que Jocelyne m’a parlé des chinchillas qu’elle t’avait offerts pour te consoler, il m’est arrivé de fantasmer sur tes mains caressantes, la douceur de ta peau, et quelques secrets intimes qu’elle m’avait confiés. Honnêtement, que savent la plupart des couples de plus que nous après des mois de vie commune ? Où réside la vérité de l’autre, comment la percevoir le plus complètement ? Ce que mes sens, mon cœur et l’intensité d’un échange me permettent de percevoir ne suffit-il pas ? La prudence dont on fait si souvent preuve avant de se décider à faire un enfant est-elle réellement une garantie ? Et de quoi, au juste ? C’est de toute façon la plus instinctive, la plus égoïste, la plus irrationnelle et la plus animale des choses de la vie. À quoi bon le travestir en y opposant des arguments rationnels ?
À peine trois jours, et déjà mon corps te réclame… (pour le cœur, c’était dès la seconde où je t’ai tourné le dos). C’est cette histoire de confidences de Jocelyne qui m’a fait cet effet. Impossible de m’endormir après t’avoir écrit, je sentais tes mains sur moi, ton souffle contre mon cou, tes bras qui me serraient au moment de jouir. Je n’ai pas résisté : il fallait que je calme le feu que cela a allumé dans mon ventre. J’ai vite retrouvé la sensation de ta langue sur mes lèvres et le long de ma vulve. Allongée sur le ventre, je suis presque arrivée à te sentir contre mon dos. Après quelques caresses, un délicieux feu d’artifice explosait déjà dans mon ventre. J’aimerais tant pouvoir te prendre en moi à l’instant où j’écris ces lignes, t’enfouir dans mon ventre et te garder au chaud… Rien que de l’écrire, j’en ai les pointes des seins toutes raides. Tes nombreux doutes existentiels m’autorisent-ils quand même à te dire que je t’aime ? Sinon, sache que je te désire, au plus profond de mon cœur et de mon corps. Puisses-tu ne pas avoir de doute sur ce point au moins !
Les pointes de ses seins qui durcissent ! Ne serait-ce pas déjà les premiers signes d’une grossesse ? Pourquoi choisir précisément cette image pour me décrire son envie de moi ? Cette diablesse est bien capable de me faire comprendre par petites touches ce qui se trame dans son ventre, jusqu’à la révélation finale…
Aucun signe de vie de Patricia, ni par courriel, ni par texto. Je renonce à lui écrire, pour ne pas lui donner l’impression de vouloir lui enlever sa liberté. Je me perds en conjectures au sujet de sa dernière phrase, et de l’état de ses seins. Encore plus de huit jours avant de savoir. C’est incroyable comme le temps biologique est lent.
Heureusement que j’ai décidé depuis longtemps de participer à une grande brocante le week-end prochain ; je serai trop occupé à répondre aux clients pour penser à mon avenir avec Patricia. D’ailleurs, autant commencer la thérapie de suite en triant mes objets et en remplissant mes cartons. Mon autre travail peut attendre. Je n’arriverai de toute façon pas à produire quoi que ce soit de sensé devant mon ordinateur, trop impatient de recevoir un message d’elle.
Un petit courriel d’elle m’apprend qu’elle a été débordée de travail pendant le week-end. Elle laisse comprendre qu’elle a aussi fait un petit détour dans une boîte pour se détendre avec Jocelyne, venue la rejoindre à Paris. D’un côté, cela me rassure de l’imaginer dansant et buvant des verres avec une amie. Je la crois assez respectueuse de la vie qui pourrait peut-être grandir en elle pour ne pas faire de choses risquées. Donc, si elle s’est éclatée, c’est qu’elle sent bien que rien ne bouge.
À l’inverse, l’imaginer danser avec d’autres mecs – voire plus si entente – me fait un bizarre effet. J’essaie d’en savoir un peu plus par un courriel que je mets des heures à rédiger. Assez précis pour obtenir quelques réponses, assez vague pour ne pas lui laisser penser que je suis jaloux ou que je veuille contrôler ses faits et gestes.
Aucune réponse au moment d’aller me coucher. Je ne me sens pas trop bien, traîne devant la télévision, puis finis par m’endormir sur le sofa. L’annonce sonore de son texto me réveille.
Hé, pas de stress ! Envie de toi, que toi, tout toi. Serre-moi fort…
Son petit signe a ramené du soleil dans ma vie. Je me sens de nouveau plein d’énergie. En quelques heures, je liquide tout le travail que j’avais laissé s’accumuler ces derniers jours. Je réponds à tous les courriels en souffrance, et arrive même à préparer un projet pour mes partenaires professionnels. Un truc qui me trottait dans la tête et que je n’arrivais pas à concrétiser depuis longtemps.
Je poursuis sur cette lancée et écris un long courriel à Patricia, où je lui raconte plus en détail ma double vie de brocanteur et de publiciste. Je glisse quelques « propositions » pour l’avenir. Un avenir où je commence sérieusement à l’imaginer près de moi. Ou moi près d’elle.
Sa réponse arrive dans la soirée. Elle s’est isolée dans le pied-à-terre qu’elle partage avec une copine pour me répondre. Elle m’explique ce qu’elle imagine pour son avenir, avec ou sans enfant, dans l’immédiat en tout cas. Elle a réussi à laisser plusieurs options ouvertes, de manière à garder toute liberté de choix. Une chose est toutefois sûre : elle ne retournera pas en Afrique avec les mêmes organisations qu’avant. Elle se voit en revanche tout à fait participer à des projets liés au développement durable. En particulier en relation avec l’éducation et la formation des femmes. Et dans ce contexte, rien n’empêche une relation entre nous, peut-être même elle aussi durable.
Maintenant, laisse-moi te retrouver un peu ; va chez moi et passe la nuit dans mon lit. Et si le désir de moi te submerge, mon portable restera allumé à côté de mon oreiller…
J’ai trop envie d’obéir à cette tendre injonction et change de domicile.
Il fait toujours aussi froid dans la maison. Je me glisse sans attendre dans le lit qui a abrité nos ébats tumultueux. Immédiatement, je repense aux conséquences possibles de ce que nous avons partagé. Sauf que cette hypothèse ne me paralyse plus. Je vois même assez précisément un petit être entre les bras de Patricia, notre petit être. Même si nous n’arrivons pas à établir de relation de nature familiale, j’ai envie d’en être le père.
Rapidement, les odeurs que Patricia a laissées sur l’oreiller chassent ces pensées et me mettent dans un état second. Adolescent, j’aurais roulé l’oreiller en boule et me serait vidé fougueusement dans les plis du tissu. Adulte ? La même envie s’empare de moi, ce que je ne me retiens pas de faire savoir à Patricia par texto.
Viens vite en moi, n’attends pas, je suis aussi excitée que toi…
Pas facile de tapoter sur le clavier sans sortir au froid, et avec une tige énorme entre les jambes. Mais en me laissant emporter par les réponses de Patricia, par ce qu’elle décrit de son envie de plus en plus forte de moi, de ma queue au fond de son ventre, de mon jus sur ses seins, mon désir monte inexorablement. Je sens la moiteur de sa chatte contre ma queue, le balancement de ses hanches… Je laisse aller et venir ma main sur mon membre raidi et prêt à gicler.
Emportée par cette étrange manière de partager notre plaisir, Patricia arrive à me téléphoner et à m’offrir en direct l’orgasme qui s’empare d’elle au moment où elle entend ma voix. Je la suis de près et expulse d’épaisses giclées de sperme. Pendant que nous reprenons notre souffle, nous échangeons encore quelques mots d’amour et de tendresse, puis nous sombrons simultanément dans le sommeil.
Le réveil dans la maison glaciale est assez brutal. Je fonce à la cuisine faire du feu dans le fourneau. Après quelques minutes, une épaisse fumée remplit toute la pièce, sans que la température ne monte du moindre degré. J’envoie un SOS technique à Patricia, en espérant qu’elle peut encore y répondre avant de prendre son travail.
1) Grande flamme dans le grand fourneau. 2) Petite flamme dans le petit fourneau. 3) Retourner au lit et attendre une heure, en pensant à celle que tu aimes. Moi ?
Dont acte. Je laisse mes pensées vagabonder en attendant une température plus agréable dans la cuisine. Doute-t-elle vraiment de ce que j’éprouve pour elle ? M’imagine-t-elle butinant de corolle en corolle, après ce que nous avons partagé ? Un second texto arrive :
Baiser brûlant sur ta peau fraîche, douce chaleur au fond de mon ventre. Je t’aime, délicieux squatteur.
Vlan ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire de douce chaleur ? Un reste de désir de moi ? Le premier pincement de l’ovule qui se fixe ? C’est pas vrai ! Avec cette fille, c’est à chaque fois trop ou trop peu ! Et moi je reste en rade au moindre texto, à ne pas savoir ce qu’il advient d’une descendance potentielle.
Journée assez agitée, sans courriel d’elle. On approche de la dernière ligne droite. À mon retour de brocante, j’espère que je serai fixé et qu’on pourra enfin envisager notre avenir un peu plus sereinement.
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Je pars le matin tôt pour monter mon stand à deux cents kilomètres de là. L’ordinateur reste sur mon bureau. Plus de moyen de communication autre que les textos. Je m’en accommoderai.
Moins de monde à mon stand aujourd’hui qu’hier, ce qui est assez fréquent pour un samedi. Cela me donne tout loisir d’observer les chalands. Et de voir un grand nombre de femmes enceintes traverser la foire. Moi qui croyais que le taux de natalité baissait dans notre pays !
En plus, elles semblent toutes si heureuses ! C’est vrai que c’est beau, une femme enceinte. Enfin, une femme enceinte heureuse. Donc accompagnée, si possible de quelqu’un qu’elle aime, qui assume avec elle, qui partage, qui soutient. Suis-je vraiment de cette espèce ?
L’une des jeunes femmes, particulièrement radieuse, fait surgir des émotions très fortes en moi. Je la laisse fouiner dans mes bibelots, mais ne peux me retenir d’envoyer un petit texto tendre à Patricia, lui expliquant ce que j’éprouve. Sa réponse est laconique :
Trop bon ! Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Comme si j’étais incapable d’éprouver moi aussi un peu de tendresse prénatale… Comme si je n’avais pas le droit d’être moi aussi bouleversé à l’idée d’une mater/paternité… Et radieux, dès lors qu’une femme que j’aime, qui assume, qui partage, qui soutient, qui admire un peu veut bien que le mec qui lui a fait un enfant l’accompagne sur son chemin de vie. Moi, donc. Peut-être.
La brocante se finit bien, belles ventes dans les dernières heures. Je rentre tard dans la nuit. Pas de courriel d’elle. Mais à peine ai-je fini de lire mes autres messages qu’un texto arrive :
J’aimerais de nouveau te savoir dans mon lit. Nous serons très bientôt ensemble jour et nuit. Patience !
Je retourne donc chez Patricia, allume des feux dans tous les fourneaux en état de marche. Si par chance elle décidait de rentrer demain matin, j’aimerais qu’elle trouve un chaud cocon à son retour, où je puisse la câliner sans crainte de refroidissement. Voilà que je recommence à m’inquiéter pour sa santé…
Je dors depuis quelques heures lorsque je sens une présence dans la chambre. Je crois d’abord rêver, mais la présence s’approche du lit et vient s’allonger contre moi. Chaude, douce, enveloppante. Entièrement nue, Patricia se glisse entre mes bras et couvre mon torse de baisers, s’attardant sur mes tétons qui réagissent immédiatement. Dès que ma queue a suffisamment répondu à ses attouchements, elle vient sur moi. Mon sexe tendu entre ses cuisses, elle se laisse complètement aller entre mes bras.
Longuement, elle murmure des mots d’amour, de désir et de tendresse. Lorsque les mots lui manquent pour raconter à quel point je lui ai manqué, combien son corps me réclamait, combien il lui a été difficile de se concentrer sur son travail, elle se redresse et m’offre ses seins à embrasser.
Finalement, sans me laisser le temps de lui poser la question qui brûle mes lèvres et mon âme depuis son arrivée, elle bascule sur le côté, prend ma main entre les siennes et la glisse entre ses cuisses. Le bassin cambré, elle amène mes doigts contre sa fente… d’où je sens poindre un petit fil de coton. Je l’entends à peine me demander de retirer le tampon et de prendre sa place.
Balle au centre, tout (re)commence.
Un fulgurant mélange de soulagement, de bonheur, de tendresse, de désir, d’espoir, d’impatience, me met sens dessus dessous.
On dit que c’est ça, l’amour.
Du comme ça, avec cette femme, j’en veux des tonnes, et pendant longtemps.