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Temps de lecture estimé : 23 mn
30/11/16
corrigé 25/07/22
Résumé:  Un « songe éveillé » raconté à une amie trop lointaine : frustrée d'un rêve inachevé, une femme le prolonge en écrivant à son inspiratrice. Dans le fantasme d'un stage très particulier, craintes et désirs refoulés se révèlent au fil d'une semi réalité.
Critères:  fff inconnu profélève fsoumise fdomine humilié(e) exhib noculotte nopéné tutu lettre
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : Où suis-je ?

Chapitre 01 / 12
Questions, espoirs et désillusions

Où suis-je ?


Je m’éveille doucement de ma torpeur. Au creux de mon ventre, cette langueur que je connais bien. La moiteur de mon sexe me confirme la cause de cet alanguissement. Je m’étire dans mon lit, heureuse, presque comblée, un petit peu frustrée tout de même de m’y retrouver seule… Où es-tu partie, ma chérie ?

Ah, mais si, je me souviens, c’était un rêve, seulement un rêve !

Comme trop souvent, comme toujours…


Eh bien, tant pis. Je ne vais pas bouder ce petit moment de bonheur. Je ne vais pas regretter ce petit plaisir pris dans la solitude de mon demi-sommeil. Au contraire, je vais tâcher de m’en souvenir du mieux possible, de l’écrire, de le lire, de le relire, et pourquoi pas, te le donner à lire.




– I – Questions, espoirs, et désillusions



Pourquoi m’avais-tu fixé ce rendez-vous au croisement de ces deux routes bretonnes ? Certes, j’ai trouvé facilement l’endroit. Tu avais raison, on ne peut pas le manquer, avec cet immense panneau vantant les mérites de la Côte d’Armor, mais quel lieu isolé ! Même pas le moindre café où aller prendre un thé pour se réconforter après un aussi long voyage. J’ai roulé toute la journée dans ma pauvre voiture qui est bien aussi fatiguée que moi. Cela fait une demi-heure que j’attends et pas la plus petite station-service pour quémander des toilettes. J’ai dû me résoudre à me cacher derrière un maigre bosquet pour libérer ma vessie malmenée par la durée du trajet.


Pourtant, ce que j’aurais aimé me rafraîchir un brin, me refaire une beauté, comme on dit, pour te rencontrer tout à mon avantage. Mais bernique, je poireaute dans mon auto, mal à l’aise, mal fichue, toute chiffonnée, avec la peur de m’être trompée – et si j’avais mal compris tes explications ? Je suis si godiche, parfois – regrettant presque d’avoir accepté ton invitation et réellement inquiète de ne pouvoir te joindre sur ton portable.


Tout de même, quelle drôle d’idée ce lieu de rendez-vous. Pourquoi ne pas m’avoir indiqué l’adresse de l’hôtel où tu travailles, puisque de toute manière tu as dit que nous y logerions et que c’était justement là que tu avais besoin de moi. Et besoin pour quelles raisons, d’ailleurs ? Tu as été plutôt vague au téléphone, me proposant simplement de profiter d’une opportunité inespérée de séjourner un grand week-end dans un Quatre étoiles « aux frais de la princesse » (ce n’est pas toi, au moins, cette princesse ? Je m’en voudrais que tu payes pour moi) en te rendant un grand service, un service que tu ne peux vraiment demander qu’à une amie très intime, une amie comme moi m’as-tu assuré.


Tu as ri de mon étonnement, de ma surprise devant cette offre si pressante alors que nous ne nous connaissons que par les messages et les photos échangées. N’avais-tu pas d’autres amies bien plus proches, bien plus intimes, bien mieux connues ? Tu as éludé mes questions sur le sujet, et aussi celles sur l’objet de ce fameux service. D’après toi c’est tout à fait dans mes cordes et je m’en sortirai très bien. Nous joindrons l’utile et l’agréable, selon tes dires. Je suis bien obligée de te faire confiance, maintenant que je suis là. Et je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même si je me morfonds à ce carrefour.


Mais voilà une voiture qui fait des appels de phares et vient se garer à côté de la mienne. Avant d’avoir eu le temps de vérifier qu’elle correspond à la description que tu m’en as faite, je vois en sortir une svelte silhouette que je reconnais aussitôt : tu portes les mêmes jeans et débardeur bleu que sur la première photo que tu m’avais envoyée. À ton cou cette écharpe sombre éclairée de petits pendentifs et sur tes cheveux blonds tes lunettes noires sont plantées au-dessus de ton front rieur. Oh, comme je suis heureuse ! Je me dépêche de sortir à mon tour de ma voiture pour me précipiter vers toi. Mais un reste de timidité me retient au moment de t’embrasser…


Pourtant, avons-nous souvent imaginé notre première rencontre ! La folle idée que je t’avais écrite un jour me traverse l’esprit : tu sais cette idée que deux inconnues se disent bonjour en s’embrassant… sur le minou ! Je rougis aussitôt, gênée de ma pensée. Mais tu n’as pas mes réticences et mon embarras. Tu me tends très naturellement ta joue et tu m’embrasses comme si nous nous connaissions depuis toujours.



Des phrases banales qui me mettent immédiatement à l’aise et dissipent en un clin d’œil mes doutes et mes inquiétudes. Je me surprends à te répondre que tout va bien, que je suis là depuis cinq minutes, que l’endroit est parfaitement choisi… Bref, encore des banalités alors que mon cœur bat la chamade.


Je m’attends à ce que tu m’invites à te suivre jusqu’à ton hôtel, mais tu m’informes que je devrai laisser ma voiture sur la place du prochain village et que j’irai avec toi vers le lieu de notre soirée. C’est là, précises-tu, que tu as effectivement besoin de mon aide. Je dissimule ma surprise, et peut-être ma déception de n’être pas seule avec toi ce soir, pour t’assurer que bien sûr je suis tout à ta disposition. Ce qui amène un léger sourire énigmatique sur tes lèvres alors que tu me fais signe de vite te suivre.


Quelques kilomètres à peine et je range mon auto. Non, ce n’est pas utile de prendre mes affaires, nous repasserons par ici pour revenir et nous sommes déjà en retard. Bon ! Après tout c’est toi qui sais et j’obéis, je me laisse guider, pas mécontente au fond de me reposer sur toi. En route nous parlons de choses et d’autres, du temps, du paysage, des particularités à ne pas manquer dans la région, mais tu ne dis pas un mot de ce qui va se passer tout à l’heure et je n’ose pas te questionner. D’ailleurs, « nous y voici ! » annonces-tu bientôt lorsque nous nous arrêtons devant une maison isolée, à l’air cossu et discret. Tu me prends gentiment par la main et nous nous dirigeons sans tarder vers la porte d’entrée qui s’ouvre dès que nous posons le pied sur le perron.


Avant de te suivre dans la maison, je jette un coup d’œil autour de moi et je remarque quelques voitures sagement rangées sous les arbres. Apparemment nous ne sommes pas en avance, l’exclamation qui nous accueille me le confirme.



La femme qui nous reçoit a la soixantaine. Grande, mince, les cheveux sombres, sans doute teints, elle a des yeux noirs très vifs, qui me toisent, m’étudient… Cette femme a dû être très belle ; elle conserve une silhouette encore remarquable. Un mince sourire se dessine sur ses lèvres carmin quand elle me tend la main :



Je bredouille un :



Qu’elle entend à peine, tandis qu’elle te répond :



Elle hésite une seconde, puis reprend :



Elle s’éclipse sur ces mots, nous abandonnant sans plus de cérémonie.


Mais la chose ne semble pas t’affecter et tu nous diriges d’un pas sûr à travers les couloirs. Cette fois, je me décide enfin à t’interroger :



Tu éclates de rire :



Et d’une voix complice, tu ajoutes :



Je ris à mon tour.



Et tu souris gentiment en m’enjôlant de tes yeux mutins…


Et moi, je me liquéfie (et pas de plaisir !) au fur et à mesure que je comprends ce que tu m’as réservé :



Je me révolte, je tape du pied, je fais mine de m’en aller. Mais pour aller où, d’ailleurs ? Je ne sais même pas exactement où je suis. À pied, sans le moindre bagage, avec quatre euros dans mon sac à main, une carte bleue inutile et mon chéquier resté dans ma voiture… je suis piégée ! J’en pleurerais, j’en pleure, de rage, d’impuissance, de peur… De honte aussi, en sentant le trouble sentiment, l’ignoble désir, qui s’empare sournoisement de moi… Tu es diabolique : tu as bien compris les fantasmes qui me hantent ; tu as mis à profit mes confidences de minitel et de mél ; tu as soigneusement noté le sens des messages échangés sur notre site de rencontres ; tu me places au pied du mur…


Au pied du mur ! Et si ce n’était pas qu’au sens figuré ? Je m’imagine nue, enchaînée au mur, justement ! Offerte sans voile à l’examen sans complaisance de toutes ces jeunes femmes. Combien as-tu dit ? Dix ? Une stagiaire en plus ? Entre dix-neuf et vingt-cinq ans ? Mais ce sont des gamines, par rapport à nous ! Je me trouble. Je m’empourpre. Il me semble qu’une main s’empare de mon ventre, de mon pubis, de ma chatte qu’elle presse comme une figue mûre…


Tu as tranquillement laissé passer l’orage. Tu as regardé, amusée, le cheminement de mes pensées au fond de mon regard. Tu as souri de plus belle quand tu as vu pointer une lueur lubrique que je n’ai pas eue la présence d’esprit, ou la force, de dissimuler. Tu te plantes devant moi. Tu me saisis par les bras. Tu m’immobilises. Tu me calmes. Tu me domines posément. Tu me chapitres fermement.



Notre hôtesse ? ! Notre hôtesse et ses trois invitées, oui ! Manquait plus que ça ! Je repique un fard terrible. Je voudrais me cacher dans un trou de souris. Mais tes propos rassurants pénètrent insidieusement mon cerveau. C’est vrai que… Au fond, qu’est-ce que je risque ? Un grand moment de honte, oui, une soirée de gêne intense, sans doute, mais… incognito, dans un anonymat presque aussi total que dans nos folles nuits informatiques… Après tout… Je n’ose pas le dire à haute voix, mais j’acquiesce d’un hochement de tête timide. C’est bien, j’accepte mon sort…


L’éclat de joie qui illumine ton visage m’indique définitivement que l’affaire est entendue. Je pénètre à ta suite dans la salle de réunion où patientent « ces demoiselles ». Tête basse, l’air gauche, ne sachant que faire de mes mains ni quelle attitude prendre, je t’écoute distribuer à chacune tes saluts et tes regrets de circonstance. Ils ne sont guère convaincants de sincérité, mais on sent bien qu’aucune de tes subordonnées n’oserait les mettre en doute. C’est toi qui commandes, les autres obéissent. De ta voix distante, tu leur recommandes de veiller à la plus parfaite discrétion quant à ce qui se passera ici (« Il s’agit bien d’une session de formation ; rien de ce qui se déroule au sein du groupe ne doit être divulgué à l’extérieur du groupe » insistes-tu) et tu leur expliques succinctement l’objet de la soirée.


Tu enchaînes en me désignant :



Tu les fixes l’une après l’autre et conclut :



Un silence vaguement gêné s’instaure. Les filles se regardent en s’interrogeant discrètement du regard. J’observe Cyrielle. Je la crois à deux doigts de se lever pour partir. Je la comprends : ce doit être terriblement éprouvant pour elle. C’est une jolie blondinette qui n’a pas plus de dix-huit ou dix-neuf ans, avec un minois avenant, des yeux rieurs – plutôt sérieux en cet instant – et une silhouette fine. Sous la robe légère, on devine de petits seins pointus et de longues cuisses sur des jambes bien dessinées. Cyrielle a jeté un regard circulaire vers les autres filles et, se réglant sur leur attitude, elle décide finalement de rester.


Ses collègues de travail ont tout de suite compris les sous-entendus de ton discours : si elles refusaient de participer à la séance que tu as organisée, ce n’est pas seulement la réunion qu’elles quitteraient, mais très probablement aussi leur emploi… La satisfaction que tu retires de leur soumission transparaît dans l’expression de ton visage et c’est toute souriante que tu me présentes tour à tour les participantes.


– Agnès, en chemisier blanc et jupette bleue, les cheveux châtains arrivant aux épaules, doit avoir un peu plus de vingt ans ;

– Patricia, la trentaine, en tee-shirt clair et pantalons beiges, est une brune aux cheveux mi-longs ;

– Justina, très brune, les yeux noirs et la peau pâle, semble un peu plus jeune ;

– Céline est une jeune femme un peu ronde, dont la coupe très courte n’avantage pas le visage un peu mou et l’air naïf.


Toutes les quatre font partie de l’équipe du room-service, d’après ce que je saisis de tes présentations. Tu passes ensuite aux femmes de chambre.


– Déborah est la plus âgée, avec ses vingt-neuf ans superbement servis par une chevelure d’un noir de geai et des yeux aussi sombres qui donnent un air dur à son visage très finement dessiné ;

– Magali, sans doute méditerranéenne elle aussi, est une petite brune piquante aux longs cheveux nattés jusqu’aux reins ;

– Laury, pétulante et moqueuse sous une abondante chevelure auburn assagie par des couettes, doit approcher les vingt-quatre ans comme Magali ;

– Margot et Sophie, l’une châtain clair et coupe mi-longue, l’autre blonde et cheveux courts, souriantes et affichant l’insouciance de leur vingtaine d’années, échangent des mots secrets du bout de leurs lèvres incarnat.

– Enfin, Marie, grosse fille molle de vingt-cinq ans à la poitrine opulente sous le corsage noir, m’apparaît aussi gênée et embarrassée que moi.



Ben, non ! Justement, je ne me sens pas prête du tout. Je te glisse tout bas à l’oreille que j’aimerais aller me préparer un peu, me repoudrer le nez… Las ! Tu éclates de rire à nouveau, en me répondant d’une voix forte qui me fait rougir que je n’avais qu’à prendre mes précautions avant.



Quoi ? Mais tu es folle ! Je ne vais pas me mettre nue comme ça, sans avoir eu la possibilité d’au moins me rafraîchir, de faire disparaître les séquelles du voyage, de vérifier la netteté de mes dessous… Je t’explique tout cela d’une voix faible et précipitée qui ne t’attendrit pas du tout, mais qui ramène sur moi l’attention de toutes les filles. J’aperçois des demi-sourires amusés et moqueurs. Certaines pouffent même en se poussant du coude : j’ai dissipé leur gêne en attirant leurs railleries. C’est moi leur centre d’intérêt maintenant. Je me passerais bien de cet honneur !



Et tu ponctues cette injonction d’une tape sèche sur ma cuisse qui m’invite à m’exécuter sans plus de discussion.


Résignée, j’obéis en me levant pour me diriger vers la place que tu m’as assignée en plein centre de tous les regards. Timidement, j’ôte mon chandail, puis mon chemisier que la longue journée autant que l’inquiétude récente a empoissé de sueur. Je me retrouve en soutien-gorge sous l’œil amusé de mon public. Je baisse la tête pour éviter de croiser leurs regards et j’en profite pour inspecter discrètement l’état de ma lingerie. Ouf ! À part une légère auréole sous les aisselles, le soutif apparaît à peu près correct malgré la lourdeur des seins que sa dentelle ne dissimule pas. J’aurais dû m’épiler sous les bras, me dis-je.


Et cette réflexion innocente en entraîne aussitôt une autre, plus déplaisante, à propos de mon pubis. Je me souviens tout à coup que j’ai négligé de tailler sérieusement mon abondante touffe indocile, sur tes conseils d’ailleurs, en comptant sur la promesse que tu m’avais faite de t’en occuper toi-même, en toute amitié bien sûr ! Mes joues s’empourprent derechef et mes gestes se bloquent. Il m’est complètement impossible d’aller plus loin dans mon effeuillage. Les mains posées sur la ceinture de mon jean, je me fige.



La menace n’est pas voilée, mais cette façon de me morigéner sans ménagement devant tes subordonnées augmente mon blocage. Malgré mon désir de te faire plaisir, je suis totalement incapable de t’obéir.



La petite se lève, très embarrassée. Elle s’approche timidement de moi, encouragée par ses aînées ravies de cet interlude impromptu :



Je tremble comme une feuille et mon cœur s’emballe. Aussi ennuyée l’une que l’autre de la situation, Cyrielle et moi nous regardons. Son sympathique visage est empreint de compassion, mais elle me fait comprendre d’un sourire désolé qu’elle non plus n’a pas le choix.


Mon premier mouvement a été de retenir ses bras, de l’empêcher de me toucher, de m’y opposer vaillamment. Sa gentillesse me désarme et mes mains retombent sans force. Immobile, flageolante sur mes jambes en coton, je la laisse dégrafer la ceinture de mon jean, descendre le zip, attraper la taille et commencer de faire glisser le vêtement. Dans le mouvement qui l’oblige à se courber, elle dégage mon champ de vision, me permettant ainsi de retrouver ton regard ironique. D’un pauvre sourire j’essaie de te démontrer ma bonne volonté et d’implorer ta clémence : être exposée dans mes dessous me semblerait bien suffisant. Mon regard quémande ton accord. En vain : tu secoues la tête dans un refus railleur et tes lèvres forment silencieusement les mots : « Nue ; TOUTE nue ! » J’en suis désespérée.


Cyrielle s’accroupit progressivement en faisant glisser mon jean. Ses cheveux arrivent déjà sous mon soutien-gorge quand tu l’interpelles vivement :



Surprise et rougissante, elle suit ton conseil et je me retrouve face à vous alors que le haut de ma culotte apparaît entre l’ouverture. Sans pitié, tu ajoutes à l’intention de la stagiaire :



Pendant que Cyrielle replace ses doigts sous l’élastique ainsi désigné, j’esquisse un faible mouvement des bras pour protéger ma pudeur. Ce qui m’attire immédiatement une remarque acerbe de ta part :



J’obéis humblement tandis que l’air frais commence à caresser mon pubis dont le buisson ébouriffé révèle ses poils longs libérés par les gestes consciencieux de Cyrielle. Tétanisée par ce dépouillement imposé, je tiens mes cuisses serrées pour retarder le plus possible la mise à nu de mon ventre. La petite doit forcer pour faire glisser ensemble jean et culotte sur mes hanches grasses. Elle me murmure timidement, presque tendrement :



Je l’entends reprendre brièvement sa respiration, comme si elle retenait ses larmes d’être sermonnée sans aménité. À nouveau, mais cette fois en pensant à elle, à ce qu’elle doit s’imposer, j’obéis et déplace mes chevilles pour faciliter sa tâche.


Pantalon et culotte sont maintenant descendus sous mes hanches. Je sens avec horreur que le fond de ma lingerie colle à ma fente. Longtemps coincée par la couture du jean — un peu juste je l’avoue, j’ai forci ces dernières semaines – et poissée par la sueur, et par les conséquences inévitables de l’hygiène sommaire du voyage, ma pauvre culotte semble rechigner à se séparer de ma vulve… Il n’y a pas que ça, hélas ! Tu savais très bien quel autre résultat auraient tes allusions, tes sous-entendus, tes discours, tout ce que tu m’as raconté sur ce qui m’attend, et aussi cette longue mise en situation, cette préparation minutieuse de mon exhibition obligée devant ces jeunes femmes…


Mes grosses lèvres, déjà trop épaisses et saillantes par nature, n’ont pas manqué de se gonfler de désir pour devenir carrément proéminentes. Et, bien entendu la source intime de ma grotte – cette belle grotte d’amour comme tu dis si gentiment dans tes messages – a abondamment laissé couler ma cyprine sirupeuse… Oh que je voudrais arrêter cette humiliation, trouver la volonté de remonter mes vêtements, de me rhabiller, de vous planter là ! Oh oui, je le voudrais si fort… Mais je ne le fais pas !


Je me surprends seulement à imaginer quelle vision indécente je dois offrir à toutes ces filles qui profitent avidement de ma déchéance. Je me rends compte que Cyrielle doit avoir le nez tout proche de mes fesses joufflues et molles. Et qu’elle respire… forcément ! Elle ne peut faire autrement que respirer tout près de mon… cul ! Tout près de mon sillon fessier tout imprégné de transpiration … Oh mon Dieu ! Je me souviens de la mise en garde qu’une fille a criée à Cyrielle tout à l’heure… Je crispe mes fesses, dans un espoir inutile de masquer les effluves impudiques. Mais cela n’a pour seul effet que de tendre un peu plus la partie de ma culotte encore enchâssée dans mes fentes, et comme Cyrielle poursuit sans faillir son travail… le fond se retourne par-devant vers l’assistance et par-derrière sous les yeux attentifs de ma soubrette improvisée.


Des larmes de honte coulent sur mes joues. À travers leur brouillard, je vois les attitudes surprises et vicieusement intéressées de mes spectatrices. J’entends leurs raclements de gorges et leurs commentaires moqueurs :



Un éclat de rire général ponctue cette remarque faussement apitoyée. Cyrielle ne peut s’empêcher de s’y joindre. Je me bouche les yeux et les oreilles pour tenter de m’isoler dans ma souffrance. Je ne fais que me concentrer sur l’infâme boule de chaleur qui envahit mon ventre et mon sexe. Je ressens directement les effets de l’humiliation qui durcit mes seins et accélère la lubrification de mon vagin : c’est abominable et délicieux.


Je capitule sans condition. Je me livre aux sarcasmes. J’accepte d’offrir sans retenue l’obscénité de mon corps. Je repose mes mains sur ma nuque. Je me redresse. J’envoie mes coudes bien en arrière pour hausser mon buste, mettre en valeur ma lourde poitrine. Les tétons doivent marquer le soutien-gorge ; je m’en fiche ; mieux : je l’espère ! Je cambre mes reins pour exposer mon cul à Cyrielle. J’écarte mes genoux pour dévoiler encore plus aux autres – et à toi — mon intimité gluante. Je sais que mes lèvres rose sombre (mes babines, comme disait Danièle) sont bien visibles dans cette position, dépassant et pendant au milieu de la broussaille touffue de mes poils presque roux. Je me plante devant vous, honteusement fière, en te regardant intensément, le cœur tambourinant dans ma poitrine, la poitrine palpitante, les joues empourprée, souriante malgré mes yeux rougis.


J’ai obtenu mon effet : un silence trouble s’est installé. Les filles se regardent entre elles, ne sachant plus si elles doivent se moquer ou s’indigner. Cyrielle est toujours accroupie derrière moi, le visage à hauteur de mes fesses. Je l’écoute respirer profondément. Je pourrais même entendre les battements de ses veines. Nul doute qu’elle soit troublée insidieusement par mon parfum de femme excitée et par le spectacle qu’elle a sous les yeux. Je vois les tiens se poser entre mes cuisses et un sourire fugitif parcourir tes lèvres. J’y réponds d’un clin d’œil complice en comprenant que la jeune stagiaire, avec sa robe légère et courte, doit elle aussi dévoiler dans sa position un petit slip que j’espère mignon et… humide.



De façon bien plus sensuelle qu’auparavant, celle-ci tire vers le bas mes vêtements. Le fond de ma culotte quitte enfin ma moule (Oui, c’est bien le mot qui convient : le corail de mes nymphes, la mouille qui en coule, l’odeur marine qui se répand…). Un long filet poisseux relie mes lèvres brûlantes et le fond souillé de ma culotte, comme un dernier adieu à ma pudeur. Baissant le tout jusqu’à mes chevilles, la jeune stagiaire n’ignore plus rien de mes secrets. Elle reste penchée ainsi, peut-être regarde-t-elle entre mes cuisses mon entaille éclose et mes poils maculés. Je reste ainsi, largement exposée, debout, les jambes ouvertes, les pieds toujours chaussés de mes baskets lacés.


Combien de temps a pu durer ce moment d’exposition ? Une image me traverse rapidement le cerveau : comme une esclave au marché, mais présentée à la favorite du harem et à ses servantes cruelles… Mon vagin s’humecte derechef de grosses larmes de cyprine, à ma grande honte, à mon grand plaisir, à votre satisfaction amusée. Juste ce qu’il fallait pour rompre le charme. Les murmures reprennent. Les considérations ironiques se développent. La dissipation indocile menace la bonne tenue de tes stagiaires. La confusion et la gêne saisissent à nouveau mon cœur.


Mais voilà que tu romps ce début de brouhaha. D’une voix toujours aussi posée et ferme, tu déclares que maintenant rien ne s’oppose plus à ce qu’on découvre enfin mes gros seins.



Au hoquet de Cyrielle qui cherche vainement à masquer sa confusion, je devine que ton allusion a ranimé en elle un souvenir peut-être pas si agréable. En tout cas, je jurerais que sa température a grimpé de deux ou trois degrés d’être ainsi publiquement rabrouée. Elle se relève pourtant. Ses petits doigts soignés s’attaquent un peu maladroitement à l’attache de mon vieux soutif. Émue ou troublée (par ta réprimande ou par le contact de ma peau ?), elle bataille pour séparer les crochets ; on dirait un jeune garçon inexpérimenté, mais peut-être l’est-elle également, après tout. Je frissonne quand ses ongles griffent involontairement ma peau dans sa hâte à t’obéir.


Ça y est ! Le doux étau de mes bonnets se desserre. Ma poitrine libérée se délasse, fugitive impression de bien-être. Mais aussitôt débarrassés de leur contention, mes globes se laissent gagner par leur pesanteur. Ils s’affaissent sous la dentelle, fluent peu à peu vers le bas. Les mamelons gonflés retardent à peine leur irrémédiable descente. Les tétons dardés tentent de se retenir au bord des renforts. Mais, innocemment trahis par Cyrielle qui s’applique à « faciliter ma respiration » en faisant glisser le dernier soutien des bretelles, mes seins tombent sur ma poitrine, définitivement déshonorée.


Mon humiliation de femme est accompagnée d’une nouvelle rafale de commentaires qui en ravivent la cruauté.



Ma belle assurance s’effiloche au rythme des railleries.


Je me sens ridicule. Le jean tire-bouchonné sur les chevilles, la culotte retournée, tendue par mes jambes écartées, la motte ébouriffée de poils collés en mèches, les lèvres aussi saillantes que gluantes, les seins avachis, leur bout dérisoirement pointé vers le bas, et pour couronner le tout, les baskets que je porte encore, dernières pièces de vêtement qui ne m’aient pas été ôtées. L’ensemble offre un spectacle qui porte à rire toutes les filles, même Cyrielle, même toi…


Toi, dont la voix claque sèchement :



Parce que justement… ma vessie réclame délivrance ! Je me retiens, bien obligée. Il ne manquerait plus que j’inonde la moquette…


Non, non, pense à autre chose, me dis-je. Ramasser mon soutien-gorge inutile me paraît un bon dérivatif : je me penche avec empressement, toute honte bue, dévoilant mes seins dans toute leur lourdeur, avec ces pointes qui turgescent misérablement, hélas ! Puis, je fais mine de me diriger gauchement vers une chaise avec mes jambes entravées.


Mais non, tu me rappelles à l’ordre :



Je te regarde, interloquée :



J’ai compris. Tu ne m’épargneras aucune humiliation. Je vais devoir me plier en deux, faire étalage de ma souplesse, et faire étalage de mon cul dans la glace par la même occasion. Moi qui me disais que seule Cyrielle pouvait le voir et que c’était moindre mal finalement… Le dépit et la honte se lisent sur ma figure tandis que je courbe mon buste et tends mes bras vers le sol. Mes seins suivent le mouvement, ils ballottent lamentablement devant mon nez. Je ferme les yeux pour éviter cette vision. Mes doigts tâtonnent et s’embrouillent sur les lacets. Force est bien d’ouvrir les yeux.


La tête au niveau des genoux, je vois entre mes cuisses ouvertes le reflet de mon gros derrière tout aussi ouvert. Quelle image indécente ! Mes fesses étirées par la contrainte de la position, le sillon ombreux entrouvert, révèlent de façon obscène mon intimité poilue, l’anus rose sombre, déplissé et crispé à la fois, les bourrelets de mes babines entourées de broussaille, les petites lèvres rouges qui dépassent et éclosent comme une orchidée sauvage autour du corail humide des bords du vagin… Un hoquet de nausée me saisit.



La suggestion, ce ton vulgaire, me sidèrent et j’en reste muette d’indignation, mais je fais comme tu le demandes. Je pivote, toujours empêtrée dans mon jean et mes baskets à demi délacées.



[À suivre]