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Temps de lecture estimé : 22 mn
08/12/16
Résumé:   Une femme écrit son rêve à l'amie lointaine qui l'a inspiré. À l'abri du songe, son fantasme révèle ses désirs troubles. D'espoirs en désillusions, elle a trouvé un plaisir équivoque dans l'humiliation. Mais les choses vont s'arranger...
Critères:  #épistolaire #tutu #domination fff fplusag jeunes collègues profélève fépilée fsoumise fdomine soubrette noculotte odeurs massage intermast fdanus
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : Où suis-je ?

Chapitre 02 / 12
Une mise en situation réconfortante

Résumé de l’épisode précédent : « Questions, espoirs et désillusions »

Dans un rêve qu’elle partage avec son inspiratrice, Chantal se vit comme l’assistante d’une formatrice en nouveaux services hôteliers… très spécialisés. Mais les espoirs de plaisirs qu’elle a imaginés se muent assez vite en désillusions pour finir en humiliations. Aline, cette amie lointaine si désirable et qui dirige le stage de ses subordonnées, lui apparaît maintenant comme une manipulatrice perverse.



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– II – Une mise en situation réconfortante



Les lacets de mes baskets me résistent. Pourquoi diable faut-il que les nœuds s’embrouillent toujours quand on veut aller vite ? Je m’échine à les desserrer, mais ce n’est pas facile dans cette position qui m’impose de n’y toucher que du bout des doigts. Je n’ai jamais été très souple – malgré mes efforts – et mes mains effleurent à peine mes pieds quand je suis pliée en avant, jambes tendues. Si je me penche un peu plus, je suis sûre de tomber et d’amuser encore plus l’assistance !


Mon jean rabattu sur les chevilles m’empêche de les écarter pour gagner un minimum d’aisance. Et d’ailleurs ça vaut mieux, ma fente est déjà bien assez exposée ! Mes mouvements dérisoires font tressauter mes fesses tournées vers les filles. Si je me voyais avec leurs yeux, je rirais probablement comme je les entends le faire. Un profond sentiment de solitude me saisit. Je suis prête à implorer à tout prix la permission de m’asseoir pour me débarrasser de mes derniers vêtements.


Mais ta voix retentit tout à coup, impérieuse et glacée :



Douche froide et silence immédiat chez les stagiaires. À leur tour d’être tétanisées. Bien fait pour elles !


Cyrielle est la première à réagir.



Je me redresse, un peu rassérénée. La petite se débrouille très bien, voilà mes baskets libérées. Je m’appuie sur son épaule pendant qu’elle ôte le premier et dégage ma cheville du paquet fripé mêlant jean et culotte. Pareil pour l’autre pied et adieu cette situation ridicule. Je suis toujours à poil, certes, mais dans le rôle de la « riche vacancière », ce que je trouve beaucoup plus confortable.


Je ne suis pas trop certaine de l’attitude à adopter. Dois-je te rejoindre ? Dois-je simplement me retourner ? Je pense un instant à prendre une pose pudique, mais tu as été si cinglante, tout à l’heure, quand j’ai tenté de cacher mes seins et mon pubis que je n’ose pas renouveler mon geste. Tandis que j’hésite, Cyrielle se relève et c’est elle qui, d’une pression sur le bras, m’invite à faire face à la salle. Agréable surprise (et petite déception ; pourquoi ?), aucun regard n’est fixé sur moi. Toutes les filles te regardent, concentrées, et vaguement préoccupées, me semble-t-il, attendant tes instructions.


Tu t’apprêtes à parler quand notre hôtesse fait irruption dans la pièce. Ma tenue d’Ève la surprend un peu, mais elle enchaîne tout uniment en s’adressant à toi :



Si tu n’es pas très heureuse de cette intrusion, tu n’en laisses rien paraître et ta réponse est chaleureusement courtoise :



Je vois le coin de ta paupière se plisser légèrement quand tu réponds.



Madame C*** ressort en répandant une suite d’éloges de toi sur la pauvre Cyrielle qui serre contre elle toutes mes frusques pieusement roulées en paquet. Dans le coup d’œil que tu m’adresses rapidement, je reconnais la petite lueur coquine qui éclairait tes pupilles quand tu m’as expliqué de quelle façon je dois t’assister. Tu concoctes certainement un rôle complémentaire pour madame C***, et je devine ce que tu es en train d’imaginer. Sauf que moi, j’aurai sous peu une spectatrice de plus, parfaitement informée de l’état de mes vêtements, lingerie comprise !



Tu laisses passer quelques secondes, puis :



Une certaine confusion se lit sur le visage des filles. Tu les regardes chacune tour à tour. Quelques-unes ont rougi. Aucune ne répond, mais tu notes leurs réactions instinctives. Tu souris légèrement :



La grosse Marie se lève docilement de sa chaise et se dirige vers un placard que je n’avais pas encore remarqué à ma droite. Elle m’enveloppe du regard, sans doute pour se confirmer l’appréciation de mes mensurations, désireuse aussi de te prouver ses capacités de chambrière.


Quand elle passe près de toi, tu l’arrêtes de la main en disant négligemment :



Marie se fige et s’empourpre. Elle bredouille un semblant de refus, mais capitule vite en voyant tes sourcils se froncer. Sans mot dire, debout, elle se tortille pour faire glisser le slip sous sa jupe. Lorsqu’elle se penche pour en dégager ses pieds, je vois ses larges fesses tendre le tissu qui moule le sillon. Tête baissée, elle te tend l’objet réclamé que tu poses nonchalamment sur ta table sans lui prêter attention.


Je contemple la scène avec un commencement d’intérêt. Madame C*** à l’instant, Marie maintenant (elle a soigneusement évité mon regard en repartant vers le vestiaire), il semblerait que je ne serai pas la seule, peut-être, à être le sujet de tes jeux pervers. J’en oublierais presque mon humiliante séance de déshabillage et ma nudité solitaire qui s’éternise. La situation devient amusante, après tout !



Marie est en effet revenue près de moi avec un très joli coordonné prune, des bas chair, une ravissante robe taupe boutonnée dans le dos et des sandalettes à talons mi-hauts. Je m’abandonne au plaisir d’être traitée avec respect. Je me laisse enfiler le slip. Il comprime un peu ma chatte replète, mais quel délice que le contact de la soie ! Le soutien-gorge exige le secours des mains de Marie pour enfermer correctement mes seins. Elle s’en excuse. Je la complimente pour la douceur de ses doigts. Elle m’en remercie avec reconnaissance. Je lui réponds d’un petit sourire complice.


Tu nous observes attentivement sans dissimuler quelque impatience.



C’est vrai, le persil sort du panier, comme aurait dit ma grand-mère. J’écarte les cuisses et offre ma fourche à Marie pour qu’elle achève sa tâche.


Marie ne cache pas sa gêne en s’exécutant. Elle glisse deux doigts entre l’aine et le tissu pour donner de l’aisance et refoule de l’autre main les mèches rebelles contre ma vulve. Elle s’y reprend à deux fois. Ce n’est pas déplaisant. Elle procède plus sûrement pour l’autre côté. Mon « camel toe » est bien net. Marie se redresse et le contemple, assez satisfaite de son œuvre. Impossible qu’elle n’ait pas remarqué la moiteur, sinon plus, de mon sexe, vestiges de mes émois précédents. Elle n’en montre rien.


Pendant qu’elle me passe la robe, je te vois déplier et lisser la culotte que tu lui as réclamée. Tu examines de près le gousset, le tends, le humes même rapidement, avant de t’exclamer :



Tu te retournes vers nous en ajoutant :



Quelques gamines ne peuvent se retenir de ricaner bêtement. La pauvre Marie est cramoisie.


Je voudrais lui dire quelques mots gentils, l’assurer que je ne suis pas fâchée, lui avouer mon côté exhibitionniste, mais déjà nous entendons ta voix dure qui morigène les rieuses.



J’admire ta maîtrise dans l’art de la douche froide. Tu alternes derechef douceur et dureté. Tu as forcé ma nature en m’humiliant devant tes stagiaires. Ce n’était pas que pour me faire admettre mes désirs refoulés. Tu en as profité pour repérer les tricheuses, celles qui jouaient la complicité servile, celles qui cachaient leurs véritables attirances. Tu t’es servi de moi pour mieux cerner chacune de tes subordonnées, mais tu m’as réconfortée comme tu viens de le faire avec Marie. Quand j’y repense, en effet, ni elle ni Cyrielle n’ont dissimulé leur gêne à l’égard de ma condition du moment.


En tout cas, les rieuses sont calmées. Elles se regardent les unes et les autres, puis se tournent d’un même mouvement vers Patricia, déjà debout dans ses pantalons beiges. Un léger sourire résigné flotte sur son visage tandis qu’elle dégrafe la ceinture. Elle lutte pour faire descendre le vêtement sur ses hanches tandis que le ventre, puis le pubis, puis une touffe noire bien soignée. Quand la taille glisse des longues cuisses bronzées aux mollets finement dessinés, la fente de lèvres très brunes se présente sans voile.



Le ton sans affectation dément l’apparente insolence des mots. Les autres se déculottent à leur tour en essayant d’imiter son attitude calme, sereine malgré l’incongruité de sa situation.



Tandis que Marie, à mes pieds, termine mon habillage en s’appliquant à nouer les sandalettes (qu’il est bon d’avoir cette position dominante, mon Dieu !), je contemple le spectacle, assez cocasse je l’avoue, de toutes ces gamines la culotte aux chevilles. À part Agnès, Céline et Déborah, elles avaient choisi de mettre un jean. Les voilà aussi embarrassées que moi il y a dix minutes. Je me paie le luxe de les toiser avec dédain. Il me faut entrer dans mon rôle de bourge, après tout !


Marie s’éclipse discrètement. L’image de moi que renvoie le miroir est tout à fait séduisante : la bonne coupe de la robe et la juste hauteur des talons avantagent ma silhouette, le décolleté carré délicatement souligné de dentelles met en valeur la rondeur de mes seins soutenus par une lingerie de qualité. Il ne manque qu’une séance chez le coiffeur… Tant pis ! Je me sens déjà assez sûre de moi pour prendre l’initiative.



Magali s’assure en hâte du bon ajustement de son tablier blanc. Elle en lisse fébrilement un pli malvenu et se dirige vivement vers moi. Son top noir ne dépare pas. Elle n’a pas eu le loisir de remettre ses ballerines, mais a la présence d’esprit de se tenir sur les orteils pour conserver une démarche gracieuse. Je vois que tu lui en accordes crédit et je l’accueille d’un demi-sourire lassé.



Ta voix sèche me fait presque sursauter comme elle.



Elle hésite une seconde puis ajoute :



Je fais mine de retenir ma décision en jetant un coup d’œil circulaire.



Sans attendre ma réponse, elle règle le mitigeur d’une baignoire, verse un mélange de sels de bain, et revient déboutonner ma robe.



J’hésite un instant à sa façon, avant de poursuivre :



Ses doigts légers effleurent sensuellement mes épaules en faisant glisser les bretelles du soutien-gorge. Je m’apprête à la remercier d’un sourire appuyé quand :



La volubile madame C*** fait irruption en chantonnant, suivie de la petite Cyrielle qui pousse, au grand soulagement de Céline, une desserte couverte de boissons et de pâtisseries. Leurs regards interdits vont de ma personne métamorphosée, à ton activité insolite parmi les autres stagiaires, dont l’embarras est manifeste.


Tu examines en effet leurs culottes, une à une, avec attention, levant parfois un sourcil interrogateur ou réprobateur devant telle ou telle. J’en vois une rougir brusquement quand tu la fixes. Ses yeux expriment la honte et la crainte. Ses collègues détournent la tête. Finalement, je préfère être à ma place qu’à la leur ! Madame C*** doit penser comme moi ; pour Cyrielle, je n’en suis pas certaine…


Les mains douces de Magali ont libéré ma poitrine, soutenant aimablement mes globes lourds pour les dégager des bonnets. Ses doigts glissent maintenant sur mes fesses en accompagnant la descente de la culotte, ses pouces facilitent le mouvement en décollant la soie de mes lèvres intimes. Un genou au sol, la tête à hauteur de mon pubis, elle ne me regarde pas. Mais quand, par jeu, je pousse mon bassin en avant, la pression de ses pouces se fait plus sensible et plus tendre sur les bords de ma vulve.


J’apprécie la caresse de ses paumes tout le long de mes jambes lorsqu’elle amène avec soin le fin tissu sur mes chevilles. Sa main ferme et amicale se pose au pli d’un genou pour soulever ma cuisse. La chaleur de sa paume est délicieuse. Je m’abandonne à ce contact tandis qu’elle libère ma cheville de l’entrave du slip. D’une pression plus appuyée, elle m’invite à rehausser le mollet pour passer sous le talon. Elle change de main et de jambe. Toujours aussi précise et obligeante, elle répète ses gestes et les prolonge. Ses attouchements me réchauffent le ventre, j’aimerais qu’ils ne cessent jamais.


Avant de reposer mon pied, elle lève la tête vers moi.



En me regardant de bas en haut, elle ne peut manquer d’observer l’humidité des nymphes dans ma fente entrouverte par la pose. Les petits bruits mouillés accompagnant les mouvements précédents n’ont pu lui échapper non plus. Elle n’en laisse rien paraître sinon une légère palpitation des narines lorsqu’elle inspire profondément mon odeur sexuelle.


Déjà redressée, elle pose une serviette de bain en châle sur mes épaules.



J’acquiesce de la tête, guettant l’instant où elle se tourne vers la baignoire. Je vois enfin sa partie pile. Deux hémisphères mats et musclés repoussent le bas du top. L’extrémité des nattes frôle les fesses. Le sillon profond qui les sépare ondule au gré d’une démarche de danseuse. Cette fille a un cul superbe qui me fait mouiller. Quand elle se penche pour tâter l’eau, une large enfourchure dévoile entre ses cuisses un surprenant abricot rose. Magali ne semble pas se soucier de la vue qu’elle m’offre. Elle prend son temps pour agiter la mousse du bain.


J’en profite pour satisfaire mon voyeurisme. Je suis curieuse de son petit trou : est-il foncé et mat comme ses fesses, ou rose pâle comme ses lèvres ? Et sa touffe ? Noir de geai comme ses cheveux, ou tirant sur le châtain ? Ou bien lisse, puisque je n’ai pas remarqué de poils ? Perdue dans mes pensées, je caresse distraitement mes seins d’une main. L’autre s’égare innocemment sur ma propre chatte. L’index glisse entre mes grosses lèvres. Il y trouve un suc moelleux qu’il étale un peu plus haut en pressant la petite boule dure sous son capuchon… Une voix nouvelle me surprend !



Je me retourne sans penser (ou vouloir ?) suspendre l’action de mes mains. Céline se tient modestement face à moi avec son plateau. Sa poitrine ronde tend sa petite robe bleu pastel, fermée sur le devant. Elle garde les yeux baissés, fixés en fait sur le jeu de mes doigts sur mon clito. Pour quitter sa culotte, elle a dû défaire les boutons jusqu’à la taille. Elle a dû oublier aussi de les reboutonner… Je fixe moi aussi le haut de ses cuisses, là où les pans de la robe se séparent. Je ne devine qu’une vague forme claire, mais j’accentue volontairement les caresses sur mon corps.


Céline rougit. Elle reprend en balbutiant :



Tout en continuant de fourrager sur ma chatte et de tripoter mes tétons, je secoue la tête en feignant l’indécision.


Ce prétexte me permet de balayer la salle du regard. Les filles se sont rapprochées de notre trio, sauf Déborah qui se tient à l’écart. Elle semble mal à l’aise, observant à la dérobée ta conversation avec Cyrielle. Celle-ci est plus détendue. J’avais noté son geste spontané de quitter sa petite culotte dès son retour et de te la présenter. Ton appréciation favorable a dû la soulager. Madame C*** est muette, sans doute dépassée par l’ambiance. Ses yeux vont de mon exhibition lascive à l’exposition de lingeries intimes. Tu ignores son désarroi en reportant ton attention sur moi.


Je comprends ton invite muette et je mets fin aux incertitudes de Céline.



J’accompagne cet ordre d’une pression sur son épaule et l’entraîne avec moi, alors que tu renchéris :



Sa peine me touche. Je passe gentiment ma main le long de son dos pour la réconforter. Surprise ! La gamine n’a pas de soutif. Pas si candide que ça, donc ! Sans rien dire de ma découverte, je me présente à Magali :



Intégralement nue, je prends son épaule comme point d’appui pour poser un pied, puis l’autre sur le bord de la baignoire. Céline détourne les yeux. Magali retire les sandalettes en soutenant tour à tour mes cuisses puis m’offre son bras pour entrer dans l’eau mousseuse. Avec son soutien, je m’y plonge voluptueusement. Une chaleur idéale m’enveloppe. Soupirant d’aise, je remercie d’un sourire ma soubrette.



Magali sollicite mon accord pour la forme, me dis-je, ou bien pour s’assurer que je désire la voir nue. En te voyant soudain à proximité, accompagnée de notre hôtesse quelque peu troublée, je penche pour la seconde hypothèse.



Je me rehausse dans mon bain en la détaillant sans détour pour lui confirmer son intuition. Par la même occasion, je réclame de la main à Céline d’approcher le plateau.


Magali se recule de deux pas. Elle dénoue son tablier et s’en défait sans cesser de me regarder. Toujours bien plantée face à moi, elle retire son top en le démêlant sans hâte de ses longues tresses.


Elle me laisse tout loisir de l’observer : des hanches fines, un ventre plat, un petit triangle de poils noirs et crépus qui s’évase au sommet d’une longue fente, des cuisses fuselées et largement découplées encadrant une vulve rebondie, des grandes lèvres oblongues et lisses qui cachent les nymphes et le capuchon. Sa peau mate, de métisse sans doute, contraste avec le sexe rose. Sous le triangle nettement délimité, il n’en est que mieux mis en valeur.



Les yeux fixés sans fard sur chaque détail que je nomme, je la complimente en léchant du bout de la langue la pâte d’amande douce collée entre deux macarons.


Elle soutient d’abord mon examen sans ciller, une petite moue sceptique pince sa bouche. Elle te jette un coup d’œil indécis, quémandant une aide, un conseil. Tu lèves les yeux en signe d’impuissance, c’est à elle de décider. Elle parie sur ma sincérité et se détend d’un mince sourire :



La peur d’avoir raté son test se lit dans ses yeux. Tu restes de marbre, rivée à ta fonction d’évaluatrice.


Je lui souris mélancoliquement en reprenant une douceur sur le plateau que Céline, courbée vers moi, s’efforce de tenir à ma portée.



Le hasard m’a fait choisir une tartelette à la fraise. Je l’entoure de ma bouche, la suçote légèrement, la goûte, la quitte.



Je dois la mettre mal à l’aise, mais j’insiste.



Cette fois, je gobe la fraise et lèche la crème à petits coups de langue avant de reprendre d’un air plus enjoué :



À nouveau elle hésite. Suis-je allée trop loin dans le rôle ? Mes jeux de langue sur les pâtisseries étaient-ils trop évocateurs de la part du genre de cliente que je suis censée être ? Trop obscènes de la part d’une bourgeoise, même esseulée ? Du coin de l’œil, j’essaie de déchiffrer ce que tu penses. Ton attitude est imperturbable, mais tes yeux sourient. À côté de toi, madame C*** respire rapidement, son visage plus coloré qu’elle ne voudrait. Tiens, tiens ! Aurais-je été l’interprète de ses pensées ?



Comme si la chose m’était entendue, je me concentre sur le choix d’une autre tartelette, avec un grain de raisin cette fois.



Je la déguste de la même façon, les paupières mi-closes, sans considération pour la malheureuse Céline qui doit souffrir de sa pose.


Magali se décide. Elle dégrafe et quitte très vite son soutien-gorge qu’elle dépose sur ses autres vêtements. Sa poitrine est proportionnée à sa silhouette, moyenne et ferme. Deux arrogantes petites poires brunes couronnées d’une aréole claire et des tétons roses, très longs. Peut-être était-elle gênée de me révéler cette particularité ? Il me faut la dissuader d’en avoir honte, les seins sont tellement importants quand on a son âge !



J’ai volontairement usé du même qualificatif pour complimenter sa poitrine et les fruits. Elle semble flattée et se rapproche pour se montrer de plus près.


J’apprécie le geste et ne me prive pas de l’examiner de bas en haut comme elle tout à l’heure.



Je ris.



Lorsqu’elle s’apprête à enjamber le bord de la baignoire, je l’arrête en posant deux doigts sur ses lèvres lisses :



Jointes à la position relevée de la cuisse, les légères pressions de l’index et du majeur font assez s’entrouvrir la fente pour apercevoir la bordure des petites lèvres, pas du tout roses, mais presque noires. Décidément, cette fille est un patchwork, me dis-je in petto.


Le contact est agréable, ferme et souple au toucher. Je sens battre le sang sous le bout de mes doigts. Les grandes lèvres se gonflent imperceptiblement, élargissant la fente qui révèle mieux les nymphes. Magali s’est immobilisée, sa vulve à hauteur de mon nez. Je respire ostensiblement son parfum intime, une note d’épices des îles mêlées de miel, avec une pointe marine acidulée.


Je réitère ma question :



J’approuve d’un hochement de tête en me demandant si ce beau discours est motivé par ta présence proche. Mais la petite a l’air sincère, elle a répondu spontanément, sans rechercher ton approbation. D’ailleurs tu te désintéresses de notre discussion. Tu expliques quelque chose à madame C*** qui, elle, a écouté du début à la fin, et te fixe, toute retournée, ou troublée, par les scènes qu’elle imagine.



[À suivre]