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n° 17687Fiche technique21980 caractères21980
Temps de lecture estimé : 12 mn
14/12/16
corrigé 06/06/21
Résumé:  Sur le mode du « cadavre exquis », le hasard d'un shopping amène une agréable prise de contact entre la promeneuse et la commise ; l'une entraînant l'autre, la rencontre se poursuit par une connaissance plus approfondie de leurs attentes réciproques.
Critères:  ff inconnu magasin essayage voir exhib miroir noculotte odeurs intermast lettre
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : Les conséquences d'un essayage inopiné

Chapitre 01 / 07
La rencontre inattendue

Depuis plusieurs années, je me délecte des récits publiés ici. Rester simple spectatrice des images et des émotions qu’ils évoquent m’a fait ressentir une certaine culpabilité mêlée d’attrait, péché d’espionner et tentation d’écrire. Pourquoi alors ne pas sauter le pas ?

Après donc avoir joué les voyeuses, à mon tour de m’exhiber, ou tout au moins de présenter mes souvenirs et mes pensées secrètes au jugement des lectrices, et des lecteurs.


J’aimais beaucoup les échanges épistolaires sur les messageries. Comme avec les correspondantes étrangères de mon enfance, auxquelles on pouvait avouer ce qu’on aurait refusé de dire aux parents ou même à notre "meilleure amie", le relatif anonymat du dialogue favorisait les confidences les plus intimes. Un peu comme tenir un journal qui aurait été réactif, ou comme une séance de psy, en beaucoup moins coûteux. C’était il y a bientôt 20 ans, je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui.


Avec les amies qui partageaient mes rêveries, le plus souvent nocturnes, s’étaient tissés des liens de tendresse, parfois de réelle affection, et même, pour une ou deux, osons le mot, d’amour. Nos conversations écrites, très vite sexuelles, bien sûr, s’orientaient quelquefois vers une forme de jeu du cadavre exquis. J’appréciais particulièrement ces scénarios où, l’une poussant l’autre, nos esprits décomplexés livraient pêle-mêle expériences vécues et fantasmes cachés. Sans honte ni pudeur : la confiance et le plaisir de s’offrir les annihilaient.


La vie a passé. De nos étreintes virtuelles, il ne reste que la mémoire pour en revivre les douceurs complices. Ou l’écriture. Dans ce premier essai, j’ai changé les prénoms et reconstruit certains passages. Le fond demeure. Peut-être l’autre instigatrice s’y reconnaîtra-t-elle ? Si elle le souhaite, je serais heureuse de le savoir.



ooooo00000ooooo




Chantal :


Je musarde dans les rues. Il fait beau. C’est samedi, rien ne presse. J’avais l’intention de courir les magasins, mais au fond, rien ne me tente. À part une nouvelle paire de chaussures, qui sait ? Ce n’est pas que j’en aie vraiment besoin, non, plutôt pour le plaisir de l’essayage ou de la découverte d’une boutique non encore visitée.


Justement en voici une à proximité. Tiens, je ne l’avais pas remarquée jusqu’à présent. Ce n’est pas si loin de chez moi, pourtant. Je m’approche : vitrine discrète en effet, pas tape-à-l’œil, mais d’un bon goût accueillant ; une sélection de modèles en exposition, chics et classe ; les prix affichés… d’un bon niveau ! Ils ne semblent pas exagérés, néanmoins. Je parcours des yeux l’étalage, glissant quelques regards à l’intérieur. Pour ce que j’en vois, une décoration sobre et cosy, peu de clientes apparemment (tant mieux, je n’aime pas la foule), et une jolie vendeuse entraperçue. Bref, tentant !


J’inspecte rapidement mes sandalettes. Bon, ça va, pas trop fatiguées ni polluées par la marche ; mes pieds sont présentables. Le reste aussi je pense. L’image renvoyée par la glace me le confirme : une silhouette encore jeune, ma foi ; cheveux châtain clair, coiffure sans chichi ; une courte robe ajustée, de celles dont la finesse impose un soutien-gorge léger ; dessous, juste un collant. Un petit geste pour rectifier une mèche, et hop, allons-y ! Je n’ai pas de choix défini, nous verrons sur place.


La commise :


Je suis vendeuse dans cette boutique de chaussures pour femmes. Tu pousses la porte et entres dans la boutique. Tu es grande et svelte, bien moulée du haut et du bas ; rien qu’à te voir, mon corps est saisi de frémissements et je sens le bout de mes seins durcir. Je m’approche, vêtue de ma minijupe, de mes talons aiguille et de mon chemisier très échancré, dégageant largement ma poitrine.



Chantal :


Je te remercie, ravie de cet accueil souriant autant que charmant, et te suis vers l’espace douillet où tu me conduis. Tes fesses bougent devant moi à chaque pas qui fait onduler tes hanches et risque de relever ta minijupe plus haut que la décence ne l’autorise en public. Instinctivement, je me rapproche dans le but honorable de cacher aux autres clientes l’éventualité d’une incongruité indiscrète mais qu’au fond de moi-même je me prends à espérer. L’idée me réchauffe le cœur, m’amuse et me séduit, au point que sous ma robe très bon chic-bon genre je sens sourdre un picotement délicieux au creux de mes collants portés à même la peau.


Mes pensées me troublent l’esprit sans doute, car inattentive à ma proximité je ne m’aperçois pas que tu t’es arrêtée pour me désigner un siège où me poser. Mon ventre s’appuie indiscrètement sur tes fesses dont la fermeté sur mon pubis me ramène à la réalité. Je me confonds en excuses, mi soulagée, mi charmée que tu m’adresses un « Oh, je vous en prie, Madame, il n’y a aucun mal. » Ai-je rêvé ou as-tu effectivement appuyé sur le mot "aucun" en me souriant ?


Je m’installe dans le fauteuil que tu me proposes et qui pour confortable qu’il soit me semble un petit peu trop bas pour un siège d’essayage de chaussures. Je ramène le bas de ma robe sur mes cuisses en gardant les genoux serrés, comme il se doit, mais en tendant une cheville mutine vers toi. À mon tour je t’offre mon plus beau sourire :



La commise :



Chantal :


Ta position me révèle soudain une vue ravissante sur ta poitrine que je devine libre dans l’échancrure du chemisier. La chaleur augmente dans mon ventre et je sens mes joues rosir lorsque tes mains dégagent délicatement mes pieds moites. Tes doigts crissent doucement sur le voile qui gaine mes mollets, électrisant délicieusement la peau de mes jambes jusqu’aux cuisses.



La commise :


Je repose ton pied que je caresse en remontant vers le mollet.



Chantal :


Légèrement troublée par l’équivoque de ma précédente réponse, je me laisse aller contre le dossier du fauteuil pour retrouver une respiration moins oppressée. Mais ce mouvement qui découvre plus haut mes cuisses fait remonter entre les tiennes mes orteils presque nus soudain enveloppés d’une tendre tiédeur. Je croise ton regard où je lis une invite muette et complice. Je fais discrètement bouger le bout de mon pied contre tes lèvres intimes sous l’abri ténu de ta minijupe et, comme pour te permettre de mieux apprécier le galbe de mon mollet, j’écarte mes genoux.



La commise :


La perception de ta vulve à travers le nylon m’excite au plus haut point. Je me baisse davantage pour que tes orteils pénètrent mieux ma chatte ; j’y ajoute de discrets mouvements d’arrière en avant tout en caressant tes mollets.



Chantal :


Je réunis mes orteils sous l’empiècement du bout de pied et je les sens s’enfoncer peu à peu entre les plis secrets de ta fente sous l’effet conjugué de ton balancement et de ma pression. La chaleur humide de ta grotte me semble monter jusqu’à ma cheville. Je suis excitée par cette exploration aveugle de ton vagin et j’obéis à tes mains qui ouvrent plus largement mes cuisses.


Je sais que le fond de mes collants écrase mes grosses lèvres, les force à s’écarter, à révéler les festons retroussés de mes nymphes, montrant à tes yeux brillants une trouble orchidée déjà mouillée d’une onctueuse rosée. J’imagine le tableau indécent que je t’offre, j’en frissonne de honte et de désir mêlés, consciente de la tension de ma robe sur ma poitrine qui trahit ouvertement le durcissement de mes tétons. Je soupire :



Pour bien marquer cette reconnaissance, je caresse les replis de ton vagin avec mon gros orteil, cherchant l’endroit sensible, tout en élargissant sans pudeur le compas de mes cuisses. Le bas de ma robe est maintenant retroussé presque jusqu’à mes aines, une fine fragrance d’odeurs intimes commence à monter de nos ventres.


La commise :


Le double sens de tes paroles et l’évidence de tes réactions me confirment notre connivence naissante. La tache humide qui dessine encore plus ta chatte comprimée ne laisse d’ailleurs aucun doute. J’apprécie la caresse indiscrète qui cherche à fouiller ma vulve déjà ouverte. Et les parfums que produisent nos désirs réciproques deviennent en effet un peu trop perceptibles… Je te sens prête à une nouvelle suggestion.



Chantal :


Je me rends compte que notre échange à voix basse et nos attitudes complices ont attiré l’attention curieuse des autres clientes et de tes collègues vendeuses. Celles-ci doivent être averties de ces coutumes car je vois quelques sourires fugitifs éclairer leur visage. Je réponds à ta proposition avec d’autant plus de reconnaissance.

Je verrais volontiers ces modèles spéciaux, surtout s’ils sont aussi charmants que celle qui m’y invite. Je souris :



La commise :



Ma main glisse de ton avant bras à ton coude, à ton dos, à tes hanches.


Chantal :



J’accepte ton bras et songe un instant à récupérer mes chaussures, mais tu les as déjà prises, je te suis pieds nus, enfin, en collants, et marche sur la pointe des pieds pour ne pas avoir l’air trop gauche à côté de toi.


La commise :



Nous échappons aux regards, je te serre de près pour te guider, ma main posée sur tes hanches, glissant au bas de tes reins, cherchant la faille, ta faille.


Chantal :


Je sens ta main qui me guide, d’une poussée de plus en plus basse, jusque sur mes fesses, et je ne me dérobe pas à ta caresse sur leur sillon, et même plus loin… Je frémis agréablement quand tes doigts me palpent et se confirment la quasi nudité de mes fesses sous ma robe.


La commise :


J’ouvre une porte banale et nous débouchons dans notre salon intime, un boudoir aux tons pastel, avec des vitrines garnies de bottes aux talons aiguille de toutes les couleurs, formes et dimensions. Des photos suggestives montrent les plus beaux mannequins en train d’essayer ces chaussures dans des poses érotiques, vêtues, le plus souvent, de leurs seules bottes, jambes plus ou moins écartées, corps cambrés, contorsionnés. Des sofas, des banquettes sont dispersés dans cet espace aux lumières tamisées, au sol couvert d’une moquette épaisse.



Chantal :


Le salon privé me surprend un peu, mais les photos sont superbes et les filles ont des corps magnifiques, je t’en fais compliment et m’extasie sur les modèles de bottes exposées et celles qui les portent.


Je prétexte être encore trop fatiguée pour passer directement à l’essayage et je te demande s’il m’est possible de retirer ma robe pour continuer cette relaxation que tu m’as proposée…

J’ajoute « et si bien commencée », en te souriant les yeux dans les yeux.



La commise :



Je te rends un regard tout aussi appuyé en prenant ta main d’un geste qui tient plus de la caresse que du salut.



Un prétexte pour permettre à mes mains de te frôler sur les hanches, au creux des reins, sur tes seins si peu couverts que, je m’en rends bien compte, tu frémis de plaisir sous mes doigts.


Chantal :


Je prends la main douce que tu me tends et la garde quelques instants dans la mienne pour caresser légèrement ta peau du bout de mes doigts.



Je souris en me laissant dépouiller de bonne grâce de ma robe, sans refuser les savants attouchements qui excitent ma poitrine et mon ventre.



Sophie :


Je te laisse un instant, le temps de remplir nos deux verres et de déboutonner rapidement les pans de mon chemisier. Je te retrouve assise sur le canapé. Je me laisse glisser à genoux devant toi en te tendant ton verre.



Chantal :


Assise sur le canapé, je témoigne de ma confiance dans notre… intimité, en ouvrant largement mes cuisses pour te permettre de t’installer plus commodément face à mon pubis toujours couvert, mais si peu, par le haut des collants. À travers mes paupières mi-closes je vois ta bouche s’entrouvrir et le bout rose vif de ta langue humidifier rapidement tes lèvres pendant que tu regardes sans t’en cacher les tétons qui pointent, nus maintenant, sur mes larges aréoles aux bouts de mes seins lourds privés de leur soutien de dentelle.


Ton visage est si proche, tout près de mes globes allongés qui se soulèvent au gré de ma respiration haletante. Je me penche à peine pour poser une paume mutine sur ta nuque, pour respirer le parfum de tes cheveux, les effleurer de mon nez, de ma bouche ; à peine, mais juste assez pour que tes lèvres viennent au contact de ma peau ; à peine, mais juste assez pour offrir mes tétons à ton baiser ; à peine, mais juste assez pour m’autoriser à faire glisser ma main libre le long de ton dos, te dépouiller de ton chemisier, et t’amener plus près encore, pour que ta poitrine vienne peser sur mon ventre.


Sophie :


Mes lèvres sur tes tétons, ma poitrine sur ton ventre, mon corps frémit de plaisir. Le bout de ma langue tourne autour de ton téton, ma langue lèche ton aréole tandis que mes lèvres y déposent de doux baisers ; mes lèvres se ferment et emprisonnent ton téton, le sucent, oh qu’il est dur ! Ma main te caresse l’autre sein. L’autre main passe dans ton dos et délicatement, te poussant avec mes lèvres, te retenant avec mon bras, je t’allonge sur le divan tout en continuant mes baisers mouillés sur ton sein.


Je m’installe à mon tour sur le canapé, allongée tout contre toi. Je déplace mon corps de sorte que ma bouche atteigne ta bouche, mes seins contre tes seins. Nos bouches en contact, nos lèvres s’ouvrent et se ferment, nos langues sortent pour entrer, s’emmêler, s’entortiller dans nos bouches. Je quitte tes lèvres pour promener les miennes sur tes yeux, tes oreilles, les embrasser, te humer au creux du cou, revenir vers tes lèvres et reprendre l’exploration de ta bouche avec ma langue.


Pendant ce temps ma main ne cesse de glisser sur tes seins, de l’un à l’autre, de les englober ; ma main descend sur ton ventre ; une douce chaleur envahit mon bas-ventre, m’excite de plus en plus, je saisis ta main et l’entraîne dans mon entrejambe au contact de ma chatte que ma jupette ne protège plus depuis si longtemps.



Chantal :



Mes doigts pressent cette chair fragile que mon pied découvrait tout à l’heure.


Ils dessinent à leur tour les délicats replis de tes lèvres, ils explorent la fente humide qui les mouille de ses pleurs, ils furètent le long de l’entaille d’amour, ils roulent sous leur pulpe la boule dure de ton clitoris. Ils se font pince pour retrousser la fine peau qui leur dispute ton bouton, la repoussent, la vainquent, s’en font une alliée pour le caresser, pour le faire saillir hors de sa cachette comme un bourgeon. Ils recueillent maintenant la rosée qui perle aux pétales de ton orchidée pour la déposer sur son pistil et continuer leur travail d’amour.


Ma bouche ne se lasse pas de prendre et reprendre la tienne, d’aspirer ta langue, de plonger la mienne, de boire ta salive et d’y verser la mienne. Ma main libre ne se lasse pas d’aller et descendre le long de ton dos, de monter vers ta nuque et de revenir sur tes reins, d’empaumer tes flancs, d’éprouver l’élasticité de tes hanches, d’épouser la rondeur de tes fesses.


Je respire ton souffle brûlant et je souffle mon désir par petits gémissements de plaisir impatient. Je te serre contre moi pour contraindre mes seins à s’écraser contre ton corsage ouvert dès que tu les abandonnes pour m’entourer de tes bras câlins. Je sens la tache qui auréole l’entrejambe de mes collants s’accroître et s’étendre au rythme des palpitations de ta chatte.


Ma main reste lovée dans son creux tiède. Sans cesser d’y faire pénétrer mes doigts par intermittence, je me tends un instant, le temps que l’autre main atteigne la fermeture de ta jupe et libère ta taille. Aussitôt débarrassé de cette éphémère entrave, ton cul s’épanouit dans la glace qui m’en reflète l’image. Que tu es belle, ma chérie ! Tu m’offres en minaudant ce demi-globe ferme séparé par ton sillon attirant. C’en est trop, je craque, je le veux, je veux l’épouser de mes joues, je veux le couvrir de mes baisers.


Que nous importe la moiteur odorante de nos parfums intimes mêlés ! Que nous importent ces miroirs qui renvoient et multiplient nos corps enlacés ! Que nous importe la porte mal fermée de ce salon discret ! Que nous importent nos feulements retenus dont l’écho s’amplifie avec le redoublement de nos caresses ! Que nous importent les clientes et les vendeuses, tout à côté dans la boutique !



(À suivre)