Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 17798Fiche technique21373 caractères21373
Temps de lecture estimé : 13 mn
22/02/17
Résumé:  Claire retrouve des pulsions qu'elle croyait oubliées en observant une jeune femme sur la plage.
Critères:  f ff plage caférestau amour init
Auteur : Claire-Totobas      

Série : Véronique

Chapitre 01
Une histoire rêvée, mais pas que...

Une histoire rêvée, mais pas que…




À BP, qui se reconnaîtra…



Plusieurs années ont passé depuis mes dernières aventures avec Corinne. Ma vie a repris son cours avec mon mari que j’aime toujours autant. Je ne regrette rien de ce qui s’est passé, mais c’est une période révolue de ma vie. Jusqu’à ce jour…


Pour des raisons professionnelles, mon mari et moi avons déménagé sous les tropiques. Mon mari travaille beaucoup, et moi, je m’ennuie un peu, même si j’ai développé quelques activités. Enfin, la plage occupe la plupart de mon temps.


C’est là qu’un jour, allongée à l’ombre d’un cocotier, je me prélassais en lisant un livre lorsqu’une femme d’une quarantaine d’années s’est installée un peu plus loin sur la plage. Rien ne se prêtait à ce que je la remarque, mais je l’ai observée pour tromper mon ennui, comme lorsqu’on regarde les passants, assise à la terrasse d’un café.

« Bien faite ! » me dis-je, alors qu’elle enlevait son paréo pour découvrir un corps finement musclé et bronzé à souhait. Puis je me suis replongée dans ma lecture.


Un peu plus tard dans la matinée, je constatai qu’elle avait quitté sa serviette pour se rendre au bord de l’eau. Debout, elle observait l’horizon, me présentant son dos et ses jambes fines se terminant très haut sur des fesses magnifiquement galbées. Sensible à la beauté, je me surpris à la regarder avec insistance, d’autant que les rares autres personnes présentes sur la plage n’arrivaient pas à sa cheville.


Son bikini turquoise la mettait réellement en valeur. Il avait une particularité : des petits anneaux de bois étaient accrochés à un anneau plus gros reliant les coussinets du soutien-gorge. La « chaîne » descendait jusqu’au nombril, ce qui était particulièrement sexy. Ses seins de taille moyenne étaient portés haut, et je me demandai s’ils avaient vraiment besoin d’un soutien. Perdue dans ses pensées, elle semblait se morfondre elle aussi dans un ennui profond.


Mes expériences saphiques avaient cessé depuis que nous nous étions perdues de vue, avec Corinne. Mon attraction envers les femmes avait décliné petit à petit pour disparaître complètement. Mais là, sous mes yeux, j’avais une image qui faisait remonter à la surface des souvenirs, telle la madeleine de Proust. Je souris à cette évocation, sans me rendre compte que la jeune femme se dirigeait vers sa serviette, passant devant moi en me rendant mon sourire, qui ne lui était pourtant pas destiné. Je sentis le rouge me monter aux joues et je fis mine de ne plus m’intéresser à elle.


Je ne pus cependant pas m’empêcher de jeter un œil discret derrière mes lunettes de soleil, pour constater que je ne m’étais pas trompée : elle était superbe !


Allongée sur le dos, je voyais sa poitrine se soulever à un rythme régulier, et je calai ma respiration sur la sienne. J’étais assez loin pour qu’elle ne me surprenne pas, mais assez près pour voir sa main caresser son ventre en faisant de petits cercles autour du nombril. Cette danse semblait anodine si ce n’était que les gestes se faisaient moins réguliers et que les doigts s’approchaient insensiblement du liseré de son maillot. Me faisais-je des illusions ? Elle jouait avec les anneaux de son maillot, et je remarquai qu’elle s’en servait pour les passer lentement sur sa poitrine. L’autre main avait quitté le nombril pour s’aventurer dans son entrejambe.


De loin, je ne voyais pas de mouvement particulier jusqu’à ce que son bassin se mette à remuer imperceptiblement. Je n’en croyais pas mes yeux : elle osait se caresser au vu et au su de tout le monde ? Même discrètes, ses caresses étaient sans équivoque. Elle s’assit alors sur la serviette, les genoux repliés. Sa main avait disparu entre ses cuisses. Le faible nombre de personnes présentes sur la plage lui permettait de disposer de suffisamment d’intimité pour mener à bien sa tâche. Je vis son ventre plat se contracter plusieurs fois, secoué de spasmes. Cette fois, c’était sûr : elle venait de se donner du plaisir en public !


Après quelques minutes de repos, la jeune femme se leva pour se rhabiller et passa devant moi avec une démarche féline. Je ne pouvais pas la quitter des yeux. Quelques instants plus tard, je remarquai un objet à l’endroit occupé par sa serviette. Intriguée, je me suis approchée pour constater que ce n’était autre qu’une petite culotte de dentelle. Une boule prit possession de mon bas-ventre lorsque je me baissai pour la ramasser. C’était un string noir orné de petites roses. Tenir entre mes doigts un morceau de tissu ayant été en contact avec son puits d’amour me provoqua une décharge de frissons. Je me retournai, mais la belle était partie. Je me demandai alors comment aurais-je pu engager une discussion pour le lui rendre…


Plus que troublée par les événements et ma trouvaille toujours au creux de ma main, je restai un moment allongée sur ma serviette, à l’écoute de mon corps et de sensations que je pensais évanouies à jamais. Lorsque je quittai la plage pour vaquer à mes occupations, j’étais sur une sorte de petit nuage.


Le soir venu, j’avais du mal à trouver le sommeil. J’entendais le souffle régulier de mon mari, mais je ne pouvais chasser les images entrevues dans la matinée. Signe de mon trouble, j’avais caché la culotte dès mon retour à la maison. Discrètement, je me levai pour la chercher et je me rendis dans les toilettes pour m’assurer un peu d’intimité. La résille du string était douce au toucher, et lorsque je le portai à mes narines, je sentis mes seins se gonfler de désir. Assise sur la cuvette, mes doigts se perdirent dans ma toison pour entrer en contact avec mon clitoris plus sensible que jamais. Les images se bousculaient dans ma tête. Je voyais son fessier magnifiquement rebondi. La fragrance de l’entrejambe me donnait le tournis. J’en vins à lécher la culotte et, très rapidement, je parvins à un bel orgasme qui n’a été silencieux que parce que je me suis mordu la lèvre pour ne pas gémir. Tremblante sur les toilettes, je m’aperçus que mes doigts étaient maculés du produit de ma jouissance, qui n’avait pas été aussi forte depuis longtemps. J’entrepris de les lécher ce qui me procura un délicieux frisson. De l’autre main, je me caressais les fesses jusqu’à mon petit trou que je massais délicatement. Mon doigt fut comme aspiré dans le conduit d’habitude si étroit. Ma masturbation reprit de plus belle et un nouvel orgasme me terrassa. Le reste de la nuit fut heureusement plus calme, et je m’endormis, sereine.


Le lendemain, encore émue par la situation, je décidai de me rendre à nouveau sur la même plage. Je poussai le vice à porter son string sous ma robe pour établir une forme de communion entre nous. Hélas, mes attentes ne furent pas couronnées de succès, et c’est en vain que je m’y rendis tous les matins de la semaine, guettant l’arrivée de cette inconnue qui m’empêchait de trouver le sommeil.


C’est alors que, me promenant en ville pour y faire quelques emplettes, je la vis attablée, seule, à la terrasse d’un restaurant. Je sentis mon ventre s’enflammer. Je courus déposer mes courses dans la voiture pour revenir à vive allure vers le restaurant, où, ô joie, la belle ne faisait que débuter son repas. Ni une ni deux, je choisis une table me permettant de l’observer en restant discrète. Sa nuque et ses épaules dénudées me fascinaient, et je ne fis que grignoter tant le moment accaparait tous mes sens.


Soudain, elle se leva et vint vers moi. Tétanisée, je cherchai vainement une excuse pour expliquer ma présence, mais elle se dirigeait en fait vers les toilettes situées juste derrière ma table. Autre charme des tropiques, le restaurant était une case en bois avec des cloisons ultra fines. C’est pourquoi, sans avoir besoin de tendre l’oreille, j’entendis le bruit de la miction de la jeune femme. Mon sang ne fit qu’un tour. Avoir surpris un tel moment d’intimité m’avait amenée à un bel état d’excitation. J’avais toujours sa culotte dans mon sac au cas où je la rencontrerais. Une idée perverse me vint à l’esprit : je la sortis de mon sac pour la laisser choir discrètement près de ma table. À sa sortie, la jeune femme me frôla, puis s’arrêta pour ramasser mon « appât ». Elle se tourna vers moi pour me le tendre tout en prenant conscience que ce qu’elle tenait n’était pas un mouchoir, mais bel et bien un sous-vêtement. Je la vis rougir en balbutiant quelques mots, ne sachant pas quelle posture adopter.



Je l’observais de trois-quarts dos et je la voyais mal à l’aise sur son siège, jetant de temps à autre un regard discret dans ma direction. Mon stratagème avait fonctionné ; j’avais au moins suscité son intérêt pour ma personne, et cet aspect des choses me réjouissait.


Mon repas arrivait à son terme, et le sien était fini depuis longtemps, mais elle ne se décidait pas à quitter le restaurant. Je me levai alors et, m’approchant d’elle, je déposai la culotte discrètement sur sa table.



Elle resta interdite, rouge comme une pivoine.



Puis je m’éloignai en lui faisant mon plus beau sourire tout en essayant d’adopter une démarche féline comme seules les Antillaises savent le faire.

Elle resta là, interdite, me regardant avec surprise, aussi troublée que moi, du moins je l’espérais.


Je ne m’étais éloignée du restaurant que de quelques centaines de mètres et je me prélassais assise sur un banc, perdue dans mes pensées. Il était indéniable que notre rencontre l’avait troublée. Était-ce simplement de la gêne ou bien un peu plus que cela ? Un délicieux doute planait dans mon esprit, me laissant imaginer que tout devenait possible. Mon état d’excitation était toujours maximal, mais le manque d’intimité ne me permettait pas de soulager la tension qui m’habitait. Je me remémorais ses magnifiques yeux, mais surtout son décolleté plongeant dont je n’avais pas raté une miette lors de notre brève conversation.


Prête à rentrer chez moi pour me retrouver avec moi-même, je sentis une présence en me levant. C’était elle qui s’approchait du banc.



Mon cœur s’est mis à battre la chamade.



Nous avons passé l’après-midi ensemble à papoter comme de vieilles amies, évoquant les carrières de nos maris respectifs, et le fait de ne plus travailler pour les suivre dans leurs mutations géographiques. Comme moi, elle se sentait souvent seule, même si elle était heureuse en ménage. Je buvais ses paroles, mais surtout je me perdais dans ses yeux et dans l’observation de son anatomie parfaite. Ses seins libres sous sa robe prenaient vie à chaque rire de Véronique. Sa vision m’échauffait les sens. J’étais au supplice de la voir juste devant moi sans oser m’aventurer sur un terrain mouvant qui aurait pu mettre un terme à notre amitié naissante.


L’après-midi arrivait à son terme, et il fut temps de nous quitter. Nous nous embrassâmes un peu gauchement sur la joue. Un frisson me parcourut l’échine au contact de sa peau. Véronique n’a rien montré de plus que ses dents blanches lors d’un ultime sourire.



Le retour à la maison fut un long calvaire tant il me tardait d’arriver.

À peine entrée, je me ruai dans la salle de bain pour prendre une douche froide et, pensais-je, calmer mes ardeurs. Les images de la journée tournaient dans ma tête, et je ne pus m’empêcher de commencer à me caresser. Mes seins étaient hypersensibles tout comme mon clitoris, qui était si dur qu’il dépassait légèrement de mes lèvres. Les mains, la bouche, les seins de Véronique m’obsédaient lorsque le souvenir du bruit qu’elle avait fait dans les toilettes du restaurant me provoqua presque un orgasme. Je m’imaginais me caressant en l’observant pendant qu’elle faisait pipi debout. Je lâchai alors ma vessie par petits jets pendant que mes doigts pinçaient mon bouton le plus fort possible. Un plaisir indicible m’envahit. Je passai ma main libre sous le jet doré en imaginant que c’était celui de Véronique. Lorsque je portai les doigts à ma bouche, un orgasme si puissant me terrassa que je m’écroulai dans la douche, tétanisée par tant de plaisir.


Je mis de longues minutes à reprendre mes esprits. Je ne me reconnaissais plus moi-même. Comment une femme quasi inconnue pouvait-elle me faire un tel effet ? Mes expériences avec Corinne venaient d’un désir profond après plusieurs années d’amitié et un rapprochement graduel. Là, la situation m’échappait. Véronique m’avait littéralement envoûtée, et il fallut que je pense à mon mari pour que son image s’estompe.


Le lendemain, mon cœur bondit quand Véronique m’appela. Elle souhaitait m’inviter chez elle à déjeuner en tête-à-tête. Je passai la fin de la matinée à me préparer, sans oublier de mettre une culotte, ayant trop peur de me trahir si, d’aventure, je n’arrivais pas à me maîtriser. Je portais une robe cintrée, décolletée mais assez ample avec un dos nu, ce qui m’a obligée à ne pas porter de soutien-gorge. Mes seins étant menus, ça ne m’a pas posé de problème.


Lorsque j’arrivai chez elle, elle m’accueillit avec un sourire à damner tous les saints. Elle était revêtue d’une robe mousseline blanche, qui aurait été virginale si son décolleté n’avait pas mis en valeur une poitrine qui me semblait libre de toute entrave.



En pénétrant sur la terrasse, je sentis son regard me scruter, faisant naître un émoi familier en sa présence. Nous nous assîmes face à face dans des fauteuils bas qui faisaient que les genoux étaient au niveau de nos regards. En sirotant un planteur, je l’observais, buvant ses paroles. Sa robe était remontée sur ses cuisses bronzées, et de temps à autre je discernais ce qui devait être son dernier rempart. La position était avantageuse, et d’un coup je pris conscience qu’elle devait avoir la même vue que moi…


La discussion animée portait sur la difficulté de faire des rencontres sur l’île. Nous étions ravies l’une comme l’autre de nous être trouvées, et notre complicité se confirma au fil des minutes. Sa beauté irradiait l’atmosphère qui, si elle était détendue, n’en était pas moins chargée d’érotisme. J’entrepris d’écarter légèrement les cuisses pour observer sa réaction, mais elle fit mine de ne pas y prêter attention, à mon grand désespoir. Ses rires fréquents faisaient se soulever sa poitrine, plus imposante que la mienne mais encore très ferme.


Puis la discussion tourna autour de sujets plus intimes, notre relation au couple.



Je la vis hésiter, puis elle se lança à l’eau.



Un fou-rire nous prit. Une nouvelle complicité nous unissait.



Je la vis rougir jusqu’à la racine des cheveux.



Elle hésita, mais devant mon regard insistant, elle poursuivit :



Bouche bée, je me sentis prise de panique.



J’étais rouge de honte, mais mon sexe se liquéfiait. Je voyais la poitrine de Véronique se tendre sous sa robe, les pointes fièrement dressées.



Son trouble se lisait sur son visage autant que sur le mien.



À cet instant une voiture arriva. C’était le mari de Véronique qui rentrait du travail. La tension qui nous animait était à son comble, mais les événements étaient contraires.

Je me relevai rapidement pour mettre de l’ordre dans ma tenue, et elle fit de même, l’air contrarié.


Elle embrassa rapidement son mari qui me salua poliment.

Je tentai de m’éclipser discrètement mais Véronique me rattrapa.



Je la regardais sourire, les yeux embués, tremblante d’émotion en montant dans ma voiture.

Je rejoignis mon domicile avec le fol espoir d’un appel de sa part.