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Temps de lecture estimé : 17 mn
03/03/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Les franches confidences du mari renforcent le couple de Brigitte.
Critères:  fh jeunes profélève voiture cunnilingu pénétratio jeu aliments init humour
Auteur : Brigitte de L.  (Brigitte raconte sa vie)            Envoi mini-message

Série : Brigitte raconte sa vie

Chapitre 01
Le Souper

Je m’appelle Brigitte, puissante chevelure auburn, yeux ambre, 75B, 1,65 m et 52 kg encore en 2017.


Nous sommes en 1980. J’ai vingt-six ans et, avec Didier, vingt-huit ans, nous élevons avec bonheur notre fille et nos deux jumeaux. Nous nous sommes croisés par hasard le jour de mon entrée en fac. J’ai instantanément vu qu’il était l’homme de ma vie et le coup de foudre fut réciproque. Le premier soir nous étions dans le même lit et notre accord parfait a balayé toutes mes expériences avec de précédents amants.


Notre profond attachement a grandement aidé nos études, puis nos débuts professionnels. Le décollage a été fulgurant, notre offre de formation continue pour les employés de collectivités locales a immédiatement trouvé son marché et nous avons embauché. Outre les « stagiaires » que nous ne voyons jamais, nous avons déjà une trentaine de salariés à plein temps et nous envisageons d’intervenir partout en France, d’accompagner l’utilisation croissante de l’informatique dans les services, etc.


Les délais de paiement publics sont certes longs, mais nous avons la confiance de notre banque et, depuis deux ans, la croissance de l’activité reste inférieure à l’optimum, autant dire que nous améliorons nos ratios de solvabilité. À part l’augmentation des exigences des maires et présidents pour accorder les marchés, l’avenir s’annonce sous d’heureux auspices.


Notre couple repose sur une parfaite entente au lit, une forte complicité intellectuelle, une grande ambition sociale et une excellente complémentarité professionnelle. Nous partageons encore beaucoup de tâches courantes, mais il souhaite que je prenne le temps de flâner, humer l’air. Il me juge la mieux placée pour découvrir précocement les nouvelles tendances.


C’est notre association : à l’une l’anticipation et la découverte des besoins inexprimés, à l’autre les idées de produits et leur développement. Comme son nom l’indique, le lien conjugal maintient les époux unis sous un même joug et notre attelage, protégé par les déesses Intuition et Raisonnement, fonctionne bien.


Pour ne pas nous oublier, nous avons acheté une vaste maison bourgeoise avec un grand parc arboré. J’ai donné à mes enfants la naissance puis le sein, mais ai dû vite déléguer l’essentiel des tâches ménagères et éducatives à deux employées de maison, Françoise et Chantal. Je leur laisse une grande latitude, il suffit que le travail soit bien fait et qu’une soit disponible entre 7 et 20 heures tous les jours. Chacune a une chambre avec salle d’eau et une télévision. Nous voulons que tout le monde soit heureux pour que nos enfants connaissent le meilleur et espérons y avoir réussi.



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Chez un bouquiniste, j’achète un livre au titre aguicheur : « Cinquante jeux de couple ». À la maison, je constate que c’est une abondante mine d’idées et le place à un endroit où mon mari ne pourra que le voir.


Nous sommes vendredi, il est 19 heures. Nous devons pendant ces deux jours relire les nouveaux supports de cours qui entreront en service en septembre, travail pas trop bousculé, mais beaucoup d’autres couples sont purement et simplement en repos. Les enfants dorment, nous avons mangé tôt et laissé libres les employées qui, c’est courant, regardent à la télévision des émissions différentes. Une soirée entière rien que pour nous : un trésor inestimable !


Mon excellent mari prend ce livre, le feuillette et me propose d’essayer un jeu pris au hasard. Il ouvre à la page 37 : il s’agit de jouer à la bataille, jeu de cartes purement aléatoire, le perdant devra répondre en toute franchise à une des vingt questions qui suivent. Nous jouons et c’est moi qui ai de la chance.


Je prends le livre, ferme les yeux et mon doigt se pose sur la question : « Racontez votre première fois ». Libre à chacun de parler pêche aux bigorneaux, trottinette, achat de viennoiseries ; pour nous le thème évident est celui autour duquel s’articule toute notre vie, les autres sujets étant soit destinés à le permettre, soit en découlant, comme nos trois adorables bambins.


C’est ainsi que je découvre la jeunesse de mon mari, adolescent tout timide. Pour son dix-huitième anniversaire, Édouard, son oncle célibataire très endurci, lui offre très discrètement le disque de Birkin et Gainsbourg « 69, année érotique », un livre expliquant cette partie de la vie ainsi que la somme nécessaire pour une prestation complète chez les péripatéticiennes du quartier chaud. « Et pour ce prix-là, elles montrent tout, font tout, acceptent tout, et prennent tout leur temps, je suis allé me renseigner ». Nul doute que le tonton a payé de sa personne pour se renseigner.


Cette initiative ne m’étonne pas de la part de ce vieux cochon qui me frôle dès que je le rencontre, toutefois pas plus moi que les autres femmes. Je l’appelle « Chaud de la pince », ce qui déplaît à Didier qui trouve Édouard « pas hypocrite » : il est vrai qu’avec lui, on sait à quoi s’en tenir.


Ce samedi, Didier a donc annoncé à ses parents aller au cinéma pour voir « L’Armée des ombres », film déjà vu en cachette le jeudi après-midi. Il dormira ensuite chez son tonton qui, matutinalement, lui fera réviser la philosophie. Toute la famille se retrouvera le dimanche midi au restaurant pour fêter les anniversaires de Didier et d’Édouard, distants de deux jours. Emmenant la petite sœur Catherine, les parents vont dîner chez les Schmurt où les parties de billard se succèdent jusque tard dans la nuit, belle cave à cigares, abondant chariot de mignardises et grand choix de liqueurs millésimées obligent.


Nanti d’une poignée de billets à l’effigie de Voltaire, le novice fait le tour du quartier et choisit, cela ne m’étonne pas, la moins maquillée et plantureuse. Il applique avec soin les conseils de son oncle pour s’accorder sur la prestation, la suit et ils montent l’escalier en bois grinçant pour arriver dans un petit appartement de deux chambres donnant sur un petit couloir.


Enveloppée dans un peignoir après le départ de son client, la collègue de travail arrive dans ce couloir pour rejoindre la salle de bains. Voyant ce jeunot, manifestement puceau, elle lui propose de leur tenir compagnie et il accepte. La titulaire du poste annonce :



En bonne ex-cheftaine, la toute nouvelle suppléante fait sa B.A. et annonce :



Tous trois entrent dans la chambre.


La belle enlève son peignoir qui dévoile un corps aussi attrayant que sa collègue. Elle annonce :



Il accepte et se déshabille en un temps record. Elle s’allonge sur le lit et mon Didier découvre de près le sexe féminin tant fantasmé, aucune photo ne circulant à l’époque. L’abondante forêt entourant la vallée luisante d’humidité aux amples lèvres n’a rien à voir avec l’abricot fendu désertique et riquiqui que son impubère petite sœur lui a une fois montré pour l’embêter. La généreuse hétaïre lui détaille chaque partie de son intimité, les nomme et offre de précieux conseils de diligence envers les dames.


Il pose ses lèvres tremblantes sur les lèvres frisottantes et elle le guide vers la délicatesse. Ayant peut-être été longtemps privée de plaisir, elle se met à beaucoup lubrifier, ce qui régale l’élève. Il en a gardé le goût et je sais que mes capacités en ce domaine lui ont plu dès nos débuts. Elle se fait ensuite caresser puis sucer le bijou avant de faire pénétrer son fourreau par la candide langue qui, bien pilotée, devient vite habile. Là, je suis jalouse de cette femme, sachant quel plaisir il octroie par un cunnilingus.


Il ne faut pas longtemps pour qu’elle vienne dans un appel profond et prolongé qui étonne le garçon puis, par l’enchantement de la grande vague qui la contracte toute entière, elle expulse le cadeau du client précédent. Ayant trouvé le début de la leçon très agréable, il décide d’aller au bout en avalant et trouve cela délicieux.


Inutile que je vous raconte ce dépucelage pluriel, mais il a eu droit à un festival. Les deux belles-de-nuit ayant décidé de prendre du bon temps lui auraient presque rendu son argent. Il me dit avoir offert sa production à chacune de ses éveilleuses et dans chaque orifice. Je le crois, car mon homme merveilleux peut encore, onze ans après, facilement m’honorer six fois en une nuit.


Pendant ce temps, l’œil rivé sur la pendule, le financeur de ce festival finit par craindre que son protégé ne soit retenu dans un bouge sordide par il ne sait quel malfaiteur. Une récente rumeur tournait autour de l’enlèvement de jeunes filles par le biais de cabines d’essayage, et si une mafia avait tendu des filets pour alimenter en garçons frais de vieilles milliardaires de la Côte d’Azur ?


L’arrivée du nouvel homme le fait éclater de joie et Didier raconte tout, surtout ce qu’il a absorbé, et trouvé bon. Le soupeur est chaudement félicité par Édouard qui note l’adresse de ces deux généreuses courtisanes, adresse « qui peut resservir ». Sans illusions, Didier devine que son bienfaiteur ira tenter sa chance, mais, tempes déjà grisonnantes, elles verront bien qu’il est depuis longtemps dessalé. Une seule certitude : il n’était pas le client précédent et Didier préfère d’ailleurs ignorer son identité.



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Je vais à l’office, attrape une immense serviette, une petite cuillère, ouvre le frigo et prends un échantillon de chaque yaourt : nature, sucré, au chocolat et aux divers fruits. Complètement excitée par cette narration, j’éteins toutes les lumières sauf une très douce, me déshabille en cinq sec, m’allonge sur le grand tapis, place la serviette en alèse et lui laisse le choix. Il décide de commencer par nature et j’en badigeonne ma toison, ma vulve et en introduis même une cuillerée dans mon vagin. Le froid calme même un peu ce feu qui me brûle.


Là, je bénéficie d’un Didier déchaîné, qui me broute, lèche, tête, suçote, gobe, polit, suce, comme jamais il ne l’a fait. Nous essayons avec tous les parfums, passons en 69 où il m’ensauce copieusement la bouche, mais ne débande pas. Voilà quatre ans qu’il n’était pas resté au garde-à-vous après avoir giclé.


Je pensais que, l’adolescence s’éloignant, cette performance lui échappait, mais non, c’est encore possible. C’était après mon premier accouchement, j’avais dû m’abstenir de pénétration à la fin de ma grossesse et après trois mois de régime pipe, – je ne supporte pas l’irrumation – il avait besoin d’action véritable. Devant tous deux rattraper un retard certain dans les chevauchées fantastiques, notre nuit fut blanche.


Pour profiter de l’aubaine, je m’allonge et ramène mes jambes vers mes épaules. Parents, faites faire de la danse classique à vos filles, elles vous en remercieront durant toute leur vie de femme et leur mari deviendra accro aux sensations données par une musculature pelvienne bien contrôlée. Pour lui donner le maximum de plaisir et repousser l’aboutissement, j’alterne relâchements et pressions de mon fourreau sur l’épée de mon chevalier. Essayez !


Il me prend exactement à la bonne profondeur, alliant puissance et attention comme il sait le faire et me fait crier et monter haut, très haut et à plusieurs reprises. Nous éclatons dans un parfait ensemble, connaissant les signes précurseurs chez l’autre et sachant désormais nous synchroniser à la fraction de seconde près. Je ramène mes cuisses pour que nos corps soient en contact total et nous restons ainsi de très longues minutes, plus unis que jamais par cette confidence.


Soudain, je réalise avoir mal choisi l’endroit, le salon étant assez proche des chambres des employées. Si, malgré l’isolation phonique poussée, elles ont entendu, elles savent désormais quel amant est mon mari et pourraient essayer de le tenter. Mais tant pis, c’était une superbe partie de jambes en l’air et s’il vient à offrir un bon moment à une de ces deux adorables jeunes femmes, c’est qu’elles en ont besoin et je sais qu’il en restera toujours assez pour moi : au fond, je n’ai pas à craindre leur concurrence. Puis, je me trouve bizarre, je n’éprouve du coup aucune jalousie : parce que rassasiée ?



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Le ravitaillement du foyer est mon affaire et j’y emmène alternativement Françoise et Chantal afin qu’elles puissent se faire quelques petits plaisirs, que souvent je paie. Si elles ont besoin de quelque chose, quoi que ce soit, on en parle, mais elles sont, au fond, très sobres.


Pendant le mois suivant, le foyer augmente sa consommation de yaourt, tant en quantité qu’en variété. Les desserts avec mousse au chocolat, la chantilly font irruption dans mon panier de ménagère et Didier les apprécie tant que je dois veiller à la valeur calorique de la garniture, craignant l’embonpoint et toutes les maladies induites, à commencer par la perte de libido. La sagesse populaire est formelle : « Un bon coq n’est jamais gras ».


Il faut dire que nous avons diversifié les endroits où lèvres et langue de mon homme me font du bien. Puis-je vous avouer que j’imite de plus en plus mon ange en ces régals et qu’il adore quand son membre joue à la surrection alpine et sépare en deux une crème au caramel ? J’ai même imaginé un scénario avec une île flottante.


Un samedi soir, alors que nous avons finalisé les détails d’un film pour la formation des hôtesses d’accueil, nous jugeons avoir droit à la détente et jouons à la bataille. Il perd encore et cette fois la question est : « Faites-lui la demande que vous n’avez jamais osé exprimer ».


Il entreprend de larges circonlocutions, je le rassure sur ma capacité à tout entendre de lui et il m’avoue être lassé de ces ersatz et vouloir se régaler de vrai sperme, mais pas le sien. Je demande si des magasins en vendent comme des yaourts, sincèrement prête à tout pour le satisfaire.


D’après lui, les jeunes militants auxquels je donne cours tous les jeudis soirs ont des ressources inexploitées. Il me sera facile d’en ramener un chez ses parents. Comme j’ai conservé le corps de mes dix-huit ans il acceptera aisément de se caresser au-dessus de mon sexe et de m’encrémer, mais sans pénétrer, insiste-t-il. En portant une robe large et sans ceinture, je dois pouvoir rapporter indemne la précieuse parure à la maison.


Son imagination est assez fertile pour créer un tel synopsis, il ne l’a lu nulle part. La manœuvre me semble possible et j’accepte avant d’aller chercher une brassée de produits de remplacement. La nuit est un régal pour chacun.



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Pour le jeudi suivant, j’ai acheté une robe ample en tissu infroissable, pour ne pas dire un sac à patates. Je me prive de tout sous-vêtement, retrouvant le plaisir de l’air qui ventile ma toison comme à dix-huit ans, quand j’allais prendre un peu d’argent de poche et me marrer chez un octogénaire à qui la vue suffisait, il regardait de près, caressait, léchait, mais ne pouvait plus en faire plus.


Tout étant installé pour le cours, je prends un peu de repos et imagine l’effet que pourrait faire une bourrasque plaquant ma robe pour montrer la pureté de mes lignes que je déteste voir rompues par des élastiques. Ma débordante fourrure gonflée donnerait encore plus de relief à mon mont de Vénus… Je regarde vers mes pieds et vois que mes tétons saillent sous le tissu. Il faut que je me calme, ce soir j’ai mon Didier. J’entends les premiers vespéraux élèves arriver et reprends une attitude toute professorale.


Le groupe d’une vingtaine d’acnéiques presque au complet, je prends à part Gilles, le moins idiot et qui a quelquefois un bout d‘idée donc ne fera pas carrière en politique. Je lui propose de le ramener chez lui après la réunion et de discuter un peu : il accepte. M’octroyant le droit d’agrémenter mon devoir d’épouse obéissante, c’est aussi le plus mignon.


J’expédie la revue de presse, l’actualité internationale. Je fais un exposé précis sur la dernière émission télévisée de Milton Friedman que le Figaro a commentée et enjoins à mes élèves de réfléchir à ce que l’application de ces idées pourrait bouleverser. Pour terminer, je donne un sujet de devoir écrit à rendre jeudi prochain : « La loi informatique et libertés et ce qu’elle aura changé dans la société de l’an 2000 ».


Alors que Gilles s’attarde pour me demander une précision, tous partent. Je ferme le local, le fais monter dans ma voiture et ses mains restent sagement dans son espace personnel. Sa plus grande attention est un regard furtif pour observer de profil ma poitrine, pourtant très loin de celle de Gina Lollobrigida et absolument pas mise en valeur sous cet accoutrement.


Certaines zones du cerveau masculin sont notoirement atrophiées comme, par exemple, celle qui permet à une femme de se tromper candidement de chemin. Cette erreur nous oblige à faire un grand détour par la campagne. J’arrête la voiture sur un emplacement désert. Je le flatte sur toutes ses qualités et vais chercher le stylo qui était tombé l’après-midi dans le vide-poches à sa droite.


Je pose ma tête sur ses cuisses, l’y maintiens et le regarde pour lui dire qu’il a beaucoup de chances d’être à la fois intelligent et beau garçon. J’avance ma main droite vers son torse et la glisse sous le polo. Je le complimente sur les poils qui l’ornent déjà et lui propose de passer un moment agréable, il balbutie des mots incompréhensibles, mais plus proches des excuses que de l’affirmation de sa virilité.


La bosse de son pantalon prouvant que mon contact lui plaît, j’ouvre ce qui emprisonnait l’objet de mon désir et juge le membre tout à fait à mon gabarit avant de tester s’il est à mon goût. Il caresse alors mes cheveux. Nous basculons à l’horizontale les sièges de cette voiture confortable dont les avisés concepteurs ont même placé le levier de vitesses auprès du volant et le frein à main plus bas que les sièges. Je baisse pantalon et slip du débutant, remonte ma robe et la roule pour la retenir vers ma poitrine avant de frotter mon pubis contre celui du jeune homme.


Me souvenant de la consigne maritale, j’évite que ma fente ne se pose sur la tige congestionnée et frotte, frotte. Ma manœuvre dure, dure et je décide d’ajouter d’autres arguments en l’embrassant goulûment : ma langue cherche la sienne qui se dérobe.


C’est l’évidence : tout en lui est vierge et je me retrouve chargée d’une tâche primordiale. D’un coup je me souviens de mon mari qui est heureux et me comble parce qu’il a bien démarré, j’arrête immédiatement mes stimulations. De quoi Gilles se rappellera-t-il toute sa vie, d’une branlette à la sauvette ? Non, je veux que son déviergeage soit au mieux pour lui, c’est une mission de la plus haute importance et aucune consigne, aucune considération personnelle ne peut y faire obstacle.


Mon engagement envers moi-même à ne jamais tromper celui que j’aime de tout mon cœur s’applique-t-il ici ? Cette initiation n’est pas un adultère, car je ne réponds à aucune manœuvre séductrice de sa part, bien au contraire, c’est moi qui soustrais cet innocent au nid familial pour l’entraîner dans les stupres et la lubricité. Par cet acte peu moral, je réponds à la demande de mon chéri, Didier est le commanditaire, et je ne suis que l’exécutante.


Sa directive interdisant toute pénétration est inapplicable dans ce cas : les propriétaires de droits d’auteurs, pourtant pointilleux sur le respect de leur bien, admettent une exception pour les usages pédagogiques. On peut s’affranchir de la loi et librement utiliser une œuvre, si c’est pour l’éducation de la jeunesse. Si tous les hommes oublient très vite Molière et Verlaine, lequel a oublié sa première fois ?


Didier, s’il était là, me permettrait-il de bâcler une œuvre aussi importante ? M’autoriserait-il à obérer l’avenir de deux êtres, Gilles et sa future femme ? Je connais sa très grande générosité et sa constante recherche de progrès pour l’avenir. En outre, là, rien ne lui est pris : si je sabote le garçon, je me sentirai mal en retrouvant mon époux, il est préférable pour tous que je sois épanouie.



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Au foyer, mon légitime m’attend, je suis pressée par le temps et promets d’arranger bientôt une rencontre plus confortable où je lui expliquerai tout. Je le fais déshabiller totalement, ôte mon peu de vêtements, m’allonge confortablement et lui laisse un peu de temps pour admirer mon minou non retouché. Il vient s’allonger sur moi pour me pénétrer sans retenue, avec la puissance de son âge, comme tout jeune homme a le droit de faire ses premières armes. Je serre au maximum pour qu’il sente combien il est important pour moi.


Là, effectivement, dans un corps-à-corps total, il ne tarde pas à venir, je le sens tressauter en moi et son cri primal me rappelle celui d’un beau garçon que j’avais jadis initié. Tout en l’enlaçant très tendrement et poussant des soupirs de contentement, je le laisse poser le meilleur de lui tout au fond, pour que son ego de jeune mâle soit pleinement satisfait. Il le mérite bien.


Je me régale de sa respiration chaotiquement essoufflée. Je me garde de bouger mon bassin, de peur qu’il ne sorte de moi et le tiens serré de longues minutes. Il me remercie de tout ce que j’ai fait pour lui, nous nous embrassons fougueusement et, cette fois, sa langue s’active. Il grogne de plaisir et je lui réponds.


Je compresse ses fesses et il reprend du volume. Je lui demande de recommencer, mais en essayant de faire durer, pour que j’aie moi aussi du plaisir et lui indique quelques astuces pour attendre sa partenaire. Pour un néophyte il se débrouille très bien, me donne deux vagues de plaisir où je me laisse aller à enfoncer mes ongles dans son dos avant de m’excuser ingénument. Il apprécie cette manifestation d’oubli féminin, satisfaction masculine qu’il découvre et dont il peut légitimement être fier.


L’éclairage lunaire est faible, mais suffisant pour que je perçoive les métamorphoses de son regard, prenant beaucoup d’assurance au fil de nos ébats. Progressivement ses yeux m’enveloppent et il prend bientôt l’initiative de changements de tempo, fluctuations rythmiques et variations d’angles. Je le sens à l’écoute des réponses de mon corps, donc futur amant de qualité. Homme accompli qu’il est devenu, il en vient même à prendre mon menton pour orienter ma bouche et m’embrasser. Je lui laisse toute latitude pour mener l’embarcation, son safran dans mon océan. Et vogue notre navire vers le climax !


Un trouble étrange m’envahit, mais je laisse prolonger le merveilleux moment. Je sens brûler toute ma gorge qui est certainement en train de s’empourprer. Un jour très prochain, il la verra en pleine lumière et je lui apprendrai tout.


D’un coup, j’imagine que Didier ne m’a pas attendue et est allé rejoindre une des employées. Je vois Françoise, ayant dénoué son éternelle queue de cheval blond vénitien, prise en levrette. Sa crinière balle de droite et de gauche au gré des coups de boutoir dont je connais l’effet et les contorsions de son bassin me font comprendre combien elle a envie de Didier. C’est alors que ma respiration s’affole et que tout mon corps se contracte pour accompagner mon cri perçant, juste au moment où il me serre très fort pour venir lui aussi.


Dans un soudain retour à la nature de ma mission, j’amplifie mon spasme une fraction de seconde, ce qui le repousse et son vit quitte mon étui juste avant qu’il n’asperge d’abondance ma vulve et mon pubis. Je le remercie pour tout, lui fais essuyer soigneusement son appareillage avec l’intérieur de ma robe et nous nous revêtons. Reprenant le volant, je lui dis que j’appellerai chez lui pour un motif militant afin de préparer un prochain rendez-vous, ou que nous nous reverrons au plus tard jeudi. J’attends son devoir qui doit être le meilleur du groupe.


Je le pose devant chez ses parents, incapables de se douter qu’en deux heures leur garçon est devenu homme, et quel homme. Je rentre en veillant à maintenir ma robe bien bouffante.



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En entrant dans la chambre, je vois mon cher mari qui s’est fait un horrible souci. J’explique que le damoiseau était ignorant en tout, jusqu’à la façon de se caresser, qu’il m’a fallu du temps pour le convaincre, mais qu’en sollicitant longuement son petit engin, j’ai fini par obtenir le cadeau espéré.


J’enlève mes souliers puis ma robe et lui montre le tableau. Il est au bord des larmes, me dit que je suis formidable d’avoir pu ainsi donner du plaisir à ce garçon et revenir aussi belle, prête pour mon mari.


Je m’allonge sur le lit, cuisses écartées, ignorant que j’imite le modèle de Courbet dans une œuvre encore cachée au public. Didier approche pour découvrir L’Origine du monde revisité par un peintre informel. Cette création n’entrera dans aucun musée, mais l’aurait méritée.


Il découvre mes petites lèvres très congestionnées, mon clitoris au plus haut point d’excitation et me dit que je n’étais pas obligée de brûler en vain. Si j’avais vraiment envie, je pouvais le laisser rentrer, mais sans qu’il éjacule dedans. Je réponds que je le veux, lui. Sa bouche me rend tout le bonheur qu’il trouve dans la situation et il monte très vite en moi une si puissante vague que je ne peux m’empêcher d’expulser. Il trouve cela bon ou ne s’en rend pas compte, mais ne fait aucune remarque.


Notre nuit bat tous les records et je m’évanouis par trois fois, ce qui ne m’était jamais arrivé. Ses orgasmes aussi sont d’une intensité encore inconnue et il reste tendu après chacun. Nos jeux ne sont interrompus que par les premières lueurs du jour, sans que nous ressentions la fatigue. Pendant combien de temps n’aurons-nous que vingt ans ? Carpe diem (quam maximum credula postero).


Pour assister à l’arrivée du soleil nous prenons le frais sur le balcon dans le plus simple appareil et admirons le ballet des écureuils. Je me demande intérieurement, parmi les événements de la soirée précédente, lequel m’a amené à un tel engagement dans nos étreintes. Nous nous embrassons avec grande tendresse, heureux d’avoir affermi notre couple.


Au petit déjeuner que nous prenons avant tout le monde, il me demande si cela ne me coûte pas de faire la même chose chaque jeudi, je prends sa main et le rassure en lui disant que son bonheur vaut tout et que je ferai ce genre d’exercice autant qu’il le voudra : je suis prête à tout pour lui, préparer son bonheur me rend heureuse.


Et c’est vrai !



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Si cet épisode de ma vie amoureuse vous a plu, dites-le-moi pour que j’en dévoile d’autres.


Brigitte de L.