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09/03/17
Résumé:  "Tant va la cruche à l'eau" n'aurait pas dû avoir de suite. Et pourtant...
Critères:  f fh extracon cocus fsoumise hdomine vengeance voir hmast fellation cunnilingu pénétratio fsodo
Auteur : Tito40      Envoi mini-message
Nemo auditur propriam turpitudinem allegans



Chacun voudrait, c’est légitime et confortable, que les choses se passent telles qu’on les a prévues. Parfois, la réalité est décevante. D’autres fois, elle est plus belle que nos rêves. C’est assez rare, j’en conviens. Et dans des cas encore plus rares, la réalité n’a rien à voir avec nos plans. Mais comment pourrais-je, une fois les limites franchies, reprocher à quiconque de me retrouver dans cette situation grotesque.



Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes



Je me suis sacrifiée pour sauver mon couple. Sans doute mon éducation est-elle à l’origine de ma tolérance. Les hommes, un jour ou l’autre, sont attirés par l’ailleurs, comme disait feue ma grand-mère. J’y étais préparée, et je me suis défendue. Il n’a jamais suspecté que je savais qu’il me trompait, et j’ai fait tout ce qu’il fallait pour lui en passer l’envie. Pas par des caprices ou des menaces, non, simplement en essayant d’anticiper sur ses besoins.


Seulement voilà. Il a encore fallu qu’il s’échappe de notre vie pépère pour goûter aux fruits défendus et cette fois, je n’ai aucun moyen de me battre à la loyale contre une rivale. Avec l’aide d’un tordu que j’ai payé pour ça, j’ai organisé une soirée dont l’objectif, puisque mon mari avait versé dans la domination avec une professionnelle, était de l’humilier. Je vous ai raconté tout ça dans « Tant va la cruche à l’eau… ». Et je croyais niaisement qu’en quelques minutes et autant de répliques piquantes, j’allais ramener mon cher mari sur terre. Je croyais également que du coup, je n’aurais rien à vous raconter de plus.


Depuis cette soirée, je ressasse et je rabâche, incapable de fixer mon attention sur autre chose plus que quelques instants. J’essaie de comprendre, de remettre de l’ordre, d’imaginer notre avenir, mais j’échoue immanquablement.


Si j’avais bien planifié l’humiliation de Roland en le forçant à me voir me laisser toucher par un autre, je n’avais pas anticipé réellement ses sentiments et réactions, mais pire encore, ce sont mes propres sentiments et mes propres réactions que j’ai eu le plus de mal à affronter ce soir-là.


C’est encore tellement présent à mon esprit que je peux en parler au présent.


Il est 21 h 15. Toujours pas de Roland à l’horizon. Il n’a pas même pris la peine de m’appeler. Michel est toujours en planque en attendant son retour, et vient de m’envoyer plusieurs SMS pour me montrer son impatience. Je voulais que Michel lui laisse quelques minutes d’avance, le temps que je dise à Roland que nous attendions un visiteur et que celui-ci était mon amant. J’aurais observé son air défait, et ouvert la porte. J’aurais embrassé Michel devant lui pour le faire souffrir et peut-être même me serais-je laissé toucher un peu, avant de mettre un terme à la punition. Mais il n‘arrive pas. J’ai moi-même adressé plusieurs messages à Roland, mais il ne répond pas.


Tant pis, montez.


C’est le dernier texto à Michel. Je ne sais pas ce que nous allons faire, mais le laisser dans la rue n’est pas très poli. Il n’a pas répondu, mais la sonnette a retenti. J’ai ouvert. Il gravit les étages et frappe à ma porte.


Le gars est encore plus beau que dans mes souvenirs pourtant récents. Il est allé chez le coiffeur et porte un costume sombre du meilleur effet. Son odeur est un mélange de senteurs toniques et de sueur, du moins c’est ça qui me monte au cerveau et me trouble. Sa barbe de trois jours lui va à merveille. Il entre sans excès de courtoisie, un grand sourire carnassier accroché aux lèvres, et se dirige droit vers le salon.


Je regrette déjà. Certes il est bel homme, mais je n’aime pas ses manières. Il me fait penser aux loups de la finance, froids et distants, qui achètent plus qu’ils ne conquièrent, et se croient tout permis. Je n’ai pas eu le temps de prononcer un mot que déjà assis et me fixe de son regard métallique.



Il a prononcé ces mots sur un ton qui me semble non pas autoritaire, mais ferme et décidé. Je sens mes membres trembler. Tout à coup j’ai effectivement peur. Mon estomac est noué, je sens mes jambes fébriles.



Je me suis assise dans le fauteuil devant lui, consciente de mon inconscience, me rassurant en me disant que j’avais encore un peu de temps pour réfléchir. Il m’a demandé un whisky, que je me suis empressée d’aller lui servir. Sans glace, m’a-t-il dit. Il a saisi ma main entre les siennes quand je lui tendis le verre, fermement, et s’est contenté de me regarder dans les yeux. Il n’y avait plus de sourire, juste un masque raide et dur.


Il a gardé une main sur mon poignet et ses yeux dans les miens en portant le verre à ses lèvres. Je me suis sentie faible, comme une poupée sans ressort, n’osant pas tenter de me retirer. Enfin il m’a lâchée, et je suis allée m’asseoir à nouveau face à lui.



En même temps que nous nous parlons, je ne peux m’empêcher de penser aux images que j’avais en tête avant qu’il n’arrive. Ce type m’effraie. Je m’imaginai l’embrasser et ça m’excitait. Mais là, j’ai du mal. Je ne pourrais pas. Pourtant il me trouble vraiment. Mon indéfectible fidélité est quasiment religieuse pour moi. Tromper est un acte ignoble, une trahison. J’ai subi des actes ignobles et des trahisons et malgré tout j’ai pris sur moi, à chaque fois. Je me suis dit que j’y étais pour quelque chose, que ça venait de moi, que je devais me remettre en cause et pardonner. Mais mes efforts ont été vains, il a remis ça, et je continue de me demander comment faire pour qu’il me revienne.


Michel me regarde. Ses yeux me transpercent d’une infinie rudesse. J’ai peur de lui, et je ressens une forme d’émoi à l’idée qu’il puisse me toucher. J’ai envie qu’il me touche. Pas qu’il me touche partout, non, juste sentir sa main sur la mienne, par exemple, juste pour voir, juste pour vérifier si je ressentirais ou pas quelque chose de particulier. Mais je ne vais pas faire le premier pas et pour tout dire, j’espère qu’il ne me touchera pas, que je n’aurai pas à résister, que la tentation s’évanouira.



Maladroite, je m’approche pour le servir. Il me regarde et me détaille de la tête aux pieds. Son regard est une agression dont je ressens les piqûres jusqu’à la pointe de mes seins. Ma main tremble quand le liquide coule. Il la saisit fermement en me regardant dans les yeux. Quand le verre est à moitié plein, il me confisque la bouteille et la pose au sol. Il me tire vers lui pour m’asseoir sur ses genoux. J’ai envie de dire non, mais pas tout de suite. Il me fait peur, mais j’aime ce sentiment finalement, celui d’être à sa merci, d’être faible entre ses mains.


Il a mis son nez dans mon cou et me hume, sans délicatesse. On dirait un chien qui renifle sa proie. J’ai des frissons partout. Ses mains maintiennent toujours mes poignets. Dès qu’il me lâchera, je me lèverai pour retourner m’asseoir. Mais avant je voudrais qu’il me renifle encore un peu, et peut-être même un peu plus.


Je sens sa langue dans mon cou, une langue large et chaude, humide, autoritaire. Il a lâché l’un de mes poignets et sa main libre a saisi mon cou, comme s’il allait m’étrangler. La pression n’est pas très forte, mais il me tient. Ma respiration devient bruyante, j’ai envie de fuir. Il me fait peur. J’ai posé la main qu’il a lâchée sur la sienne avec l’intention de la tirer pour qu’il lâche mon cou, mais je me surprends à ne rien en faire. Ma main est posée sur la sienne, immobile. Il me lèche jusqu’à l’épaule, et sa main dans mon cou se met à bouger. Je suis le mouvement, docile.


Si Roland rentrait maintenant, il me trouverait ainsi, assise sur les genoux d’un inconnu qui me domine, qui sent que je résiste encore et n’en a cure. Je voudrais qu’il rentre maintenant et que ça s’arrête, qu’il me libère, qu’il empêche cet homme d’aller plus loin. Mais j’aimerais bien aussi qu’il ne rentre pas encore, que je puisse encore un peu sentir cette main ferme qui est en train dégrafer mon corsage, caresser ma peau, juste un peu.


J’ai honte, presque, de me laisser ainsi faire. Mon instinct me dit de stopper, mais mon corps a envie que ça dure encore un peu. Mon corsage est ouvert, et je n’ai rien fait pour l’empêcher de dégrafer mon soutien-gorge. Il va bientôt voir mes petits seins. Cette indécence à laquelle je me laisse aller me fait horreur, mais j’ai envie qu’il les voie, juste un peu, puis après j’arrêterai. Je vais le laisser regarder, peut-être toucher un peu, puis je dirai stop.


Un instant j’ai tenté de maintenir mon soutien-gorge contre ma poitrine, mais il a saisi ma main, et l’a posée sur ma cuisse, fermement, comme pour me dire, « maintenant, ne bouge plus ». Il a tiré les balconnets pour me découvrir et a saisi immédiatement mon sein qu’il s’est empressé d’embrasser.


Si j’étais une femme facile, je le laisserais continuer, tellement c’est agréable. Il me mordille le téton et j’en ressens des frissons jusque dans ma culotte. Mais ce n’est pas raisonnable. Je ne suis pas une femme facile. Pourtant, je vais le laisser continuer encore un peu, d’autant que depuis qu’il a pris mon autre sein dans sa main, mes frissons ont décuplé. Je sens des papillons parader dans mon bas-ventre et cette sensation m’enchante. Ça fait longtemps que je n’avais pas ressenti ça. Il faut que je le stoppe maintenant, je l’ai laissé aller trop loin.


Je n’ai pas eu le temps de prononcer le moindre mot. Il a posé la bouche sur mes lèvres, et sa main est allée chercher la mienne pour la diriger d’autorité sous mes cuisses. Je comprends à ses mouvements qu’il veut que je me touche.


Ses doigts dirigent les miens vers mon sexe et les pressent pour que je me masturbe. C’est totalement inconvenant. Je vais lui faire plaisir, juste un peu, et j’arrêterai. Je l’ai laissé entrer sa langue dans ma bouche et je caresse ma chatte au travers de ma culotte trempée. Ce ne sont plus des papillons dans mon ventre, mais des abeilles qui font vibrer leurs ailes et m’encouragent. Il me caresse l’intérieur des cuisses maintenant, et je pourrais cesser de me masturber puisqu’il ne m’y oblige plus, mais je continue, je perds le fil de mes idées. Il a écarté ma culotte pour que je sente mes lèvres bouillantes et humides palpiter. Je ne me caresse plus, je me branle, et quand il pousse mes doigts vers ma vulve, je comprends ce qu’il veut. Après tout, je peux bien faire ça juste un peu, et je lui demanderai ensuite d’arrêter. Je me pénètre de mes doigts et me fige, tellement cette sensation est énorme. Il continue de m’embrasser et de me caresser les cuisses, mais c’est moi qui suis en train de me donner du plaisir. Si je n’arrête pas immédiatement, je vais jouir. Ça ne se fait pas.


Il a dû comprendre, a quitté ma bouche, et m’a poussée pour m’allonger. Mes fesses sont sur ses genoux, mes jambes écartées sont dans le vide d’un côté, ma tête dans le vide de l’autre. Il a relevé ma jupe pour regarder ma main entre les cuisses, et me caresse les seins en me pinçant les tétons. Je lui offre une vue d’une totale dépravation, la vue d’une femme mariée et fidèle en train de se faire jouir devant un inconnu. Je ne peux plus m’arrêter alors que sa seconde main est venue m’assister en titillant mon clitoris en feu. Je jouis, j’exulte, je suis sale et ignoble, dévergondée, puante de sueur, et putain que c’est bon ! Il soutient mon corps devenu mou, je flotte et je coule, je bave et je suis prise d’un fou rire irrépressible.


Mes quelques kilos en trop ne semblent pas le gêner. Qu’il est fort cet homme qui me soulève pour m’allonger sur le canapé. Il n’ignore plus rien de mon corps. Je le vois ôter sa veste, puis sa chemise. Son torse est musclé, sec, lisse. Il est impressionnant. Si je le laisse continuer, il va croire que j’accepte la suite, mais c’est hors de question. Je suis déjà allée trop loin. Je vais le laisser ôter son pantalon pour quand même voir si son sexe est en relation avec le reste, dur et classe. Il a quitté ses chaussures. Ses yeux passent des miens à mon corps qu’il regarde avec appétit. S’il croit que je vais me laisser faire, il rêve. Je veux juste le voir nu, comme moi, pour que nous soyons à égalité. Je n’ai pas pu m’empêcher de continuer à caresser mon sexe. Il m’a déjà vu le faire, alors qu’importe. Et je suis toujours aussi mouillée. Je me fais du bien, et ça n’ira pas plus loin.


Son boxer est déformé, il bande. Il bande pour moi, c’est flatteur. Mes doigts me pénètrent à nouveau. Je ne leur ai rien demandé. Ils ont trouvé le chemin seuls, et c’est tant mieux. Je caresse mes seins de mon autre main en regardant Michel sortir son gland violet et se caresser doucement. Il me regarde me masturber et fait de même. Son sexe est beau et gros. Il est droit, très épais, épilé, et parcouru de veines bleues gonflées. Si je n’écoutais que moi, je poserais ma main dessus pour en sentir la chaleur, mais je ne peux pas faire ça. Je vais le regarder se branler, c’est peut-être ça qu’il veut.


Il se dirige vers moi et j’ai peur. Je vais lui dire non, mais je ne veux pas qu’il arrête. Je veux lui dire non et qu’il me force. Je veux refuser pour avoir bonne conscience, et qu’il insiste, qu’il me prenne comme une chienne. J’ai envie de lui, tout mon corps a envie de lui, mais c’est impossible.


Il s’est agenouillé entre mes cuisses et continue de me regarder en se touchant. Il me sourit. Il est beau cet homme. Finalement j’aime qu’il me regarde ainsi offerte, les cuisses écartées, sans pudeur. J’aime qu’il me regarde caresser mon sexe, là, tout près. Je sens mon plaisir monter à nouveau et je n’ai plus honte qu’il me voie jouir. Peut-être même mon plaisir est-il lié à son regard lubrique.


Il se penche vers mon sexe. Il va me lécher, je le sais. Je dois lui dire d’arrêter. Mon mari est le seul homme à m’avoir posé la langue là, entre les cuisses. C’est chasse gardée, et je lui dis non. Je lui dis non, mais j’écarte les cuisses encore un peu, juste pour qu’il voie mieux ce que je lui refuse. Je sens déjà son souffle chaud et je répète, non, non. Je dis non et pourtant je continue de me branler, alors il sait.


Il sait que je vais le laisser faire, que je veux qu’il insiste, que ma chatte attend sa langue. Ses doigts ont remplacé les miens et sa bouche me lèche. Il me bouffe le clitoris, le lèche des lèvres, titille mon oignon de son doigt alors que son autre main me soulève les fesses. Je vais jouir, je sens que ça monte. Cette fois c’est lui qui va me faire jouir et j’ai honte, tellement honte que je pleure en l’implorant d’arrêter. Je lui demande d’arrêter sinon il va me faire jouir, et me faire jouir, c’est ce qu’il veut. Alors il n’arrête pas, il accélère, et je m’abandonne. Je coule sur ses doigts, je hurle de plaisir, je me cambre et je tremble. Je suis malheureuse, et j’aime ça.


Michel s’allonge sur moi et je sens le poids de son corps. Je sens son sexe raide contre mon ventre alors qu’il m’embrasse. Nos sueurs se mêlent comme nos salives. Il est temps que je l’éconduise, que je le remercie et qu’il parte. Mais je voudrais avant tenir son sexe dans ma main, juste un peu, juste une fois.


J’ai passé une main entre nos corps pour me saisir de son membre. Il est très gros et très chaud, dur comme du bois, palpitant et tonique. Il bouge son bassin pour aller et venir dans ma main. Après-tout, je peux bien lui laisser de plaisir, je viens de jouir par deux fois grâce à lui. Je vais le laisser continuer et répondre à ses baisers pour l’exciter.


Il s’arrête et se redresse, fier, le sexe tendu. Il saisit ma main pour que je reprenne le mouvement. Je le masturbe doucement au-dessus de mon ventre. Petit à petit il remonte vers mon visage. Je le vois venir. Il croit que je vais le sucer. Même si j’en ai très envie, je ne peux pas. Je ne veux pas. Il se contentera de ce petit coup de langue, puis de cet autre. Il force ma bouche que j’entrouvre pour prendre quand même un peu son gland. Il rentre avec peine. Je dois m’arrêter là.


Je le masturbe encore un peu avant de dire stop. J’ai quand même très envie de le sentir dans ma bouche rien qu’un peu, juste pour voir. Je le laisse entrer, il manœuvre avec délicatesse, ressort et entre à nouveau un peu plus. Ça s’appelle sucer ça, non ? Je ne veux pas le sucer et pourtant c’est bien ce que je fais. Il semble adorer ça, et finalement ce n’est pas si désagréable pour moi. Je vais continuer rien qu’un peu, puis le faire jouir avec ma main. Comme ça nous serons quittes.


Si Roland arrivait maintenant, ce serait une catastrophe.


Il me verrait nue, allongée, un homme à genoux au-dessus de mon visage que je suis en train de sucer et de branler, un homme jeune et musclé, bien monté, qui s’enfonce dans ma bouche. Il verrait que je me masturbe en même temps, que mon corps ondule, que je suis au bord du précipice. Il comprendrait que si mon éducation ne m’en empêchait pas, je serais prête à me mettre à genoux pour que cet homme me prenne, qu’il me baise brutalement sur notre canapé.


Des images me viennent de mon mari ; j’ai fermé les yeux pour penser à lui et ça ne rend triste. Je suis en train de le trahir et qu’il l’ait fait avant moi n’y change rien, j’ai honte de moi.


Quand j’ouvre à nouveau les yeux, je crois rêver. À ma droite, à quelques mètres, Roland est là qui nous observe. Il est rentré sans bruit et nous regarde. Il m’a vue. Il me voit. Il n’y a pas de colère sur son visage, mais un rictus, un rictus de victoire, comme s’il avait toujours pensé que je le trompais sans jamais me prendre en faute et que ce soir enfin, il me prenait la main dans le sac, ou plutôt les doigts dans la chatte.


Je lâche la queue de Michel. Je suis tétanisée. Il a vu Roland lui aussi, mais ne bouge pas. Je sens ses mains me soulever à nouveau. Je voudrais me lever et courir vers la chambre, me cacher, mais il m’en empêche. Il me force à me lever, me tire par la main derrière le canapé, me retourne et me force à prendre appui sur le dossier, à me pencher en avant et à me cambrer. Je ne parviens pas à me dégager. Déjà je sens son bassin me presser, sa main fouiller entre mes cuisses et sa queue s’insinuer dans ma vulve. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il m’a déjà prise debout, à fond. Sa queue est énorme dans mon sexe, il me soulève du sol en me prenant. Mes yeux pleurent en regardant Roland qui a toujours ce rictus accroché aux lèvres. Il a sorti son sexe de son pantalon et se masturbe en me regardant me faire baiser.


Michel me bourre en me tenant par les seins. Je ne peux plus dire non, je ne veux plus dire non. Je sens une honte effroyable s’abattre sur moi à mesure que mon plaisir s’accroît. J’aime comme il me prend, j’aime sa queue qui me perfore, et je hais cet homme qui me regarde. De la haine, oui, c’est ça, de la haine.


En regardant Roland dans les yeux, je demande à Michel de me baiser plus fort, je hurle qu’il me fait du bien, que j’aime sa queue, que je le sens bien. Je dis des mots crus, abjects, dégoûtants, et je les dis avec plaisir. Je lui demande de me défoncer, de me salir, de me déchirer. Je crie que jamais personne ne m’a jamais aussi bien baisée, que je ne veux pas qu’il jouisse tout de suite, que j’en veux encore. Je dis n’importe quoi, mais tout est vrai. Il se déchaîne dans ma chatte et j’aime ça.


Le visage de Roland s’est déformé. Il est vert de rage et même temps qu’il exulte. La douleur lui fait du bien, elle le motive et le transcende. La douleur le rend beau. Il veut souffrir, il souffre. Pas sous les coups, pas sous le fouet, juste en regardant et en entendant sa femme se faire sauter comme une salope, sous ses yeux.


Je n’ai plus de limites. Je le hais tellement que je veux lui faire encore plus mal, et me faire encore plus de bien. Quand Michel a craché sur mon cul j’ai compris ce qu’il voulait faire et un instant, j’ai failli refuser. Refuser pour de bon. Mais ce ne fut qu’un instant. Celui d’après, j’ai écarté mes fesses et saisi sa queue pour lui montrer le chemin. Et je lui ai demandé de m’enculer. Encule-moi, encule-moi, sans quitter Roland des yeux, un Roland aux abois, qui a craché son foutre sur le tapis, l’air médusé.


Je n’ai pas aimé la suite immédiate, quand Michel a poussé. La douleur a été trop forte, trop intense. Il s’est arrêté un instant avant de reprendre, et je l’ai laissé finir dans mon cul, mais je n’en ai obtenu aucun plaisir physique. Mon seul plaisir, finalement, aura été de voir la gueule de mon mari à ce moment-là.



Voilà, nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Je ne pourrai jamais reprocher à Roland de m’avoir trompée, puisque j’ai fait la même chose. Je n’ai appris qu’après qu’en réalité j’avais été le dindon de la farce. Ou plutôt la dinde. Roland était au courant de la venue de Michel, et s’était arrangé pour arriver plus tard. Il avait attendu patiemment que je me laisse faire, puis était entré au bon moment, le moment auquel j’allais céder. Il est resté maître du jeu, totalement.



Depuis, je ne pense plus qu’à ça. Sans lui, sans ce stratagème dont j’ai été la victime, je n’aurais jamais connu le plaisir intense que m’a donné Michel. Sans lui, jamais je n’aurais osé me masturber devant un homme. Sans lui, jamais je n’aurais osé coucher avec quelqu’un d’autre que mon mari. Sans lui, jamais je n’aurais accepté qu’un homme me sodomise. J’éprouve une honte immense et dans le même temps, je sens bien mon corps réclame des expériences que ma conscience déclame.


La soirée ne s’est pas terminée là. J’ai humilié encore Roland plusieurs fois en me laissant faire. Michel a usé et abusé de mes largesses plusieurs fois dans la nuit et à chaque fois, j’ai adoré ça. Il m’a gavée de sperme, brutalisé et même insulté. J’ai joui de nombreuses fois et c’est vraiment à regret que je l’ai laissé partir au matin alors que j’avais encore envie de lui. J’en avais même oublié mon mari, resté dans son coin à se branler tant qu’il pouvait en nous regardant.


Depuis, je me donne. Mon mari ne m’a plus touchée, alors que tout ça, au départ, c’était pour sauver notre couple.