n° 17887 | Fiche technique | 55646 caractères | 55646Temps de lecture estimé : 31 mn | 30/04/17 |
Résumé: C'est leur première location. Leurs proprios, des retraités, vivent sur le même palier. Ils sont charmants. Mais le hasard d'une rencontre va faire que Louis les voit sous un autre jour. | ||||
Critères: fh fplusag voisins piscine entreseins fellation pénétratio confession | ||||
Auteur : ViolaFleur |
DEBUT de la série | Série : Dernier étage. Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Au début de notre installation, je craignais un peu ! Mais l’appartement est vraiment bien, avec un loyer plus que raisonnable. On l’a loué directement au propriétaire. Comme on était un peu juste, surtout avec les frais d’installation, ils ont été plus que conciliants en nous proposant un an moins cher, à charge pour nous de le rénover un peu. Manifestement ils nous voulaient comme locataires. C’est vrai que Lise et moi, on fait « respectable » malgré notre jeunesse. Enfin, jeunesse de vingt-cinq années maintenant.
Ce qui provoquait mon inquiétude, c’est que les propriétaires habitent dans le même immeuble, sur le même palier que nous, au dernier étage, étage dont ils occupent la plus grande partie. On avait peur d’être « sous surveillance ». Mais non. Ils sont charmants. Ce sont des retraités. Je ne saurais leur donner un âge, mais Lise, ma copine, a vu sur le bail que lui est né en 1951. Il ne les fait pas du tout. Comme on dit, il « porte beau », bien droit, toujours bien habillé, bien coiffé. Quant à elle, aussi grande que lui, elle a une prestance que beaucoup des filles de notre génération n’ont pas.
Je suis travailleur indépendant et, à part des visites à mes clients, je travaille chez moi. L’immeuble, entre autres avantage, est « fibré », ce qui est un atout précieux pour mes échanges de gros fichiers. Tout cela pour vous dire que je suis souvent chez moi et que petit à petit je peux identifier les va-et-vient de mes voisins. Lui, régulièrement, sur le coup des 14 heures, quitte l’immeuble. J’imagine qu’il va retrouver des amis. Elle part de son côté, parfois seule ou avec lui, ou reste à la maison.
Bref, le bruit de la porte de l’ascenseur, de l’ouverture de la porte de mes propriétaires rythment mon travail.
Hier, partant pour un rendez-vous, je croise un homme qui arrive justement à mon étage. Je le salue. Lui aussi. Le temps que la porte se referme, que l’ascenseur descende, je le vois se diriger vers mes voisins. Il sonne et aussitôt la voisine ouvre comme si elle l’attendait.
Tiens je ne savais pas que mes voisins avaient un enfant. Non, plutôt un petit-fils, car il doit être de ma génération.
La vie est parfois pleine de coïncidences, car, trois heures plus tard, rentrant de mon rendez-vous, je trouve mon voisin qui revient aussi. On échange quelques mots, sur la météo, le printemps qui est en avance et au moment de nous quitter, je lance :
J’ai dû me tromper, aussi j’ajoute :
Il est devant sa porte. Il se retourne et m’assène :
Le ton est sec. Je vois bien que j’ai fait un impair. J’ai dû raviver une plaie ancienne. Je vais m’excuser, mais il a déjà ouvert la porte. Déjà je l’entends appeler :
La porte qui se referme coupe la conversation. Enfin pas vraiment, j’entends leurs voix, mais maintenant filtrées et déformées par la porte blindée.
Merde, j’ai dû faire une bêtise en parlant de cet homme. Le voisin avait l’air étonné. Pire fâché. En une seconde, toutes les hypothèses défilent dans ma tête : un ami importun, un ouvrier, un arnaqueur de vieux, un ancien collègue… Mais non, je l’ai très bien entendu dire « Entre, mon chéri ». Alors un parent peut-être, ou bien un… un amant. Un amant, mais non, pas à son âge. Quoique maintenant on puisse lire que la sexualité est encore présente bien après l’âge de la retraite.
Cette hypothèse m’intrigue. Ma voisine aurait-elle un amant ? Un jeune amant ! Si c’est vrai, j’ai vraiment gaffé en informant le mari. Comment savoir ? Je n’entends plus rien.
Et puis, je me souviens. Oui je me souviens que nos proprios nous ont autorisés à utiliser une partie du grenier afin d’y stocker valises, cartons, meubles et autres. Oui, je me souviens que, de là-haut, juste au-dessus de l’appart de nos voisins, j’avais entendu la radio. Le son passait manifestement par un conduit de cheminée détourné de son usage pour guider les câbles de l’antenne télé, de la fibre et ceux des antennes de radioamateur que justement le voisin utilisait avant l’ère d’internet.
Je grimpe l’étage comme un fou, passe le couloir, ouvre la porte de cette partie, y entre en faisant le moins de bruit possible. Après tout, le son peut passer dans les deux sens.
Oui, j’entends comme si j’y étais. La cheminée doit donner dans leur salon et c’est là que le mari doit demander des comptes.
Mais le mari n’écoute manifestement pas.
Le « Oui » est timide.
Un silence.
Pendant quelques secondes je n’entends plus rien. J’imagine le tableau. Le voisin, non, « Marc », son infortune le rend plus proche de moi, le sexe à l’air devant sa femme. En érection ! Moi, si je subissais le même outrage, je ne pense pas que je banderais. Ma colère annihilerait toute envie ou fantasme.
Merde, la femme fait une fellation à son mari.
Silence où je devine, plus que je n’entends, les bruits de la femme qui suce son mari. Décidément l’âtre de la cheminée juste au-dessous de moi fait une caisse de résonnance parfaite.
Silence.
La spatule ? Pour quoi faire ? Mais Martine ne proteste pas. J’imagine que dans l’état où est son mari elle doit faire « profil bas ». Et s’il était violent ? S’il la tapait ? Ce serait ma faute. Et si j’allais frapper à leur porte pour une raison quelconque, afin que Marc se calme un peu.
Manifestement elle est revenue dans la pièce.
Le coup claque comme deux mains qui applaudissent, mais je sais que c’est la spatule qui doit frapper les fesses.
Nouveau coup.
Plusieurs fois le bruit se répète, aussitôt accompagné par un petit cri de la femme. Elle ne proteste pas.
Je comprends que lui aussi possède sa femme comme l’amant avant lui.
Une vibration dans ma poche. Merde on m’appelle au téléphone. Heureusement qu’il était en mode « silence ». C’est ma ligne « pro ». Je jette un œil à l’écran. Merde, c’est le client que je viens de quitter et qui devait me donner son accord. Il faut que je réponde.
Je décroche, tout en quittant la pièce.
La conversation s’engage, mais le client me demande des infos que je n’aie que chez moi. Impossible de le faire attendre. La conversation et l’envoi de document me prend plus d’une heure.
Je remonte au grenier, mais je n’entends plus rien. Pourvu que Marc n’ait pas pété les plombs. Cocu est une chose. Cocu deux fois apporte une couche supplémentaire. Mais s’apercevoir que sa femme conserve le foutre de son amant comme une relique doit être quelque chose de terrible. Encore que ce que j’ai entendu « tu as recommencé à le voir », me revient en mémoire et que manifestement Martine ne soit pas un prix de vertu. Incroyable.
C’est con, mais cette parole du quotidien me rassure. Je redescends.
Je n’ai pas osé en parler à Lise, mon amie. J’avais honte de ma gaffe. Mais aussi d’avoir fait l’espion.
Toute la nuit le remord m’a taraudé. D’accord, Martine ne semble pas être une épouse très fidèle malgré son âge, mais par ma bêtise, j’avais mis son couple en péril.
Mais ce n’est pas ma seule pensée. Je dois reconnaître que de les avoir entendus m’a perturbé, même un peu excité. L’attitude du mari devant son cocufiage, même si manifestement ce n’était pas la première fois, est atypique. Moi, Lise m’aurait avoué une telle faute, je pense que ma réaction aurait été différente. Après tout, cette façon de se venger en punissant sa femme et l’obligeant à reproduire avec le mari ce qu’elle avait fait avec l’amant pouvait être bénéfique.
C’est en entendant le mari partir que je prends ma décision. J’attends un peu pour vérifier que l’amant ne revient pas, avant de sonner chez eux.
Il faut quelques secondes pour que la porte s’ouvre.
En effet, elle est en peignoir.
Elle me précède, m’invite à m’asseoir et repart. Je connais un peu la disposition de leur appartement, car nous l’avons visité le jour où nous avons signé le bail. Au fond du couloir, une grande chambre avec une salle de bain parentale. Elle n’a pas fermé la porte. J’entends des bruits d’eau. Une douche, certainement. Un instant j’envisage d’aller faire le voyeur, mais non, tout de même pas !
Le temps passe. On est loin des quelques minutes, mais je patiente. Que puis-je faire d’autre ?
Enfin elle arrive. J’ai laissé une vieille femme en peignoir, je découvre une femme élégante, maquillée, coiffée. Sa robe la moule et je devine ses formes.
Avant, je ne la regardais pas. Elle était juste une voisine, ma propriétaire, femme en retraite, d’une autre génération, d’un autre monde.
Maintenant je la vois à l’aune de cette voix qui avouait son infidélité, acceptait que son mari la claque et ne semblait pas souffrir de cette punition. Le regard est rieur, les joues roses, les lèvres rouges brillantes manifestement soulignées au crayon. Des lèvres qu’hier gobaient…
Elle éclate de rire.
Je suis surpris du ton, mais aussi du tutoiement. La femme semble soudain gênée.
Elle ne termine pas sa phrase. Elle me regarde.
Elle me sourit.
Elle se lève. Je la regarde évoluer. Chercher les verres. Les alcools. Me servir. Se servir.
Hier, c’est une voix que j’ai entendue. Aujourd’hui, je peux vraiment relier la voix et la femme. En toute rigueur c’est encore une belle femme. On devine ses rondeurs. Sa robe lui souligne les hanches et les fesses. On devine même la trace de sa culotte qui semble plus tenir du string que de la culotte de grand-mère. Quant à sa poitrine, lorsqu’elle se penche pour me servir le haut des deux lobes semble encore ferme.
Il me faut peu d’imagination pour la voir, appuyée sur la table là-bas, la croupe indécente, recevoir les claques de son mari alors qu’il la possède avec une vigueur de mâle vexé dans son honneur.
Un long silence pendant qu’elle me regarde déguster la poire du mari.
Sa remarque me paraît totalement décalée.
Soudain, j’ai l’impression de comprendre.
« Tu sais bien que dans la chambre… », elle avait dit à son mari hier. Je comprends maintenant.
Waouh ! C’est presque une déclaration. Elle va se jeter sur moi, déchirer mes habits, me violer…
« Arrête tes conneries », me dit une petite voix dans mon cerveau.
Je me lève. Elle me raccompagne. La porte fermée, je reste quelques secondes sur le palier me demandant si je n’ai pas rêvé. Pourtant…
Dès le retour de Lise par un « J’ai pensé à toi toute la journée » et un baiser fougueux, je lui ai fait sentir mon désir. Manifestement les confidences de notre voisine m’avaient échauffé le sang.
Lise ne dit jamais non. Même dans les périodes « délicates », nous trouvons le moyen de prendre notre plaisir. Son petit cul est depuis longtemps acquis à ma cause. Sa bouche, ses lèvres et sa langue sont des acteurs d’une gourmandise non dissimulée. Martine a raison, les femmes ont bien changé. Mais après tout, c’est un bien. Découvrir le sexe seulement avec son mari peut apporter des déconvenues. Sur ce point ma voisine à raison, le sexe est une partie intégrante d’un couple. Moi, j’ai trouvé ma perle. Si nous ne parlons pas mariage, c’est comme si ! Nous n’avons jamais vraiment parlé de « Avant », mais une chose est certaine : Lise avait certainement eu beaucoup d’hommes avant moi. Au début de notre rencontre, elle a été « assez sage », et sans être totalement passive, me laissait les initiatives. Et puis, à mesure que notre relation s’affirmait, elle s’est libérée. C’est plus tard que j’ai compris combien elle m’avait aimé dès notre première rencontre. Craignant de passer pour une « salope » et m’effrayer, elle avait caché son expérience du sexe. C’est seulement plus tard, rassurée sur mes sentiments qu’elle s’est laissé aller.
Le bonheur.
Sa chatte à un goût un peu fort et j’aime cela. Allongée sur notre lit, elle se cambre pour que je la lèche, que j’extraie son clitoris de sa protection pour l’aspirer entre mes lèvres et le caresser de la langue. Lise a toujours été « bavarde » pendant l’amour, mais aujourd’hui ses paroles prennent une nouvelle amplitude.
Les « Oui, oui, comme ça » me paraissent plus forts et je sais maintenant que les murs ont des oreilles. J’ai entendu le mari rentrer il y a bien longtemps. Sa femme lui a sûrement parlé de moi, de ma venue, de ses confidences. Sont-ils déjà « espions » de ce qui se passe dans notre chambre.
Entendez-vous ma Lise me guider, avouer son plaisir ? Êtes-vous là, silencieux, pervers qui espionnez vos voisins pour aiguiser votre sexualité.
Martine m’a jugé bon amant et dit : « Ah la jeunesse. Quelle vigueur ». Elle doit le constater encore. Son mari, ses amants passés, son amant hier, sont-ils capables de la faire jouir comme je le fais pour ma copine.
Qu’elle est douce cette musique alors que des mains pressent mon visage contre la minette, que soudain la chatte se mouille encore plus, ajoutant son jus à ma salive.
Je me redresse et comme toujours, j’embrasse Lise partageant avec elle nos humeurs. Baiser cochon, langues vicieuses qui bataillent.
Une main se saisit de ma verge. Elle est dure comme toujours. Je bande toujours très dur et Lise aime beaucoup. Une fois, alcoolisée, elle avait dit :
Un instant j’ai pensé que je ne durais pas assez longtemps pour elle. C’est vrai que la première fois, je suis tellement excité que je peux venir un peu vite, mais les suivantes, une fois la pression évacuée, sont « sous mon contrôle ».
Elle est belle, me suivant du regard, conservant mon vit dans sa main pendant que je m’installe. Les cuisses sont déjà ouvertes et la main me guide. Je tombe. Le gouffre est sans fin. Les parois sont humides et elles m’enveloppent de leur douceur.
Voilà, je suis en elle. Elle m’est grande ouverte. Elle est à moi, rien qu’à moi. Aucun autre homme ne peut me la prendre. Elle m’aime. Martine a tort. En tout cas, nous n’avons pas besoin d’artifices pour baiser et jouir. Pas comme vous ! Écoutez, écoutez comment un jeune couple se donne !
Entendez-vous ma vigueur ? Nos chairs qui claquent ? Le clapotis de ma queue qui pistonne ma femme ? Vous voulez nous entendre ? Écoutez alors !
Une sorte de frénésie me prend. Un peu comme si j’étais en représentation, ajoutant des spectateurs au jeu de l’amour. Je baise Lise. Je la travaille. Je la pistonne.
Jamais je n’ai demandé ce genre de chose à Lise. Mais elle ne dit rien. Elle me regarde, mais son regard est trouble. Ses mains caressent ses seins et triturent les tétons.
Son regard change. Elle me fixe. Elle me défie.
Ah ce regard chargé de plaisir.
Pourquoi suis-je si excité ? Pourquoi tout me semble plus fort, plus chaud, plus sexe ?
C’est trop rapide, mais que c’est bon !
Je m’effondre à côté d’elle. Je suis en sueur. Un ange chargé d’amour, mais les ailes maculées de sperme passe au-dessus de nous. Lise se tourne vers moi.
Ce sont des paroles de miel qu’elle me susurre à l’oreille. Ces paroles-ci sont pour moi, rien que pour moi. Si vous écoutez, pervers vous n’avez entendu que « l’écume » de ce qui nous unit. Le reste, l’avez-vous oublié dans vos labyrinthes érotiques ?
Elle est contre moi. Une main caresse ma poitrine. Elle descend. Mon ventre. Mon pubis. Mon sexe.
Elle ajoute avant de ramper et porte sa tête vers mon ventre. Sa bouche s’empare aussitôt de ma verge, bâton pollué de nos liqueurs, mais qui n’effraient pas ma Lise. Mon gland est le premier à ressentir la chaleur de ses lèvres. Des lèvres qu’elle sait faire progresser le long de ma tige, chêne plus que roseau, avec des racines sous forme de deux boules qui déjà se rechargent.
Si vous avez raté le premier acte, au moins voici le début du second.
Je pense, alors que juste en face du lit, le mur que je sais trop mince pour vraiment protéger notre intimité semble me défier.
Que font-ils lorsqu’ils nous écoutent ? Est-ce qu’ils baisent, ou bien ne sont-ils que des auditeurs assidus à la recherche d’une excitation ?
Elle m’écoute et me chevauche dans un mouvement si naturel que ma bite disparaît dans sa vulve. Ma cavalière est une connaisseuse. Elle sait comment onduler sur ma queue et faire que chaque millimètre de ma tige soit au chaud, massé, caressé par des muscles qu’elle semble contrôler à sa guise. J’adore ces mouvements lascifs qui annoncent la suite. Une suite où la cavalière se baise en claquant ses fesses contre mes cuisses. Elle s’agite. Se donne du plaisir. Elle me sait d’une résistance à toute épreuve.
Elle est belle. Sa longue chevelure colle à son visage et elle la repousse d’une main impatiente. Car elle veut me voir, elle veut partager ce moment où notre jouissance va converger. Mais c’est pour plus tard. Pour l’instant, moi je regarde ses seins battre la mesure.
Et ce mur qui tire mon regard. Un mur où, derrière, nos voisins écoutent probablement. C’est dingue, mais finalement Martine a raison. Se savoir écouté. C’est étrange. Notre intimité est réelle. On ne nous voit pas, on nous entend. Mais la cloison doit leur filtrer les bruits délicats, les grognements indistincts, les clapotis, tout ce qui fait que le sexe n’est pas qu’un contact, une érection, une éjaculation.
Mais je peux peut-être améliorer…
D’un coup de rein, je me soulève. Une reptation sur le lit et, dans un mouvement d’une puissance qui étonne ma cavalière, je me lève. Je me lève avec Lise dans les bras, toujours chevillée sur ma queue et qui instinctivement m’entoure le cou de ses bras ainsi que ses cuisses autour de ma taille.
Oh, je ne ferais pas des kilomètres ainsi. Je n’ai pas la carrure suffisante. Mais un, non deux, mètres suffisent pour que la commode, qui est justement contre ce satané mur, reçoive une partie de mon fardeau. Je le dépose au mieux. Ma queue ne quitte pas le nid douillet alors que Lise se relâche. Le mur sert d’appui à son dos. La commode sert de siège. On la dirait construite à ma taille. Debout face à ma chérie, il me suffit de bouger les reins pour la baiser.
Et je la baise. À nouveau, je la possède. De l’autre côté, ils doivent entendre et certainement reconnaître le bruit sourd que la commode et le dos de Lise transmettent au mur.
Je reconnais qu’en temps normal je ne chercherais pas à parler, mais je me sens l’âme d’un metteur en scène. Film érotique à titre privé. Badinage de cul à destination des voisins.
Combien de temps avons-nous baisé ainsi, ponctuant nos ébats de gémissements, de grognements, d’encouragements que moi seul sais destiner à d’autres que nous ? À d’autres peut-être, mais qui participent aussi à notre excitation. Lise se prend au jeu. Alors qu’elle se caresse le clitoris et qu’elle sent venir la jouissance, elle me prévient :
Que je jouisse. Oui, que je crache mon foutre en même temps. Si je suis rapide la première fois, c’est le prix à payer pour me rendre maître de mon corps, tantra inné, qui nous apporte cette communion des corps et de l’esprit lorsque nous jouissons ensemble.
D’accord, je fais le cabot et force la mesure en poussant ce cri de bête, mais je pense à mon auditoire.
Eh mec, complice par la pensée, tu bandes ?
La soirée et le repas se passent normalement. Mais une fois au lit, alors que je viens d’éteindre la lampe et que Lise vient se caler contre moi, je ne peux m’empêcher de lui relater, au moins en partie, ma découverte des propriétaires. Je ne parle pas du mur. Je ne parle pas des conseils de Martine. Je ne parle pas des confidences sur leurs jeux sexuels. Mais je parle de l’amant et de mon impair avec le mari qui a découvert ainsi son infortune. Je termine juste en disant :
Elle rit.
Je mets quelques secondes pour réaliser ce qu’elle vient de me dire. Je vais parler, mais Lise dort déjà. Sa respiration est régulière. Je sens son corps se relâcher.
Je reconnais bien son sens de l’humour. Pourtant ! Pourtant ! Elle paraissait sérieuse dans cette dernière remarque. Demain je lui demanderai ce qu’elle voulait dire. Mais non, je ne vais pas lui demander des explications. Je serais ridicule.
Le matin, rien ! Je me dégonfle. Elle plaisantait sûrement.
Lise part à son travail. Je m’installe devant mon ordi. J’entends le voisin partir. La femme va-t-elle faire venir son amant ? Je me surprends à surveiller les bruits dans l’escalier. Rien, juste l’aspirateur du ménage.
Mon téléphone sonne. Correspondant non identifié, mais je ne peux pas prendre le risque de ne pas répondre même si c’est pour de la pub. Peut-être un client !
J’attends qu’elle me parle d’hier soir. De notre concert en « rut majeur ». Mais non.
La piscine ! Quelle drôle d’idée ? Moi, je bosse.
Je me retrouve embarqué presque contre mon gré. Mais après tout, le travail peut attendre.
Elle est à l’heure. En arrivant à cette nouvelle piscine, enfin nouvelle pour moi, mais ouverte depuis un an, elle me dit avec un ton de conspirateur.
Regarder quoi. Piscine neuve. Casiers avec code. Bassin en cuve inox et donc peu de chlore. Petite différence avec celles que je connais, pas de séparation entre hommes et femmes. C’est vrai que certaines personnes pourraient être choquées de cette proximité, mais si les douches sont mixtes, il y a beaucoup de place et il y a les cabines pour se changer, sans parler de la bonne dizaine de grandes cabines avec douche pour les handicapés.
Uniquement des adultes. La plupart sont seuls. À peine quelques couples. La plupart sont manifestement des employés ou cadres qui viennent respirer pendant l’heure du repas. L’atmosphère est détendue. Ce n’est pas désagréable de regarder les femmes en maillot. Martine que je vois pour la première fois ainsi n’a pas à rougir. Elle est svelte et son « une-pièce » la met en valeur. Sa poitrine comprimée par le tissu semble opulente.
Elle nage. Je nage. Nous bavardons. Elle a l’œil pour me faire remarquer, qui un beau mec, qui une belle femme. Nous passons par la case solarium. Corps alanguis. Premiers soleils. Je vois bien des tentatives de séduction, mais pas plus.
C’est moi qui la questionne.
Elle parle d’hier.
Et puis soudain sérieuse.
Le plus discrètement possible, je regarde les gens qu’elle m’a signalés.
Je regarde. La femme à un sac de plage dans une main, un sac d’où sort une serviette. L’homme, lui, porte la serviette roulée sous le bras. Par contre, chacun a un téléphone. Je comprends.
Je les regarde. Personnellement je n’ai jamais pratiqué. Lise non plus. Enfin j’imagine.
Le couple bavarde. La femme est plutôt grassouillette, mais respire la joie de vivre. L’homme lui parle. Ils se sourient. L’homme prend la main de la femme qui met son téléphone dans son sac. Ils partent. Je les vois se diriger vers la sortie.
Elle aussi me prend par la main. Dans le couloir qui conduit vers les vestiaires, l’homme se retourne, nous voit, mais continue. Mais alors qu’ils se dirigent vers le fond où sont alignées les cabines handicapés. Il se retourne à nouveau. Alors il arrête sa complice et nous regarde avancer. Martine continue sans sourciller, les dépasse et entre dans la première cabine. Aussitôt la porte fermée, elle me fait un signe de la main pour me taire et lorsqu’on entend distinctement une porte se fermer, elle fait un grand sourire.
Elle me parle doucement à l’oreille.
Elle est comme une gamine, heureuse de sa farce. Elle va plaquer son oreille contre la cloison qui nous sépare des autres, mais aussitôt on entend un bruit d’eau qui coule.
Elle n’attend pas de réponse. Déjà elle enlève son maillot. Le tissu la moulait et donnait une idée de ses formes, mais sa poitrine est un choc. Elle est généreuse, deux beaux lobes avec des tétons saillants, mais aussi elle semble étrangement ferme. De celles qu’on peut voir dans des films pornos sur des actrices relookées.
Son regard a suivi le mien. Il doit marquer la surprise comme certainement la plupart de ses amants pour la première fois. Elle s’avance. Elle m’enlace. Je frissonne de son corps humide et frais. Ses seins s’écrasent contre ma poitrine. Le baiser est furtif, pas intrusif, mais elle me pousse vers la banquette. Elle m’accompagne alors que mes jambes fléchissent. Je m’assieds. Elle me quitte pour tirer sur mon maillot de bain, maillot qui glisse difficilement sur mes jambes, collé par l’humidité.
Mon sexe est une pauvre chose. De celle dont un homme n’est pas fier. Blanchâtre, plissée, flasque, ridiculement petite comme toujours à la sortie de l’eau. Mais il ne la rebute pas. Si elle chasse le mâle, dans ces conditions beaucoup doivent avoir cette apparence à moins de ne pas avoir subi le contact de l’eau. Ses lèvres sont des fers chauds qui repassent un tissu froissé pour en faire disparaître les plis. Ma queue s’éveille, à la chaleur de la bouche. Déjà j’en constate la vigueur lorsque la bouche la laisse libre pour en lécher la surface. C’est une experte. Experte par la façon dont elle se sert de sa langue pour se glisser dans le sillon à la base du gland insistant longuement sur cette zone si sensible. Experte dans sa façon de me gober les couilles, mes deux ballons de rugby qui se gonflent de sperme.
Mais elle a un autre but. Elle avance sa poitrine, pousse ma queue dans le sillon de ses seins et les pressant l’un contre l’autre transforme cette vallée en grotte. C’est la première fois qu’on me fait cela. La peau est douce, soyeuse. Elle bouge me branlant délicatement. Ma queue coulisse mal. Sa peau se frotte contre la mienne. Mais Martine laisse tomber de la salive. Ce n’est pas très élégant, mais efficace. Le sillon est gras. La salive est un parfait lubrifiant. C’est super excitant. Le visage de Martine respire l’envie. Ses lents mouvements sont des délices. Voir cette femme, ses deux mains écrasant les seins pour me proposer ce chemin est d’un érotisme torride. Surtout que malgré le bruit de l’eau, il me semble entendre le couple à côté.
J’ai envie de plus ? C’est moi maintenant qui baise la poitrine. Je bouge à mon rythme. Le plaisir me submerge. Merde, je jouis déjà. Je sens me répandre dans le sillon, brasser mon sperme, en chasser des larmes blanchâtres qui émergent en haut du sillon.
Que va-t-elle penser de moi ? Petit joueur. Trop rapide. Pire, éjaculateur précoce. Non, pas précoce, mais rapide, trop rapide. Mais j’ai de quoi compenser.
Elle ne semble pas m’en vouloir. Elle me suce à nouveau. Elle semble même apprécier mon foutre qu’elle récupère et avale. Une chose que Lise ne me fait pas et pourtant j’aimerais tant la voir faire. J’ai toujours aimé cela, mais peu de mes ex acceptaient de la faire.
Martine me le fait. C’est une évidence qu’elle connaît toute la charge érotique de ce geste. Elle me regarde. Son regard est vice et perversité. Vice comme baiser dans un endroit pour handicapé. Vice comme m’avoir parlé de ces anneaux qui pendent par endroit, de ces barres qui sont destinées à d’autres que nous.
Des anneaux, oui, comme elle m’avait dit. Des anneaux qui me donnent une idée. C’est une perverse et alors. Ma queue est toujours raide.
Je me lève. C’est moi qui la guide maintenant. Je lui fais saisir ces deux anneaux qui pendent à hauteur de poitrine et la fais reculer. Voilà, elle est dans une levrette improbable, penchée en avant, les bras tendus, les jambes écartées. Ses hanches sont mes appuis. Ma queue trouve le chemin d’une fente que je n’ai même pas cherché à apprivoiser. Je pousse d’un coup. J’entre d’un coup. C’est moi qui l’empêche de partir en avant. Elle voulait écouter les voisins. Ce sont eux qui vont se régaler s’ils en ont le temps.
Je la baise. Longuement. Profondément. Avec force. Avec une violence qui sied à des amours infidèles, a des amours presque incestueux.
C’est elle qui gémit. C’est elle qui se balance en appui incertain avec les anneaux. La grande glace nous montre. Merci la cabine spéciale. Elle, se balançant sous mes coups, les seins battant le rythme, la croupe insolente, les jambes incertaines. Et moi, droit, vaillant, la bite s’activant, les reins en actions, les doigts crochetés maintenant sur les fesses.
Que c’est bon de bourrer cette cochonne. Il y a deux jours, je la prenais pour une vieille. Là, sous mes coups, c’est une femme qui gronde. Une femme libre, libertine que j’ai découverte par hasard.
Tiens, je n’entends plus l’eau couler. Les voisins auraient-ils déjà fini ? Non, ou alors ils auraient été rapides. À moins qu’ils aient entendu. Il est vrai que Martine n’est pas une silencieuse. Je ne compte plus c’est « C’est bon » les « Oui », les cris, les gémissements. Il n’y a rien de plus beau à mon oreille, l’oreille d’un homme qui pourrait se sentir intimidé devant tant de vice et d’expérience, mais qui pourtant mène le jeu.
Ah, la salope ! Quel cul ! Quelle chatte ! Quels seins !
J’aime l’entendre m’encourager par ses « Continue », « Encore ». J’aime le bruit de mon ventre qui claque son cul. J’aime même ce grincement des crochets au plafond, les crochets qui supportent tout le poids d’une pute en chaleur.
Tel est pris qui croyait prendre. Voilà ce qui me vient à l’esprit.
Elle pensait espionner le couple. Ce sont eux qui doivent avoir l’oreille collée à la cloison !
Et qui est prise ? Toi, Martine, couche-toi-là avec n’importe qui, bien que je ne sois pas « n’importe qui ». Je suis ton voisin, ton confident, comme si on se connaissait depuis longtemps. Et que connais-tu de moi ? Et que connais-je de toi ?
Ta chatte est un gouffre où je me vide, non sans avoir eu le plaisir d’entendre que tu jouis et me supplies presque d’en finir tellement je t’ai astiquée.
Il est où le bonheur ? Il est où ?
Mais ici ! Dans cette cabine un peu glauque !
Le bonheur c’est aussi d’entendre Martine me dire, après un baiser léger sur mes lèvres « Tu m’as comblée. Merci ».
Il y a des compliments qui pèsent plus que d’autres. Comme il y a des sourires « entendus », et le mot est parfaitement adapté, que le comparse d’à côté nous gratifie sur le parking.
Par contre, comme on dit après un shoot : l’atterrissage est brutal. Le reste de l’après-midi, je n’arrive pas à travailler. L’homme conquérant, amant reconnu, apprécié, se transforme en compagnon qui se sent coupable. Infidèle. Pauvre Lise. Elle n’a pas mérité un tel traitement.
Lorsqu’elle rentre, je me sens encore plus minable. Une telle beauté. Une telle confiance. Un amour si grand ! Si je la surprends par une tendresse particulière, elle n’en dit mot. Je suis plein d’attention. J’ai peur qu’elle sente sur moi l’odeur de l’autre malgré la douche et le savon avec lequel j’ai frotté mon corps comme pour en extraire chaque trace de mon infidélité. La soirée s’écoule lentement. Nous nous couchons. Elle vient vers moi. Elle se fait câline. Je ne peux me cacher derrière ma honte. Nous faisons l’amour, tendrement, comme une première fois.
Elle vient se lover contre moi. Je la prends contre moi. Elle me tourne le dos et je l’enlace comme souvent pour nous endormir. Nous sommes toujours nus, mais nos peaux ne cherchent plus que l’apaisement.
Je l’entends respirer lentement. Moi je n’arrive pas à trouver le calme.
Je ne la mérite pas. Je ne la mérite plus. Il faut que je lui dise, que j’avoue ma faute. Peut-être qu’elle comprendra, qu’elle me pardonnera.
Mais de quoi parle-t-elle ? Je vais la questionner.
Égalité !
Obtenir ce bail !
Réduction inespérée !
Tout tourne dans ma tête. Une tempête envahit mon crâne. Mes pensées partent dans tous les sens. Mais quoi que je fasse, je reviens toujours sur la même hypothèse. Lise a-t-elle couché avec le proprio ?
Elle ne répond pas.