n° 18015 | Fiche technique | 54269 caractères | 54269Temps de lecture estimé : 30 mn | 26/07/17 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Quand un ange rencontre un autre ange, qu'est-ce qu'ils s'échangent ? Ben, un mélange d'histoires d'anges. Et il en faut pour tous les goûts étranges. Un vrai challenge pour récolter quelques louanges. | ||||
Critères: fh frousses gymnastiqu amour strip pénétratio hdanus humour | ||||
Auteur : Algo Envoi mini-message |
"Bonne salope blonde à partager entre amis" : 9 minutes 36 de bourrage dans tous les trous par trois tatoués bien excités. Marcel a beau se tripoter, ça flageole au sous-sol.
"Il déguste le minou d’Erika Sweet" : le mec s’applique à faire glisser la pointe de sa langue là où c’est très sweet, tandis que la donzelle fait mine de se délecter en suçant ce qui est à sa portée. Marcel active sa paluche sur sa petite peluche, qui n’en a rien à branler.
Trois vidéos plus tard, il conclut que les attributs masculins visionnés ne reflètent pas la réalité qui pend sous sa ceinture. Belle perspicacité !
Marcel est triste. Il est temps que je lui fasse une discrète instillation angélique. [NDLA : une instillation angélique est à l’origine d’une petite voix intérieure indiquant où est le droit chemin. Contrairement à ce qui est communément admis, cette petite voix n’est pas celle d’une soi-disant bonne conscience. C’est mon ange gardien qui me l’a dit.]
Je m’y attendais, Marcel ne bouge pas d’un poil. Enfin presque, car, pour ce qui est de se remuer, il se remue. Mais pas de la façon que je souhaitais.
Apparaît sur son écran une jeune et très jolie brunette, toute seule, toute nue, étendue sur des draps bien propres, livrée totalement à elle-même et à ses caprices libidineux. Un duo de mains s’active efficacement en des lieux moelleux. Leurs doigts s’agitent, les uns tournoyant en surface, d’autres s’enfonçant en profondeur. Les effets ne sont pas feints. Pointes de seins dressées, spasmes sporadiques tourmentant un ventre contracté, resserrements fugaces des cuisses dans un élan protecteur. Miracle : Marcel ressent comme un timide éveil dans sa paume en pleine action. Redoublement de ses efforts au son des gémissements incontrôlés de la jeunette. Pas de résultat notable chez lui. Volume et consistance restent très décevants. Marcel halète, frénétiquement.
Je vois que la belle ne va pas tarder à lancer un puissant cri d’espoir. Je sens que Marcel s’apprête à lâcher un braillement de désespoir. Un dénouement sidéral pour la jouvencelle approche. Le dénuement moral de Marcel est proche. Je dois faire quelque chose pour éviter le désastre psychique.
D’un coup d’aile, je me précipite dans la pièce d’à côté. D’une pointe d’aile, j’enfonce le bouton Reset du routeur Wifi. Dans le salon, tout se fige. L’image sur l’écran, le regard de Marcel, sa respiration, sa main droite. Mais pas ce qu’elle tient, qui se racrapote sur le petit peu obtenu de haute lutte.
Coup de poing sur le clavier, claque sur l’écran, remuage de souris. Rien n’y fait. Coup d’œil sur la barre des tâches. Plus de réseau Wifi. Là, Marcel comprend qu’il doit se bouger. « Enfin ! » me dis-je. D’un bond, il s’arrache de sa chaise. Mais d’un seul bond seulement, car c’était sans compter avec le pantalon de pyjama rabattu sur ses chevilles. L’élastique joue son office. Un pied est stoppé net dans sa course. La bedaine, elle, continue sur sa lancée. La tête aussi. Je suis là pour éviter que sa tempe ne se fracasse sur le coin en verre de la table. Mais je ne peux empêcher son nez de se prendre de face l’arrête d’une chaise. Éructations, rugissements, redressement pathétique de la bête agonisante, libération d’un pied, l’autre traînant le pantalon coupable sur le chemin vers le routeur qui est en train de se réinitialiser tout seul comme un grand.
Le nez pisse le sang sur la moquette. Détour par la salle de bain pour s’enfoncer une mèche hémostatique dans chaque narine. Et le revoilà se ruant vers son ordi. Quel tableau ! En haut, un pif tuméfié d’où sortent à moitié deux cotons inondés de sang. Le milieu, ventripotent, adipeux, mettant à l’ombre le motif de tous ses déboires. Le bas, où traîne toujours par terre une jambe de pantalon qui étale le sang partout sur son passage.
Relance de l’ordi. Tentative d’ouverture de son site préféré. Blocage. J’ai profité de son absence prolongée requise par l’urgence médicale pour subrepticement activer le contrôle parental. Incompréhension complète de sa part. La paranoïa s’installe. Il teste d’autres sites pornos. Pas plus de succès. En désespoir de cause, il essaye Rêvebébé, qui s’ouvre sans souci. Ben oui, je n’allais pas aussi lui bloquer sa principale source de lectures enrichissantes. Il se met à commenter à voix haute ce qu’il découvre sur l’écran.
Et voilà notre Marcel s’abandonnant à la démonstration de sa puissance, celle du critique littéraire impitoyable qui sommeille en lui. Quant à la puissance de son kiki tout rabougri…
Un quart d’heure plus tard, fin de séance en musique : We are the champions. Les championnes complètement disloquées s’éjectent de leur engin. Monsieur Rocky les salue en les remerciant pour leurs exploits avant de se retirer dans la salle de gym attenante, en laissant ostensiblement la porte entrouverte.
Thérèse attend patiemment que les copines se taillent. La dernière enfin s’en va. C’est le moment d’oser. Thérèse se précipite silencieusement vers cette porte qui la sépare de l’objet de ses fantasmes. Discret coup d’œil à l’intérieur. Monsieur Rocky s’est extirpé de sa tenue, exhibant sa peau nue amatrice de banc solaire. Ah qu’il est beau, ah qu’il est musclé, ah qu’il a tout ce qu’il faut pour égayer l’ordinaire de Thérèse. Qui se décide à pousser sa tête plus en avant, feignant d’ignorer l’absence de la moindre feuille de vigne devant des attributs qui en mériteraient au moins deux.
Une bonne seconde plus tard, Madame Thérèse est désapée, allongée sur la membrane élastique qui s’étire de joie sous une très féminine nudité en chaleur.
Le trampoline : "dzouing – dzouing – dzouing"
Monsieur Rocky : "han – han – han"
Madame Thérèse : "ouh – ouh – ouh"
Le trampoline : "badadouing – badadouing – badadouing"
Monsieur Rocky : "et hop – et hop – et hop"
Madame Thérèse : "rhooo – rhooo – rhooo"
Le sexe de Monsieur Rocky : "swip – swip – swip"
Le sexe de Madame Thérèse : "chlop – chlop – chlop"
Le trampoline : "badadadouiiiiing – badadadouiiiiing – badadadouiiiiing"
Monsieur Rocky : "et olééé – et olééé – et olééé"
Madame Thérèse : "rhouiaaaaaa – rhouiaaaaaa – rhouiaaaaaa"
Les sexes solidement soudés l’un à l’autre : "……………………"
Le trampoline : "badadadouiiiiing – badadadouiiiiing – badadadouiiiiing"
Monsieur Rocky : "et olééé – et olééé – et olééé "
Madame Thérèse :" Rhouiiiiiiiiiiahhh !!!!!…"
Le sexe de Monsieur Rocky : "ziiiip"
Le sexe de Madame Thérèse : "glourchp"
Monsieur Rocky a devant lui Thérèse en extase. Mais elle n’est ni sainte, ni de marbre, elle. [NDLA : vibrant hommage à Gian Lorenzo Bernini, dit "Le Bernin" (1598-1680).]
La langue de Monsieur Rocky : "lap – lip – lap"
Le sexe de Madame Thérèse : "flap – flip – flap"
Madame Thérèse, complètement dans les vapes :
Madame Thérèse, la bouche pâteuse [NDLA : « Toujours bien mâcher avant d’avaler ! » disait ma maman.] :
Alors là, moi, Marcello, ange gardien de son homme, je me suis insurgé. Comme si les anges y étaient pour quelque chose ! J’en avais trop vu. Je me suis retiré discrètement, en me jurant d’instiller chez Marcel l’envie de faire du spinning, histoire de lui faire retrouver un corps d’athlète. Et pour retrouver ses sensations, ce sera le vélo 13, ne lui en déplaise…
[NDLA : voilà, pour le gluant, c’est fait aussi. Marcel sera satisfait. On peut passer à autre chose maintenant ?]
Une lampée plus tard, Marcello se rend compte que son apéro est trop court, trop léger, trop sucré.
Carminette, un petit sourire aux lèvres, approuva la proposition de la partie triangulaire. Et Roussette accepta l’invitation, trop heureuse de pouvoir retrouver son ancien amour entre ses bras. Et entre ses jambes aussi. Et même entre ses lèvres. Celles-ci. Et celles-là. Bref, je ne te fais pas un dessin.
Carminette était déjà parée, prête à faire la connaissance de Roussette. Le ding-dong à l’entrée l’avertissait que ça n’allait pas tarder. Je me suis rapproché de la porte, curieux de voir comment elles allaient se la jouer.
Elles restèrent là, à se dévisager, muettes, les traits un peu crispés. Chacune découvrait devant elle sa propre réplique, et ce d’autant plus facilement qu’Algo avait demandé à toutes deux de porter un ample chemisier de soie, blanc, ceinturé à la taille, et débordant sur une jupe légère évasée. Même ligne, mêmes charmes, où se disputent élégance et force de caractère. Seule la teinte de leur chevelure de feu les différencie vraiment : plus cuivré chez Roussette, plus rouge chez Carminette.
Elles se tendirent la main. Les regards croisèrent le fer. La tension montait.
Ambiance !
Elles éclatèrent de rire, tombèrent dans les bras l’une de l’autre et, reculant un peu leurs têtes, s’échangèrent un petit bisou, tout frais, tout mignon, le temps d’un contact furtif des lèvres.
Carminette, entraînant Roussette à l’intérieur, lui explique que Môôônsieur Algo a pris du retard dans les préparatifs, qu’il est sous la douche, qu’il ne devrait pas tarder. En attendant, elles se mettent à papoter.
Sourires de connivence.
Ça, c’est Algo qui, traversant le couloir entre la salle de bain et la chambre, fait de loin un petit signe d’une main, l’autre tenant une serviette là où la pudeur l’impose, surtout que la présence toute proche des deux rousses avait allumé de mâles envies sous la douche. Dix secondes plus tard, criant depuis la chambre :
Fallait pas lui dire deux fois. Pudeur raccrochée dans la penderie, il se propulse à la porte du salon pour poser, bras ouverts et tendus, jambes jointes et tendues, et… oui, tendue elle aussi.
Elle s’approche de lui, lèvres tout aussi arrondies, mais qui en finale piquent vers le bas pour bisouter la… fierté tendue. Carminette s’esclaffe en s’insurgeant, les poings sur les hanches :
Dénégation peu crédible du mâle, atteint dans sa fierté.
Rapide conciliabule des artistes dissimulées de l’autre côté de la baie. Et puis :
Premières notes, premiers accords. La scène reste vide. Elles le font un peu languir. Et voilà qu’elles apparaissent, à petits pas, maîtrisant parfaitement le rythme des ondulations des jupes et chemisiers. Derrière la nuque, les mains relèvent leur luxuriante rousseur surmontée du feutre noir.
"Real slow"
"Take off your shoes"
Les chaussures s’envolent, en toute élégance.
"You can leave your hat on"
Oh oui, bien sûr qu’elles le gardent, leur chapeau. Et certainement jusqu’à la fin.
Pour l’instant elles se contentent d’ondoyer, de face, de profil, de dos, mais toujours dans un ensemble parfait, ne se quittant pas des yeux un seul instant. Nous sommes, Algo et moi, les spectateurs attentifs et émerveillés d’un échange explosif d’émotions amoureuses entre deux femmes qui, il n’y a pas vingt minutes, ne se connaissaient pas encore.
Les ceintures se libèrent et s’évaporent dans les airs. Les boutonnières se défont de leurs boutons, une à une, se calant sur le tempo envoûtant. Le devant des chemises s’ouvre. Les bords s’écartent un peu, à peine, juste ce qu’il faut pour pouvoir deviner qu’ils sont en intime contact avec la nudité de seins émoustillés. [NDLA : pas étonnant, moi, Algo, ne leur avais rien imposé pour les dessous. Donc, pas de dessous dessus, ni sans doute dessous.]
L’écart entre les deux danseuses se réduit, imperceptiblement. De leur seul regard, elles s’approprient le corps de l’autre. De leurs mains, elles dessinent dans le vide leurs contours, les courbes, les creux, les volumes, créant dans le vide de l’espace deux sculptures évanescentes, mouvantes, émouvantes.
Les bras se tendent en avant, les mains se touchent, les doigts s’entrecroisent.
"Raise your arms up in the air"
Les bras se lèvent. Les corps se rapprochent, se frôlent. Et toujours ces déhanchements ensorcelants. Les seins se cherchent, s’insinuent entre les bords de soie, aidés par le balancement des épaules. Ils se trouvent, s’amalgament. Les cuisses s’imbriquent, les bassins fusionnent. Les lèvres se joignent, les langues se découvrent. Les corps ne sont plus qu’un. La fièvre s’invite et s’installe.
Les bras se replient. Les mains se quittent, accrochent un instant la nuque de l’autre, poussant les langues à se chamailler en secret. Glissade des doigts jusqu’aux bas des reins pour débusquer et entraîner deux tirettes qui, sous les chemisiers, se faisaient discrètes.
Mouvements souples, des hanches, des jambes. Deux jupes se laissent faire, se dérobent. Deux chemises de soie blanche se sentent bien seules pour encore dissimuler jusque sous la taille la douceur de la peau nue.
Le final est proche. Côte à côte, nous tournant le dos, elles se regardent d’un air entendu, se balancent et se dandinent. Chacune des chemises, insensiblement, glisse le long de leurs bras, dénudant les épaules, les omoplates, la taille. Un bras s’extrait, l’autre récupère la chemise, la ramène vers l’avant. Offrande de deux nudités diaphanes. Côté pile seulement.
Dernières mesures. Elles se retournent lentement, une main ramenant la chemise ballante contre la poitrine, l’autre transformant le couvre-chef en cache-sexe. [NDLA : là, qu’est-ce que j’avais dit ! Pas de dessous dessous.]
"And just leave your hat on, girl"
Elles font face, regard effronté, sourire provocant.
Dernières notes. Deux mains et leurs chapeaux se croisent soudainement, le temps d’un éclair roux, pour d’un magique tour de passe-passe échanger leurs places.
La musique s’arrête. Les mains s’ouvrent. Les chemises tombent, laissant deux majeurs jouer avec les pointes de seins qui font surface. Plus bas, les chapeaux libérés font place à deux mains curieuses qui investissent la toison enflammée de l’autre effeuilleuse.
Les visages se tournent l’un vers l’autre, se rapprochent. Les lèvres s’unissent à nouveau, les langues n’ont plus qu’à se savourer en terrain déjà conquis. La complicité n’a plus besoin du regard. Les yeux se ferment.
Applaudissements d’Algo qui ne s’en remet pas, sa nudité à lui exprimant un besoin viril très affirmé. Pas de réaction notable chez les filles, entièrement sous l’emprise des sensations provoquées par leurs langues et leurs doigts partis à l’aventure dans des contrées douces et humides.
Algo, les mains flattant chacune des croupes, tente de reprendre l’initiative :
Et voilà nos deux nouvelles amies qui rejoignent en riant la table joliment garnie, chacune tirant d’une main le même naturel et solide ustensile pour guider un animal bien docile.
Le vin est bon et frappé. On évite de parler tant qu’on a la bouche pleine. On déguste, on rêve à ce qui va se passer. Les yeux s’égarent de temps en temps sur les charmes exhibés en vrac sur des couches de coussins.
En maître de cérémonie, Algo rompt le silence pour leur expliquer les règles du jeu.
Lui, il savourera passivement l’assaut d’une de ses chéries, l’autre restant à l’écart, un chrono à la main. Dès que mon protégé sentira le plaisir le submerger, il réclamera l’arrêt de l’ébat et du chrono. Le temps sera noté. Les comparses échangeront leurs rôles. Dans chaque round, elles adopteront une même façon de prendre leur victime consentante. Si le point de non-retour est parfois atteint et dépassé, on laissera au propriétaire de la virilité chancelante le temps de récupérer. Victuailles et boissons sont là pour agrémenter les mi-temps. La joute se terminera après épuisement de toutes les réserves d’énergie mâle et vitale. Victorieuse sera celle dont le total des temps d’action relevés sera le plus faible.
Honneur à l’invitée pour lancer le débat et les ébats. Elle s’approche de son ex allongé sur les coussins, l’enjambe, et d’un seul mouvement plante en elle l’entièreté de ce qui se présente dans toute sa splendeur animale.
Elle se penche, lui murmure à l’oreille. Seuls Algo et moi, son cher ange gardien, pouvions percevoir ses mots. J’en suis encore tout remué.
Algo halète. Il la voit, redressée devant lui, immobile, comme elle l’avait prévenu. Il regarde ce qu’elle lui avait décrit. Puis il ferme les yeux car le désir est là, et monte, et monte. Le bout de son sexe, paralysé, subit mille agaceries intimes, insoutenables…
Roussette se retire doucement, se penche à son oreille, la mordille et lui dépose un "je t’aime" muet.
Ah, elle semble bien échauffée, Carminette ! Elle refile le chrono à Roussette, encore ébranlée par ce trop bref moment de retrouvailles, et se jette sur son mec, adoptant la pose de sa comparse.
Et voilà notre Andromaque du moment partie au grand galop sur sa monture bien montée. Ses seins se démènent un peu trop vivement à son goût. Elle les empoigne, les malaxe fermement. Deux yeux paniqués de cheval terrorisé les fixent, avidement. La détresse s’installe dans le regard de la bête rendue folle. Sourire cruel de la cavalière…
Roussette se repositionne, sans toutefois s’emmancher sur ce qui pulse d’impatience à l’approche de sa rousseur ensorcelante. Elle fait tomber sa chevelure sur le visage illuminé de son amant du jour.
Sitôt dit, sitôt fait. Et Carminette, les yeux sur le chrono, se paye une frayeur au son perçant du « ouiiii » orgasmique de Roussette qui se lâche, suivi du « nooooon » refoulé du mâle qui se retient, repoussant en arrière ce corps en transe qui allait le vaincre… Quelques secondes pour que tous deux s’apaisent.
Carminette rejoint son homme qui commence à montrer certains symptômes qui ne laissent aucun doute sur son état physique et mental. Mais ce ne sont pas des signes de fatigue, que du contraire.
Cette fois, elle aussi va s’appliquer à ne titiller qu’en partie le brandon prêt à éclater. Seul le gland est admis à s’introduire dans l’entrée juteuse et resserrée de son antre en feu. Elle le prend, le rejette, le reprend, de plus en plus activement. Rythme endiablé, trop endiablé…
Surprise par le braillement, elle perd le contrôle de son va-et-vient bien installé, s’embroche jusqu’au plus profond de son intimité avant de se retirer précipitamment. L’organe de monsieur, livré aussi subitement à lui-même, se demande quoi.
Roussette regarde son chrono :
Carminette observe le mât dressé vers elle, interrompt la juge-arbitre :
En bout de mât apparaît timidement un concentré blanchâtre… sous contrôle… sous contrôle…
Et comme annoncé, son étalon préféré est condamné à balancer dans les airs de longs jets épars et, du nombril au menton, se retrouve tout englué.
Roussette se précipite, recueille entre ses mains la semence trop vite gaspillée.
Roussette, rayonnante :
Et voilà Roussette qui se rallonge sur le mâle rendu muet par les événements. Et muet il restera, muselé par un sexe tout offert, tout ouvert, alors que le sien se retrouve enfoncé dans une bouche qu’il a bien connue en son temps.
Et c’est là qu’Algo s’aperçoit que sa Roussette se laisse submerger par ses propres envies. Elle veut retrouver les sensations qu’une langue et des lèvres expertes lui ont prodiguées à l’époque. Et la trique qu’elle cajole de la bouche et des mains, sûr qu’elle ne va pas l’affoler trop vite. Mourir de plaisir maintenant, tout de suite, et ne plus vivre des lendemains sans suite.
S’égrènent les minutes. Se bousculent chez Roussette d’occultes embrasements, attisés ou au contraire étouffés par les divines liches du complice habile. Une transe intérieure s’installe sournoisement. Roussette en oublie de s’occuper de cette érection de moins en moins conquérante : seule lui importe cette lambada langoureuse que sa chatte inflige à un museau complaisant. Roussette décolle. Roussette s’envole.
Brutal retour à la réalité. Roussette se secoue les méninges, ramène au bercail son esprit en pagaille. Rude atterrissage au pied d’une Carminette très impatiente.
Carminette s’accroupit contre son homme délaissé, se penche sur sa vigueur chancelante et se lance dans une opération de sauvetage prometteuse, trop peu enseignée dans les cours de secourisme : bouche à gland et massage dionysiaque combinés. En clair, succion énergique sur le bout du bout, accompagnée d’une manœuvre manuelle compressive et saccadée sur la partie inférieure du même bout. Poursuivre la manipulation jusqu’au retour d’une pression sanguine interne maximale. Faut pas trois jours pour assister à la résurrection du petit Jésus.
Belle performance ! Algo, tout réjoui, se dit qu’il pourrait bien faire une agréable surprise à sa chérie. Elle y a bien droit, après tout ce qu’il a distillé comme faveurs à Roussette. Et hop, il enfonce son pouce au plus profond de ce qu’une croupe bien cambrée lui offre de chaud et humide. Et en effet, c’est la surprise. Carminette redresse brusquement la tête, la bouche encore arrondie par la tétée endiablée.
Un peu de salive sur l’index jusque-là désœuvré. Nul besoin de cours pratique de proctologie : il sait où se diriger pour taquiner, asticoter, électriser ce qui ne demande qu’à se décharger compulsivement. Carminette pressent que ça va bouillir incessamment. Rude combat entre ce qu’elle veut et ce qu’il ne veut pas. Mais elle domine la situation, maîtrise son sujet, et interdit juste à temps le franchissement du point de non-retour. Bingo ! Se tournant vers Roussette, elle exulte :
Roussette est dans un état second. Elle griffonne le temps record sur la feuille, se rue sur la bête en rut, y dépose sa fondrière et se pose en Reine Fière, la pose qu’elle préfère. Là, elle ne joue plus. Rien à battre des records à battre. Ce qu’elle veut, c’est s’ébattre follement en refoulant toute vieille rancœur, rabattre le caquet à cette tige lui transperçant sa fleur, et abattre en reine victorieuse son roi de cœur.
Carminette la regarde à l’œuvre, éblouie par cette baise torride sublimée par le désarroi d’une amante asservie au souvenir d’un vécu lointain. Pudiquement, elle tourne la tête, ne veut plus voir la fusion jouissive des deux corps. Elle jette un œil sur la feuille des résultats, la plie en deux, puis encore en deux, et la déchire rageusement alors qu’un double déchirement bestial de folie pure se projette à ses oreilles. Puis s’évanouit. Elle se fige, interdite, assommée par un grand silence qui lui coupe le souffle. Elle n’ose bouger. Seuls ses doigts vivent encore un peu, triturant les bouts de papier déchiquetés.
Une main légère se pose sur son épaule.
Et ce fut au tour d’Algo d’admirer le talent de sa Roussette adorée, fusionnée cette fois avec une Carminette subjuguée.
Voilà, Marcello, toute l’histoire d’hier soir. Carminette eut vite fait de découvrir les recettes de Roussette et ne se priva pas de lui en refiler quelques-unes à elle, plus échevelées, plus pulsionnelles. La nuit et un lit furent témoins de nouvelles réjouissances. C’était joyeux, gai ; ce fut très beau. Mais le plus fatigué, ce fut Algo.
À 7 heures, je suis parti, laissant derrière moi trois corps alanguis sur le lit. Je suis resté en contact instillé avec mon protégé, en cas de besoin…
Algo s’est réveillé trois heures plus tard, seul au milieu des draps. Un mot sur le guéridon :
Tes deux rousses sont parties en ville faire les magas. On revient dans l’après-midi.
Repose-toi bien ! Bisous partout. On t’aime.
Carmiroussinette
Le temps de se rafraîchir, d’avaler un jus de fruit, de passer un short et un polo, et voilà notre Algo qui, comme je te l’ai dit, s’est installé à son ordi pour mettre ses souvenirs par écrit.
[NDLA : je n’ai évidemment pas accédé à la demande des quatre poulettes. Je ne suis pas si sot…]
Ah, moi, Algoletto, je me mets un bon point ! Mon protégé a enfin acquis un peu de sagesse. J’en suis très fier.
[NDLA : … mais bien sûr, ce n’est que partie remise. Attention : ne pas oublier de prévoir une longue période d’abstinence avant de les revoir.]
Lu et corrigé, relu et approuvé.
Algoletto / Marcello
* Voir N’est pas roussette qui veut
** Blaise Pascal