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Temps de lecture estimé : 14 mn
28/03/18
Résumé:  Amina est réservée dans la vie, mais elle développe un penchant pour la domination.
Critères:  ffh fsoumise fdomine gifle
Auteur : Teddy75      Envoi mini-message

Série : Amina

Chapitre 01 / 02
Rencontre au cabinet

Amina sort du hall du grand appartement et claque la porte, laissant Alexandre seul, prostré. Emmenant Audrey à son bras, elle descend les marches de l’escalier bourgeois, savourant sa victoire. Audrey la suit, confiante, reconnaissante, et elle la laisse guider ses pas jusqu’à l’arrêt de bus où elle pourra trouver le transport qui la reconduira chez elle malgré l’heure déjà tardive.


Amina se sent heureuse. Épanouie. Forte, comme à chaque fois qu’elle a pu exercer son art naissant. À chaque pas qui l’éloigne de l’appartement à hauts plafonds, elle réendosse ses habits de tous les jours ; ceux d’une jeune femme réservée, compétente, appréciée pour sa joie de vivre. Elle sait que, dès lundi prochain, elle sera à nouveau, au cabinet, la stagiaire discrète, celle que tout le monde a envie de protéger.

Tout le monde, sauf, peut-être, Alexandre.


* * *


En entrant en stage au cabinet Eolyas Marchés Publics (EMP), Amina était partagée entre la joie de prendre une petite place au sein de l’une des structures les plus prestigieuses de la ville et l’anxiété liée à la crainte de ne pas être à la hauteur. Malgré tous les encouragements reçus au long de son cursus, mené assez tardivement parallèlement à un travail de réceptionniste dans un hôtel, elle se sentait redevable d’une obligation sans cesse renouvelée de faire ses preuves.


La fréquentation de jeunes collaborateurs débordants tous d’ambition et de la pleine évidence d’être voués à la réussite ne l’enchantait pas, loin de là ; pas plus qu’elle n’avait trouvé agréable de fréquenter ces jeunes gens déjà endimanchés sur les bancs du master Affaires Publiques, spécialisation Aménagement du Littoral, sans contraintes ni obligation de pourvoir à leur subsistance, sûrs d’eux, et pourtant si immatures. Toutefois, elle était résolue à éviter toute remarque de nature à dévoiler sa réprobation intime face à leur insupportable suffisance, et à faire, peu ou prou, bonne figure.


Dès la première matinée au cabinet, elle l’avait remarqué. Ce n’était pour ainsi dire pas difficile. On ne pouvait pas ne pas le remarquer, tant Alexandre B. rayonnait d’un épanouissement qui semblait non seulement l’avoir conduit à devenir l’un des associés seniors du cabinet à seulement 42 ans, mais encore, au plan personnel, à régner naturellement sur son entourage par la seule qualité de sa présence. Attentif, calme, posé, personne ne se souvenait de l’avoir vu pris de panique ou hausser le ton, même à l’heure d’organiser la mise en œuvre d’un référé précontractuel ou la suspension à exécution d’une décision dont dépendait l’attribution d’un marché de plusieurs dizaines de millions d’Euros.


Mêmes les associés fondateurs d’EMP, pourtant universitaires de renom pour certains d’entre eux, semblaient avoir été gagnés par un respect instinctif, et il n’était pas rare qu’en réunion d’associés le dernier mot lui soit laissé.


Quant aux collaboratrices et assistantes, elles brûlaient manifestement pour la plupart d’entre elles d’être ramenées un soir dans sa puissante berline allemande, même si elles s’en défendaient farouchement lorsque, à l’heure du déjeuner souvent rapidement expédié dans la salle commune, le sujet était abordé entre elles.


C’est en partageant ses repas au fil du stage qu’Amina avait noué un lien privilégié avec Audrey. À 28 ans, cette jeune femme extrêmement effacée, assistante dont le travail était dédié au dépouillement des mails entrants, avait tout de suite attiré la sympathie de la stagiaire… mais pas seulement. Sa longue silhouette élancée, soulignée de formes dont elle ne semblait pas du tout réaliser à quel point elles auraient pu faire pâlir de jalousie de nombreuses femmes, avait suscité dans son imaginaire quelques images troublantes. Audrey regardait Alexandre souvent à la dérobée, et la future avocate l’avait surprise un jour à suivre ce dernier du regard en passant sa langue sur les lèvres alors que la silhouette athlétique du bel associé s’éloignait en lui tournant le dos. S’apercevant de la présence d’Amina, légèrement derrière elle, elle avait rougi assez nettement et s’était replongée dans l’écran où s’égrenaient les mails du jour ; fugitivement, le désir de la punir de sa concupiscence avait traversé l’esprit de l’étudiante, et elle s’était imaginée la rejoindre, la saisir par le cou en la toisant du regard et la forcer à baisser le sien.


Il était un fait : plus elle avançait dans la compréhension de son désir de domination à travers les échanges nourris sur des sites dédiés à ces rencontres puis à travers ses premières expériences, plus Amina développait un sens pour reconnaître, parfois en croisant simplement des regards, des penchants identiques ou symétriques chez autrui. Bien sûr, cette seule intuition était rarement vérifiable, tant il est difficile de s’ouvrir socialement de tels fantasmes, mais elle était assez assurée au fond d’elle-même d’y voir juste : affrontant de plus en plus les tréfonds de ses pulsions les plus archaïques, celles des autres lui devenaient, sinon familières, du moins non effrayantes, et parfois presque évidentes.


Elle avait laissé se distendre puis s’effacer complètement son jugement sur la communauté qu’elle découvrait, empreinte certes de son lot de névroses et de perversions ordinaires, mais probablement pas plus qu’ailleurs. Et en tout cas elle avait découvert dans le monde appelé communément celui du BDSM une absence de jugement et de violence assez remarquable, une forme de respect qui lui semblait finalement beaucoup plus subtil et abouti que dans la vie ordinaire, ses codes et ses façades mondaines.


Son échelle de valeurs s’en était trouvée peu à peu modifiée, ou plutôt elle s’était accordée à ce qu’elle ressentait en réalité intimement depuis toujours : il y avait infiniment plus de violence dans le regard empli de dédain d’une camarade de promotion de master, jeune fille blonde en tailleur et cabochons en or, qui signait d’un sourire poli toute la distance infranchissable existant à ses yeux entre elle et une presque trentenaire aux origines d’outre-Méditerranée qu’il n’y en avait dans une scène de domination propre à choquer les bonnes âmes et où se jouait en réalité, avait-elle découvert, l’exact contraire de la violence : la prise en compte de l’autre et de ses besoins et désirs jusqu’au point où lui-même, seul, n’a pas encore osé aller.


Dans la vie de tous les jours, Amina était ponctuelle, avenante, cédait le passage au volant avec le sourire, tenait la porte à une personne âgée… et n’y voyait aucune contradiction avec la fessée qu’elle pouvait administrer à un cadre quinquagénaire, allongé en travers de ses genoux, et qui tressautait sous les claques qui l’accompagnaient dans la régression qu’il avait besoin de vivre. Et Amina jouissait alors tant de son plaisir que de la maîtrise qu’il lui confiait le temps du jeu : elle était celle qui détient les clefs qu’il lui avait remises, et plus l’homme qui lui accordait ainsi sa reddition était puissant, plus cela l’excitait. Elle avait l’impression d’accéder ainsi aux prémices de la position qu’elle désirait occuper naturellement, celle d’une jeune femme que l’on considère et sur qui l’on compte pour ce qu’elle est et ce qu’elle sait faire, ni plus, ni moins.


En claquant ces fesses nues, elle sentait aussi le plaisir trouble de laver tous les affronts subis depuis que, implantée dans cette grande ville de l’ouest, bourgeoise, elle avait eu à ravaler ses réactions, ses révoltes, et à se transformer en être sociable, prête à devenir transparente pour que son existence n’indispose personne… et il lui plaisait lorsqu’elle croisait des messieurs bien mis d’imaginer qu’un jour ils lui confieraient, par le hasard d’une rencontre sur Internet, le soin d’accompagner leurs pulsions les plus infantiles en une mise en scène qu’ils voudraient d’autant plus humiliante qu’ils étaient en position de dominer naturellement au quotidien.


Elle avait ainsi vécu ses premières rencontres réelles avec des hommes souhaitant vivre des moments de soumission, découvrant qu’il s’agissait pour la plupart de personnages dotés de responsabilités sociales et qui désiraient s’en affranchir un instant en épousant des postures régressives, ou, communément aussi, qui jouissaient de pouvoir enfin désirer sans culpabilité en laissant à une femme le soin de conduire la mise en œuvre de leurs fantasmes ; et à chaque rencontre, Amina affinait pour elle-même ce qui l’animait au moment d’épouser le temps d’un jeu la posture de celle qui autorise et contrôle ; à cet instant de sa vie, elle rêvait de dominer un homme dominant dans la vie de tous les jours… sauf avec elle. Elle était consciente qu’en dominant un puissant, qui lui offrirait à elle seule le cadeau de sa soumission de mâle, elle impulsait de l’intérieur d’elle-même un retournement de destinée qu’elle entendait bien ensuite voir se déployer dans toute sa vie. Amina projetait ainsi d’avancer en dehors des clichés, des déterminismes, et à l’abri, définitivement, des regards de dédain de ceux qui vous rendent transparent d’un seul trait d’œil assassin.


* * *


C’est à la fin d’une semaine particulièrement chargée qu’Amina avait été conviée à l’afterwork du cabinet. Un moment traditionnel, organisé une fois par mois, où la salle de réunion était transformée en lieu d’agapes arrosées de champagne et accompagnées d’amuse-gueules de délicieuse facture. Le premier pour la stagiaire. Elle avait senti à l’atmosphère un peu électrique qui régnait aux deux étages du cabinet, l’après-midi ce de vendredi, que l’évènement était attendu.


Amina avait passé son début de soirée accrochée à Audrey et à une coupe de champagne sans cesse remplie par Bertrand, l’un des associés fondateurs, exquis dans son costume désuet et sa galanterie d’un autre âge. Maître de conférences à l’université, intervenant régulier à l’École Nationale de la Magistrature toute proche, il était un pilier rassurant de la structure, soutenant sans écraser.


L’alcool aidant, Amina avait entrepris Audrey sur sa vie amoureuse. Non sans difficulté, Audrey lui avait confié avoir rompu avec son amie quelques mois auparavant. Amina lui avait fait répéter pour être sûre : il s’agissait bien d’une amie. Audrey ajouta qu’elle était bisexuelle, et qu’elle ne savait plus trop si elle devait chercher un compagnon ou une compagne. Une chose était certaine : elle détestait les indécis et les mous. Rien ne lui était plus insupportable qu’un homme sans consistance ou une femme effacée.


À la quatrième coupe, la vie d’Audrey n’eut presque plus de secrets pour sa confidente. Son regard se chargeait d’une lueur joyeuse et un peu malicieuse ; il sembla à Amina qu’à plusieurs reprises sa main s’attardait sur la sienne comme pour préserver son équilibre. Enfin Audrey finit par lâcher, un peu rougissante, que son fantasme du moment était d’être dominée, et qu’elle fréquentait de plus en plus de sites où se partageaient des récits et témoignages qui la confirmait tranquillement dans son souhait de franchir le pas lorsque l’occasion s’en présenterait.

C’est cet instant que choisit Alexandre pour fondre sur Amina. Sûr de lui, élégant comme jamais avec son costume de coupe anglaise, il paraissait avoir jeté son dévolu elle.



Alexandre attira la jeune femme un peu à l’écart et la complimenta longuement sur les premiers mémoires rédigés par ses soins, qu’il avait souhaité lire personnellement, précisa-t-il en détachant bien ses mots comme pour marquer qu’il l’honorait là d’une manifestation de reconnaissance exceptionnelle. Elle sentit dans son dos plusieurs paires d’yeux la fusiller en un peloton d’exécution spontanément formé. Au moins cinq collaboratrices souhaitaient à cet instant qu’elle fût victime d’un embrasement spontané pour disparaître en un petit tas de cendres que la société de nettoyage ferait disparaître au petit matin avec les autres reliefs de la soirée.


Alexandre devint plus insistant lorsqu’il la questionna sur sa vie personnelle, cherchant à savoir incidemment si elle avait un compagnon. Se faisant encore plus précis, il l’interrogea en risquant « … à moins que ce ne soit une compagne ? » Saisissant la perche qu’il lui tendait, Amina décida de le laisser dans le flou, laissant entendre qu’il y avait de très belles femmes au cabinet.



Aidée par les vapeurs de champagne, la jeune stagiaire répondît du tac au tac :



Alexandre parut soudain s’intéresser à Audrey, qu’il devait jusqu’alors trouver complètement transparente. Il prit Amina par le bras, aggravant la baisse de popularité de celle-ci parmi la gent féminine du cabinet et l’emmena retrouver Audrey qui était restée seule avec sa sixième coupe.

Ce fut Alexandre qui, comme il devait en avoir l’habitude, brisa la glace :



Tous trois convinrent de quitter la fête, laissant Alexandre partir le premier pour ne pas éveiller les soupçons, et de se retrouver chez lui pour 22 heures.


* * *


Audrey et Amina rentrent chacune chez elles pour se préparer. Au moment de se quitter au pied de l’immeuble du bureau, Audrey pose une bise sur la joue de l’étudiante, frôlant la commissure de ses lèvres, dans un geste empreint d’ambiguïté.



En rentrant chez elle pour se préparer, Amina passe la langue au coin de ses lèvres et y recueille un peu de la saveur parfumée d’Audrey.


Douchée, apprêtée, elle se rend à pied jusqu’à l’immeuble d’Alexandre. Elle serre contre elle son sac. Elle y a placé des affaires personnelles toutes particulières, celles qu’habituellement elle n’exhibe que devant des hommes soumis soigneusement choisis, rencontrés sur des sites où elle dévoile sa quête : celle de dominer des hommes forts, en même temps qu’une autre femme.


Son cœur bat un peu plus fort que de coutume. Après avoir hésité un instant, elle a aussi emporté un substitut phallique muni d’une ceinture ; le sac est suffisamment grand pour qu’il y reste caché et inaperçu si l’intuition qui l’a saisie depuis que s’est formé le trio à la fin de la fête du cabinet, il y a tout juste deux heures, ne se vérifie pas. Noir, rigide et légèrement incurvé vers le haut, il lui a été offert par un homme rencontré via l’un des sites dédiés aux rencontres BDSM, rêvant probablement qu’elle le remercierait en l’inaugurant avec lui. Amina n’avait pas encore eu le loisir de l’essayer autrement que devant la grande glace de sa salle de bain ; elle s’était alors sentie puissante, rayonnante, troublée de dégager cette image virile au milieu de tant de féminité. Et si ce soir…


Lorsque ayant franchi l’entrée grâce au code que lui a glissé Alexandre et gravi les volées d’escaliers montant jusqu’au deuxième étage, son cœur cogne encore un peu plus… mais une tranquille assurance s’installe en elle, et elle pense en réalité détenir les cartes de cette soirée : ces confidences d’Audrey… sa bise légèrement humide au moment de la quitter momentanément ; et Alexandre, si sûr de sa déjà victoire, certain de disposer pour la soirée de deux belles jeunes femmes toutes à lui dévouées, plein de sa puissance, de son aura, si confiant de ses multiples conquêtes passées, dont le barreau se fait parfois l’écho dans les bavardages qui garnissent les salles des pas perdus…


Amina sonne. Alexandre ouvre, tranquille, souriant. Audrey a déjà pris place sur un fauteuil club et tient à la main un verre de vin rouge aux teintes sombres et boisées. Elle tient ses jambes serrées et légèrement de travers, comme pour contrer le message qu’envoie sa très courte jupe noire ; elle semble plus timide que jamais et un peu effarouchée par la puissance de séduction que dégage sa tenue, complétée d’un chemisier de soie bleu profond.


Alexandre tend la main pour débarrasser la stagiaire de son sac, mais celle-ci lui fait comprendre d’un geste qu’elle le gardera auprès d’elle. Elle s’assied en face d’Audrey, et Alexandre s’empresse de lui servir un verre.



Amina parcourt l’immense salon du regard pendant qu’elle trempe ses lèvres dans le breuvage tannique et parfumé comme un sous-bois : meubles anciens, grandes fenêtres fermées de lourds rideaux rouges, piano quart de queue noir, et espace beaucoup plus design où tous trois sont installés dans une ambiance Art Déco. Alexandre attend tranquillement son heure et n’entreprend rien, sinon qu’il lance une playlist de musique douce. Contre toute attente, c’est Audrey qui initie le mouvement et vient inviter Alexandre à danser.



Alexandre la prend dans ses bras et la fait doucement tourner, dans un mélange de danse de salon et de slow, introduisant quelques mouvements de tango à l’occasion desquels il resserre son emprise. Audrey se laisse faire, mais jette de temps à autre un regard vers Amina. « Bientôt il sera à point… » semble-t-elle dire avec ses yeux.


À la fin de la danse, Audrey vient vers Amina ; décidément, elle a des ressources insoupçonnées. Elle l’enlace, et sa poitrine s’écrase immédiatement sur celle de l’étudiante. Puis s’écartant et mimant un mouvement de jerk, dans un voluptueux ralenti, elle descend lentement sur ses jambes pour finir par tomber à genoux devant Amina. C’est la seconde où tout bascule. Audrey ne se relève pas. Elle lève les yeux, passe ses mains derrière son dos et les noue symboliquement en signe d’offrande.


Alexandre se tasse confortablement dans son fauteuil, mains sur les cuisses, et se prépare à jouir tranquillement du spectacle qui s’annonce ; il semble à peine surpris, comme si le cadeau que semblaient lui destiner deux magnifiques jeunes femmes n’étaient qu’un dû à son rang de mâle dominant naturel.


Amina s’approche d’Audrey, la saisit sous la mâchoire et la contraint à lever la tête encore plus. De l’autre main, elle griffe les joues de l’assistante, alternant ces petites agaceries de caresses douces du bout des doigts. Les yeux humides de soumission, Audrey semble supplier. Elle sursaute lorsqu’Amina pince le lobe de son oreille, étirant celui-ci, en éprouvant l’élasticité. Resserrant un peu son étreinte en haut de la gorge de sa victime consentante, Amina étend sa main… Audrey ne ferme pas les yeux, même quand la gifle s’abat dans un bruit sonore sur sa joue qui rosit instantanément pour former une trace bien visible sur sa peau de blonde. Une caresse à l’endroit de l’impact, pour en apaiser le feu. Puis une deuxième, un peu plus forte. Audrey cligne à peine des yeux. Alexandre change un peu de position sur le fauteuil, comme pour libérer l’espace que requiert son érection naissante.


Amina plonge l’index dans la bouche d’Audrey. Aussitôt celle-ci la referme sur le doigt qui la fouille en une succion effrénée. Amina la gifle à nouveau instantanément.



Amina plonge alors deux doigts dans la bouche de la jeune femme blonde, épousant sa langue, fouillant ses gencives, tirant sur ses lèvres. Bientôt un filet de salive point au coin de sa bouche pour rejoindre son cou et s’élargir jusqu’à la base de celui-ci en un reflet humide et luisant.


Amina lui impose la présence d’un troisième doigt. Alexandre se lève et s’approche. Il s’agenouille derrière Audrey. Plonge sa bouche au creux de son cou pour y lécher la salive qui s’y est répandue. D’une main, il écarte la fine bretelle de soie sombre qui entraîne le bâillement du vêtement. Le renflement de la poitrine apparaît. Gardant trois doigts enfouis jusqu’à la gorge de sa soumise, et jugeant celle-ci suffisamment éduquée pour le moment, Amina descend sa main pour empoigner le sein dénudé. Elle en éprouve longuement la chaude souplesse, le soupèse, en apprécie les contours. Elle saisit la pointe érigée entre deux doigts et la pince de plus en plus fort. Inspiré, Alexandre entreprend de faire subir le même sort à son jumeau, qu’il triture de sa large main. Audrey gémit, se tord, implore de ses yeux, salive encore plus, renifle. Sa langue semble vouloir expulser les intrus, mais Amina lui impose leur présence, certaine de lui procurer un plaisir grandissant que trahissent ses soupirs.


Alexandre pèse sur ses épaules et fait se plier Audrey en arrière. Encore à genoux, elle se trouve en extension de plus en plus inconfortable ; sa jupe relevée dévoile un sous-vêtement de soie bleue, exact renvoi à la matière dont est fait son chemisier. Amina laisse ses doigts quitter la bouche d’Audrey alors que sa tête touche l’épais tapis. La stagiaire se relève et fait glisser au sol son tailleur. Elle n’est plus revêtue que d’un string rouge et de son chemisier blanc. Amina vient placer de part et d’autre des épaules d’Audrey, sur lesquelles pèsent encore les larges mains d’Alexandre qui la maintient immobilisée. Lentement, elle fléchit ses cuisses jusqu’à ce que son entrejambe surplombe exactement le visage d’Audrey.