Première section d’une petite histoire en 3 parties, juste pour la détente…
Avant de commencer, rectifions tout de suite un point de détail : le titre est faux (oui, rien que ça). En effet, ce fut à Gigaro, La Croix-Valmer, que ça s’est passé. Néanmoins, Saint-Tropez est distant de quelques kilomètres, quinze/vingt selon la route qu’on prend. Et puis Switch à Gigaro, ça sonne moins bien que Switch à Saint-Tropez. :)
Installez-vous confortablement que je vous narre la chose.
Repas entre amis
Ce soir, comme souvent, Léa et moi (Axel) recevons Émilie et Étienne, un couple de nos amis que je fréquente depuis le lycée. Étienne, il était dans la même classe que moi, et déjà un sacré déconneur. À l’époque, je reconnais avoir « flirtouillé » avec Émilie, mais ça n’a pas été trop loin, enfin tout dépend par ce qu’on entend par là. Et j’en ai toujours éprouvé quelques regrets. De plus, hélas pour Étienne, un peu plus tard, j’ai mis la main (et pas que la main) sur Léa avant lui… Je sais pertinemment que mon ami ne déteste pas ma femme, loin de là.
Peut-être que nous nous sommes trompés de femmes…
Le lycée, ça va faire bientôt vingt ans ! Comme le temps passe vite, mine de rien. Hélas pour nous, Léa et moi n’avons pas pu avoir d’enfants, et du coup, nous sommes les parrains-marraines de ceux d’Émilie et Étienne. Aujourd’hui, les trois enfants sont chez les parents d’Étienne. Nous aimons bien les voir, mais ils sont quand même turbulents.
Étienne est resté bon vivant, tandis que sa femme s’obstine dans le BCBG, parfois couleur « prout ma chère ». Mais dans son cas, ce serait plutôt le « beau cul belle gueule » que le « bon chic bon genre », même si elle sait être très chic ; mais pour le genre, c’est moins ça. Si je devais exprimer le fond de ma pensée et de ma libido, Émilie est une belle petite garce qu’on a envie de baiser à fond et à qui on doit adorer faire des tas de cochonneries peu avouables !
Mais voilà, elle est devenue assez prude…
À l’époque, j’appelais Émilie « Bébé Cyanure » à l’image de l’héroïne de l’unique album de BD, un ouvrage peu connu de Forest, mais que j’avais (et que j’ai toujours) dans ma bibliothèque. Pas ce qu’il a fait de mieux, mais qu’importe. Au fur et à mesure des années, je trouve que cette ressemblance de plus en plus marquée. Peut-être que j’avais projeté certains de mes fantasmes d’une fille de papier vers une fille de chair…
Léa est plus grande et plus nature, et parfois un peu trop nature, n’ayant pas une notion de la diplomatie très ancrée en elle. Du coup, je dois parfois arrondir les angles. Ma femme porte bien son prénom avec sa chevelure de feu, une vraie rousse ! Et une vraie lionne quand elle le veut. C’est une adoratrice du fait-maison et de la médication à base de plantes. Pas tout à fait une écolo pure et dure, car elle adore trop sa belle et grosse voiture et déteste le vélo, ainsi que la marche à pied.
Une fois de plus, comme les enfants sont absents, la conversation roule sur le sexe, Étienne adore en parler. Sa femme fait la moue, mais elle n’est pas la dernière à nous raconter des anecdotes croustillantes en les concluant inévitablement par un « c’est dégoûtant, n’est-ce pas ? ».
Après une anecdote bien sentie, Étienne s’adresse directement à moi :
- — Alors, Axel, tu ne dis rien ?
- — Je préfère vous écouter, Émilie et toi avez tant de choses à raconter…
- — Ouais et comme d’hab, tu vas les écrire dans ton prochain polar, n’est-ce pas ? Je devrais demander des droits d’auteur ! Au fait, ça paye bien, tes bouquins ?
- — Si je travaille toujours chez Domexport, c’est qu’il y a une raison, non ? C’est juste un loisir, et avec mon métier de commercial, je suis un peu aux premières loges pour rencontrer plein de gens et apprendre certaines choses…
Toujours aussi subtil, mon ami insiste :
- — Mais ça rapporte quand même un peu, non ?
- — J’en suis à mon troisième ouvrage disponible dans les librairies, et pour l’instant, ça rapporte assez pour quelques restaurants et éventuellement pour partir en vacances.
- — Ah, c’est pour ça que vous êtes partis deux fois cette année, en Égypte et aux Seychelles ?
- — Je te signale que nous sommes partis hors saison, les tarifs étaient abordables.
Léa vole à mon secours :
- — Oui, on a fait une bonne affaire ! En réalité, l’argent que rapportent les polars d’Axel, on le place de côté pour s’offrir plus tard une maison.
- — Vous n’êtes pas bien en appart ?
- — Une maison, ça serait mieux, non ? Toi-même, tu as une maison, il me semble…
- — C’est vrai que c’est plus confortable surtout avec trois enfants. Ça prend de l’espace, ces petites choses !
Et il soupire à cette évocation… Mais c’est de courte durée, car il me demande :
- — Toi qui fourmilles d’idées dans tes romans pour occire ton prochain, t’aurais pas un truc pour changer le quotidien, sans aller fatalement vivre dans une île perdue ou au sommet d’une montagne ? Une chose, un événement pour embellir la vie, vivre un truc qui sorte de l’ordinaire…
- — Et pour pas cher, je présume ?
- — Tu présumes bien.
- — Et facile à concrétiser, si chacun y met du sien ?
- — Oh-oh, toi, tu dois avoir une réponse à me fournir…
- — Oui, j’ai bien une réponse à te fournir, une idée que j’ai pour un polard, mais elle est un peu… disons, spéciale…
- — Annonce la couleur !
Depuis quelque temps, j’ai cette idée dans un coin de ma tête, je prévois de m’en servir comme base pour un futur ouvrage. Sereinement, je lâche :
- — Étienne, imagine que nous échangions nos femmes, le temps des vacances. C’est-à-dire qu’aux yeux de tous, tu deviendrais le mari de ma femme, et moi, le légitime de la tienne. T’en penses quoi ?
En voyant sa tête ahurie aux grands yeux ronds, je constate avec plaisir qu’il ne s’attendait pas à une telle réponse. Néanmoins, il réagit aussitôt :
- — T’as de ces idées !
- — C’est juste une idée… une hypothèse de base…
- — Mais je reconnais que… que ce… que ce n’est pas une mauvaise idée…
Devant son air rêveur, sa femme s’offusque :
- — Chéri, voyons !
- — Ne fais pas ta prude, s’il te plaît ! Nous savons tous ici que tu n’es certainement pas une jeune fille fraîchement sortie du couvent…
- — Ça veut dire quoi, cette remarque ?
- — Ça veut dire ce que ça veut dire. De plus, tu n’as pas eu trois enfants par l’opération de Saint-Esprit, si tu vois ce que je veux dire…
Puis il se tourne vers moi, puis il regarde avec insistance ma femme assise à mes côtés :
- — Je reconnais que passer une semaine avec Léa en tant que mari et femme, ce serait un beau fantasme à assouvir !
Émilie s’exclame aussitôt :
Celui-ci réplique derechef :
- — Émilie, tu ne crois quand même pas que je suis aveugle ! Je vois bien comment tu reluques certains hommes…
- — Regarder, soit ! Mais une semaine à jouer les maris et les femmes, c’est autre chose !
- — Ah oui, c’est autre chose, mais avoue que ce serait une expérience intéressante, non ? Et puis, il me semble qu’Axel n’est pas un inconnu pour toi, non ? T’as pas envie de remettre le couvert avec lui ?
Curieusement, Émilie ne répond pas, mais rougit. Un petit silence s’installe entre nous, je cherche dans mon cerveau une bonne idée pour relancer la conversation. Sortant d’une sorte de songe éveillé, Étienne annonce :
- — J’y songe, ma tante possède une maison à Gigaro. Une grand-tante pour être précis…
J’ignorais cette info, même si je savais qu’il avait une partie de sa famille loin d’ici. Je prends la balle au bond :
- — C’est où, Gigaro ? En Italie, en Espagne ?
- — Non en France, pas loin de Saint-Tropez, dans la même péninsule. Saint-Trop est au nord-est, tandis que Gigaro est au sud-ouest. Tu dois avoir au pire vingt kilomètres entre les deux.
- — Ta tante a une maison là-bas, et ensuite ?
- — Figure-toi que, parfois, elle part en voyage, ce qui fait que sa maison est dispo. Avant, de temps à autre quand elle partait longtemps, elle louait sa maison, mais comme elle a eu droit à des indélicats, elle a arrêté.
J’abonde dans le même sens :
- — Ça se comprend…
- — Oui, ça se comprend, et du coup, c’est nous, les membres de la famille, qui pouvons nous en servir. Bon, on lui verse un petit quelque chose, mais ça reste bon marché. Tout ça pour dire que dans un mois, la maison de ma tante est dispo durant quinze jours, car elle a décidé d’aller faire un tour dans les Antilles, mais je ne sais plus où. Ce sont plutôt les cousins qui en profitent, car nous n’y avons été qu’une seule fois, il y a cinq ou six ans.
Sa femme rectifie :
- — Non, chéri, nous y avons été il y a huit ans.
- — Tu as meilleure mémoire que moi, Émilie ! C’est pas mal, comme coin, mais ça coûte plus cher de vivre là-bas une semaine que de partir en « all inclusive » pour quinze jours en Turquie ou en Tunisie. Ceci dit, c’est une villa dans laquelle t’as pas de soucis avec les voisins, et personne doit se souvenir de nous.
En effet, ça ouvre des perspectives…
- — En clair, es-tu en train de nous offrir sur un plateau une villa dans le sud pour quinze jours dans un mois ?
- — Bien résumé. On sent l’habitude de l’écrivain !
- — Juste une question : et tes enfants, tu en fais quoi ?
- — Pas de problème de ce côté : ils auront leurs vacances de leur côté chez mes parents, et nous les nôtres dans le sud.
Il laisse passer un bref instant avant de continuer, tel un gros ours devant un pot de miel :
- — Ce qui serait idéal pour expérimenter notre échange de conjoints…
Sans me démonter, jouant toujours le jeu, je réponds :
- — En effet, ça pourrait être un beau terrain de jeu…
Nos deux femmes nous regardent d’un air un peu effaré. Léa doit se demander jusqu’à quel point nous plaisantons. Quant à Émilie, elle est carrément choquée. À ma grande surprise, c’est Léa qui prend le relais :
- — Étienne, tu nous proposes une maison dans le sud pour faire un échange de couple, mon mari avec ta femme, et moi avec toi ?
- — C’est ça, en effet. Et avoir l’immense plaisir de t’avoir comme femme !
Bouche bée, Émilie ne répond pas. Avec une étincelle dans les yeux, Léa enchaîne :
- — L’immense plaisir, dis-tu…
- — Bien sûr, je ne galvaude pas mes mots.
Et sous mon nez et celui d’Émilie, ces deux-là se content plus ou moins fleurette. J’ai l’impression de regarder un film en 3D. C’est une sensation étrange. Néanmoins, je reconnais que si ça me permet de coucher en toute quiétude avec Émilie, je ne dirais pas non. En parlant de mon ex-petite copine, je vois qu’elle essaye de garder pied, mais elle n’arrive à trouver le bon moment.
Alors qu’Étienne est en train de vanter depuis dix minutes sa villa du sud et les alentours, Émilie ajoute son grain de sel :
- — Oui, mais là-bas, la plage est riquiqui. Rien à voir avec nos plages du Nord qui s’étalent sur des centaines de mètres à marée basse !
Ma femme répond tranquillement :
- — Nous sommes déjà allés au bord de la Méditerranée, nous connaissons un peu. C’est vrai que ce n’est pas grand, mais il y a aussi du spectacle.
Étienne rigole franchement :
- — Oui, la plage est très petite, mais ça n’empêche pas le monde, et du beau monde ! Et puis, je ne suis pas certain d’aller à la plage tous les jours…
- — Et pourquoi, mon cher mari ?
- — Parce que, ma chère femme, j’aurais bien autre chose à faire…
Et il regarde avec insistance ma femme qui rougit un peu. Puis il se tourne vers sa moitié qui en est bouche bée pour lui asséner :
- — Et quelque chose me dit que, toi aussi, tu seras « trèèès » occupée à autre chose…
C’est dans cette atmosphère irréelle que la plupart des points de détail furent mis au point. Un beau jeu de rôle, grandeur nature. Même Émilie participe, prise au jeu, pensant sans doute que c’est un jeu croustillant. Moi, je suis en train de me demander si je rêve ou si je suis parti dans la trente-sixième dimension. J’aurais préféré le septième ciel. En attendant, moi aussi, je prends goût à cette étrange conversation.
À ce moment, j’ignorais que je n’étais pas dans la trente-sixième dimension et que quinze jours plus tard, ce serait la réalité.
Samedi matin - Une maison dans le sud
Après presque douze heures de route effectuée de nuit en nous relayant tous les quatre au volant, nous venons d’arriver devant la maison en question. L’heure est assez matinale, nos femmes sommeillent sur les sièges arrière. Étienne part ouvrir le portail. Puis il engouffre la voiture dans une allée recouverte d’une tonnelle de verdure. Il gare la voiture après d’un muret, déclarant :
- — La suite, c’est à pied qu’il faut la faire pour accéder à la maisonnette.
Quelques instants plus tard, l’air frais réveille nos femmes, et tous les quatre, nous gravissons un chemin pentu qui serpente sur une vingtaine de mètres. Quand je découvre la maison en question, je siffle d’admiration :
- — Et t’appelles ça une maisonnette ? C’est une sacrée villa !
- — Par ici, c’est une maison comme une autre, elles sont presque toutes comme ça, avec piscine bien sûr. Ma tante était mariée à un industriel.
- — Était ?
- — Il est décédé, il y a quelques années. C’est con pour lui, car finalement, il n’a même pas profité de cette maison qu’il venait d’acheter pour ses vieux jours au soleil.
- — Ah oui, c’est con pour lui.
- — Mais pas pour ma tante. Allez, venez que je vous fasse faire le tour du propriétaire !
Et sans vergogne, il capture ma femme par la taille. Il m’adresse un sourire carnassier :
- — C’était bien ce qui était convenu, non ?
- — Tu ne perds pas de temps, Étienne…
- — J’en ai déjà perdu de trop !
Et il s’éloigne avec sa pseudo-femme, ma femme à moi. Je m’incline vers Émilie dont les yeux lancent des éclairs en les voyant s’éloigner ainsi :
- — Accepteriez-vous, chère Madame, que je sois votre mari ?
Elle sourit, mais ses propos restent acides :
- — Arrête tes conneries, Axel. N’empêche que c’est toi qui nous as foutus dedans avec ton idée saugrenue !
- — Ça te déplaît que je sois ton mari ? Je te rappelle que ça aurait pu se produire…
- — Tu parles ! Nous étions des enfants à l’époque !
- — Pour une enfant, tu embrassais rudement bien ! Sans parler du reste…
- — Pff, t’es idiot !
Mais à son air, je vois bien qu’elle apprécie le compliment. Ceci étant, je vois bien qu’elle ne digère pas que son légitime ait une nouvelle femme, et sous son nez. Elle persifle :
- — Je me demande franchement pourquoi je suis ici ! Je me demande même comment j’ai pu me laisser embarquer dans une pareille histoire ! On dirait un mauvais roman-photo, ou plutôt un mauvais polard ! Ta spécialité ! Car je sens qu’il va y avoir un crime d’ici la fin de la soirée !
Lui faisant face, je m’approche d’elle, très près :
- — Pourtant, c’est la nouvelle réalité : tu es devenue pour quelques jours ma femme, et ma femme est devenue la femme de qui tu sais.
- — Et toi, ça te convient ?
Je pose délicatement mes mains sur le haut de ses bras, près de ses épaules :
- — Moi, ça me convient très bien que tu sois ma femme, ça me rajeunit même.
- — Voyons, nous avons presque vingt ans de plus, et j’ai trois enfants !
- — Tes enfants sont chez tes beaux-parents. Tu es à nouveau une jeune femme, la mienne. Et nous pouvons continuer là où nous en étions restés, il y a longtemps.
Je vois bien qu’elle ne sait pas sur quel pied danser. Elle articule :
- — Ce… ce n’est pas très… disons… net, cette histoire…
- — Pourtant le scénario est simple : Étienne n’est pas ton mari, c’est moi qui le suis.
- — Comme ça ? Paf, tombé du ciel ? Et mon avis dans tout ça ?
- — Tu n’as pas beaucoup protesté, il me semble…
- — Un, j’ai cru que c’était une plaisanterie. Deux, j’ai été dépassée par les événements.
Ben voyons, la belle excuse ! Je l’approche un peu plus de moi :
- — Tu es à présent ma femme, c’est le deal du séjour. Visiblement, Étienne meurt d’envie de baiser ma femme, pardon, mon ex-femme. Maintenant, choisis entre différentes stratégies : tu peux lui rendre la pareille avec moi, je suis tout disposé à t’aider.
- — Parce que, toi, tu veux baiser avec moi ?
- — Je ne dirais pas non, c’est clair. Stratégie numéro deux : tu te laisses séduire par mes bons soins, tu oublies ton récent vécu et tu t’offres une agréable parenthèse dans ta vie.
Elle ronchonne, mais elle ne se dégage pas de mon emprise :
- — Agréable, agréable, c’est vite dit…
- — Stratégie numéro trois : tu assouvis un fantasme, et je t’aide à le concrétiser.
- — Moi ? Un fantasme ?
- — Oui, toi, un fantasme…
- — Lequel, cher psy ?
Je la plaque presque contre moi, je sens le bout de ses petits seins agressifs contre mon torse. Je ne constate pas une forte résistance de sa part, ce qui me confirme dans mon idée générale :
- — Je vais te mettre les points sur les i, chère Émilie.
- — Ça tombe bien, Axel, il y a deux i dans mon prénom !
- — Tu ne crois pas si bien dire. Je crois en réalité que tu te caches derrière une façade bourgeoise très BCBG alors que tu meurs d’envie de faire des tas de choses dites interdites, comme celles que tu nous racontes souvent avec des monceaux de détails croustillants.
- — Oh !
- — Et qu’en réalité, tu adores le frisson du sexe, les situations incongrues. Et j’ajouterai que tu es sans doute une chaudasse qui s’ignore !
- — Ooh !
- — Que tu rêves de mettre plein d’hommes à tes pieds, de te faire baiser par des étalons, d’avoir une vie et une chatte bien remplies, sans parler de ton mignon petit cul qui n’attend sans doute que ça.
- — Oooh !
- — De ce fait, je vais me faire un plaisir d’ouvrir la voie !
Je la plaque contre moi, puis je pose voracement mes lèvres sur les siennes. Malgré ses grands airs et son hypocrisie latente, cette petite mijaurée m’a toujours excité, c’est ainsi. D’un côté, il y a les femmes avec qui on aime vivre, et de l’autre, les femmes avec qui on aime baiser. Et ce ne sont pas forcément les mêmes. On devrait avoir le droit légal de posséder deux femmes dans sa vie.
Je constate au passage qu’elle ne m’a pas balancé de claque, ni de griffure, ni de morsure, et qu’elle est justement en train de répondre à mon baiser. Je ne saurais dire si Émilie n’attendait que ça de ma part, ou si elle est juste une femme qu’il convient de prendre dans tous les sens du terme. Je remise ma réflexion pour plus tard, j’ai plus jouissif à faire maintenant.
Peu après, elle se dégage :
- — Euh, il faut qu’on fasse le tour du propriétaire.
- — Je préfère faire le tour de la propriétaire !
- — Niquedouille ! Allez, viens !
Et elle me fait visiter la maison, alors que j’aurais préféré visiter autre chose. Mais je pense que c’est juste partie remise.
Deux plus deux
Inutile de préciser qu’Étienne et sa nouvelle femme ont étrenné très vite les joies de leur chambre. À peine les valises défaites, ils ont disparu tous les deux. Par contre, si nos yeux ne les voyaient plus, nos oreilles sont mises à contribution depuis quelques minutes !
Ma nouvelle femme râle :
- — Ah le salaud ! Il ne perd pas une seule seconde ! Et en plus, il me trompe sous mon nez !
- — Plutôt sous ton oreille…
- — Trèèès amusant ! Ta femme se fait royalement troncher, et ça ne te fait rien ?
- — Oh quel vocabulaire ! Troncher ! Voyons, Émilie !
Ses yeux lançant des éclairs, elle s’énerve :
- — Tu préfères que je dise que ta salope de poufiasse de bonne femme est en train de se faire troncher, tringler, baiser, en long en large et en travers, par tous les trous ?
Vu comme ça, c’est moins poli et fun. Néanmoins, j’essaye de lui faire comprendre le point de vue particulier de notre actuel séjour :
- — Selon les modalités de notre venue ici, je te rappelle que c’est toi, ma femme.
- — Ah non, ça ne marche pas comme ça, c’est trop facile !
- — Facile comme notre baiser de tout à l’heure ?
- — Oublie ça ! J’ai fait une connerie, un moment d’égarement !
Si toutes les cinq minutes, je dois convaincre à nouveau ma nouvelle femme, je sens que ça ne va pas être triste. Néanmoins, je trouve que ma chère vraie femme s’est facilement prêtée au jeu. Trop facilement. Mais bon, c’est quand même moi qui ai introduit le loup dans la bergerie.
- — Émilie, tu es tiraillée entre deux tendances : ton éducation et ce que tu es vraiment.
- — Si ce que je suis vraiment, c’est être une pute qui couche avec le premier venu, je préfère être une coincée par la faute de mon éducation.
- — Je ne te demande pas d’être une pute, je te demande d’être ma femme, ou tout au moins ma petite amie, comme avant, au lycée.
- — On n’a plus l’âge, je te signale.
- — Et je te signale au passage que je ne suis pas le premier venu, il me semble.
Un peu calmée, elle dodine de la tête :
- — OK, OK, je te l’accorde, tu n’es pas le premier venu. Au fait, pourquoi nous nous sommes séparés à l’époque ? La vérité vraie, pas l’excuse bidon que nous avons changé de direction en suivant des cursus différents.
- — Il y a eu de ça, nous étions en terminale à l’époque. Mais je crois que, toi et moi, nous avons voulu faire nos propres expériences, car nous étions jeunes tous les deux. Je me souviens que tu as eu une période assez « intense » durant laquelle tu changeais souvent de bonhommes…
Elle fait un petit geste de la main :
- — J’ai vite découvert que la plupart des mecs étaient interchangeables. Et j’ai eu droit à des sales expériences dont je ne suis pas très fière…
- — Jusqu’à Étienne ?
- — Lui, il me faisait rire.
- — Il ne te fait plus rire ?
- — En tout cas, pas aujourd’hui ! Ce salaud d’enculé !
Eh bé ! Quelle réaction ! N’empêche qu’elle est belle quand elle se fâche. Je me demande à l’instant ce qu’aurait pu être ma vie avec cette femme si nous étions restés ensemble. Avec des « si », on refait le monde.
En rage, elle marche à grands pas vers la chambre où s’ébat l’autre couple. Je la rattrape illico presto par le poignet, je ne tiens pas à ce que ça dégénère ! Elle se retourne vers moi, tentant de débattre. Je capture tant bien que mal ses deux bras, mais surpris par sa vivacité, je recule sans toutefois la lâcher.
Je bute sur quelque chose situé derrière moi, je tombe à la renverse pour choir dans un canapé. Poussant un petit cri, Émilie suit le mouvement, et elle s’aplatit sur moi. Mû par un réflexe, je referme mes bras autour d’elle, et excité par la situation et son corps chaud sur le mien, je cherche ses lèvres. Surprise, elle se laisse faire avant de réagir un peu tardivement en me mordillant, mais pas très méchamment.
Je la presse puissamment contre moi, je sens ses seins fermes contre mon torse, sa chaleur contre ma peau, son parfum m’enveloppe, la douceur et l’humidité de ses lèvres. Nous échangeons un baiser assez étrange, puis Émilie se redresse un peu :
- — Tu fais quoi, là ?
- — À ton avis ? J’ai envie de toi ! Je te désire ! Je n’en peux plus, ça va faire des années que je veux te prendre dans mes bras !
Ses lèvres à quelques centimètres des miennes, elle s’exclame :
- — Des années ?
- — Oui, j’ai beau faire le malin, j’ai toujours eu du mal à me contenir avec toi à côté, c’est comme ça. Alors, maintenant que je te tiens, je ne vais certainement pas te lâcher !
- — C’est du viol !
- — Appelle ça comme tu veux ! Je ne sais pas comme t’expliquer, mais tu m’as toujours fait de l’effet, et durant tout ce temps, je me suis traité d’abruti et de con à t’avoir laissée partir, même si tu es une sacrée chipie dans ton genre, et que tu peux être foutrement difficile à vivre !
- — Tu parles d’une déclaration ! J’ai connu plus romantique !
- — T’es une petite garce, une coincée du cul, mais je te veux !
Et je l’attire à nouveau à moi. Elle répond à mon baiser, et celui-ci dure longtemps, très longtemps, à la fois vorace et tendre. Quelques minutes plus tard, elle reprend son souffle :
- — Je suis une petite garce ?
- — Ose dire le contraire ! Tu excites ton monde, mais dès qu’on t’approche d’un pas, tu recules de deux ! Quand c’est pas de trois !
Elle se relève un peu plus, me toise de sa hauteur, les yeux étincelants, les cheveux défaits :
- — T’as dix minutes devant toi pour me décoincer du cul !
- — Pardon ?
- — T’as bien entendu : je me laisse faire dix minutes, pas une de plus. Mais si tu n’arrives pas à me décoincer du cul, alors j’exige de retourner à ma maison. Je te donne dix minutes, je suis généreuse, car j’aurais pu t’en donner que cinq.
- — T’es trop bonne…
- — Je sais. Prouve-moi que tu me désires vraiment, Axel, fais-moi oublier ta pute de femme et mon salopard de mari. Fais-moi découvrir une réalité alternative, celle avec toi et moi !
- — Deux fois plutôt qu’une !
Je rassemble toutes mes forces, tout mon savoir en la matière, il ne faut pas que je me loupe sur ce coup-là. Le défi est important, mais la récompense est belle. De plus, je sens confusément qu’Émilie est en train de basculer, mais c’est à moi de ne pas me tromper de côté.
Samedi après-midi - Bascule
Un peu plus tard, en tout nettement plus que les dix minutes proposées par Émilie, elle et moi, nous reprenons notre souffle. C’est elle qui rompt le silence :
- — Eh bé, mon salaud !
- — C’est toi qui m’as demandé de te convaincre…
Nous n’avons pas vraiment fait l’amour, mais notre étreinte sur le canapé a été furieuse et passionnelle. D’ailleurs, elle est complètement nue et moi aussi. J’en ai profité pour lui faire une longue démonstration de ma science des préliminaires, je l’ai dégustée de la tête aux pieds, côté pile comme côté face, sans rien oublier. Et pour faire bonne mesure, je lui ai offert de la jouissance sur la forme de plusieurs cunnis, chose dont la plupart des femmes raffolent.
Je me suis même offert le petit luxe de lui procurer une feuille de rose tandis que je la masturbais délicatement.
Au début, Émilie était plutôt passive. Puis elle s’est prise au jeu. Elle m’a même offert deux fellations. La première était un peu maladroite, mais le cœur y était. La seconde fut nettement plus réussie, j’ai alors senti qu’elle avait rompu une amarre.
Se redressant un peu, elle secoue la tête :
- — Le plus incroyable dans l’histoire, c’est que tu ne m’as même pas pénétrée !
- — Je peux y remédier tout de suite, s’il n’y a que ça qui te manque.
- — Idiot ! En tout cas, j’ai bien aimé ! Et même ton…
Elle suspend sa phrase, rougissante. Amusé, je lui demande :
- — Tu voulais parler de quoi, ma chérie ?
- — Euh ben… ton truc bizarre quand tu m’as léchée… là où tu sais…
Je réponds doctement :
- — Une feuille de rose accompagnée d’une masturbation.
- — T’as appris ça où ?
- — Un bon magicien ne révèle jamais ses tours…
- — Tu m’as fait voir tous tes tours ?
- — Il m’en reste encore en magasin…
- — Faut pas demander !
Elle me regarde d’un drôle d’air, elle tergiverse, puis elle finit par se décider :
- — Euh… tu… tu me le refais ?
- — Avec plaisir…
Délicatement, je l’allonge sur le ventre, une jambe sur le canapé et l’autre en dehors, pour mieux avoir accès à son petit trou. Je me positionne pour être au mieux et disposer aussi sous mes doigts de sa fente bien humide. Ma langue commence une série de caresses autour de la cuvette de son anus, tandis que de l’autre côté, j’agace petit à petit un clitoris que ne demande que ça.
- — Ce… c’est étrange comme sensation… mais ça fait du bien…
- — On ne te l’a jamais fait ?
- — Non, t’es le premier… je n’aurais jamais cru que ça faisait tant de bien de se faire lécher le trou du cul !
Ah, on dirait que son vocabulaire se relâche. Je retrouve un peu la jeune fille du lycée qui avait un vocabulaire plus leste. Alors je continue ma double caresse, et visiblement, elle apprécie puisque je l’entends gémir tout doucement.
Écartant plus encore ses fesses, j’ose m’insinuer délicatement à l’entrée de son puits sombre ; elle se laisse faire. J’accélère l’exacerbation de son clitoris en feu. Je sens qu’elle vibre, que sa jouissance ne va pas trop tarder à éclater. Je constate qu’elle réagit de plus en plus vite à mes stimulations. Tant mieux si j’arrive à la faire jouir à la chaîne, elle n’en sera que plus épanouie et comblée.
- — Oh oui… oui comme ça… là…
J’entends des petits cris rauques sortir de sa bouche. Implacable, j’accentue l’attaque de son clitoris et de son sombre petit trou. Je constate avec amusement que son anus se desserre, acceptant l’intrusion de ma langue. On dirait bien qu’Émilie soit partisane de jouir du cul, ce qui arrangerait bien mes affaires, car j’adore la sodomie, mais je ne peux pas la pratiquer aussi souvent que je ne l’aurais voulu. Mais quelque chose me dit que je rattraperai peut-être mon retard prochainement…
En attendant, ma compagne est en train de jouir comme pas possible sous l’action conjuguée de mes doigts et de ma langue. J’adore voir son anus palpiter au rythme de ses vagues de jouissance…
Samedi soir tard - Une nouvelle étape
Nous sommes allongés tous les deux dans le lit, la chambre reste plongée dans une semi-obscurité. La journée s’est passée en quelques rangements, et surtout dans nos chambres, à la fois pour nous reposer du voyage et aussi pour profiter de l’autre. Léa et Étienne ont sans doute fait connaissance des moindres recoins de leurs anatomies respectives. Il en est de même pour Émilie et moi, même si j’avais déjà eu une petite approche de sa géographie, il y a bien des années…
Tandis que je caresse son dos et aussi ses fesses, Émilie me confie :
- — Tu sais, parfois ces dernières années, je me suis dit que nous avons fait une connerie en nous séparant à l’époque.
- — Merci du compliment.
- — Avec le recul, tu étais finalement potable comme garçon et tu es devenu pas mal comme homme.
- — Je suis très content d’avoir grimpé dans ton estime !
- — C’est ça que j’aime aussi chez toi, ton flegme et l’humour qui va avec. Et puis…
- — Et puis ?
Elle marque un temps d’arrêt :
- — Et puis, tu fais bien l’amour. Attends, ne te gargarise pas trop vite ! Mais avec toi, j’ai eu droit à des préliminaires, des expériences jouissives, et c’est très agréable de se faire déguster par petites bouchées…
- — Tant mieux si tu aimes, je peux recommencer quand tu veux !
Narquoise, elle désigne mon sexe alangui :
- — Ah oui ? Il est en forme ?
- — Ne t’inquiète pas pour lui ! Avec une femme comme toi à proximité, il ne va rester longtemps au repos ! Et puis, ne suis-je pas capable de te faire jouir sans utiliser ma queue ?
- — C’est vrai… mais avec ta queue, c’est bien aussi…
C’est alors qu’elle change de position, pivotant et se retournant, et sans que je m’y attende, elle dépose un preste baiser sur ma verge endormie. Le résultat ne se fait pas attendre, Émilie exulte :
- — Et voilà, c’était aussi simple que ça !
En effet, ma bite se redresse petit à petit, lentement mais sûrement ! Puisque je suis à nouveau en forme, profitons-en ! Et je me jette sur ma compagne pour une suite bien méritée !
- — À l’assaut de tes lolos et du reste ! Surtout du reste !
Sans passer par divers préliminaires, je la bascule sur le dos, pour aller illico m’enfoncer en elle, sans plus de circonvolutions. Elle proteste mollement :
- — Eh, c’est du viol conjugal ça !
- — Non, c’est du pistonnage conjugal ! Avec diverses options !
Aussitôt, je me retire de ses profondeurs, pour venir me frotter lascivement contre ses lèvres intimes et surtout contre son clitoris déjà bien exacerbé. Elle apprécie beaucoup cette caresse un peu insolite que je lui prodigue quelques secondes, avant de replonger en elle une nouvelle fois. Je m’amuse à cet aller-retour plusieurs fois, et elle ne proteste pas du tout :
- — T’es un petit saligaud dans ton genre, toi !
- — Ose me dire que tu n’aimes pas…
- — Ce n’est pas la question, Axelou…
Ah, c’est la première fois qu’elle m’appelle ainsi, mais ça me plaît bien. Je la lime copieusement, dedans, dehors, me frottant voluptueusement contre elle. Je vois bien que ça lui fait beaucoup d’effet, alors j’accentue mon frottement contre son clitoris en divers amples mouvements, allant de mon gland à la base de ma verge, me chargeant au passage de cyprine. Je la vois qui vibre, qui tressaille. Je continue, encore et encore. Elle agrippe furieusement mes bras, je sens que sa jouissance n’est plus très loin.
Elle explose, elle jouit, les yeux fermés, ses ongles dans ma chair tandis que je continue mon vicieux frottement contre elle. Elle se cabre, elle gémit, elle rugit. Sa respiration est courte, son corps est secoué de spasmes, des doigts développent une force surhumaine, sa bouche grande ouverte pour aspirer tout l’air de la chambre. Elle rayonne, elle irradie, je la trouve terriblement belle dans cet abandon au plaisir, ça me trouble profondément !
N’y pouvant plus, n’ayant plus le temps d’aller m’enfouir en elle, au plus profond de son corps accueillant, j’éjacule sans répit sur son pubis, sur son ventre, la souillant de mon sperme bien chaud, marquant ainsi ma possession et mon territoire…
Dimanche – Petit déj’
Ce matin, nous nous levons très tard, la nuit a été assez agitée et nous avons aussi du sommeil en retard. Léa et Étienne sont déjà dans la cuisine en train de déjeuner. Je vois bien qu’Émilie hésite entre deux attitudes : enguirlander son vrai mari, ou faire comme si c’était moi son mari. Léa semble un peu gênée en me voyant. Tout en me servant un café, je décide de prendre la parole avant que quelqu’un ne dise une bêtise :
- — Bonjour tout le monde. Je constate avec plaisir que l’échange s’est harmonieusement déroulé, et que mon idée n’était pas si saugrenue que ça…
Étrangement, c’est Léa qui répond :
- — C’est vrai, Axel. S’offrir une parenthèse, ça fait du bien…
- — Il suffit de respecter les règles du jeu.
- — Oui, en effet, même si ce n’est pas toujours évident de rester dans la parenthèse…
- — Oui, j’en sais quelque chose, moi aussi. Mais bon, nous avons l’occasion de vivre quelque chose d’inédit et de peu commun, alors profitons du moment présent.
- — Tu causes bien…
- — Merci, Léa.
Émilie nous regarde, Léa et moi, d’un air curieux. Elle a du mal avec la parenthèse, même si elle a profité de la situation avec moi depuis hier. J’en profite pour boire mon café, puis de croquer dans un croissant. Un peu provocateur, Étienne s’adresse à Émilie :
- — Je vois que tout le monde a pris ses points de repère ! Y compris toi, ma chère femme…
- — Comme tu les as pris tout de suite avec Léa, je ne pouvais pas faire autrement que de les prendre avec Axel…
- — Oh oh ! À t’entendre, on dirait que tu étais forcée de le faire… Ne crois pas que je sois sourd, j’ai bien entendu cette nuit que tu appréciais le changement de partenaires !
- — Et alors ? Je ne vois pas pourquoi j’irais me morfondre pendant que môssieur s’envoie en l’air !
Je juge utile d’intervenir :
- — Stop ! Émilie, je te rappelle que tu es ma femme durant ce séjour, pas celle d’Étienne. Vous réglerez vos comptes à votre retour à la maison, pas ici. OK ?
Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, Étienne décide de la ramener :
- — En tout cas, elle a bien été contente de changer de partenaire !
- — Étienne ! Ma remarque vaut aussi pour toi. Tu profites de Léa, alors que je pourrais dire quelque chose. Nous avons passé un accord, il est très simple, il me semble. Alors, respectez-le et tout ira bien. D’accord ?
Mon ami couine un peu :
- — Ouais, bon, d’accord… N’empêche que tu profites bien de ma femme, toi !
- — Comme tu profites de la mienne, je te signale. Et puis, Émilie n’est pas ta femme, c’est la mienne durant ce séjour. Maintenant, si tu es jaloux, la solution serait d’éviter de nous croiser.
- — Tu m’excuseras, mais cette situation est étrange, et ce n’est pas facile à gérer ! Même si je profite en effet de Léa. Et j’en suis fort aise !
Sur ces mots, il serre ma femme légitime contre lui et lui plaque un baiser sonore sur la joue. Je n’ai pas le temps de réagir qu’Émilie m’embrasse sauvagement sur la bouche !
Dimanche – Au-dehors
Émilie et moi sommes de sortie au marché. Nous déambulons dans les allées, nous imprégnant de la couleur locale. Main dans la main, nous discutons de tout et de rien. Nous faisons divers achats, puis nous flânons le long de diverses devantures de boutique.
Soudain je m’arrête devant l’une d’elles, je viens de découvrir dans la vitrine un « boomerang », un jeu de société auquel je jouais étant enfant et que je n’ai plus jamais réussi à dénicher par la suite. Une sorte de Reversi avec des pièces rouges d’un côté et blanches de l’autre. De plus, le prix demandé n’est pas excessif. Je ne cherche pas à comprendre, je rendre dans la boutique, tirant Émilie par la main.
Un homme assez âgé s’avance vers nous, je le salue :
- — Bonjour, je suis intéressé par le Boomerang qui est dans votre vitrine.
- — Pas de problème, Monsieur, nous en avons en réserve.
- — Vous en avez d’autres ? Dans ce cas, j’en prends trois.
- — Très bien, Monsieur.
L’homme s’éloigne. Émilie me demande à voix basse :
- — Pourquoi tu veux en prendre trois ?
- — Un pour moi, un pour ma sœur, et un pour l’un de mes cousins. Ça nous rappellera notre enfance. Ça va faire des années que j’en cherche un.
- — Ah bon ? C’est introuvable ?
- — Je n’ai jamais réussi à mettre la main dessus. Donc je ne cherche pas trop à comprendre si je peux en avoir plusieurs.
L’homme revient avec trois boîtes. Tandis qu’il s’occupe de la vente, il discute un peu avec moi de jeux de société. Voyant que je suis amateur, il me propose d’autres jeux dont certains me tentent. Tant pis, je vais faire chauffer ma carte Visa, mais il est des opportunités qu’on ne laisse pas passer. Il me demande si ma femme joue, elle aussi. Aussitôt, je réponds :
- — Je vous présente Émilie, ma femme qui est assez joueuse, mais pas autant que moi…
Ça me fait quand même un peu étrange de prononcer ces mots. Dans les minutes qui suivent, je me comporte avec elle comme un vrai mari, et elle en fait de même pour moi, de façon naturelle. Un peu plus tard, quand nous sortons du magasin, une fois dans la rue, je lui dis, tout en marchant :
- — Félicitations, tu joues très bien ton rôle d’épouse.
- — Oh, je ne me force pas. C’est comme si j’étais en train de vivre dans une réalité alternative dans laquelle tu es mon mari.
- — Un univers parallèle ?
- — Oui, un truc comme ça. Et toi, non plus, tu ne te forces pas.
- — C’est facile, j’ai toujours eu un faible pour toi, même si souvent, je me suis demandé si j’aurais pu vivre avec toi.
- — Mon éducation ?
- — On va le dire comme ça…
- — Dans cette réalité alternative que nous vivons, toi et moi, c’est toi qui es en train de faire mon éducation…
Je n’ai pas vu les choses sous cet angle-là. Je réponds :
- — Dans ce cas, j’espère être un bon professeur…
- — Pour l’instant, tu ne te débrouilles pas trop mal…
C’est quand même une sacrée chipie dans son genre ! Je l’attrape prestement et je l’embrasse goulûment. Elle se laisse faire sans problème. Alors que nos corps se séparent, elle ajoute :
- — Je crois qu’une des choses qui me manquaient, s’était d’être désirée, même si je me comporte en garce.
- — Dans ce cas, sache que tu sais très bien t’y prendre !
Elle me regarde d’un drôle d’air :
- — Tu crois que je suis une garce ?
- — Je pense que tu aimes être désirée, tu es juste un peu chipie parfois, juste pour asticoter l’autre, et mettre du piment dans tes relations.
- — T’aurais dû être psy et non commercial !
Je soupire :
- — On ne décide pas toujours de la route à prendre… Ceci dit, je ne me plains pas de mon métier. De plus, ce n’est pas trop mal payé, si je compare à un manutentionnaire de chez nous, par exemple.
- — Tu es beaucoup sur les routes, quand même…
- — Pas plus que dans beaucoup d’autres métiers… Bien sûr, il y a toujours mieux, mais il y a pire aussi. Je reconnais que l’un de mes rêves serait de pouvoir vivre de mon écriture, mais bon, je crois que je risque d’attendre longtemps avant d’y parvenir.
Je laisse aller à rêver. Ma compagne suggère, taquine :
- — Il te manque peut-être une égérie, qui sait…
- — Tu te proposes ?
- — Ça va de soi !
- — Ah bon ? Et comment ?
Elle devient très mutine et coquine :
- — En allant te sucer sous ton bureau pendant que tu écris…
- — Houlà ! C’est bien toi qui viens de dire ça ?
- — Hé hé, ne sommes-nous pas dans une réalité alternative ?
Puis se ravisant un peu, elle me demande carrément :
- — Léa ne te l’a jamais fait ?
- — Ben non, justement…
- — Remarque, ça ne m’étonne pas, elle est plutôt du style à venir t’apporter une tisane pleine de bonnes herbes, je me trompe ?
- — T’es mauvaise langue, Émilie !
- — Avant de dire ça, attends que je te fasse une petite turlute !
Décidément, ma nouvelle femme change ! Elle se libère et pas qu’un peu. Amusé, je rétorque :
- — Ce ne sont que des paroles, chère femme de la réalité alternative…
- — Désolée pour toi, mais tu devras attendre ce soir pour que je puisse te le prouver.
- — Je demande à voir…
- — C’est pas vraiment « à voir » que tu auras droit… Sans parler du reste !
Et elle s’enfuit en riant.
Dimanche soir – Égérie et écrivain
Inutile de dire que le reste de la journée fut long. Nous sommes revenus à la villa pour y déposer nos achats. Aucune trace de nos conjoints respectifs. Alors, nous sommes ressortis pour passer la journée dehors comme deux amoureux, en jouant avec conviction le couple officiel, ce qui fut facile. Puis le soir est tombé petit à petit.
- — Il est déjà cette heure-là ?
- — Eh oui, le temps passe vite en ta compagnie…
Durant toute la journée et sur le chemin du retour, elle n’a pas soulevé d’objection à ce que je l’embrasse plusieurs fois et que je glisse mes mains un peu partout. Ce qui est un très bon point pour la suite. Après quelques déambulations, nous nous dénichons un petit resto dans lequel nous dînons en tête à tête. J’ai la curieuse impression d’être revenu en arrière, au temps où j’étais étudiant, ce qui n’est pas désagréable.
Main dans la main, nous revenons à pas lents vers la villa. Toujours personne à notre arrivée. Nous nous dirigeons vers notre chambre. Mais je sens que ma compagne me fuit et qu’elle repousse à plus tard la conclusion sexuelle de notre journée. Je suis vite fixé quand elle me demande :
- — D’habitude, tu fais comment pour écrire une histoire, Axel ?
- — C’est-à-dire ? La conception ou l’écriture proprement dite ?
- — Sur ordi ou sur une feuille de papier ?
- — Sur mon Notebook que j’emporte presque toujours avec moi.
- — Fais-moi voir, s’il te plaît.
Elle prend la table qui est contre le mur et la déplace un peu. Ayant pris mon ordinateur en main, je m’installe, j’ouvre mon instrument d’écriture :
- — Un bête traitement de texte, mais avec un mode plan afin je puisse structurer mon récit. Et aussi des petites fiches sur mes personnages, sans oublier de la documentation.
Elle se penche par-dessus mon épaule pour regarder l’écran :
- — Ta prochaine histoire ?
- — L’une des trois. Je mène de front trois histoires, puis en fonction de mon humeur et de mon inspiration, je finirais l’une d’elles qui sera le prochain roman publié.
- — Ah bon ? Drôle de conception et de façon de faire…
- — Écrire d’autres histoires me permet de me vider la tête afin de ne pas trop me focaliser sur une seule, ça me permet de varier. Je sais que c’est curieux comme méthode, mais pur l’instant, ça m’a plutôt réussi.
- — Pourquoi pas…
Lentement, elle contourne la table, puis me demande :
- — Et si tu faisais une histoire avec ce qui nous arrive ici, dans cette villa ?
- — Pourquoi pas, mais je n’ai pas encore d’idée pour l’intrigue en elle-même.
- — Bah, tu peux toujours planter de décor en attendant…
- — En effet…
Alors je joue le jeu, je commence à écrire une première phrase, puis une autre. Émilie sourit en me voyant rédiger succinctement ce qui s’est passé depuis hier. Elle me félicite :
- — Très bien ! Continue comme ça !
- — Je te remplis combien de pages comme ça ?
- — Jusqu’à ce que j’aurai fini…
Et prestement, elle se glisse sous la table. Avec dextérité, elle ouvre ma braguette pour en extirper un sexe déjà en forme. Elle le dégage bien, et sans hésitation, elle l’enveloppe de ses lèvres pour débuter une fellation particulièrement suave. Là-haut, je commence à avoir des petits soucis de concentration, mais jouant le jeu, je continue à écrire.
Après quelques bonnes suçouilles, elle retire mon sexe de sa bouche pour me demander :
- — Alors, monsieur l’écrivain, ça t’inspire ?
- — Oh que oui ! J’aurais dû écrire mon premier roman de la sorte !
- — T’avais qu’à demander à ta femme !
- — Je préfère te le demander à toi, tu es nettement plus douée !
- — Heureuse de l’apprendre…
Et elle recommence son petit manège sur ma queue frémissante. Cette fois-ci, elle s’offre le luxe d’enfourner ma tige plus profondément, et plus longuement, ce qui est très efficace sur mon envie de tout lâcher dans sa bouche ! Je dois faire un certain effort pour continuer à rédiger mes lignes, et un effort encore plus grand pour ne pas me laisser aller !
Je me demande si Étienne a déjà eu droit à ce genre de traitement. Je le lui souhaite. En tout cas, je constate que ma femme de vacances est douée pour l’art de la sucette. Elle y va de bon cœur, comme si elle dégustait une véritable glace, et ma bite est mise à sérieuse épreuve sous son action sensuelle et suave ! Ma frappe ralentit de plus en plus, j’ai beaucoup de mal à aligner correctement les mots.
- — Arrête, ou sinon je ne vais plus tenir !
Momentanément, elle cesse de me sucer afin de répondre, une intonation très vicieuse dans la voix :
- — Justement, laisse jaillir ton inspiration…
- — Si tu le dis…
Elle ne répond pas, elle me reprend en bouche et continue sa fabuleuse fellation. À prime vue, le but du jeu est d’aller jusqu’au bout, alors je ne vais pas faire la fine bouche ! Je laisse sa langue me caresser, sa bouche me pomper, ses doigts me branler, en tentant de juguler le flot qui monte irrésistiblement en moi. Puis ce qui devait arriver arrive : dans un grand soupir d’aise, un premier jet envahit la bouche suave qui me procure tant de plaisir !
C’est dingue, c’est dément, on dirait que je me vide totalement sous une multitude de jets puissants et visqueux, mon cerveau se liquéfie, mes membres se tétanisent, je suis ailleurs, flottant, par-dessus les cieux ! Ce n’est pourtant pas la première fois qu’on me fait une belle sucette et encore moins la première fois que je jouis, mais là, c’est intense, voire paranormal !
Alors que je suis transporté dans un cycle de tourbillons, je comprends qu’elle avale tout ce dont je l’inonde, ce qui augmente encore d’un cran ma jouissance !
Le blanc, le chaud, la douceur ouatée… Ailleurs…
Puis je redescends sur terre petit à petit, tandis que ma verge est toujours dans sa bouche chaude et humide. Je constate qu’Émilie me suçote distraitement, par jeu, par plaisir, par vice…
Je caresse délicatement ses cheveux, en soufflant :
- — Waow ! Tu sais être une sacrée salope ! Oh pardon !
Elle arrête son petit jeu vicieux :
- — Ne t’excuse pas, Axelou, ça ne me dérange pas d’être ta sacrée salope… Du moins, dans ce type de jeu…
- — Dans ce cas, laisse-moi te dire que tu es la plus adorable des petites putes que je connaisse !
Elle rosit, ce qui m’étonne, mais ce qui ouvre d’autres nouveaux horizons…
Lundi – Une petite plage
Émilie et moi, nous décidons d’aller à la plage, elle n’est pas loin à pied, à peine dix minutes. Arrivés sur place, je constate qu’effectivement, j’ai connu plus grand. Il doit y avoir quatre mètres maxi entre le bord de la route et l’eau. Et sur ce mince ruban jaune sableux, des tas de corps quasi dénudés bronzent.
Nous réussissons à nous dénicher un coin libre. Tandis que j’étends les serviettes sur le sable, ma compagne ôte son T-shirt. Elle est déjà seins nus, et quelques voisins la matent déjà. Je pensais qu’elle avait au moins un haut. De plus, son bas est assez riquiqui. Devant, un simple triangle de tissu pas bien large, et derrière, ça se limite à une simple ficelle !
- — Eh bé ma chérie ! Tu souhaites bronzer de partout !
- — Bien sûr, mon amour, je veux être la plus belle pour toi…
Et elle se penche vers moi, ajoutant à voix basse à mon oreille :
- — Et aussi pour les autres…
Je réponds de même :
- — Tu sais que t’es une mignonne petite salope ?
- — Hmm… j’aime qu’on me le dise comme tu viens de me le dire… Tu sais jouer le jeu, toi. Pas comme l’autre !
Terrain glissant, passons à autre chose. Je m’écarte d’elle, je lui prends la main :
- — Allez, viens, on va dans l’eau !
- — Tout de suite ?
Je la tire vers la mer dans laquelle il y a peu de monde :
- — Mouillée, tu seras encore plus désirable…
- — Tu sais parler aux femmes, toi…
- — Et puis, je commençais à avoir un petit souci dans mon maillot de bain… Tu me fais bander, ce n’est pas bien !
Telle la petite vicieuse qu’elle sait être, elle se colle à moi, frottant impudiquement son ventre légèrement rondouillet contre la bosse de mon maillot :
- — Tant mieux si je te fais bander ! J’en suis fort aise !
- — Tu peux ! On n’a pas idée de se balader quasiment nue !
- — Je ne suis pas nue, j’ai un maillot de bain, je te signale.
C’est à présent tout son corps qui est plaqué contre le mieux, ses seins en poire bien écrasés contre mon torse. Elle peut devenir une sacrée allumeuse quand elle le souhaite. Je proteste mollement :
- — Tu parles ! C’est un string, ton maillot de bain !
- — Tu sais que j’en possède un encore plus riquiqui ?
- — Ah bon ? ça peut exister ? Un timbre-poste ?
- — Eh oui, ça existe… et si tu me le demandes gentiment, peut-être que je le mettrais la prochaine fois…
- — Parce que tu l’as pris avec toi ?
- — En réalité, c’est Étienne qui me l’avait acheté et il le fourre toujours dans ma valise, mais je ne l’ai jamais mis. Mais pour toi, je peux faire une exception…
- — Et… comment on fait pour te demander quelque chose gentiment ?
Elle minaude :
- — Demande-le-moi maintenant, par exemple…
- — Est-ce que, par un effet de ta grande bonté, je pourrais voir prochainement ton maillot riquiqui sur ton délicat et sexy petit corps de sirène ?
- — Hmm… autrement gentiment, s’il te plaît.
Mon visage se fend d’un grand sourire :
- — Est-ce que ma petite pute adorée pourrait mettre son maillot timbre-poste afin d’exciter tout son monde ?
- — Presque ça…
Je crois voir où elle veut en venir, alors je reprends à voix feutrée :
- — Demain, petite salope, tu mettras ton maillot miniature afin de faire bander toute la plage !
- — Ah, c’est nettement mieux !
C’est vrai qu’on ne s’ennuie pas avec une telle chipie. Je me penche sur ses lèvres pour les capturer, tandis que mes mains s’emparent de ses fesses sous l’eau. Ce qui n’arrange pas mon érection, mais je m’en fous !
Après avoir fait trempette, nous retournons sur la plage. Elle s’allonge pour se faire dorer un peu, recto, verso. Je surprends plus d’une fois des regards envieux ou concupiscents sur son mignon corps dévoilé. C’est flatteur, c’est indéniable… Les chipies sexy ont leurs avantages…
Au retour, je lui raconte tous ces regards sur elle, et ma fierté d’être avec elle. À ces mots, elle se tortille de plaisir :
- — Tu n’en rajoutes pas un peu ?
- — Non, pas du tout, tu peux me croire.
- — Si c’est vrai, ça me fait plaisir que tu me l’aies dit. Je ne vais pas jouer les modestes : j’aime qu’on me désire, et qu’on me le dise.
- — Tu as les deux, petite exhibitionniste !
Elle fait la moue :
- — C’est looong comme mot !
- — J’ai aussi un équivalent en une seule syllabe…
- — Hmm… pute ?
- — Non, non, pas ce mot-là. Je te le dis et redis : tu es très désirable, petite garce !
Et nous nous embrassons. Notre petit séjour sur la plage est idyllique… Nous allons et retournons dans l’eau plusieurs fois. Et à chaque fois, nous sommes accompagnés du regard, elle surtout, ce qui flatte agréablement mon ego. Alors que nous dégustons chacun une glace achetée à un vendeur itinérant, je lui demande :
- — Chérie, il y a un truc que je ne comprends pas : tu étais prude il n’y a pas si longtemps, et pourtant ton maillot de bain ne l’est pas.
- — Ici, pas de souci, toutes les femmes sont vêtues de la même façon, donc je fais comme elles.
- — Si toutes les femmes étaient nues avec une plume dans le cul, tu ferais la même chose ?
Elle rigole franchement, mais elle s’abstient de répondre. Je viens de tomber une fois de plus sur un grand mystère féminin. Nous les hommes, en comparaison, nous sommes d’une simplicité désarmante.
Que dire du reste de la journée, si ce n’est… sea, sex and sun…
Mardi – Retour miniature à la plage
Comme la veille, Émilie et moi, nous décidons d’aller profiter de la plage. Aujourd’hui, son corps est enveloppé d’un paréo assez opaque, j’ignore donc ce qu’elle a par-dessous. Elle décide d’aller un peu plus loin, à l’écart, vers les rochers, je l’accompagne.
Quand elle laisse tomber son paréo, j’ouvre de grands yeux, ce qui fait visiblement plaisir à ma fausse femme et vraie petite salope en puissance :
- — Alors, t’en penses quoi de mon maillot !
- — Oh putain !
- — C’est moi la putain ?
- — Ce… c’est une expression… quoique…
Pour être riquiqui, c’est riquiqui ! Comment décrire la chose ? Un ticket de métro en tissu attaché à un anneau métallique sur lequel s’attachent deux cordelettes ! Et ce ticket de métro ne couvre que sa fente, révélant tout le reste de son pubis. Si elle écarte un peu trop les jambes, je parie que ça disparaît entre ses lèvres intimes ! Une vision qui donne chaud ! De plus, comme hier, elle n’a pas mis de haut, elle est donc seins à l’air. Tout ceci réveille quelque chose dans mon maillot de bain ! Et Émilie le remarque aussitôt, elle me dit en pouffant :
- — Ce qu’il y a de bien avec toi, c’est que tu ne triches pas…
- — T’as vu comment t’es habillée ? Enfin, si on appelle ça être habillée ! T’es encore plus indécente que complètement nue ! Purée !
- — Ça te plaît ?
- — Honnêtement, j’ai une franche envie de te violer sur place !!
Je jette un rapide coup d’œil autour de nous, et j’ajoute :
- — Et quelque chose me dit que je ne suis pas le seul ! Encore heureux que la plupart de ces messieurs soient accompagnés par leurs femmes…
Mettant ses mains sur ses hanches, ce qui la rend encore plus provocante, elle sourit :
- — Je suis peut-être un peu coquine, mais pas folle…
- — Un peu coquine ? T’as le sens de la litote !
Amusée, elle en profite pour soupeser sous mon nez ses mignons seins en poire :
- — Et aussi le sens de la litotote !
- — Quelque chose me dit que tu ne rentreras pas intacte ce soir à la villa !
- — Attrape-moi avant !
Et elle s’enfuit vers la plage pour se jeter dans l’eau. Tandis que je suis en train de la rejoindre, un homme un peu plus âgé que moi, allongé en bord de mer, me confie :
- — Vous avez là une sacrée femme !
- — Vous ne croyez pas si bien dire, et encore, vous ne voyez que la partie immergée de l’iceberg !
- — Un iceberg ? Je ne comparerai pas votre femme à un iceberg, mais nettement plus à un volcan.
- — Dites plutôt une chaîne volcanique… mais au moins, c’est vrai, je ne m’ennuie pas.
Cet homme possède une certaine prestance, c’est indéniable. Caressant fugacement son bouc, il se redresse un peu :
- — Je veux bien vous croire. Mais si un jour vous êtes lassé, faites-moi signe, je viendrai avec joie vous remplacer.
- — Je ne manquerai pas de faire appel à vous !
Il m’adresse un clin d’œil complice tandis que je m’enfonce dans l’eau pour rejoindre ma pseudo femme, mais vraie allumeuse. Une fois que je l’ai rejointe, elle me demande :
- — Il t’a dit quoi, ce type ?
- — Il m’a dit que j’avais une sacrée femme, et que si j’étais lassé de toi, il proposerait ses services pour me remplacer autour de toi.
Elle jette un furtif coup d’œil par-dessus mon épaule :
- — Mouix… il n’est pas trop mal, en effet… Tu penses qu’il est friqué ?
- — Tu es vénale maintenant ?
- — Non, mais j’aimerais beaucoup pouvoir vivre sur un grand pied durant au moins un jour ou deux. La dolce vita, les restaurants huppés, les voitures de rêve, les villas ultra-cossues, juste pour avoir vécu ce genre d’expérience et ne pas mourir idiote ! Voilà, tu sais tout, Axelou.
- — Je comprends ton point de vue… Y a pas à dire, tu es très différente depuis que nous sommes arrivés ici.
- — Quelqu’un m’a dit que c’était une parenthèse… donc j’ouvre la parenthèse.
- — Pour ouvrir, tu ouvres bien !
Elle fait la moue, me regardant bien droit dans les yeux :
- — Et tu me le reproches ? Si ça ne te convient pas, je peux aller voir le monsieur de la plage.
- — Je serais tenté de te dire « chiche », mais j’ai trop peur que tu le fasses !
Son visage mutin se fend d’un large sourire canaille :
- — Tu crois que j’oserais le faire ?
- — Avant notre séjour ici, j’aurais ma main au feu que tu n’aurais pas osé. Mais depuis que nous sommes arrivés, j’en suis nettement moins sûr !
L’eau au nombril, Émilie met ses mains dans son dos, ce qui met bien en avant ses seins sexy en poire, et visiblement, elle le fait exprès, ce n’est plus une jeune communiante.
- — Hmm hmm ! Donc j’ai changé…
- — Je ne peux pas dire le contraire. Tu as beaucoup changé, c’est indéniable.
- — En bien ou en mal ?
Avant de répondre, je pose mes doigts avides sur ses mignons seins afin de bien les sentir ; elle rit de mon impertinence. Tandis que je m’offre le luxe de caresser voluptueusement ses beaux lolos, je réponds à sa question :
- — Certaines personnes guindées diront en mal. Pour ma part, je dirai en bien, et plus qu’en bien. Néanmoins, tu verses parfois dans l’exagération. Mais c’est ce qui fait ton charme.
- — Mon charme ? Pour l’instant, ce sont plutôt mes nichons que tu pelotes…
- — Je serai un imbécile de ne pas profiter de ce que tu mets sous mes doigts. Puis-je me permettre de te faire remarquer qu’il n’y a pas si longtemps, tu ne m’aurais jamais laissé te peloter ainsi…
- — Nous sommes dans une réalité alternative, cher Axel.
- — J’adore cette réalité alternative !
Elle rit de bon cœur et j’en fais de même.
Mardi – Solution de remplacement
Nous sommes allés plusieurs fois dans l’eau, puis nous nous sommes étendus sur nos serviettes pour que le soleil nous sèche. Nous parlons un peu de tout et de n’importe quoi.
Soudain, l’homme qui se proposait de me remplacer s’approche de nous. Il nous adresse un sourire tandis que ses yeux s’égarent sur les formes impudiquement dévoilées de ma compagne de jeu. Je ne peux lui en tenir rigueur, d’autant qu’Émilie déballe vraiment tout ou presque. Il s’annonce :
- — Bonjour à vous, je me présente, je m’appelle Martial Bonelli. Comme qui ne tente rien n’a rien, je me permets de vous aborder…
Avant que je ne réponde, c’est Émilie qui demande :
- — C’est donc vous le monsieur de tout à l’heure qui avait causé à mon mari ?
- — Oui, c’est moi…
- — Vous êtes un leste, mais merci du compliment.
- — Je ne sais pas ce que sont les propos que votre mari vous a rapportés, mais quand je vois une belle femme volcanique, il est normal que je la complimente.
Ma pseudo-femme rougit un peu. Visiblement, la situation lui plaît. Autant la laisser jouer à sa guise. Je n’interviendrai que si ça dérape, mais quelque chose me dit que ce Martial sait se tenir, donc je laisse aller. Le nouvel intervenant semble comprendre que je ne me mêlerai pas trop à la conversation, mais il demande pour la forme :
- — Si votre mari le permet, bien sûr…
Je réponds placidement :
- — Le mari permet… et même beaucoup…
- — Merci beaucoup.
Émilie me jette un rapide coup d’œil étonné. En retour, je lui souris, essayant de lui faire comprendre muettement que si ça l’amuse de flirtouiller avec le nouveau venu, elle le peut. N’est-elle pas dans une réalité alternative comme elle le dit si bien ?
En tout cas, Martial semble loucher plus que de raison sur les deux délicieux seins en poire, sans parler des autres courbes. Je le comprends parfaitement. Par acquit de conscience, je regarde si le ticket de métro est toujours à sa place et s’il cache toujours l’essentiel de l’essentiel, ce qui reste le cas, mais c’est quand même limite-limite. Je vais donc jouer au spectateur et je verrai comment tout ça se déroule.
Ça va faire quelques minutes que ces deux-là discutent, batifolent. Ma pseudo-femme s’amuse beaucoup à se faire galamment courtiser par un homme qui sait y mettre les formes, tout en sachant glisser divers sous-entendus pimentés. Je reconnais que ce Martial doit avoir une certaine expérience en la matière, vu la façon dont il mène la conversation, et vu comment réagit ma compagne qui s’amuse vraiment, se glissant elle aussi dans le jeu, sans toutefois minauder bêtement. Même si parfois, elle s’offre des piques de chipie.
Martial aborde un sujet que j’estime épineux :
- — Vous venez à la plage habillée de façon toujours aussi sexy ?
- — Honnêtement, c’est la première fois que je mets un truc pareil. On va dire que c’est suite à un défi.
- — Défi que vous avez heureusement relevé ! Ça vous va à merveille !
- — Vous les hommes, du moment qu’on en révèle le plus possible, ça vous va.
- — Ça dépend qui, et avec vous, c’est parfait.
- — Euh… merci du compliment.
Elle se bouge un peu sur la serviette pour mieux lui faire face, elle se penche un peu vers lui pour lui demander :
- — Soyez honnête avec moi : ça ne fait pas trop… pute ?
- — Ce n’est pas vulgaire sur vous. Même si je reconnais que j’ai rarement vu si minuscule…
Tranquillement, elle s’assied face à lui, ses genoux assez écartés, un de ses pieds frôlant presque Martial. Je regarde ça du coin de l’œil, car pour le ticket de métro, c’est quand même limite. Notre invité ne perd pas contenance :
- — Savez-vous qu’il existe des maillots encore plus spéciaux que le vôtre ?
- — Ah ? Et ils ont quoi comme particularité ?
- — Ils n’ont aucune ficelle, rien pour les accrocher.
- — Mais comment ils tiennent ? Ils sont carrément collés ?
Plissant un peu des yeux, il lui sourit :
- — Non, même pas… devinez comme ça tient…
- — Vous… vous voulez dire que… ooh !
- — Ça tient parce qu’une partie de ce type de maillot va se loger là où il faut pour que ça tienne.
- — Et il y a des femmes qui portent ce genre de truc par ici ?
- — Ça arrive, mais je reconnais que ce n’est pas tous les jours qu’on en voit.
Émilie lève les yeux au ciel, comme pour imaginer la chose :
- — Ça laisse rêveuse… Faut oser porter ce genre de maillot…
- — Vous osez bien porter ce que vous avez sur vous…
- — J’ai un garde du corps en la personne de mon mari, et maintenant deux avec vous, du moins je l’espère.
- — Vous espérez bien.
Elle rougit un peu, elle est adorable ainsi, même si elle est trop provocante.
- — N’empêche que faut oser pour porter ça ! Dans l’intimité, je ne dis pas, mais sur une plage, sachant que tout le monde le voit et le sait !
Puis elle s’adresse à moi :
- — Chéri, tu oserais m’acheter ce genre de chose ?
- — Bien sûr que oui ! Tout ce qui peut te mettre en valeur, je l’achète volontiers !
- — T’es vraiment un pervers ! Et un gros cochon !
- — Comme la plupart des hommes, n’est-ce pas, Martial ?
Amusé, celui-ci acquiesce :
- — Oui, mais ça dépend aussi de la façon de présenter les choses.
- — Ce n’est pas faux.
Je constate que ma chère fausse femme s’amuse à varier les positions, afin de faire goûter visuellement ses charmes à Martial. Après des années de retenue, je pense qu’elle est en train de tester sa « valeur » sur le marché. Notre visiteur ne perd rien de ses efforts, et la complimente astucieusement, ce qui plaît beaucoup à Émilie.
Sous mes yeux se déroule un sacré marivaudage, mais avec une ligne rouge que personne ne franchit. Du moins, pas aujourd’hui…
Un peu plus tard, Martial nous quitte, se déclarant ravi de sa journée. Il n’a pas cherché à trop en savoir sur nous, il n’a pas non plus été insistant et lourd, mais je lui fais confiance pour que nos chemins se recroisent.
Émilie est très contente de sa journée. Je reconnais qu’elle franchit rapidement les étapes, et je me demande si à ce tarif, je vais réussir à la suivre… Si jamais j’échoue, je parie que Martial se fera un plaisir de me remplacer, aucun doute là-dessus ! Je lui fais remarquer :
- — Tu y as été de bon cœur avec Martial !
- — J’ai vite compris que je pouvais, il n’aurait pas franchi le Rubicon…
- — Ah ! T’as des lettres, toi !
Elle me répond un peu durement puis se radoucit un peu ensuite :
- — Je ne suis pas une illettrée, j’ai fait des hautes études, rappelle-toi ! Bien que… peut-être que ça ne m’aurait pas déplu qu’il franchisse mon con… T’en penses quoi ?
- — J’en pense que tu veux m’asticoter et me rendre jaloux ! N’empêche t’étais à deux doigts de lui révéler toute ton intimité !
Amusée, elle rit aussitôt :
- — Tu veux dire à deux millimètres ?
Changeant complètement de sujet, nous rentrons à la villa, main dans la main, en nous volant ci et là quelques baisers. Émilie se dévergonde, ce qui n’est pas un mal, mais jusqu’où ira-t-elle ? Bonne question…
Pendant qu’Émilie se repose après sa douche, je jette sur un papier diverses idées pour un futur polard. Ça se bouscule un peu dans mon esprit, mais avec ce que j’ai vécu depuis le début du séjour, j’ai de quoi faire un roman complet. Je note donc les points les plus intéressants, les reliant par des lignes afin de mettre en évidence les interactions, une carte cognitive ou une mindmap comme diraient les Anglo-saxons, ma façon de faire. Il ne reste plus qu’à ajouter une petite intrigue policière qui tienne la route, et ce sera tout bon. Je verrais bien une compétition mortelle entre deux hommes pour la possession de la même femme fatale, un classique du genre, mais ça marche à tous les coups.
- — Tu fais quoi, Axelou ?
- — Je jette mes idées pour mon futur polar…
Et du bout du doigt en désignant les diverses entités dessinées de mon schéma, je lui explique mes cogitations, elle rit de bon cœur :
- — Et avec moi dans le rôle de la femme fatale ? C’est flatteur !
- — Bien sûr, tu es un sujet idéal d’inspiration !
- — Merci, merci. Pourquoi tu ne fais pas intervenir en arrière-plan un troisième bonhomme, et c’est avec lui qu’elle part, une fois que les deux hommes se sont entre-tués ?
- — Tu es machiavélique !
- — C’est un polar, non ?
Après quelques embrassades plus ou moins polissonnes, nous sortons pour prendre l’air et manger au-dehors, ce n’est pas les restaurants qui manquent dans le secteur. Par contre, certains prix sont exagérés, ce qui incite à la modération. Plusieurs heures après, nous revenons dans notre chambre, bien décidés à nous offrir un autre dessert !
Après avoir dévasté les draps, nous nous endormons paisiblement. J’aimerais bien savoir à quoi peut bien rêver ma compagne. Une idée saugrenue me vient en tête : je l’imagine quasiment nue en train de gambader sur une plage paradisiaque jonchée de clones de Martial allongés sur le sable blond, bites bien dressées vers le ciel. Je chasse cette image de ma tête. Émilie est ma femme à moi, ma conquête, ma chose, il n’y a que moi qui la baise, point barre.
Mercredi matin – Une nouvelle et belle journée s’annonce
Une fois de plus, j’ai le plaisir de me réveiller dans le même lit qu’Émilie. Je ne peux m’empêcher de la caresser puis d’aller me frotter contre elle. Ma nouvelle femme alternative proteste à sa façon :
- — Axelou ! Si j’ai besoin d’un caniche, il me suffit d’aller à la SPA !
- — Pourquoi aller à la SPA ? Je suis déjà dans ton lit.
- — Pour ça, les hommes se ressemblent bien ! Quoique…
Tandis que je caresse un sein, je lui demande :
- — Quoique ? Pourquoi ce quoique…
- — J’ai rencontré dans ma vie des hommes qui ne se frottaient pas à moi.
- — Ah bon, des hommes, au pluriel ?
- — Tu ne crois quand même pas, qu’entre toi et Étienne, je suis restée les bras croisés !
- — J’aurais dit « les jambes croisées » !
- — Crétin, triple imbécile ! C’est fin comme réflexion !
Mais elle ne se dégage pas pour autant. Tant pis pour elle !
Quelques minutes plus tard, je suis vautré sur elle, en train de la pistonner joyeusement dans un missionnaire tout à fait banal. Les grands classiques ont du bon. J’adore sentir ma queue coulisser en elle, dans son vagin détrempé, puis sortir pour venir me frotter vicieusement contre son clitoris exacerbé. Elle pousse un grand soupir de satisfaction à chaque fois que je replonge en elle. Il ne nous faut pas bien longtemps pour jouir tous les deux dans un presque parfait accord.
Alors que je récupère, mon amante me demande :
- — Pourquoi ta bite me fait de l’effet ?
- — Que ma bite ?
- — On vient de s’envoyer en l’air dans un classique missionnaire. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai été prise comme ça. Mais hélas, je peux compter sur les doigts des deux mains, et encore, le nombre de fois où j’ai vraiment joui dans cette position.
Je roule sur le côté pour mieux la voir :
- — Sans doute parce que tu ne te laissais pas aller… Avant, la plupart du temps, tu étais en mode contrôle.
- — Tu crois que c’est ça ?
- — Je le pense. Quand tu fais l’amour, tu lâches prise. C’est comme ça que je vois les choses. Et ces derniers temps, toi, tu lâches carrément prise.
- — Hmm, t’as sans doute raison…
Soudain, elle change totalement de sujet :
- — Axel, t’en penses quoi de Martial ?
- — Il te plaît ?
- — Oui et non. Je te préfère à lui, mais ça ne me dérangerait pas qu’il s’occupe de moi.
- — Jusqu’à quel point ?
Elle devient songeuse :
- — Ben justement, je ne sais pas… je ne sais pas du tout ! Parfois je me dis que ça serait bien qu’on en reste au simple stade du flirt, et parfois, je me laisserais bien à des tas de cochonneries bien senties. Et puis, j’ai comme l’impression qu’il pourrait me faire vivre la grande vie pour quelques jours.
- — Ah oui, ton fameux fantasme…
- — Mais un fantasme n’est pas forcément à assouvir. Mais bon, parfois ça a du bon de le concrétiser, comme actuellement…
Je caresse son mignon ventre :
- — Tu fais allusion à notre actuel échange de partenaires ? Pourtant, je crois me souvenir que tu n’étais pas très chaude au départ…
- — Oui, je sais, j’étais conne avec plein de préjugés, mais grâce à toi, pouf, j’ai réussi à m’en débarrasser ! Depuis je réalise que j’ai perdu du temps… ou que je me suis trompée d’aiguillage…
Je commence à descendre plus bas, à la lisière de son pubis :
- — Temps que tu rattrapes, ma chérie.
- — Un peu… un peu… Pour en revenir à Martial, je fais quoi ?
- — Pose-lui carrément la question !
- — Idiot va ! Tu crois que je vais me pointer devant lui pour lui demander comme ça : au fait, t’as assez du fric pour me faire vivre quelques jours une vie de princesse ?
Ma main aventureuse posée sur son mignon pubis tout rond, mon index commence à caresser le haut de sa fente :
- — Ça a le mérite de la clarté… Tu peux toujours le sonder…
Moi, j’aimerais bien sonder autre chose… Se laissant toujours caresser, elle rétorque :
- — Parle pour toi, Axel ! Moi, je suis nulle dans ce genre d’approche. Par contre, toi, tu te débrouilles très bien.
- — Ah oui, tu me payes combien pour que je fasse la démarche à ta place ?
- — Je te paye déjà assez bien avec mon corps, il me semble ! Et dégage ta sale patte de là !
Je glisse un doigt dans sa fente encore bien humide pour venir taquiner délibérément un clitoris qui ne semble demander que ça :
- — Ah oui ? T’es certaine de ce que tu dis ?
Pour toute réponse, elle écarte ostensiblement les cuisses pour me donner un plein accès à ses lèvres intimes :
- — Considère ça comme une avance, petit salopard !
Et nous refaisons l’amour une nouvelle fois…
Jeudi midi – Proposition
Avant le repas du midi, je sors de la villa pour aller chercher du pain et voir s’il n’y aurait rien d’autre à acheter. Chemin faisant, je croise Martial Bonelli qui semble avoir eu la même idée que moi. Désignant mon cabas, il m’aborde :
- — Vous êtes de corvée d’achat ?
- — Il y a de ça. Comme je ne connais pas les lieux, vous savez où on peut trouver du bon pain ?
- — Pas de souci, suivez-moi.
Je lui emboîte le pas. Il m’explique rapidement les lieux, ce qu’on peut y trouver. Puis il bascule à un autre sujet de conversation plus sexy : ma femme, du moins, Émilie.
- — Je me répète peut-être, mais vous avez une sacrée femme.
- — Et vous en savez un peu plus sur elle depuis que vous avez discuté avec elle.
- — Oui, elle semble ouverte à plein de découvertes… Connaissez-vous le Cap d’Agde ?
L’attaque est directe, je demande prudemment :
- — La ville en elle-même, ou une certaine partie de cette ville ?
- — La certaine partie. Je crois qu’elle y serait à l’aise, à moins que vous n’y alliez déjà.
- — Nous n’avons pas eu ce plaisir. Pas encore. Mais ce n’est pas une destination à écarter…
- — Je pense qu’elle s’y épanouirait. Bien sûr, avec des partenaires triés sur le volet, il ne convient pas de faire n’importe quoi avec n’importe qui.
Je fais remarquer un point de détail :
- — Je suis d’accord avec vous. Mais le Cap et ses amusements ne sont pas la porte d’à côté, ça doit être à trois cents ou quatre cents kilomètres d’ici, si je ne dis pas de bêtise…
- — En effet. Mais c’était une entrée en matière. Savez-vous que, parfois, il se passe des choses amusantes dans les villas du coin, et non des moindres…
- — Je vous crois sur parole. De plus, c’est nettement moins loin.
- — C’est en effet nettement moins loin… Ne tournons pas autour du pot, votre femme est très attirante, vous le savez aussi bien que moi. Samedi soir, êtes-vous encore parmi nous ?
Étrange question. Je réponds franchement :
- — Oui, nous serons encore ici, à Gigaro. Pourquoi ?
- — Parce que ce samedi, mes amis et moi organisons une petite soirée, ce qui évite de faire trop de kilomètres. Nous sommes déjà une douzaine de personnes, un tiers de femmes, deux tiers d’hommes, et même un zeste de ni l’un ni l’autre. Si ça vous convient de vous joindre à nous. Même sans participer, comme simples spectateurs… Nous savons respecter le désir des autres…
C’est clair et net comme proposition !
- — En effet, vous ne tournez pas autour du pot. Vous permettez que j’en parle avant à ma femme ? Elle est la première concernée…
- — Aucun souci. Voici ma carte de visite. Appelez-moi ou envoyez-moi un SMS pour me dire oui ou non. Quant à l’adresse de cette soirée privée, c’est celle qui est inscrite sur la carte.
- — Même en simples spectateurs, avez-vous dit ?
- — C’est ce que j’ai dit. Mais la plupart du temps, assez vite, les spectateurs participent de leur plein gré. Et si j’en crois mon expérience, votre femme ne restera pas longtemps les bras croisés. Ni vous, d’ailleurs…
Il me désigne un ensemble de bâtiments :
- — Nous y voici. Bons achats et à bientôt, je l’espère.
- — Merci pour tout. À bientôt, chez vous ou sur la plage…
Et il s’en va. C’est alors que je réalise que j’ai totalement oublié de lui demander ce que ma pseudo-femme souhaitait savoir, concernant la grande vie. Tant pis, mais avec ce que Martial vient de m’apprendre, je pense qu’Émilie ne m’en tiendra pas rigueur…
Après le repas, une fois dans notre chambre pour la sieste, je mets Émilie au courant de la proposition que vient de me faire Martial. Elle m’écoute silencieusement jusqu’au bout en écarquillant de plus en plus les yeux au fur et à mesure de mon récit. Celui-ci achevé, je lui demande :
- — Alors, t’en penses quoi ?
- — Il t’a vraiment dit ça ? T’es certain ?
- — Pourquoi j’irais inventer un truc pareil ? D’ailleurs, voici sa carte de visite. Téléphone-lui si tu veux de plus amples précisions.
Elle secoue la tête :
- — Non, non, je te crois ! Mais… c’est… c’est surprenant !
- — Je reconnais que ce n’est pas usuel. Mais en même temps, vu comment ton maillot riquiqui et votre conversation d’avant-hier, ça ne m’étonne pas trop, au final…
Elle me regarde d’un œil soupçonneux :
- — Tu veux dire quoi par-là ?
- — Que tu es une femme très appétissante qui laisse deviner bien des choses piquantes.
- — T’as franchement l’art de répondre de façon valorisante… En tout cas, ça me change d’Étienne qui n’est pas un spécialiste du compliment bien tourné.
- — Il te fait rire, c’est déjà ça…
- — Il me faisait rire, nuance. Bon, c’est pas tout de ça, mais on fait quoi ?
Sadiquement, je me défausse :
- — Je te laisse décider, tu es la principale concernée. Ceci dit, c’est peut-être la première et dernière fois que ce genre de proposition nous sera fait. En même temps, il y a quand même un certain risque… j’ai déjà décrit une soirée de ce type dans un de mes polars, mais j’avoue que je n’en ai jamais vécue…
- — Bref, ta connaissance de ce genre de truc est complètement théorique ! Au fait, il a bien dit qu’on pouvait être seulement spectateurs ?
- — Oui, mais il a dit aussi que les spectateurs devenaient souvent acteurs.
Elle est très partagée. Je vois bien que ça la tente, que c’est quelque chose de nouveau, d’excitant, mais aussi de spécial. C’est aussi mettre le pied dans une terre inconnue avec ses dangers. Elle pense à haute voix :
- — C’est bien ça qui me fait peur… Et de quoi aurais-je le plus peur ? De devenir actrice ou d’y prendre goût et de ne plus savoir m’arrêter ?
- — Amusant, on dirait que tu n’envisages pas trop le fait de rester spectatrice…
- — Vu la tournure des événements depuis samedi, je n’ai plus aucune certitude… En attendant, Axelou, dormons dessus et avisons plus tard.
- — Hmm, je n’ai pas trop envie de dormir, là, maintenant tout de suite…
- — Ça tombe bien, moi aussi, je n’ai pas trop envie de dormir…
Et sur ces bonnes paroles, commence une sieste torride ! Avec en bonus, une petite feuille de rose comme Émilie les aime…
Jeudi soir – Discussion
Après le repas du soir pris en commun, Léa, ma vraie femme, souhaite me dire deux mots en privé. De ce fait, nous nous isolons dans un coin du jardin pour être tranquilles. Tout de suite, fidèle à ses habitudes, elle balance ce qu’elle a à dire :
- — Je vais être claire et nette, mon chéri.
- — Je t’écoute…
- — Je sais que ce séjour constitue une parenthèse dans notre vie, et qu’après, on n’en parle plus, ou du moins, on ne le reproche pas à l’autre.
- — C’est ce qui était convenu au départ…
- — Très bien. Je souhaite conserver Étienne comme amant, le voir de temps à autre, mais ça ne remet pas en cause note couple, à toi et à moi.
Je ne suis pas très étonné de ce qu’elle m’annonce, je m’en doutais un peu :
- — Ah bon, tu veux jouer les prolongations ? Pourtant, ça ne fait que quelques jours que tu es avec lui.
- — Je sais que c’est rapide. J’aime bien Étienne et j’aime le sexe avec lui. Ce qui ne veut pas dire que je le déteste avec toi, mais c’est différent. Moi, je veux continuer à vivre avec toi, je veux vieillir avec toi, mais ça ne me dit rien de faire la même chose avec ton copain.
Je résume à ma façon :
- — Moi pour la vie et lui pour la nuit ?
- — Tu as toujours eu le sens de la formule… Maintenant, je comprendrais très bien si tu n’es pas d’accord, mais je pense que, quelque part, ça t’arrange.
- — Oui, ça fait mes affaires, et je suis partisan de la réciprocité dans un couple. Je reconnais qu’Émilie est intéressante sous la couette, mais que je me vois mal vivre avec. Bref, je suis dans le même cas que toi.
- — C’est bien ce qui me semblait. Il faudra qu’on mette au point les modalités pratiques, histoire qu’on ne se marche pas sur les pieds.
- — Je reconnais là ton sens de l’organisation, ma chérie…
- — Tu es compréhensif.
- — Toi aussi, tu es compréhensive…
Sa réponse fuse, dure, implacable :
- — Ne te méprends pas, Axel. J’ai parfois envie d’arracher les yeux à cette faussement coincée du cul, mais comme je couche avec son mari…
- — La réciprocité… Je reconnais que, parfois, j’irais bien mettre mon poing dans la gueule de ton cher amant, mais je suis mal placé…
- — Toi ? T’es jaloux ?
- — Je l’ai mauvaise de savoir qu’il enfonce sa sale queue dans ma propriété privée…
Lissant une mèche rousse, elle s’étonne :
- — Ah… je vois… Tu tiens donc un peu à moi ?
- — Tu es ma femme, ce n’est pas pour rien… On a beau s’essayer au libertinage et à l’échangisme, il y a certaines pulsions qu’on a du mal à enfouir.
- — En tout cas, tu l’as bien décoincée du cul, ton Émilie ! Même son mari n’en revient pas…
Amusé par cette confidence, je souris :
- — Il n’a pas su appuyer le bon bouton…
- — En parlant de bon bouton, essaye de trouver celui qui empêchera Étienne de tomber amoureux de moi…
- — Ah bon ? Il est en train de tomber amoureux de toi ?
- — Ben, on dirait… Coucher avec lui, ça ne me dérange pas, mais me coltiner un amoureux de cette sorte-là, sans parler des soucis de couple, je ne veux pas.
- — Dis-le-lui, c’est toi qui le vois plus que moi.
- — Tu parles, il est sourd ! C’est le genre de mec à tomber amoureux de la femme avec qui il peut faire des cochonneries.
Première nouvelle ! Je rétorque aussitôt :
- — Parce que tu lui fais des cochonneries ?
- — Disons que je le traite en… en jouet, en gros gode vivant, tu vois. Je n’oserai pas trop faire ce genre de truc avec toi, vois-tu… Ça me gênerait…
- — Ami de cœur contre ami de cul ?
- — Tu as décidément le sens de la formule… Alors, tu peux faire quelque chose et expliquer à Étienne qu’il fait fausse route avec moi, s’il tombe amoureux ?
Comme je suis bon et généreux par nature, je décide de tenter d’arranger les choses :
- — OK, je vais voir ce que je peux faire.
- — Merci d’avance. Ah oui, et essaye de lui faire comprendre aussi que dans un couple, on est deux à décider.
- — Étienne a toujours été un peu directif… Il croit bien faire.
- — C’est amusant un temps, mais pas tout le temps. C’est aussi pour ça que je préfère nettement vivre avec un homme comme toi qu’avec lui.
- — Hé, tu me trouves plein de qualités, ce soir ! Bon à savoir…
- — Andouille ! Essaye de raisonner ton copain. Et merci d’avance.
Et sans plus de chichi, elle s’éloigne. Non, ma femme ne changera jamais, du moins, pas maintenant. Au moins, avec elle, on sait à quoi s’en tenir. Pourquoi elle n’agit pas de la sorte avec Étienne ? Peut-être qu’il n’est pas réceptif, ce qui ne m’étonnerait pas. Toujours est-il que c’est à moi de faire le boulot à sa place, elle est quand même gonflée !
Lentement, je reviens à la maison. Arrivé sur place, Émilie me tombe illico dessus :
- — T’as été faire quoi dehors avec Léa ?
- — Rassure-toi, il ne s’est rien passé. Elle avait deux-trois trucs à me demander concernant ton cher mari.
- — Mon mari ?
- — Il semblerait qu’il soit un peu trop collant, et Léa aime avoir un espace de liberté.
- — C’est vrai qu’il peut être collant ; de plus, il faut toujours qu’il décide de tout et de rien, comme s’il avait la science infuse, c’est agaçant !
- — Et tu ne le lui as jamais dit ?
- — Pff, ça rentre par une oreille et ça ressort par l’autre !
En parlant de rentrer quelque chose, j’ai une grosse envie qui monte en moi. Émilie me voit venir, elle tend le bras pour m’arrêter :
- — Je sais que tu veux me sauter, mais je demande un petit temps mort. Pas longtemps, je te rassure. Donne-moi une heure, s’il te plaît.
- — OK, pas de problème. Tu vas faire quoi ?
- — Me reposer un peu, puis on ira faire un petit tour dehors, et ensuite, tu pourras disposer de mon petit corps. Mais avant, j’ai deux-trois choses à mettre au clair.
- — Ah bon ? Et quoi ?
Elle me répond d’un air sérieux et préoccupé :
- — Je vais envoyer des SMS à ton cher inviteur de soirée spéciale, car tout ça me turlupine depuis tout à l’heure.
- — Mon inviteur est surtout le tien, je te signale. On peut s’y mettre à deux.
- — Non, je préfère le faire toute seule, s’il te plaît.
- — OK, je respecte…
Elle me sourit, caressant ma joue :
- — C’est ça que j’aime aussi chez toi. Tu sais me respecter… sauf parfois au lit…
- — Il me semble bien qu’au lit, je te respecte aussi, même si je suis passionnel et directif, je le reconnais.
Elle m’adresse un sourire ambigu :
- — Alors tu me respectes trop…
Ne pas chercher à comprendre les femmes et leur logique ! Je capture sa main, je dépose un chaste baiser dessus, puis je pars faire un petit tour dans le jardin de la villa.
Jeudi soir tard – Discussion bis
Quand je reviens, Émilie est déjà en tenue de sortie, un mignon petit ensemble bien sexy. Elle m’entraîne au-dehors sans perdre de temps. Alors que nous déambulons sous les arbres, pas trop loin de la plage, ma compagne me relate la teneur des SMS qu’elle a envoyés :
- — Martial a très bien répondu à mes questions, sans rien me cacher. J’ai toutes les infos voulues. Je crois qu’on peut lui faire confiance.
- — Dois-je comprendre que tu as dit oui ?
- — Disons que je n’ai pas dit non… je reconnais que ça me tente, mais ça me fait peur… un peu comme sauter d’un pont à l’élastique…
C’est une belle comparaison. Égayé, je presse ma compagne contre moi, elle se laisse faire. Prenant ma voix la plus grave, j’affirme péremptoirement :
- — Ne t’inquiète pas, petite femme fragile, je serai ton garde du corps !
Levant les yeux vers moi, elle pouffe de rire :
- — Pff ! Je te vois bien dans ce rôle ! En tout cas, je compte sur toi pour me protéger durant cette soirée.
- — Te protéger de qui ? Des mâles en rut ou de toi-même ?
- — Hmm… les deux à la fois, peut-être…
Sans rien dire, l’un contre l’autre, nous marchons durant quelques minutes. C’est Émilie qui reprend la parole, tandis que nous continuons d’avancer :
- — La vie est quand même bizarre, Axel. La semaine dernière encore, je n’imaginais même pas le quart du dixième que ce que nous avons déjà vécu depuis samedi. Quand je pense que nous nous comportons ici comme mari et femme, ça me sidère quand j’y songe.
- — Mari et femme ? Ou amant et maîtresse ?
- — Les deux à la fois. Le problème, c’est que ça a foutu la quasi-totalité de mes certitudes par terre ! Et je ne sais plus trop où j’en suis.
- — Pas de tes certitudes, mais plutôt de tes œillères. Je me souviens très bien d’une certaine jeune fille qui était bien partie pour vivre allègrement sa vie. Depuis samedi, j’essaye d’imaginer qui tu aurais pu être si nous étions restés ensemble. Mais avec des si, on refait le monde, et de toute façon, on ne peut pas revenir dans le passé.
Elle ralentit le pas :
- — Ah toi aussi, tu te poses la question ?
- — Oui, je me pose la question. Je ne renie pas ce que j’ai pu faire ensuite. Je ne renie pas mon mariage avec Léa. Mais bon, je me pose quand même la question.
- — En parlant de Léa, elle aussi, elle a facilement accepté la situation. Quant à mon salaud de mari, je n’en parle même pas ! Il a carrément sauté sur l’occasion et sur ta femme en même temps !
En riant, je dépose un baiser sur son front :
- — Quelque part, nous n’avons pas fait mieux !
- — Je n’étais pas d’accord au début ! C’est toi qui m’as fait changer d’avis.
Je me rappelle qu’elle était surtout fâchée contre l’infidélité flagrante de son mari. C’est peut-être cet état d’esprit qui m’a permis d’en faire ma maîtresse. Émilie revient sur le sujet initial :
- — Pour la soirée, je ne sais pas vraiment quoi faire. Ça me tente, mais… enfin… tu vois, quoi…
- — Tu as répondu quoi à Martial ?
- — Que j’allai lui répondre demain. Si tu es mon garde du corps, comme tu l’as dit, je n’aurai pas peur d’y aller. De plus, le programme des festivités est très… euh… réjouissant.
- — Un tiers de femmes, deux tiers d’hommes, sans oublier un trans, si j’ai bien compris.
Elle acquiesce :
- — Tu as tout compris. De plus, ça se passe dans une villa bien équipée, à ce qu’il paraît, et aussi bien isolée des voisins. Il y a même une sorte de concours qui se rapproche un peu que ce qu’on expérimente depuis samedi.
- — Ah ? C’est quoi ce truc, il ne m’en avait pas parlé…
- — Un gagnant et une gagnante repartent ensemble pour au moins vingt-quatre heures. L’un devenant le jouet de l’autre. Soit c’est l’homme ou soit c’est la femme.
Je m’exclame :
- — Eh ! C’est dangereux, ce truc ! Et tu veux jouer à ça ?
- — Je n’ai pas dit que je veux jouer à ça, mais avoue que c’est excitant, non ?
- — Je constate que tu as « un peu changé » depuis quelques jours. Il n’y a pas si longtemps, tu aurais dit que c’est dégoûtant…
Toujours blottie contre moi, elle frissonne :
- — Oui, c’est dégoûtant, mais si excitant ! C’est de ta faute, Axel, tu m’as habituée maintenant. J’étais une femme pure et innocente, et je suis devenue une garce. Ce n’est pas bien !
- — Petite salope ! Tu mériterais une bonne fessée !
- — Oh oui ! Là tout de suite !
- — Hmm, je voudrais bien, mais depuis tout à l’heure, nous croisons quand même des enfants.
- — Et derrière les rochers, là-bas ?
- — Ça peut se faire…
C’est ainsi que nous nous retrouvons derrière un amas de rochers, à l’abri des regards enfantins. Sans attendre, à peine assis, je la bascule prestement sur mes genoux, elle n’oppose pas de résistance. Illico, je soulève sa jupette, puis j’abaisse aussitôt sa petite culotte soyeuse. Elle rit…
Je la fesse doucement, puis j’accentue. Longuement, alternativement, une fesse après l’autre, ma main s’abat sur elle. Émilie gémit doucement, plus de plus en plus fort. À ma grande surprise, je constate que quelques gouttes de cyprine s’évadent de sa chatte. Ma compagne semble savoir jouir sous la fessée ! J’imagine alors qu’elle devienne fontaine, rivière, vaste fleuve, son liquide qui ruisselle le long de ses cuisses…
- — Décidément, tu es une petite cochonne de première ! T’es en train de jouir comme une petite folle rien que sous la fessée !
- — M’en fous ! C’est trop bon, ça me fait plein de choses !
- — Je vais t’en foutre, moi, des choses !
- — Oh oui ! Vas-y, continue !
J’alterne claques et caresses, parfois doucement, parfois fortement. Elle se cambre, oscille, se liquéfie de plus en plus. Son cul rougit, c’est étrange de voir ses fesses changer de couleur de la sorte. Étrange et excitant. Tout ceci me remue le sang ! Il faut que je me la fasse, ça urge !
J’arrête la fessée et je déclare :
- — Fini !
- — Déjà ?
- — Pas tout à fait…
Sans lui laisser le temps de réagir, je me lève, tout en la portant à moitié, puis je la couche sur le ventre contre le rocher sur lequel j’étais assis. Ceci fait, je relève sa jupette pour dégager ses belles fesses rougies.
- — Tu fais quoi, Axel ?
- — T’occupe !
Ah quel beau cul de garce ! Ce n’est pourtant pas la première fois que je baise mon ex-petite amie et actuellement pseudo-femme, mais je bande à mort ! Je ne sais pas pourquoi, mais cette petite mijaurée m’excite à fond, pour un oui ou pour un non, je ne me l’explique pas. Mijaurée ? Pas vraiment. Chipie, oui.
Elle pousse un petit cri à la fois de surprise et de satisfaction. En effet, sans prévenir, ma queue bien raide vient d’entrer en elle, au plus profond de sa chatte détrempée. À peine arrivé en elle, je la pistonne férocement, fougueusement. Elle réagit :
- — Mais t’es déchaîné !
- — Tu m’excites trop, petite garce !
- — J’vois ça !
Elle commence à se masturber, je sens le bout de ses doigts qui frôle parfois mes couilles qui battent ses cuisses ; ce contact n’arrange rien, ça m’excite encore plus ! Je me laisse complètement aller, goujatement, bestialement, comme si je baisais la dernière des putes dans un bouge infâme.
Émilie gémit, se tortille, le traitement que je lui inflige semble beaucoup lui plaire ! Tant mieux, nous serons deux !
Quand je pense que la semaine dernière, Madame était franchement coincée du cul ! Je ne vais pas me plaindre qu’elle aime à présent le sexe avec moi. Mais à peine convertie, elle se tâte d’aller partouzer avec des inconnus ! Elle va vite, la petite salope ! À ce tarif, dans moins d’un mois, elle deviendra la plus grande putain accueillante de France et de Navarre ! Mais quelle allumeuse !
Mais que ça m’excite ! Mais que ça me fait bander à mort ! Mais que ça m’échauffe le zob !
C’est vautré sur ses fesses rougies que, n’y pouvant plus, j’éjacule au plus profond d’elle ! Une sacrée jouissance pour une sacrée garce ! Je ne suis pas mieux, je le sais, mais quel pied ce genre de petit jeu ! Je n’imagine même pas claquer le cul de Léa de la sorte, pas même une seule petite claque. Quant à la baiser comme je vais de le faire avec Émilie, n’en parlons pas ! Je commence à mieux comprendre ce que ma vraie femme m’a avoué tout à l’heure…
On ne fait pas forcément à sa femme ce qu’on ose faire à sa maîtresse…
C’est sur cette constatation que j’arrête la narration du début de ce séjour.
Il faut bien en laisser un peu pour la suite…
S’il y a des amateurs et amatrices, bien sûr… :)