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Temps de lecture estimé : 25 mn
23/02/19
Résumé:  Deux gamins font des blagues dont les conséquences ne sont pas de celles auxquelles ils avaient songé.
Critères:  fh hplusag telnet fmast fellation cunnilingu
Auteur : Bernard Nadette      Envoi mini-message

Série : Canicule

Chapitre 01 / 03
Ah, ces garnements !

Il fait chaud…

Décidément cet été 2018 est chaud. Bernard ne se rappelle pas avoir souffert autant de la chaleur en 1976. C’est vrai, il avait quelques dizaines d’années de moins à cette époque. Ce que c’est de vieillir ! Même s’il n’a pas à se plaindre. Il tient toujours droit son mètre quatre-vingt-dix, il n’a pas de problèmes majeurs de santé et il rentre encore dans un costume vieux de trente ans. Bien sûr, les cheveux ne sont plus tout à fait noirs et sa vue ne s’est pas améliorée. Et en plus, il faut aller travailler.


Heureusement l’année prochaine, C’EST LA RETRAITE ! Youpi ! Plus de métro, plus d’horaires contraignants. Pouvoir faire un tour en vélo tranquillement le matin et non plus à la va-vite le soir en rentrant du boulot… quand il en a le courage. Certes, il regrettera certains collègues, mais d’autres… pas franchement !


En plus sa femme, qui elle est à la retraite depuis peu, part trois semaines voir des amis, puis une dizaine de jours son frère, avant d’aller en cure. Il se retrouve donc avec la charge des nombreuses plantes, de leur chat et des mériones de son fils qui est lui aussi parti en vacances et a laissé à ses parents la charge de ses rongeurs.


La compensation, c’est que seul à la maison, il peut vivre à son rythme, laisser un peu de désordre. Certes, il faudra qu’il range et fasse le ménage avant de rejoindre Bernadette à la station thermale à la mi-août. Mais bon, il a encore le temps et bientôt son fils va venir chercher ses bestiaux et il n’aura plus à jouer au gendarme pour tenir le chat loin des rongeurs pour éviter les drames. Cela fera un poids de moins.


Il s’organise. Les fins de semaine, il se lève aux aubettes pour pouvoir faire du vélo avant qu’il ne fasse trop chaud. Avec sa femme, c’est difficile car elle a tendance à émerger tard et il ne peut pas la laisser ces jours-là aussi. Si sa chérie n’aime pas être tirée du lit tôt, elle ne déteste pas, par contre, être réveillée par de petits bisous judicieusement distribués et quelques câlins. Même encore dans un demi-sommeil, la dame se soulève obligeamment lorsque son mari va pour lui retirer sa chemise de nuit, lui donnant ainsi un meilleur accès à sa poitrine et à son intimité. Pour cette dernière, elle écarte de plus largement les cuisses pour lui faciliter encore plus la tâche. Bien sûr cette entrée en matière retarde le démarrage, mais bon, il y a des situations où il faut savoir faire des concessions. Bien sûr, avant d’entreprendre sa moitié, il prend la précaution d’aller nourrir le chat qui a une horloge dans l’estomac, pour qu’il ne vienne pas gratter la porte de la chambre et miauler comme si tous les malheurs du monde s’abattaient sur lui. Il y a des moments où l’on n’aime pas être dérangé.


Si lui a tendance à se montrer entreprenant le matin, le soir, c’est plutôt à elle que reviennent les initiatives. Même si souvent elle ne dit mot, elle est très convaincante pour l’amener à rejoindre non pas les bras de Morphée, mais les siens. Il faut bien avouer que le plus souvent, voudrait-elle parler qu’elle ne le pourrait, sa langue et ses lèvres étant occupées à s’employer à faire redresser la partie de l’anatomie de son époux qui l’intéresse en ces moments. Lui aussi assiste son épouse en l’aidant à retirer son pyjama. Mais bon pour l’instant, il n’est pas question de gros câlins, que ce soit du matin ou du soir, puisque sa tendre moitié est à des centaines de kilomètres.


Le sachant « célibataire », Jean-Paul et Marie-Aude, des amis l’ont invité à dîner un soir. Il a accepté avec plaisir. Madame a eu la bonne idée de préparer un repas froid. Pour lui faire plaisir, le sachant amateur (contrairement à Bernadette qui est peu cinéphile), ils lui ont branché le lecteur de DVD et passé un bon vieux western. Il est rentré chez lui assez tard, car il avait voulu profiter de la fraîcheur relative de la nuit pour faire le retour à la maison à pied.


La routine reprend. Boulot, animaux, plantes et longues conversations téléphoniques avec sa chérie et, mis en appétit par la projection de ses amis, soirées western. Trois jours après le dîner, ses amis l’appellent. La famille de madame doit passer quelques jours en région parisienne, s’absenter, puis revenir, repartir, pour revenir encore. Il se perd un peu dans toutes ces allées et venues. Bref, ils lui demandent s’il pourrait les dépanner, car une cousine qui devait en héberger quelques membres a un empêchement. Eux-mêmes et François, le frère de Marie-Aude, peuvent en loger quelques-uns de plus, mais tous n’ont pas de places. Pourrait-il recevoir une ou deux personnes ? Bien que cela lui casse un peu les pieds de perdre de la liberté, il accepte. Cela l’oblige à faire un peu de rangement (toujours ça de moins à faire pour plus tard) et à préparer les chambres. In fine, il n’hérite que d’une seule personne, Aurélie, une nièce de Marie-Aude. Il la connaît, car Bernadette et lui l’avaient déjà accueillie deux ou trois jours en des circonstances un peu semblables.


La demoiselle, pour commencer, ne doit rester que trois jours. À la suite de quoi elle va s’absenter, avant de revenir. Ça a un bon côté : lorsqu’il rentre du travail, le dîner est prêt.

Une fois Aurélie partie le lundi matin pour une semaine et demie, Bernard reprend des habitudes de célibataire provisoire. Ce n’est pas qu’elle ait été fort gênante, mais il aime bien ses aises. Ce qui a bien aidé à la cohabitation, c’est que malgré ses vingt-cinq printemps, elle a les mêmes goûts que lui quant au cinéma et la musique, même si pour cette dernière, elle apprécie certaines musiques modernes que lui goûte peu.


Le mercredi soir, Xavier, son fils, et sa copine, de retour de vacances, viennent dîner et récupérer leurs bestioles. Ils parlent d’abondance et ils lui montrent les photos d’Écosse où ils ont eu la chance de ne pas avoir les températures françaises. Ils trouvent le retour un peu rude dans la moiteur francilienne. Ce n’est que fort avant dans la nuit que les jeunes regagnent leurs pénates, bien que le lendemain, le devoir les appelle.


Bernard n’est pas mécontent de voir partir les mériones. Certes, elles étaient mignonnes mais demandaient un peu d’entretien matin et soir. Ce n’était pas cela le plus gênant, c’était surtout l’attention qu’il fallait porter au chat pour qu’il n’aille pas les embêter qui le stressait un peu. Ce diable de Sethi a le don de se glisser dans vos jambes, de passer par les balcons et même de sauter sur les becs de canne des portes pour tenter de les ouvrir et parfois, il y réussit. Enfin tout cela est derrière lui maintenant.


Le vendredi, il est heureux de voir arriver la fin de semaine. C’est en nage qu’il rentre du travail. Un rayonnage trop chargé par les cartons entreposés à la va-vite a eu la mauvaise idée de s’écrouler sous le poids des livres. Il a fallu réparer les dégâts, trouver un autre lieu de stockage, vérifier le contenu des cartons éventrés, reconditionner les documents et tout ça avec une équipe de magasiniers réduite dans une réserve sans aération. Pour la peine, il a accordé une heure de récupération aux magasiniers qui ont participé à l’opération.

Il passe quand même faire quelques courses avant de rentrer. Une fois à la maison, après avoir rangé ses provisions, il se précipite sous la douche. Il attend ce moment depuis le début de l’après-midi. C’est avec délice qu’il sent l’eau couler sur lui pour faire partir sueur et poussière.


Après avoir profité longuement des jets, c’est rasséréné qu’il sort de la cabine. Il s’essuie sommairement, s’aperçoit qu’il a oublié de prendre son pyjama. Il sort de la salle de bains pour aller le chercher dans sa chambre. Là, surprise : il se trouve nez à nez avec Aurélie qui vient de rentrer dans l’appart, sa valise à la main.

Il est si surpris qu’il reste un moment interdit et dit bêtement :



Il va pour reprendre, quand brusquement, il réalise qu’il est nu. Il revient prestement dans la salle de bains et enfile un peignoir. Il ressort et lui dit :



Elle l’embrasse et va vers sa chambre. Elle aussi a été surprise de voir Bernard surgir dans le plus simple appareil. Elle n’a même pas songé à détourner le regard.


Il prépare le repas tandis que la jeune fille passe à son tour sous la douche. Ils dînent et vont se faire une petite séance cinéma. Il a pensé d’abord au film de Kurosawa : « Kagemusha, l’ombre du guerrier », qu’elle ne connaît pas, mais les trois heures l’ont dissuadé. Ce sera pour un autre jour où il sera moins fatigué. Il s’est rabattu sur un film d’une heure trente-huit de Gilles Grangier, dialogues d’Audiard : « Le cave se rebiffe », avec entre autres, Jean Gabin, Maurice Biraud, Bernard Blier, Martine Carol, Françoise Rosay, Robert Dalban. Du beau monde. Aurélie apprécie : dans la même veine, elle connaissait déjà « Les tontons flingueurs ». Ensuite, chacun regagne sa chambre. Bernard s’endort rapidement. Aurélie plus difficilement.


Le samedi dès potron-minet, il se prépare pour faire une balade en vélo, voulant profiter de la relative fraîcheur de l’aube. La jeune fille l’entend, se lève et lui demande ce qui se passe.



De fait, trois minutes plus tard, elle est dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner.

Bernard l’emmène traverser le bois de Vincennes avant de descendre sur les bords de Marne pour remonter la rivière jusqu’à la Haute-Île et revenir par l’autre rive avant de rentrer par d’autres allées du bois. La ballade s’est faite à rythme soutenu. Aurélie ne s’attendait pas à cela. Elle pensait qu’avec un monsieur aux cheveux poivre et sel, ce serait plus cool. C’est vrai qu’en y repensant, la veille, elle avait constaté de visu qu’il n’était pas mal conservé, avec son presque mètre quatre-vingt-dix, se tenant droit, assez musclé avec à peine un peu de brioche. Tous deux ont bien transpiré. Bernard la laisse aller sous la douche avant de lui-même user de la salle de bain.


L’après-midi, il reste tranquillement à la maison à mettre un peu d’ordre dans ses collections, tandis qu’elle va courir les soldes. Sur le coup des 4 heures, elle lui téléphone pour lui dire qu’il ne l’attende pas pour se mettre à table, elle dîne avec une amie.


oooOOOooo


Avec sa copine Martine, qu’elle n’a pas vue depuis que celle-ci est venue s’installer en région parisienne, elle discute d’abondance. Surtout que cette dernière a un nouveau copain, Romain, dont elle chante les louanges, la gentillesse, l’humour et… les talents en chambre. Elle demande à Aurélie :



La conversation se poursuit et ce n’est que tard qu’elle revient avec quelques paquets. Elle entre discrètement, Bernard devant être couché déjà. De fait, il n’y a plus de lumière qui filtre sous la porte de sa chambre. Le lendemain matin elle est réveillée par un urgent besoin : elle a beaucoup bu la veille au soir. En passant près de la porte de son hôte, elle l’entend parler. Elle pense qu’il l’a entendu se lever. Non. Il est au téléphone avec Bernadette. Il prend des nouvelles et dit qu’elle lui manque. Aurélie va aux toilettes. Quand elle repasse devant la porte, la conversation a pris une tout autre tournure. Le couple échange des propos, ma foi, beaucoup moins anodins. Elle s’arrête et écoute :



  • — Je t’embrasse partout, ma puce. /… / Surtout ton petit buisson et plus bas aussi bien sûr. … / Allez, dans un peu moins d’un mois, je te rejoins, je pourrais le faire en direct et même plus. / … / Oui, je sais, c’est long. Bisous, bisous.


Aurélie entend Bernard se lever. Elle rentre précipitamment dans sa chambre pour ne pas se faire surprendre à écouter aux portes. Elle reste songeuse : elle n’avait pas imaginé qu’à cet âge, on puisse avoir ce genre de conversations et, par voie de conséquence, visiblement les actions qui vont avec. Elle en vient à s’interroger si ses parents eux aussi pratiquent encore avec le même allant. Elle préfère abandonner ce genre de pensées un peu équivoques.


Quand elle se lève, Bernard est sorti. Il est allé faire du vélo, son casque n’est plus là. En prenant son petit déjeuner, son esprit vagabonde. Elle se demande si lui, comme son épouse, se branle aussi. L’image de l’homme se masturbant s’invite dans son esprit. Elle l’imagine d’autant mieux qu’elle a vu son service trois-pièces et que dame nature à l’air de ne pas l’avoir oublié à ce point de vue. Il est même mieux pourvu que Mathieu.


Quand Bernard rentre, c’est avec un autre regard qu’elle le regarde : l’image de son sexe lui occupe l’esprit. Elle s’efforce de la chasser avec plus ou moins de succès. Après le repas, il se remet au classement de ses collections, tandis qu’elle s’installe pour lire un livre, n’ayant pas le courage d’aller se jeter dans la fournaise, d’autant que les magasins sont pour beaucoup fermés. Cela lui fait penser à ses achats de la veille :



Elle s’éclipse dans sa chambre pour revêtir une robe pour laquelle elle a flashé. Après hésitation, elle retire son soutien-gorge avant de l’enfiler. Elle se regarde dans le miroir et ne se reconnaît pas, elle d’habitude si réservée, dans cette jeune femme un peu provocante. Sa poitrine est moulée, enfin la partie que ne découvre pas le décolleté assez large. Elle est curieuse de voir l’effet que cela va produire sur son interlocuteur.


Elle revient dans le séjour. Et tel un top model, elle marche, tourne sur elle-même devant Bernard.




oooOOOooo



Dans l’après-midi, Aurélie et Bernard font quelques parties d’Othello et le soir, regardent un film. La jeune femme conserve sa robe jusqu’au coucher. Une fois dans sa chambre, elle pense que s’il lui a dit que les garçons la regarderont avec intérêt, lui n’a pas fait grand cas. C’est presque vexant. À dire vrai, elle se trompe quelque peu, Bernard a bien eu le regard attiré par la poitrine d’Aurélie, mais il a su résister à la tentation de trop la mater. Il est d’ailleurs surpris, car, à ce qu’il en avait jugé, elle était jeune fille timide, réservée et redoutant de se faire remarquer. Ce devait être la chaleur qui l’avait incitée à ne point voiler ses rondeurs et laisser le soutien-gorge dans la valise.


Lorsqu’elle entend, assourdie, la voix de Bernard, elle se dit qu’il doit téléphoner à sa femme. Elle ne résiste pas à tentation, ouvre la porte et comme un sioux, s’approche de celle de Bernard pour essayer de surprendre ce qui se dit. Le début de la conversation présente peu d’intérêt. Ils se donnent des nouvelles de leur journée.


/ … / Moi, je n’ai pas fait grand-chose, à part un petit tour à vélo ce matin. Cet après-midi je suis resté tranquille à la maison. / … / Oui, Aurélie aussi est restée, on a fait quelques parties d’Othello et ce soir on a regardé « Grave » le film de Julia Ducournau. / … / Non, ne regrette rien, ce n’est pas un film qui te plairait. Regarde les critiques, tu comprendras. C’est pour ça, bien que j’aime beaucoup ce film, que je ne t’ai pas proposé de le regarder. Il y a trop de sang. Avec Aurélie, je m’y suis risqué, elle est comme moi très éclectique pour le ciné. / … / Oui elle a aimé. / … / Tu donneras le bonjour à nos amis. / … / Je transmettrai à Aurélie. / … / Moi aussi, je t’embrasse partout, partout ma puce. / … / Quand je pense à toi, ça devient bien dur ! / … / Oui ! Je ne doute pas que lorsqu’on se retrouvera, tu feras ce qu’il faut pour que ce soit moins dur… ensuite / … / Merci et moi, je te fais une grosse léchouille à ton petit bouton d’amour. / … / Coquine, tu es en train de le cajoler ! Je te laisse à ton ouvrage. Encore plein de bisous… / … /


Aurélie regagne sa chambre. Les mêmes réflexions que la veille lui viennent. Tout cela lui a un peu chauffé les sangs. Alors comme Bernadette, elle se met à s’astiquer le briquet. Elle devrait le faire plus souvent, cela fait bien fou. Mais il faut bien avouer que depuis sa rupture d’avec Mathieu et l’éphémère successeur qu’elle avait plus pris pour faire chier ledit Mathieu qu’autre chose, elle n’avait pas trop le cœur à la gaudriole. Mais là, elle y met de l’ardeur. Après s’être caressée, elle n’hésite pas à s’enfoncer deux doigts dans la chatte et à bien touiller. C’est apaisée qu’elle s’endort.


Le jeudi, après le départ de Bernard au travail, elle part chez sa tante pour déjeuner avec la famille qui est de retour. Elle a mis sa nouvelle robe, mais s’est abstenue de la porter sans soutien-gorge. Elle a eu raison, déjà son père a fait une petite réflexion sur le décolleté. Si ses parents préfèrent rester à se reposer, elle entraîne ses sœurs vers le lac des Minimes que lui a fait découvrir Bernard à vélo. Le soir, elle dîne avec la famille avant de rentrer chez Bernard. Après être descendue à Château de Vincennes, elle décide de rentrer à pied plutôt que d’attendre le bus. Alors qu’elle suit une allée, elle sent un coup dans son dos. Ce sont deux gamins qui s’enfuient en riant après lui avoir lâché une branche dans le dos. Elle les engueule, mais ne les poursuit pas.


Arrivée à destination, elle embrasse Bernard, passe dans sa chambre pour prendre sa chemise de nuit et va pour se doucher. Il l’arrête en lui demandant :



Elle lui raconte l’incident avec les deux garnements.



Elle passe sous la douche et enfile un peignoir :



Bernard entre, fouille dans l’armoire à pharmacie et se lave les mains en disant :



Elle obtempère. Il l’y rejoint et la fait asseoir sur un tabouret qu’il est passé prendre dans la cuisine. Elle fait glisser le peignoir de ses épaules pour dégager le haut de son dos. Il commence à tamponner délicatement les zébrures avec un désinfectant. Il annonce ensuite :



Aurélie trouve qu’il a les mains douces, qu’il est très délicat, cela lui suggère une idée…



Bernard s’attendait à tout sauf à ça. Elle se retourne vers lui en se dégageant du haut du peignoir. Elle se touche les seins en disant :



C’est vrai que Bernadette, qui a eu des kystes au sein gauche, lui a plusieurs fois demandé de faire des palpations. Mais bon, c’était sa femme ! Bernard se sent assez mal à l’aise d’aller manipuler les nichons de la demoiselle, mais elle a un regard si candide qu’il se décide. Il se met au travail et palpe avec beaucoup de sérieux et d’attention. Cela dure plusieurs minutes.



Elle montre un endroit sous son sein droit. Il tâte l’endroit indiqué.



Bernard n’a pu s’empêcher d’admirer les seins d’Aurélie. Ils sont de la taille d’un beau pamplemousse, bien fermes, ils se tiennent admirablement et la peau en est soyeuse. Il connaît l’importance de ces palpations mammaires et l’appréhension que peut entraîner un doute. Il a connu ça avec sa femme, qui par deux fois, a dû passer par la case opération pour se faire retirer des grosseurs qui heureusement n’étaient pas malignes. Quand il lui racontera ça, elle aura du mal à le croire et le mettra probablement en boîte.


La demoiselle est, quant à elle, fort troublée par cet exercice. Beaucoup plus troublée qu’elle ne l’aurait supposé. D’ailleurs, elle ne l’imaginait même pas. Durant l’examen, ses tétons ont durci et quand elle a demandé à Bernard d’insister sur son sein droit, il n’y avait pas que l’inquiétude qui la motivait : elle voulait que cela dure encore un peu.


Elle réajuste son peignoir.



Aurélie reste silencieuse, presque effrayée, tant par l’idée qui lui a traversé l’esprit, que par sa propre audace à songer à la suivre. Elle sent le regard interrogatif de Bernard qu’elle n’ose regarder. Va pour renoncer mais finalement se lance :



Bernard pense que ledit bouton doit être sur les reins, puisqu’il n’a rien vu de tel sur les épaules quand il s’est occupé des griffures :



Aurélie se lève et va s’asseoir sur le canapé :



Ce disant, elle ouvre les pans de son peignoir, pose son pied droit sur le coussin, écarte largement les cuisses et montre du doigt un endroit situé juste sous sa vulve. Les yeux ronds, Bernard regarde Aurélie, se demandant si la chaleur ne lui est pas montée au cerveau. Cela ne l’empêche pas de sentir son sexe durcir à la vue de l’intimité étalée. Elle est à l’état nature avec une belle toison châtain clair. Il reste figé. Elle insiste :



Presque comme un automate, il s’approche et s’agenouille. Du bout des doigts il écarte les poils. De fait, il aperçoit une petite boule pâle. Il regarde de plus près.



Il retire le poil et vide le petit abcès, puis met du désinfectant. De se concentrer là-dessus lui a redonné un peu de sérénité :



Si effectivement elle n’a pratiquement rien éprouvé quant à son bobo, par contre au niveau de sa chatte, il n’en est pas de même. De sentir les doigts de Bernard s’activer dans cette zone sensible ne l’a pas laissée… insensible. Comme tout à l’heure, elle voudrait bien qu’il poursuive et même qu’il aille plus loin. Elle oublie sa retenue habituelle et toute pudeur passée aux oubliettes, elle s’empare de la main qu’il avance et la plaque sur son sexe.



Il a un mouvement de recul, mais elle le retient fermement :



Ce disant, elle se frotte contre la main de Bernard. Celui-ci a l’esprit en ébullition. Sa queue se dresse de nouveau. « Ce n’est pas possible, elle est devenue folle », pense-t-il.



Cela fait un curieux effet à Bernard d’entendre cette gamine le vouvoyer pour qu’il la caresse.



Il craque, ses doigts s’animent. Aurélie relâche son étreinte et se laisse aller en arrière. Il constate que l’endroit qu’il explore maintenant est déjà bien humide et le bouton qui tourmente la demoiselle gonfle sous sa caresse. Il se met à lui embrasser les seins. Visiblement, elle apprécie. Elle a la bouche ouverte et les yeux clos, elle halète doucement. Après avoir œuvré ainsi, faisant monter la pression, il inverse la donne. C’est sa bouche qui vient s’occuper de l’intimité éclose et ses mains des seins. La nouvelle configuration plaît tout autant à Aurélie que la précédente, si ce n’est plus. Son halètement s’accélère et se transforme en gémissement. Brusquement, tout son corps se tend, accompagné d’un long feulement. Elle s’affale et reste quelques secondes inerte, avant de se redresser pour attirer Bernard et l’embrasser à pleine bouche. Il la sent glisser la main dans son pyjama pour s’emparer de son sexe pour le diriger vers sa fente. Il se recule :



Elle a un moment de flottement, mais ne lâche pas ce qu’elle tient. Si elle renonce à son désir de le sentir lui ramoner la chatte, elle opte par contre pour se lancer dans une fellation où elle met tout son cœur. Il ne résiste pas cinq minutes à l’enthousiasme d’Aurélie. Quand elle sent le premier soubresaut de la verge, ses lèvres deviennent de véritables ventouses et elle pompe avec encore plus de conviction si cela est possible. Elle accueille au fond de sa gorge la liqueur, avant de l’avaler et de nettoyer ensuite à coup de langue toute la queue de Bernard jusqu’à ses boules. Cela fait, elle se repend à son cou pour un nouveau baiser.


Après ces exercices, tous deux sont bien suants et collants. D’un commun accord, ils vont prendre une douche. C’est Aurélie qui commence. Elle rejoint ensuite sa chambre en laissant la porte grande ouverte, mais quand Bernard sort de la salle de bain, il l’ignore et rejoint directement la sienne. Lui par contre ferme sa porte. Il lui faut remettre de l’ordre dans ses idées.


Elle ne sait trop si elle est déçue qu’il ne soit pas entré. Elle n’aurait jamais imaginé qu’un jour elle se conduirait comme elle vient de le faire. Ouvertement, bille en tête, s’offrir à un homme, et plus âgé que son père qui plus est. Elle se demande ce qui l’a poussée. Peut-être la longue période d’abstinence a-t-elle joué et les conversations-surprises, qui l’avaient déjà incitée à se caresser. Et peut-être, surtout, lorsqu’il l’a touchée pour la soigner. Il était si délicat. C’est d’ailleurs ça qui l’a incitée à lui demander pour les grosseurs. C’est vrai qu’elle aurait pu demander à une de ses sœurs, mais celle-ci l’aurait encore mise en boîte car elle s’inquiète trop. Cela se voit qu’elles n’ont pas une camarade de classe qui a un sein en moins.


C’est à partir de là que tout a basculé. De se faire palper la poitrine l’avait plus que troublée : excitée. Jamais son gynéco ne lui a fait cet effet-là en l’auscultant. La spirale était enclenchée… irrémédiablement. Il fallait qu’elle aille jusqu’au bout. Même si elle a un peu honte en repensant à sa conduite, elle ne regrette rien. Elle ne se rappelle pas que Mathieu l’ait ainsi fait jouir. Bernard est vraiment doué pour les caresses. De son côté elle n’est pas mécontente de sa pipe. Il a eu l’air d’apprécier. Et dire que jusque-là, elle n’aimait pas trop faire ce genre de choses, ça la rebutait plutôt. Peut-être parce que Mathieu insistait trop et que lui ne lui avait jamais fait de cuni. Elle se rappelle une fois où il ne l’avait pas prévenue et avait joui dans sa bouche : elle avait failli vomir. Elle s’était précipitée dans la salle de bain pour cracher et se rincer la bouche. Là, même après qu’il l’avait prévenue, elle a continué. C’est venu naturellement et elle a même avalé.


Aurélie se lève pour aller fermer sa porte, mais elle entend la voix assourdie de Bernard. Il doit téléphoner à sa femme. Poussée par la curiosité, elle s’approche à pas de loup pour écouter. Plus tard, ayant entendu la conversation, revenant dans sa chambre, les idées se bousculent dans sa tête ; mais fatiguée, elle s’endort assez vite.


L’esprit de Bernard ne tournait pas moins. Il n’aurait jamais cru qu’Aurélie puisse se comporter ainsi. Lui non plus d’ailleurs. Une fois qu’il a mis le doigt dans l’engrenage, il n’a pu l’en sortir. Elle lui aurait demandé d’entrée de la caresser, cela aurait peut-être été différent. Le côté progressif de la chose lui a été fatal. Il faut dire que cette gamine est diablement mignonne, avec ses yeux verts, son visage d’ange encadré de cheveux auburn tirant sur le roux. Sans parler du reste de son anatomie, des seins à faire chavirer le plus vertueux des moines, un cul qui n’a rien à leur envier et une chatte… hum… Demain, Aurélie repart pour plus d’une semaine en Suisse avec sa famille. De l’eau va passer sous les ponts et chacun retrouvera ses esprits. Il se rappelle alors qu’il n’a pas encore téléphoné à Bernadette. Il se sent mal, car après une période de crise, ils s’étaient juré de ne pas se mentir. Il a l’esprit en ébullition. Quand il prend son téléphone il ne sait toujours pas ce qu’il va dire… ou ne pas dire.


Allô, ma puce. Comment s’est passée ta journée ? / … / Moi ? Au bureau, on crève de chaud et ce soir j’ai dîné seul. Aurélie a passé la journée avec sa famille… / … / Oui, ils partent demain. / … / Je l’embrasse pour toi. Heu… Elle a été blessée dans le bois à cause de deux garnements. / … / Non rien de grave, une branche lui a égratigné le dos. / … / Oui, j’ai mis du désinfectant et j’ai même mis du Cicatryl et… heu… enfin bon. / … / J’ai une drôle de voix ? / … / Bon… eh bien… quand j’ai eu fini, elle m’a demandé de… vérifier si elle n’avait pas de grosseur aux seins, ça l’inquiétait beaucoup. / … / Oui avec toi, j’ai appris comment faire. / … / Non je n’ai rien remarqué d’anormal. Elle m’a ensuite demandé de m’occuper d’un petit abcès. / … / Ben oui, j’ai accepté… Euh… Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’il était mal placé. / … / Où ? En haut de la cuisse, près de sa vulve. La racine d’un poil qui s’était infectée. / Quoi d’autre ? Eh bien… / … / Que je ne tourne pas autour du pot ?


Pas à l’aise pour deux sous, Bernard narre brièvement la suite des évènements. Heureusement, sa femme, même si elle ne saute pas de joie, ne lui jette pas la pierre. Elle lui avoue même qu’il y a quelques années, elle a eu aussi des faiblesses avec un autre participant pendant les deux semaines d’un stage. Après avoir échangé des bisous, ils raccrochent. Bernard est maintenant doublement perturbé. Il a du mal à trouver le sommeil, mais se sent moins coupable, d’autant plus que Bernadette, en plus de l’incartade commise, n’a pas respecté leur engagement de franchise.



oooOOOooo



Le lendemain, il s’éclipse avant qu’Aurélie ne soit levée. Il lui laisse un petit mot sur la table de la cuisine. Il n’y fait aucune allusion à ce qui s’est passé la veille. Il lui souhaite un bon séjour en Suisse et l’embrasse, ainsi que toute sa famille.

Au travail, la journée est relativement calme. La salle de lecture est une véritable serre. Les permanences y sont pénibles. Et encore, il a fait celle du matin. Il admire les lecteurs qui viennent. Eux ne sont pas payés pour. Beaucoup ne s’attardent pas des heures, mais certains courageux restent quasi la journée à travailler. En milieu d’après-midi, il a pitié de trois de ces forçats qu’il a repérés. Il leur propose de venir souffler un peu dans son bureau en prenant du thé. Il y fait un peu moins chaud et il a un ventilateur. L’homme refuse en remerciant, car il allait partir. Les deux étudiantes acceptent avec reconnaissance.


La première fait des recherches sur l’évolution de la législation européenne concernant la pêche. Après avoir récupéré un quart d’heure, elle retourne en salle. La seconde travaille sur le rôle des représentants en mission en Bretagne, Normandie et Vendée pendant la Révolution française. Elle reste plus longtemps. Comme en son jeune temps, Bernard a travaillé sur la Contre-révolution dans l’Ouest, la conversation s’anime, surtout qu’elle est plutôt dans la ligne de Soboul, alors que lui ne voit pas la Révolution d’un œil aussi favorable. Ils discutent ainsi presque jusqu’à la fermeture. Bon, ça n’a pas franchement fait avancer le travail, mais ce genre d’échange est revigorant. La jeune fille propose de lui faire lire ses travaux, ce qu’il accepte avec plaisir.


Le soir en rentrant, la porte n’est pas fermée à clef. Elles sont posées en évidence sur le meuble de l’entrée. Aurélie a dû préférer les laisser. Après ce qui s’est passé la veille, peut-être a-t-elle jugé préférable d’éviter de revenir dans dix jours.