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Temps de lecture estimé : 45 mn
24/05/19
corrigé 06/06/21
Résumé:  Alain ne peut pas rester dans l'incertitude. Il sait que Sophie va prendre contact avec Julien et qu'alors tout sera hors de contrôle. Il préfère prendre les devants.
Critères:  fhh couplus cocus boitenuit miroir fellation double sandwich hsodo confession
Auteur : Faustine      

Série : Dix années de bonheur demandent une célébration particulière

Chapitre 03 / 03
Claques de fin

Épisode 1 :

Armelle fait la surprise à son mari en organisant une rencontre avec son amie Sophie, car il bande pour elle depuis qu’il la sait libertine.


Épisode 2 :

Alain, à son tour organise une soirée surprise pour sa femme. Il a appris que les deux amies, pendant leurs études, avaient eu un amant commun, Julien. Il invite par la pensée cet homme lors de leur trio. La présence virtuelle de cet amant, idéalisé, rend la soirée très chaude. Sophie avoue aussi qu’elle a retrouvé sa trace.





Combien de fois ai-je dansé avec elle ? Probablement des dizaines, pour autant de repas, fêtes, sorties, anniversaires et même vacances, entre deux couples amis. Mais ce soir, c’est évidemment différent. Bien que plus de trois semaines se soient écoulées depuis cette nuit torride et toutes ces révélations, mon corps et mon esprit se souviennent. Elle est toute douceur et sensualité. Ses formes voluptueuses se moulent aux miennes.



La coquine me susurre sa question alors qu’elle se frotte à moi comme une chienne en chaleur.



Putain qu’elles sont belles. Brune et blonde côte à côte sur la banquette. Elles se sont mises sur leur 31, mais un 31 qui fleure bon la sensualité. Armelle a fait les boutiques pour trouver cette nouvelle robe. Pour Sophie je ne connais pas sa garde-robe, mais j’imagine que les deux femmes ont dû se concerter : « Tu mets quoi ? ». J’imagine ma femme répondre : « Je vais mettre un soutien-gorge, sinon Alain va croire que je veux provoquer. Mais toi, si c’est bien Julien, tu peux tout de permettre ».


Bonnet B et bonnet D, même combat. Le décolleté est prometteur. Le push-up d’Armelle fait paraître ses lobes comme ceux de Sophie, que la gravité malgré une texture ferme que j’ai déjà pu apprécier, minimise.


Je tourne le dos à la salle. Je me repais de les regarder. Elles ne me voient plus. Je suis transparent. Le seul point de mire est la porte qui donne dans l’entrée de l’auberge.

J’avais dit, onze heures précises. Mais tout de même pas au point de régler nos montres.


Il est là.


Leur regard a changé. Je ne me retourne pas, pour moi le spectacle est dans leur façon de le découvrir. La surprise n’en est pas vraiment une. Qui d’autre que Julien pouvait mériter cette mise en scène ? Pendant trois semaines, depuis cette nuit mémorable, il n’a pas quitté nos pensées à Armelle et à moi. Et je ne doute pas, peut-être encore plus, pour Sophie.


Il s’est approché. Il doit être juste derrière moi à la façon qu’elles ont de regarder plus haut.

Je me retourne et me lève. Il est plus grand que moi, cela je le savais déjà, mais surtout il porte les attributs de son sacerdoce.


Merci mon Dieu !




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J’avais fait entrer le loup dans la bergerie. Enfin c’est ce que je pensais dès le lendemain de cette nuit extraordinaire où la présence de Julien avait transformé une nuit qui, somme toute, aurait pu être classique d’un couple invitant une amie dans leurs ébats. De toute la nuit, il n’avait plus quitté nos pensées, servant de prétexte à des caresses que nous n’aurions peut-être pas osées normalement. Il avait aussi libéré la parole de mes deux « femmes » qui entre deux baises se remémoraient leur jeunesse.


J’avais introduit ce garçon dans notre jeu. Manifestement, maintenant ma présence ne les empêchait plus de parler librement avec des : « Tu te souviens que… Et la fois où… »


Mais je dois reconnaître que c’est plutôt Sophie qui parlait, obligeant ma femme à lui répondre avec parfois un regard gêné dans ma direction. Mais je faisais « l’indifférent » même si de l’entendre de leurs bouches, faisait un autre effet que de l’avoir imaginé. Il est difficile de lutter avec un souvenir. Surtout que ce souvenir avait manifestement des dons pour bien marquer les esprits, entre autres, sa possibilité de pouvoir satisfaire deux femmes pendant des heures.


La douche miracle ! elles l’appelaient. « J’ai toujours pensé qu’il allait prendre un « fortifiant » pendant son absence, car il revenait comme si la soirée ne faisait que commencer alors qu’ils nous avait déjà bien… ». Armelle ne termine pas sa phrase, mais ce n’est pas la peine. Pourtant je n’avais pas à rougir de mes prestations. Les jouets sexuels m’avaient aidé, c’est vrai. Mais au final, j’avais bien tenu ma place.

Comment lutter ?


Dès le lendemain, je me suis dit que Sophie allait prendre vraiment contact avec lui. Que j’allais me retrouver devant ce souvenir en chair et en os. Que je ne pourrais éviter de le rencontrer. Que ma femme allait se retrouver en face de lui. Que je faisais le malin, mais qu’en réalité j’avais peur de la comparaison.


Oh, je n’étais pas inquiet pour mon couple. Je savais notre amour assez fort pour résister. Mais n’allais-je pas perdre l’auréole du mari qui, somme toute, satisfaisait sa femme, pour ne paraître qu’une pâle imitation d’un ancien amant, autrement plus puissant, que son statut d’exotique exaltait et qui était inépuisable ?


Pas inquiet ? Mon cul, je me réfugiais derrière un paravent de papier.


J’avais ouvert la boîte de Pandore. Armelle ouvrait bien plus souvent qu’avant notre boîte à jouets et le gode-ceinture prenait très souvent sa place dans nos ébats. Elle m’avait appris que son amie Sophie était partie pour trois semaines au Népal pour une rando, loin de la civilisation. Cela me laissait un peu de temps. Enfin, c’est ce que je croyais.


Le loup était dans la bergerie. Il allait nous croquer l’un après l’autre. Déjà il avait envoyé une éclaireuse. Dès le surlendemain elle s’est révélée. Ma femme n’avait jamais été prude ou bloquée, mais ce mardi soir alors qu’elle m’avait dit :



Je ne m’étais pas méfié. Mais lorsqu’elle est revenue, en petite tenue, lingerie noire avec porte-jarretelles et bas associés, soutenant dans sa main le gode qui oscillait à chaque mouvement, la puissance érotique l’accompagnait.


Bien sûr que moi aussi, je lui avais fait le coup de jaillir derrière elle alors qu’elle se tenait devant le plan de travail ou l’évier.

Bien sûr que dans notre chambre le gode-ceinture avait pris une part de plus en plus importante dans notre vie sexuelle.

Mais c’était la première fois ainsi. En temps normal, ce n’aurait été qu’une initiative bienvenue. Mais si elle était bienvenue, après la soirée du week-end, elle était chargée de symbole. Après l’aveu de ce Julien d’origine martiniquaise, portant bien haut les couleurs de sa naissance, le mandrin sombre avait été son représentant pendant notre trio.


Sans un mot, Armelle s’était avancée. Elle avait lâché le gode qui avait fléchi sans vraiment s’affaisser, pour détacher ma chemise. Elle avait continué avec le pantalon et le slip. Je bandais déjà et elle m’avait longuement sucé. Elle y avait mis tout son cœur et son talent. Elle sait me faire jaillir très vite. Lorsqu’elle s’est relevée, je pensais qu’elle voulait me faire partager ma liqueur, mais non. Elle m’a juste invité d’un geste à me tourner vers le plan de travail. Me tourner, me pencher, me cambrer, telle une femelle qui attend de se faire prendre. Ses mains ont écarté mes fesses et elle est venue me caresser avec sa bouche et sa langue. C’est à ce moment que j’ai compris toute la perversité de sa caresse. Où avait-elle été chercher cette idée ? Mon propre sperme allait me servir de lubrifiant.


Un lubrifiant très efficace, et heureusement, car la coquine m’a enfilé sans ménagement. Je ressentais ce qu’elle devait ressentir lorsque c’est moi qui venais la baiser dans la cuisine. Heureusement il faisait encore jour et le soleil inondait les fenêtres de l’immeuble d’en face. Qu’auraient pensé nos voisins s’ils avaient pu nous voir ?


J’ai joui du cul. Oui, comme souvent maintenant, mais encore plus fort. Moi aussi je me laissais emporter par la symbolique.


J’ai joui et j’ai rebandé.


Alors, j’ai changé les rôles. J’ai penché Armelle toujours équipée avec le gode et c’est moi qui l’ai prise par son petit trou.


Jouissances garanties, mais aussi rappel du loup…..




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Trouver son nom de famille n’a pas été difficile. L’école laisse accès à la liste de ses élèves, promotion après promotion,

Le reste a été encore plus facile.


Oui, Julien travaille dans un CHU.

Oui, ce n’est pas très loin.

Mais je n’allais tout de même pas me faire passer pour un malade pour le rencontrer.

Mais il a un cabinet en ville. Décontraction, détente, contrôle de son corps, gymnastiques diverses. Je dois insister pour avoir un rendez-vous dans moins d’une semaine.


J’avais son visage sur internet. Je ne suis pas surpris. Il est grand, plus grand que moi. Bien fait. Voilà que je fais un complexe !



Série de questions.



Pendant un long moment, je tourne autour du pot, pour faire crédible, et finalement avoue la prétendue raison de ma visite.



Série de questions. Il me rassure.



Alors je lui explique.

L’arrivée de Sophie dans mon couple.

Nos soirées.


Je parle de leur expérience passée sans préciser.

J’insiste sur la comparaison avec cet amant parfait et idéalisé qui était d’une performance hors de ma portée.

Il recommence à me rassurer. Que si j’ai assuré avec deux femmes…



Et je sors une photo ou les deux amies sont ensemble.

Il regarde. Étonnamment il ne réagit pas vraiment. Juste un :



Mais je ne montre pas laquelle est Armelle.

Un long silence.



Il s’est levé, pensant peut-être que j’ai de mauvaises intentions. Je le rassure.



Alors ! Alors ! Je n’ai pas vraiment réfléchi et c’est ça le problème. Que dire ? Que demander, si tant soit-il que je sois là pour demander ? Lui dire de ne pas répondre aux appels qui vont venir de Sophie ? Mais de quel droit ?

Et puis je vois deux photos.



Quoi ! Il est… Il a un… avec un peu de chance, je vais pouvoir… Non, ce serait trop facile ! Et si je faisais… si… ou…





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Je déguste ce moment. La vie est une farceuse. Qui aurait pu penser que le libertin, tendance dominateur, Julien deviendrait prêtre ? Son costume est neutre, mais le col romain et la croix épinglée le rendent encore plus austère.


Les deux femmes se lèvent, soudain révérencieuses. L’homme rit de cette déférence.



Et délaissant les mains tendues, il leur fait la bise.



Mais voyant leur regard étonné il ajoute :



Les filles sont étonnées que l’homme qui est devant elles, manifestement représentant d’une vision très « cadrée » de la vie, puisse aborder ce souvenir. Il insiste encore.



La conversation qui suit est surréaliste. Sans entrer dans les détails, lui et les filles parlent de leur passé. Julien n’a pas peur de rappeler comment il les avait piégées. Les paroles sont convenues, mais chargées de sous-entendus qui feraient rougir tout ange à portée d’ailes.



Pendant ces échanges, je me régale. Il faut voir aussi la tête des autres tables. Un curé ? Ici ? Et ces deux femmes qui bavardent avec lui ? Un vrai curé ? Un déguisement pour satisfaire un fantasme ? Ils vont peut-être monter à l’étage ?


Mais non, le curé, enfin le prêtre en devenir, nous salue. Après une dernière bise, il nous quitte. Tous les regards le suivent. Bientôt il n’est plus qu’un souvenir.

Le silence est de plomb. Les femmes réalisent vraiment ce qui vient de se passer. Et puis :



C’est Sophie, toujours plus spontanée que ma femme, qui m’interroge.



Là c’est Armelle qui s’y colle.



Je prends mon temps pour répondre.



Sophie toujours en pointe !



Ma femme semble perturbée de ma proposition.



Sophie prend la décision pour nous. La soirée n’est pas finie. Armelle est entraînée malgré elle. Enfin c’est mon impression, impression qu’elle confirme en me demandant à nouveau, alors que l’on traverse la salle pour rejoindre la voiture.



Et lui parlant à l’oreille j’ajoute :



Juste un regard qui ne dit pas non.



Il y a beaucoup de monde dans la pièce qui fait office de bar et de piste de danse, mais on trouve une table. Je commande du champagne. Au diable l’avarice ! Sur la piste comme dans la salle, les clients, les femmes surtout, sont élégantes. Mes deux coquines ne font pas tache. Sur la piste par contre règne une ambiance très chaude. On voit certains couples qui se caressent. Il y a même une femme, coincée entre deux hommes qui s’abandonne.



On regarde tout en dégustant notre champagne.



J’attends que les deux femmes me regardent, attentives. Jusqu’à maintenant la soirée se déroule exactement comme je l’avais prévu et organisé. Le coup de grâce arrive. Tenez-vous bien mes Chéries.



Il leur faut un moment pour réaliser.



Un long moment où l’info se distille dans leur cerveau que j’espère avoir chamboulé.



Et je tends le bras pour montrer derrière elles.


Je sais, cela fait théâtral !

En plus, deux fois dans la même soirée !

Mais je n’ai pas pu résister au plaisir. Oh, je ne suis pas dupe. Je sais que d’une certaine façon cette mise en scène me sert d’excuse.


Ma rencontre avec Julien était ambiguë. Je voulais rencontrer le phénomène, juger si cela était plausible. Mais ensuite ? J’hésitais. En fait, je voulais, et en même temps, je ne voulais pas.

Mais la photo où on le voit avec le pape m’a donné une idée.

Mais l’existence d’un jumeau et surtout l’aveu de Julien, tout de même après une longue conversation, que ce jumeau s’invitait après la fameuse douche, m’en a donné une autre.


Conserver la présence « virtuelle » » de Julien dans nos jeux, avec mon épouse d’abord, mais aussi avec Sophie si c’était possible. Mais aussi atténuer cette présence pour que je paraisse « leur nouveau héros ».

Mais pas que !


Ah la complexité de l’âme humaine !


Alors je me suis dit : Amuse-toi avec cette comédie ! Profite de ces moments où tu les auras déstabilisées ! Regarde leur tête lorsqu’elles les verront tous les deux, côte à côte, quasi parfaits sosies comme seule la nature sait en produire.


En fait ce ne sont pas parfaitement des sosies. L’un à côté de l’autre, on peut voir quelques différences. C’est un peu comme le jeu de : « cherchez les erreurs ». Je n’ai rencontré que Julien. Son frère, Jules, leurs parents étaient de grands malades de ne pas plus les différencier, je ne l’ai vu qu’en photo. Mais avec quinze années de moins, les différences devaient être plus ténues et dans le clair-obscur d’une chambre avec les yeux de deux femelles en chaleur, Jules pouvait facilement passer pour son frère.


Au moins j’ai parfaitement réussi mon coup ! Il faut voir leur tête ! Leurs regards vont de ces hommes à moi. Comme si elles ne croyaient pas ce qu’elles voyaient et qu’il fallait ma présence pour confirmer que ce n’est pas un rêve.


Chaque homme a tendu la main à une femme.



Comme si c’était une évidence. Comme s’ils s’étaient quittés hier.


Elles se lèvent. Sophie part avec Julien sans se retourner. Armelle me regarde avant de se laisser entraîner dans les bras de Jules. Font-elles la différence ? Si ce n’est pas le cas, j’imagine que ce sera la première question d’une longue série.


Je me retrouve seul. Calé dans mon fauteuil, une coupe de champagne à la main, je regarde la piste de danse. Les deux couples se perdent parmi les autres. Je les vois réapparaître par moment. Ils sont en grande conversation. Ils en ont des choses à se dire ! À commencer par ma visite et ce scénario à tiroir. Mais aussi leur jeunesse ! Et le reste !


Ils font presque tache parmi les autres couples qui font autre chose que parler. Ce ne sont que caresses exploratoires qui doivent tester la « compatibilité ou plus si affinité ». Le trio a disparu. Je l’ai aperçu passer une porte à côté du bar. Ce ne sont pas les seuls d’ailleurs. C’est manifestement la porte des coins câlins.


Tiens, ils s’échangent. Armelle se retrouve avec Julien. Je le reconnais, car sa montre est différente. Sophie est avec Jules. Nouvelles conversations…




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Je me ressers un verre.


Et maintenant ?

Tu te souviens, c’est bien toi qui parlais de loup dans la bergerie.

Mais non, ce n’est pas pareil. C’est juste une rencontre entre anciens amis. Presque une réunion d’anciens.

Reconnais que tu t’es bien amusé en organisant cette soirée. En plus, tout s’est déroulé à merveille.


Aucune fausse note. Un sans-faute. Regarde-les se retrouver. Ce n’est pas beau ? Au moins Julien va redevenir un homme et non plus un surhomme.

Mais arrête de te cacher la réalité. Tu sais bien que tu as une autre pensée. Que tu n’oses pas te l’avouer.

Faux cul.


Pourquoi ne pas avoir continué le scénario au restaurant ? C’était facile, il suffisait de faire revenir Julien et son jumeau un peu plus tard. Pourquoi avoir pensé dans ce club ?

Hypocrite.


Arrête de boire, tu vas finir par être ivre. Tu avais le beau rôle, ne va pas le gâcher.

Quel rôle ? Celui de cocu ?


Mais qui parles de cocu. Au contraire, tu es un mari extraordinaire. Ne l’as-tu pas prouvé lors de vos deux soirées avec Sophie ? Tu as assuré. Mieux, tu as su rebondir sur cet aveu dérangeant de ta femme en utilisant le souvenir de Julien pour pimenter la soirée.

En attendant, c’est toi qui fais le chaperon.


Je vais aller fumer une clop. Ils ne vont pas se sauver pendant ce temps-là ! Il faut que je fasse disparaître cette boule d’angoisse qui m’envahit.




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Une petite cour intérieure sert de fumoir. Quelques bouffées et déjà je me sens mieux. L’avantage de ne pas abuser de cette « herbe médicinale », c’est qu’elle garde tout son effet. Il fait beau. Le ciel est étoilé. J’entends la musique du bar.



Une femme est à côté de moi. Elle tient une cigarette et me montre une boîte d’allumettes.



Je sors mon briquet.



La cigarette rougeoie.



Elle fait un pas en arrière et je la découvre vraiment. Habillée, enfin si on peut appeler ainsi ce qu’elle porte, elle ne vient pas du bar. Je l’aurais remarquée. Non, probablement qu’on a accès à cette cour en venant des coins câlins. Elle est en nuisette d’un rouge vif qui ne cache pas grand-chose de son corps. Je me demande même si elle porte une culotte. Moi, en tenue de ville, je dois faire tache à côté.



Alors je lui raconte. Je fais court, mais je parle de mes deux soirées en trio et de l’évocation de Julien. Je vais ensuite directement à la découverte des jumeaux et notre rencontre ici.



Un silence et elle reprend :

blacks



Elle sourit.



Elle sourit encore plus.



Il me reste un peu d’amour propre. Je ne vais tout de même pas partir en courant pour faire ce que cette inconnue me conseille. Mais elle me tire de ce mauvais pas par un :



Un large sourire et elle ajoute :



Je viens de me faire draguer par une femme qui manifestement n’en est pas à sa première expérience. C’est flatteur. Mais j’ai autre chose à penser.


Personne à la table. Un instant je me dis qu’ils sont partis. Mais où ?

Mais Sophie surgit de nulle part. Son cavalier est en retrait.



Elle me regarde.



Un sourire et elle m’embrasse sur la bouche.



Un silence.



La question qui tue ! Impossible de me déjuger. Doris a raison ! La preuve ! Sophie imagine exactement la même chose pour sa copine.



Le regard de Sophie est le plus beau des compliments, mais elle le confirme par :



Elle va s’éloigner. Je la retiens.



Et elle s’éloigne entraînant Jules par la main. La porte est vite franchie. Voilà, ils sont tous les deux. Ils vont découvrir ces coins câlins et tout le reste.



C’est au tour de ma femme. Décidément dès que je m’éloigne, je manque. Mais est-ce pour de bonnes raisons. D’ailleurs c’est quoi « de bonnes raisons » dans cet endroit ?



Attention, Alain, à ce que tu vas dire, je pense. Ne demande pas ce que signifie ce : « Elle aussi ». Veux-tu vraiment savoir ?



Voilà. On y est.



Il faut toujours que je fasse le malin. Le mec sûr de lui. Le mari qui assure ! Qui comprend !



Comme Sophie, ma femme se penche vers moi.



Le baiser est rapide. La salope doit être pressée d’aller se faire tringler par son Julien. Mais après tout, c’est de ma faute.

Une dernière chose. Quitte à être autant le faire en beauté.



Cocu, comme Sophie avant, je l’attire pour lui parler à l’oreille.


Voilà, j’ai touché le fond.

Elle me regarde. Elle fouille mon âme. Suis-je devenu un pervers à ses yeux ? Il faut l’être pour avoir été jusqu’à penser à ce détail !

Mais elle ne dit rien. Je viens peut-être de la perdre.


Elle retrouve Julien qui, lui aussi, était en retrait. Je sais que les frères ont de l’expérience dans ce genre de situation. Elle lui prend la main. Fait-elle exprès de passer tout près de ma table pour se diriger vers la porte ? Elle me regarde. Du défi ? Pourtant non, elle ne paraît pas fâchée. Juste un sourire.


Je les suis des yeux. Ils s’arrêtent avant de franchir la porte. Elle lui parle. Ils regardent dans ma direction. Un dernier regard avant de plonger dans le stupre ! La madeleine de Proust a un goût amer dans ma bouche. Mais c’est normal, ce n’est pas la mienne, c’est celle des deux femmes et tant pis si l’une d’elles est mon épouse.


Ils s’embrassent avec fougue. Encore une façon de me défier. J’en ai trop fait. Mon dernier aveu était de trop. Je n’avais pas à me mêler de ça. Mais je l’ai fait. On ne va pas jusqu’à faire le nécessaire pour que les partenaires n’aient pas à se protéger. C’est débile d’avoir pensé à ça.


Voilà, Julien franchit la porte que le barman a débloquée. Armelle va le suivre…

Mais non. La porte se referme et ma femme est restée de ce côté. Une erreur ? Mais non, je la vois revenir vers moi. Elle est rayonnante. Son sourire est…

Elle s’assied et me prend dans ses bras. Son baiser est de braise.



Je ne suis pas certain de mériter tous ces compliments. Mais elle se blottit contre moi. Nous ne faisons plus qu’un.



Je ne réponds pas. Tout autour de nous la température a monté et ceux qui dansent font plus que se caresser que se déplacer en rythme. Le rythme, c’est un autre qui envahit mon esprit et, à la façon dont Armelle se colle à moi, je ne suis pas le seul.



La porte s’ouvre seule. Le barman, Saint Pierre pour certains, Janus pour d’autres, gardien de la porte céleste, nous considère comme « digne de confiance ».


Une entrée avec plusieurs portes. Vestiaire homme ! Vestiaire femme !

Tiens, j’aurais pensé qu’en entrant dans ce lieu toute intimité était superflue.


Douches, Jacuzzi, Sortie de secours. Une seconde, j’ai l’image du club se vidant de ses clients par une alerte quelconque. Quel spectacle pour les pompiers.


Seule la porte en face n’est pas précisée. Le couloir est intime, autant par la moquette, le tissu sur les murs que la lumière tamisée. Mais déjà on entend des bruits qui ne sont pas de douleur ou de plaintes. La première porte est ouverte. La pièce est occupée. Un couple baise. La seconde aussi est entrouverte. Sur le site, il est bien indiqué qu’une porte ouverte donnant sur une pièce occupée signifie que les occupants acceptent d’être regardés et éventuellement plus. Il y a deux couples. Un baise, l’autre regarde. Font-ils une pause ou bien ne sont-ils que spectateurs ? Que je suis bête, ils sont nus et donc probablement plus que des voyeurs. Porte close. Porte ouverte. Grande pièce où un joyeux capharnaüm de corps s’active.

Mais ce que je cherche c’est Sophie. Sophie avec Jules et peut être Sophie avec Julien. Je ne suis pas le seul dans ce cas, car Armelle demande :



Non je ne sais pas. Et s’ils ont fermé la porte, on ne risque pas de les trouver.



C’est Doris, la libertine. Un moment je ne sais quoi faire, mais elle tend la main à ma femme. Ce geste paraît étrange en ce lieu, surtout venant d’une femme en nuisette que je confirme sans petite culotte.



Une sorte de silence gêné, mais heureusement rompu par la question de cette experte en club libertin.



Ouf, j’ai cru un instant qu’elle allait me proposer une partie de jambes en l’air.



Chacun part de son côté.



Elle sourit.

La porte est juste entrouverte. Il faut la pousser pour vraiment découvrir la pièce. Elle est immense… Non, ce sont les reflets qui donnent cette impression. Un lit au centre. Les murs et le plafond sont en effet couverts de miroirs. Je me sens ridicule avec celui de ma porte d’armoire dont notre chambre.


Julien m’a dit qu’à l’époque son frère était très timide et que c’était une des raisons qui leur faisait faire cet échange, mais que depuis il avait pris de l’assurance.


De l’assurance, il en a maintenant. Au grand jour, reflété par toutes ces glaces, il est en train de posséder la belle Sophie, allongée sur le lit avec aussi le jumeau complice qui lui offre sa bite à sucer.

C’est magique. Quel que soit l’endroit où on regarde, on voit le trio s’activer. En haut ! Sur le côté ! Devant ! Derrière ! En plus la peau blanche de la femme fait un contraste saisissant. Elle n’a pas mis longtemps pour « intégrer » (que je suis drôle !) que Julien était double. Il faut savoir aussi que les frères profitent de leur spécificité pour réaliser le désir de beaucoup de femmes. Femme seule, épouse en infidélité, femme en couple qui réalise son fantasme devant son mari candauliste. Ils ont de l’expérience.


Ils échangent. Dans les miroirs il n’y a plus ni gauche ni droite, mais Sophie maintenant en levrette sur le lit sert de repère. Les deux bites sont bien tendues et j’ai l’impression qu’elles font honneur, sans être difformes, à la réputation de nos amis noirs. Mais celle de Julien se glisse sans effort dans la fente déclenchant tout de même un soupir bien engageant. Aussitôt il la possède avec force. Les gémissements sont des encouragements et les claquements des chairs résonnent dans la pièce. C’est mieux qu’un film de cul en 3D.


Instinctivement nous avons fait un pas dans la pièce. La main d’Armelle serre la mienne. Dans le miroir en face, nous nous voyons en partie et je constate que son regard est captivé par ce qui se passe. À quoi pense-t-elle ? Du regret de ne pas avoir accepté l’invitation de Julien ? Ou bien juste une excitation bien légitime de voir son amie dans cette situation.


Mais les gémissements de la femelle sont vite contenus par la bite que Jule lui glisse entre les lèvres. Sophie n’est plus qu’un jouet entre leurs mains. Un jouet de chair et de sang que deux sexes possèdent. Les poussées de Julien forcent Sophie à gober la bite de son frère. Deux pistons bien synchrones, complices, machines de plaisir bien rodées, brillantes de salive et de suc de femelle. Jules, bon prince, libère par moment la femelle afin qu’elle reprenne son souffle. Elle est en sueur, des filets de salive s’écoulent grassement de sa bouche, elle respire avec force, mais ne se refuse pas alors que le mandrin s’avance.


Cela dure longtemps. La pression dans ma main est plus forte. Je pourrais presque suivre la montée du plaisir du trio juste par ce contact.


Et puis ils jouissent. Manifestement le foutre jaillit de leur queue au même moment, inondant chatte et gorge par des jets que les belles couilles promettent généreux.

Ils se libèrent, enfin plus exactement ils la libèrent. Je ne peux quitter des yeux le visage de Sophie, visage ravagé, cheveux en vrac, avec cette salive et ces traces de sperme qu’elle essaye de contenir. On lui tend un mouchoir en papier.


Je ne sais pas très bien quoi faire. Devons-nous les laisser entre eux. Cette scène m’a évidemment excité et probablement que c’est la même chose pour Armelle. Rien ne nous empêche d’aller trouver un coin tranquille ou peut-être, et je l’envisage avec plaisir, voir d’autres couples et baiser tout en assistant à des débauches de sexe.


Le trio semble seulement nous découvrir. Pourtant nous ne sommes pas des spectres que les miroirs oublient de réfléchir, mais ils devaient être dans leur monde. Ils chuchotent tout en nous regardant. Assez bizarrement je me sens mal à l’aise. Sophie se lève et fait les quelques pas qui la rapprochent de nous.



Et elle se tourne vers moi :



Son sourire amplifie encore sa remarque. Elle reste un moment silencieuse. Et puis sans quitter Armelle des yeux, comme si elle cherchait à la fasciner, je vois sa main se tendre pour venir se joindre aux nôtres. De mon côté, je libère Armelle. Il faut quelques secondes pour qu’elle fasse de même et aussitôt son amie me remplace.


Sophie recule lentement. Le bras de ma femme s’élève, se tend, résiste, mais le déséquilibre la force à faire un pas en avant. Un pas… puis un second. Chaque pas suivant semble plus facile.


Les deux hommes se sont relevés. Ils l’attendent. Leur verge n’est plus tendue, mais a encore suffisamment de vigueur pour ne pas se balancer lâchement.


La tentatrice recule. Elle me regarde et sourit. Salope de Sophie. Tu as pris la décision pour ma femme. D’une certaine façon ta logique était imparable. En insistant sur le fait que j’avais demandé aux jumeaux la preuve qu’ils étaient clean, c’est comme si j’annonçais à la terre entière que j’étais d’accord, pire que je voulais que ma femme aille avec eux.


On s’était mis d’accord Eux et Moi.

Oui, ils acceptaient de participer à la blague de Julien prêtre. Oui, ils acceptaient de reconnaître qu’à l’époque lorsque Julien disparaissait, c’est Jules qui prenait sa place. Mais en contrepartie j’acceptais que :

Que le lieu de la seconde rencontre soit dans un endroit qui facilite les rencontres.

Que je les laisse « faire la cour » aux deux femmes et que je ne m’oppose pas si l’une ou l’autre ou les deux acceptaient leurs avances.


D’une certaine façon ce deal m’arrangeait. Il me libérait, à partir du moment où je l’acceptais, de devoir choisir. Le choix se faisait sans moi. Je le subissais. Je le subissais, mais les femmes et surtout mon épouse avaient toute liberté.

Elle avait eu la liberté de refuser. Et avec quel panache, dans le bar !

Elle avait la liberté de se laisser entraîner par son amie qui se révèle perfide. Perfide suivant mon jugement, mais probablement en amie qui veut lui faire partager des retrouvailles bien surprenantes.


Les deux hommes l’entourent. Ils l’embrassent. Ils cherchent ses lèvres, mais elle leur refuse. Ils sentent que ma présence doit la perturber et ils la font tourner. Mais les miroirs ne sont pas là que pour le plaisir et elle peut me voir. Ils insistent en délaissant ses lèvres pour s’attarder sur le cou, la nuque, au bas de l’oreille. Armelle est très sensible et je vois bien que cela la trouble.


Sa robe a un zip caché sous le bras. On dirait qu’il mette un point d’honneur à prendre leur temps. Le temps, afin que leur proie s’échauffe sous leurs avances et caresses. Pour l’instant ce n’est pas le cas de mon épouse. Elle paraît figée, paralysée. Pourtant elle ne s’oppose pas lorsque, le zip ouvert, ils font descendre la robe au sol. Elle soulève même la jambe afin de ne pas la piétiner. Un pur geste de femme soigneuse de ses affaires ?


Son soutien-gorge est un vrai push-up. Je l’avais deviné à ses lobes magnifiés par la lingerie. Sa petite culotte est un string. Armelle n’apprécie pas la nouvelle tendance de ces culottes trop enveloppantes. À la rigueur au quotidien, mais pas dans ces circonstances. Comme elle n’aime pas que je la découvre avec des poils qu’elle trouve disgracieux. Mais était-ce un hasard si sa dernière visite chez son esthéticienne date seulement de quelques jours ?


Sa peau paraît d’une blancheur candide devant celle, sombre de ses partenaires. C’est comme ces mains qui se promènent sur son corps. Comme la dextérité avec laquelle ces mains dégrafent le soutien-gorge, mais qui prolongent le plaisir de faire apparaître les deux lobes et leur pointe.



Je me retourne. C’est Doris qui est là. Elle a dû nous suivre discrètement, certainement curieuse de voir le déroulement de notre première fois. Elle a bien failli ne rien voir !

Armelle aussi la découvre à mon côté. Elle est trop loin pour vraiment suivre son regard et ce qu’il traduit. Mais c’est tout de même assez pour que je constate une réaction aux caresses de celui qui s’est emparé de ses seins. L’autre s’attaque à sa culotte.


Son regard est un appel. Un appel au secours ? Veut-elle que j’aille la délivrer ? Ou bien un appel pour que…..



Conversation surréaliste de cette femme en nuisette, provocante avec un mari qui ne sait plus…

Pendant ce temps le string a disparu. Une main avide le remplace. Une main, mais l’homme se baisse et c’est son visage qui est maintenant au niveau de cette intimité.


Cette fois-ci elle a gémi. La bouche a dû trouver ce qu’elle cherchait. Pendant que celui qui est derrière elle se plaque pour lui faire sentir la vigueur retrouvée de son engin tout en lui caressant les seins et l’embrassant dans le cou, le frère procède à une prière que seul le Dieu du sexe peut accepter.



Doris s’attaque à ma chemise.



La chemise disparaît. Doris s’attaque au pantalon. En face de moi je vois Sophie se régaler du spectacle. Son amie entre de bonnes mains. Son amant entrepris par une libertine.


Je bande dur. Ma queue est si dure qu’elle se plaque contre mon ventre. Tout le monde peut le constater. J’ai l’impression qu’Armelle se libère un peu. Ses mains enveloppent la tête de l’homme qui la lèche.



C’est Doris qui me guide vers un fauteuil un peu plus loin. Je m’assieds.


Une coïncidence ? Les deux hommes allongent ma femme sur le lit. Mais le miroir du plafond me la montre facilement, comme elle-même peut voir que Doris vient de prendre ma bite entre ses lèvres.

Son regard chavire. Elle se laisse aller. Celui qui la lèche glisse deux doigts dans sa fente et la branle doucement. Mais même le miroir ne peut pas tout montrer. La langue doit jouer avec le clito. Les lèvres doivent l’aspirer. J’en suis la progression sur le visage d’Armelle qui maintenant est en proie au plaisir.

L’autre homme suce ses tétons ou les manipule entre ses deux doigts. Pointes roses qui roulent entre deux bâtons sombres.


Elle gémit. Son plaisir arrive bien vite ! C’est comme s’il s’était préparé depuis un moment attendant l’instant ou la femelle lui en laisserait la liberté.


Mais je ne suis pas que le simple voyeur de la jouissance de ma femme. Armelle a manifestement pris l’initiative de Doris comme une liberté accordée. Elle hésitait. Elle résistait. Mais la dernière barrière de la vertu a vite été engloutie lorsqu’elle a vu que non seulement je bandais de la voir dans une telle situation, mais aussi que Doris m’avait d’une certaine façon « prise en main ». Elle pouvait se laisser submerger par les caresses de ces magnifiques mâles qu’elle avait vus donner du plaisir à son amie et dont les mandrins faisaient une « Madeleine de Proust » bien perverse.


Doris me suce. Elle pourrait arrêter puisque son manège avait produit son effet. Mais non, elle se paye sur la bête. Et ma foi, c’est bien agréable. J’ai eu de la chance de la rencontrer. Jamais une fumette n’aura été aussi féconde.


Elle me suce et c’est bon. Ses cheveux courts me laissent la vision de ses lèvres soulignées d’un rouge vif se promenant sur la queue pour mon plus grand plaisir. Je glisse sur le fauteuil pour lui laisser un accès plus facile à mes couilles qui maintenant reposent dans le vide. Elle s’en empare et joue avec. Ses paumes sont des tisons, sa bouche une grotte fraîche.



Le cri me fait lever la tête. C’est Armelle. Ma femme qu’un des hommes, Julien vient de posséder. Dans le miroir, je ne vois que deux corps soudés par une tige qui est cachée, disparue, enfournée au plus profond de cette fente qui m’appartient. Je sais ! Ce n’est pas dans l’air du temps de revendiquer la propriété sur un être cher, sur ce qui fait, en dehors de l’amour partagé, le lien d’un couple marié. Mais pour partager, donner, offrir ce qu’on a de plus cher, c’est-à-dire son épouse, il faut bien en être, au moins en partie, propriétaire.


La tige réapparaît. L’homme s’est redressé. Je comprends que c’est pour moi, afin que j’en sois le témoin, lorsqu’il cherche mon regard. Je peux comprendre sa fierté. Après tout, malgré toutes ces années, il a suffi qu’il apparaisse pour que deux femelles lui reviennent. Je ne peux pas lui en vouloir, même si c’est grâce à moi. Et encore, je m’attribue cette situation, mais probablement que si j’avais laissé Sophie suivre son idée, très vite elle aurait entraîné mon épouse avec elle. Armelle aurait-elle résisté ? Serait-elle devenue la maîtresse de ces hommes ? Au moins en prenant l’initiative, j’ai le beau rôle.


Il la baise lentement. Tout le fantasme de l’homme noir s’explique par cette lente possession. Bien entendu la taille y contribue, mais si Julien a un bel engin, ce n’est pas un monstre. Non, c’est autre chose. La couleur de la queue, ce gland bien séparé de la hampe, couleur rose très sombre au bout d’une tige noire, veinée qui tranche sur la peau blanche et les lèvres roses qu’il écarte, en font comme un « viol » accepté, une transgression qui revient en pleine face d’un ancien peuple colonisateur. Même à cette distance, trajet optique indirect, la possession est bien visible. Noir et blanc se chargent de souligner bien mieux que la couleur.


Et ce mandrin qui entre et sort, bien dégagé, bien visible afin que le mari puisse en voir la puissance, déclenche des gémissements. Ma salope d’épouse ne se soucie plus de son mari. Son cerveau doit la submerger de souvenirs d’autres possessions. Julien a bien du mal à rester un acteur facilitant l’accès à cette scène, car la femelle en veut plus. Ses jambes enserrent la taille de l’homme l’attirant à elle pour qu’il la pénètre plus profond.


Elle ne me voit pas. D’ailleurs Jules lui a tourné la tête pour lui donner sa bitte à sucer. Ils vont reproduire ce qu’ils viennent de faire avec Sophie. Sophie est en retrait, mais n’en perd pas une goutte !


Je sens un mouvement sur ma propre bite. C’est Doris qui a attrapé une capote d’une des nombreuses corbeilles pour m’en recouvrir. Il y a bien longtemps que mon bâton n’a plus connu une telle enveloppe. Mais aussi, à part ma femme et son amie, il y a bien longtemps que ma queue ne s’est glissée au chaud d’une chatte bien humide. Doris s’est assise sur moi. Elle me tourne le dos. Manifestement elle veut aussi assister au spectacle qu’elle a contribué à rendre possible.


Un mouvement. D’un coup de reins puissant, Julien s’est redressé entraînant avec lui sa petite pute blanche. Armelle s’accroche à son cou, ses cuisses sont des étaux autour de la taille. Julien de son côté la soutient sous les fesses.


Il nous arrive de le faire aussi. Passer du lit ou du canapé pour aller sur un meuble, sur une table est excitant. Armelle est légère, mais je ne saurais la soulever avec la facilité de Julien. Par ce mouvement ils se sont rapprochés de nous. Du haut, perdu dans les nuages des souvenirs et du plaisir, Madame la petite pute blanche daigne cependant ouvrir les yeux. Elle nous découvre. Cela a l’air de lui faire ni chaud ni froid de voir son mari chevauché par une libertine rencontrée il y a peu.


Ils sont plus près, mais aussi ma position assise m’offre une vision « de dessous » du couple. En tendant la main, je pourrais presque les toucher.


Palper ces grosses bourses que quelques poils habillent encore. Caresser des fesses que les traces de bronzage rendent encore plus indécentes. Toucher d’un doigt la base de l’engin qui est englouti entre des lèvres roses. Recueillir cette humidité de femelle en chaleur que le désir a rendue accessible ainsi que la salive que son amant a abandonnée.


Julien m’avait parlé de leur succès auprès des femmes. Je n’en doutais pas. Il m’avait aussi parlé de leur participation à des soirées. Mais maintenant je n’ai aucune peine pour réaliser que lors de ces soirées, les jumeaux n’aient eu l’occasion de réaliser le rêve d’un mari ou d’un couple. Je comprends que s’il est près de moi, ce n’est pas un hasard.


Doris aussi veut profiter du spectacle. Elle se tourne vers moi et j’ai l’impression que ma bite n’a pas eu le temps de voir le jour.


Ce n’est plus ma femme, c’est une femelle qui se tortille sur la cheville de chair.

La garce ! La salope ! Petite pute blanche ! Oh, que oui !



C’est Doris qui commente le spectacle. Elle commente, mais elle aussi se tortille, sur un mandrin, le mien.

À côté, les deux mains plaquées sous les fesses aident la femelle à se baiser sur la tige sombre.

Une autre main les rejoint. Une main qui joue avec le petit trou que la position dévoile avec une obscénité que ma position amplifie.


Une main… un doigt… une caresse en rotation… une pression… une phalange qui disparaît… puis une autre… puis une autre… Un mouvement…

Jules encule ma femme avec un doigt. Il s’est approché. Sans bruit. Prédateur dans l’ombre.



C’est toujours ma commentatrice, qui accompagne chacune de ses remarques, par des mouvements bien sentis sur la bite du mari.


Un mari fasciné. Un mari qui a perdu toute notion du bien et du mal. Un mari qui est bien loin de vouloir défendre sa propriété. Au contraire. Mais un mari à qui il reste tout de même la notion du possible. Mais la curiosité est un vilain défaut.


Je ne suis pas le seul. Doris a déjà marqué son intérêt. Sophie aussi qui se rapproche. La prochaine fois, il faudra faire installer un miroir au sol, ainsi chacun pourra profiter.


Mais je suis à la première place. Fauteuil d’orchestre, si on peut dire. Si près que je peux voir la baguette du chef d’orchestre se faire masser par une chatte de salope effrontée. Qui peut voir aussi qu’une autre baguette propose de remplacer le doigt qui encule.


Le monde s’arrête de tourner. Chacun retient sa respiration. Le silence est total. Roulement de tambour. La voilà ! Elle se présente.

Le gland appuie. Armelle ne fait plus la maline. Elle sait ce qu’on lui propose. Bientôt je vais l’entendre crier « Nonnnn, pas ça… ». On ne joue plus avec des sextoys. On est dans la vraie vie.


Mais non, elle s’accroche à son amant comme à une bouée. Mais plus elle s’accroche, plus elle s’ouvre à l’autre complice.


L’anneau résiste. J’entends une respiration profonde.


Ma femme est vraiment une traînée. Au lieu de refuser, elle fait ce qu’il faut, longue respiration qui décontracte. L’effet est immédiat. Je pourrais presque voir l’œillet bâiller, mais le gland qui l’envahit m’en cache la triste réalité.



Moi ? Gâté ? Doris se trompe, c’est Armelle qui est gâtée.


C’est surréaliste. Je vais me réveiller. Je raconterais cette histoire que personne ne me croirait :

Tu racontes des craques ! Tu te fais un cinéma ! Où as-tu vu que cela soit possible ? Toi, tu es tranquillement assis, chevauché par une femme que tu viens de rencontrer ! Ça encore, d’accord ! Après tout, tu es dans un club libertin et c’est le principe des lieux. Mais cette femme, Doris, c’est grâce à elle que ta femme se laisse aller ! D’accord ! Admettons ! Après tout, elle a de l’expérience et votre première fois lui rappelle peut-être des souvenirs. Mais le reste. Le fait que Julien s’arrange pour que tu sois aux premières loges. Tu imagines ? Et que son frangin vienne prendre sa part du gâteau. À qui tu vas faire croire cela ?


Et pourtant. Jules vient bien prendre sa part. Il la prend en poussant son dard dans le cul de ma femme. Je le vois progresser bien que les corps soient très proches maintenant.

La respiration se transforme en une longue plainte. Le « Ohhhhhhhhhhhhhhhh » ne semble jamais s’arrêter.


Oui je suis aux premières loges.

Oui je vois le cul et la chatte envahis par deux belles bites noires, les couilles si proches qu’elles pourraient se toucher.

Oui j’aime ce que je vois. Celle qui se fait enfiler ainsi, c’est mon épouse, ma femme. Mais c’est une traînée, une pute blanche, une pute que deux blacks possèdent devant moi.

Non, le « Ohhhhhhhhhhhhhh » n’est pas une plainte. Une plainte qui va se terminer par un cri de refus. Refuser ! Mais refuser quoi. Ma pauvre chérie, je suis placé pour constater que tu es bien pleine de ces deux chibres. Tu avais déjà goûté à la double pénétration, mais ni ma bite, ni le gode n’avaient cette réalité, cette plénitude qui dilate ton cul et déforme ton vagin.

Oui, ce sont deux chevilles de chair qui te retiennent. Tu pourrais presque lâcher les mains et les cuisses, tu ne tomberais pas à terre. Tu es en apesanteur, en gravité zéro.


Mais cela ne dure pas vraiment. Tes deux amants entreprennent une danse qui te fait profiter de leur mandrin. Tu n’es pas la seule d’ailleurs. Malgré toute l’attention que je te porte, je sens moi-même de délicieux mouvements. Doris s’active. Je sens sa respiration contre mon oreille. Je sens son ventre onduler autour de ma propre bite.


Ils savent comment faire. Nul ne doute que les deux frangins l’ont déjà pratiquée. Danse particulière où flexions des genoux et mouvements des hanches font que leur bite bouge dans l’orifice qu’elle occupe. Je suis si près que même le souffle de Doris ne m’empêche d’entendre les bruissements humides, de plus en plus humides à mesure que les secondes passent. Et que dire de ce que la traînée, tout là-haut, prisonnière de ces deux hommes, ne laisse expulser de ses lèvres.


D’ailleurs est-ce bien ma femme qui a cette voix si rauque que le plaisir transforme. Elle ne fait pas dans le distingué, le vocabulaire choisi. Elle a perdu toute éducation, jeté aux orties sa retenue. Pas une enculade, pas une poussée dans la chatte, sans que des « Ouiiii… Ohhhh… Ahhh… Encore… Oui, comme ça… » ne résonnent dans la pièce.


Je jouis. Heureusement la capote a ralenti mon éjaculation. J’ai déjà entendu Doris avoir son plaisir.

Mon plaisir est salvateur. Il me libère. Au diable les questions. Il est bien temps ! De toute façon la messe est dite.


Même des hommes d’expériences et manifestement maîtres de leur art, laissent passer des émotions de leur plaisir. Je les entends jouir l’un après l’autre. Je ne parle pas d’Armelle dont les jouissances se sont succédé, chacune accompagnée de crispation et de cris.


Ma femme est une pute !


Ô temps, suspends ton vol !

Mais ce n’est qu’une pensée bien futile. Doris bouge la première. Elle me libère. Elle se soulève et dans un chuchotement me dit :



Elle part non sans faire un sourire à ceux qui la regardent s’éloigner.


Le trio reprend vie. Je suis toujours aux premières loges. Je vois le gourdin de Jules abandonner le cul dont l’œillet se referme lentement laissant couler du foutre gras. Julien soulève sa pute blanche pour se retirer. Là aussi, avant que les pieds d’Armelle ne retrouvent la terre ferme, de la liqueur s’échappe.


Ma femme semble me découvrir. C’est vrai qu’elle était au septième ciel. Non pardon au quatorzième ciel si je suis rigoureux.

Elle s’agenouille vers moi.



Je la dévisage. C’est elle et ce n’est pas elle. Rarement je ne l’ai vue dans cet état. Elle brille de transpiration. Ses cheveux sont collés. Il y a même des traces de salive au coin de ses lèvres. Ses lèvres sont rouges. Ses yeux mouillés. Des cernes habillent son regard. Elle affiche les jouissances obtenues.

Elle m’embrasse.



Elle ne continue pas, mais moi je le pense : … car sinon j’aurais raté ce moment.

Et moi donc.



Sophie fait son retour. Elle a été spectatrice, mais avant, bien gâtée par les deux hommes. Je pense : Le foutre te donne soif et je propose.



Conseil de Julien.


Tout est bien organisé. Très vite j’obtiens ma commande.

Je suis attendu comme le messie. Moi, je n’ai pas besoin de transformer l’eau en vin.

J’apprécie particulièrement le toast de mon épouse.



Que c’est bien dit ! Un pont avec deux piliers. Deux piliers qui ont su retrouver le chemin et même plus si on y pense. D’ailleurs ces deux piliers reposent sur leur base, de belles couilles qui ont bien rempli Armelle et Sophie.


La bouteille est vite vidée. J’aurais dû en prendre deux. Je le propose. Ils sautent sur l’occasion.


Aller. Retour.

Mais l’ambiance a changé. Une soif qui demande d’autres sources pour s’étancher. Les deux femmes boivent à la source de la vie. Une vie qui a donné une nouvelle vigueur aux deux hommes. Ils bandent. Et… moi aussi, de ce charmant spectacle. Je pose le plateau et m’approche pour profiter de la vue.


Ma chérie me tend la main. Je pense qu’elle veut que je vienne moi aussi me faire sucer, mais elle à une autre idée. Elle abandonne la queue qu’elle avait dans la gorge pour me la tendre.





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Je pourrais arrêter mes confidences ici. Chacun pourrait imaginer sa propre fin.

Mais, c’est mon histoire, ma femme, ma maîtresse, mes nouveaux amis et si un moment j’ai eu honte, cette honte je l’ai bue jusqu’à la lie et j’y ai découvert la liberté, la vraie, celle de savoir repousser ses limites. Le calice est multiforme, multifonction. Le mien est double.


Le premier, c’est le dard déjà gluant que me propose mon épouse. Une tige chaude, troublante, vivante que je suce d’abord avec retenue, mais que des petits coups de rein me forcent à emboucher un peu plus. Ma femme m’encourage. Un gémissement de l’homme est une première récompense. Cet homme, Jules qui monte sur le lit, s’allongeant afin que je vienne le sucer plus confortablement.


Le second, comme on dit, frappe à la porte de derrière. Mais il n’arrive pas en surprise, une langue que je sais être celle d’Armelle en fait la promotion. Des mains puissantes qui agrippent mes hanches en sont l’avant-garde.


Ma rondelle fait la coquette, mais elle ne peut pas résister à tant d’ardeur. Je suis comme les femelles qui, la bouche pleine, ne peuvent pas protester. Au mieux un grondement, lorsque le gland passe la porte.


Elle est vaincue. La traîtresse n’a pas bien résisté longtemps. Je me sens envahi, rempli, possédé par cet engin qui vient à peine de sortir du con de ma femme. C’est chaud, dur, mais aussi souple. Je n’ose bouger.


Mais une claque, puis une autre me réveillent.



Claques de fin.