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n° 19059Fiche technique45043 caractères45043
Temps de lecture estimé : 26 mn
02/07/19
corrigé 06/06/21
Résumé:  Daphnée, amie d'Aude, ne comprend pas que son amie n'aie pas de jouissance avec son mari. Elle lui propose d'essayer avec un autre homme.
Critères:  fh extracon essayage cérébral lingerie fellation préservati -couple
Auteur : Faustine      

Série : Pas à pas...

Chapitre 01 / 06
Rencontre.

Je ne m’attendais pas du tout à cela. Croiser des amis par hasard, c’est classique. Mais alors que je sortais de la bibliothèque de mon quartier j’ai croisé une amie que j’avais perdue de vue depuis le bac. Pensez ! Calcul à la louche, cela devait faire plus de trente années. Mais je l’ai tout de suite reconnue et elle aussi.



Petit sursaut d’orgueil de savoir qu’on a pas tant changé que cela après toutes ces années. On s’est quitté après le bac et on se retrouve comme si c’était hier. Enfin pas vraiment hier.

Nous bavardons longuement. Tant de choses à nous dire. Daphnée était ma meilleure copine mais juste après le bac elle est partie à l’étranger avec ses parents. On a bien essayé de garder le contact mais ce n’était pas comme maintenant ou d’un clic on bavarde au bout du monde.

Elle est rentrée depuis de nombreuses années mais habitait à Paris. C’est seulement depuis quelques mois qu’elle s’est installée à Issy-les-Moulineaux, comme moi… enfin comme nous.

Le hasard a fait le reste. Nous parlons de nous. Ma vie de mère de famille est une banalité comparée à la sienne. Elle est restée longtemps à l’étranger, dans ce milieu si particulier des expatriés avec un train de vie enviable. Mariée et divorcée deux fois. La Daphnée que je connaissais n’avait pas froid aux yeux et manifestement elle a gardé son tempérament.


Nous nous revoyons régulièrement. Elle a un métier qui lui laisse du temps, pigiste pour certains magazines de mode… Pas d’enfant. Elle vit avec un compagnon : "Fini le mariage et ses contraintes."

Moi à côté, mariée depuis 25 ans, un enfant qui a quitté le nid pour aller, justement tenter sa chance à l’étranger, je représente ce qu’elle ne supporte plus.



Avec elle il est difficile de garder un jardin secret. Rien n’est tabou. Elle se confie, mais attend la même chose de son amie. C’est comme si nous nous retrouvions sur les bancs du lycée, échangeant des confidences sur tout. Déjà à l’époque je n’avais pas grand-chose à avouer comparé à elle. Je n’étais pas coincée mais mes conquêtes paraissaient bien peu de chose à côté des siennes. Il faut dire que Daphné est une beauté.



Je pensais ce sujet clos mais Daphnée revient à la charge. Un soir qu’elle nous a invités chez elle :



Je tombe des nues. Ma copine complote dans mon dos. Pire, elle joue les mères maquerelles. Elle est folle. Je vais répondre mais l’homme vient vers nous.



La salope me laisse avec ce mec. De quoi j’ai l’air moi ? Je suis si moche et si conne qu’il me faut une intermédiaire pour coucher avec un homme ! Comment je vais me sortir de ce traquenard. Surtout pas de vagues, mon mari n’est pas loin. Ma garce de copine lui parle, sans doute pour me laisser le chemin libre. Entremetteuse ! Garce ! Salope ! Tu vas me le payer !



Je me tourne vers ma copine qui nous fait un petit geste de la main.



Une colombe habillée en string et porte-jarretelles plane au-dessus de nos têtes. Je ris. Je ris et quelques jours plus tard je me retrouve au lit avec Julien. Pourquoi ? En réalité je ne sais pas ! Ou pour de mauvaises raisons. Montrer à mon amie que je ne suis pas si "vieux jeu" que cela !

Peut-être aussi parce que Julien est bel homme et que j’avais apprécié sa façon de réagir, me traitant comme une complice plus que comme une proie à mettre dans son lit ou pire une femelle qui cherchait à tout prix un mâle !

Aussi parce que dans mon subconscient Daphnée avait semé un germe, celui d’un plaisir dont je connaissais la puissance mais qui se refusait à moi !

Mais surtout, je crois, par la remarque inhabituelle de mon mari sur le chemin du retour :



J’avais répondu, vexée intérieurement que mon mari me considère comme une femme si banale qu’elle ne méritait pas qu’un homme lui fasse la cour :



Julien a été parfait. Il m’a invitée au restaurant, m’a longuement fait la cour, avant de me proposer l’hôtel juste à côté. Il avait manifestement déjà réservé une de ces chambres que beaucoup d’hôtel louent pour des rendez-vous comme le nôtre. Il a été un parfait amant. Attentionné, doux, délicat, prévenant. Il m’a fait l’amour trois fois. J’avais oublié que c’était possible. Il y a bien longtemps qu’avec mon mari c’est une seule fois. Au début, contrairement aux dires de Daphnée je n’ai pas senti cette fameuse excitation soi-disant libératrice.

Non plutôt une angoisse, comme celle de la première fois, de passer un examen. J’ai fait ce que je sais faire le mieux, j’ai simulé. J’ai simulé mais aussi j’ai participé. Il a apprécié comme je l’ai sucé pour la deuxième fois avant de monter sur lui pour me posséder. J’avais oublié ce que c’était de mettre une capote. Mais c’est vrai que depuis trente ans elles se font oublier tellement elles sont fines et discrètement lubrifiées. J’avais envie. Il est entré facilement. Quelle femme n’aurait pas apprécié un tel amant ? Son sexe était dur, bien plus que celui de mon mari, mais il est vrai que Julien a bien dix années de moins. Un beau sexe, élégant, bien droit comme sculpté, la veine saillante, avec un gland bien détaché, champignon comme dit mon mari :



Julien avait envie de moi et c’était bon de vérifier, on ne peut plus directement, que j’étais capable de susciter un tel désir. J’ai cru qu’enfin, à la troisième fois, toutes les conditions étaient réunies pour que j’atteigne ce nirvana tant souhaité.




**********



Le sujet était clos. On n’en parlait plus. Nos rencontres étaient redevenues celles de deux amies. Enfin je le croyais. Jusqu’à ce qu’elle m’appelle un après-midi.



Je sens que la colère monte. Je respire un bon coup. À l’autre bout du fil Daphnée doit le sentir.




**********




Une voix d’homme. Il continue :



Je viens à peine de raccrocher, juste le temps de monter dans ma voiture. Il n’a pas perdu de temps.



En répondant je me rends compte que d’une certaine façon je le laisse glisser un pied dans la porte que je commençais à refermer.



Je dis avec un petit rire. Mais il ne se démonte pas.



Je ne suis pas une experte en drague mais j’imagine que ce n’est pas une méthode très classique. Pourtant j’apprécie l’originalité. Je suis curieuse de voir comment il va essayer de me séduire. Après tout qu’est-ce que je risque ? Cela peut être plutôt amusant. Il va y avoir un monde fou et si jamais il devient trop lourd il me suffira de le laisser en plan. Tant pis pour Daphnée !



Nous y voilà. Déjà ! Je suis déçue. Le "et cette faveur ce serait ?" porte toute ma désillusion. Ah, ces hommes !



Il m’a scotchée. Du coup, sans vraiment réfléchir je m’entends dire :



Surtout ne pas demander quelle serait la suite…



Littérature Française. Rayons des S… Beaucoup de monde. Je ne peux m’empêcher de dévisager tous ceux qui ressemblent à la description.



Rien de blond mais un crâne chauve sur une stature de boxeur. On sent la puissance et la virilité sous le blouson de sport. La chemise entrouverte laisse voir quelques poils qui ne doivent être que la lisière d’une forêt plus dense.



Plouf. Quelle idiote je fais. Il faudra bien qu’un jour je sache retenir ma langue.



On fait. On flâne dans les rayons. Promenade un peu surréaliste. Qui pourrait penser que le couple qui déambule a été formé par une amie commune avec un objectif bien précis et très, très, très éloigné de considérations littéraires ? Je ne sais si c’est volontaire ou fortuits mais nous nous retrouvons dans les rayons des BD.



Nous avançons. Je comprends en découvrant "BD pour adultes. Érotiques". Aucune ambiguïté possible. La page d’annonce est parlante.



Il me tend un ouvrage. Je feuillette. C’est cru, très détaillés, presque choquant.



Sur le moment je ne comprends pas et puis je me demande : "Parle-t-il de l’homme qui est avec cette femme ? Est-il en train de me dire qu’il est sexuellement… ? Je ne peux retenir un :



Il me regarde. Il semble découvrir mes pensées. Soudain il éclate de rire. On se retourne dans notre direction.



Je comprends mon erreur. Toucher à la virilité d’un homme est le pire à faire.



Un silence chargé de dessins plus qu’érotiques.



Mon sourire doit le "titiller".



Il me prend la main.



Les heures qui suivent sont celles de deux personnes qui font connaissance. Il veut tout savoir de moi. Parfois ses questions sont à la limite de l’indiscrétion et de l’intime mais c’est avec un tel naturel que cela ne paraît pas choquant. Lui se dévoile peu. Un divorce. Pas d’enfant. Un métier très prenant.


Les boutiques se succèdent. Il y a beaucoup de monde. Il prétexte la peur de me perdre pour prendre une main que je ne lui refuse pas. Je me sens en sécurité avec lui. Il en impose par sa stature mais pas seulement. Sa voix est douce et souvent il parle à mon oreille, un peu comme deux amoureux perdus parmi la foule.



Il s’est arrêté devant la vitrine d’une boutique de lingerie. Il continue :



Je suis étonnée que cet homme parle de mon mari alors que tous deux nous connaissons la raison de notre rencontre. Je regarde la vitrine. C’est vrai que l’ensemble est beau, élégant même, et pourtant bien plus que de la lingerie de confort. La guêpière semble soulever les seins, un peu comme un push up qui n’aurait pas de quoi cacher le haut de la poitrine. Devant, un laçage permanent fait un V qui apporte, si besoin n’était, une touche d’érotisme. Le mannequin porte une culotte plus près du string que des nouvelles tendances. L’ensemble avec les bas faits à la fois élégants et érotiques. Mais je me vois mal porter…



Il prend les choses en main. Sans me demander mon avis, il hèle une vendeuse et lui demande en deux couleurs et à la taille qu’il me faut préciser. Un instant je pense qu’il va me suivre pour l’essayage et que c’est de cette façon qu’il va aborder le pourquoi de notre rencontre. Mais non, j’entre seule dans la cabine.

Une minute et un SMS.



Je suis une adolescente à qui on demande un "Nude". Je le fais en prenant soin de ne pas montrer mon visage. Prudence !



Le temps de changer de tenue et je lui envoie.



Il a raison mais la question n’est pas là ! Pourtant cela me va bien. Je ne sais quoi faire.



Trois secondes et je décroche.



Je n’ai pas le temps de protester qu’il a raccroché. La glace renvoie une autre Aude. Que penserait mon mari si… Et puis zut, autant s’amuser un peu. Ce François est décidemment bien étonnant. Je le retrouve devant les cabines d’essayage.



Il me prend la main.



Mais il se penche vers moi :



Alors, il pose se lèvres sur les miennes. Juste un contact, pas plus, une sorte de façon de souligner ce qu’il ajoute.



Il m’entraîne. Personne ne fait attention à nous mais n’importe qui pourrait remarquer ma gêne. Quelques pas dans la galerie. Je tremble comme une feuille. Il le remarque. Il me prend dans ses bras.



Il rit. Il rit de moi. Son rire est communicatif. D’un seul coup je me sens soulagée.



Mais il ne répond pas. Juste :



À côté de ce vol, cela me paraît bien anodin. L’après-midi est bien avancé. Nous avons fait les boutiques. Comme convenu, je l’ai aidé à choisir pour lui.



Chaque minute qui passait finissait par me faire espérer qu’il devienne plus entreprenant. Je ne vais tout de même pas lui dire : "Alors on fait quoi ? Tout cela pour ça ? Si je ne vous plais pas, dites-le mais ne jouez pas avec moi. On dirait que vous me testez."

Mais j’ai tout de même ma dignité. Je n’ai pas de jouissance, d’accord, mais je ne suis pas en manque au pont de supplier. Il doit voir dans mon attitude que je suis étonnée.



Un silence. Et puis, je demande :



Il sourit.



Je m’attendais à un au revoir bien classique. Une poignée de mains entre amis. Mais il approche son visage. Ah pour deux bises ! Qu’elle progression en un après-midi ! Je pense. Mais ses lèvres cherchent les miennes. Sa main sur ma nuque ne me laisse aucune liberté, mais aurais-je voulu refuser ?

Un baiser. Un vrai. Sa langue cherche la mienne. Merde, je frissonne. Un baiser en public. Depuis combien d’années mon mari ne m’a plus embrassée ainsi.

Une éternité et pourtant cela n’a duré que quelques secondes. Je n’ai pas eu le temps de vraiment…



Et il s’éloigne.


Je me retrouve seule. La chanson de Piaf est ma musique : « Emportée par la foule… "

J’ai du mal à retrouver ma voiture. Merci au "bip" qui porte si loin. La route est longue pour rentrer. Beaucoup de bouchons sur le périf. Mais je suis perdue dans mes pensées. Un après-midi à la fois banal mais aussi étrange. Pourquoi suis-je troublée ? Mon premier "Nude" ! À mon âge ! Et ce vol ! Un baiser, juste un baiser et me voici en pamoison. Et que dire lorsqu’il a essayé ce polo et que j’ai découvert son torse. On aurait dit que je n’avais jamais vu d’homme avant. Un torse dont la toison paraissait si virile, parfaitement en accord avec la stature de son propriétaire ! Et que dire de cette pensée indécente : "Est-il poilu partout, est-ce qu’il s’épile ?"


Alain m’avait envoyé un SMS et j’avais dû lui répondre que j’étais dans les bouchons.

Il est à la maison.



Nous y voilà. Je peux encore dire non et, sous le prétexte de me doucher, aller me changer. C’est tout. Tirer un trait. D’ailleurs au début je ne voulais même pas le rencontrer. Le "non" va sortir de mes lèvres. Il va faire disparaître ce que j’ai vécu. Après tout presque rien si ce n’est ce vol que je vais réparer dès demain. Mais c’est Alain, encore une fois, qui sans le savoir prend la décision pour moi.



Il me regarde.



En une seconde il comprend.



La fermeture éclair est dans le dos. Ma robe tombe à terre. J’imagine que de dos, il a déjà une bonne idée de la chose, mais lorsqu’il me fait face et découvre le reste…



Ses yeux brillent. Son visage rayonne. On dirait que le noir de ma tenue illumine la pièce. Il se penche vers moi… Son premier baiser est dans mon cou… Mes lèvres restent encore chargées de ce que cet homme…



**********



Je ne la connaissais pas. C’est une copine qui m’a dit quelque chose du genre :



J’ai demandé :



Elle rit.



Daphnée prend un air sérieux.



Elle est étonnée.



Il ne va pas plus loin. Il attend.




**********



Ainsi c’est de cette façon que ma copine a contacté François. Je constate qu’elle a eu la délicatesse de ne pas lui parler de mon "handicap".

Il a tenu sa promesse. En quelques heures, après que je l’ai appelé comme il me l’avait demandé, ce François m’a envoyé son "histoire". J’y découvre sa vision de notre rencontre.

Son récit est celui de notre journée. Des détails qui m’avaient échappés Des sourires ! Ma candeur !



**********



Elle est encore plus belle que la photo le laissait paraître. Une façon de se tenir. Aucune ostentation, toute en retenue. Même sa robe qui lui va bien et qui la moule juste ce qu’il faut mais pas plus est en harmonie avec ce qu’elle veut faire paraître d’elle.

Bourgeoise, mais juste un peu. Mariée ! Avec son alliance et cette bague de fiançailles qui sont comme une muraille protectrice qui dit "Passez votre chemin. Je suis honorable." Enfin c’est ce que dans son intérieur elle doit penser. Si elle savait combien de femmes utilisent au contraire ces bijoux comme des annonce du genre "Mariée et donc sans prise de tête. Avec expérience, mais cherche à diversifier mes connaissances".

La carapace n’est pas étanche. J’ai apprécié le moment où, alors que j’essayais un polo, son regard s’est promené sur mon torse. J’ai bien vu que cela la troublait. Ciel, troublée par la vision d’une toison masculine ! Comme une jeune fille ! J’adore !

Je sais aussi que sous des airs de femme fidèle au moins un homme a été son amant.



**********



Le récit est truffé de compliments. Quelle femme n’apprécierait pas ? Mais aussi je me sens comme "décortiquée". Chacun de mes gestes, chacune de mes paroles, de mes réactions, même de mon vocabulaire, semble avoir été analysés. Quel homme est ce François ? Lui aussi cache, sous sa carapace d’homme puissant, mâle affirmé, une délicatesse étonnante et un esprit d’analyse, même si c’est à mes dépends, qu’on ne s’attend pas à trouver.



**********



Elle m’a écouté. Elle n’a pas attendu longtemps pour me téléphoner, manifestement impatiente de me faire partager ce que je lui avais pourtant promis. C’est une victoire. La seconde après l’épisode dans la boutique de lingerie. La graine que j’ai plantée n’a pas mis longtemps pour germer. C’est ce qui est le plus beau.

Suggérer. Demander mais en faisant croire que l’initiative ne vient pas de vous. Il a fallu que je la questionne pour qu’elle aille plus loin que le :


  • — Vous aviez raison, mon mari a apprécié.
  • — Vous êtes où ? Et votre mari à cette heure ?
  • — Il dort. Je suis… Elle hésite. Je suis dans la buanderie, derrière la cuisine.

Quel aveu magnifique. Attendre que l’époux dorme et se réfugier le plus loin possible afin de parler avec… Avec qui ? Même pas un amant. À peine un ami !


  • — Racontez-moi.
  • — Je vous ai dit déjà. Alain a bien aimé ma tenue.
  • — Vous avez fait l’amour ?
  • — Oui.
  • — Combien de fois ?
  • — Euh… Deux fois.
  • — C’est tout ?
  • — C’est plus que d’habitude.
  • — Décidemment votre vie sexuelle est assez pauvre.
  • — Je ne vous permets pas !
  • — Avec moi c’est vous qui dormiriez. Épuisée. Heureuse.
  • — Vantard.
  • — Même pas. Donnez-moi des détails.
  • — Des détails ? Mais comment, c’est gênant.
  • — Allez ne faites pas l’effarouchée. Dites-moi. Si vous préférez, je vais vous questionner.

Il a fallu que je la pousse dans ses retranchements. À nouveau il a fallu que je l’apprivoise. Mais je ne l’ai pas épargnée. Mes questions ont été très, très, indiscrètes. Au début elle esquivait, mais devant mon insistance elle s’est ouverte. J’ai appris qu’elle l’avait chevauché et puis qu’il l’avait prise en levrette. Levrette un des mots qu’elle a eu du mal à prononcer. J’ai appris aussi qu’il l’avait possédée sans même lui retirer le string, juste en le repoussant. J’ai appris également qu’ils avaient fait un 69 pour débuter et découvert que si elle ne dédaigne pas sucer, elle se refuse à recevoir le jus de son mari : "Il a essayé au début mais vraiment, je n’aime pas".

Et cette raison qu’elle n’a jamais oser avouer à son mari. Que si elle n’aime pas recevoir le foutre dans sa gorge c’est parce qu’un gars l’a utilisée sans vergogne pour ce plaisir, la dégoûtant de cette caresse.



**********



En lisant cette partie je m’aperçois que dans la discrétion de la buanderie, j’ai avoué beaucoup de choses. C’est comme si, encore ado, je faisais des confidences à une copine. Mais je n’ai pas été jusqu’à lui avouer ma "non-jouissance". Pourtant à un moment, j’ai bien cru que cela venait… Mais non ! Décidemment cet homme m’amène à faire des choses et des confidences que je regrette…

Non, je ne regrette pas. C’est toujours avec tact et délicatesse, même lorsque c’est avec des mots crus qu’il m’invite à raconter la baise avec mon mari. Et puis ce paragraphe final avec cet aveu et cette demande…



**********



J’ai passé une excellente journée. Je pense qu’Elle aussi. Il y a des signes qui ne trompent pas… En tout cas sous ses airs de bourgeoise elle reste spontanée. J’ai été étonné qu’elle me fasse confiance si vite et suive ma demande de sortir avec la lingerie sur elle, en pensant la voler, alors que je l’avais payée pendant qu’elle se préparait à sortir de la cabine d’essayage. Je la vois encore, effrayée de tant d’audace, honteuse de voler.

Notre conversation téléphonique aussi a été un grand moment. Pour qu’elle m’appelle et presque aussitôt après que son mari l’ai possédée pour la deuxième fois, il a fallu qu’elle en sente le besoin.

La graine est plantée et s’est développée. Le terrain est favorable. Elle est belle, intelligente, sensuelle sans penser le montrer. Elle ne connaît pas tout ce qu’elle cache au plus profond d’elle. J’aimerais être celui qui lui fera découvrir.

Une livre d’or. J’aimerais pouvoir remplir chacune des pages avec elle. Mais encore faut-il qu’elle ait envie de me revoir. Peut-être que cette journée n’aura été pour elle qu’un moment, certes particulier, mais qu’elle ne souhaite pas reproduire.

Je prie pour qu’Elle m’appelle. Je veux que cela vienne d’Elle. J’ai tant à lui montrer.

Aude… Appelez-moi !


À suivre