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n° 19187Fiche technique42253 caractères42253
Temps de lecture estimé : 24 mn
09/09/19
Résumé:  Nous sommes quatre vieilles copines des années lycée puis université à nous retrouver à l'initiative de la plus délurée pour revivre nos folles aventures de jeunesse.
Critères:  fh hotel amour fsoumise hdomine fellation fouetfesse -initiat
Auteur : Kyo            Envoi mini-message

Série : Un pari stupide

Chapitre 02 / 06
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Dans le premier épisode :

Quatre copines d’école se retrouvent après plusieurs années. Lors d’une sortie arrosée, Manon s’invente une personnalité de soumise et un rendez-vous en club BDSM est prévu dans un mois. Elle a donc trente jours pour se « former » à ces pratiques inconnues pour elle.






Deuxième étape pour assumer ma connerie jusqu’au bout : trouver un Maître ! Oui, j’y ai pensé un temps. Leur dire à toutes qu’il refusait catégoriquement ma sortie seule dans une boîte de ce style. Peur qu’il m’arrive quelque chose, refus de me partager, ou simplement interdiction, car cela ne se fait pas de sortir toute seule à la convoitise des autres dominants…


Non, ça ne passerait certainement pas. Je devais me construire un personnage, me glisser dans la peau de cette femme aguerrie aux pratiques de SM, car comme naturellement, je m’étais vantée d’aimer l’amour qui fait mal, le sexe brutal sans dépasser la limite du violent et du sang. Je m’étais au moins épargné ça ! Je me remerciais intérieurement de mon indulgence vis-à-vis de moi-même. Où trouver maintenant la perle rare qui m’enseignerait les rudiments sans faire de moi sa soumise réelle, car bien entendu, je ne comptais pas devenir la chose d’un inconnu qui me traiterait comme son objet et me ferait faire toutes ses volontés…


Enfin, cette histoire me rappelait bien quelque chose, mais mon orgueil mal placé me poussait à ne pas accepter cette partie de moi. Non, non, non, je ne suis pas comme ces filles qui acceptent tout sans se plaindre en oubliant leurs propres désirs. Ou bien font-elles cela justement parce qu’elles y prennent aussi du plaisir dans le plaisir de l’autre ? Voyons, je ne suis pas comme ça… enfin, je crois. Après ces tergiversations inutiles, je me rappelai soudain une de mes discussions avec une soumise sur un site internet que je consultais de temps en temps, histoire de m’occuper… Chatte de velours – oui, c’est son nom de soumise –, m’avait indiqué des sites de petites annonces sur lesquels je pourrais trouver chaussure à mon pied ou menottes à mes poignets (oui, elle a beaucoup d’humour).


Illico, je me connecte, farfouille un peu, quelques photos toujours assez choquantes pour des non-initiés ou bien plus douces, style menotte de fourrure et loup pour attirer la clientèle soft. Décidément, on trouve de tout dans ce domaine. Je trouve des annonces de dominants libres qui recherchent une soumise à temps plein ou assez libre, qui sont soit axés sur le hard (usage de l’électricité, de la violence maîtrisée, du scato…) Berk ! Non, mais jamais je ne pourrai faire ça. Ce n’est pas la bonne méthode pour ce que je veux, de plus je ne les connais pas tous ces hommes. Je contacte illico Chatte de velours pour qu’elle me refile une adresse au cas où. Elle paraît super contente que je me jette enfin à l’eau et me parle d’un homme qu’elle a connu il y a quelques années qui pourrait me convenir. Il a la trentaine, cadre dans une boîte d’import-export, souvent en voyage, mais dispo, car célibataire et fier de l’être. Banquo ! Je me lance en lui envoyant un petit mail de présentation : je suis novice, mais très attirée par ce monde et ses pratiques, marre de la vie de vanille, voudrait du piquant, de la nouveauté, suis très motivée… bla-bla-bla…


La première rencontre va se faire dans un bar fréquenté où nous trouverons un petit coin pour parler. J’ai été surprise d’avoir une réponse si rapide, mais Chatte m’avait dit qu’il était seul depuis un moment (enfin, seul de relation avec une soumise) et qu’il n’aime pas cela. Je serai donc une bonne candidate en espérant qu’il me plaise physiquement aussi, bien sûr. Enfin, je ne ferai pas trop la fine bouche, car c’est surtout dans un but d’apprentissage pour me sortir de mon pétrin que je fais cette démarche. J’attends dans un recoin de la salle, sur un petit canapé en velours installé sous une sorte d’alcôve. Parfait pour parler de sujet délicat tel que la Domination/Soumission. Je suis tremblante et je m’imagine déjà un tas de choses qui me déplaisent. Des trucs vus sur internet, des trucs dégueu, parfois assez violents. Il faudra que je mette les limites immédiatement si je ne veux pas finir dans une tournante avec des inconnus ! Un homme me surprend dans ma réflexion et machinalement sans même lui jeter un regard, je commande un thé glacé. La voix posée du supposé serveur me répond qu’il en prendra également un ! Oups ! Ça commence mal, j’ai confondu mon futur Maître avec le serveur ! Tout en m’excusant du regard, je bafouille des mots à peine audibles.


Sans en prendre ombrage et avec un sourire franc, il me demande la permission de s’asseoir à ma table. Je me lève précipitamment, pour lui indiquer la place tout en renversant le petit distributeur de serviettes en papier posé sur la table. Cruche ! Ma flagellation mentale ne changera rien à ma bêtise, mais cela me console un peu. D’une main élégante, ongles manucurés (rare pour un homme), il me serre la mienne qui traînait encore sur le guéridon entre nous. Sa poigne est chaude et douce. Des frissons me parcourent l’échine quand mes yeux se fixent dans les siens. Son regard de velours (comme Chatte, mais dont les effets me sont quelque peu différents) me transperce. En une fraction de seconde, je suis prête à tout avouer : mon pari idiot, mon envie de sexe, mes copines débiles, mais dont je ne peux me passer, mon envie de sexe… Ah oui, je l’ai déjà avoué, mais c’est que c’est très intense en cet instant ! Au lieu de cela, je lui donne mon prénom. Manon est la seule chose qui me sort de la bouche. Le sien est ? Pardon, j’ai dû mal comprendre ?



Ah oui, bien entendu. Mais bon, il va vite en besogne tout de même ! On ne se connaît pas encore et il émet des plans sur la comète. Je bredouille encore quelques lettres au hasard de l’alphabet et pour retrouver une constance, je lui répète mes pensées, à savoir : oui, évidemment, mais nous avons encore à faire connaissance quand même… non ? Son rire me surprend et me révèle une rangée de dents qui mettrait au chômage tous les dentistes. Perdue entre son regard inquisiteur, ses lèvres ourlées et pleines, son comportement sûr et presque directif, je poursuis ma revue de détail. Son costume sombre m’a trompée tout à l’heure, sa veste qu’il a posée religieusement à ses côtés laisse paraître une chemise blanche impeccablement repassée. D’où ma confusion avec les serveurs du bar. Mon inspection de sa personne ne passe pas inaperçue et comme pour s’expliquer, il me dit sortir du bureau où le dress code est plutôt strict.



Je manque de m’étouffer en entendant sa réplique. Cet homme aime la provocation, on dirait ! Parfait, je ne suis pas novice dans cet art, contrairement à l’objet de notre entrevue.



Direct en plein estomac ! Je vais encore exceller dans mon domaine de prédilection : le mensonge !



Bon, mon mensonge ne l’est qu’à moitié : je suis effectivement active dans le sexe, mais heureusement qu’il ne me demande pas depuis quand datent mes dernières relations sexuelles.



Bim ! LA question qui fâche. Deux solutions s’offrent à moi : soit je mens, soit je dis qu’elle date de plusieurs mois… presque un an. Mais dans ce cas, comment expliquer ma gourmandise inassouvie depuis tout ce temps ? Le temps de réflexion que je prends, une demi-seconde pour moi, un temps trop long pour lui, lui fait me poser cette autre question :



Sa réplique me sèche. Pour qui se prend-il pour m’interdire de lui mentir ? Je raconte tous les mensonges que je veux et à qui je veux, non, mais !



Piquée au vif, je lui rétorque sur une fréquence mono tonale :



J’avale péniblement ma salive tout en resserrant les cuisses. Un réflexe lié sûrement à mon errance sexuelle de ces derniers mois.



Je ne répondis rien, je me contentais de rougir. Ce type m’excitait autant qu’il me déboussolait.



En m’attrapant le bras d’une façon plus qu’autoritaire, je lui emboîtais le pas, sans savoir ce qu’il voulait dire par « passons aux choses sérieuses, maintenant ! ». Le stress m’envahit avec une pointe de désir niché au creux du ventre. Du sexe ? Déjà ? Non, tout de même pas si tôt ? Arrivé dans la rue, il prit une direction dont il semblait connaître la destination et mon cœur continua de s’emballer. Il marchait vite, et ses enjambées me laissaient à la traîne, ce qu’il rectifiait me ramenant à lui par la force de sa main dans la mienne. J’aimais son contact, son assurance. Son aplomb me laissait perplexe et sa stratégie de « drague » me questionnait. Cependant, je me laissai envahir par son charisme et sa volonté de diriger. Un peu de répit dans mon monde de brutes que je côtoyais tous les jours au boulot comme dans mes relations privées. Oui effectivement, je ne me laisse pas courtiser par n’importe qui : je suis une femme exigeante. Et ma foi, cet homme ne me déplaisait pas dans sa manière d’agir. Un brin cavalier, légèrement rustre bien que ne me forçant pas vraiment. Enfin, pour le moment, pensai-je. Il s’arrêta soudain devant une grille donnant sur un grand parc où couraient bambins, chiens, parents à la recherche de leurs progénitures… Quoi ? Un jardin familial ? Mais il se fout de moi ce type ? ! Devant mon air dépité, il me demanda :



Péniblement, je me repris avec la bonne phrasée, bien qu’une petite fessée ne me déplairait pas, l’ayant auparavant expérimentée et trouvée plutôt excitante. Et puis par défi, j’osais la question :



Il prit mon petit sourire en coin comme une invitation. Il me tendit la main que je pris volontiers et m’entraîna de nouveau vers un autre endroit plein de promesses…

Dans la chambre d’hôtel louée à l’après-midi, je pris un air absent au moment de la réservation. Cela sentait à plein nez le couple adultère. À quoi bon avoir honte, je ne reverrai jamais les gens de cet hôtel après tout. Monsieur Edgar, lui, payait la chambre comme il passerait une transaction commerciale, sans grande perturbation d’ordre moral. Le silence régnait dans l’ascenseur, alors que je m’imaginais une scène terrible de sexe, moi, collée contre le miroir, la jupe relevée quand nous nous faisions surprendre par les clients réguliers et honnêtes ! Au lieu de cela, nos deux corps bien sages se touchaient à peine, nos regards si fougueux dans le café s’étaient éteints.


Du coin de l’œil, je le regardais pour comprendre cet homme soufflant le chaud et le froid en un instant. De son mètre quatre-vingt-cinq, au bas mot, il scrutait droit comme un i, la porte qui n’allait pas tarder à s’ouvrir. De mon côté, je piaffai d’impatience et de curiosité mêlées à une belle dose d’appréhension. Dans le couloir menant à notre lupanar (enfin, je l’espérais !) rien non plus. Je le suivis comme un petit toutou sage aux pieds de son maître. Et puis une fois entrés tous les deux dans la chambre et que la porte fut fermée, il me plaqua contre le mur, les bras en l’air maintenus par une de ses mains, l’autre se glissant directement sous ma jupe. Une pensée furtive me traversa l’esprit pour me remémorer les sous-vêtements que je portais : en dentelles et bien échancrés me faisant un cul d’enfer d’après Steph qui m’avait conseillé ce genre de culottes.


Il tomba sur le tissu qui ne l’empêcha pas de se faufiler à l’intérieur préférant le grain de ma peau. Enfin soulagée par son attitude, je lâchais de petits gémissements de satisfaction à chacune de ses caresses. Il m’embrassa le cou, pendant que sa cuisse se faufilait entre les miennes les obligeant à s’écarter. Ses doigts curieux trouvèrent ma fente avec laquelle il joua un instant. Je devenais folle tant ses gestes étaient précis et doux. On aurait dit qu’il savait exactement où toucher, où caresser, quand stopper les découvertes de mon corps pour mieux recommencer. Je ne pouvais rien faire de mon côté, les mains toujours maintenues par sa poigne de fer. Ma bouche cherchait la sienne, mais ses lèvres ne trouvèrent jamais les miennes à ce moment-là. Sentant ma frustration de ne recevoir aucun baiser de sa part, il me lâcha soudain et m’entraîna vers le lit. Mais au lieu de s’y coucher, il me demanda de poser les mains sur son rebord, les fesses exposées. C’est là que je pris la mesure de notre relation entamée. J’avais écrit à un dominant pour devenir sa soumise, pas à un site de rencontres pour futurs couples. Devant mon hésitation, il me tourna vers lui et me questionna.



Ma réponse avait fusé sans que je réfléchisse. J’étais excitée comme jamais, mais j’avais quelques craintes.



Et pour illustrer mon envie et ma confiance, je me mis dans la position demandée. Encore tout habillée, je me trouvais un peu ridicule d’attendre, les fesses plus hautes que ma tête, accentuées par mes talons. Lentement, il se planta derrière moi en posant sa main sur mon dos. Il me flattait littéralement les fesses et le dos comme une pouliche dont on reconnaît la valeur. Mais malgré le côté ridicule de la situation, je ne pouvais m’empêcher de vouloir sa main directement sur ma peau. Pourquoi m’avoir fait garder tous mes vêtements ? Après, me retrouver à poil dans cette situation ne m’aurait pas non plus mise complètement à l’aise. Alors quelque part, je préférais cette situation finalement. L’inspection de ma croupe terminée, il releva les pans de ma jupe évasée qu’il coinça sur la ceinture. Maintenant, les fesses à l’air uniquement protégées par ma culotte tanga, je me trouvais à sa merci, et cette fois nue mentalement. Cette mise en scène lente, méthodique faisait monter en moi un désir inconnu.


J’attendais tellement de choses : des caresses, une masturbation en bonne et due forme, comme j’avais pu en goûter un aperçu… mais une claque s’abattit sur mon fessier. Un cri s’échappa de ma bouche plus par surprise que par douleur. La deuxième claque me confirma qu’il n’était point question de me faire mal, mais juste de provoquer en moi de l’émotion. Les coups s’alternaient d’une fesse à l’autre et parfois avec la rapidité de celles-ci et les sensations qui naissaient en moi, je perdais légèrement l’équilibre vers l’avant. Ses deux mains attrapaient alors mes hanches, pour me repositionner. Instinctivement, j’écartai les cuisses pour mieux tenir sous la pression des gifles, mais pas seulement, car mon sexe en voulait plus. Le cul vers l’arrière, je cambrai au maximum les reins. Chaque contact avec lui provoquait une onde de plaisir parcourant l’ensemble de mon corps. Mes gémissements de plus en plus forts appelaient le soulagement. Un mélange de sensations douloureuses qui se mêlaient à une sorte de plaisir nouveau.


Mon esprit divaguait. Je ne savais plus où j’étais, l’incongru de la situation ne me gênait plus du tout. Tout mon corps réclamait l’assouvissement du plaisir qui montait de façon exponentielle. La brûlure des coups se transformait par je ne sais quel miracle en une excitation intense. Je découvrais un nouveau plaisir. Puis brutalement, tout s’arrêta et je sentis son ventre se coller sur mon postérieur rougi et sensible à l’extrême. La boucle de son pantalon frotta mon épiderme et je poussai cette fois un vrai cri de douleur. Immédiatement, il me caressa chaque lobe lentement en y mêlant de doux baisers. Mes genoux fléchirent légèrement en relâchant la tension. Dans le creux de l’oreille, il me souffla si tout se passait bien. Du même souffle, je lui répondis oui. Je ne me souvenais pas que ma dernière fessée se fût déroulée de cette manière-là. Épuisée par tant de sensations nouvelles, mes genoux lâchèrent définitivement.


Avec son aide, je me mis à quatre pattes sur le lit, puis ma tête vint se loger sur mes bras repliés à sa demande, ou plutôt grâce à sa main qui força sur mon crâne m’indiquant cette nouvelle position. D’un geste lent, il fit descendre ma culotte le long de mes jambes qu’il profita pour en caresser la peau. À nouveau la chair de poule m’envahit et la chaleur de mon sexe me rappela que j’avais toujours très envie de lui. Maintenant les fesses totalement visibles, les genoux écartés, je réfugiai mon visage dans le creux de mes bras. La honte de cette position tellement offerte, le plaisir que j’avais eu avec cette fessée me mortifiaient. Je ne voulais pas qu’il voie mon visage, alors qu’il voyait mon abricot luisant et mon petit trou distendu sous le plaisir que je ressentais. Je ne savais plus quoi penser de moi en cet instant. Comme s’il devinait mes pensées, il se rapprocha de moi sur un côté et me demanda encore très doucement :



Les mots sortaient étouffés de ma bouche enfouie dans le couvre-lit.



Ses mots firent frémir mon cul, et j’oubliai soudain ma position humiliante surtout quand ses doigts revinrent me frôler l’entrecuisse. Il prenait son temps, effleurait mon épiderme, câlinait le rebord de mes grandes lèvres sans jamais en dépasser la frontière. Ses mains venaient, touchaient à peine, repartaient aussi rapidement. Parfois avec les deux mains de manière symétrique, parfois une seule qui se posait au hasard d’un côté ou de l’autre pendant que l’autre main venait explorer le haut de la faille interfessière. Je poussais les hanches pour venir à son contact et lui signifier qu’il me torturait au plus haut point. Je dégoulinais grâce à de simples caresses qui duraient de longues minutes et sans la moindre pénétration. Je m’impatientais quand il me ramena à l’ordre.



Je ne pus qu’émettre un grognement d’approbation. J’écartai un peu plus les genoux pour lui donner encore plus d’accès, espérant passer à la vitesse supérieure. Je le voulais en moi, le sentir me prendre avec toute son autorité naturelle, diriger mes sens comme il le faisait là. Il avait l’air de m’avoir entendue, et pour me montrer que j’étais offerte à lui, il plaça sa paume sur mon sexe comme pour le recouvrir et le protéger. La chaleur dégagée fit gonfler mon clitoris déjà bien meurtri par tant d’attentions et qu’il faisait languir. Ses doigts fins le titillèrent lui permettant de dégager toute la tension qu’il accumulait. De petits cercles de plus en plus rapides, la pression de sa paume sur l’entrée de mon vagin et la position si suggestive me firent exploser entre ses doigts et mon cri perça au travers de la pièce sans que je ne puisse le retenir. Je m’effondrai sur le lit, secouée par des soubresauts. Ma jupe toujours bloquée dans la ceinture exposait mon fessier beaucoup moins rougi. J’en sentais encore quelques picotements, mais rien d’insurmontable.


Je retournais lentement le visage vers lui. Il m’observait, impassible. Son visage n’exprimait pas grand-chose. Seul, un petit signe du doigt me montrant ses pieds me fit comprendre la suite attendue. Alors, tout en me déplaçant à quatre pattes, je le rejoignis au bas du lit et attendis sur les genoux en levant le menton vers lui. Encore un peu, et il me gratifiait d’une caresse sur les cheveux ! Cette situation m’amusait, cela me changeait de mes habituelles relations. Mon attitude lui convint. Les mains posées par terre, la tête relevée, je quémandai la suite. D’un geste doux et presque tendre, il toucha mes joues qu’il pinça un peu. Cela me fit rire et je penchai un peu la tête pour lui échapper.



Malgré moi, je ne pouvais m’empêcher de regarder son pantalon pour vérifier si je lui faisais de l’effet, car son attitude impassible me troublait quelque peu. Encore une fois, il comprit mes intentions et me déclara :



Je ne me fis pas prier et posai le bout de mes doigts sur la braguette de son pantalon. Je voulais lui faire subir la montée en puissance de ses caresses et le faire autant languir que pour moi. Mais d’un geste rapide, sans que je ne m’y attende, il chopa mes mains qu’il serra entre les siennes.



Je me sentais encore plus ridicule de devoir demander à masturber un homme, mais je savais que cela pourrait m’arriver avec un dominant.



Ma voix s’étrangla un peu. J’étais dans le vif du sujet et il faudrait maintenant que je fasse attention à mon comportement avec cet homme. Mais pour le moment, je repris là où il m’avait arrêtée et en dégrafant la boucle de sa ceinture, je découvris un caleçon déjà gonflé. Instinctivement, je me mordis un peu la lèvre inférieure : l’envie, l’impatience de parvenir à sortir le sexe tant convoité ? Je lui jetai un rapide regard pour vérifier mon effet. Son regard était si intense ! Ses yeux couleur marine étincelaient d’une brillance presque animale. On aurait dit qu’il brûlait de l’intérieur. Je fus un peu décontenancée et perdis le fil de mes actes. Ses yeux m’indiquèrent brièvement ce que je devais faire et cette indication me ramena à l’objet de ma convoitise.


Je réussis à sortir son sexe qui commençait doucement à durcir. De taille respectable, je fus étonnée de ne voir aucune pilosité. Je me rappelai avoir lu que certains dominants préfèrent cela effectivement pour les fellations. Je trouvais cela étrange, mais me dis que pourquoi pas, puisque certaines femmes s’épilaient également de façon intégrale. D’une main que je croyais experte, je le branlais doucement tout en le regardant langoureusement. Mon autre main se posa sur sa cuisse musclée et légèrement velue, par contre. Sa peau douce se vérifiait également ici. Mes deux mains dansèrent la même danse sur sa cuisse et son sexe qui grossissait maintenant un peu plus. Fière de moi, il m’interrompit pourtant :



Oh, le gourmand ! me dis-je en moi-même. Voulait-il tester mes capacités fellatrices ? Sa demande, comme toutes les autres, se faisait en douceur, sans élever la voix, comme si ses ordres allaient de soi. De cette sorte, je me sentais simplement dirigée, mais non contrainte. Il voulait jouer ? Alors je le suivrai dans cette voie, et je me mis à essayer de l’attraper avec la langue. Sa queue, pas tout à fait dure, ne me facilitait pas le travail ! Elle se jouait de moi, tombant de part et d’autre de mon nez, s’écrasant sur mon menton quand je la loupais. Je me démenais comme une diablesse pour parvenir à la raidir un peu et pouvoir enfin la prendre en bouche. L’avait-il fait exprès ? S’amusait-il à me voir galérer pour le durcir ? Il croisa les bras sur sa poitrine en signe d’attente. Il aurait été bien plus simple que je le branle avec les doigts en ajoutant quelques coups de langue bien placés ! Mais au lieu de cela, je devais parvenir à le lécher suffisamment partout pour qu’il prenne une forme raisonnable, que son gland puisse se décalotter. Je trouvai l’exercice sans les mains assez difficile, et si vous ne me croyez pas, essayez de le faire lors de votre prochaine fellation ! Vous reviendrez m’en parler ! En attendant, tout habillée encore, et donc sans les arguments supplémentaires pour libérer sa libido, les mains clouées dans le dos, avec un homme qui manifestement n’y mettait pas du sien non plus, je désespérais ! Je l’entendis émettre un soufflement d’exaspération qui me fit capituler. Alors dans un élan de bonté, il m’annonça :



Je me sentais nulle, moi qui d’ordinaire n’avais jamais eu ce genre de problème, mais évidemment jamais avec cette demande si particulière. Sa main saisit son sexe qu’il caressa un peu (le tricheur !) et me gifla doucement la joue avec. Par réflexe, je reculai un peu, surprise par ce geste, inconnu (enfin jamais vécu) pour moi. Encore une fois, il m’invita à ne pas bouger. Je repris ma position à genoux, les mains toujours dans le dos et le cul toujours à l‘air. J’avoue que cette position m’excitait grave même si inconsciemment je luttais pour ne pas me l’avouer. Les gifles se suivirent sans grande violence, avec de plus en plus de plaisir de sa part et de la mienne. Son sexe, d’une bonne taille maintenant, me fut présenté devant la bouche. J’ouvris grand, bien décidée à ne plus le décevoir. Je l’accueillis de la meilleure façon possible en salivant un maximum et en lui créant une couche douce et chaude grâce à ma langue. Je me transformais en un fourreau lisse, bienveillant en protégeant mes dents avec mes lèvres pour ne pas le blesser. Je n’avais rien à faire d’autre que de lui ouvrir mon antre de plaisir, me laissant guider par ses va-et-vient au gré de son envie. Réceptacle de sa puissance, je grandissais à l’extrême l’entrée pour le recevoir aussi loin qu’il le voulait. Et curieux de découvrir ma cavité, il s’engouffrait de plus en plus loin. Quelques réflexes de nausées vinrent troubler mon plaisir, mais pas le sien, a priori.


Pour reprendre mes esprits quand cela arrivait, il se retirait un peu, et mon souffle reprit, sa verge encore plus grosse, revint visiter le fond de la caverne. Un moment, je ne pus retenir un début de renvoi et me reculai de l’objet de mon plaisir et de mes éructations forcées. Un filet de bave se mêlait à quelques larmes dont je n’avais pas senti la présence. Je toussai comme pour me sentir de nouveau vivante, tellement cette fellation était puissante et ravageuse. Encore une fois, je me surpris à penser que je n’avais jamais connu pareille ampleur. Il m’était arrivé de sucer des gars aussi gros que lui, mais jamais je ne m’étais sentie aussi investie. Si cela s’appelait se faire « baiser la bouche », effectivement, aujourd’hui j’en prenais la mesure ! Mes émotions passées, j’osai un regard vers lui pour voir sa réaction. Sa main astiquait toujours son sexe, mais de manière lente, comme pour le mettre en attente. Je me doutais bien qu’il n’avait pas reçu toute la jouissance espérée et que je devais continuer le travail engagé. Je lui devais bien ça de toute manière, puisque lui m’avait fait jouir. Un demi-sourire sur le visage, il se rapprocha de moi avec toujours la même intention.



Son ton faussement gratifiant me laissa perplexe. Non, mais, en plus il se fiche de moi ! Il va voir de quel bois je me chauffe ! Et presque violemment, je le repris en bouche, décidée à le faire jouir sans que je ne m’étouffe de nouveau ! J’y mis toute ma volonté, mon énergie, pris sur moi de rester en apnée quand il s’enfonçait délibérément au fond de ma gorge. Je déployais toute mon ingéniosité linguale, toute la douceur de mes joues, le rythme d’aspiration calculé pour le rendre fou. Et finalement, je le sentis se raidir, je vis plus que je ne pouvais le sentir, n’ayant pas les mains libres, ses couilles se flétrir et remonter légèrement. Je le savais prêt à libérer son plaisir. En un instant, je ne savais pas s’il allait se déverser dans ma bouche. Une hésitation me saisit : me retirer et le lâcher ou bien enserrer son gland autour de mes lèvres pour pouvoir tout recueillir ? La décision ne m’appartint pas cependant, car il saisit ma tête qu’il obligea à garder en position et d’un coup, par la surprise de ce que je reçus sur mon palais et ses mains encerclant mon crâne, je fus transformée en son objet de luxure.


La seule chose que j’entendis à ce moment fut un « avale ! », impératif celui-là. Embrouillée par toutes ces sensations nouvelles, perdue dans mes repères, excitée par le plaisir que je venais de donner, et celui que j’avais reçu, je n’arrivais plus à discerner quoi que ce soit, et machinalement je lui obéis. Du sperme me coulait sur le rebord des lèvres, le menton et quelques gouttes avaient échappé à ma bouche gourmande pour atterrir sur mon top blanc. En cet instant, je songeais à la manière de les faire partir pour ne pas attirer le regard de curieux quand je partirai. D’une main, je m’essuyai la joue, ne sachant que faire du liquide épais qui maculait ma peau. Avec un petit rire, il m’expliqua :



Sa remarque me choqua et je me jurais que jamais au grand jamais je ne m’abaisserais à faire ça ! Mais dans un souci de fierté, je lui répondis que cela resterait possible, pourquoi pas ? ! Il ricana doucement tout en se réajustant. Pas un rire méchant, railleur, non plutôt d’un rire de l’homme qui sait l’avenir et qui lit en moi. Tu verras ce que je te dis, me dit-il toujours aussi convaincu de lui.



Ma question en attente me torturait plus que son demi-compliment qui voulait tout dire : nous recommencerons tant que tu ne te débrouilleras pas mieux. Et quand tu sauras bien le faire, nous le referons encore ! En même temps, cela ne fut pas si difficile pour moi, une fois la surprise passée de sa demande et mon adaptation à son pénis. De plus, je trouvais son goût assez bon. Un mélange épicé aux saveurs exotiques. Chaque semence est différente comme chaque suc féminin d’ailleurs. Cependant, j’eus bien du mal à tout avaler, ne l’ayant jamais fait auparavant. Le goût ne me déplaisait pas, seule la texture pâteuse, gluante me dégoûtait. Je ne le montrais pas pourtant. Il faudrait sûrement que je m’y habitue et cela me dérangeait beaucoup.



Sa promesse de futur me rassura bien qu’une boule de stress se formât dans mon ventre. J’étais impatiente et anxieuse à la fois. J’étais toujours à genoux et d’une main courtoise il m’aida à me relever. Sa main douce, mais ferme enserra la mienne et ne la lâcha pas même une fois debout. Il me fit pivoter rapidement devant lui. Surprise, je gémis. Ma jupe toujours coincée dans ma ceinture offrait toujours le spectacle de mon postérieur redevenu coloré comme il se doit. M’attirant à lui, il me fit me pencher sur sa cuisse et en profita pour me le caresser. Encore surprise de ce changement de position, je ne dis rien, à part un soufflement. Ainsi suspendue sur sa jambe musclée, un bras en avant pour trouver mon équilibre et l’autre maintenu dans le dos par sa poigne, je me laissais toucher, cajoler. Des frissons me parcouraient jusque dans les jambes, le dos. La douceur de ses doigts se promenant sur ma peau m’excitait, ou bien était-ce la position inhabituelle ? Peu m’importait à ce moment-là du moment qu’il continue ! Je me sentais encore mouiller comme une folle. Ses doigts m’obsédaient. Je les voulais partout sur moi, en moi. Mes fesses se mirent à bouger toutes seules recherchant ses caresses et désirant une intrusion au plus vite. Le feu dans mon ventre prenait de l’ampleur. Je ne gémissais plus, mais je l’appelais à me posséder !


D’un geste brusque, il enfonça deux doigts dans ma chatte ruisselante. Mon cri de soulagement perça mes oreilles. Je haletais comme une petite chienne en chaleur. Je ne me reconnaissais pas. La situation, cet homme, ma demande si particulière m’avaient transformée en une créature avide de sensations, de plaisirs inédits et originaux. Son rythme rapide et la force avec laquelle il introduisait ses doigts profondément allaient bientôt me faire jouir. Il n’aura fallu que quelques minutes pour y parvenir et je hurlais mon plaisir en tremblant de partout. Sa main se posa sur mes fesses tout en laissant ses doigts encore en moi. Son pouce, curieux, s’infiltra dans les méandres rarement explorés chez moi. Cette intrusion me fit resserrer mon anneau instinctivement. Ma main immobilisée dans le dos se crispa comme pour dire un « non » que je ne voulais pas prononcer.


Lentement, il remua de nouveau dans mon vagin qui se réveilla encore, insatiable. Instantanément, j’oubliais l’incident pour recueillir encore toutes les sensations de ses doigts experts. Le plaisir revint en une vague bienfaisante inondant mon cerveau. Les fesses détendues, j’écartai encore les cuisses pour l’aider à mieux me posséder. Je compris instantanément son manège. Ses doigts lénifiants préparaient le terrain pour un objectif plus insidieux. Conquise par son ingéniosité, je m’inclinai à son envie en succombant à mon plaisir. Forçant l’entrée, son pouce s’introduisit entièrement pendant qu’il cajolait mon entrejambe d’autres divertissements. Le cumul m’envoya rapidement dans les limbes de l’exaltation. Tremblantes de nouveau, mes jambes ne parvenaient plus à me soutenir.


À la force de son bras, il enserra ma taille pour m’éviter la chute. Ma main libérée vint se collait sur son flanc auquel je m’agrippais telle une rescapée des flots dont le bateau chavire. Pantelante, les yeux clos, je me laissais bercer par une douce torpeur. Les fesses toujours disponibles, il en flatta les lobes moelleux. Je me délectais de ces caresses bienfaisantes tout en espérant maintenant et à mon grand étonnement la cuisante frappe. Pas de nature masochiste, je m’étonnais de la dualité ressentie par les coups portés et les caresses prodiguées. Cette alternance accroissait de manière extraordinaire et magique les sensations qui séparément devenaient plates et sans saveur.


Facilement, il me coucha sur le lit. Mes jambes se replièrent sur mon ventre comme pour garder en moi le bonheur de la délivrance sexuelle. Détendue, je me sentais prise par le sommeil. Mon ventre libéré de toute la tension accumulée depuis ces derniers mois retrouvait peu à peu une belle souplesse. Les endorphines ainsi libérées me berçaient dans un cocon de douceur. Était-ce vraiment les orgasmes obtenus à l’instant ou bien cet homme et sa manière d’être qui me procuraient cet état de bien-être ? J’ouvris les yeux le temps de le voir agenouillé près du lit, le dos de ses doigts frôlant ma joue avec légèreté. Pas de sourire sur son visage, mais une quiétude et une assurance qui me réconfortaient. « La force tranquille », c’est l’expression qui me vint à l’esprit en l’observant.



Je n’eus pas le loisir de lui répondre tant son injonction me paraissait non négociable. Une question pourtant me brûla les lèvres. Il y répondit sans que je n’aie le temps de la prononcer.



Sa présence m’était devenue indispensable, non pas, par sa façon spéciale de donner du plaisir, mais surtout par l’apparition d’un lien invisible entre nous deux que je ressentais puissant et indéfectible. Comment s’était-il créé ? Qu’est-ce qui faisait de cet homme, inconnu il y a quelques heures seulement, un personnage si important pour moi maintenant ? C’est avec ces pensées torturantes que je sombrai dans un sommeil lourd.