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Temps de lecture estimé : 14 mn
08/10/19
Résumé:  Amalia sillonne le Cambodge à moto à la recherche de son père.
Critères:  #aventure #roadmovie fh couple campagne voir intermast cunnilingu pénétratio
Auteur : HannahClem

Série : Une aventure cambodgienne

Chapitre 01
Le départ

La frontière cambodgienne se rapproche. Plus que 30 km… le dos fourbu, Amalia maintient sa pression sur l’accélérateur malgré les picotements qui assaillent sa main. Elle n’a qu’une envie : passer cette foutue frontière avant qu’elle ne ferme pour ensuite avoir le temps de trouver l’endroit où planter sa tente. La nuit dernière, elle était restée coincée sur une piste dans le Sud Laos et, faute d’habitations proches, elle avait dormi au bord du Mékong. Enfin dormi… ses nombreux réveils à l’affût des bruits alentour ont laissé des traces de fatigue une fois le soleil levé. En entreprenant son voyage six mois plus tôt, elle s’était promis de ne pas prendre de risques inutiles. Malheureusement, de nos jours encore, une femme qui voyage seule sur sa bécane attire les regards et, si la plupart sont curieux, elle a déjà eu à éviter des roublards un peu trop imbibés…


Tout en roulant, Amalia prend appui sur ses pieds pour soulager son postérieur endolori. La route goudronnée a remplacé la piste et la monotonie de la conduite favorise l’arrivée des souvenirs. Le choc de l’annonce du cancer de sa mère l’année dernière. Elle, qui était une battante, avait essayé de lutter, mais la maladie était déjà à un stade avancé. La lutte a été courte, en quelques semaines ses souffrances avaient pris fin. La disparition brutale de leur seul repère parental les avait laissés, elle et son frère jumeau, face à un grand vide. Il avait fallu apprendre à vivre sans ces dimanches à trois, sans ces coups de fil quotidiens où on se racontait ses anecdotes du quotidien, ses coups de gueule. Le plus difficile avait été l’étape du tri des affaires. Amalia et son frère, Lino y avait consacré un week-end éprouvant.


C’était lors de ce rangement qu’ils avaient découvert une petite boîte dans laquelle se trouvait une lettre écrite trente ans plus tôt par un certain Antonio. Il disait apprendre la grossesse de leur mère avec une certaine stupeur, ne pas se sentir prêt à devenir père, devoir partir en mission en Chine et ne pas revenir au pays avant plusieurs années. Il disait s’engager à lui envoyer régulièrement de l’argent pour subvenir aux besoins des enfants, mais il ne pouvait pas faire plus. Avec la lettre, ils avaient trouvé plusieurs photos de leur mère dans les bras d’un homme. Elle semblait heureuse. À l’arrière de ces photos était notée l’année qui avait précédé leur naissance et des noms de villes d’Italie, Capri, Palermo, Gallipoli.


Ainsi leur mère avait été en Italie, elle qui disait ne jamais vouloir quitter son pays natal. Les jumeaux avaient retourné les affaires de leur défunte mère à la recherche d’autres indices pouvant les renseigner sur leur père. Mais ils n’avaient rien trouvé. Lino avait fini par arrêter de chercher et même d’en parler.



Et il s’était replongé dans son quotidien, le boulot, les fêtes, les filles et l’alcool, beaucoup d’alcool.


Amalia ne parvenait pas à reprendre le cours de sa vie. Elle avait fouillé, fouiné y passant ses soirées et ses jours de repos. Son acharnement avait eu raison de son couple. Son compagnon ne la reconnaissait plus. Il l’avait d’abord soutenue avant de la quitter pour une autre. Cette séparation semblait ne pas avoir affecté Amalia, au contraire. Libérée de la contrainte de son couple, elle avait ressorti sa vieille Kawasaki Z800E du garage de ses grands-parents et avait entrepris ce voyage à travers l’Europe de l’Est et les grandeurs sibériennes, pour se poser ces trois derniers mois en Chine.


Elle y avait retrouvé la trace d’un certain Antonio Paleontonacci, arrivé dans la région de Laizhou-Zhaoyuan dans la fin des années 80. Il y serait resté une dizaine d’années avant de partir a priori pour le Cambodge. À partir de là, Amalia avait perdu sa trace. Elle avait décidé de poursuivre ses recherches au pays du sourire.


Elle en était là dans ses pensées lorsqu’elle vit se profiler la frontière entre le Laos et le Cambodge. Enfin !


La circulation se fit plus dense, Amalia ralentit. Elle appréhendait le passage de cette frontière réputée corrompue. Il était 15 h, elle se dit que cela lui laissait le temps de voir comment cela allait se passer. Elle repéra un groupe de motards à l’écart du flux des touristes et s’approcha d’eux. Ils étaient arrivés depuis déjà deux heures et attendaient le feu vert pour récupérer leurs passeports et passer de l’autre côté de la frontière avec leurs bécanes. Un agent s’approcha d’Amalia et prit son passeport qui partit rejoindre la haute pile de ses coéquipiers d’infortune.


Amalia profita de cette attente imposée pour entamer la discussion. Il y avait deux types partis d’Allemagne depuis quelques mois qui projetaient de sillonner l’Asie du Sud Est avec leurs vieilles Harley. Amalia se dit qu’ils avaient bien du courage avec leurs routières, vu l’état des routes. Un couple belge les avait rejoints depuis la Mongolie. Le Cambodge serait leur dernière étape avant de rentrer au bercail. Les conversations allaient bon train entre eux quatre. Amalia remarqua un motard un peu en retrait du reste du groupe. Elle alla vers lui entamer la conversation. Il était plutôt grand et baraqué et portait une barbe de quelques jours. Il avait un regard sombre et profond typique des Latins. Dès le premier coup d’œil, il lui plut. Amalia avait eu quelques aventures sur son chemin, mais rien qui ne lui ait permis de vraiment lâcher prise avec ses tensions.


Carlos lui détailla son parcours, parti depuis le Portugal, il a traversé l’Europe puis, comme elle, les immensités sibériennes. Ils auraient pu se croiser plus tôt, mais le destin en avait décidé autrement. Il voyageait sans savoir quand son périple prendrait fin. Il allait à la rencontre des gens et des cultures, avide de nouveautés et d’émerveillement. Sous son côté de prime abord bourru, Amalia découvrit un homme curieux et ouvert sur l’inconnu. Cela renforça l’attirance purement physique qu’elle ressentait pour lui…


L’agent de frontière vint interrompre ses pensées qui commençaient à divaguer. Il leur remit leurs passeports tamponnés et ils furent autorisés à passer côté cambodgien. De l’autre côté, on leur demanda de payer 5 $ pour les autoriser à rentrer dans le pays avec leurs motos. Le groupe fut soulagé, ils craignaient que la paperasse fût plus compliquée et surtout qu’ils aient à débourser une grosse somme.


Soulagés, ils s’éloignèrent du poste frontalier. Les Allemands et le couple belge décidèrent de se hâter vers la frontière thaïlandaise pour se rapprocher de Preah Vihear. Amalia souhaitait descendre vers la capitale sans trop perdre de temps dans les visites. Son objectif se rapprochait et elle voulait se hâter. Carlos lui proposa de se joindre à lui pour descendre vers la jungle du Mondulkiri. Amalia hésita, mais le sourire en coin du bellâtre sut la convaincre. Ils enfourchèrent leurs motos et quittèrent le reste du groupe.


Carlos partit devant. Il avait étudié la route et savait où aller. Amalia le suivait à l’arrière. Les pensées peu catholiques qu’elle avait eues plus tôt réapparurent. Elle admirait la silhouette à la fois forte et agile de son compagnon de route. Sa veste épousait son torse à la perfection et Amalia se mit à imaginer les muscles travaillés qui se cachaient en dessous. Elle sentait qu’elle commençait à mouiller sa fine culotte. Si elle avait bien appris une chose de la vie, c’est qu’il fallait suivre son instinct et ses envies. Là, tout de suite, elle avait envie de lui. Elle accéléra légèrement pour le dépasser et dès qu’elle vit un sentier sur le bas-côté, elle s’y engagea. Elle parcourut quelques centaines de mètres avant de repérer un dégagé à l’écart du sentier. Carlos était toujours derrière elle. Elle décida de s’arrêter là, éteignit le moteur et descendit le cale-pied.


Carlos fit de même et ôta son casque. Elle vit son sourire espiègle et sut qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Amalia dégagea sa longue chevelure brune de son casque et se dirigea vers Carlos. Elle se colla à lui et l’embrassa fougueusement. Leurs mains s’agitèrent pour ôter leurs protections trop lourdes. Elle fit glisser sa veste, lui enleva son t-shirt et admira sa musculature. Son imagination ne l’avait pas trompée… Amalia se mit à le caresser, ses épaules, ses bras tout en continuant de l’embrasser. Soudain, elle sentit la main qui avait pénétré dans son jean. Carlos la fit se retourner et plaqua son dos contre son torse. Il engagea sa main plus profondément. Elle était trempée.


Amalia sentit soudain un doigt s’enfoncer en elle. Elle haleta. Il ne tarda pas à en introduire un deuxième et se mit et lui labourer le sexe tout en lui caressant le clitoris du pouce. Amalia se mit à gémir. Il était en train de la faire monter tellement vite. Tout en la caressant, il lui mordillait son cou et lui pinçait doucement ses lobes d’oreilles avec ses lèvres. Elle commença à perdre pied… Amalia pressa sa main contre celle de Carlos qui continuait ses mouvements. Elle sentit l’orgasme arriver, se cabra en prenant appui contre sa moto et en hurlant de plaisir elle se contracta et répandit sa cyprine autour de la main de son compagnon. Carlos se retira doucement et tandis qu’elle reprenait son souffle, lui introduisit ses doigts un à un dans sa bouche afin qu’elle lèche son propre jus au goût légèrement salé.


Amalia prit quelques secondes pour recouvrer ses esprits tandis que Carlos continuait à lui parsemer la nuque de tendres baisers. Elle le sentait se presser contre ses fesses tout en caressant sa poitrine tendue à travers son fin débardeur… Amalia se retourna délicatement et, tout en l’embrassant, elle fit coulisser sa braguette, déboutonna son jean et empoigna doucement sa queue épaisse et dure pour la faire apparaître. Amalia sourit… elle n’avait pas vu de bite aussi joliment formée depuis un moment ! Ne résistant pas à l’envie de le découvrir dans son intégralité, elle fit coulisser le jean jusqu’aux pieds. Enfin dévoilé, le sexe de Carlos apparut, magnifique, gonflé par le désir, soutenu par une paire de boules aussi tendues que la verge.


Amalia commença par parsemer le bas du ventre de Carlos de baisers tantôt doux tantôt appuyés tant le désir l’étreignait. Elle se rapprocha de la partie inférieure et continua à embrasser le bas du ventre tout en commençait à lécher la peau. Pendant ce temps, ses doigts serraient doucement la base ronde et malaxaient les boules bien dures. Le goût de sa peau était agréable, salé et enivrant. Amalia se mit à lécher les boules en forme de petits abricots et les aspira à pleine bouche. Elle sentit Carlos presser son sexe contre ses lèvres et comprit qu’il était temps de happer son sexe. Elle empoigna la tige épaisse et impatiente et vint la faire glisser jusqu’au plus profond de sa bouche. Elle débuta des mouvements de va-et-vient entre ses lèvres tantôt aspirant délicatement la verge tantôt jouant autour du gland avec sa langue. Carlos émettait de profonds soupirs lui indiquant que son plaisir montait.


Relâchant l’étreinte de sa bouche, Amalia enserra la queue dans sa main et se mit à le branler d’abord doucement puis elle accentua le rythme avant de venir à nouveau l’engouffrer dans sa bouche. Soudain, Carlos se dégagea de son étreinte. Il la releva d’une traite, ôta jean et top, et d’une main experte dégrafa son soutien-gorge. Amalia était menue, mais la nature l’avait dotée d’une poitrine généreuse. Carlos ne sut y résister. Il pinça les tétons avant de malaxer et d’embrasser délicatement cette paire d’obus pointée vers lui. Amalia gémit, elle avait toujours été extrêmement sensible des seins. Elle se pressa contre son torse et l’embrassa fougueusement. Carlos la prit par la taille et l’accompagna doucement vers le sol où elle s’allongea dans l’herbe épaisse. N’y tenant plus, Amalia dirigea le sexe de Carlos vers sa fente. Celui-ci s’y engouffra vigoureusement et se mit à la pilonner aussi profondément qu’il le pouvait. Amalia sentait ses muscles se contracter pour l’encercler parfaitement. Elle était trempée signe d’une excitation qu’elle n’avait pas connue depuis des lustres. Carlos lui attrapa les bras et fixa ses mains au-dessus de sa tête. Ainsi maintenue, ses coups de reins devinrent de délectables supplices.


Soudain Carlos se retira se redressa et l’aida à se relever. Il l’accompagna jusqu’à un arbre contre lequel il la plaqua, lui releva une jambe qu’il maintient d’une main et s’introduit cette fois doucement dans son antre et la baisa tendrement tout en maintenant ses lèvres collées aux siennes. Amalia sentit à nouveau la vague de désir monter en elle. Elle appuya fermement sur les fesses de Carlos afin qu’il la pilonne encore plus profondément, et de ses hanches, accéléra le rythme des mouvements. Le désir monta, Amalia poussa des cris de plus en plus forts, jusqu’à ce que soudainement l’orgasme la surprenne à nouveau. Carlos arrêta ses mouvements et resta profondément en elle. Sentant qu’elle avait repris pied, il voulut continuer de la pilonner, mais Amalia se dégagea pour se diriger vers une branche qui lui arrivait à sa taille. Là elle se pencha vers l’avant, appuyant son ventre contre la branche, écartant les jambes et s’offrit ainsi le cul cambré vers Carlos.


Excité par la vue de ce petit cul tourné vers lui, Carlos empoigna la taille d’Amalia, dirigea son sexe vers elle et l’enfila sans ménagement. Il la pilonna sans retenue, ses gémissements se mêlant à ceux d’Amalia. Il était prêt à venir, lorsque soudain, il leva les yeux et vit non loin de là un jeune paysan cambodgien qui était en train de les mater. Sa main posée à son entrejambe ne laissait aucun doute sur ce qu’il faisait… Cette vision lui fit redoubler d’ardeur. C’était lui qui était en train de baiser cette ravissante créature. Carlos sentit le plaisir qui allait le submerger. Il se retira de la grotte humide, retourna Amalia qui s’accroupit à ses pieds pour recevoir son foutre qui gicla sur son visage et sa langue. Amalia le lécha avec douceur et apprécia le mélange de leurs deux jus. Elle se releva et offrit à Carlos un baiser aux douces saveurs salées.


Exténués, les deux amants s’écroulèrent au sol.


Le jour se leva lentement. Les premiers rayons vinrent réchauffer la peau des deux amants qui s’étaient endormis sur leurs sacs de couchage à même le sol après leurs ébats de la veille. La faim vint tirailler Amalia. Ils n’avaient pas mangé depuis le déjeuner de la veille. Elle remua pour se lever, mais Carlos passa son bras autour de son torse et la retint au sol. Visiblement il avait encore faim, mais d’un repas plus charnel…


Carlos se positionna au-dessus d’Amalia. Elle comprit qu’elle allait à nouveau en prendre pour son grade. C’est qu’ils sont gourmands ces latinos ! Il posa ses lèvres dans son cou et descendit lentement sur sa poitrine, vint lécher ses mamelons tout en les mordillant avec délicatesse. Il poursuivit sa lente descente avec sa langue jusqu’à sa fine toison. Sous l’effet du désir, Amalia écartait légèrement ses cuisses, suffisamment pour laisser Carlos positionner sa tête entre ses jambes. Il donna un premier coup de langue qui la fit sursauter de surprise puis les lèvres se chacun ne firent plus qu’un. Carlos fit claquer son sexe dans sa bouche léchant le jus qui commençait à s’écouler. Amalia gémit :


Seigneur, ce type a un don pour la faire monter en un rien de temps ! Ses coups de langue se firent plus précis, labourant ses fines lèvres et exerçant une exquise pression sur son renflement gonflé. Soudain, Amalia se sentit remplir. Carlos avait introduit deux doigts en elle et commençait à la masser. En même temps qu’il aspirait son clito, il trouva la zone qui la faisait chavirer. Amalia se cambra et appuya la tête de Carlos contre elle. Elle se mit à onduler de plus en plus vite et ses gémissements se firent plus intenses. Soudain, tous ses muscles se contractèrent et Amalia jouit bruyamment. C’est qu’il sait s’y prendre ce bougre avec elle !


Mais Amalia ne comptait pas en terminer là. Elle avait envie de le sentir en elle. Elle tendit la main pour saisir sa queue, mais Carlos la retint.



Amalia fut surprise de cette réaction, mais pour être honnête avec elle-même, elle avait une mission à accomplir et se faire retarder par des parties de jambes en l’air ne faisait pas partie de ses plans. Elle sourit et acquiesça. Ils se relevèrent et rempaquetèrent leurs affaires sur leur moto respective. Ils montèrent sur leur bécane, s’échangèrent un clin d’œil et partirent chacun dans leur direction.


La poussière de la nationale piquait le visage d’Amalia. Il était midi, la pire heure chaude de la journée. Sa moto passa les premières bornes indiquant les temples d’Angkor. Amalia sourit, elle se rapprochait de Siem Réap et de ses vestiges mystérieux. En quittant Carlos quelques heures plus tôt, l’envie subite lui avait pris de faire un détour par Angkor, un complexe de temples datant de l’Empire khmer sur une période allant du IXe au XVe siècle. Déjà petite, elle était fascinée par les reportages qu’elle avait pu voir et aujourd’hui, elle allait enfin contempler ces édifices de ces propres yeux.


Soudain, elle vit sur sa gauche un panneau indiquant « Prasat Bakong ». Elle s’arrêta sur le bas-côté de la route pour vérifier son GPS. Cette route qui serpentait entre les rizières lui permettrait de rejoindre la ville à une vingtaine de kilomètres plus loin tout en passant par le temple. Ni une ni deux, elle bifurqua sur la piste en latérite. Quelques kilomètres plus loin, elle tomba nez à nez avec un temple pyramide entouré par un lac parsemé de fleurs de lotus roses qui semblait garder l’entrée. Amalia mit pied à terre et commença à escalader la pierre sous le soleil de plomb. Elle trouva un coin à l’ombre sur l’aile ouest pour se reposer. La sérénité du lieu l’a gagna et elle s’endormit.


Son sommeil ne fut pas long, un groupe de touristes, casquettes vissées sur la tête, chaussettes remontées sur les pantalons, appareils photo pendant au cou pour ces messieurs, talons aiguilles et robes fuchsias et portables en mode selfie pour ces dames, le tout avec les voix portantes, débarquèrent près d’elle. Avaient-ils seulement remarqué que quelqu’un dormait ? Amalia ne prit pas la peine d’y réfléchir davantage, empoigna son blouson et son casque et dévala l’escalier. Elle monta fissa sur sa moto et s’éloigna. Les paysages qui défilèrent devant ses yeux lui firent oublier cette déconvenue. Une alternance de villages bordant la piste, de ruines éparpillées et de rizières vertes au loin l’enchanta. Elle s’arrêta dans un bouiboui se désaltérer avec un bon café glacé avant de tracer vers Siem Réap.


Arrivée en ville, elle tourna un peu à la recherche d’une guest-house pas trop chère, mais avec une piscine, histoire de pouvoir s’y détendre. Elle en trouva une non loin du centre-ville et de sa localement célèbre Pub Street. L’ambiance y était détendue, plutôt jeune et en mode backpackeuse. Amalia déposa son barda dans sa chambre, enfila son maillot et alla piquer une tête. La fraîcheur de la piscine alliée à une bonne bière locale finirent de la détendre.