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Temps de lecture estimé : 28 mn
12/10/19
Résumé:  Fidèle à son engagement, Marie-Odile continue à suivre Cécile vers une découverte toujours plus approfondie de nouveaux territoires voluptueux
Critères:  ff fdomine revede voir noculotte cunnilingu -fsoumisaf
Auteur : Alcuin      Envoi mini-message

Série : Garance

Chapitre 01
Marie-Odile est Morte

Précédemment : « Nec plus ultra »

Après la mort de son époux, homme dominateur et tyrannique, Marie-Odile commençait à sombrer dans la dépression. Durant les vingt dernières années, elle avait oublié le fait d’être libre, d’être une femme et même simplement d’exister. Comme une tornade, son amie Cécile s’est donné pour mission de la ramener à la vie…






Cécile sortait du sommeil. Ce moment d’amour qu’elle avait partagé avec Marie-Odile l’avait vidée. La dépense physique n’était pas vraiment en cause, a contrario de la charge émotionnelle qui avait vraiment été intense pour toutes deux, bien que pour des raisons très différentes. Elle se tourna vers le réveil. Il n’était que 5 h 45. Aussi avait-elle encore du temps avant de se lancer dans cette journée qui s’annonçait particulièrement importante et remplie.


De la main, elle balaya affectueusement une mèche de cheveux qui cachait le visage de Marie-Odile. La jeune femme gisait, à demi couchée sur elle, la tête reposant sur son sein droit tandis qu’elle s’agrippait, avec l’énergie du désespoir, au gauche comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage. Le souffle tiède et régulier de son amante caressait sa peau, faisant naître un frisson de plaisir qui se propagea dans tout son être jusqu’à ses mamelons, qui s’érigèrent instantanément. La chambre sentait le stupre, vestiges de leurs ébats nocturnes. Le parfum de la pièce, le corps chaud de sa maîtresse se serrant contre le sien, le souvenir de leur jouissance commune, tout cela raviva la flamme du désir en elle et son sexe, en bon soldat, réagit immédiatement à l’appel, s’épanouissant et s’humidifiant abondamment contre la cuisse que Marie-Odile pressait dessus. Comme répondant à un signal inconscient, cette dernière se lova encore plus étroitement contre son amante, se saisissant d’un téton dressé tout en remontant la jambe entre ses cuisses béantes. Ce faisant, elle vint écraser le clitoris de Cécile qui ne put réprimer un profond soupir.



Qu’elle était craquante cette femme-enfant, là, dans la lumière blafarde, prémices de l’aube naissante de ce nouveau jour. Si elle s’était écoutée, elle l’aurait réveillée immédiatement pour lui faire l’amour avec tendresse et passion. Mais non, un tel bonheur de devait pas lui échoir, car ce soir, elle devrait commettre un acte terrible. Ce soir, elle devrait tuer Marie-Odile. Alors, refoulant son désir, elle serra davantage la jeune femme contre elle tout en la caressant du bois des doigts, aussi légèrement qu’un souffle d’air. Pour l’heure à venir, elle était encore à elle, drapée dans cette beauté simple et sans fard de l’innocence et elle voulait, à jamais graver dans son esprit, chacune des secondes restantes comme autant de souvenirs précieux qu’elle ne saurait retrouver.


7 h venait de sonner, il était temps. Comme à regret, Cécile réveilla délicatement Marie-Odile.



Peu après, elles étaient sous la douche. Marie-Odile avait entrepris de savonner Cécile en prenant grand soin de n’oublier aucun recoin. Le désir jaillissait en elles à la vitesse d’un cheval au galop. Pourtant Cécile écarta les mains de son amie.



Bon gré, mal gré, elle s’exécuta. Cécile ne put réprimer un sourire. Vingt années durant, elle s’était passée du moindre contact physique, peut-être même pas avec ses propres doigts et voilà que soudain, elle faisait un caprice.



À ces mots, Marie-Odile se contracta immédiatement sous les doigts de Cécile. Pivotant brusquement, elle se saisit des poignets de la jeune femme. Une terreur sans nom et totalement irraisonnée pouvait se lire dans son regard d’animal traqué.



Mais elle ne termina jamais sa phrase. Presque violemment, Cécile venait de la plaquer au mur de la douche et lui étreignait fermement les bras.



La brutalité de l’invective l’avait jetée à terre, fauchant son esprit aussi facilement qu’un champ de blés mûrs. Combien de temps resta-t-elle, là, prostrée sur le carrelage de cette douche, à s’égoutter comme un pauvre chien miteux, elle n’aurait su le dire. Une vague lueur de conscience brilla de nouveau dans son regard quand elle entendit Cécile lui annoncer que c’était servi et la priant de venir la retrouver. Alors, tel un automate, les rouages se remirent lentement en fonction et elle recouvra sa mobilité. Comme on le lui ordonnait, elle rejoignit son amie, sans prendre toutefois soin de s’essuyer, laissant une trace humide de son passage dans son sillage. Même si l’air était déjà tiède, le petit vent qui soufflait sur sa peau mouillée la fit frissonner et dresser la pointe de ses seins. Quand Cécile la vit, elle se précipita sur une serviette, pour l’en envelopper et la frictionner.



Quand ce fut fait, elle se débarrassa du drap de bain et, se plaçant dans son dos, elle l’enlaça.



Se tournant dans l’écrin des bras de Cécile, Marie-Odile l’embrassa du bout des lèvres avant de s’abandonner contre sa poitrine.



La diatribe de la douche était déjà oubliée. Le temps filait effectivement très vite. À peine eurent-elles terminé que l’interphone sonna.



Posant le tout dans la cuisine, elle donna l’ordre à l’ascenseur de monter. Perdue dans ses pensées, Marie-Odile n’avait pas vraiment percuté quand soudain elle réalisa. Prise de panique, elle cherchait quelque chose de précis du regard qu’elle ne trouvait visiblement pas. La porte s’ouvrit. Elle partit se réfugier en courant derrière les treillis de chèvrefeuille.



Quelques instants plus tard, elle entendait le bruit d’un plateau que l’on posait ainsi que le tintement de la porcelaine. Elle guettait toujours le moindre son comme un animal aux abois.



Marie-Odile fit un bon de cabris et poussa un grand cri



En traînant des pieds, elle suivit Cécile.



Relevant la tête, car on ne la garde pas baissée pour discuter, elle s’aperçut alors que les deux jeunes femmes étaient dans la même tenue qu’elle. Ce qui rendait la situation moins embarrassante. Visiblement, les règles de la maison s’appliquaient à tout le monde.

Efia était métis, une vraie liane, encore plus grande que Cécile. Très mince, des jambes interminables, un bassin étroit, de petits seins tout pointus, d’immenses yeux de biche bruns qu’encadraient de longs cheveux crépus et un sourire éclatant lui donnaient une apparence pétillante. Ce devait être la coiffeuse, car aussitôt elle se fit un devoir de tester tout un tas de coiffure du bout des doigts.


Elvira était son exact opposé. Un teint de lait, à la blancheur d’albâtre, un impressionnant maquillage artistiquement travaillé, tout en dégradé allant du noir au perle, servait d’écrin de velours aux deux plus splendides aigues-marines qu’elle n’ait jamais admirées. Des lèvres voluptueuses ornées de gris anthracite métallisé rehaussaient l’éclat des joyaux nacrés quelles abritaient. Elle était à peu près de sa taille. Tout en elle appelait à la sensualité, d’une beauté saisissante, mais parallèlement ténébreuse et inquiétante. De magnifiques tatouages venaient parachever cette composition. Son cou, ses poignets et ses chevilles étaient habillés d’une résille complexe de dentelle de jais, fine et arachnéenne. Des jarretières de même style enjolivaient le haut de ses cuisses. Le dessin compliqué et délicat d’un serre-taille creusait ses flancs depuis son dos jusqu’au ventre, galbant de manière exquise des seins de proportion moyenne à la forme parfaite. En point d’orgue à cette composition, deux petites perles noires en forme de larme paraient ses mamelons qu’elle avait saillants et très foncés. Un autre piercing représentant une rose occupait son nombril. Juste en dessous, pointant comme une flèche, un étroit triangle de poils ébène et ras semblait indiquer la localisation du plus précieux des trésors dont le capuchon était enjolivé de la même manière que ses tétons.



Efia et Elvira s’isolèrent un moment pour discuter boutique. Marie-Odile n’avait de cesse de dévorer des yeux la jeune gothique. Elle sentit soudain un souffle chaud sur sa nuque ainsi que des doigts légers dans le creux de ses reins, ce qui l’électrisa.



Marie-Odile se cabra immédiatement, tout en écartant les jambes, elle commença à se caresser les seins.



Brutalement, Marie-Odile se retourna pour s’emparer des lèvres d’une Cécile très surprise par ce manque de réserve, mais auquel elle céda bien volontiers.



Elle quitta l’appartement dans un claquement de talon. Les deux femmes se tournèrent immédiatement vers Marie-Odile. Elvira affichait un sourire carnassier et elle eut soudain la sensation d’être une gazelle invitée au banquet de deux lionnes. Sentiment parfaitement renforcé quand elles s’approchèrent d’elle avec une démarche féline.



La belle métisse fit asseoir Marie-Odile et commença à travailler. Pendant ce temps, Elvira se positionna sur un transat en face d’elle, les jambes relevées et légèrement écartées servant de pupitre à un carnet à dessin. Elle paraissait étrangement professionnelle, complètement accaparée par sa tâche avec un détachement total. Le seul souci était que ce faisant, Marie-Odile avait une vue imprenable sur l’objet de toutes ses convoitises, une splendide fleur d’arum de pourpre pâle qui tranchait d’une bien jolie façon avec l’écrin d’albâtre qui l’entourait. Le spadice se dressait, fier et conquérant, régulièrement frappé par le minuscule battant noir irisé qui l’habillait tout autant qu’il le stimulait.


Marie-Odile sentait sa respiration s’accélérer, ses seins se durcir, ses mamelons se tendre et s’ériger comme deux petites framboises. Une douce chaleur naquit au cœur de son ventre pour descendre vers sa propre fleur, l’épanouir et en laisser s’échapper le nectar. Elle pressa ses cuisses l’une contre l’autre avec le vain espoir de calmer le trouble qui la saisissait, mais ne fit qu’augmenter son intensité. Alors, elle chercha à se soustraire à la vue de ce fruit défendu, cependant, tel le papillon fasciné par la flamme, son regard retournait, inlassablement attiré, vers ce pôle d’attraction irrésistible. De temps en temps, du coin de l’œil, elle captait un sourire énigmatique qui éclairait le visage d’Elvira. Était-ce qu’elle avait trouvé une idée ou pour une tout autre raison ? Elle n’aurait pu le dire et n’était pas certaine d’ailleurs de vouloir le savoir. Le rouge lui montait aux joues, augmentant sa température. Un rayon de soleil, plus audacieux, vint s’accrocher à cette fleur délicate pour y faire étinceler une perle de rosée. Une onde de plaisir commençait à pulser de plus en plus vite en elle, prémices d’une libération tant attendue.



La magie du moment s’était envolée, abandonnant Marie-Odile pantelante et le souffle court, à deux doigts de basculer dans le gouffre, mais sans y parvenir. Elle enrageait. Depuis ce matin, l’univers conspirait contre elle. D’une démarche chaloupée, Elvira échangea sa place avec la grande métisse qui s’allongea sur le transat pour profiter du soleil.



Se calmer ? Elle aurait bien voulu l’y voir. Comment pourrait-elle, alors qu’elle agitait sous son nez ses seins magnifiques si joliment parés ? Elle s’était investie dans une partie dont elle ne connaissait pas les règles et elle la disputait contre un maître en la matière. C’était mal engagé.



Un long silence s’installa.



Légèrement hésitante et du bout des doigts, elle se saisit de la petite larme et tira faiblement dessus. Imperceptiblement, la respiration d’Elvira s’accéléra. Je te tiens. Maintenant, à mon tour, pensa-t-elle avec un discret sourire. De son autre main, elle s’empara de la seconde pour lui faire subir le même traitement.



Sans lui répondre, elle délaissa les perles pour s’attaquer directement aux anneaux et aux mamelons.



Elle lui fit lâcher ses piercings et s’accroupit face à elle. Aussitôt, un signal d’alarme retentit dans la tête de Marie-Odile, elle était en train de reprendre la main. Le jeu s’inversait.



La respiration de Marie-Odile s’emballa. Elvira enduisit son pouce de salive et quand il fut bien humide, elle le fit voluptueusement tournoyer autour du téton érigé. Elle poussa un petit cri et ouvrit les yeux.



Elle pinça, comme elle le suggérait à l’instant, celui de Marie-Odile qui gémissait dorénavant sans discontinuer.



Sans attendre de réponse, elle plongea sa main entre les cuisses de cette dernière et pénétra son antre brûlant. Les gémissements redoublèrent.



Elle se remit au travail avec sérieux et concentration et même si Marie-Odile se sentait comme une bombe sur le point d’exploser, elle fit de son mieux pour rester calme. Ce qui lui demanda bien plus d’effort qu’elle ne l’aurait imaginé. Il était onze heures passées quand Elvira se releva, visiblement satisfaite. Elle alla chercher une paire d’escarpins grenat que Cécile avait sortis pour cette occasion et les tendit à la jeune femme.



Marie-Odile s’exécuta sous le regard scrutateur de ses deux préparatrices. Jamais elle ne s’était sentie aussi nue qu’à cet instant, mais parallèlement cela l’excitait terriblement. Il y a seulement deux jours, elle aurait été impensable de faire une chose pareille et plus encore, y prendre du plaisir. Après un clin d’œil approbateur, un grand sourire naquit sur leurs visages.



Effectivement moins de dix minutes plus tard, elle passait la porte.



Elvira avait raison. Dans le regard de Cécile, elle percevait quelque chose qu’aucun miroir au monde n’aurait pu lui renvoyer. Quelque chose qu’elle n’avait pas vu depuis plus de vingt ans. Pour la première fois depuis des âges immémoriaux, les verbes « désirer et aimer » se conjuguaient parfaitement ensemble, en toute harmonie, à tous les temps, avec elle-même pour seul et unique sujet. Ce que reflétèrent ces deux émeraudes venait de la transporter en un lieu hors de l’espace et du temps. Elle, qui n’avait jamais compté pour personne, devenait le bien le plus précieux de ce micro-univers entre les dimensions. Marie-Odile voulait se cramponner à ce merveilleux moment, le chérir et le faire durer, comme un fragment d’éternité. Sans savoir comment, elle se retrouva serrée contre Cécile à l’embrasser avec passion.



Cécile venait de rapporter une psyché. Elle leva la tête pour enfin découvrir ce que tout le monde percevait et semblait apprécier. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine et elle avait un trac fou.



Elle ne reconnaissait pas la femme qui lui faisait face. Ses cheveux, de tout temps ternes et informes, flamboyaient comme un torrent d’or veiné de cuivre lui faisant une véritable crinière animée d’une vie propre. Ses joues avaient été légèrement creusées au moyen d’un ombrage brun, donnant ainsi du relief à son visage et un indéniable caractère. Ses lèvres tout comme ses ongles étaient laqués de carmin. Ses sourcils avaient été affinés et redessinés en un arc montant dont la couleur s’était vue accentuée. Mais le changement le plus radical, c’était son regard. Maintenant bordés de cils démesurés, soyeux, épais et noirs, ses yeux avaient été agrandis vers l’extérieur par des traits d’onyx tandis que les paupières s’habillaient d’un dégradé de bronze renforçant l’éclat des deux billes de lapis-lazuli pailletées d’or qui se trouvaient en leur centre. C’était un regard animal, mais plus celui d’une bête traquée. Ces yeux-là étaient vifs, brillants, acérés et intimidants. C’était ceux d’un prédateur.


Déchirant une page de son carnet, Elvira vint la fixer sur le côté de la psyché. Dessus figurait un croquis de ce qu’elle avait réalisé, étape par étape. Et pendant l’heure et demie qui suivit, Marie-Odile apprit à refaire le travail précédemment exécuté. Après le départ des filles, elle passa un long moment à se contempler en pied devant ce miroir. Nue, juchée sur ces escarpins grenat, elle ne parvenait pas à reconnaître la femme qui lui faisait face. Mais l’image qui lui était renvoyée la ravissait infiniment.



Marie-Odile s’exécuta. Il s’agissait d’une mini robe drapée de la même couleur que ses escarpins. Elle laissait dégager ses épaules ainsi qu’une bonne partie de son dos. Elle se croisait sur le devant et se maintenait fermée à la taille au moyen d’un simple nœud. Le décolleté était bien plus vertigineux que tout ce qu’elle avait porté jusqu’à maintenant. Le moiré de la soie faisait varier sans cesse la teinte renforçant l’effet du drapé.



Alors sans plus attendre, elles quittèrent la sécurité relative de l’appartement pour s’enfoncer dans les rues grouillantes de Paris. Elles s’assirent en terrasse pour un déjeuner léger. Les yeux de Marie-Odile étaient sans cesse en mouvement.



Plusieurs heures durant, elles essayèrent vêtements, lingeries, chaussures, bijoux, allant de boutiques de luxe en boutiques de luxe. Contre toute attente, Marie-Odile s’amusait comme une gamine, envisageant même de porter des choses qui la faisaient rougir aussi bien de gêne que de plaisirs anticipés. En fin d’après-midi, alors qu’elle sortait d’une enseigne où elle avait passé des tenues particulièrement affriolantes, elle s’arrêta en plein milieu d’une petite rue, les joues écarlates.



Saisissant soudainement Marie-Odile, Cécile l’entraîna dans une allée menant à une petite cour intérieure. Et là, dans l’encoignure d’une porte cochère, elle l’embrassa avec la fougue d’une première fois. Sa main gauche s’empara du sein de la jeune femme tandis que de l’autre elle défit le nœud qui retenait les pans du vêtement. Marie-Odile, qui dans un premier temps fut prise de panique, céda à son envie.



Descendant lentement, Cécile s’agenouilla et, du bout de la langue, lécha le flot qui sourdait du sexe béant de Marie-Odile dont la respiration était tout bonnement hors de contrôle. Délicatement, elle remonta le long de la cuisse qui frémissait de plaisirs pour directement venir plaquer ses lèvres sur la source du débordement. Aussitôt, Marie-Odile prit une énorme inspiration comme si elle sortait d’une immersion trop prolongée. De la main droite, elle saisit la tête de son amante pour la presser avec davantage de vigueur sur son antre brûlant, tandis que l’autre malmenait un mamelon plus érigé que jamais. Afin de lui faciliter encore plus l’accès, elle posa une de ses jambes sur l’épaule de sa maîtresse qui, dans le même temps, s’emparait, à deux mains, de ses fesses. Le ventre de Marie-Odile ondulait, se contractait avec frénésie, pendant que la langue de Cécile se frayait un chemin dans ses entrailles, lapant toute la cyprine qui s’en écoulait, tantôt parcourant ses lèvres, tantôt plongeant dans son vagin.


Au fur et à mesure que l’orgasme montait, Cécile sentait la jeune femme glisser le long de la porte, alors assurant sa prise, elle la maintint à flot. Du bout de la langue, elle se mit à lui titiller le clitoris. Aussitôt, Marie-Odile lui lâcha la tête pour venir mordre son poing avant que son plaisir ne s’entende dans tout le quartier. Serrant les lèvres, Cécile se positionna juste sur la petite perle et l’aspira entre ses dents. Immédiatement, la tête de la jeune femme partit en arrière dans un feulement étouffé, mais elle ne la laissa pas pour autant et maintint sa succion tout en continuant à la stimuler de la pointe de la langue. Ses membres tremblèrent, sa respiration se bloqua. Elle se pinça si fort le mamelon que celui-ci en devint blanc. Alors seulement, Cécile relâcha la pression. Marie-Odile était encore là, pantelante, appuyée contre le chambranle de cette porte, la robe ouverte pendant de part et d’autre de son corps secoué par moment de quelques spasmes, les jambes la portant à peine, quand soudain elles entendirent derrière elles.



Les deux femmes se figèrent, aucune n’osant bouger.



Sans se retourner, Cécile tendit la main pour recevoir ce qu’on venait de leur donner.



Sans rien ajouter d’autre, il quitta cette allée pour s’enfoncer dans la rue. Elles restèrent interdites, avant d’éclater d’un long rire nerveux.



Trois quarts d’heure plus tard, après une bonne douche, elles se détendaient dans le jacuzzi, un verre de champagne à la main. Sur un petit signe, Cécile vint se lover contre Marie-Odile.



Elles restèrent serrées l’une contre l’autre pendant un moment, savourant cette fin de journée en silence.



Elles sortirent du Jacuzzi, se séchèrent et gagnèrent la chambre de Marie-Odile.



Peu de temps après Cécile reparaissait avec une boîte plastique.



Les yeux agrandis comme des soucoupes, Marie-Odile contemplait les objets aux couleurs chamarrées et aux formes étranges. Si pour certains l’utilisation semblait évidente, d’autres demeuraient un mystère.



Elle l’enduisit allégrement de gel avant d’en faire de même avec le sexe de Marie-Odile qui, au regard de son excitation, ne semblait guère en avoir besoin. Avec délicatesse, elle poussa l’œuf au cœur du vagin de son amante dont la respiration s’accélérait considérablement.



Comme on le lui avait demandé, elle demeurait en appui sur le dos, les jambes bien ouvertes. Du bout des doigts, elle appréciait, la taille, la texture et le velouté des différents objets. Du coin de l’œil, Cécile observait la scène avec un sourire qui lui fendait littéralement le visage en deux. Elle se saisit de son téléphone et activa une application. Soudain, le chaos se déchaîna dans la chambre.



Mais Cécile ne répondait pas. Elle s’était écroulée dans le canapé en pleurant, hilare qu’elle était du tour pendable qu’elle venait de jouer à son amie, poussant même la plaisanterie jusqu’à en augmenter encore l’intensité.



Le corps de Marie-Odile sautait dans tous les sens. Jugeant que la blague avait assez duré et qu’elle devait avoir son comptant, Cécile coupa l’application et alla rejoindre son amante, sans pour autant pouvoir cesser de rire.



Heureuse comme une gamine au matin de Noël, Marie-Odile s’exécuta en courant. Cécile exultait de la voir si rayonnante, pourtant une ombre de tristesse voila bientôt son magnifique regard émeraude. La soirée n’était pas encore terminée et le plus difficile restait à faire. La petite blonde avait opté pour une robe de chez Elie Saab au drapé complexe, diaphane et vaporeux de couleur vert d’eau. Étant fendue jusqu’à l’aine et se sentant toujours d’humeur grivoise, elle avait décidé de ne porter aucune lingerie. Elle lui laissait les épaules, une partie du ventre et du dos ainsi qu’une jambe totalement nue. Elle avait chaussé ses pieds de sandales à talon dorées. La grande brune, quant à elle, avait choisi un modèle de chez Dior tout en plissés de mousseline de soie bleu nuit, au décolleté époustouflant tant il était vertigineux. Mettant ainsi en valeur sa poitrine généreuse et parfaite. Des escarpins de semblable couleur habillaient ses pieds.


Sur la terrasse, Cécile avait déposé différents plats de saumon fumé, homard, langouste et gambas en salade ainsi que du caviar. Des lanternes abritant des bougies brillaient un peu partout créant une atmosphère romantique et féérique dans les teintes du soleil déclinant. Dans un seau à champagne refroidissait une bouteille qui semblait hors d’âge. Les deux femmes étaient vraiment resplendissantes. Cécile versa le vin dans de belles coupes de cristal vénitien.



Cécile s’empara d’une télécommande et bientôt une musique lounge se diffusa en arrière-plan rendant l’ambiance un brin nostalgique. Cependant, la conversation demeurait joyeuse, plaisante, légère et la nourriture absolument délicieuse. Il était minuit passé quand elles se servirent un café. Cécile posa sur la table une carafe de cristal magnifiquement ouvragée accompagnée de deux grands verres à dégustation. Elle versa et en tendit un à Marie-Odile.