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n° 19240Fiche technique35010 caractères35010
Temps de lecture estimé : 19 mn
12/10/19
Résumé:  Mylène et François emménagent dans leur pavillon. Aux yeux de leurs nouveaux voisins, ils ne semblent pas totalement des inconnus.
Critères:  fhh voisins photofilm 69 double init
Auteur : Clovis

Série : Renaissance.

Chapitre 05 / 05
Les nouveaux voisins

Résumé des épisodes précédents :

Conséquence d’une rencontre dans un train de nuit, Mylène a quitté son mari pour François, dans les bras duquel elle redécouvre l’amour. Mais rendre destinataire son ex d’une vidéo de ses dernières folies n’est peut-être pas la meilleure idée qu’elle ait eue.





De l’eau avait passé sous les ponts depuis leur rencontre. Mais les sentiments que Mylène et François avaient l’un pour l’autre ne faiblissaient pas, bien au contraire, même si, au lit, ils n’avaient pas retrouvé l’intensité vécue devant la caméra. Notamment occupés à gérer leur déménagement dans un pavillon de banlieue, ils s’étaient en effet épuisés dans les visites et les démarches administratives.


Leur nouveau nid d’amour, situé dans un quartier résidentiel de la banlieue ouest de Paris, était recouvert d’un lierre couvrant la façade en pierres meulières dans lequel s’égayaient des dizaines d’oiseaux, tandis qu’une pelouse de deux cents mètres carrés sur laquelle mordait une terrasse occupait l’arrière de la résidence. Ils étaient pressés de s’y retrouver seuls, François guidait et parfois aidait les déménageurs à transbahuter les meubles encombrants tandis que Mylène déballait les premiers cartons sans souffler, heureux tous deux d’apercevoir le bout du tunnel.


La lumière du jour déclinait lorsque le déchargement fut total. Mylène offrit une bière à chacun des hommes de force, ils la burent sur-le-champ, libérèrent les lieux aussi vite, pressés qu’ils étaient de regagner leurs pénates. Enfin seuls, les deux nouveaux propriétaires s’étreignirent au milieu du salon. Trempé de sueur, François était couvert de poussière. Qu’importe, Mylène l’accueillit dans ses bras et pressa sa lourde poitrine contre son torse tandis que la bouche de François se frayait un chemin dans le cou de sa compagne.



Il fit mine de ne pas avoir entendu, appuya ses baisers, humidifia la peau, elle se mit à languir. La bouche de François était de braise, elle courait maintenant sur sa nuque, elle frissonnait, son bas-ventre vint se caler contre le bassin de son amant. Comme un couple de danseurs de tango, leurs corps enchevêtrés glissèrent de quelques mètres. Les fesses de Mylène heurtèrent le dossier du fauteuil, son buste plia comme le roseau, leurs langues se scellèrent.


On frappa. Ils se redressèrent, François tourna la tête en direction de la porte d’entrée, Mylène remit ses cheveux en place. Qui les dérangeait ? Ils eurent la même idée, les déménageurs étaient de retour, peut-être avaient-ils oublié un outil. François réajusta son bas de jogging sali par une journée de travail acharné, il se dirigea vers la porte et ouvrit sur un couple d’une cinquantaine d’années. Lui, 1,90 m, un physique de troisième ligne comme il en voyait tant sur les terrains de rugby, porteur d’une tenue de ville, le visage hâlé, des yeux couleur azur, des cheveux poivre et sel ; elle, cheveux courts blonds, yeux noisette, mince, à peine plus grande que Mylène.



Mylène vint au secours de François, quelque peu décontenancé par la situation.



Mylène et François se regardèrent. Tous deux avaient le sentiment de faire l’objet d’un début d’interrogatoire.



Celui-ci opina.



Ils rirent tous de bon chœur.



François était gêné, Mylène moins.



Nouvelle crise de rire.

Frédérique se saisit enfin de la main de son mari, ils pivotèrent et franchirent le seuil de porte après avoir salué leurs hôtes. François ne put s’empêcher de baisser le regard en direction des jambes galbées de Frédérique que sa jupe couvrait à peine. Une tenniswoman à coup sûr.




**********




Le soleil était au rendez-vous, la musique et la bonne humeur aussi. Mylène et François se retrouvèrent au milieu d’une vingtaine de convives rassemblés autour de la piscine de leurs voisins, tous curieux de connaître enfin les nouveaux propriétaires du « pavillon aux oiseaux ». La moyenne d’âge était élevée, le capital financier également. Jean-Louis était architecte, Frédérique chargée de patrimoine, un autre dirigeait un gros cabinet dentaire, une retraitée était la veuve de l’ancien édile de la commune. Un verre de punch à la main, Mylène répondait aux questions incessantes de la seconde épouse d’un producteur tandis que François picorait des acras provenant de chez un traiteur du centre-ville dont Jean-Louis ne cessait de faire la réclame.


La fête battait son plein lorsque Mylène parvint à s’éclipser à l’intérieur du pavillon de leurs hôtes. Elle n’en pouvait plus de déballer sa vie, de parler de pédiatrie, d’éluder les questions relatives au prix de leur nouveau pied-à-terre, le cocktail alcool/chaleur lui tournait la tête, elle avait besoin de calme, de silence, de fraîcheur. Elle se retrancha dans la salle d’eau du rez-de-chaussée puis finit par récupérer dans un fauteuil du salon. Elle n’entendit pas Jean-Louis dans son dos. Sa main, puissante, se posa sur son épaule, elle sursauta.



Il n’avait pas retiré sa main. Mylène n’osait bouger, elle ne se sentait pas à l’aise.



Mylène blêmit. Il ne s’arrêta pas pour autant.



Elle se sentait soudain prise dans un étau, compressée, désarçonnée. Elle n’était plus capable du moindre mouvement. La main de Jean-Louis était lourde, elle lui tenaillait l’épaule, elle n’avait aucune échappatoire. Mais comment avait-il su ? Où en avait-il pris connaissance ?



Les tempes de Mylène bourdonnaient, ses oreilles la brûlaient, son ventre était contracté. Elle voulait fuir, mais elle était incapable de se redresser. Ses yeux s’embuèrent, elle pensa à son ex-mari, celui dont elle avait rendu destinataire la vidéo afin de le rendre jaloux, afin de lui montrer ce qu’une femme était capable de faire par amour, celui qui, ni une ni deux, s’était vengé en diffusant les images sur un site de streaming.

La main ferme de son hôte l’abandonna. La gorge de Mylène se dénoua. Elle releva enfin la tête.



Mylène ne se reconnut pas. La question était sortie toute seule.



Elle l’entendit s’éloigner, le rappela avant qu’il ne l’abandonne totalement.



Il ne répondit pas, la laissant pantelante dans son fauteuil.




**********




Mylène avait regagné très vite son nouveau cocon, prétextant un mal de tête. François n’était réapparu qu’à la nuit tombée, grisé par l’alcool, heureux d’avoir été accueilli à bras ouverts dans ce nouvel environnement.



François parlait de Frédérique et de Jean-Louis, bien sûr. Mylène répondit du bout des lèvres. Elle avait la tête ailleurs, l’esprit embrumé par les dizaines de vidéos qu’elle avait consultées sur Internet en attendant le retour de son compagnon. Mais elle n’avait trouvé aucune trace de sa folle nuit d’amour avec François parmi les nombreuses scènes sensuelles visionnées. Le trouble l’avait gagnée, incontestablement. Était-ce la conséquence du contact de la main de Jean-Louis enserrant son épaule alors qu’elle se trouvait dans le fauteuil de leurs hôtes ? Ou bien le fait de se savoir la source des plaisirs partagés de ses nouveaux voisins ? Ou encore le résultat de ces vidéos consultées à la chaîne traduisant le déchaînement des passions ou l’appétit sexuel de tant de manières différentes ?


Saisie par une scène de voyeurisme torride de plus d’une demi-heure, ses mains avaient libéré l’ouverture de son pantalon pour se glisser le long de son sexe. De l’autre côté de l’écran, l’actrice, une blonde plantureuse, se trouvait à califourchon sur son mari assis sur le canapé du salon, tandis qu’un voyeur se masturbait, debout à quelques pas derrière elle. Elle retourna la tête, ce dernier s’approcha, lui caressa le dos et lui glissa plusieurs doigts dans la bouche. Le voyeur allait pénétrer la blonde par-derrière lorsque Mylène atteignit la jouissance.


Ce plaisir intime ne la satisfit pas. Le sommeil fut long à venir et le trouble ne disparut pas. Elle hésita plusieurs fois à réveiller François, non pour jouer avec lui, mais pour lui révéler sa bévue. Elle n’en fit rien. Le lendemain matin, alors que François était parti faire son jogging quotidien, Mylène se décida à contacter Frédérique. Cette dernière ne tarda pas à apparaître dans l’encadré de la porte d’entrée du « pavillon aux oiseaux ». Mylène l’invita à l’intérieur, lui offrit un café. Elle finissait sa tasse lorsque Mylène mit les pieds dans le plat.



Frédérique sourit avant d’intervenir.



Frédérique visa l’ordinateur qui se trouvait sur la table basse du salon.



Mylène opina du bonnet. Elle observa sa voisine se connecter et pianoter sur le clavier, des vignettes érotiques s’affichèrent par dizaines à l’écran. Frédérique entra des mots clés, elle semblait à l’aise dans cet univers, n’avait absolument pas honte de ses recherches. En trois clics, elle trouva et lança la vidéo.

Pour seule réaction Mylène porta sa main à sa bouche alors que le regard de Frédérique était rivé sur les prouesses de sa nouvelle amie.



Frédérique ne pouvait détacher ses yeux de la tendre fellation prodiguée à François. Elle ne coupa même pas le son.



Ni une ni deux, elle s’empara de la souris, fit avancer le curseur de la vidéo à la 23ème minute, elle semblait connaître par cœur chaque moment intense, François est nu comme un ver, étendu sur le lit, Mylène porte une simple nuisette masquant difficilement sa lourde poitrine, ils dialoguent avant de reprendre les choses sérieuses, il lui demande ses envies les plus secrètes, et elle, provocante, débarrassée de toute pudeur après lui avoir tant donné, réactive son désir avec un « Me faire prendre par deux mecs, sentir leurs mains, partout, et pourquoi pas celles d’une femme ».

Mylène est rouge pivoine. La vidéo continue de tourner, Frédérique la rassure.



Elle parle des femmes, bien sûr. Mylène ouvre la bouche, elle s’apprête à poser une question, les mots ne sortent pas mieux que la veille lorsque Jean-Louis lui enserrait l’épaule. Frédérique la devance.



Frédérique ne finit pas sa phrase. Une ombre s’était abattue sur elle, celle de François, en sueur, rentrant de son jogging, que personne n’avait entendu rentrer. Incapable de détacher ses yeux de l’écran où un plug anal dansait entre les fesses de sa compagne, il demeura interdit.

Mylène se jeta sur l’ordinateur pour l’éteindre tandis que Frédérique s’éclipsait.




**********





La question était de Mylène dont la tête reposait sur le torse de François. La réponse resta évasive. Depuis la veille, l’arbitre international de rugby était passé par plusieurs couleurs. Surtout le blanc, couleur de la colère, lorsqu’il comprit qu’il était acteur à ses dépens d’une vidéo interdite aux mineurs diffusée sur Internet ; et puis le fauve, couleur des nuits intenses, lorsque Mylène, après mille excuses et autant de pleurs, s’était offerte à lui comme au premier jour.



Les questions répondaient aux questions. La discussion avançait à tâtons. François insista :



Mylène réfléchit. François sentait battre de plus belle son cœur contre son flanc.



François obtempéra, non sans prendre une dernière fois la parole :





**********





Frédérique avait revêtu un bustier argent et or qui laissait ses bras et ses épaules nues, une jupe à volants et une paire de ballerines. Quant à Jean-Louis, il portait une chemise blanche et un pantalon clair en lin.



Elle confirma. Plus jeune, elle avait remporté quelques beaux succès dans des tournois d’Île-de-France. Mais aujourd’hui, elle se contentait de taper dans la balle avec ses copines deux ou trois fois dans la semaine, les potins d’après-match ayant pris le pas sur l’enjeu des rencontres officielles.


Les deux couples, assis dans des futons, se faisaient face sur la terrasse en bois, seulement séparés d’une table basse sur laquelle étaient disposés petits fours et toast dans lesquels François et Jean-Louis piochaient copieusement. Le temps était à l’indolence, quelques rares oiseaux osaient encore quitter leurs abris, ils observaient tous les quatre la ligne d’horizon bleu pétrole sur laquelle le soleil n’imprimait plus qu’une marque rouge.

Mylène rompit le silence :



François baissa la tête. Il imaginait sa compagne beaucoup plus timide, en tout cas pas en capacité d’affronter une seconde le regard de son voisin à l’évocation de la succession de scènes torrides.

L’invité finit sa bouchée, prit le temps d’avaler une gorgée de champagne avant de répondre :



Mylène portait un top court en dentelle noire maintenu par des bretelles. Jean-Louis ne put s’empêcher de baisser le regard en direction de sa poitrine généreuse avant de se prononcer.



Mylène tourna la tête dans sa direction.



Il confirma d’un mouvement de tête. Frédérique reprit la parole.



Mylène se leva, son top se souleva, laissant apparaître à la vue de tous son nombril. En bas, elle portait une jupe longue échancrée sur le côté. Aidée de Frédérique, elle débarrassa la table tandis que les deux hommes continuaient de boire des bulles.

La nuit était tombée lorsqu’ils décidèrent de rentrer dans le pavillon et de rejoindre le salon. Mylène s’affaira à la cuisine, elle se mit à frissonner lorsque François vint l’embrasser dans la nuque.



Il se colla contre son postérieur, François était dur, elle n’était pas insensible, ils se frottèrent l’un l’autre quelques secondes tandis qu’il agrippait ses seins, elle devait reconnaître que les propos tenus par son nouveau voisin l’avaient agitée au plus profond d’elle.



Il obtempéra. Mylène pencha la tête en l’air, l’alcool la grisait, elle respira profondément, une fois, deux fois, trois fois, se reprit, sortit un nouvel assortiment de toasts du frigidaire, déboucha une nouvelle bouteille et porta le tout dans le salon. Frédérique était confortablement installée dans le fauteuil, et les deux hommes occupaient chacun une extrémité du canapé. Elle resta interdite lorsqu’elle constata que le trio, silencieux, était concentré sur le site Internet diffusant la vidéo érotique qu’elle avait transmise à son ex-mari. Ils la regardèrent, Mylène resta digne, hésita à faire demi-tour, elle fixa François dont le pantalon ne cachait rien de la protubérance qui marquait son entrejambe, elle finit par poser les apéritifs sur la table basse, se dirigea vers l’halogène dont elle réduisit l’intensité au minimum, et vint s’asseoir au milieu du canapé, les deux hommes s’écartant un peu plus contre les accoudoirs pour lui faire de la place. À l’écran, François lui cinglait le dos et les fesses de coups de badine. Elle en redemandait, plaisir et peur s’entremêlaient, elle criait, une larme perlait sur son visage, le couple d’invités semblait une nouvelle fois conquis, et, sur le canapé, la bouche de François s’aimanta à la jointure de son cou et du trapèze. Elle ne l’interrompit pas.


La chaleur et les gémissements avaient envahi la pièce, Mylène fixait Frédérique qui détourna la tête de l’écran, elles se défiaient du regard alors que le baiser de François lui procurait une sensation de douceur et qu’une deuxième bouche, jumelle, délicieuse, protectrice vint fourrager le creux de son épaule. Frédérique lui sourit. Mylène ouvrit la bouche, sa poitrine se gonfla d’orgueil, suffisamment pour écarter la base de son top et laisser une main coutumière et une main étrangère, synchrones, s’insinuer, ramper contre sa peau, et s’affranchir de ses courbes.


Frédérique se leva, fit le tour du canapé, posa ses mains, douces, sur le front de Mylène, elle lui caressa les tempes et les cheveux, l’enveloppa de chaleur et de son parfum qui se conjuguait aux caresses buccales de ses deux amants d’un soir. Cette douce soirée bleutée se transformait en jour de sacre, en un triomphe, sa nuque docile s’inclinait face à la sarabande de baisers alors que les brides de son top, complaisantes, chutèrent de part et d’autre de ses épaules, dévoilant des seins magnifiques, ronds, doux, gonflés de désir, pris en bouche dans l’instant, léchés, effleurés, palpés, sucés par des langues puissantes et audacieuses, s’activant en cadence autour des mamelons, mordillant les tétines jusqu’à la faire vibrer.


Mylène rouvrit les yeux. L’écran, à quelques pas, renvoyait l’image de François la sodomisant, ses mains se portèrent dans l’instant en direction des entrejambes des deux étalons, qui était à gauche ? à droite ? elle ne savait plus, elle s’en moquait, qu’importe, elle les sentait durs, ses mains maladroites cherchaient l’accroche, l’ouverture, elle n’y arrivait pas, au contraire d’eux dont les doigts vagabonds et diaboliques glissaient le long de ses cuisses, écartelaient sa jupe étroite, s’immisçant plus loin encore, atteignant cet endroit intime où la cuisse ne fait plus tout à fait partie de la jambe et pas encore au sexe. Un doigt vint flirter avec son clitoris, deux autres la pénétrèrent. Enfin. Toute pudeur envolée, Mylène mouillait, et derrière elle, Frédérique lui caressait le visage, et le front, les épaules et les seins, et elle l’encourageait, la guidait pour mieux les masturber.

François et Jean-Louis se levèrent simultanément, ils se dévêtirent, balancèrent leurs sous-vêtements sur le fauteuil. Frédérique, à proximité, finit de déshabiller sa nouvelle voisine et amie.



Frédérique déclina. Une autre fois, peut-être.

Mylène, nue, se dirigea vers la table basse, s’empara d’une coupe de champagne qu’elle vida d’un trait. Puis, suivie de près par Frédérique, elle se dirigea en silence vers la chambre à coucher et s’assit sur le bord du lit. Les deux hommes apparurent tour à tour, leurs sexes fiers. Elle s’en empara, les prit en bouche l’un après l’autre. Jean-Louis l’arrêta. Elle comprit. Il n’était pas là pour son propre plaisir, mais pour celui de Mylène, pour que son fantasme devienne réalité. Tandis que Frédérique les observait, debout contre un mur, il la bascula sur le dos et plongea le visage en direction de son puits d’amour, se délectant de sa fleur et de son pistil pendant que François, sauvage, l’embrassait sur la bouche.


À bout de souffle, elle se redressa. François se laissa tomber sur le dos, elle jeta un œil à Frédérique qui d’une main se caressait, et de l’autre filmait la scène à l’aide de son Smartphone. Mylène s’assit à califourchon sur le visage de son compagnon, et, en position de 69, le prit en bouche. Leur invité ne resta pas inactif. Il s’approcha du corps à la fois épanoui et fébrile de Mylène, il lui caressa le dos, les fesses, lui embrassa de nouveau la nuque, elle gémit de plus belle, ronronnait parfois, se faisant chatte, frottant outrageusement la bouche de François à l’aide de son pubis. Le contact de la langue de Jean-Louis entre ses fesses la désarçonna. Elle lâcha le phallus qu’elle maltraitait depuis de longues minutes pour mieux vivre l’instant, profiter de cette farandole de coups de langue simultanés, l’une s’insinuant entre ses lèvres douces, chaudes et accueillantes, l’autre lui lubrifiant l’œillet sombre, petit cratère de chair tendre et délicat.


L’instant dura, ils la besognaient de leurs bouches, la transperçaient de leurs langues, ils lui mangeaient les chairs et la buvaient littéralement. Elle finit par s’effondrer sur le côté. François et Jean-Louis se regardèrent, l’observèrent chacun leur tour. La tête dans les draps, Mylène restait immobile. François se porta à sa hauteur.



Elle tourna la tête dans sa direction, il découvrit un visage éclatant, épanoui.



Elle fit non de la tête.



La question émanait de Jean-Louis, cette fois-ci. Pour la première fois, il la tutoyait. Le oui de Mylène fut ferme et franc.



Jean-Louis s’allongea sur le dos, les bras repliés derrière la tête. Mylène jeta un coup d’œil à François, elle n’attendit pas son assentiment, elle enjamba le bassin de son voisin, s’empara de son sexe bandé et l’avala en elle. À califourchon, elle le chevaucha à un rythme soutenu, la poitrine obscène, cavalière montée sur son étalon, en recherche de vitesse, avide de sensations fortes. Les mains de Jean-Louis s’agrippèrent à ses bras, elle se pencha en avant, le trot laissa place au galop, il la reniflait, se délectait de son odeur lorsqu’elle sentit dans son dos autre chose qu’une langue, quelque chose de plus dur et de plus épais qui jouait à glisser entre ses fesses, à les écarteler, à forcer un passage qu’elle désirait pourtant pareillement accueillant à celui qui offrait refuge au sexe de Jean-Louis. Alors, accouplée à Jean-Louis, elle se figea, bomba le cul en signe de consentement.



Les mots transcendaient François, il poussait au ralenti, la pénétrait millimètre après millimètre, il lui arracha un cri, s’arrêta à mi-chemin.



Alors il poursuivit et la pénétra jusqu’à la garde avant de se figer, la bite au chaud, compressée dans ce conduit étroit qu’il n’avait visité qu’à deux ou trois reprises.


Téléphone à la main, Frédérique se rapprocha. Prise côté pile et côté face, Mylène se soulevait lentement, très lentement. Elle ne voulait perdre aucun d’eux, apprivoisait ces deux bites rebelles, farouches, dont la proximité et parfois le contact, en elle, à l’intérieur d’elle, lui envoyait des ondes démoniaques. En confiance, elle se mit à bouger, à cadencer ses mouvements sur deux pieux immobiles d’égale facture, elle ferma les yeux, qui devant, qui derrière, il n’y avait plus d’importance, elle dansait désormais, légère et enjouée, et se mordait les lèvres, se redressant et s’empalant de plus en plus vite, de plus en plus fort.


Elle s’arrêta pour respirer, ouvrit les yeux, posa son menton sur un matelas de muscle, elle sentait sa chatte et son cul se contracter autour de leurs hampes, elle ne se contrôlait plus, les voulant plus gros encore, plus longs, ses deux trous ne cessaient de s’ouvrir et de se fermer, Mylène ne les contrôlait plus, elle était saisie de fièvre, il lui restait un trou disponible, elle rêvait qu’on l’empêche d’hurler, qu’on lui remplisse la bouche et qu’on l’inonde, qu’on la salisse, partout, en même temps. Elle se remit à gémir, à crier sa joie, elle souffla un « je vous aime », elle était leur carrefour, leur trait d’union, leur centre d’attention.


François ondula sur elle, une brûlure la saisit, elle lui ordonna de poursuivre, il s’activa, s’enfonça en elle, plus loin, encore ! Alors il la bourra plus fort, la pilonna comme jamais, son cratère était en feu, l’incendie se propageait de l’autre côté de la terre, au plus profond de sa chatte, elle vivait un véritable tremblement de terre, les plaques se percutaient, les coups la labouraient de part en part, ses entrailles se déchiraient, tout son être vibrait et tremblait, prise dans l’étau de leurs chairs. Une première secousse la terrassa, elle se mordit la lèvre inférieure au sang, d’autres suivirent qu’elle ne chercha pas à contrôler. François et Jean-Louis, presque synchrones, se libérèrent à leur tour, en elle, au plus profond d’elle, au plus profond de son sexe en fusion, dans son cul en feu.


Pantelante, Mylène ferma les yeux, s’abandonna à une torpeur béate, s’oubliant dans un bien-être sans nom, alors que Frédérique avait posé son téléphone et lui caressait les cheveux. Elle se réveilla nue, passablement excitée. Son sourire mutin réapparut lorsqu’elle aperçut Frédérique agenouillée au pied du lit en train de sucer ses deux partenaires qui avaient retrouvé toute leur vigueur.



FIN