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Temps de lecture estimé : 10 mn
30/06/20
Résumé:  Où Stéphanie embauche Hélène pour travailler dans son magasin de lingerie. Un début de sensualité s'installe entre les deux femmes.
Critères:  ff collègues magasin lingerie -lesbos
Auteur : Xochiquetzal

Série : Amour de femme

Chapitre 03 / 08
Création


Dans le chapitre deux, nous avons pris connaissance de l’activité professionnelle de Stéphanie ainsi que de ses passe-temps de fin de semaine.


Pour débuter la semaine de travail, Stéphanie reçoit trois candidates à la fonction de vendeuse. En effet, elle a décidé d’étendre son activité à la conception de pièces de lingerie, ce qui correspond du reste à la formation qu’elle a reçue : après le baccalauréat, elle s’est orientée vers un brevet de technicien supérieur nouvellement créé, qui prépare à la vente et à la confection de vêtements en général, mais surtout de lingerie.


À l’issue de ces deux ans, Stéphanie, titulaire de son diplôme, a immédiatement trouvé du travail dans une chaîne de magasins spécialisés dans la vente de lingerie. Rapidement, elle a pris conscience que son penchant naturel et la qualité de l’enseignement reçu la poussait à plus d’indépendance. Aussi, elle s’est installée un an plus tard dans ce magasin. Les débuts ont été très exigeants en termes de travail à fournir, de temps à consacrer à la clientèle, mais le rythme de croisière est maintenant atteint.


Aussi, dans le cadre de ce projet, elle souhaite former une nouvelle personne pour recevoir les clients, afin de se ménager quelques périodes de création dans son emploi du temps. Elle n’envisage pour l’instant cette activité que comme un complément à son commerce. Après, cela dépendra du succès des premiers modèles ! Elle a donné rendez-vous à trois jeunes femmes, d’âge voisin du sien, choisies à la suite de candidatures spontanées.


La première se prénomme Valérie. Elle est grande. Ses cheveux blonds, fins, s’étalent sur son dos. La couleur de ses yeux est un savant mélange de gris et de bleu. Son visage est mince. « Elle n’a pas beaucoup de poitrine » pense secrètement Stéphanie. Ses premières questions concernent les études suivies par la candidate, ainsi que son expérience de la vente: elle travaillait jusqu’à une période très récente dans un magasin de mode pour adolescents. Stéphanie enquête également sur les motivations de la jeune femme, qui souhaite se spécialiser dans le créneau de la lingerie par goût personnel. Elle envisage favorablement cette première candidature, bien qu’elle ne puisse écarter quelques doutes sur les dons de la jeune femme à discerner les souhaits des clients, qu’ils expriment souvent maladroitement. « On ne vend pas des soutiens-gorge comme des t-shirts ou des jeans ! » se répète-t-elle souvent à elle-même. Elle remercie la première candidate et invite la suivante à se présenter.


Son prénom est Hélène. Ses cheveux châtains, coupés courts, lui donneraient un visage de garçon si ses traits n’étaient pas d’une grande finesse. Un peu plus petite que Valérie, elle porte admirablement un tailleur bleu ciel choisi pour l’entretien. Son parcours scolaire et professionnel est proche de celui de la précédente candidate. Elle a choisi de se présenter dans la boutique de Stéphanie pour découvrir le monde de la lingerie qu’elle avoue peu connaître. En orientant ses questions vers la satisfaction des goûts du client, la propriétaire de l’ « Amour de femme » décide d’accorder plus de crédit à Hélène qu’à Valérie quant à la capacité de cerner le désir de la jeune fille ou du jeune homme qui entre dans la boutique.


La troisième candidate a pour prénom Émilie. Son maquillage et ses vêtements déroutent Stéphanie dans un premier temps. Toutefois, elle est attirée par ses longs cheveux bruns. De plus, elle a déjà plus de deux ans d’expérience de la vente de lingerie dans une chaîne commerciale. Elle souhaite rompre avec la grande distribution pour évoluer vers une gamme plus raffinée et un contact plus intime avec les clientes. Un tel profil a de quoi satisfaire Stéphanie, d’autant qu’Émilie apparaît tout à fait apte à la remplacer comme vendeuse. Elle connaît le métier, peut-être un peu trop d’ailleurs pour que Stéphanie puisse modeler les méthodes de séduction du client d’Émilie à son image.


À l’issue de ces trois entretiens, Stéphanie est assez indécise dans le choix de sa future vendeuse. Il est difficile de les départager tant sur le plan professionnel où elles sont toutes les trois expérimentées, que dans l’optique de relation avec le client. Mais, presque malgré elle, Stéphanie se sent attirée par Hélène. Elle ne sait pas très bien si c’est son visage si fin, ou ses jambes qui disparaissent sous la jupe, ou sa voix si douce qui sont la cause de ce sentiment. Elle ressent un désir presque physique en se remémorant le deuxième entretien. Si bien qu’elle se décide rapidement en faveur d’Hélène. Puisqu’elle est immédiatement disponible, elle commencera à travailler dès le lendemain comme vendeuse à l’« Amour de femme ».


Dans l’après-midi, alors que la boutique est momentanément vide de cliente, Stéphanie repense aux entretiens du matin et commence à imaginer qu’elle ne sera plus seule dans ce lieu qu’elle a conçu. Elle n’avait pas encore réalisé complètement toutes les conséquences de cette nouvelle présence ; mais maintenant qu’elle peut mettre un visage précis sur sa collègue, elle envisage toute une série de situations inédites qui vont changer radicalement ses habitudes. Le midi, elles pourront se partager le temps pour aller manger, laissant ainsi ouvert sans interruption l’ « Amour de femme ». De la sorte, les clientes pourront venir s’offrir un cadeau de lingerie pendant leur pause. Stéphanie doit également se faire à l’idée qu’Hélène imprimera petit à petit sa marque à l’agencement de la boutique, que celle-ci ne sera plus son œuvre personnelle.


Mais une cliente vient rapidement rompre la réflexion de Stéphanie. Elle cherche quelque chose d’un peu « sophistiqué » selon son terme. La propriétaire de l’« Amour de femme » reconnaît ouvertement qu’elle n’a que peu de choix correspondant à ce critère. Enfin, elle montre tout de même à cette personne un ensemble de couleur noir. Il se compose d’un bustier qui dévoile les seins à travers une délicate dentelle et dont la partie inférieure est confectionnée dans un fin velours. Le slip a une forme très gracieuse, restreinte sur les hanches. Mis à part un trapèze de velours qui couvre les fesses, il est réalisé en dentelle. Enfin, un porte-jarretelles lui aussi en dentelle vient compléter cette parure attirante. La cliente semble satisfaite par ce modèle. Stéphanie confirme le bien-fondé de son choix et l’accompagne jusqu’au seuil du magasin.


La cohabitation des deux jeunes femmes débute donc le mardi matin. Hélène accueille les clients et les clientes de la boutique; Stéphanie se montre plus ou moins présente auprès d’elle suivant ses besoins. D’emblée, la propriétaire de l’ « Amour de femme » apprécie que les méthodes commerciales d’Hélène soient très proches des siennes. Elle redoutait de ressentir de la jalousie vis-à-vis de sa nouvelle vendeuse, qui l’éloignerait du contact avec la clientèle. Elle avait également peur que la jeune femme ne possède pas toutes les compétences pour exercer ce métier, auquel cas elle aurait dû s’en séparer avant que la période d’essai ne se termine. Mais cela aurait provoqué du retard dans l’exécution de son projet et l’aurait conduit à renouveler cette séance d’entretien qu’elle n’apprécie guère.


Heureusement, elle se sent en totale osmose avec Hélène. Du reste, elle ne cesse de la regarder, de l’écouter. Lorsque son regard croise celui de son employée, Hélène lui rend un sourire complice. Stéphanie découvre plus amplement la jeune vendeuse. Sa poitrine est avantageusement mise en évidence par un pull très étroit. Les deux femmes dialoguent facilement, mais elles n’abordent en ce premier jour que des sujets professionnels ou des généralités personnelles. L’heure n’est pas aux confidences; il leur faut tout d’abord nouer une parfaite confiance et déjà un début d’amitié, tant cela leur paraît facile…


Une des occupations préférées de Stéphanie, le soir quand elle est seule, est de dessiner. Le plus souvent, elle prend comme sujet un paysage : une lande, une vallée, un rocher. Elle est fascinée par l’idée que l’on puisse créer de toutes pièces en quelques minutes ce que la nature mettrait des millions d’années à engendrer. Elle se satisfait pleinement en se disant que ses montagnes tracées sur le papier ne seront jamais foulées par des randonneurs irrespectueux. Elle s’imagine souvent seule dans les endroits qu’elle dessine, à l’abri des vicissitudes de la société. Cela correspond probablement à un trait marquant de son caractère indépendant et solitaire.


Récemment, elle a commencé à étudier le thème du portrait. Elle prend une photo d’une de ses sœurs ou bien une image dans un magazine, et en donne sa version à elle, au crayon de bois. Ce soir-là, elle se dit qu’il est temps de franchir une étape supplémentaire. Plutôt que de transcrire ce qui est déjà figé sur un support plan, ce qui facilite grandement les choses, elle se propose de réaliser de mémoire le portrait de sa nouvelle vendeuse. L’objectif est très ambitieux, et après une soirée de ratures et d’essais vains, Stéphanie est déçue. Elle ne s’attendait pas à ce que cela soit facile, mais de là à ne rien produire, c’est une éventualité qu’elle n’avait pas envisagée. Elle repose ses feuilles et ses crayons, et se promet de regarder Hélène avec encore plus d’attention afin de réussir ce dans quoi elle s’est engagée.


Lorsque, au bout d’une dizaine de jours, Hélène se révèle parfaitement apte à occuper la fonction de vendeuse, Stéphanie peut débuter son activité créatrice. Elle attend beaucoup de cette nouvelle occupation, pas tant du point de vue de la clientèle ni du chiffre d’affaires, mais plutôt dans le domaine de la confiance en soi, de la reconnaissance de ses qualités, de son savoir-faire. Elle s’est installée un petit atelier à l’arrière de la boutique. Autour d’une machine à coudre, elle a réuni toutes sortes d’étoffes, de biais, de fils, de dentelles. Elle a déjà quelques idées sur ses premières réalisations originales, mais elle préfère commencer par un coordonné tout simple, dans un tissu blanc uni, histoire de se souvenir des enseignements appris pendant ses études et de retrouver les gestes propres à cette activité.


Les débuts ne sont pas très faciles et il faut deux jours à Stéphanie avant d’achever la culotte, au prix d’un nombre de chutes quelque peu supérieur aux souhaits de la jeune femme. Pour l’essayer sur elle-même, elle a retenu ses propres mensurations. Aussi, le soir même, devant son miroir, elle se déshabille complètement et enfile son œuvre. Pendant qu’elle l’ajuste du mieux possible, elle tourne et retourne devant la glace, examinant les courbes formées par la taille et les échancrures du slip sur sa peau.

Pour une première, elle s’estime globalement satisfaite. Toutefois, elle juge que la culotte ne recouvre pas assez ses fesses, qu’elle montre trop et qu’elle ne suggère pas assez. Mais comme elle est assez heureuse de sa première réalisation, elle décide de la garder pour la nuit. Afin de préparer la confection du soutien-gorge, elle prend quelques mesures sur sa poitrine tout en se regardant dans le miroir. Cette séance dure plus longtemps que nécessaire, car elle y trouve un certain plaisir. Selon elle, ses seins répondent à une loi plus harmonieuse que toutes celles que les mathématiciens ont pu inventer…


Le lendemain, elle entreprend donc de réaliser le soutien-gorge. Au début de la matinée, Hélène profite du répit ménagé entre deux clientes pour retrouver Stéphanie dans son atelier. Elle se penche sur la machine à coudre, en face de la jeune femme occupée à la confection. Lorsque Stéphanie relève la tête, son regard pénètre furtivement par l’encolure du chemisier jusqu’à la poitrine d’Hélène. La jeune femme ressent une légère émotion, qu’elle masque de son mieux, à la vue du sombre abîme qui s’ouvre entre les seins de son employée, délicatement soutenus par un soutien-gorge de dentelle blanche.


À la grande surprise de Stéphanie, la séduisante vendeuse la questionne sur sa première réalisation.



Elle remarque un léger trouble sur le visage de la vendeuse.



Mais Hélène a manifestement envie d’en savoir plus :



Stéphanie ressent de la déception chez la jeune femme. Après tout, pourquoi chercher quelqu’un d’autre ? De plus, l’idée n’est pas pour lui déplaire. Elle a déjà fait plusieurs fois l’expérience de l’influence qu’Hélène pouvait exercer sur ses sens, et elle souhaite expérimenter plus avant ce désir :



Après tout, Stéphanie ne résiste que par pure forme. Tout en elle la pousse vers cette solution. Néanmoins, cela ne fait pas longtemps qu’elle connaît Hélène et elle se demande quelle sera sa réaction quand elle sera nue devant elle. Elle se laisse guider par son envie.



Hélène retire son gilet, déboutonne son chemisier, le pose délicatement sur le dos d’une chaise. Stéphanie sent tout son corps vibrer, quand seul un mince soutien-gorge cache à sa vue les seins d’Hélène. Cette dernière ouvre la fermeture éclair de sa jupe, la laisse glisser jusqu’à ses chevilles. Elle ne paraît pas du tout gênée et Stéphanie croit déceler un réel effort de séduction dans les gestes de la jeune vendeuse.



Mais elle n’attend même pas la réponse et déjà elle est là, au milieu de la pièce, simplement vêtue d’un slip et d’un soutien-gorge. Stéphanie reprend tant bien que mal ses esprits, se munit d’un mètre et d’un petit calepin, sur lequel elle a tracé au crayon un petit croquis où figurent toutes les mesures à prendre. « Heureusement ! » se dit-elle, car elle ne se sent pas en pleine possession de ses capacités intellectuelles.


Elle s’approche d’Hélène et entreprend de déterminer ses mensurations : taille, tour de hanche, tour de poitrine… Chaque fois que ses doigts sont en contact avec le corps d’Hélène, une bouffée de chaleur traverse Stéphanie. En revanche, elle ne détecte guère de réaction physique chez sa jeune vendeuse, ce qui la déçoit un peu, tant son propre plaisir est grand. D’autant qu’elle avait eu un petit espoir en considérant la manière avec laquelle son employée s’était déshabillée. Elle se demande ce que peut ressentir la jeune femme nue pendant que ses mains la touchent. Alors que Stéphanie en est rendue à quelques mesures secondaires, afin de prolonger cet instant sensuel, elle entend la porte du magasin s’ouvrir.