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Passions

Résumé de l'épisode précédent

Stéphanie a rompu avec amant et amante.

Trois mois s’écoulent ainsi. Mais un dimanche matin, Stéphanie se réveille tard. Elle prend son petit-déjeuner, seule bien sûr. Comme toujours, elle file ensuite dans la salle de bain, se regarde dans le miroir. Pour la première fois depuis la rupture avec Yoann, elle se rend compte qu’elle a maigri, que son corps ne respire plus la santé. Je dois retourner à la piscine, se dit-elle, retrouver mon hygiène de vie, malgré tout. C’est ainsi que la jeune femme reprend l’habitude de pratiquer la natation. Sans le savoir, elle a retrouvé la voie de son bonheur.

En effet, quelques semaines plus tard, alors qu’elle entre sur le bord du bassin pour aller poser sa serviette, Stéphanie se retrouve face à face avec Hélène, qui sort de la piscine. Les deux jeunes femmes restent interdites un long instant, incapables de parler. Hélène est belle, dans son maillot de bain d’une seule pièce, qui dévoile largement ses hanches.

• — Je vais poser ma serviette, je reviens tout de suite, finit par prononcer du bout des lèvres Stéphanie.
• — Je me doucherai plus tard, lui répond Hélène, je vais nager encore un peu. Rejoins-moi dans le bassin.

Stéphanie prend sa douche comme il se doit. Elle tremble de partout. Ainsi, quand elle se retrouve dans le bassin à côté d’Hélène qui l’a attendue au terme d’une longueur, elle provoque l’inquiétude de son amie :

• — Tu as froid, on dirait, tu es drôlement agitée.

Stéphanie esquisse un petit sourire pour rassurer Hélène, et elle l’invite à nager de concert. Sans dire un mot, les deux amies traversent plusieurs fois le bassin. Alors, Stéphanie s’arrête. Hélène la rejoint immédiatement.

• — Aime-moi encore ! supplie la première.
• — Je te suis ! accepte la seconde.

Les deux femmes se rendent dans un étroit vestiaire. Elles se font face de nouveau pendant un long moment. Le regard d’Hélène est sévère. À proprement parler, Stéphanie n’est pas encore parfaitement convaincue que son amie est disposée à l’aimer comme avant. Mais finalement, Hélène écarte toutes les supputations de Stéphanie :

• — Je t’en ai voulu terriblement, explique-t-elle. Non parce que tu as découvert l’amour avec un homme ; encore que nous nous étions promis d’explorer notre plaisir à deux avant de connaître autre chose. Tu as connu Yoann, et tu as su avec lui étoffer la connaissance de ton sexe. Il n’y a rien de condamnable à cela. Mais je croyais sincèrement être digne de confiance. J’aurais aimé que tu me fasses part de tes nouvelles expériences, que tu me racontes. Cela faisait partie de notre relation. Je me suis sentie trahie. Je n’ai pas pu supporter cela une seule seconde et je suis partie sans réfléchir aux conséquences. J’ai beaucoup souffert, mais je ne voulais pas céder. C’était avant tout ta faute à toi, et je ne suis pas assez faible pour m’excuser d’un crime que je n’ai pas commis.

À ces mots, Stéphanie éclate en sanglots sur l’épaule de son amie. Leurs deux poitrines simplement séparées par l’étoffe des maillots de bain se serrent l’une contre l’autre. Hélène garde l’initiative. Elle considère que la faiblesse de Stéphanie est l’aveu de sa culpabilité. Cela lui suffit amplement. Elle ne veut pas rompre les liens si riches qui les unissent. Elle entend simplement que Stéphanie respecte dorénavant à la lettre les termes du contrat tacite qui existe entre les deux femmes.

Hélène retire le maillot de bain de Stéphanie. Elle s’agenouille devant sa partenaire, place ses mains sur les hanches de son amante. Elle pose quelques baisers sur les cuisses de Stéphanie qui frissonne, mais de bonheur maintenant. Elle retrouve avec une joie non dissimulée le plaisir des caresses d’Hélène. Cette dernière explore avec sa langue le sexe de son amie, qui exulte. De nouveau, il se charge de sa sécrétion, si bien qu’Hélène peut sans difficulté glisser un doigt dans le vagin de Stéphanie, en exciter toutes les surfaces. La jeune femme se tord de plaisir, physique d’abord, tant l’expertise d’Hélène fait des merveilles, mais aussi sentimentale, car elle sait que l’aventure peut reprendre entre elle et son amie, et qu’elle peut en attendre une variété de sensations et de satisfactions nouvelles.

Bien entendu, la collaboration entre les deux femmes reprend dès le lendemain. Les clientes de l’ « Amour de femme » retrouvent leurs deux interlocutrices habituelles, pour leur plus grande satisfaction. Plus rien ne sépare Hélène et Stéphanie. C’est comme une parenthèse qui s’est refermée, que l’on a totalement oubliée. Elles discutent sans s’arrêter, de sujets très variés. Ainsi, une question vient à l’esprit d’Hélène :

• — Pourquoi, d’après toi, les femmes aiment tant la lingerie ? Est-ce un besoin ? Quel plaisir en retire-t-on ? Je n’y ai jamais réfléchi. C’est un problème intéressant, non ?
• — Tu as raison. D’ailleurs, la question est plus vaste : pourquoi les hommes offrent des bodies à leurs femmes, plutôt que des roses ? Comment se fait-il qu’ils aiment cela à ce point ?
• — Il faudrait leur demander. Pour moi, la réponse est claire : ce serait trop simple sans, les hommes aiment les choses compliquées !
• — Mmmh, ce n’est peut-être pas si trivial. Penses-tu qu’ils aimeraient nous trouver nues dans leur lit ? Crois-tu qu’ils apprécieraient que l’on ne porte rien sous une petite jupe ? Je n’en suis pas si sûr. Vois-tu, je crois que la nudité offerte sans effort est un peu vulgaire. Nous nous devons de cacher nos seins, nos fesses, notre sexe, même à l’homme qu’on aime. De la sorte, nous ne les offrons qu’après un rite initiatique. Ne pas porter de lingerie, c’est encourager la précipitation et risquer de graves déceptions. Ton soutien-gorge, ta culotte donnent le rythme de l’acte sexuel. Ton amant excite ta poitrine, tes épaules par ses baisers, pas ses caresses, puis il enlève ton soutien-gorge. Fin de l’acte un. Il s’applique à stimuler tes fesses, tes hanches, ton ventre, puis il retire ton slip. Fin de l’acte deux. Alors, il te fait l’amour et tu peux l’apprécier, car son désir a grandi au cours de la pièce, et toi, tu es prête à le recevoir, car ton corps est préparé. Bien sûr, plus ce que tu portes est joli, plus c’est agréable pour ton amant. Et plus il y a de sous-vêtements, plus la pièce est longue et difficile à jouer !
• — Tu dois avoir raison. Mais n’y a-t-il pas aussi un peu de fausse pudeur dans le fait de porter de la lingerie ? Ne crois-tu pas qu’il s’agit de cacher les symboles du plaisir, comme on se dissimule en faisant l’amour sous des draps ?
• — Peut-être, à l’occasion, mais cela ne me semble pas être un élément de réponse prépondérant. Quand bien même, cela en serait un, je n’en serais pas choquée. Pour ma part, j’estime qu’il y a du bon à ce que l’acte d’amour engendre un peu de retenue. Je trouve tellement merveilleux de créer une si grande intimité. J’ai peur de voir l’acte d’amour se banaliser. Le plaisir sexuel serait mis sur le même rang que les petites satisfactions que nous offre notre société. Il serait dévalorisé…

L’une et l’autre sont muettes au sujet de Yoann. Elles meurent d’envie d’en parler, mais ne trouvent pas l’instant propice pour aborder le sujet. Finalement, Stéphanie invite son amie à l’accompagner chez elle, après la fermeture de la boutique. Lorsqu’elles arrivent dans l’appartement, Stéphanie demande à Hélène de se mettre à l’aise. Cette dernière comprend ce que signifient ces mots. Elle retire le tee-shirt et le caleçon qu’elle portait et les pose sur le dos d’un fauteuil. Elle dévoile ainsi un coordonné de dentelle noire : un slip de forme brésilienne et un soutien-gorge aux fines bretelles. Pendant ce temps, Stéphanie s’est elle aussi débarrassée de ses vêtements. Elle porte donc simplement une culotte et une brassière de coton jaune. Les deux jeunes femmes s’assoient en tailleur sur le lit de Stéphanie, face à face.

• — Il m’a invitée à Brest, déclare la jeune femme, et je suis tombée dans le piège de sa séduction.

Puis elle raconte à son amie toute leur histoire, ne cachant pas sa peur initiale ni l’intensité des sensations et du plaisir rencontrés avec Yoann. Hélène écoute avec beaucoup d’attention, sans prononcer un mot. Bien entendu, Stéphanie explique aussi qu’elle ne voit plus Yoann depuis le lendemain de l’affaire, parce que son corps avait refusé de vivre ainsi, ce qui émeut quelque peu Hélène. La discussion se prolonge tard dans la soirée. Les deux femmes cherchent à déterminer leur avenir. La solution qu’elles envisagent n’est pas conventionnelle : si Yoann veut encore de Stéphanie, il devra considérer qu’elle ne fait qu’une avec Hélène. Si ce n’est pas le cas, elles se passeront de lui. Elles sont parfaitement satisfaites de ce plan.

• — Je vais l’appeler, annonce triomphalement Stéphanie.

Aussitôt dit, aussitôt fait :

• — Allô,
• — C’est Stéphanie, te rappelles-tu de moi ?
• — Évidemment, je ne rêve que de toi. Mais je n’ai rien fait pour mériter ton appel, ne suis-je plus exclu de ton paysage ?
• — J’ai retrouvé la joie de vivre… et l’envie de continuer notre aventure.
• — Comment cela se fait-il ?
• — Hélène est près de moi.
• — J’en suis heureux, mais peux-tu concilier tes deux amours maintenant ?
• — Cela ne dépend que de toi. Mais si tu as envie de moi, tu devras la supporter, elle aussi. C’est à prendre ou à laisser. Du reste, tu m’as fait comprendre que cela t’attirait plus ou moins. Si ce n’est pas qu’un fantasme sans volonté, c’est le moment de le prouver !
• — Je suis assez attiré par cette expérience. J’arrive chez toi demain matin.
• — Elle sera à ta place dans mon lit, ne l’oublie pas…

Ainsi, les deux jeunes femmes passent la nuit dans le lit de Stéphanie. Elles ont gardé leurs sous-vêtements, ne se sont pas caressées. Elles se sont endormies soudainement, la tête d’Hélène posée sur l’épaule de Stéphanie. Comme convenu, le lendemain matin, Yoann entre dans l’appartement, se dirige immédiatement vers la chambre et y découvre les deux jeunes femmes qui dorment encore. Il s’assied sur le bord du matelas, près de son amante, pose un baiser sur sa bouche. Stéphanie ouvre les yeux, esquisse un sourire.

Mais son attention se porte immédiatement sur Hélène. Elle embrasse sa partenaire, lui prodigue quelques caresses. Yoann rejette le drap au pied du lit. Les deux femmes sont allongées devant lui, enlacées. Hélène se réveille petit à petit. Elle ne délaisse pas le corps de son amante. Sous le regard attendri de Yoann, les deux amies se livrent sans complexe à leurs caresses favorites. Avec passion, elles s’enlèvent mutuellement leurs dessous, se couvrent de baisers. Les mains de l’une glissent sur le corps de l’autre, s’attardent sur la pointe d’un sein, sur la rondeur d’une fesse, dans la fente humide de leurs sexes.

Quand elle estime qu’Hélène est au bord de l’orgasme, Stéphanie quitte le lit forçant Yoann à se lever. Sans rien lui demander, elle le déshabille rapidement, dévoilant le pénis gonflé par la scène d’amour auquel il a assisté.

• — Prends-la ! glisse-t-elle à l’oreille de son amant.

Stéphanie a laissé Hélène allongée sur le lit, les jambes écartées. Elle accompagne Yoann jusqu’au corps de la jeune femme, lui pose un baiser sur les lèvres, avant de réitérer sa demande. Yoann regarde un instant le corps magnifique d’Hélène qui s’offre à lui. Vraiment, il ne s’était pas rendu compte que le mannequin fût si beau. Il pénètre en elle avec douceur, puis va-et-vient dans le sexe mouillé de plaisir de la jeune femme. Stéphanie a le plus grand mal à retenir le désir qui la taraude. Elle a posé ses deux mains sur son pubis, qu’elle serre furieusement pour contenir toutes les sensations qu’il émet. Finalement, la semence de Yoann envahit le sexe d’Hélène, qui pousse un dernier cri sourd. Stéphanie s’allonge à côté de ses deux partenaires, heureuse.

Les deux jeunes femmes prennent leur petit-déjeuner pendant que Yoann occupe la salle de bain. Elles sont parfaitement joyeuses, rient pour un rien. La présence à l’« Amour de femme » ne dure pas longtemps ce jour-là. Elles ont tellement hâte de prolonger la découverte du plaisir. Yoann les attend dans l’appartement de Stéphanie. Il n’est pas peu surpris de les voir se déshabiller dès leur arrivée, ne gardant comme à leur habitude, que leurs sous-vêtements.

• — Nous faisons toujours cela ! clament-elles en cœur.

Du reste, Yoann n’y voit aucun inconvénient. Il suit du regard les deux amantes qui circulent légèrement vêtues dans l’appartement. Elles vaquent à leurs occupations, sans guère se préoccuper de Yoann, jusqu’à ce que d’un regard complice, elles décident de faire l’amour.

• — Je vais te l’offrir ! murmure Hélène.

Le jeune homme ne comprend tout d’abord pas très bien ce dont il s’agit. Mais déjà, Hélène l’invite à se lever, lui retire un à un ses vêtements, sans baiser, ni caresse. Lorsqu’il est nu, elle s’agenouille devant lui. Du bout des doigts, elle caresse la naissance de la verge, que le désir n’a pas encore gonflée. Alors qu’elle commence à lécher le gland, elle sent le membre changer de proportion. Elle le mordille savamment pour qu’il devienne dur. Stéphanie la félicite :

• — Tu es déjà une experte !

La langue d’Hélène continue son œuvre quelques instants, puis la jeune femme se relève :

• — Je crois qu’il est à toi !

Stéphanie s’avance devant Yoann, l’embrasse, passe ses bras autour de son cou.

• — Fais-moi l’amour ! lui demande-t-elle.

Son amant retire avec délicatesse le soutien-gorge, fait glisser le slip de sa partenaire à ses pieds. Il la saisit par les hanches, la soulève avec douceur et pénètre en elle progressivement. Stéphanie sent le pénis de Yoann dans son sexe. Un court instant, elle pense aux précédents échecs pour mieux les effacer de sa mémoire.

Yoann s’est retiré de Stéphanie. Il a invité la jeune femme à s’allonger sur l’épaisse moquette. Il écarte délicatement les jambes, s’allonge sur le dos de son amante. Il place ses mains sur les hanches de la jeune femme, les soulève légèrement et entre de nouveau en elle. Yoann aime le contact des fesses de Stéphanie sur son ventre. Il redécouvre le sexe de sa partenaire. Il l’excite longuement, résistant tant bien que mal à la tension croissante qui l’étreint. Quand celle-ci dépasse ses forces, il libère sa semence dans le ventre de Stéphanie, puis pose sa tête sur une épaule de la jeune femme.

Hélène n’a rien manqué de la scène. Elle s’est assise dans le canapé. Elle ne s’est pas caressée, mais elle sent que la dentelle de son slip regorge de la sécrétion de son sexe, que ses seins sont gonflés de désir. À quoi bon attiser ce plaisir alors qu’il est si doux d’exercer sa volonté, face à la chaleur qui envahit son corps ?

Les trois amants organisent ainsi leur vie à trois. Les deux femmes se retrouvent très souvent au cours de la semaine, dans l’appartement de l’une ou de l’autre. Elles pratiquent régulièrement la natation et la gymnastique, et c’est chaque fois l’occasion de caresses. Elles inventent en outre sans cesse de nouveaux jeux amoureux. Elles ont ainsi découvert le plaisir qu’elles avaient à se rhabiller mutuellement après l’amour. Certes, il est doux de retirer les vêtements de sa partenaire quand le désir croît, mais, selon elle, il n’est pas désagréable non plus de remettre une culotte ou un soutien-gorge sur le corps fatigué, mais comblé de son amante.

Yoann se rend à Toulouse le week-end. Stéphanie regagne avec lui son appartement qu’elle délaisse quelque peu pendant la semaine. Il n’a plus jamais fait l’amour à Hélène, et elle ne l’a plus jamais caressé depuis la séance d’initiation organisée par Stéphanie. Du reste, Hélène se fait assez discrète lorsque Yoann est là. Elle ne veut pas empêcher la passion entre les deux amants. Elle veut juste disposer de Stéphanie quand son corps le demande. Petit à petit, Yoann et Stéphanie sentent naître en eux la volonté de créer un véritable foyer, et de vivre toute la semaine ensemble. Pour l’instant, ils se contentent de ce rythme de vie, car ils ne savent pas quelle serait la réaction d’Hélène, et parce que Stéphanie a toujours besoin du plaisir qu’elle lui procure. Néanmoins, leur projet prend forme un peu plus chaque week-end.

Mais c’est d’Hélène elle-même que la solution de ce dilemme va venir. Un samedi après-midi, Stéphanie et Yoann sont seuls dans l’appartement de la jeune femme. Ils sont en train de lire tous les deux sagement allongés sur le lit, la tête soutenue par un épais oreiller. Stéphanie s’est mise à l’aise : elle a gardé une brassière et un panty de coton gris clair. Après une bonne heure de lecture, elle est un peu lasse de cette activité. Elle pose le livre sur la table de chevet, se retourne, le ventre sur la couette, dévoilant ainsi au regard de Yoann son dos et le tissu légèrement tendu qui masque ses fesses.

Bien sûr, le jeune homme ne résiste pas longtemps à cette vision sensuelle juste à côté de lui. Après quelques instants, il n’y tient plus : il laisse de côté l’ouvrage qu’il tenait et pose une main sur le dos de Stéphanie. Celle-ci n’attendait que cela. Elle se relève pour le déshabiller, ne lui laissant pas même son caleçon, puis elle reprend sa position allongée, le visage tourné vers le matelas. Yoann a tout de suite compris le désir de Stéphanie. Elle ne l’avait jamais exprimé depuis qu’il lui avait fait l’amour ainsi lors de l’initiation d’Hélène.

Aussi, Yoann écarte doucement les jambes de Stéphanie et s’allonge sur elle. Il glisse ses mains sous la brassière, mais ne caresse pas les seins de son amante. Celle-ci sent très bien la pression du pénis de Yoann sur le tissu de son panty, entre ses jambes. Elle veut que cela dure encore assez longtemps, au moins suffisamment pour que son sexe se remplisse de sa sécrétion. Lorsqu’elle s’estime prête à recevoir la verge de son amant, Stéphanie pose ses mains sur ses hanches et mime le retrait de son vêtement. Immédiatement, Yoann s’exécute ; il bascule à côté de la jeune femme, enlève doucement le panty, et reprend sa place entre les jambes de Stéphanie.

Son pénis hésite entre les lèvres du sexe de sa partenaire. Il fait durer le plaisir du contact des fesses toutes chaudes de son amante sur son ventre. Enfin, il pénètre doucement dans le sexe de Stéphanie. Elle crie son plaisir. C’est si différent ainsi. Yoann soulève légèrement les hanches de la jeune femme pour entrer plus profondément en elle. Au fur et à mesure que l’excitation devient insupportable, Yoann accélère son mouvement de va-et-vient entre les cuisses de Stéphanie. Lorsqu’il n’y tient plus, il s’arrête, aussi profond en elle que possible. La jeune femme sait alors que l’amour a atteint son sommet. Yoann libère en elle sa semence en de longs jets saccadés. Stéphanie relève une dernière fois le bassin pour accepter le don de son amant, puis s’endort sur l’oreiller après un ultime petit cri. Yoann pose sa tête sur le dos de sa partenaire et se laisse gagner à son tour par le sommeil.

Alors que Stéphanie et Yoann dorment depuis un petit moment, on sonne à la porte d’entrée. Brutalement réveillés, les deux amants s’habillent à la hâte et Stéphanie va ouvrir. Avec surprise, c’est Hélène qui est derrière la porte… et elle n’est pas seule. Stéphanie reconnaît Marc qui lui tient la main.

• — Tu connais Marc, s’exclame Hélène à son amie, nous nous connaissons depuis longtemps au club, plus de dix ans ; voilà trois ans que nous dansons ensemble régulièrement ; mais notre histoire d’amour a pris son envol il y a quinze jours environ !

Stéphanie les invite immédiatement à entrer.

• — Heureusement que tu m’avais dit que ce n’était pas ton genre ! fait-elle remarquer malicieusement à Hélène.

Elle est folle de joie. Elle a rapidement fait son raisonnement dans sa tête : son amante a trouvé l’assurance de son bonheur, elle va pouvoir concrétiser son projet avec Yoann. Elle s’étonne toutefois de n’avoir rien remarqué.

Les quatre jeunes gens passent la soirée ensemble, la discussion est animée et l’humeur souriante. Lorsque l’heure s’avance, Hélène finit par dire :

• — Il est temps pour Marc et moi de rentrer dans mon appartement !

Mais, avant de partir, elle attire Stéphanie dans sa chambre.

• — Ah ! Ces femmes ! Toujours des secrets à se confier… s’exclame Yoann en plaisantant avec Marc.

Loin des deux hommes, Hélène murmure à Stéphanie :

• — J’ai trouvé l’homme qu’il me fallait, il me rend follement heureuse. Il va habiter avec moi. Je crains que nous devions renoncer à quelques plaisirs ensemble…
• — Ce n’est peut-être pas plus mal ainsi. Yoann et moi avions de plus en plus envie de nous installer à Brest. Il est peut-être temps d’opter pour une vie plus normale !
• — Nous avons vécu une expérience formidable toutes les deux. Il faut que je te dise : tout ce qui s’est passé depuis que nous nous connaissons, je l’ai appris à Marc. Il ne s’est pas du tout fâché, mais désormais, il me veut en exclusivité, ce qui est compréhensible.
• — Bien sûr. Nous garderons le souvenir de cette merveilleuse initiation.
• — Alors tu vas quitter Toulouse pour Brest ?
• — Oui, nous avons envie de fonder une famille avec Yoann. Tu te chargeras de l’« Amour de femme », moi, je continuerai à dessiner de nouveaux modèles.
• — Tu me confies l’« Amour de femme » ? Vraiment, c’est une grosse responsabilité. C’est ta création. J’aurais trop peur que…
• — Je te fais confiance. Tu as déjà prouvé que tu savais en tirer le meilleur usage, mieux que moi sans doute. J’y tiens vraiment.

Les deux femmes s’embrassent longuement avant de sortir de la chambre de Stéphanie. Cette dernière conclut :

• — Nous allons maintenant vivre comme n’importe quelles femmes, mais nous ne pourrons jamais voir la vie comme elles !