n° 19767 | Fiche technique | 18555 caractères | 18555Temps de lecture estimé : 11 mn | 17/08/20 |
Résumé: Un an après une troublante séance d'essaye de lingerie improvisée avec une inconnue, je retourne dans la rue avec l'espoir fou de la revoir... | ||||
Critères: fh extracon inconnu magasin essayage amour exhib lingerie caresses -extraconj | ||||
Auteur : Brindhe Envoi mini-message |
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Dans l’épisode précédent :
Un jour d’été, dans un petit magasin de lingeries, j’ai aidé une inconnue à choisir des sous-vêtements. Nous nous sommes quittés sans mieux nous connaître.
J’entre dans la rue de Béthune. Alice m’énerve. J’ai l’impression qu’elle a passé la journée à lever les yeux au ciel, sans jamais rien dire du fond de sa pensée. L’organisation de cette fête chez nous la semaine prochaine a pris des proportions incompréhensibles pour moi. Il faut choisir les décorations, les boissons, la disposition des tables… J’ai l’impression qu’on organise un mariage.
Elle a à nouveau levé les sourcils après mon mensonge, mais m’a laissé sortir sans rien dire. Il fait beau et chaud, les rues sont pleines de déconfinés heureux, mais je reste insensible à cette ambiance joyeuse. Il y a bien quelques jupes qui m’attirent l’œil, mais rien n’apaise ma colère rentrée. Au milieu du brouillard de mes pensées dans cette rue bondée, émerge l’image ma belle inconnue aux sous-vêtements violets de l’année dernière. Je n’ai jamais cessé de fantasmer sur elle, et je suis repassé plusieurs fois devant le magasin de lingerie dans l’espoir fou qu’elle y serait, qu’elle me reconnaîtrait et que nous reprendrions les essais de sous-vêtements. Espoirs toujours déçus, je ne l’ai jamais revue. Depuis que je suis en couple avec Alice, j’y pense moins souvent, mais, un jour comme aujourd’hui, son souvenir devient une échappatoire des plus efficaces. Je vais repasser devant le magasin. Rentrer dedans même. Je n’ai jamais offert de lingerie à Alice, mais ce sera mon prétexte pour ressentir le frisson d’y retourner sans avoir l’impression de la tromper.
Je tourne à gauche sur la petite place, j’avance vers le magasin et mon cœur s’accélère brutalement. Elle est là, le dos appuyé à la vitrine. Une robe bleue, la même que l’année dernière, j’en suis persuadé. Elle porte des lunettes noires et regarde quelque part devant elle. J’ai l’impression qu’elle est plus mince que dans mon souvenir, je suis immédiatement assailli par une bouffée de peur et de désir mêlés. Est-ce qu’elle est là pour moi ? Ça n’a aucun sens, ça fait un an… Et en même temps, pourquoi attendre devant un magasin de lingerie ?
Elle tourne la tête à gauche, et elle se fixe sur moi. Je marche encore vers elle, mais mon visage est pétrifié. Elle enlève ses lunettes noires d’une main, me regarde, sourit légèrement. Je réussis à lui rendre son sourire. Elle est revenue pour moi. Elle se redresse et se met à marcher dans la direction opposée, s’éloignant du magasin. Pourquoi fait-elle ça ? Elle veut que je la suive ? Je me sens de toute façon incapable de faire autre chose. Mon cerveau surchauffe. Un souvenir d’Alice qui lève les yeux au ciel. Les fesses de l’inconnue. Elles balancent de gauche à droite en rythme. Elle a minci et elle a mis des talons. Et peut-être qu’elle en rajoute un peu dans sa démarche.
J’accélère le pas pour me porter à cinq mètres derrière elle. Moi aussi il me faudrait des lunettes noires pour admirer son cul sans m’arrêter. Nous approchons de la grande place quand elle bifurque légèrement sur la gauche. Elle se dirige vers un autre magasin de lingerie. C’est aussi une chaîne, mais celui-ci est plus grand. J’y suis rentré une fois avec Alice, mais j’étais loin d’être aussi excité que je le suis maintenant. Je réalise que je bande fermement.
J’accélère encore pour être près d’elle quand elle entre dans le magasin. Elle se retourne brièvement au moment d’emprunter l’escalator qui mène au premier étage. Elle vérifie que je suis toujours là. Je suis à deux mètres d’elle dans l’escalator et il n’y a personne entre nous. J’ai tout loisir d’observer ses jambes magnifiques et légèrement hâlées. Ses talons sont fins et me paraissent être hauts d’une dizaine de centimètres. À bien y repenser, sa démarche dans la rue était peut-être aussi celle de quelqu’un qui n’a pas l’habitude de porter ce type de chaussures.
Je suis comme hypnotisé, une voix au fond de moi m’indique que je devrais réfléchir à ce que je fais à Alice, mais je reporte immédiatement cette analyse à plus tard pour observer le postérieur qui me surplombe une dernière fois avant d’arriver à l’étage. Elle s’arrête, semble observer tous les rayons. J’arrive juste à côté d’elle et je m’arrête sans savoir comment me comporter. Elle me regarde dans les yeux, d’un air interrogateur. J’ai la sensation qu’elle veut savoir si je suis bien là, si elle peut me faire confiance. Je souris avec un peu de gravité. Elle prend ma main gauche dans la sienne et s’adresse à moi :
Elle a parlé tout doucement pour que personne d’autre ne l’entende et ce n’est pas du tout mon anniversaire, mais ce le sera tant que nous serons dans ce magasin.
Je serre sa main dans la mienne, et nous avançons dans les rayons sur notre gauche. Le contact de cette main douce et chaude me donne envie de l’embrasser et de la serrer contre moi. Mon cœur bat à cent à l’heure, et le sien sans doute aussi, je l’entends respirer fort. Elle a dû penser à cette histoire d’anniversaire bien à l’avance, espérer cette rencontre, trouver une excuse pour s’éloigner de son mari, mettre des lunettes noires pour rester discrète… Ce niveau de préparation m’émeut autant qu’il m’excite.
Avec armature, sans, blanc, transparent, couleur peau… elle prend son temps pour regarder les modèles d’un rayon consacré à une grande marque. Couleur peau, je n’aime pas trop… Ce modèle avec… est-ce un papillon ? un nœud ? et tout le reste transparent, il doit à peine cacher les tétons. Je réalise qu’elle m’observe, toujours avec cette même intensité. Je me lance :
Et sans hésitation elle commence à passer en revue les tailles pour trouver la sienne. Je m’approche encore, je veux mémoriser la taille pour pouvoir lui en prendre d’autres plus tard. 90C. Elle prend la culotte assortie. Taille 40. Nous avançons jusqu’au rayon suivant et elle se rapproche de moi, lâche ma main et passe son bras autour de ma taille. Je fais de même et laisse ma main descendre jusqu’au début de sa fesse gauche. Elle se colle à moi, je sens l’odeur enivrante de ses cheveux détachés. Sans nous concerter, nous voilà en train d’observer un modèle noir. Le haut est sobre, en triangles, avec des bretelles fines. String assorti dans le même esprit. Je trouve ça excitant et je la serre contre moi. Elle se saisit de l’ensemble avec sa main gauche, sans me lâcher, puis lève son visage vers moi :
Elle est si proche de moi, j’admire ses lèvres, sans maquillage, mais rouges et légèrement luisantes, j’approche les miennes, elle ne se recule pas. Je l’embrasse. Nos langues se mêlent langoureusement, nos lèvres s’épousent parfaitement. Elle recule, jette quelques coups d’œil dans le magasin. Moi aussi. Personne ne nous regarde. Elle respire bruyamment et ses seins soulèvent sa robe au même rythme. Elle me reprend la main et m’entraîne vers les cabines d’essayage à l’autre bout du magasin. Il y a une vendeuse qui contrôle les articles à l’entrée et j’essaye de me redonner une contenance. J’ai peur qu’elle nous parle, qu’elle me dise d’attendre à l’extérieur, mais elle se contente de hocher la tête quand ma fiancée des cinq dernières minutes lui présente les deux ensembles. Je la suis entre les cabines. Un rideau fermé à gauche, et une femme qui attend devant, sans doute une amie venue conseiller. Je l’observe brièvement pour mémoriser sa posture et essayer de l’adopter ensuite, pour paraître le plus normal possible. Nous allons jusqu’à la dernière cabine à droite.
Elle entre et referme le rideau. Mal. Je reste planté devant pétrifié, je n’ose pas me pencher pour l’observer. Je l’entends se déshabiller rapidement. Il y a pourtant une musique d’ambiance assez forte dans le magasin, mais j’ai l’impression d’entendre chaque glissement du tissu sur sa peau. Au bout de ce qui m’a paru n’être que trois secondes, elle écarte légèrement le rideau. Cette fois je m’avance. Elle a mis le noir avec le string. J’ai l’impression de lire « prends-moi » dans son regard.
Les triangles peinent à couvrir complètement ses seins qui semblent d’autant plus rebondis. Je baisse les yeux et me perds dans les lignes du string. Le bas de son ventre se creuse légèrement sur les côtés à la frontière avec le tissu, j’ai presque l’impression qu’il serait possible d’y glisser un doit pour la caresser. Les bretelles remontent sur ses hanches. Elle se tourne et se cambre exactement comme lors de notre première rencontre, m’offre son cul que le triangle ridicule en haut de sa raie ne protège pas du tout. Je contemple ses fesses un moment sans oser la toucher, elle se tourne à nouveau et m’attire à elle. Je suis dans la cabine.
Elle se penche sur moi, ses seins collés sur mon torse, et passe un bras derrière moi pour refermer le rideau. Puis elle se recule et offre encore son corps à ma vue. Ses seins montent et descendre en rythme à nouveau. Je pose ma main sur sa hanche droite et remonte doucement le long de son flanc. Elle ouvre la bouche et semble m’implorer. Je reviens sur son ventre et descends vers le creux à l’entrée du string qui me fascine. Elle écarte un peu ses jambes. Je glisse un doigt dans le creux de l’aine, remonte puis soudainement pose ma main sur son entrejambe, caresse le string à l’endroit de sa fente dont la forme est devenue évidente même à travers le tissu. C’est humide.
Elle lâche un léger « aaah » puis m’attire brusquement à elle. Ses bras sont autour de mon cou, ses mains dans mes cheveux et nous nous embrassons passionnément, ma main toujours sur sa chatte. Elle avance son bassin contre ma main en cadence et je finis par la retirer. Désormais c’est contre mon sexe gonflé de désir qu’elle se presse. J’ai l’impression que nos deux corps savent parfaitement comment s’imbriquer l’un dans l’autre, je saisis sa taille nue et la presse encore plus fort contre moi pendant que nos langues continuent de s’entremêler. Le temps ne semble plus s’écouler normalement. À un moment je détache maladroitement son soutien-gorge, à un autre je l’embrasse dans le cou et elle murmure « ouiii » dans mon oreille, à un moment je saisis à pleine main son sein droit, caresse son téton entre mes doigts… Et après un nombre de minutes indéfinissable nous sommes interrompus.
La vendeuse. Le retour à la réalité est brutal, je panique sans trouver quoi que ce soit à répondre. La femme presque nue dans mes bras semble reprendre ses esprits plus vite que moi.
Silence. Puis des pas qui s’éloignent. Mon cœur n’a pas cessé de battre au maximum, et je bande toujours autant. Je plonge mes yeux dans les siens, elle est toujours collée contre moi. Encore un long baiser. Puis sans rien dire, elle s’agenouille devant moi et déboutonne mon pantalon. Je suis totalement surpris et la regarde les yeux flous libérer mon sexe de mon boxer. Elle le prend dans sa bouche immédiatement, goulûment, saisit mes fesses avec ses mains, baisse mon boxer et caresse mes fesses nues en même temps qu’elle effectue des va-et-vient rapides sur mon sexe. Je ne peux m’empêcher d’effectuer quelques mouvements du bassin et de presser mon sexe un peu plus profondément dans sa bouche. Cela semble redoubler son ardeur, elle me pompe encore plus vite et plus entièrement. Je suis sorti avec beaucoup de filles, mais jamais on ne m’a sucé comme ça, j’ai l’impression de vivre une scène d’un film porno. Je pose une main sur ses cheveux. Une de ses mains vient s’aventurer timidement entre mes fesses, c’est incroyablement agréable, tout est beaucoup trop agréable, trop rapide, trop tout. Je murmure…
Et je jouis. En silence, tous les muscles de mon corps tendus au maximum pendant de longues secondes. Un frisson me foudroie tout le dos et je me relâche. Elle est en train de me branler doucement. J’ose avec difficulté la regarder, tellement je croule sous un orage de sensations. Elle a recueilli mon sperme dans son autre main. Elle me laisse à mon érection finissante, saisit des mouchoirs dans son sac, y fait disparaître ma semence, saisit des lingettes se nettoie rapidement, me nettoie aussi. C’est froid. J’ai l’impression qu’elle avait absolument tout prévu. Cela me déstabilise.
Le ton de la vendeuse est excédé. Elle a très clairement deviné ce qui se passe dans notre cabine. Je ne trouve toujours rien à répondre et cette fois ma belle inconnue non plus. La vendeuse finit par partir en appuyant chacun de ses pas. Nous nous rhabillons dans la précipitation. Elle enlève son string, j’aperçois son sexe couvert d’un léger duvet de poils noirs quand elle remet sa culotte. La panique me saisit. La vendeuse va aller chercher d’autres personnes, tout le monde va nous regarder sortir. Il y aura quelqu’un qui me connaît, une copine d’Alice au pire, quelqu’un qui la connaît elle… Elle est prête, nous sortons dans l’urgence, je n’ose pas regarder dans les yeux la vendeuse qui nous attend près d’un petit meuble à l’entrée. Mon inconnue pose les deux ensembles sur le meuble sans rien dire. Je songe un instant au string qui doit être trempé de son excitation et j’ai honte de ce que nous sommes en train de faire. Vite, sortir du magasin.
Mais elle ne nous lâche pas ! Cette fois je réussis à articuler « désolé » et nous traversons rapidement l’étage en direction de l’escalier de sortie. Je me sens observé sur ma droite, mais n’ose par regarder, je suis terrifié à l’idée de reconnaître quelqu’un. Finalement personne ne nous parle ni nous arrête tandis que nous descendons puis traversons l’étage du bas. À la sortie du magasin, elle remet ses lunettes noires, scanne la rue puis se retourne vers moi. C’est pas possible, ça ne peut pas s’arrêter comme ça encore. J’avise la rue qui mène aux librairies sur notre droite, je sais qu’elle est plus discrète. Je lui propose :
Elle ne dit rien, mais reste à mes côtés. Nous avançons vers la rue plus calme. Sur notre gauche il y a l’entrée des artistes du théâtre, dans un renfoncement qui nous évitera d’être vus par tous les gens qui se rendent à la grande place. Elle se tourne vers moi et enlève ses lunettes une fois arrivée. J’ai l’impression à nouveau qu’elle me pose une question silencieuse que je ne comprends pas. Elle paraît soucieuse. Elle me bouleverse. Je lève une main vers la sienne, mais elle a un léger mouvement de recul et regarde la rue derrière moi. Je comprends et reste immobile. Elle articule :
Elle sourit un peu et semble se détendre. Je ne veux pas la laisser s’en aller et je reprends :
Je pense « jouir », mais les mots ne sortent pas. Elle comprend :
Cette fois j’ai pensé à Alice, je la chasse de mes pensées. Elle semble hésiter. Elle est tellement belle, j’ai l’impression de ne jamais avoir contemplé de femme aussi belle de toute ma vie. Ou alors j’ai perdu toute objectivité à jamais dans cette cabine d’essayage. Sans le réaliser, nous nous sommes approchés et nous nous embrassons, oubliant à nouveau le risque d’être aperçus. Elle me repousse doucement.
Je vois dans son regard que cette possibilité l’effraie. Je cherche une autre idée…
Elle sort un papier et un crayon de son sac, m’écrit son mail et me donne le papier en glissant sa main dans la mienne. Je la serre un instant.
J’ai l’impression qu’elle n’aime pas plus son prénom que moi le mien, mais je décide d’aimer « Charlotte » instantanément. Elle se penche vers moi, m’embrasse sur la joue et s’en va. Je la regarde s’éloigner, ses cheveux dans le vent, ses talons qui font balancer ses hanches… Un curieux mélange de gêne et de bonheur pur m’assaille.
… à suivre…