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n° 19844Fiche technique18638 caractères18638
Temps de lecture estimé : 11 mn
10/10/20
corrigé 05/06/21
Résumé:  Après une fellation inoubliable dans un magasin de lingerie, Stéphane désespère de revoir Charlotte...
Critères:  fh extracon sauna amour cérébral fellation cunnilingu préservati pénétratio -extraconj
Auteur : Brindhe      Envoi mini-message

Série : Un samedi de canicule

Chapitre 03
Pourquoi pas un spa ?

À l’épisode précédent :

… Stéphane avait revu Charlotte par hasard, un an après l’avoir rencontrée et qu’elle l’a laissé assister à un essayage de lingerie. Charlotte semble savoir ce qu’elle veut puisqu’un nouvel essayage se termine cette fois en fellation, sous la menace d’une vendeuse fâchée de les entendre…






Un mois. Voilà un mois que j’ai envoyé un mail à Charlotte. Un mail maladroit que j’avais pourtant tourné et retourné dans ma tête pendant plusieurs heures.


« Salut Charlotte, je repense sans cesse à ce moment merveilleux… »


Bla, bla, je préfère ne pas y repenser. C’était cucul, c’était nul, et elle ne m’a jamais répondu.


Entre-temps nous sommes partis en vacances avec Alice à Biarritz. Je ne sais pas à quel moment exactement ça s’est passé, mais c’est comme si elle avait compris. Que je pensais à une autre pendant nos ébats, et pas que pendant, d’ailleurs. Et bizarrement elle est devenue plus douce, plus… amoureuse d’une certaine façon. C’était horrible parce que ça n’a rien changé pour moi, je n’arrivais plus à la voir autrement que comme ma petite amie chiante. Et puis à un moment j’ai arrêté de penser, je me suis laissé porter et c’était bien. Même le passage chez son père qui m’avait fait complètement flipper la dernière fois était un moment sympa. Je n’en suis pas vraiment fier parce qu’au fond il y avait toujours Charlotte dans un coin de mon esprit, c’était juste assez… confortable comme ça.


Nous sommes rentrés et, comme une sorte de mécanique implacable, tous les aspects chiants de notre couple m’ont à nouveau sauté au visage. Les petites engueulades pour rien, les remarques à la con… Encore une fois je me suis habitué. Je me déteste d’être aussi lâche. Si seulement Charlotte m’avait répondu avant.


Parce qu’en fait si, elle m’a répondu. Ce matin.


« Tu fais attention avec le covid ? »


Point final du mail.


Même pas son prénom en signature. Mais c’est pas vrai, c’est quoi cette question à la con ? Oui, je fais attention, mais un mois sans la moindre nouvelle, la moindre réponse à mon emportement et là… ça ? Je bouillonne sans cesse, je suis exécrable avec Alice bien sûr. En même temps, pourquoi elle me demanderait ça sans intention de me revoir ? Mais bon si c’est pour se revoir c’est hyper froid, ça donne pas envie du tout ! Enfin je dis ça, mais j’y pense sans arrêt. Un instant, je m’imagine répondre un truc aigri, « moi aussi ça me fait plaisir d’avoir de tes nouvelles », puis je me dis que c’est ridicule. Je ne connais pas cette fille, je l’ai vue deux fois un quart d’heure dans ma vie, et la deuxième fois elle m’a sucé dans une cabine d’essayage.


OK, ça m’a bouleversé, mais ce n’est pas exactement comme si elle avait des comptes à me rendre. Tout de même, je me sens blessé par ce ton glacial. Ou laconique. J’interprète peut-être un peu trop. Après tout je ne sais rien non plus de sa vie, des conditions dans lesquelles elle a écrit ce message. Bon je vais peut-être répondre… Évidemment que tu vas répondre, abruti, tu le sais depuis la première seconde. Mais quoi alors ? « Je vous informe prendre toutes les précautions utiles pour ne pas être contaminé par le virus en circulation. Veuillez agréer… » Arrête tes conneries.


« Oui. Masques, gestes barrières, surveillance de la température, tout est sous contrôle. »


Voilà. J’ai hésité à signer puis je me dis qu’elle ne l’avait peut-être pas fait par peur que ses mails soient espionnés par son mari. Je me raccroche aux scénarios les plus délirants pour expliquer ce que j’ai perçu comme de la froideur. Je me demande si je vais attendre encore un mois pour sa réponse. Bon… dans le doute mon portable ne me quitte plus. Nous partons manger chez des amis le soir, et je n’ai toujours aucune réponse, mais le smartphone en vibreur dans la poche de mon jean. J’ai la tête ailleurs. Alice et son amie Nadège monopolisent la conversation, et Boris a rarement quelque chose d’intéressant à dire alors personne ne semble remarquer ma distraction. Des saloperies de spams accélèrent par trois fois mon rythme cardiaque pour rien. À chaque fois je jette un œil discret sur l’écran et l’éteins aussitôt. Puis à 22 h 15, une quatrième vibration.


« Moi aussi. J’aimerais bien te revoir. Tu as une idée de lieu ? »



C’est presque aussi laconique que le message précédent, mais il y a « J’aimerais bien te revoir ». Je m’absente aux toilettes, car le sang tambourine dans mes tempes et je dois être rouge pivoine. Attendre pour répondre me semble cette fois inenvisageable, mais je n’ai aucune idée de lieu. Chez moi… même si je m’arrange pour prendre un congé pendant qu’elle bosse, j’aurai l’impression qu’Alice est là avec nous. Un magasin de lingerie ? Déjà c’est impossible de retourner dans les deux premiers, et puis cette fois ce serait peut-être bien d’avoir un peu plus d’intimité. Et en plus si elle me demande de proposer un lieu c’est sans doute qu’elle ne pense pas à cette possibilité. Un hôtel ? C’est le plus simple, mais je trouve ça un peu glauque. Après je peux réserver un bel hôtel. Mais attends une minute, elle veut me revoir pour coucher ou pas ? J’imagine que si elle espérait une relation romantique elle aurait répondu à mon mail nul…


« Est-ce qu’un spa privatif pour deux ça te plairait ? »



J’ai cherché sur internet et trouvé un site avec des photos classe. Moment inoubliable, évasion hors du temps, bouteille de champagne possible… Je me suis dit que ça faisait moins glauque qu’un hôtel, mais j’ai peur qu’elle le perçoive autrement. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans ces toilettes, mais il faut que je retourne avec les autres.


Elle a répondu plus tard dans la soirée :


« Oui, c’est bien. Est-ce que c’est possible mercredi à 17 h ? (désolée je n’ai pas beaucoup de possibilités) »


J’ai passé la journée de dimanche à me prendre la tête. Pendant qu’Alice était dans la salle de bain, j’ai envoyé un mail de contact au spa, demandé le champagne, mais pas les fleurs, et réfléchi à mon mensonge. La mise en production inquiète la direction, on a une séance de test quali supplémentaire planifiée mercredi. Je ne sais pas si Alice se doutera de quelque chose, mais j’ai l’impression que rien ne pourra m’arrêter, une drogue beaucoup trop puissante m’appelle.


Le début de la semaine s’est traîné comme jamais. J’ai reçu une réponse du spa lundi, balancé mon mensonge à Alice le lendemain et obtenu – ô surprise – un simple haussement de sourcils comme réponse. J’ai vu mon chef pour lui demander de partir plus tôt et voilà, je marche ce mercredi plein de fébrilité dans la rue, en consultant mon GPS toutes les quinze secondes. À gauche… Ça va, c’est quand même assez loin des places, je ne connaissais même pas cette rue. OK c’est là, je vais l’attendre à côté de cet arbre pour ne pas me mettre juste devant.


16 h 55, je regarde nerveusement des deux côtés de la petite rue. 16 h 59, je commence à stresser totalement et je suffoque dans mon masque. 17 h 01, la possibilité d’un lapin me tétanise. 17 h 02, c’est elle là-bas avec ses lunettes noires. Elle porte un combi-short à rayures bleues et blanches et des sandales. C’est moins classe que sa robe, mais c’est très court, j’ai tout loisir d’apprécier son bronzage d’août. Elle s’approche de moi et sourit timidement. Je constate dans le même temps que je n’aperçois pas de bretelles de soutien-gorge et qu’elle a l’air fatiguée. Pas de bise avec les masques, ça fait bizarre. « C’est là ». Je lui indique l’entrée, elle acquiesce et nous y allons. Mon cœur tambourine non-stop, mais je réussis à gérer l’accueil. J’ai pris la réservation sous un faux nom, la fille à l’accueil est très sympa, mais très lente, et en plus elle veut nous présenter le lieu. C’est très beau, le champagne et deux coupes nous attendent sur une petite table basse en bois, à côté d’un banc recouvert par trop de coussins. « Oui, nous n’hésiterons pas à nous rendre à l’accueil s’il nous manque quoi que ce soit. Peux-tu nous laisser maintenant s’il te plaît ? » Voilà, enfin seuls.


Nous nous asseyons sur le banc et enlevons nos masques. Elle a l’air stressée et je le suis aussi.



Ouf, elle ne trouve pas ça glauque.



Je me penche un peu, elle s’avance vers moi, et nous nous embrassons. Elle se recule rapidement, j’ai l’impression qu’un petit rideau de gêne nous sépare. Et soudain son téléphone vibre sur la table basse. Elle le regarde, souffle en voyant qui l’appelle et se tourne vers moi.



Elle porte le smartphone à son oreille.



Elle raccroche et se tourne vers moi, elle a l’air consternée.



Décidément, rien ne se passe comme prévu. Je devrais être débordant d’enthousiasme, bouillant de désir, et là je suis juste affreusement gêné. Je trouve un peu d’énergie pour briser le silence.



Elle évite mon regard et sa voix tremble légèrement :



Sa voix tremble encore plus, et une petite larme apparaît à côté de son œil droit. Elle m’émeut, mais si je ne fais rien elle va repartir, je le vois bien. J’approche ma main de son épaule nue, glisse mes doigts vers son cou qui frissonne, puis saisit sa nuque. Lentement nous nous approchons et nous nous embrassons à nouveau.


Mais cette fois c’est bien. Elle ne se recule pas. Au contraire, elle semble se presser contre moi un peu plus chaque seconde qui passe. J’ai l’impression que nous nous embrassons plusieurs minutes. Puis ses bras passent au-dessus de mes épaules, elle arrête de m’embrasser et colle sa tête au creux de mon cou. J’embrasse le sien délicatement, et fais glisser la bretelle de sa combinaison en la caressant à nouveau avec mes doigts. Elle respire fort, plante ses doigts dans mon dos et je remonte avec ma bouche pour titiller le lobe de son oreille, d’abord avec mes lèvres puis avec ma langue en l’entendant pousser un petit gémissement.


L’élastique de la combinaison est très peu serré, je commence à la baisser délicatement et dévoile un soutien-gorge sans bretelles noir et d’aspect satiné. Voilà la combinaison est tombée à sa taille, dévoilant son ventre bien bronzé lui aussi. Elle ne me laisse même pas le temps d’essayer et dégrafe son soutien-gorge dans son dos, libérant ses seins amples. Elle ne bronze pas seins nus. Ses tétons sont complètement gonflés, c’est terriblement excitant. Nos mains se sont frôlées et puis elle soulève mon tee-shirt avec fébrilité. Elle caresse mon torse doucement, sensuellement, et remonte jusqu’à mon cou pour m’attirer vers un nouveau baiser. Pendant que nous nous embrassons, je saisis ses seins et les caresse avec passion. À nouveau elle gémit, et ça me fait bander.


Je glisse mes mains sur sa taille, elle frissonne. Je saisis à nouveau sa combinaison et la tire un peu vers le bas. Elle précède mes désirs et avance son bassin vers le bord du banc pour que je puisse laisser tomber la combinaison à ses chevilles. Culotte noire satinée. Je m’agenouille devant elle, portant mon visage vers son visage pour l’embrasser encore. Elle secoue ses jambes pour dégager ses pieds de la combinaison puis écarte ses jambes pour m’enserrer, puis elle agrippe ma taille pour m’attirer à elle. Elle presse son bassin contre mon bas-ventre, mais je me recule un peu pour l’embrasser encore dans le cou puis descendre jusque son sein gauche. Je ne résiste pas et j’embrasse son téton goulûment, écrasant un peu son sein avec mon visage.



Elle aime ça. Je malaxe son autre sein en continuant de titiller son téton avec ma langue. En m’attaquant à l’autre sein, je pose ma main sur sa culotte, cherchant la forme de la fente avec les doigts. C’est humide et je peux tracer le sillon de sa chatte avec mon majeur. Je suis au comble de l’excitation, il faut que voie son sexe, tout de suite. Je saisis les côtés de sa culotte et à nouveau elle m’aide en avançant son bassin. Je découvre son sexe, les poils soigneusement taillés en triangle et les lèvres brillantes de mouille, déjà bien écartées. Je n’ai plus qu’une seule idée, plonger ma langue dans ce refuge de chairs hypnotisant, mais je la regarde un instant pour quérir son acquiescement. Elle me regarde, la bouche entrouverte et le regard plein d’une envie de sexe évidente.



J’obéis et lèche avec avidité sa fente, tout en appuyant ses cuisses avec mes mains pour les écarter au maximum. Elle se cambre en arrière, glisse ses mains dans mes cheveux. Je darde ma langue dans son trou, remonte vers les petites lèvres, lèche la zone du clitoris en m’appliquant comme jamais. J’ai l’impression que je pourrais jouir juste en la léchant sa chatte juteuse tellement j’adore ça. À un moment elle m’attire vers le haut et laisse peu de doute sur ses intentions et s’attaquant aussitôt aux boutons de mon jean. Elle me regarde l’air interrogatif, et je comprends très bien sa question silencieuse. J’attrape mon portefeuille dans ma poche arrière, et je suis encore en train de sortir le préservatif qu’elle a baissé mon caleçon et sorti mon sexe dur et dressé vers le haut. Elle le pompe d’une main et caresse mes couilles délicatement de l’autre. C’est beaucoup trop bon, je ne la laisse pas continuer, j’enfile le préservatif. Et je la pénètre. Doucement, mais en un seul mouvement, jusqu’au fond de son vagin et en restant appuyé fort un long moment avant d’entreprendre des va-et-vient.



Cette fois nous l’avons gémi tous les deux. Elle m’a à nouveau enserré entre ses jambes et j’ai l’impression que son vagin s’est un peu resserré, les sensations de pénétrations sont encore plus fortes et agréables. Je saisis ses fesses à pleines mains et les écarte. Puis je me rapproche de sa vulve et écarte ses lèvres du bout des doigts, je peux sentir mon sexe entrer et sortir. Elle aime ça, ouvre la bouche en grand. Je ne quitte plus cette position et la pilonne de plus en plus vite. Après un petit moment de ce traitement, je vois des étoiles, je sais que je vais jouir, j’ai peur un instant de le faire seul, mais elle se raidit contre moi, serre mon cou à m’en faire mal, et nous jouissons ensemble, presque immobiles, nos bas-ventres comme soudés l’un à l’autre.


Je reprends mes esprits de longues secondes plus tard. Je me suis effondré sur elle, elle me serre toujours dans ses bras. Je veux me reculer un peu, mais elle ne me laisse pas le faire.


Quand nous nous séparons enfin, ses yeux sont de nouveau embués, mais cette fois elle a l’air heureuse. Moi aussi je suis ému. À cet instant, je veux croire qu’elle est la femme de ma vie. Peut-être, sans doute, dans quelques minutes, tout ça va retomber et je me dirais juste que j’ai un super plan cul, mais pour l’instant elle est beaucoup plus que ça.


Plus tard, nous avons pris une douche l’un après l’autre, et nous sommes rhabillés sans rien dire. Ah si, à un moment elle m’a dit :



Et je lui ai répondu :



Je ne me souviens plus bien ce que j’ai dit à la fille à l’accueil, j’ai juste pensé qu’elle nous regardait avec un peu trop de curiosité. Une fois dehors, je sais déjà ce qu’il va se passer, mais je plane toujours quand je lui demande :



Elle m’embrasse doucement, tournant sa langue contre la mienne pendant de longues secondes. Et tout à coup, elle me regarde avec un air espiègle :



Ça par contre, c’était pas prévu du tout. J’ai noté son numéro, nous nous sommes embrassés une dernière fois.


Et tandis que je vois Charlotte partir d’un pas léger et qu’une petite amertume m’assaille en pensant à mon retour à l’appartement, j’ai la certitude que je ferai tout pour la revoir.