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19/10/20
Résumé:  Les rencontres s'enchaînent. Si Py découvre Chlo, elle semble le connaître mieux que quiconque. Réjouissance pour l'un, et jouissances des deux sont toujours au rendez-vous...
Critères:  fh hotel odeurs cunnilingu anulingus préservati pénétratio hdanus piercing confession -rencontre
Auteur : Enzoric      Envoi mini-message

Série : PY

Chapitre 04 / 07
... l'heure approche...

Résumé :

Les rencontres s’enchaînent. Si Py découvre Chlo, elle semble le connaître mieux que quiconque. Réjouissance pour l’un, et jouissances des deux sont toujours au rendez-vous, mais, comme toujours, elle a disparu comme elle est apparue.





Je le regardais, ce radio réveil m’afficher l’heure, égrainer les minutes lentement, si lentement depuis un quart d’heure, avant que je ne me décide enfin à le retourner, afin qu’il ne me toise plus, et que je ne passe pas la journée à le défier, minute après minute, cet affichage fluorescent. Soixante secondes, brèves souvent, et si longues ce matin.


À nouveau, après m’offrir une merveilleuse et délicieuse parenthèse, elle la refermait en fuyant, sans moindre signe avant-coureur ! Mais elle ne me laissait pas sans rien, comme toujours. Non pas écrit sur un papier, mais sur un miroir, non à l’encre, mais au rouge à lèvres, je les lus enfin dignement ces quelques mots gras certifiant que bientôt elle reviendrait.


Lettre ronde, féminine, et pour accents de simples traits horizontaux. Mais plus que l’absence de ponctuation, et la majuscule manquante, ce fut ce i qui m’interpella enfin. Comment ne l’avais-je pas vu ? Pas celui de demain, mais de lit. Qu’il était joli et prometteur, ce i !


Une bite. Elle avait dessiné une bite. Arrogante mais si représentative. Comme quoi le principal échappe souvent au cerveau humain lorsqu’il n’est pas dans la capacité de fonctionner normalement, sinon pleinement. J’étais en panique, certes, mais j’aurais dû le voir ce i ! Il était si beau, si supérieur aux autres lettres. Mais non ! Il me fallait être seul, et donc serein, pour enfin l’apprécier ce i fièrement érigé.

Je le contemplai longuement, subjugué et admiratif, réalisant que sa présence, non de ce i mais de celle qui l’avait si divinement représenté, me perturbait comme jamais.


Je ne fais jamais rien dans l’urgence. Je déteste la précipitation, mais depuis elle, tout était différent. Pas que j’ai changé du tout au tout, mais je le sentais, le savais qu’elle me rendait autre. Révélerait-elle un moi oublié, ou pire, enfoui ?


Plus je l’admirais et plus j’étais perdu. Je ne me sentais pas abandonné, elle m’avait fixé un rendez-vous, mais incroyablement seul. Comme jamais. Comment pouvait-elle, en si peu de temps, me faire craindre une solitude que j’avais cherchée, cultivée, entretenue jusque-là, et dans laquelle je me complaisais ?

J’avais besoin de faire le point, réfléchir, alors je quittai l’hôtel. Je pris à droite. Pourquoi pas à gauche ? Aucune idée. J’avais perdu tous repères, excepté un : l’alcool.


Je ne bois pas pour l’ivresse. Je recherche l’ébriété, pour l’isolement qu’elle m’offre, et me ressourcer, mais jamais plus. L’alcool m’est une aide plus qu’une drogue. Il m’ouvre l’esprit. Alors j’entrai dans le premier bar sur ma route.


Billet de cinquante euros donné au type qui serait mon barman, je lui expliquai ce que j’attendais de lui : un verre jamais vide. Les premières bières je les bois toujours rapidement, puis je ralentis. J’entretiens, plus qu’enivrer, cet état qui me déconnecte de la réalité tout en restant conscient. Depuis toujours je connais mes limites, et le verre de trop qui m’éteint l’esprit plus que l’ouvrir, aussi, dès les premiers signes, j’espace les gorgées, réduis la cadence, prends la vitesse de croisière. J’y étais depuis un moment mais rien ! Tout était aussi confus, sans le moindre début de réponse. J‘étais toujours dans le flou absolu. Puis une évidence apparue. D’un bloc. Alors je repoussai cette huitième mousse et me levai.



Je sortis, sans répondre ni ralentir. Je n’avais plus de temps à perdre, aussi pris-je le chemin du retour. Pas de l’hôtel, bien trop tôt pour qu’elle y soit déjà, mais de chez moi. Douché, rasé, de barbe et de corps, j’avalai une omelette ; le corps réclamait sa pitance. Bouteille de pétillante vide et cigare écrasé je regardai l’heure. Dix-huit heures quarante-deux. Tôt, bien trop, mais je devais savoir.


Longtemps je frappai, tambourinai même, à m’en faire mal aux mains, avant que cette porte ne s’ouvre enfin.



Je regardais mes pieds, ainsi les enfants baissent la tête lorsqu’ils sont gênés, mais je suis certain qu’il devait être aussi paumé, sinon plus, que je l’étais.



Il avait raison ! Que pouvait-il connaître de plus que moi ?



Un instant j’eus la folle envie de répondre oui je suis flic, mais je ravalai ce mensonge. J’aurais été bien couillon s’il avait demandé à voir ma carte. Je l’aurais réclamé, moi !



Je l’avais dit ! À un presque inconnu mais à haute et intelligible voix. Ces quelques mots prononcés me libérèrent d’un poids pesant, écrasant presque. Je les avais tant ruminés que les prononcer fut comme une renaissance. Je n’ai jamais consulté un psychologue, mais allongé sur un divan que je n’aurais pas été plus sincère.



J’avais enfin une heure, un repère, un but, alors je le remerciai, plusieurs fois, souriant. Je pouvais enfin regagner l’hôtel et attendre, chambre 101, que l’heure soit venue.


À nouveau je les relus ces six mots, porteurs autant d’espoir que d’attente. À chaque relecture le miroir me renvoyait un sourire s’élargissant lorsque mon regard s’immobilisait sur ce dernier i. À chaque pause j’avais un sursaut, une pulsion de ce qu’elle avait dessiné pour me tenir compagnie. Présente elle érigeait, et absente elle l’animait, mon sexe droit comme ce i. Je voyais mon reflet, mais ce n’était pas un plaisir narcissique qui me comblait. C’était elle que je visualisais, non moi. Elle qui m’obnubilait tant que j’en étais à l’imaginer. La sentir presque ! Tout en moi était en effervescence. Sexe surtout. C’était fort. Douloureux presque ! Et si agréable cependant. Tout en contradiction. Tout moi !


Je me fis violence en m’allongeant sur le lit, ce lit encore odorant d’elle. Non pas que je n’en crevais pas d’envie, mais, plus que jouir, je voulais maintenir le désordre total, le bouillonnement tant intérieur qu’externe qui m’emportait si loin de mon corps. Plus puissant, ravageur et tangible que l’effet de l’alcool, j’étais dans un état à la fois de manque et d’euphorie. Ce que ces verres de bière n’avaient déclenché, la lire et la sentir le firent. J’étais ivre. D’elle. Tant que je sombrai, non dans le sommeil mais dans un doux délire, aussi involontaire qu’incontrôlé ! Conscient mais sans plus la moindre maîtrise ! Pas tel un fantasme, mais comme un moment hors du temps, sans but autre que divaguer au grès d’un réel lâcher-prise, en roue libre, et, surtout, sans destination.


À mon retour à la réalité, je me sentais tout aussi reposé que fatigué. Deux sensations contradictoires, certes, mais qui me persuadèrent que je l’avais dans la peau cette Chlo dont je ne savais que le prénom !

J’ignore ce qu’est l’amour. Je ne l’ai jamais touché, ni même approché, mais si un tel chambardement n’en est pas le de signe, alors…


Je demeurai ainsi, yeux dans le vague, esprit vide, jusqu’à ce que ma montre sonne vingt-trois heures. L’hôtel n’était qu’à dix minutes mais je voulais la voir arriver, aussi j’attendis, caché, enfin, simplement adossé à un mur à une trentaine de mètres, épiant de tous côtés tout en surveillant l’heure.


Vingt-trois heures quarante. Elle ne devrait plus tarder, pensai-je émoustillé comme jamais.

Quarante-deux. Mon sexe gonfla.

Quarante-trois. Je bandais.

Quarante-quatre. Il se caressait seul tant il gigotait.

Quarante-cinq. Enfin l’heure attendue. Droite ou gauche ?

Quarante-six. Toujours personne.

Quarante-sept. Je bandais toujours.

Quarante-huit. S’amuserait-elle à me faire languir. Viendra-t-elle danser avant ?

Quarante-neuf. Cinquante… cinquante-cinq…

Cinquante-sept. Allez viens, dis-je à haute voix, impatient !



Merde ! Pris en flagrant délit d’espionnage !

Je n’ai pas sursauté. Je n’avais pas peur. Je me sentais simplement couillon.



Ton sec, mais sans plus.



Voix plus douce. Elle ne me semblait pas déçue, ou pire, en colère. Pas comme moi. Je rageais.



Je me sentais déjà idiot, mais, prenant la direction opposée, j’étais devenu le roi des cons. Faisant volte-face, sans oser regarder celle que j’avais tant espéré voir arriver, je pris le chemin de l’hôtel, non sans jeter un coup d’œil furtif sur ses chaussures tout en inspirant plus que nécessaire.



J’aurais pu l’admirer se diriger vers l’entrée de la boîte de nuit, mais je n’en fis rien. Non que je redoutais le regard des clients qui devaient sourire de la façon dont je venais d’être remis en place en pleine rue, mais plutôt que je ne voulais pas la décevoir en l’épiant plus encore ; d’autant que j’avais en mémoire la divine vision de talons aiguilles dans lesquels finissait deux pieds joliment gainés de bas, de deux mollets superbement mis en valeur ainsi rehaussés de près de dix centimètres, et d’une senteur qui m’envoûtait encore l’esprit.


Je ne pense pas être fétichiste, mais fut-ce d’avoir été pris en faute, ou simplement la beauté de ce que je vis à la dérobée, un sentiment nouveau m’envahit, maintenant une érection arrogante qui perdura longtemps après que j’ai regagné la chambre 101, où je relus encore cette promesse qu’elle avait dessinée plus qu’écrite. Nu, allongé à la place qui fut sienne la veille, enivré d’un reste de parfum témoignant que la nuit passée n’était pas un rêve, que les draps, et l’oreiller surtout, exhalaient, j’entrai dans cet état extatique que seul l’alcool, avant elle, avait su m’emporter. Fort de ce sens, je humai plus que respirai, immobile, yeux fermés, tel un animal renifle le passage d’un congénère ou d’un prédateur.


Congénère, elle en avait tous les attributs. Prédateur… tout autant ! Enfin, d’une certaine manière. Pas dans un but de survie, mais elle l’avait croqué mon cœur. Indéniablement !


Tout me rappelait à elle. Même absente, de simples et presque inodores vapeurs de son passage chamboulaient mon être jusqu’alors imperturbable à son égal. Comme drogué, délicieusement déconnecté de la réalité, l’esprit en des contrées lointaines et inconnues, j’appareillai, sans ne savoir ni vers quels pays je partais, ni quelle durée ce voyage allait me transporter hors du temps, et, surtout, hors de moi.

Je ne fantasmais pas. Enfin, pas à proprement parler. Mais je ressentais sa présence comme jamais, d’un sentiment palpable plus que d’acte. Si mon sexe palpitait, seul, il n’était en proie qu’à de simples contractions physiques et involontaires ; en revanche, l’esprit lui, bouillonnait. Je voguai en pleine tempête, balancé au gré de sentiments violents et changeants, pensées échappant à tout contrôle, simplement emportée avec force. Elle me propulsait, absente et si présente en odeur, en un lieu dont j’ignorais tout, mais qu’il me semblait connaître pourtant !


Les odeurs ont toujours été essentielles pour moi. Tôt, j’ai découvert cet attrait. Jeune je l’ai développé, et adolescent j’en avais la connaissance. Ainsi certains ont l’oreille absolue, j’ai une faculté rare : un odorat que j’ai agacé jusqu’à en maîtriser le savoir. Un savoir absolu. De curiosité devenue passion, ce don je le travaillais tant et si ardemment qu’un jour je me retrouvai, entouré de trois personnes admiratives, à mettre une goutte de ceci, deux de cela. Je ne suis pas physicien. J’ignore tout autant leurs parlers que leurs écrits, aussi firent-ils ce que j’étais incapable d’écrire : la formule chimique de ma création. Je n’étais peut-être encore qu’un enfant à leurs yeux mais j’avais déjà compris que la vie n’était pas un monde très… sympathique, aussi étais-je accompagné d’un adulte soigneusement recruté, briefé et rallié à ma cause. Ils tentèrent, insistèrent même afin que j’intègre leurs équipes, mais en vain. Je n’appartenais déjà à personne, et surtout pas à eux.


Si, pour beaucoup, faire d’une passion son métier est un but, je n’aspirai pas à un tel dessein, aussi leur vendis-je cette composition. Plus que je ne l’imaginais, et l’hyène qui m’accompagnait leur soutira un contrat que je signai d’une main assurée. Je n’avais que seize ans et déjà j’étais reconnu par mes pairs. J’en créai d’autres, que je cédai au plus offrant, aux enchères. À l’âge de la majorité, je stoppai toute activité autre que celle que je souhaitais exercer. Ils m’ont supplié, promis monts et merveilles, mais j’étais lassé, blasé.


Le savait-elle, qu’elle se parfumait de mon premier bébé ?

Je l’avais senti des milliers de fois ce parfum, en le peaufinant d’abord, puis porté sur des inconnues, mais jamais il ne s’était révélé aussi subtilement que sur elle. Je le redécouvrais autre. J’en discernais tous les ingrédients, mais il s’évaporait à mes narines en un effluve proche de la vérité, et si différent cependant. C’était subtil, et seul un nez averti comme le mien pouvait déceler cette nuance.


De l’avoir ressenti plus que senti sur elle, de l’inhaler s’évaporer des draps, me transporta à l’âge de l’enfance. Insouciante et si merveilleuse période où rien n’est urgent, tout est découvertes et plaisirs nouveaux, intenses, innocents. Elle le magnifiait. Non. Elle le révélait. Je ne l’aurais pas encore créé que je l’aurais inventé pour elle ce bouquet délicat et néanmoins puissant. Mon parfum lui allait si parfaitement à la peau qu’il m’emporta loin de ce monde, si près d’elle, que je la visualisais.


Je la voyais :

Trottiner, au son des petits pas rapides et sonores que ses chaussures produisirent lorsqu’elle se dirigea vers la boîte de nuit, alors que je n’osai pas la regarder, alors que j’étais là pour ;

Entrer et laisser son imperméable au vestiaire, sous les yeux d’un type qui me savait perdu sans elle depuis quelques heures ;

Danser sous des rythmes endiablés, n’ayant jamais vu comment elle balance ce corps sur la piste, ni même dans un lit ;

S’offrir un ou plusieurs rafraîchissements sur mon compte, comme déjà fait, comme j’espérais qu’elle fasse ;

Sortir fumer durant la séance slows, parce qu’elle déteste avoir une main inconnue au cul, pas plus qu’une langue ;

Aller acheter un américain, parce qu’elle à la dalle après ;

Manger des frites noyées dans la mayonnaise, puis offrir un petit déjeuner à quelques pigeons plus urbains que je ne le serai jamais ;

Fumer encore, sur un banc que je considérais dorénavant comme nôtre ;

Prendre le chemin de l’hôtel, me sachant là où je devais être, à l’attendre ;

Prendre l’ascenseur plutôt que les escaliers, qui étaient miens ;

Pousser la porte de la chambre 101, que j’avais laissée entrouverte, comme elle le fit, afin qu’elle me rejoigne au plus vite.


Je la vis faire ceci, et bien d’autres choses encore, mais, comme toujours, la réalité fut bien loin de mon imaginaire !

Au son de la porte qui claqua, je sortis de la transe qui m’avait oublié le temps. Je tendis l’oreille, mais rien. Pas le moindre bruit. Alors je doutai. Était-ce elle ou un simple courant d’air qui venait de la fermer, cette porte que je voulais entrouverte ? Aussi me levai-je.

Elle était là. Je ne la voyais pas, mais je la sentis cette odeur personnelle enveloppée de mon parfum.



Stoppant mon intention d’aller lui chercher un sandwich, elle précisa, d’un doigt, la subtile et non moins gourmande différence qu’elle accordait entre avoir la dalle et avoir faim.



Agenouillé, yeux clos, nez plaqué, j’inspirai profondément, puis, après avoir ancré en mémoire chaque fragrance, je goûtai, non plus de papilles olfactives, mais gustatives, cet entre affamée d’une langue timide. Trop puisqu’elle me prit par les cheveux et me plaqua la bouche dessus.

Goulûment, mais non sans douceur, comme elle aime, je me délectai d’un mets assaisonné à point, juteux, gravant en moi tant la puissance que je dégustais que le plaisir qui en émanait. L’accord était parfait. J’avais les papilles excitées, comblées.



Obéissant je le dévorais, ce sexe offert, destiné à moi seul. Tant d’extérieur que d’intérieur, lèvres aspirantes, langue joueuse, et d’un doigt fouineur, avalé plus qu’inquisiteur. Ce n’était pas moi qui bouffais, mais elle qui me dévorait.

Puis, d’un coup, elle recula, me laissant planté, langue tendue et doigt dans le vide.



Moi, je n’avais d’yeux que pour ses jambes. Les mollets surtout. Ainsi perchés ils m’offraient une sensation si… Après nez et bouche, elle exacerbait un sens jusqu’alors endormi, ignoré presque. La vue. J’en aurais bien profité longuement, mais elle me contourna et éteignit.



J’attendis, sans bouger, qu’elle soit couchée, remerciant le sol d’être un parquet flottant et non de moquette, ce qui m’aurait privé du plaisir de les entendre claquer, ces talons que j’avais encore en mémoire. Habillé, en hâte, je descendis. J’avais remarqué un distributeur de boissons fraîches au rez-de-chaussée.



Je tombai chemise et pantalon, puis, longeant porte et mur de la salle d’eau, j’avançai, les deux bras tendus, jusqu’à buter contre le lit. La chambre était plongée dans un noir total, de mon fait puisque j’avais retourné le radio réveil, me privant, de fait, d’une faible lueur qui m’aurait permis de la situer. Mais je n’eus guère le temps de maudire mon geste. Je la croyais allongée, mais, à nouveau, elle me cueillit comme un bleu. Main gauche trouvant sexe, l’autre sein droit, elle les emprisonna, les caressa, se joua de moi en arrêt total, bras horizontalement perdus à ne plus savoir que faire. Elle me branla sexe et tétin, seins contre mon dos, souffle dans mon cou, alternant douceur d’effleurements et étirements. C’était divin. Incroyablement bon que de sentir tantôt ses doigts glisser et entraîner la peau de ma queue, rouler la boule sensible de mon sein droit, puis les ongles de ces mêmes mains griffer au retour le frein et enfoncer une excroissance réceptive. Nous étions si différents, et pourtant si complémentaires. Comme si nous savions déjà ce que chacun recherchait, aimait. Puis elle stoppa net, prit la canette, la posa sur la table de chevet, s’allongea et me dit viens.



Je la chevauchai donc. Comme elle m’avait porté au bord de la jouissance, elle me reprit le sexe d’une main, tandis que je la prenais en bouche. Mon torse étant hors d’atteinte, de sa droite, elle m’agaça, l’une après l’autre, les bourses. Puis, s’aidant des pieds qu’elle plaqua à ses fesses, elle bascula du bassin, m’emportant avec elle, lèvres toujours collées aux siennes, et nez plus encore au creux d’un sillon s’étant creusé, vu la pose. J’en fis une d’ailleurs, de pause, qu’elle me laissa apprécier sans mot dire ni plus faire. Elle me tenait toujours le sexe, mais son autre main m’intima, d’une légère pression sur les reins, de me creuser plus encore le dos. Doigt remplacé par sa langue, j’appréciais alors la délicatesse d’une caresse savoureuse et humide. Elle me léchait les couilles, délicatement, divinement, à tour de rôle, sans ne jamais briser le contact.


Un autre appui, léger, m’invita à baisser encore du bassin. Je bougeai donc, mais pas elle. Elle suivit simplement le mouvement. Jamais je n’avais ressenti caresse aussi douce, précise et lente. Ainsi fus-je flatté d’un doigt, avais-je été chatouillé, une pointe de langue tendue, après m’avoir si délicieusement parcouru le scrotum, poursuivit un chemin tout tracé. Après les seins, qu’elle devina fort sensibles, elle m’offrit une attention buccale aussi nouvelle qu’appréciée. Elle embrassa, tournant la langue, d’un sens puis l’autre, tantôt du bout, tantôt à plat, une partie de mon anatomie, mise à découvert de ses deux mains, dont j’ignorais jusqu’alors qu’elle pouvait être aussi érogène.


Je les sentis ces quelques gouttes couler et choir sur son ventre, mais j’étais incapable de bouger. Pas plus que lui rendre la pareille d’ailleurs. J’avais la tête posée sur l’une de ses cuisses, et non plus entre. Je profitais. Je ne participais plus à cet échange. J’appréciais. C’était trop… hors de tout ! J’avais perdu tout contrôle d’un corps qu’elle avait rendu sien, mais j’en ressentais les sensations comme jamais.


Je le sentis, ce doigt, glisser et rejoindre sa bouche, tout autant que je l’entendis le sucer, ce doigt que je savais devenir coquin sous peu, mais je laissai faire. Je l’attendais pour dire vrai, moi, l’homo sapiens hétéro depuis sa naissance. Si certains se découvrent, tardivement, jamais je n’ai douté de mon orientation sexuelle, et, même conscient de ce qui se préparait, j’en étais aussi convaincu, sinon plus. Elle le passa, délicat et non frustré, patient et non pressé, conjoint et non adversaire d’une langue qui continuait, elle aussi, à préparer cet orifice, me confirmant qu’il n’est pas de tabous si le plaisir est au rendez-vous. Du plaisir j’en avais. Il se décuplait à chaque passage même.


Lorsqu’il se pointa à l’entrée, j’étais impatient. À la première phalange, je l’avalais plus qu’il me pénétrait. À la suivante, je bavais, bouche ouverte. Lorsque sa main buta contre mes bourses, je coulais. Non de quelques jets aussi spasmodiques que brefs, mais d’une pluie fine et continue. Je ne jouissais pas, enfin, pas comme d’ordinaire, mais j’en ressentais tous les bienfaits, hormis les contractions. Je me vidais littéralement, d’un torrent blanchâtre se déversant sur elle. Nous étions tous deux immobiles et pourtant la source semblait intarissable. C’était le déluge, et si elle ne l’avait pas ressorti, ce doigt qui me massait sans bouger, je crois que j’aurais réellement perdu connaissance. J’étais vidé, d’esprit plus que de corps. Puis, passée la tempête, une certaine vitalité recouvrée, je bougeai, me levai, et allai à la salle d’eau.


Après m’être passé le visage à l’eau froide, et une toilette succincte, j’humidifiai une première serviette, et, d’une seconde sèche en main, je retournai sur le lit. Elle n’avait pas bougé. Elle m’attendait, allongée, souriante. À la jaunâtre lumière de la lampe de chevet, je jugeai de l’étendue de ce que je venais de déverser sur elle. Une mare, ayant pris source entre ses seins, lui remplissait le nombril et s’apprêtait à inonder le drap. J’épongeai de la serviette tiède, d’abord les flancs, puis, partant du cou, je descendis, non sans contourner délicatement chaque sein, pour au final passer entre, empruntant une vallée par laquelle s’était écoulé ma jouissance tel un petit ruisseau, calme mais abondant.


J’en fis plusieurs fois le tour avant de buter contre. D’abord surpris, je relâchai plus encore la légère pression que j’exerçais sur la serviette, tout en continuant à m’en rapprocher. Lorsqu’il apparut enfin, je stoppai net.



Je n’en fis rien. Du moins pas des doigts. Je tournai autour, délicatement, puis, après quelques derniers passages dessus, je le contemplai enfin ce piercing que je n’avais pas encore remarqué, avant de passer la serviette sèche dessus. Il n’avait rien d’extraordinaire en soi. Une barre légèrement recourbée se finissant sur deux boules, l’une légèrement plus grosse que l’autre, toutes deux d’un rouge profond. Rien de particulier en somme, hormis qu’il était planté en elle. Elle que je venais de souiller, puis nettoyer, puis sécher. Elle dont je ne connaissais décidément rien, et qui me surprenait, tant d’actes que de corps.

Serviettes déposées dans la douche, je la découvris non plus couchée mais assise au bord du lit, bras en appui sur les genoux, m’offrant une vue plongeante, sans pudeur, à boire un coca zéro, à défaut d’un light.



Il fallut qu’elle joigne le geste à la parole pour que je comprenne.



Traînant les pieds plus que marcher, j’avançai.



Dès la puberté j’ai détesté les poils. Miens plus que ceux des autres. Avant même qu’ils n’ornent un menton encore juvénile, je rasais déjà les quelques téméraires qui osèrent apparaître. Était-ce un refus, ou une simple rébellion, me considérant plus adulte que mes comparses les affichant fièrement, eux ? J’ai toujours préféré une peau douce à une broussaille. Le toucher est plus… comment dire… sensible.

Elle ne fit que regarder, mais, putain ! ce regard !


Elle me les aurait avalées que je ne les aurais pas perçus aussi intensément ces deux prunelles qui m’auscultaient ! Elle me découvrait des yeux, ainsi l’avait-elle fait des doigts et de la langue. J’en ressentais l’effet tant c’était palpable. Plusieurs fois elle en fit le tour, à m’en donner le tournis, de ce qui la narguait à quelques centimètres, pourtant je n’éprouvais aucune gêne ni la moindre fierté d’ailleurs. Elle contemplait, non, scrutait cette érection la toisant, et j’étais serein, calme, tout autant, sinon plus, que lorsque seul je m’évade de mon corps. Le silence régnait, mais comme le serpent qui danse aux rythmes d’une flûte, il était charmé ce sexe qui n’était plus vraiment mien. Quand bien même elle ne le toucha pas, je ressentais cette caresse bien plus que si elle l’empoignait, cette bite verticale comme ce i dessiné plus qu’écrit m’ayant transporté loin de la réalité il y avait peu. J’étais ailleurs, et tant avec elle. Je n’avais jamais éprouvé une telle complicité, une telle symbiose. L’accord était plus que parfait, il réunissait deux entités radicalement différentes et pourtant addictives, additionnelles, formant un tout de deux autres.

Si un plus un font deux, mathématiquement parlant, ce deux fois un ne se multipliait pas, mais s’unissait, n’en déplaise à toutes sciences. J’étais sien autant qu’elle était mienne. Destinés tous deux l’un à l’autre, l’un pour l’autre. Tel fut le sentiment que je perçus dans ces yeux qui me câlinaient. Elle m’avait mis à nu, dès le premier soir, alors l’être physiquement et bander face à elle n’était pas un problème. C’était de l’ordre de la normalité, de l’intime qui se partage entre êtres épris, sans retenue, mais comme un partage, une offrande.


La beauté est subjective, variant selon les individus. Je sais que je parais bien pâle, sinon transparent à certains, tout comme elle doit être bien loin de l’idéal féminin de beaucoup. Et tant mieux !… et qu’importe ! Que personne m’ait remarqué avant elle ne m’avait jamais frustré ! L’important, pour moi, n’a jamais été d’être aimé de tous. Je n’ai jamais cherché à rallier quiconque à ma cause. Et pas changé pour autant. Pourtant, depuis peu, une femme m’avait hameçonnée, pris dans son filet. J’étais lié à elle, dépendant même, et, étrangement, je me sentais plus libre que jamais. Singulier sentiment, aussi nouveau que plaisant, puissant que surprenant.



Tout me plaît chez toi aurais-je dû répondre. Mais aucun son ne sortit. Elle esquissa juste un radieux sourire, ma bouche, tandis que la sienne dévoilait un interstice dans lequel je me perdis. Pour autant tout était dit, et entendu, entendu par chacun.



Ce fut déjà un plaisir de la voir basculer en arrière, un rêve éveillé de la contempler s’esquambiller, mais la sentir fut un délice sans pareil. Plus que la vue, le toucher, ou le goût, perceptions secondaires, je m’imprégnais d’elle, en primitif, du sens le plus développé chez moi. D’un nez excité plongé entre ses cuisses invitantes, je reniflai plus que respirer, sans plus vergogne ou retenue, tel un animal en rut. Elle patienta, ressentant mon souffle, que j’en sois repu de ce sexe offert, ouvert, odoriférant. J’ignore si elle en tira un quelconque plaisir, physique, ou autre, mais elle ne manifesta aucun signe d’impatience. Ce ne fut que lorsque mes lèvres la touchèrent qu’elle posa les jambes sur mes épaules. À genoux, au bord du lit, j’eus alors tout loisir de finir ce que j’avais commencé dans l’entrée de la chambre, à savoir sucer, rouler, grignoter un clito tout aussi saillant, tandis que mon doigt se perdait en elle. Avais-je la bonne technique, ou était-elle aussi à fleur de peau que je l’étais ? Toujours est-il qu’elle ne chercha pas à faire durer cette mignotise plus que nécessaire. Pour l’avoir déjà goûté, je savais à quoi m’attendre, pourtant cette jouissance fut plus… abondante. Pas sur le fait, mais après qu’elle reprenne un souffle coupé par l’orgasme.


Elle toussa. Trois fois. Coup sur coup. Si le premier jet me prit au dépourvu, je réussis cependant à le chopper en vol. Les deux suivants je les reçus bouche grande ouverte à la source, contrant de toutes mes forces ses mains qui tentaient de m’en éloigner afin de me dissuader de m’abreuver de cette tiédeur au goût prononcé. Je savais, pour l’avoir déjà emporté ainsi, que je ne devais plus le taquiner ce clitoris saillant, aussi je ne fis que lui ventouser le sexe, simplement, respiration bloquée. En apnée je la gardais en bouche, tandis que ses mains n’étaient plus repoussantes mais caressantes.


Pour apprécier, et ce bien faire, mon corps nécessite deux choses : papilles gustatives et olfactives. Privé d’un, le meilleur mets semble bien fade, aussi je me redressai tout en aspirant. Alors, et seulement alors, bouche entrouverte, ainsi le vin se juge d’abord de la vue, puis du nez, avant de grumer sans craindre le bruit en résultant, je me gargarisai bruyamment. Cet appel d’air en fit ressortir arômes et saveurs. C’était une première, mais, loin de me déplaire, ce qu’elle venait d’éjecter m’emporta plus puissamment que tous les breuvages jamais goûtés. C’était aussi goûtu que délicatement tiède, aussi subtil que puissant. Certes, ce que j’avais en bouche n’était pas très ragoûtant de prime abord, mais pour qui ose braver a priori ou aversions, faisant fi de préjugés éducatifs et non de jugement propre, souvent la découverte est au rendez-vous. J’y décelai une appétence nouvelle, ainsi encore enfant, puis adolescent, j’affinais mon nez, je discernai un mélange de saveurs inouï. Passé la fragrance dominante, d’autres, subtilement aériennes sitôt agacées, apparurent. J’avais passé des années à traquer, classifier, accorder senteurs et arômes, et j’étais persuadé que plus aucun effluve ne m’était inconnu, pourtant, ce que je goûtai chamboula toutes mes certitudes. J’étais redevenu cet enfant curieux et insatiable, avide de découvertes, de nouveau, de savoir. Et, puisqu’elle avait bon goût, je la bus !


Elle me regarda, certainement surprise, mais sans plus, d’un regard qui ne jugeait pas. Elle m’observait, me découvrait. Simplement.



Extérieur lavé en cinq minutes, et dents brossées de la minuscule brosse à dents mise à disposition en plus du savon et du shampooing, je la rejoignis, corps fleurant bon l’amande douce et haleine mentholée.



D’un haussement d’épaule pour seule réponse, lui rendant son sourire, je la regardai. Malgré le peu d’éclairage, ses pupilles dilatées scintillaient au centre d’un iris brillant de mille feux. Elle avait un regard que je n’avais jamais croisé, et encore moins reçu. Une douce chaleur m’envahit, se propagea en mon sein. J’étais immobile, calme, et pourtant j’avais le cœur qui battait la chamade. Plus qu’avoir le corps en effervescence, bien que conscient d’esprit, j’avais, à nouveau, perdu pied. J’étais en arrêt complet, littéralement perdu dans ses yeux. Je les savais magnifiquement multicolores, mais je les découvrais autrement charmants, charmeurs, et surtout parlants. J’y décelais l’envie, le plaisir, le bonheur. Ils rayonnaient du même bien-être que je ressentais.


Je n’ai jamais été très expressif. De mots j’entends. Pourtant j’aime les mots, pour ce qu’ils disent ou taisent. Je lis beaucoup, et lorsqu’il m’arrive d’en coucher quelques-uns, je les sélectionne toujours soigneusement, afin que nul doute, double sens, ou quiproquo ne viennent en fausser le sens premier de leur emploi. Tout comme j’aime les phrases bien construites. Sujet, verbe et complément d’objet direct ou indirect sont un minimum. Du moins l’étaient. Avant elle. Elle qui se contrefout des majuscules tout autant que des accents. Elle qui parle en points de suspension plus qu’en virgule. Elle qui souvent ne les finit pas ses phrases. Elle, si directe, tant de parler que de gestes, et non de complément. De ce regard elle m’en disait tant de manière indirecte que j’en perdais moi-même l’usage correct du langage, au profit d’un bien plus éloquent : celui des yeux !


Je n’étais plus aveugle. Je voyais enfin clair. Je lisais, dans les yeux d’une autre, ce que je savais de nom, dont je connaissais la définition mais guère plus. Il prenait enfin un sens ce mot tant lu et jamais prononcé ou entendu à sa juste valeur, en les emportant tous, d’un simple regard, mes sens. Le dire était superflu, inutile même, tant pour elle que pour moi, aussi se leva-t-elle et fit un pas vers moi. Ayant toujours chaussures aux pieds, ces presque dix centimètres de talons la surélevaient à ma grandeur. Nez contre le mien, yeux perdus dans les siens, je la reçus en plein cœur cette phrase tue dont je ressentis le souffle tel un ouragan emporte tout sur son passage.


Je me savais déjà éperdument amoureux d’elle, tout autant qu’elle venait de me confirmer, d’un muet regard, qu’elle l’était tout autant de moi, mais aucun mot ne pouvait synthétiser ce que nous éprouvions. Aucun ne pouvait résumer l’état, le plaisir, ressenti et partagé. En aurait-elle osé un qu’il aurait été déplacé, incorrect. Alors on s’embrassa.


C’est incroyable ce qu’un baiser peut transmettre !


Si certains sont anodins, d’autres prometteurs, celui que nous échangeâmes fut tout autre. Une communion plus qu’une pulsion. Un témoignage plus qu’une promesse. Ce n’était pas sexuel, mais, fut-ce d’avoir un odorat hors du commun, je le sentis hormonal ce baiser. En digne mammifère j’étais réceptif aux phéromones. Je n’étais plus cet homme effacé, mais un être animé de pulsion plus que de raison.


Je la couchai sur le lit et lui repris la bouche, la dévorant plus que l’embrasser. C’était sauvage, bestial, brutal. Je n’étais plus un pantin, mais le marionnettiste qui animait, qui dirigeait, qui décidait. En appui sur les genoux et un coude, j’avais la langue fougueuse et une main exploratrice. Je ne le caressais pas, je le découvrais enfin, non plus de vue et de goût, mais du toucher, ce corps pulpeux à souhait. Délicatement, mais entièrement. Joue, cou, sein, ventre, piercing, cuisse, et, bien que je le connaissais déjà, sexe, furent proies de mes doigts affamés. Son flanc droit n’avait plus de secret pour moi, pas plus que sa langue et ses lèvres. Je n’étais plus moi-même. Elle me laissa l’éprouver ce corps inerte, sans rechigner. Ce ne fut qu’en ressentant mon sexe se présenter qu’elle murmura.



Je le trouvai, à tâtons, et c’est à contrecœur que je me mis à genoux pour le passer ce préservatif. Sexe emballé, je lui saisis les jambes, les relevai, et, non pas lentement, comme elle avait toujours fait en se pénétrant, mais d’un aller résolu et entier que je la pris jusqu’à la garde tout en l’observant. Elle avait fermé les yeux, me privant de cet éclat qui m’avait transformé, et aucun son ne s’échappa de cette bouche encore ouverte, mais mon sang ne fit qu’un tour. Je n’avais plus qu’une envie, reprendre ce baiser inachevé, inachevable. Alors je basculai en avant, ses mollets sur mes épaules. Immobile de corps, mais si nerveux de langues, on jouit ainsi, sans le moindre mouvement de bassin, yeux clos, d’un intrépide et silencieux dialogue de langues.


Lorsque je réalisai la pose que je venais de lui infliger, elle avait quasiment les pieds derrière la tête, en panique je bondis en arrière.



Préservatif noué et jeté, je me lavai le sexe tout en lisant, dix fois encore, ce que de rouge à lèvres elle avait écrit la veille. Je ne fus pas très long, mais elle dormait déjà. J’hésitai avant de me glisser sous le drap, ne voulant pas la réveiller, mais plus qu’entendre sa respiration j’avais un besoin plus physique : sentir la chaleur de sa présence. Alors je me couchai et m’endormis sur le dos, main droite à quelques centimètres d’elle, cette Chlo que je connaissais mieux, de corps dorénavant.