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n° 19984Fiche technique38466 caractères38466
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Temps de lecture estimé : 26 mn
31/12/20
Résumé:  C'est le temps des ultimes découvertes et des accomplissements. Maintenant on se lâche vraiment, et tant pis pour le qu'en dira-t-on !
Critères:  #épistolaire #lesbienne fff fagée jeunes cousins profélève amour fmast caresses intermast cunnilingu anulingus
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : Où suis-je ?

Chapitre 12 / 12
Pédagogies appliquées

Résumé des premiers épisodes (1 à 6) :

Chantal fantasme avec son inspiratrice, Aline, sur sa participation à une formation hôtelière aux méthodes très particulières. D’abord déconcertée et humiliée, puis stimulée par des exercices érotiques réjouissant les participantes, une pause l’amène à des confidences de plus en plus lestes avec son amie et leur hôtesse, madame Marie-Blanche C**. Après la traditionnelle séance d’évaluation où deux étudiantes nouvellement arrivées sont invitées à se joindre au stage et un repas convivial, madame C** se retrouve piégée dans l’élaboration de la punition d’une stagiaire, Déborah. L’application des sanctions réunit autour de la coupable, Aline, Chantal, Clémence et son amie Viviane, petite cousine de madame C**, celle-ci, ainsi que sa jeune soubrette, Sandrine, qui devient à son corps défendant un sujet d’intérêt.


Résumé des épisodes précédents (7 à 11)  :

Déborah prouve la sincérité de son repentir en assumant une punition mise en scène sous la direction de Aline. La contrition masturbatoire de la pénitente inonde la robe et la lingerie de Marie-Blanche, obligée de s’en défaire. Sandrine subit à son avantage une humiliante inspection en dépit des médisances de Viviane et Clémence. Leurs mensonges sont sanctionnés par le même examen, encore plus détaillé et mortifiant, qui révèle à la fois leurs personnalités contrastées, leurs relations intimes, et l’hygiène douteuse de Viviane. Clémence démontre sa flexibilité d’esprit et de corps. Son amante, moins souple, développe un talent caché. Convaincue de se prêter à l’éducation de la jeunesse, Marie-Blanche livre sa personne à des exercices pédagogiques qui la mettent à nu, physiquement et moralement. Elle y trouve un intérêt de plus en plus évident et laisse libre cours à ses penchants refoulés sans plus dissimuler ses désirs.






Les rivages inconnus qu’elle aborde, les parfums inexplorés qu’elle découvre, les horizons fascinants qu’elle aperçoit, ces émois inattendus, la submergent. Elle veut conquérir ces rives mystérieuses, se noyer dans leurs senteurs, franchir leurs limites interdites. Elle n’attend qu’un mot, un geste, une phrase, pour brûler toute entière aux charmes de Lesbos.


Cette phrase espérée la surprend pourtant :



Marie-Blanche n’hésite que pour la forme. Entre frustration et initiation perverse, son choix est presque fait.



Si elle s’inquiétait de ses lacunes en pratiques lesbiennes, ta promesse lui suffit. Ce qu’elle implique d’impudeur, elle s’y résigne délicieusement dans la volupté de l’abandon de soi.


Viviane n’est qu’à moitié satisfaite d’être écartée au profit d’une bonne. Elle ne s’éloigne pas, pourtant, prétextant son désir de s’améliorer par l’observation dans le délicat exercice qu’elle vient de réaliser. Sur ton conseil, Sandrine commence par un massage du pied, dès l’escarpin enlevé. Elle alterne à travers la soie frictions et pressions sur la voûte plantaire et les orteils, en prenant exemple sur les gestes que tu lui montres sur le pied déjà dénudé. Elle les répète à plusieurs reprises soigneusement, et sur tes indications elle remonte peu à peu vers la cheville et le coup de pied en les enveloppant d’une main souple.


Marie-Blanche se détend sous les caresses, les yeux fermés, la respiration longue et profonde. L’impression de chaleur et de bien-être l’envahit lentement au fil des attouchements, en sensations différentes de la jambe gainée et de la jambe nue. Elle se laisse aller, sans résistance, bercée par les massages et par ta voix égale qui guide les mouvements de Sandrine et les détaille à l’intention de Viviane. Elle ne remarque pas que, pour faciliter l’attention de cette dernière, tu t’es insensiblement déplacée de plus en plus loin de Sandrine. Les muscles et l’esprit au repos, elle ne s’aperçoit pas non plus du changement quand les mains de sa petite cousine remplacent les tiennes.


Toute à sa béatitude, Marie-Blanche ne réalise pas tout de suite que les massages ont cessé. Ce n’est qu’en ouvrant les yeux qu’elle se rend compte du large compas de ses cuisses, proche du grand écart, et des regards appréciateurs de Sandrine et Viviane sur l’efficacité de leurs efforts. Elle ne sait trop quelle figure prendre, mais tu ne lui en laisses pas le temps.



Tu lui désignes en souriant sa maîtresse que les compliments flatteurs ont distraite de sa pose obscène et qui se caresse instinctivement les seins. Sandrine hésite, rougit, soudain intimidée et quémandant ton aide.



Elle t’obéit docilement, avec application, de plus en plus heureuse d’entendre les soupirs d’aise de Marie-Blanche en même temps qu’elle retrouve confiance et désir accru. Tu lui accordes quelques secondes pour s’enorgueillir de ses progrès avant de continuer.



De mignonnes traces de mouille et de salive mêlées illuminent le buste et le ventre de Sandrine. Ses joues et sa gorge se sont colorées de plus en plus vivement. Marie-Blanche est d’abord restée passive, se contentant du plaisir des suçons et des baisers. Lorsque Sandrine s’est caressée sur son pied, elle n’a pas résisté au besoin de porter une main sur sa chatte pour se cajoler. Elle aimerait bien continuer. Ce n’est pas ce que tu veux.



Elle n’est pas très enthousiaste de ce changement, la petite cousine. Moi non plus, d’ailleurs. Clémence s’est aussitôt installée et la presse d’obéir. C’est Marie-Blanche qui finalement la décide. Elle ne peut refuser la main tendue ni le sourire suppliant qui l’appellent. Elle s’assoit malgré tout à contrecoeur, sans que l’on puisse dire si sa réticence est sincère ou si elle masque son attirance pour cette promiscuité équivoque. De toute façon, Clémence se saisissant gentiment du bras de Marie-Blanche, il ne lui reste qu’à l’imiter de son côté.


Sandrine, quant à elle, n’est qu’impatience. Les premières caresses ont attisé sa passion. Elle devance gaiement ta permission pour étreindre sa maîtresse et couvrir son ventre de baisers fervents. Tu refrènes son ardeur en riant pour guider sa bouche assagie vers les seins, puis, en bonne éducatrice, tu lui prodigues conseils et recommandations sur son bon usage.



Marie-Blanche a rejeté la tête en arrière. Elle tend sa poitrine aux caresses, le buste cambré comme si elle voulait échapper aux mains qui retiennent ses bras. Les deux filles font mine d’unir leurs efforts pour la maintenir. Plutôt pour la galerie, car leur captive ne pense qu’à retrouver les caresses dont elle est privée. Pas pour longtemps. Sandrine est toujours entre ses jambes, le torse contre son pubis, les seins appuyés sur son ventre, heureuse et pressée de suivre les indications que tu lui donnes.



Sandrine est une élève disciplinée, appliquée, et douée. Elle suit à la lettre tes conseils, multiplie les variations, prend des initiatives. En posant les dents autour d’une aréole, par exemple, et en la mordillant de plus en plus vivement jusqu’à faire crier faiblement sa maîtresse. Alors elle s’arrête, et lèche tendrement mamelon et téton, ravie des soupirs d’aise qu’elle entend.


À ce rythme, les gémissements de Marie-Blanche se font rapidement plus précipités et aigus. Ses bras se sont abandonnés sur les cuisses de Clémence et Viviane. Ses mains se crispent par intermittence, infligeant des frissons que leurs victimes ne lui reprochent pas. Les filles profitent de la leçon de caresses buccales et suivent d’un œil intéressé les virevoltes de la bouche de Sandrine. Très vite, trop vite à leur goût peut-être, une plainte plus haute et soutenue que les précédentes signale la fin de ces préliminaires. Les coquines cajoleries cessent aussitôt, permettant à Marie-Blanche de reprendre une respiration plus calme et un semblant de contenance. Pas assez, apparemment, pour qu’elle s’inquiète du flirt de ses doigts avec les zones érogènes de ses jeunes gardiennes.


C’est le moment tant désiré pour Sandrine de se plonger dans la connaissance intime du sexe de sa maîtresse. Elle s’y jette avec l’ardeur d’un jeune chiot sur sa pâtée, ou du pèlerin sur la châsse du Saint. Elle fouine, lape, touille, sans ordre ni mesure, arrachant à Marie-Blanche des cris de bonheur, et parfois de douleur. Ce n’est plus de la dévotion, c’est de la dévoration. Une avidité dévastatrice pour la pauvre chatte adorée si tu n’y mettais pas immédiatement un terme.



Tu t’agenouilles près de Sandrine, joue contre joue entre les cuisses de sa déesse. Mais l’espace est restreint, un minimum d’organisation est nécessaire pour une bonne pratique à deux du cunnilingus.



Si Marie-Blanche se voyait dans une glace, elle trouverait certainement obscène, voire humiliante la position que tu lui imposes. Clémence et Viviane lui bloquent si étroitement les genoux entre leurs jambes que ses cuisses forment un angle presque plat. Sa chatte est à l’horizontale, les lèvres s’étirent malgré l’excitation qui les gonfle et les nymphes charnues s’ouvrent sur une large fente luisante presque rouge. Les quelques poils qui la bordent sont collés à la peau par la salive de Sandrine qui a étalé et mélangé sur eux une mouille huileuse qui suinte encore à la commissure du con. Mais surtout, révélé par le renversement du bassin, le cratère sombre de l’anus trône entre les fesses comme une étoile impudique dont les branches épaisses et irrégulières ornent le trou central.


Sandrine a presque honte de découvrir d’aussi près la réalité culière de sa patronne, mais les yeux de celle-ci la supplient si ouvertement de continuer qu’elle ne résiste pas quand tu l’enlaces pour l’approcher avec toi de la conque offerte. La vue de vos bouches au bord de son sexe ravive le désir impuissant de Marie-Blanche. Ses épaules tressautent en tentant de libérer ses bras pour satisfaire l’envie brutale de se caresser. La vigilance des filles annihile ses efforts. Elle capitule dans un gémissement frustré, se résignant à l’immobilité de ses membres, les mains enfouies au creux des cuisses nues de ses geôlières émoustillées.


Vos croupes contrastées, large et musclée de l’enseignante, ronde et rose de son élève, ajoutent un supplément charnel à ce groupe de nudités intergénérationnelles. Je me recule d’un pas pour mieux en apprécier l’érotisme et deux lèvres fraîches se posent sur mon cou. Le menton de Déborah frôle mon épaule, son nez mutin chatouille mon oreille, ses seins pointus caressent mon dos, ses doigts légers effleurent mes hanches, et remontent, déclenchant des frissons délicieux. Je tourne la tête pour chercher sa bouche. Elle me la donne en empaumant mes seins. Nos langues se taquinent et s’enroulent. Nous échangeons nos salives pendant que mes mains empoignent ses fesses pour coller ses cuisses au cul que je leur tends.


Ce baiser langoureux nous devons le suspendre en nous câlinant pour écouter les conseils avisés sur les dégustations bucco-génitales que tu dispenses et démontres par l’exemple à Sandrine.



Un léger soupir de plaisir vient d’échapper à Marie-Blanche dans l’attente de la suite.



Le gémissement de Marie-Blanche se mâtine de honte et de peur d’un reproche.



Sandrine n’a pas besoin de répondre, son hochement de tête et son avidité à retourner à la source du nectar suffisent. Les halètements de Marie-Blanche montent en intensité.



Ton petit rire succède au petit cri de Marie-Blanche qui, sentant son bourgeon toujours exposé, espère ou craint maintenant tes commentaires.



La bouche de Sandrine remplace la tienne. Son popotin remue sous la contrainte qu’elle s’impose pour refréner son ardeur à mignoter le clitoris de sa maîtresse. Elle s’applique avec constance pendant que tu promènes tes lèvres et ta langue sur l’intérieur de la cuisse, du genou au pli de l’aine. Le corps de Marie-Blanche tremble sous cette combinaison de caresses. Sa poitrine se soulève et s’abaisse spasmodiquement. Ses gémissements suivent la cadence hâtive des expirations. Sa tête dodeline de Clémence à Viviane, de Viviane à Clémence, et, vers celle-ci, soudain se bloque. Les yeux sont clos, mais la bouche entrouverte quémande.


Clémence cède généreusement à la supplication, elle y pose la sienne. Affectueux, langoureux, passionné, son baiser s’éternise, boit les plaintes de plaisir, déclenche des mouvements incontrôlés des mains de Marie-Blanche sur les sexes qui les gardaient au chaud. Viviane tressaille puis s’abandonne, trop excitée pour s’indigner. Clémence lâche un bras qui ne résiste plus, pour cajoler un sein qui le réclame. Le « oui » de bonheur de Marie-Blanche interrompt l’embrassade. Les lèvres libérées de Clémence viennent aspirer un téton. La bouche esseulée de Marie-Blanche en cherche une autre, celle de Viviane.


Viviane ne se refuse pas. Il n’y a plus dès lors ni de filles ni de dame, plus d’étudiantes ou de bourgeoise, plus de distance ni de parenté. Il n’y a plus que trois femmes embrasées l’une par l’autre, enlacées et embrassées dans la fureur de leurs désirs croissants. Les langues des gamines volent des lèvres aux tétons de Marie-Blanche. Quand une bouche cesse d’aspirer un téton, une main la remplace pour le vriller. Les mains de Marie-Blanche branlent les jeunes chattes. Sa bouche alterne de celle de Viviane à celle de Clémence. D’indistincts geignements et des soupirs accompagnent chaque va-et-vient, d’où s’échappe un pêle-mêle de oui, de ah, de oh et de mon Dieu lorsqu’une caresse de ta disciple se fait plus incisive.


Les sursauts nerveux de Marie-Blanche se succèdent. Un brusque recul de la tête de Sandrine dénonce l’éruption de l’orgasme. Pas de sa plénitude.


Tu supplées à l’abandon de la vulve éplorée. Tu pinces une nymphe entre tes lèvres, tu l’étires et la relâches, tu la gobes et la suces. Tu stimules l’émulation. Deux bouches saisissent maintenant les petites lèvres, les quittent pour les grandes, les reprennent et les mâchouillent. Deux langues s’allongent et se disputent le vagin, s’entendent pour lécher et fouiller, coopèrent autour du puits d’amour, partagent les ondées qui pulsent de la source. Les plaintes de Marie-Blanche fusent continûment sous votre double assaut.


Vos deux culs cambrés nous narguent, Déborah et moi. Nos baisers et nos caresses tendres ne nous suffisent plus. Je tourmente sa chatte, elle pose ses mains sur la mienne. Ses doigts se nichent dans mes aines, les miens trouvent son con. Elle presse les bords de ma fente, je fouille la sienne. Ses paumes enserrent mes lèvres, je plante deux doigts entre les siennes. Elle frictionne ma vulve, je croche dans la sienne. Elle écrase mes nymphes et mon clito, mon pouce enfonce son bouton. Un liquide chaud jaillit contre mes fesses, je gémis, elle râle. Notre brutale jouissance s’apaise.


Là-bas, sur la couche lubrique, trois chants d’amour s’élèvent à l’unisson. Trois orgasmes planent. Viviane et Clémence se laissent emporter par celui de Marie-Blanche, que Sandrine et toi soutenez de la bouche et des doigts. Vos fesses dansent devant nous, se disjoignent et se closent, exhibent ou éclipsent la rosette pâle et la rosette brune, exaltent ou dissimulent l’abricot tendre et la mangue juteuse. L’appel de ton cul est trop pressant, je transgresse notre pacte tacite. Je fuis les bras de Déborah, je tombe à genoux. J’embrasse le sillon, je baise l’étoile sombre. Je goûte au plus secret de tes saveurs intimes.



Juste une exclamation, sans cesser de tarauder le con de Marie-Blanche. Mais ce seul mot de toi, c’est mon absolution…


Mais au fond, comment sais-tu que c’est moi ? Est-ce que Déborah aurait déjà eu droit à ce privilège ? Qu’importe ! Je peux sans scrupule fourrer mon nez entre tes fesses, laper ta mouille au fond de ta moule, me gorger enfin de ce dont je rêvais. Et tant pis si je ne l’imaginais qu’à deux !


Une main douce me caresse le bas des reins, une épaule tendre s’appuie à la mienne, une tête brune aborde le fessier rose qui remue près de moi. Un petit cri de surprise vite étouffé. Sandrine a bien trop à faire entre les cuisses de sa maîtresse pour se préoccuper d’où se pose la bouche de Déborah. Dans la cacophonie bruyante des plaintes de joie, j’entends ta voix qui la guide et l’éduque encore.



Le ventre de Marie-Blanche se contracte à chaque contact de vos index sur son point le plus intense. Son bassin sursaute par saccades, sa gorge s’enroue, l’air lui manque. Tu obliges Sandrine à continuer.



Le bref intermède d’explications a redonné son souffle à Marie-Blanche. Elle recommence à haleter quand les massages intimes reprennent. Mais quand tu pinces entre les doigts son con et son cul, son corps se cambre brutalement. Un brusque hurlement jaillit, se maintient quelques secondes dans l’aigu, puis s’atténue et s’achève en borborygmes.



Elle retombe, inerte, en sueur, les doigts encore plantés dans la chatte des filles presque aussi amorphes qu’elle. La pensée vide, elle n’a pas la moindre conscience qu’elle vient de branler sa petite cousine. Ses cuisses sont agitées de tremblements spasmodiques. Elle peine à retrouver une respiration régulière, les yeux dans le vague.


Je n’ai pas l’esprit à m’amuser de la curieuse péroraison de son chant d’amour. Tu viens de jouir sur ma bouche, heureuse du succès de ton pouvoir autant que de la profondeur de mes caresses. J’analyse avec délectation les saveurs de ta cyprine. J’en détecte les notes de vanille et de muscade, les touches poivrées, les traces ténues de sudations diverses. J’en apprécie l’onctuosité tenace. Bref, je la déguste avec un bonheur indicible.


Avant que tu ne tournes vers moi une tête radieuse d’un sourire mouillé, un émoi discret suivi d’un claquement de langue satisfait nous avertissent de l’acmé de Sandrine sur les lèvres de Déborah. Je ne résiste pas à l’envie de prendre sa bouche pour échanger le goût des sucs recueillis aux sources de l’élève et de sa formatrice. Nous les mélangeons sans hâte sous ton œil malicieux tandis que tu enlaces affectueusement notre benjamine tout étonnée de l’intensité du plaisir qu’elle vient de donner.


Marie-Blanche redescend lentement de son long voyage dans un ciel étoilé de bonheurs. Elle en garde une pâle figure trouée d’un regard vaporeux qu’elle promène autour d’elle sans paraître comprendre les raisons de sa faiblesse. Ses mains se portent à sa poitrine battante, la compriment par réflexe et se retirent soudain. Elle considère ses doigts d’un air indécis, comme cherchant la cause de leur humidité poisseuse… Avec le calme du cœur, les couleurs reviennent, la mémoire aussi. Elle regarde près d’elle le corps alangui de Clémence, tourne la tête, voit celui de Viviane, et rougit, brièvement.


Enfin, les forces revenues, elle se redresse sur les coudes et retrouve entre ses jambes le couple embrassé de son amie et de sa bonne. Un sourire de gratitude éclaire son visage. Si la fatigue en marque les traits, il n’a jamais paru aussi jeune, ni l’expression consacrée mieux convenir à ses yeux, bordés de reconnaissance.



Elle se rassérène un peu. Sa voix s’affermit, se teinte de confidence.



Sans te laisser lui répondre, elle tend ses bras grand ouverts.



Était-ce à ce genre de baiser qu’elle pensait ? Peut-être. En tout cas, tu ne lui donnes pas le loisir de le refuser. Tu colles d’autorité tes lèvres aux siennes et tu l’entraînes dans un bouche-à-bouche de langues combattantes. D’abord passive, étonnée par l’abondance de moiteur qui te barbouille, elle participe d’enthousiasme en comprenant d’où elle provient. Cette ardeur dans l’échange t’intrigue et t’amuse.



Pour éviter l’embarras d’une explication, elle se tourne vers Sandrine pour l’étreindre.



Elle dépose deux grosses bises affectueuses sur les joues de la gamine pour la consoler, et ouvre de grands yeux en entendant ce que celle-ci lui demande.



Sandrine nous a toutes surprises. Viviane et Clémence interrompent leurs confidences échangées à petits rires étouffés. Déborah me lance un regard stupéfait que je lui rends. Toi-même, tu mets quelques secondes pour venir au secours de Marie-Blanche.



Le dépit de Sandrine est immense. L’intensité de l’excitation lui donnait courage pour sauter le grand pas. La stimulation retombée, elle s’inquiète. Trop de pensées tournent dans sa tête, de la frustration du refus à l’incertitude de son réel désir. Tu la prends contre toi pour la réconforter.



C’est Viviane qui cette fois nous surprend :



Ni une, ni deux, les deux copines entraînent Sandrine sans lui demander son avis et s’enfuient gaiement en nous envoyant des bisous en guise de bonne nuit.



Le départ des trois jeunesses crée brusquement un silence. Marie-Blanche semble l’avoir souhaité, car elle attend que le bruit d’une porte fermée résonne faiblement dans le calme de la maison pour reprendre la parole.



Sa sincérité et son bonheur sont évidents. La fatigue aussi, comme pour nous. Après tout, il est minuit largement passé. Compliments retournés et autorisation accordée, je suggère que nous risquons de faire également l’impasse sur la salle de bain.



Elle ne juge pas utile de se couvrir pour si peu de trajet. Abandonnant royalement sa lingerie là où elle est tombée et son salon privé en désordre, elle nous précède d’un pas alerte dans le dédale de sa demeure. J’imagine le pittoresque de cette procession féminine, pieds nus, culs nus, et le reste à l’avenant, dans la pénombre des couloirs et des escaliers. Arrivées au premier étage, elle nous indique les commodités communes, ainsi qu’elle nomme les toilettes, et une grande salle de bain, commune elle aussi. À gauche du palier s’ouvre un petit hall meublé de deux fauteuils, d’un chiffonnier et de rayonnages abritant quelques livres et bibelots sur les murs tapissés de pastels.


Cette reposante antichambre présente deux larges portes en vis-à-vis et une plus petite au fond. Marie-Blanche nous désigne à gauche celle de sa chambre et en face celle de la nôtre, qui donne sur le parc comme elle se plaît à le souligner. La troisième est celle d’un cabinet de toilette accessible directement de chaque chambre. Il sert aussi en cas d’un petit besoin dans la nuit selon l’élégante précision qu’elle nous confie.



La pièce est vaste et sombre. On devine une vaste porte-fenêtre et à sa droite, contre le mur, une coiffeuse surmontée d’un haut miroir. Le commutateur fait surgir à gauche le lit immense, en 180 sinon plus, encadré par les tables de chevet intégrées à la tête de lit, et agrémentées de lampes de bronze dont les abat-jours diffusent une lumière tamisée. Une armoire à trois glaces, de taille imposante, s’appuie à bonne distance du lit sur le mur opposé à la porte-fenêtre. Un petit fauteuil et deux ou trois chaises où se trouvent nos affaires complètent l’aménagement. Sièges et dessus-de-lit molletonné s’assortissent à la tapisserie en camaïeux de verts.



Elle nous étreint chacune avec la passion d’une nouvelle convertie. Notre hôtesse, si distinguée il y a peu, s’est muée en ardente prosélyte de l’amour féminin. Sa bouche nous butine à tour de rôle. Je porte encore tes saveurs sur le menton, comme Déborah celles de Sandrine. Marie-Blanche retrouve les siennes sur tes lèvres. Elle en semble ravie, autant que des traces de tes fragrances qu’elle s’offre en m’embrassant. Le manque d’expérience n’enlève rien à la chaleur de son baiser. Il exprime une telle affectueuse tendresse que le lui rendre me fait mouiller. Elle témoigne des mêmes sentiments à Déborah en m’adressant un clin d’œil de complicité pour la caresse que je n’ai pu retenir sur ma chatte. À moins que ce ne soit pour le plaisir de discerner l’avant-goût des parfums de Sandrine…


Elle nous quitte à regret, sans nous prier d’être sages, doutant qu’elle puisse l’être elle-même, et referme discrètement la porte. Je m’effondrerais tout de suite sur notre couche si tu ne m’arrêtais le temps de replier soigneusement le dessus-de-lit. Un drap de lin fin teinté de vert pâle nous accueille. Déborah le rabat en m’invitant m’étendre la première. J’y consens volontiers après une dernière question.



Je me laisse aller sur le dos, bras et jambes en croix sans pouvoir toucher les bords de ce lit royal. Déborah pose ses fesses à ma gauche. Tu t’assois jambes croisées à ma droite. Mes mains cherchent la tiédeur de vos cuisses pour une tendre caresse lorsque la porte s’ouvre à nouveau sur Marie-Blanche. Elle a enfilé un léger déshabillé qu’elle a négligé de fermer.



Je me tourne amoureusement vers toi quand tu te couches. Déborah s’allonge contre mon dos en m’enlaçant. Tu me prends dans tes bras et tu m’embrasses. Nos pieds se mêlent délicieusement. Vos corps m’étreignent affectueusement. Ta langue jouant sur la mienne, la bouche de Déborah bécotant mon cou, nos peaux se fondant des seins aux cuisses, je suis bien… Nous allons nous cajoler pour trouver le sommeil, ou pour le retarder.


Mais cela, c’est une autre histoire.



FIN