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n° 19967Fiche technique37967 caractères37967
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Temps de lecture estimé : 25 mn
23/12/20
Résumé:  Il faut savoir s'entraîner sans tabou. Entre deux exercices d'habillage/déshabillage, un intermède lascif est un bon délassement qui facilite l'émergence de nouvelles attentes.
Critères:  #épistolaire #lesbienne fff fagée jeunes cousins profélève amour soubrette voir exhib fmast caresses intermast
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : Où suis-je ?

Chapitre 11 / 12
Démonstration et corruption

Résumé des premiers épisodes (1 à 6) :

Chantal fantasme avec son inspiratrice, Aline, sur sa participation à une formation hôtelière aux méthodes très particulières. D’abord déconcertée et humiliée, puis stimulée par des exercices érotiques réjouissant les participantes, une pause l’amène à des confidences de plus en plus lestes avec son amie et leur hôtesse, madame Marie-Blanche C**. Après la traditionnelle séance d’évaluation où deux étudiantes nouvellement arrivées sont invitées à se joindre au stage et un repas convivial, madame C** se retrouve piégée dans l’élaboration de la punition d’une stagiaire, Déborah. L’application des sanctions réunit autour de la coupable, Aline, Chantal, Clémence et son amie Viviane, petite cousine de Mme C**, celle-ci, ainsi que sa jeune soubrette, Sandrine, qui devient à son corps défendant un sujet d’intérêt.


Résumé des épisodes précédents (7 à 10)  :

Déborah prouve la sincérité de son repentir en assumant une punition mise en scène sous la direction de Aline. La contrition masturbatoire de la pénitente inonde la robe et la lingerie de Marie-Blanche qui, avant d’accepter d’être totalement dévêtue, exige une humiliante inspection de Sandrine. Celle-ci la subit à son avantage en dépit des médisances de Viviane et Clémence. Les mensonges de ces dernières sont sanctionnés par l’obligation de se soumettre au même examen, encore plus intime et mortifiant, qui révèle à la fois l’hygiène douteuse de l’une, l’adaptabilité de l’autre et les liens véritables comme les personnalités contrastées des deux. Clémence démontre sa flexibilité d’esprit et de corps. Viviane, moins souple, développe un talent caché. Marie-Blanche prête sa personne, bon gré mal gré, à des exercices pédagogiques qui la mettent à nu.






Revoici donc la distinguée madame C** entièrement nue, à égalité pour le coup avec les autres occupantes du salon, qui n’a jamais mieux porté le qualificatif de privé. J’insiste sur la notion d’égalité parce que l’incongruité de la situation commence visiblement à l’émoustiller elle aussi. On le remarque à l’aisance de son attitude, à sa cambrure un peu plus marquée, à son sourire indulgent pour Sandrine qui la dévore des yeux. Une main sur la hanche, l’autre mettant en ordre une coiffure qui n’en a nul besoin, elle se tourne de façon gracieuse dans son porte-jarretelles pour toiser la nudité intégrale d’une petite cousine qui fuit son regard.



L’exercice de rhabillage se déroule fort bien grâce à la coopération bienveillante de Marie-Blanche qui ignore superbement quelques gestes approximatifs, voire déplacés. Elle ne s’offusque pas quand des doigts malhabiles contraignent ses seins à réintégrer leur bonnet. Elle ne tressaille pas quand des mains consciencieuses forcent les bords de sa chatte à s’envelopper dans la culotte. Elle ne s’offense pas de la caresse trop appuyée qui lisse le tissu sur ses fesses. Seules la coloration des pommettes et la précipitation du souffle témoignent de l’émoi qui la gagne peu à peu.


Clémence se souvient in extremis de la formule rituelle.



Il y a comme un enrouement dans la voix de chaque protagoniste et leurs yeux évitent ostensiblement de se croiser. Tes observations globales et tes commentaires détaillés sur la prestation effectuée permettent opportunément à l’une et à l’autre de reprendre leur calme. Clémence écoute attentivement tes recommandations avant de céder sa place à sa compagne et Marie-Blanche s’exonère résolument de toute pudeur superflue avant de se confier aux soins de sa jeune parente pour un nouvel abandon de sa lingerie.


Le contraste est frappant entre les deux silhouettes, plénitude féminine de la maturité contre androgynie de la jeunesse. La première, détendue, les bras légèrement éloignés du corps, attend patiemment que la seconde vienne à bout de l’agrafe du soutien-gorge. Viviane doit presque se hausser sur la pointe des pieds et se coller au dos de sa cliente supposée pour passer un bras sous la poitrine à dénuder. Elle est si nerveuse que la main se crispe involontairement sur le bonnet qu’elle est censée maintenir. Un réflexe instinctif l’en écarte trop vite et les seins s’avachissent lourdement. Par bonheur, les tétons durcis retiennent la bordure en dentelles un instant suffisant pour que la lingerie soit rattrapée avant de voleter jusqu’au sol.


Consciente de ses maladresses, Viviane veut surtout éviter les moqueries qu’elle devine imminentes. Elle fait un effort pour se concentrer sur la culotte, mais dans sa hâte et son désir de s’améliorer elle oublie les conseils de maintien. Elle se penche au lieu de se baisser, s’en rend compte alors qu’elle tient déjà les bords du tissu, s’accroupit sans réfléchir et dépouille instantanément le pubis de sa parure, qui se retourne comme un malheureux doigt de gant. C’est Marie-Blanche qui récupère elle-même le sous-vêtement gisant à ses pieds, sans souci de sa partie pile dont elle expose l’épanouissement à sa petite cousine.



Le ton est neutre, d’autant plus méprisant pour l’intéressée. J’attends une suite du genre « on vous écrira », mais tu l’invites d’une voix égale à poursuivre son exercice.


Marie-Blanche s’est redressée. Elle tend la culotte sans se retourner. Viviane la saisit et s’empresse de la remettre à l’endroit non sans jeter sur l’intérieur un coup d’œil critique qui ne t’échappe pas.



Une double rougeur suit ce rappel à l’ordre auquel répondent, pour la réprimandée, un balbutiement d’excuses, et pour l’autre, une mimique équivoque. Je ne parierais pas sur ce qui l’emporte, chez Marie-Blanche, de la gêne ou de la satisfaction d’avoir mouillé ses jolis dessous.


Remettre en place le soutien-gorge ne pose pas de problème insurmontable à Viviane, bien qu’elle pétrisse assez rudement les seins pour ajuster les bonnets. Marie-Blanche ne s’en plaint pas, cependant. Juste une moue indulgente à l’adresse d’une maladroite qui lui donne un prétexte crédible pour se caresser longuement la poitrine. Il est bien normal de s’assurer personnellement de son propre confort, n’est-ce pas ?


Pour la culotte, l’impétrante soubrette adopte une procédure originale. Sans doute estime-t-elle que ses capacités physiques et techniques lui rendraient difficile la méthode usuelle. Elle choisit de faire la présentation de face, décision qui complique sérieusement la question de savoir comment tenir les genoux lorsqu’on s’accroupit. Les garder serrés l’éloignerait trop des jambes de son sujet, les déjeter fragiliserait son équilibre. Elle opte pour la position ouverte. Marie-Blanche se retient de rire en voyant sa jeune parente installée à ses pieds dans la posture d’un petit pipi. Elle glisse néanmoins ses chevilles dans le slip offert et pousse la mansuétude jusqu’à se pencher pour trouver l’appui d’une épaule vacillante.


Viviane s’est astreinte à garder jusqu’ici les yeux baissés. La décence lui commande de continuer, mais, dans son cas, éviter de fixer une chatte et la couvrir correctement de sa parure c’est tenter de suivre des injonctions contradictoires. Elle ne peut satisfaire ni à l’une ni à l’autre, et la culotte reste en panne à mi-cuisses. Elle s’obstine, tire plus fort, insiste, croit le dilemme résolu, pour ne réussir en fait qu’à s’attirer un reproche de plus.



Toutes celles qui ont connu cette mésaventure, en sortant de l’eau sur la plage, par exemple, se rappelleront cette impression que tout le monde vous regarde. C’est ce qui se passe pour Marie-Blanche. Sauf qu’elle ne s’en formalise pas. Elle en rit, au contraire, et son rire se communique à nous, toi y compris et même, finalement, à la responsable de la bévue, qui perd l’équilibre sous le regard moqueur de sa victime.



Elle entre pour de bon dans son personnage de cliente. Les poings sur les hanches, dominant de sa hauteur Viviane tombée sur les fesses, elle pousse son ventre en avant dans l’attente de la réparation du préjudice. L’indifférence altière qu’elle affecte pourrait tromper un esprit innocent. Je crains qu’en réalité il ne s’en trouve guère, ici, pour ne pas deviner qu’elle espère secrètement plus qu’une simple rectification de sa tenue.


À genoux devant elle, les yeux fixés sur sa tâche, Viviane s’évertue à réintégrer sous le tissu la totalité de la chatte rebelle. J’imagine les émotions que chacune peut ressentir, celle qui n’a jamais eu le nez aussi près de ce minou, comme celle qui n’a jamais eu cette tête aussi près de sa motte. Une proximité dont les effets ne t’échappent pas.



Elle suit ta recommandation avec une docilité remarquable, et un empressement qui ferait douter que l’obéissance soit l’unique motif. La bouche de Marie-Blanche se crispe sur un sourire contraint quand sa vulve est dénudée au ras des yeux de la gamine. Son corps se fige dans l’espoir de retarder l’inévitable diffusion des senteurs corporelles. Elle doit néanmoins accepter de mouvoir un tant soit peu ses jambes et son ventre pour permettre à son penty d’être remonté.


Un court arrêt dans la respiration de Viviane est le seul signe que d’inusuelles fragrances parviennent à ses narines. Elle n’interrompt pas pour autant l’activité de ses mains ni n’hésite à utiliser ses doigts afin de parfaire l’enveloppement des lèvres. Son application récompensée, elle tient à parachever son œuvre en lissant comme il convient le tissu sur les fesses. Sa joue caresse furtivement le pubis voilé lorsqu’elle entoure les hanches de ses bras pour accomplir consciencieusement ce dernier geste.


Elle se relève, satisfaite malgré l’émotion qui se marque sur ses pommettes, et, reculant d’un pas, elle esquisse une révérence joliment trouvée.



Les sourires reviennent pendant qu’elle se corrige, confuse, puis se tourne vers toi, inquiète du jugement qui va suivre.



Elle approuve en silence, évitant de regarder quiconque et surtout pas sa tante.



Le début de la remarque l’a flattée, mais la suite redouble une confusion partagée par Marie-Blanche qui se rapproche de nous, l’air embarrassé.



Notre douce amie est, comment dire, choquée ? Étonnée ? Charmée ? Excitée ? Sans doute le tout à la fois ! Elle nous menace du doigt pour rire.



Sa fausse modestie, le secret espoir qu’elle cache, la tentation qu’elle repousse, les sentiments contraires qu’elle éprouve, ces conflits intérieurs que je connais si bien me rapprochent d’elle et me poussent à une empathie lascive.



En toute objectivité, elle n’en est pas la seule cause. L’important c’est qu’elle contemple à demi-incrédule la chatte que mes doigts lui exposent ouverte. Ses yeux s’allument, je devine l’envie qu’elle refrène.



Clémence a enlacé son amoureuse et la console avec de gentilles caresses sur les fesses et de petits bisous sur les lèvres. Déborah cajole les seins et le ventre de Sandrine qui s’est lovée contre elle sans cesser d’observer passionnément sa patronne. En réalité, les quatre nous épient dans un silence dont Marie-Blanche prend brusquement conscience. Elle considère, ébahie, les visages qui expriment une tension aussi impérieuse que la sienne. Les petites filles modèles n’attendent qu’un signe pour donner libre cours à leurs pulsions, à l’instar de Déborah tout à l’heure. Le comprend-elle ? Elle se penche, elle avance une main vers mon sexe.


Ah, la douceur de cet index hésitant qui parcourt ma fente ! Je pousse mon ventre en avant pour mieux le sentir entre mes lèvres. Elle le retire, craignant d’abuser. J’attrape son poignet, je colle ses doigts contre ma vulve, je veux qu’ils en sentent la chaleur. Elle ne les bouge pas. Je cherche ses yeux, ils fuient mon regard. Je la supplie.



Je garde sa main, je me frotte contre elle, j’imprime ses jointures sur mes nymphes, j’écrase mon clitoris contre sa peau. Je t’implore.



Elle te regarde. Ses doigts s’agitent doucement, presque réticents. J’ai peur qu’elle enlève sa main si je la lâche. Je glisse mes fesses vers le bord du canapé, je bouge mon bassin, je me branle sur cette main inerte. Je gémis d’excitation et de frustration. Je ne suis que désir et désespoir. Comment peut-elle me refuser son aide ? Il faut que tu la débarrasses de cette peur stupide !



Elle t’écoute répéter les mots, elle t’écoute jusqu’à ce qu’ils fassent sens pour elle, jusqu’à ce que ses doigts commencent à bouger, à aller et venir sur mes lèvres, à toucher, à explorer, à chercher les points sensibles, à deviner si là je frissonne, si ici je gémis, si ailleurs… Oh oui, là ! Juste là, oui ! Et soudain, plus rien ! Les doigts ne bougent plus. Elle s’est figée. Je gémis, mais de dépit. Au secours, Aline !



Je t’entends l’encourager, mon bassin bouge sans moi. Je me cramponne à sa main, je la frotte sur moi à sa place. Elle te regarde ouvrir tes cuisses pour elle. Elle regarde tes mains qui écartent ta chatte. Elle suit les va-et-vient de tes doigts sur tes lèvres, entre tes lèvres. Elle voit comme moi les frottements humides dont tu combles ta vulve. J’espère qu’elle… Oui ! Ses doigts revivent, je renais !


Mon râle de satisfaction éclaire son visage, elle découvre le bonheur de donner du plaisir. Sa main s’active sans le secours de la mienne, je peux prendre mes seins, les presser, les rouler, étirer mes tétons. Ma tête dodeline de droite à gauche, je t’aperçois qui te pétris les seins, toi aussi. Ma pauvre chérie, tu n’as qu’un bras disponible, l’autre est trop occupé sur ta vulve. C’est ma faute, je ne suis qu’égoïsme, je monopolise notre amie !


Je veux le lui dire. Qu’elle t’aide aussi. Je ne la vois plus. Je sens pourtant ses doigts. Elle est entre mes genoux. Va-t-elle me lécher ? J’anticipe le frémissement de sa langue, je ferme les yeux.


Je les ouvre. Sensation inattendue qui me pénètre, deux voltigeurs habiles se sont glissés en moi. Mon cœur s’emballe, mon clitoris s’enflamme. Massé à l’intérieur, roulé à l’extérieur, il diffuse des éclairs dans mon ventre. Mon corps s’électrise, je te jette un regard impuissant. Tu me souris, tu m’absous. Je me laisse envahir par l’orage, je vrille mes tétons pour appeler la foudre. Ses doigts me branlent, me fouillent, me possèdent. Je m’abandonne…


La paix, la plénitude, le calme après la tempête. Elle me fixe, attentive. Ai-je crié ? Je ne l’ai jamais vue aussi rayonnante. Elle semble plus heureuse que moi. Je reprends sa main, je la porte à ma bouche. Elle s’étonne, elle veut l’éloigner. Je refuse, j’insiste. J’embrasse ses doigts, je les suce. J’y retrouve mon goût. Je les nettoie un à un, mes yeux dans ses yeux. Elle accepte cet hommage inconnu d’elle. Elle me sourit. Je soupire.



Je serre toujours sa main entre les miennes, sur ma poitrine, tendrement, fermement. Elle en profite, elle se lève, me laisse un instant la considérer. Debout devant moi, dans ses dessous stricts et chics, elle m’évoque une dominatrice. Une dominatrice affectueuse qui se penche, qui dépose un baiser léger sur mes lèvres, qui arrange mes cheveux, qui renouvelle son baiser, qui laisse plus longtemps sa bouche sur la mienne.



Un cri étranglé en apnée, une longue expiration qui s’achève sur un petit geignement d’extase, me rappellent ta présence. Tu gis, alanguie et assouvie, les paupières à moitié closes, les mains désoeuvrées. Et moi je culpabilise de t’avoir oubliée. Je me jette contre toi, je t’enlace, je t’embrasse. Sous le regard attendri de Marie-Blanche, je fourre mon visage dans ton cou.



Tu m’éloignes doucement, tu me souris. Tu me reprends dans tes bras, tu me câlines, tu bécotes mon oreille, tu me calmes à mots feutrés.



Je suis ton regard. Marie-Blanche s’est éloignée, peut-être par discrétion. Son attitude a changé, moins affectée, pas vraiment spontanée. Ce n’est plus la bourgeoise guindée ou volubile qu’elle nous a donné à voir en public ni la nunuche empruntée et pudibonde qu’elle s’est plu à jouer en privé. C’est une femme mûre qui s’est confessé sa libido, a jeté aux orties le carcan des bonnes mœurs, mais n’a pas renié pour si peu sa distinction naturelle. Maintenant, à quelques pas de nous, elle attend que la séance reprenne après un plaisant intermède, sans trop afficher son impatience.


Il est temps en effet de savoir si sa petite bonne aura su profiter des leçons qui lui ont été dispensées en lui montrant successivement le parfait, le bon et le médiocre exemple. À la vérité, depuis qu’elle y a trouvé refuge, Sandrine n’a pas quitté le giron rassurant, et complaisant, de Déborah, même pendant mes ébats avec sa maîtresse. Je la soupçonne d’ailleurs de nourrir une sourde jalousie envers moi, et si elle quitte volontiers son abri douillet quand tu l’appelles, ce n’est pas seulement pour faire valoir ses progrès dans l’art du déshabillage. L’excitation de se trouver en tenue d’Ève au plus près de Marie-Blanche pour la dénuder compte certainement beaucoup plus.


Me voici à nouveau tranquillement installée dans ce canapé qui n’avait probablement pas connu dans sa vie autant de jeux sensuels. Cette fois, j’y suis seule pour assister au dernier télé strip-tease de la soirée. Dans un souci louable de pédagogie appliquée qui donne toute la mesure de ta conscience professionnelle, tu as voulu rejoindre les deux actrices pour surveiller l’exercice dans ses moindres détails. La présence rapprochée de ton corps nu semble ravir Marie-Blanche et, curieusement, cette proximité ne paraît pas embarrasser Sandrine. J’en déduis le présage d’un spectacle de qualité dont je propose à Déborah de se délecter également en venant tenir compagnie à ma solitude.


En s’asseyant contre moi, elle me désigne du menton les deux jeunesses qui se sont fait oublier de l’autre côté du salon. Clémence a pris possession de la chauffeuse, jambes écartées, Viviane à califourchon sur ses cuisses. La cavalière est contrainte, si l’on peut dire, d’ouvrir largement les siennes et glisserait entre les genoux si les doigts crochés dans le sillon fessier ne la retenaient. Elle se cramponne d’une main à la nuque de sa partenaire dans un bouche-à-bouche passionné. On n’aperçoit pas entre elles leurs bras libres, mais à l’agitation des épaules et des bassins, on en devine aisément l’activité. Il est évident que l’enseignement retiré par Sandrine de leurs démonstrations respectives ne constitue pas leur priorité du moment.


Elle a été attentive, pourtant, la gamine. Elle s’inspire de Déborah pour coller ses pigeons au dos de sa maîtresse afin d’employer tout son bras au soutien de la poitrine pendant qu’elle dégage les bretelles du soutien-gorge. Elle est plus douce que Clémence lorsque ses mains libèrent les seins des bonnets sans répéter l’erreur de les laisser s’avachir brutalement. Elle n’hésite pas à engager ses doigts fins sous le voile du slip pour éloigner le gousset de la vulve. Elle a juste oublié qu’il faut d’abord donner un peu d’aisance en abaissant la taille.


Ta remarque à ce sujet ne la déstabilise pas. Elle renouvelle avec soin l’opération en prenant le temps de s’assurer correctement de l’efficacité de la précaution recommandée, et utile, semble-t-il, en l’occurrence. Marie-Blanche ne s’offusque pas de ce doublon approfondi ni ne marque de gêne aux bruits humides de ses lèvres qui se décollent quand elle retire l’un après l’autre ses pieds de la lingerie en s’appuyant sur l’épaule offerte dans les règles par sa servante.


Les élégants sous-vêtements de marque de notre hôtesse ont perdu de leur fraîcheur première après les imprégnations diverses et les manipulations successives qu’ils ont subies. Sandrine s’applique à les défroisser pendant que tu la complimentes sur ses progrès. Sa satisfaction et son aisance font plaisir à voir lorsqu’elle te répond sans se troubler. Comme si échanger avec toi sur ses pratiques professionnelles, chacune dans le plus simple appareil, lui était devenu une chose naturelle.



Par habitude, elle plie les pièces de lingerie tout en parlant, mais son langage corporel est diamétralement différent de ses attitudes du début de soirée.



Tu l’as prise gentiment par le menton et tu l’as regardée droit dans les yeux en insistant les deux fois sur le mot tout. Ses sourcils s’arrondissent en cherchant à saisir ta pensée. Quand elle pense l’avoir devinée, son visage s’éclaire.


Marie-Blanche n’a rien perdu de vos échanges. Elle n’a pas bougé d’un cil à l’écoute de ta dernière phrase. Mais elle se cambre par coquetterie en voyant sa soubrette devant elle, prenant exemple sur Viviane pour l’habiller.


La petite Sandrine a bien intégré la problématique des différences de tailles. Elle passe d’abord les bretelles du soutien-gorge sur les bras obligeamment tendus, puis entoure le buste en tenant les extrémités de la brassière, pour accrocher le fermoir. Évidemment, le manque d’allonge l’oblige à un contact rapproché. Son souffle caresse les tétons encore découverts tandis que les siens et son ventre titillent la poitrine et le pubis nus.


Elle ne s’écarte qu’une fois certaine de la bonne tenue de l’agrafe avant d’ajuster bretelles et bonnets. Pour plus de commodité, elle utilise ses deux mains sur chaque sein. De l’une, elle tend légèrement la peau afin d’éviter un pincement inopportun, de l’autre elle remonte le bonnet et le moule sur le globe. Enfin, elle s’assure de la bonne tension des bretelles et de leur symétrie sur le creux des épaules. Satisfaite, elle se recule d’un pas en souriant.



On ne l’aurait pas soupçonnée d’autant de ressources, notre benjamine. Au lieu de s’accroupir bêtement ou de s’agenouiller sottement, elle pose un genou au sol et ouvre l’autre le plus qu’elle peut sur le côté. En présentant le slip ouvert, elle met ainsi à la disposition de sa maîtresse un espace confortable pour enfiler le pied. En contrepartie, il faut accepter le risque que ce pied touche la cuisse ou l’entrejambes de la soubrette.


C’est ce qui arrive lorsque Sandrine remonte trop vite la lingerie une fois passée la seconde cheville. Son mouvement réduit la faible distance qui sépare son bassin de la jambe encore tendue et sa minette écartée rencontre les orteils soyeux de Marie-Blanche. Ni l’une, ni l’autre ne fait mine de le remarquer, mais je ne suis pas convaincue que chacune n’y ait pas mis un peu du sien.


Quoi qu’il en soit, la culotte arrive maintenant à la lisière des bas de Madame qui offre à sa petite bonne une vue directe imprenable sur sa chatte, encadrée comme un tableau par les rubans du porte-jarretelles. Sandrine s’arrête, comme fascinée par ce sexe qu’elle n’a jamais détaillé d’aussi près et qui l’attire au point qu’elle avance la tête vers lui. Elle le contemple, figée comme un oiseau envoûté par un serpent (allez accuser Ève après ça !), le temps que l’ange du logis passe la tête, et se re-confine, horrifié. Puis, fermant les yeux pour mieux s’en pénétrer, elle inspire profondément, à pleines narines, les émanations sexuelles de sa maîtresse. Marie-Blanche, rougissante de plaisir plus que de confusion, cherche des mots aimables pour calmer cette ardeur sans la désespérer, mais la prière qui suit la prend au dépourvu.



L’absence de réponse lui valant consentement, Sandrine étreint sans plus attendre les hanches sans résistance pour écraser son minois sur le minou humide. Elle y reste collée, le nez dans la touffe rare, à s’enivrer des senteurs désirées dont elle découvre enfin la réalité. Il y a de la dévotion dans cet hommage spontané, la ferveur d’une Vestale embrassant sa déesse.


Il y a assez de finesse en Marie-Blanche pour le comprendre ou faire le lien avec ce qu’elle déduit de ta dernière recommandation à Sandrine ; assez d’intelligence, aussi, ou de désir, pour laisser l’adoratrice apprécier comme elle-même la douceur de ce baiser passionné, sinon interdit. Au bout de quelques secondes, elle se penche pour repousser tendrement, affectueusement, le front têtu de sa suivante.



Elle lève vers sa maîtresse un regard éploré, le visage apeuré par la liberté qu’elle s’est permise. Marie-Blanche remet délicatement en ordre la coiffure ébouriffée et caresse avec douceur les joues frémissantes.



Personne n’a pipé mot devant la scène inédite qui vient de se dérouler. Aucune de nous ne s’en est moquée, non plus. La sincérité évidente du geste et de son accueil nous a toutes surprises et charmées. Même les deux amoureuses, là-bas, ont suspendu leur branlette mutuelle. Même toi, qui ne t’attendais pas à un passage à l’acte aussi rapide après tes allusions suggestives.


Sandrine poursuit sa tâche, superbement insensible aux regards braqués sur elle. Tout ce qui l’occupe c’est la chatte de sa patronne. La cacher lui coûte, mais elle veut le faire avec amour. Ses mains entraînent le tissu jusqu’à mi-hanches, les lèvres transparaissent encore sous le voile. La pointe de la fente et la touffe de poils pâles demeurent visibles, tentatrices. Il s’en faut de peu qu’elles ne soient honorées d’un nouveau baiser.


Quatre doigts frôlent l’intérieur d’une cuisse, s’insinuent sous l’échancrure, caressent le creux de l’aine, repoussent la douce forme de la vulve, effleurent peut-être de leur pulpe la limite des nymphes. Certaine qu’ils préviennent un débordement inesthétique, l’autre main remonte la ceinture élastique vers la taille. Un fugace soupir traverse le sourire retenu de Marie-Blanche. Sans s’attarder à cette reconnaissance de son habileté, Sandrine s’empresse d’ajuster convenablement le sous-vêtement en répétant symétriquement les mêmes soins attentifs et, de fait, plus intrusifs.


Par sécurité, ensuite, elle glisse à nouveau l’extrémité des doigts sous le tissu pour le tendre au niveau du gousset et le lisser avec les pouces par-dessus le double bombement qu’il recouvre. Pour finir, elle défroisse le voile sur les fesses de la paume des mains, comme elle l’a vu faire par Déborah, passant outre le handicap de sa position qui l’amène à maintenir sa joue sur le ventre de sa maîtresse. Sans doute y retrouve-t-elle aussi les parfums subtils que ses multiples attouchements ont rendus plus puissants et dont elle s’éloigne à regret.


Marie-Blanche ne cache pas la satisfaction qu’elle retire de ces délicates prévenances. Sa soubrette s’est révélée une excellente élève, prompte à comprendre et à mettre en pratique l’art de la servir au-delà des souhaits exprimés. Que le résultat transgresse la bienséance de ses attentes ne la formalise pas. Preuve en est qu’elle prend les mains qui viennent de l’apprêter pour les serrer et en baiser le bout des doigts.



Il y a tant d’heureuse reconnaissance dans les yeux de Sandrine que l’idée d’ajouter à ce bonheur s’impose spontanément pour Marie-Blanche.



Un visage rayonnant lui répond.


D’un passage à l’acte à l’autre, les masques de la morale tombent aussi vite que les libidos se libèrent. Que madame C** s’encanaille, mon Dieu, toute bonne bourgeoise peut s’autoriser une faiblesse momentanée. Que Marie-Blanche C** avoue implicitement des fantasmes d’adolescence, passe ! Que Marie-Blanche se laisse aller à masturber une amie de passage, passe encore ! Qu’une maîtresse de maison tolère un excès de familiarité de sa servante amoureuse, pourquoi pas ? Un accès d’indulgence l’expliquerait. Mais qu’elle provoque délibérément cette soubrette à réitérer son acte, là ce n’est plus la mansuétude qu’elle convoque, mais la turpitude…


Ce glissement vers la luxure débride les consciences. À quoi servirait la tentation si le péché est déjà consommé ? Te voilà bientôt sans emploi, ma démone lubrique ! Je ne crois pas, d’ailleurs, que tu t’en préoccupes. Tu diriges tes vues vers une autre victime, une agnelle faussement candide que tu as déjà prise dans les rets de sa propre hypocrisie.


Sandrine n’a pas perdu de temps. Je ne suis pas revenue de mon étonnement qu’elle a prestement délesté sa patronne du soutien-gorge. Je n’ai pas achevé mes réflexions que la culotte a quitté les chevilles. Cette fois, ni l’une ni l’autre ne s’embarrasse de pudeur. Face à face, elles examinent le gousset. Marie-Blanche veut voir pour s’en convaincre la quantité d’une production dont elle ne se croyait plus capable. Sandrine contemple avec fierté la conséquence des émois qu’elle a suscités. Difficile de savoir laquelle est la plus heureuse !


L’incongruité scabreuse de la scène a rassemblé les spectatrices. Le cercle de corps nus entourant l’héroïne en bas et porte-jarretelles évoque une publicité licencieuse. Ta main cherche la mienne. Je te la donne pour prendre de l’autre celle de Déborah. Elle fait de même avec Viviane qui y consent et transmet l’invitation à Clémence. Quand les doigts de celle-ci rejoignent les tiens, le cercle se transforme en ronde. Une ronde de sorcières libidineuses qui célèbrent leur reine dont la jeune favorite à genoux élève les jarretelles comme un mauve ostensoir.


Sandrine a déjà les mains sur la lisière d’un bas quand tu interviens.



Elle est ravie de t’obliger. Quel meilleur prétexte pour contenter l’exhibitionnisme qui la taraude de plus en plus et le pimenter d’une situation tendancieuse ? Tu es ravie de sa docilité qui confirme les aspirations érotiques sous-jacentes que tu soupçonnais. Vous êtes ravies toutes les deux, mais ce n’est pas le cas des deux autres. Viviane n’a aucune envie de se retrouver face à chatte avec sa tante, ni surtout de subir une nouvelle réprimande pour ses possibles maladresses. Sandrine voit s’envoler l’espoir de prolonger une étroite intimité avec son objet de vénération, mais sa mine dépitée s’efface quand tu reprends la parole.



Tu parles qu’elle veut ! Marie-Blanche n’est pas plus tôt assise que la gamine est sur place. Viviane rechigne, par contre, à son habitude. C’est sa nature dès qu’elle est un tant soit peu contrariée, semble-t-il, mais elle capitule sous l’influence de son amie qui la prend par la taille en riant.



Quelques mots ajoutés par Clémence à son oreille motivent assez Viviane pour qu’elle fasse bonne figure en venant se mettre à tes ordres. Ils sont simples, au demeurant. Tu lui indiques de rouler le bas à partir du haut de la cuisse en évitant de le mailler avec un ongle, et c’est tout.



Sandrine fait de même à côté d’elle, prête à suivre la leçon et à l’exécuter sur l’autre jambe de sa maîtresse si on le lui demande, comme elle le souhaite secrètement. Pleine de bonne volonté, Marie-Blanche avance ses fesses au bord du canapé et lève avec grâce un mollet qu’elle écarte en direction de sa petite cousine pour lui offrir son escarpin à déchausser. Cet innocent mouvement révèle de façon ostentatoire une partie plus intime de son anatomie dont Viviane détourne pudiquement les yeux.



La volubilité de notre bonne amie ne se dément sur aucun sujet. Elle déroule en toute liberté un vocabulaire qui nous surprend toutes, et au premier chef Viviane. Au moins celle-ci n’éprouve-t-elle plus de scrupule à affronter le sexe qui s’ouvre sans réserve. La précision de ses doigts en est améliorée. Elle rabat précautionneusement la lisière de dentelles, puis replie le bas sur la cuisse et le long de la jambe. Arrivée à la cheville, elle la saisit tout naturellement pour surpasser le talon et dégager le pied sans tirer sur la pointe du bas. Sa main est peut-être trop caressante au passage sur la peau sensible de la plante. Marie-Blanche frémit de la légère chatouille, si ce n’est de l’exposition lubrique à laquelle elle se livre sans dissimuler son plaisir.


Si elle feint d’ignorer les regards braqués sur son sexe, elle en ressent une excitation nouvelle qui l’étonne et l’enchante. Son visage a trouvé une seconde jeunesse. Les yeux brillent de pensées érotiques trop longtemps refoulées. Les joues se colorent, la bouche s’entrouvre, la respiration s’accélère, la poitrine palpite, les mains se crispent. Le corps moite trahit le trouble d’une âme que le désir emporte en flots inassouvis.



À suivre