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n° 20040Fiche technique23779 caractères23779
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Temps de lecture estimé : 17 mn
01/02/21
corrigé 01/06/21
Résumé:  C'est un grand moment initiatique pour Marion, et incidemment pour Sophie aussi. Révélation pour l'une, récompense pour l'autre, ainsi s'achève l'histoire. Mais pour les deux épistolières, leur relation ouvre d'autres perspectives.
Critères:  #épistolaire #lesbienne fff jeunes amour voir exhib intermast cunnilingu anulingus fsodo
Auteur : Dyonisia      Envoi mini-message

Série : Les conséquences d'un essayage inopiné

Chapitre 07 / 07
Don et contre don

Résumé des épisodes précédents :

Deux épistolières ont entrepris un « cadavre exquis ». Au début, le hasard d’un shopping amène Chantal et Sophie à se découvrir des affinités réciproques. Ayant partagé diverses fantaisies érotiques, elles se rendent chez Chantal qui, en qualité de « marraine », héberge Babette et Marion. Les présentations faites, un concours de masturbation s’organise. Marion gagne, Sophie perd. Après une légère collation dont elle assume les débordements coquins, Sophie se prépare avec Marion à la sodomie exigée par son gage. L’exemple enthousiaste qu’elle en offre à une Marion hésitante conduit celle-ci à réclamer impatiemment son initiation. Incidemment, la relation entre Sophie et Chantal semble prendre une tournure autre qu’épistolaire…






Sophie


Mais je n’oublie pas Marion, crois-moi ! C’est à moi d’organiser son initiation, je le sais, je m’en pourlèche par avance. C’est toi, Chantal, qui vas t’allonger sur le dos, sous Marion qui se mettra à quatre pattes. Comme ça, elle pourra se cacher la figure dans les jupes de sa marraine, le nez dans ta grosse chatte, si tu préfères. Toi, tu auras sa minette à ta bouche – je suis sûre que tu connais tous les secrets pour l’exciter – et tu l’aideras à ouvrir ses fesses avec tes mains.


Vous voir vous disposer selon mes indications est déjà un plaisir. Je prends le petit gode et le gel que Babette me tend. Elle ne dit rien, mais je sens qu’elle est boudeuse. Elle doit se croire laissée pour compte. Ce n’est pas du tout mon intention.



Babette pense que je la flatte, mais c’est la vérité : elle a un don pour la tétée du clito, ta protégée… qui se tortille pour se glisser entre mes genoux. La pauvre, elle est obligée de faire les pieds au mur, littéralement, pour arriver à ses fins. Ton lit a beau être grand, il est quand même un peu court pour deux en long. Ses petits yeux coquins brillent de malice quand elle est en place sous moi. Elle fait claquer sa langue avec gourmandise.


Et à moi le petit cul de Marion ! Hum, je n’avais pas remarqué qu’elle avait de si jolies fesses pointues. Je les tâte, elles sont fermes, musclées. Ou bien, sont-elles crispées ?



La mignonnette ! Sa voix tremble un peu, malgré ses dires. Pourtant, j’ai été tendre, tout à l’heure, et j’ai vu que son troufignon est étroit. C’est normal. Promis, je serai douce. Je ne veux pas la dégoûter du plaisir anal avant de le connaître. Surtout qu’elle a un petit cul bien sympathique, la coquinette.


Je le caresse tout doucement. La peau est fine, elle appelle les baisers. Je ne m’en prive pas. Je me souviens de ta technique. Je l’embrasse partout, en rond, comme tu m’as fait. Elle se détend, mais son sillon reste serré. Je dois forcer un peu pour retrouver la pastille brune que j’ai embrassée en bonne perdante, et à peine vue en enfilant la canule. Comme si elle voulait me la cacher maintenant. Babette m’encourage à poursuivre à sa façon, à petits coups de langue taquins sur le clito. Hou la ! Pour ne pas me laisser distraire, je te demande de m’aider et d’ouvrir le fondement rebelle avec tes mains.


Voilà, les deux fesses sont assez largement séparées pour que le cratère apparaisse en entier. Je souffle légèrement dessus, pour le plaisir de le voir palpiter. Le postérieur de Marion frémit aussi. Je l’entends vaguement se plaindre de chatouilles. Enfin, je le devine, parce que sa voix est indistincte, avec la bouche à moitié dans ta chatte…


Mais les chatouilles, ça décontracte. Ses fesses ne résistent plus à mes mains. Une petite pression de mes doigts suffit pour qu’elles acceptent de rester ouvertes. Je peux poser mes lèvres sur son œillet, plus en bouton qu’en fleur à cause de sa crispation instinctive. J’ai le bon remède : ma langue. Peu à peu, léchouille après léchouille, le bouton déploie ses pétales. Ma salive les lisse et s’étale, à petites touches circulaires, des bords vers le centre. Les petits soupirs de plaisir qui ponctuent le gougnottage en cours récompensent mon application.


L’œillet se transforme en étoile, et l’étoile en cratère. Un mignon cratère qui révèle son cœur rose. Un cœur assez lubrifié pour que j’y pointe ma langue. Oui, je te copie, ma Chantal. Du moins, j’essaie de mon mieux. Parce que je n’ai pas pu voir, hélas, comment tu as procédé sur ma rosette. Je n’ai pu que le ressentir, pour mon plus grand bonheur !


Mais je ne suis pas une trop mauvaise élève, car la concavité s’assouplit sous mes doux titillements. À moins que ce soit tes léchages continus du minou ? Ou, peut-être, Marion a-t-elle été habituée à l’anulingus, par toi, par Babette, et qui sait qui d’autre ? En tout cas, elle me laisse assez entrer le bout de ma langue pour me faire une idée plus précise son « goût le plus intime », comme tu dis. Je dirais qu’il mélange un soupçon de poivre à la fleur d’oranger, avec une pointe de muscade. Enfin, c’est mon avis ! On en discutera, si tu veux.


Maintenant, il est temps de commencer l’initiation proprement dite. Je vérifie mes ongles. Ils ne sont pas très longs. Je ferai malgré tout attention de ne pas griffer cet endroit fragile. Mon petit doigt entre tout seul, c’est bon signe. Je continue à caresser les fesses de l’autre main en posant l’index sur l’anus. Petite contraction, qui se relâche dès que j’appuie un peu. Long soupir de Marion, je force légèrement. Ma salive a bien lubrifié l’entrée, l’index pénètre sans effort. Il est dedans, tout entier. La muqueuse chaude et moelleuse l’entoure et le serre par saccades. Marion marmonne quelque chose comme un hum d’agrément.



Je l’interroge en faisant bouger lentement mon doigt d’avant en arrière. Elle a un petit grognement approbateur. Deux paires d’yeux suivent mes gestes. Babette et toi semblez si attentives que vous en avez oublié votre travail. J’avertis Marion de l’étape suivante.



Le petit gode rose est prêt. Il est plus large que mon index, mais il entre sans façon. Le cul de la petite coquine est bien détendu à présent. Elle s’est pourtant immobilisée. Je retiens ma main. Je sais que la première fois, ça surprend toujours. J’attends qu’elle se fasse à cette curieuse sensation, bien différente de celle du doigt. Aussi délicate que je puisse être, c’est quand même une invasion.


Je te regarde. Tu lèches tendrement son minou, mais tu surveilles mes gestes. Leur prudence te rassure. Tu me remercies d’un battement de paupières. Je te souris. C’est moi qui te remercie, ma chérie ! C’est une belle preuve d’amitié que tu me donnes en me permettant de déflorer le petit trou de Marion. C’est plus que de la confiance. Serait-ce aussi plus que de l’affection, un début d’amour, par exemple ? (Pardon, je m’égare…)


Un mouvement du derrière de Marion me rappelle mon devoir. Elle s’est reculée vers moi, pour faire entrer un peu plus l’envahisseur. Je ne résiste guère à cette poussée, mais le gode s’enfonce à moitié. Elle s’avance légèrement. Je ne bouge pas, le gode ressort à peine. Elle recule à nouveau ses fesses et je pousse doucement. Tout le gode pénètre. Le soupir d’étonnement, de plaisir, de soulagement, qui suit ne ment pas : Marion apprécie !


Tout va très vite à présent. Son bassin remue d’avant en arrière. Ma main s’active d’arrière en avant. Le gode va-et-vient dans son cul. Sa chatte échappe à ta bouche. Ta langue se tend vers l’entaille indocile qui t’offre tour à tour périnée ou clito. Marion s’empale et se branle. C’est elle qui décide, entre râles et soupirs. Elle s’emballe soudain et s’interrompt d’un coup, les fesses contractées.


Je ne tiens que du bout des doigts le gode, maintenant immobile. Le mien traîne à côté de moi, je le prends. J’applique sa pointe contre l’extrémité qui force la rosette. Je tourne la molette. Les vibrations se transmettent bruyamment de l’un à l’autre et de l’autre au rectum de Marion. Elle crie, surprise, mais ronronne aussitôt. Son cul bouge, se tortille, mollement, paresseusement. Elle laisse les ondes remuer son ventre. Tu reprends sa vulve assagie pour accompagner son nouvel orgasme.




Chantal


J’ai failli jouir moi aussi, la bouche embaumée des sucs de Marion qui s’est effondrée sur moi, la tête entre mes cuisses. Elle me suçote doucement la chatte tandis que je te vois arrêter le vibro et retirer le gode de son cul. Je suis heureuse et reconnaissante, heureuse de son plaisir, reconnaissante de ta délicatesse, ou le contraire, je ne sais pas.


Tu me souris, avec fierté, mais aussi, je le devine, une pointe de soulagement. Tu étais tellement absorbée par ton souci de bien faire… que tu n’as pas eu le moindre frisson de toutes les cajoleries que ma Babette t’a prodigué ! Aurait-ce été ta première sodomie… active ?



Nous la regardons, et nous n’avons pas besoin de lui demander son verdict. Son visage épanoui et son corps abandonné traduisent satisfaction et bien-être. Elle n’a même pas eu la réaction instinctive de toucher sa partie déflorée. Ce n’est que maintenant qu’elle y pense, en s’apercevant que nous l’observons. Sa main descend paresseusement vers sa chatoune, la caresse par habitude, se glisse entre les cuisses au-delà du périnée, masse tendrement la rosette encore sensible, et fiche le majeur jusqu’au bout dans l’anus. Ses yeux s’allument avec malice.



Nous éclatons de rire, toi, rassurée et comblée, moi, contente, certes, mais avec un rien de jalousie. Je le chasse bien vite, seul m’importe le bonheur de ma protégée… et aussi celui de ma nouvelle amie. Nouvelle amante serait plus juste !



Tu te méprends, évidemment, sur le sens de ce coq à l’âne, et tu me regardes d’un air vaguement inquiet.



Elle s’adosse à la tête de lit et croise les bras en maugréant malgré tes protestations sincères sur la qualité de ses talents, dont d’ailleurs tu l’as déjà complimentée, et que tu en es ravie, etc. Elle joue parfaitement la bouderie et tu commences à être vraiment désolée en croyant l’avoir vexée.



Marion saute sur ses genoux en battant des mains, Babette arrête de feindre et approuve avec joie ma proposition, et toi, qui nous regardes d’abord tour à tour incertaine, tu finis par comprendre où je veux en venir.





Sophie


Mais oui, je me résigne ! Bon, en effet, ce n’est pas un très grand sacrifice pour moi de m’offrir en victime de vos soins experts, je le reconnais.


Allongée sur le dos, bras en croix, je me prête complaisamment à l’installation d’un traversin pour rehausser mon bassin. J’écarte mes jambes à ta requête. Rien qu’à ce simple mouvement, j’ai déjà des papillons qui volettent sur mes lèvres du bas. Vos regards sont des promesses qui me troublent. Pourtant, nous avons tout fait, ou presque, depuis que je t’ai rencontrée. Ma pose n’est pas plus impudique que toutes celles dans lesquelles vous m’avez vue. Mais, durant les quelques heures écoulées, et la dernière en particulier, l’occasion de hasard est devenue une relation affectueuse dont la perte m’attristerait.


Je songe à cette évolution de mes sentiments tandis que vous débattez entre vous de qui s’occupera de quelle partie de moi. Je me demande le cœur battant si tu ressens la même émotion à mon endroit. Mes yeux croisent les tiens. Je crois y lire une tendresse nouvelle qui me réchauffe l’âme. Le sourire que nous échangeons encourage l’espoir. La décision que tu prends le renforce.


Tu poses tes fesses derrière moi et tu soulèves mes épaules. Je t’aide en poussant sur mes coudes, docilement. Tu en profites pour t’agenouiller et tes cuisses soutiennent mon dos. Tu accueilles ma tête dans ton giron et tu penches ton visage vers le mien. Ce n’est pas idéal pour s’embrasser, mais j’ai la douceur et la chaleur de tes seins à portée de mes joues. Tes mains enserrent délicatement la poitrine que je te tends et tes doigts jouent sur mes mamelons. Mes paupières se plissent et ma bouche articule un merci muet.


Là-bas, très loin, du côté de mon sexe, Marion et Babette se disputent l’accès à ma chatte. Elles sont loin d’avoir tes prévenances pour s’emparer de mes orifices. Chacune repousse sans ménagement la cuisse qui l’empêche de gougnotter à son aise. Elles m’écartèlent en rivalisant d’ardeur sans atteindre leur but. C’est la bousculade à l’entrée de ma boutique ! Les portes sont pourtant grand ouvertes.


Je capitule. Ma tête lovée entre tes seins, je lève haut mes jambes en grand écart. Le traversin sous mes reins m’aide à livrer mon con et mon cul aux lèvres avides. Je tords mon cou pour lécher ton téton. Il m’échappe. Ma main attire ta mamelle vers ma bouche. Tu gémis, de contrainte d’abord, de plaisir ensuite. Je tète goulûment à ton mamelon. Mon soupir se mêle aux tiens quand Marion et Babette aspirent tour à tour mes nymphes…


Tu masses mes seins, tu les presses et les malaxes doucement. Ils durcissent, me font mal, me font du bien. Une onde de chaleur se répand en moi, de leurs bouts que tu pinces vers ma gorge et mon ventre. J’abandonne ton téton pour geindre mon bonheur. Les frissons qui descendent de ma poitrine croisent ceux qui montent de mon pubis. Ils se heurtent et se mélangent dans la houle qui me remue.


Marion et Babette se sont partagé leur proie. L’une s’est octroyé la vulve, l’autre s’est attribué l’anus. Chacune câline, lèche et pénètre son domaine. En bonnes copines, elles échangent leur butin, le dégustent et se le rendent. Je ne sais plus qui me mange et qui me doigte. Quand une bouche quitte mon bourgeon, elle embrasse mes cuisses. Quand l’autre bouche quitte mon œillet, elle embrasse mes fesses. Je flotte entre deux bouches.


Mais voici que tes mains me quittent. Tu te dégages, tu m’abandonnes. Les dévoreuses se retirent. Tout mon être réclame des caresses, et je suis esseulée, frustrée, désolée. J’en ferme les yeux de dépit. Je m’effondre, prête à pleurer…


Un corps pèse sur mon bassin. Une forme moelleuse écrase ma poitrine. Tu t’allonges sur moi, tu prends ma bouche. Je te donne ma langue, je te rends ton baiser. Je bois ta salive avec reconnaissance. Tu te redresses, tu me chevauches. Tu te branles sur mon pubis. J’arque mes hanches pour le coller au tien. Tu me fuis. Je retombe, déçue.


Tu ris. J’ouvre les yeux. Tu me domines, dressée sur tes genoux. Je tends mes bras, vers tes seins lourds, vers ta chatte ouverte. Tu les refuses, tu les saisis aux poignets. Tu les renverses, tu les plaques sur le lit. Tu m’immobilises à ta merci. Tu te penches, tu mords mes tétons. La douleur m’irradie jusqu’au vagin. Je crie, je me débats. J’en veux encore.


On prend mes chevilles, on les ouvre. On lèche mes pieds, on suce mes orteils. Je me tortille. Ni Marion ni Babette ne lâche prise. Elles butinent et mordillent, ensemble ou séparément, me rendent folle de chatouilles délicieuses. Tu dévores toujours ma poitrine. Tu aspires, tu tètes, tu pinces, des lèvres et des dents, mamelons et tétons. Des frissons me parcourent de haut en bas et de bas en haut. Mon sexe n’est que désir et mouille.


Mes tendres persécutrices délaissent mes pieds. Je respire. Elles remontent mes jambes, les replient, les basculent. Mon cul suit. Tu libères mes mains. Tu coinces mes mollets sous tes aisselles. Te voilà courbée au-dessus de moi, les fesses en l’air. Nos regards se portent sur mes bouts de sein gonflés et rougis. Tu me souris, inquiète. Je caresse ta joue pour te rassurer. Je prends ta nuque pour t’attirer à moi.


Deux ventouses de chair se collent sur ma fente écartelée. Deux langues me pénètrent, se gavent de mouilles. Des doigts leur succèdent. Ils s’enfoncent, deux dans le con, un dans le cul. Ou le contraire, je ne sais plus. Je râle en t’embrassant. On me baise, on me suce, on me lime, on me lèche, on m’encule. J’en perds le compte. Ta bouche m’échappe par moments. Tu gémis. Je devine que tu partages les mêmes ultimes tortures. Je t’enlace plus fort. Nos peaux se soudent. Nos cris de jouissance se confondent…


(PS, hors scénario : je t’aime, Chantal. Je t’aime ! Pardonne-moi, je crois que c’est vrai.)




Chantal


(NB - hors scénario : j’ai joui avec toi, Sophie. Oui, pour de bon ! En me représentant la scène que tu décrivais, en imaginant les sensations que nous pouvions éprouver ensemble, en me masturbant pour vivre les caresses dont t’affolaient mes « protégées »… Alors, je te pardonne ma chérie. Je te pardonne parce que moi aussi je « crains bien que je t’aime », comme dit la chanson.)


Je n’ai pas envie de me soulever, je suis bien sur toi, contre toi…


Au contraire, je m’allonge sur toi, je me presse contre toi. Je t’épouse…


Je reprends ta bouche. Je suce ta lèvre, te donne ma langue, te laisse l’aspirer, la rouler, l’enrouler dans la tienne. Mon genou se glisse entre tes jambes. Nos cuisses se mêlent, cherchent le pubis de l’autre, s’y appuient, s’y frottent tendrement…


Nous restons longuement ainsi, ventre contre ventre, seins contre seins. Nos mains se rencontrent, se prennent et s’étreignent, les doigts entrecroisés. Nos pieds se frôlent, se caressent et se chatouillent, papillons d’orteils sur les chevilles. Nous nous bécotons sans hâte, retrouvant peu à peu un souffle apaisé.


Babette et Marion se sont discrètement retirées au bout du lit. Elles trompent l’attente de notre retour sur terre en se mignotant gentiment la minette. Elles ont beaucoup œuvré pour notre plaisir, il est bien naturel qu’elles s’en donnent à leur tour. Elles ne mettent guère de temps à l’atteindre, d’ailleurs. Après ce préliminaire buccogénital, quelques cajoleries des tétons, quelques frotti-frotta du bonbon, un ou deux doigts dans la foufoune, et hop, les voilà qui planent dans les cieux orgasmiques. Heureuse jeunesse !


Tout cela, je le devine à l’oreille. Je connais assez leurs habitudes sexuelles pour me les représenter sans les voir. D’ordinaire, ces petits sons mouillés et familiers éveillent mes sens, mais là, curieusement, ce n’est pas le cas. Non que j’en sois blasée – certes non ! – je dirais plutôt repue. En m’étirant paresseusement pour soulager ton corps du mien, je prends conscience d’une lassitude physique qui me fait aspirer au repos.


Dégagée de mon emprise affectueuse, mais pesante, tu ouvres une paupière aussi nonchalante que mes mouvements. L’œil n’est guère plus vif et la voix embrumée.



Je ris à l’évocation de notre rencontre inattendue et de ses conséquences immédiatement agréables dans ta boutique. Mais quant à supposer que l’autre moitié ait été plus sage que nous pendant ce temps, je connais trop les habitudes des filles pour m’y risquer.



Malgré ton sourire qui détourne la question, j’ai l’impression que ta plaisanterie cache une autre interrogation. J’espère ne pas m’abuser en te répondant.



Je prends la main que tu m’abandonnes et l’embrasse tendrement. Nous échangeons un regard qui fait battre mon cœur. C’est toi qui retiens ma main, maintenant, et qui la poses entre tes seins. Sentir ta poitrine palpiter aussi m’enhardit.



Convaincre Marion et Babette que le « banana-clit » est remis au réveil ne s’avère pas très difficile. Elles aussi accusent une petite fatigue et la proposition de dormir toutes les quatre en un joyeux conglomérat les enchante assez pour qu’elles consentent avec joie à participer au changement des draps. En un tournemain, une couche fraîche et propre est dressée. Combien de temps le restera-t-elle, là est la question. Je me dis in petto que la prochaine lessive arrivera très vite…


Un passage rapide à la salle de bain pour le pipi du soir en commun – oui, le bac de douche est plus pratique en ce cas… - et nous voilà prêtes au coucher, sans porter la moindre attention à la toilette, il faut l’avouer. Pourquoi d’ailleurs se priver du moelleux de nos sucs intimes quand nous savons nous retrouver bientôt à dormir enfourchure contre enfourchure ?


Le lit est grand, nous ne sommes de grandes perches ni les unes ni les autres. Se mettre tête-bêche, deux à deux, en ciseaux, est facile. Le quatuor de tribades est rapidement composé. Les jeunes vers le pied du lit, les moins jeunes vers la tête, Marion et toi d’un côté, Babette et moi de l’autre, nous avons chacune une chatte pressant la nôtre et de mignons orteils à cajoler avant de nous endormir…


Avec ton baiser de bonne nuit, tu me livres la question qui te trotte depuis le début de nos ébats avec mes protégées.



(PS - hors scénario : Sophie, je n’ai pas osé écrire « amour » au lieu de « chérie » et « cœur »… Mais j’aurais aimé ! Je te donne mon numéro : 04………….. J’espère beaucoup, beaucoup, ton appel…)



[NDLA : pour l’anecdote, Sophie a effectivement appelé Chantal. Mais ce développement de leurs rapports touche d’un peu trop près au domaine de la vie privée pour être relaté.]



FIN