Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 20044Fiche technique22781 caractères22781
3881
Temps de lecture estimé : 16 mn
04/02/21
Résumé:  Je rencontre officiellement ma nouvelle voisine, et je réalise que je n'ai jusqu'à maintenant découvert que la pointe de l'iceberg.
Critères:  #épistolaire #québec #voyeur #masturbation f extracon voisins chantage cérébral voir exhib strip
Auteur : Rb07            Envoi mini-message

Série : Le bon voisinage

Chapitre 02 / 12
La rencontre

Résumé de l’épisode précédent :

Après un court, fortuit, mais torride premier contact avec ma nouvelle voisine, elle me propose de garder mon voyeurisme (même involontaire !) secret si je m’engage à publier sur Rêvebébé la lettre que je lui avais transmise.






Nous étions tous réunis dans la ruelle, comme tant d’autres fois après la journée de télétravail pour certains, télé-école pour d’autres, et télé tout court pour quelques autres qui croient que le télétravail est une journée de travail, suivie d’une journée de télé. C’était un de ces premiers après-midi du printemps où le soleil a enfin troqué sa timidité pour ses rayons qui nous chauffent le corps, nous remplit de bien-être. Les enfants jouaient à cache-cache, tous les adultes avaient un verre à la main, tous à deux mètres de distance à l’exception des couples. Ça parlait statistiques de Covid, des pronostics à long terme (on va tous l’attraper !) et finalement quelqu’un lance :



Je me gardai bien de souligner que je lui avais déjà souhaité la bienvenue, mais dans des conditions plutôt sulfureuses.


Presque au même moment, une joggeuse fit son entrée dans la ruelle, exécutant un dernier sprint avant de s’immobiliser devant nous. Essoufflée, la sueur lui coulant sur les tempes et dans le cou, elle arrêta machinalement sa montre en visionnant le résumé de ses performances. D’un air satisfait, elle expira longuement en posant ses mains sur ses hanches, son visage s’illumina d’un sourire. Tous et toutes la regardaient.



Tout le monde se présenta, sans se faire la bise ni se serrer la main, pour respecter la distanciation.



Depuis son arrivée, j’avais eu le temps de la scruter un peu plus en détail que ce que j’avais pu faire pendant sa séance de plaisir solitaire. Il faut dire que la distance et la faible luminosité de ce moment n’avaient pas aidé. Pas plus qu’une partie du sang dédié à mon cerveau s’était retrouvé plus bas, dans mon pantalon.


Sophie avait dans le regard et dans son ton de voix l’assurance d’une femme de quarante-cinq ans, mais en avait l’air de trente-cinq. De taille moyenne, le corps athlétique de Sophie transparaissait à travers ses vêtements de jogging. Mince, mais visiblement musclée, elle arborait un visage ovale avec les yeux noisette légèrement bridés. Sa chevelure noire remontée en queue de cheval lui dégageait sa nuque délicate. Sa poitrine modeste, mais haute et d’allure ferme se moulait dans son chandail, tout en mettant en valeur sa taille fine. Ses hanches étroites menaient à des cuisses découpées et des mollets bien formés. Très agréable à voir ainsi vêtue, je ne pouvais pas m’empêcher de raffiner mentalement l’image de son corps nu que j’avais vu de trop loin pour bien en saisir toute la beauté.



Sa question m’extirpa de mes songes.



Ah ! Voilà d’où viennent ces cuisses bien modelées. Madame est une cycliste. En même temps, je venais de lui confirmer par ma réplique que j’avais continué à observer ses allées et venues.



Anaïs, qui était une cycliste utilitaire, mais sans plus, commençait à trouver notre conversation ennuyante et décida de changer de sujet. En bonne commère, elle avait l’intention d’en apprendre plus sur cette inconnue que le nombre de vitesses sur son vélo.



Sa conjointe. Je poussai bien involontairement un petit soupir de soulagement. Même si je suis en couple depuis vingt-deux ans avec une femme que j’aime et que je trouve toujours très séduisante, je me sentais très attiré par Sophie. De par sa simple présence, et avec les images mentales que j’avais du moment où j’avais fait sa « connaissance », elle avait le don d’accélérer mon rythme cardiaque. De la savoir lesbienne, je croyais que cela me ramènerait les deux pieds sur terre en évacuant toute chance de relation extra-conjugale. C’était bien mieux ainsi.



D’un œil furtif, je regardai sa silhouette s’éloigner, détaillant au passage ses épaules féminines, mais d’allure solide, son fessier qui roulait au rythme de ses pas, et sa queue de cheval qui rebondissait avec souplesse derrière elle.



Une dizaine de minutes plus tard, pendant que tous les voisins continuaient à bavarder, j’allai chercher ma base d’entraînement et mes outils pour les apporter à Sophie. Attrapant un masque au passage, je me rendis sur le pas de sa porte, la lourde base dans les bras. Je cognai une première fois, sans réponse. Je laissai passer un temps civilisé avant de cogner à nouveau, en y mettant un peu plus de force. Je dus attendre une trentaine de secondes avant d’entendre un remue-ménage provenant de l’intérieur, suivi d’un « Un instant ! » étouffé par la paroi. Je perçus finalement le son du loquet de la porte que l’on tirait et Sophie apparut derrière la porte.


Elle portait la même robe de chambre que le soir où je l’avais aperçue par sa fenêtre. D’un blanc immaculé, à la texture légèrement cotonneuse, elle tombait en épousant partiellement son corps. Ses cheveux, maintenant enveloppés dans une serviette de bain, lui avaient mouillé les épaules, et sa poitrine déformait subtilement le tissu.



Dangereuse… en effet, je concevais qu’il y avait bien des possibilités pour elle d’être dangereuse pour moi. Mais le virus n’était pas à la source de cette impression.



Le masque et les lunettes ne faisant pas bon ménage, j’avance à tâtons vers la pièce en tentant tant bien que mal de voir à travers les verres embués. Je distinguai la forme du vélo appuyé à un mur et je me dirigeai vers celui-ci. Mes pieds s’accrochèrent dans un objet au sol et j’entendis le « pop » caractéristique d’une ventouse qui vient de perdre sa succion. Je m’arrêtai pour regarder, relevant mes lunettes pour avoir une vision non voilée et je distinguai gisant sur le sol un gode à ventouse. Assez modeste, il ne représentait pas l’archétype du gode surdimensionné tant en largeur qu’en longueur. À vue de nez, l’objet translucide me semblait de taille passablement semblable à mon sexe. Texturé comme une verge bien dure parsemée de veines, mais d’allure plus lisse, il était terminé par un gland proéminent. Mon sang ne fit qu’un tour à l’image qui me vint en tête : Sophie s’accroupissant lentement sur son objet de plaisir, le faisant disparaître dans ses entrailles en expirant un long soupir. Et il n’y avait qu’un pas à franchir pour l’imaginer faire le même geste alors qu’elle me chevaucherait, sentant mon sexe frayer son chemin dans sa grotte chaude et humide. Secouant la tête pour me ramener sur Terre, j’attrapai le vélo et ressortis de la chambre en prenant bien garde de ne pas m’enfarger à nouveau. Elle est lesbienne, me répétais-je mentalement.



Cette femme n’était pas du genre à tourner autour du pot, me dis-je.



Je restai sans mot pendant un instant. Ainsi je faisais du voyeurisme à vocation humanitaire. Cela m’enleva presque mon sentiment de culpabilité. Je souris à Sophie.



C’est tout de même avec un certain plaisir que j’envisageai l’écriture de ce récit. Derrière mon masque, je ne réussis pas à inhiber le sourire qui naissait sur mes lèvres. Cette femme était d’une extravagance bien agréable.



Touché. Sophie se figea et je vis ses yeux s’agrandir sous la surprise. Finalement, elle éclata de rire, mais ne se laissa pas intimider pour autant :



Tout ça me donnait chaud. Je préférai revenir au sujet de ma visite.



Je roulai le vélo vers le salon et y amenai la base d’entraînement. L’opération était passablement simple : retirer la cassette de sa roue arrière, la placer sur le moyeu de la base, puis y accrocher l’arrière du vélo.



Sophie commença à pédaler lentement pour tester l’installation. Pieds nus sur les pédales, elle ne pouvait pas y mettre trop de force, mais le mouvement de ses jambes fit remonter son peignoir, lui dégageant les cuisses. Placé derrière elle, je vis ses muscles se contracter et se relâcher et la ligne de son dos se creuser au rythme des coups de pédales. Après quelques secondes, elle sauta au sol d’un geste souple. Se retournant vers moi, je constatai que sa robe de chambre était restée partiellement ouverte, produisant un décolleté qui lui descendait jusqu’au nombril.



À mon tour de ne pas vouloir me laisser intimider :



Un éclair de luxure lui traversa les yeux. Elle remonta le bas de sa robe jusqu’à la mi-cuisse en penchant sa tête vers l’arrière :



Ne trouvant pas les mots adéquats, je levai le pouce pour signifier que c’était très bien !



Décidément, elle savait me déstabiliser en passant du coq à l’âne. Je crois qu’elle en avait pleinement conscience et qu’elle ne se gênait pas pour le faire.



Sans me demander mon consentement, elle m’empoigna le quadriceps, qui est de bon volume, puis m’assena une claque du revers de la main sur les abdominaux qui se durcirent involontairement en anticipant le coup. Avec sa proximité me parvint un effluve de jasmin. Enivrant.



J’ai un corps plutôt athlétique, mais pas du genre des hommes qui passent leur temps au gym à lever des poids. Mes jambes sont fortes, et mes bras sont plus normaux, sans être squelettiques comme les grimpeurs du Tour de France. Un certain équilibre… Si ce n’était pas du dessus de ma tête qui commence à se dégarnir, je ne ferais pas mes quarante-deux ans.


Sophie me regarda, l’air subitement sérieux.



Un silence s’installa. Le regard profond de ses yeux noisettes se fixa au le mien.



Sophie prit une grande inspiration et ferma les yeux comme si elle allait se jeter en bas d’une falaise :



Je restai sans voix. Décidément cette femme voyait les opportunités là où elles étaient et n’hésitait pas à les saisir… ou était-elle plutôt du genre à créer ces opportunités ? Je sentais qu’elle n’hésitait pas à jouer sur mes cordes sensibles, à la limite à vouloir me manipuler. Mais à sentir mon sang qui tournait subitement plus rapidement dans mes veines, je constatai que ce genre de manipulation m’attirait.



Elle me contourna et se dirigea d’un pas décidé, le dos droit et la tête haute, les pans de son peignoir flottant derrière elle, vers sa chambre. Je la suivis. Le soleil de fin de journée filtrait à travers le rideau (bien fermé !) de la fenêtre et nous inondait de sa lumière jaune. Maintenant que j’avais réussi à me débarrasser de la buée dans mes lunettes, j’étais en mesure de mieux apprécier le goût avec lequel Sophie avait aménagé la pièce. Son lit, couvert d’une couette aux couleurs vives, trônait au milieu de la pièce, invitant à s’y réfugier. Quelques photos, magnifiques, évoquant des paysages de pays tropicaux étaient accrochées au mur. Une bougie entamée reposait sur une petite table de chevet. Les murs étaient peints de couleurs chaudes. Tout de cette pièce appelait au calme et, paradoxalement, à la luxure.


Elle attrapa son téléphone portable et me le tendit, en mode vidéo.



J’enclenchai l’enregistrement. Sans attendre, elle se tourna vers moi et entama une danse lascive. Son corps ondulait de droite à gauche, ses hanches roulaient sensuellement. Elle ne se souciait pas de son vêtement qui s’ouvrait lentement au fil de ses mouvements, dévoilant son ventre, son sexe, ses seins. Elle remonta ses cheveux derrière sa nuque, décochant à l’objectif un regard de fauve. La voir bouger ainsi était un véritable régal pour les sens.


En baissant les bras, son habit glissa au sol, la dénudant complètement. Ses mains glissaient sur ses hanches, son ventre, ses côtes. Elle empoigna ses deux seins en les compressant sur sa cage thoracique. Elle semblait suivre un rythme musical, mais le silence régnait dans la pièce. Mes regards étaient rivés sur son corps, ma respiration se faisait plus forte.


Ses yeux quittèrent l’objectif du téléphone pour rejoindre les miens, alors que ses mains descendirent vers sa toison méticuleusement entretenue. Toujours en me regardant, elle glissa un doigt dans sa fente d’où perlaient déjà les signes de son excitation, sa bouche se formant en cœur sous l’effet du plaisir qu’elle s’infligeait. Sans aucune retenue, elle commença à faire des allées et venues en elle et à caresser son clitoris au passage tout en continuant à se déhancher. Je ne pouvais que constater à quel point cette femme était d’une beauté sublime, et que son plaisir était contagieux. Je m’efforçais à rendre hommage à sa splendeur, sa grâce, en variant lentement le cadrage, passant de vues en plongée à contre-plongée. Je résistai à la tentation de m’approcher davantage, de faire des gros plans sur ses doigts qui torturaient de plus en plus son sexe, question de ne pas transformer cet élan artistique en vidéo pornographique.


Elle faisait de sa jouissance montante un spectacle grisant, qui s’exprimait dans tout son corps. Ses seins étaient dressés, ses mollets et ses cuisses contractés, ses muscles abdominaux texturaient son ventre. Le silence de la pièce était brisé par les bruits juteux que sa masturbation produisait, et ses soupirs qui se faisaient de moins en moins subtils. Toujours debout devant moi, je vis son corps se tendre d’un coup, sa tête se verser vers l’arrière, ses yeux se fermer, ses lèvres s’ouvrir, et du fond de ses poumons un gémissement d’abord sourd me parvint. Il gagna en intensité, se fit plus aigu, et se saccada au rythme des convulsions qui l’emportèrent dans une jouissance atomique. Son dos se colla violemment au mur, ses jambes faiblirent, et elle glissa lentement vers le sol en continuant d’être parcourue de spasmes de plaisir. Haletante, elle resta ainsi quelques instants avant de rouvrir les yeux et de me sourire.



J’arrêtai l’enregistrement, déposai le téléphone sur son lit, lui envoyai un baiser de la main et je sortis de chez elle. L’envie de lui sauter dessus, de la baiser, de la goûter, de sentir sa peau satinée pressée contre la mienne, que nos corps en sueur se fusionnent et nous saoulent de sensations lubriques, était quasi insurmontable. J’essayai de rentrer chez moi en conservant un air des plus naturels. Le soir venu, toujours empli de ce désir qu’elle avait fait brûler en moi, je prodiguai orgasme après orgasme à ma conjointe, parcourant son corps de mes lèvres, ma langue, mes mains. Quand elle s’installa sur moi et glissa en elle mon sexe qui n’avait pas ramolli de la soirée, j’explosai presque instantanément, envoûté par les images de Sophie qui se superposaient à celles du corps qui me chevauchait.