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n° 20057Fiche technique129506 caractères129506
Temps de lecture estimé : 74 mn
11/02/21
Résumé:  Quelques années se sont écoulées depuis l'aventure juvénile que j'ai vécue en vacances. Qui retrouverai-je cette fois?
Critères:  fh jeunes copains vacances sport bain forêt amour fdomine voir caresses intermast fellation cunnilingu pénétratio confession -initiatiq
Auteur : Edwoodd      Envoi mini-message

Série : Vacances à la montagne

Chapitre 02 / 02
Vacances à la montagne - 2

Ce texte est une suite au récit « Vacances à la montagne ». Il peut être lu indépendamment du premier, mais lire les deux amène une vision plus complète.






Il y a de ces moments qui vous restent gravés longtemps et qu’on a l’impression d’enjoliver avec le temps. Ma rencontre avec les deux sœurs, Christel et Justine, fait partie de ces moments. Ces moments dont on ne sait plus si on en a rêvé ou si cela était vraiment réel.


Les choses ont un peu changé de mon côté. Cela fait déjà plusieurs années que cette histoire s’est déroulée, maintenant je suis un jeune adulte. Plus un simple étudiant, mais un employé. Ce ne sont plus mes parents qui me mettent dans le train et m’envoient chez ma grand-maman pour avoir la paix, mais c’est bien moi qui prends ma voiture et décide de venir la voir. J’ai un travail, des loisirs, en bref plein de choses à faire, et donc désormais c’est moi qui choisis ce que je veux dans ma vie, et plus les autres qui choisissent pour moi.


J’ai gagné en maturité. Pourtant, quand je repense à ce que j’ai vécu lors de mes vacances il y a quelques années, je redeviens un gamin et me laisse aller à des pensées un peu divagantes. Chaque fois que je viens en visite chez ma grand-maman, je ne peux m’empêcher d’y repenser. Pourtant je ne me souviens plus ni d’où habitent les deux filles, ni même vraiment à quoi elles ressemblent. Je me demande même si je les reconnaîtrais en les croisant. Cette histoire avait attisé mes fantasmes et m’avait accompagné dans bien des plaisirs solitaires. Un peu comme la fameuse madeleine de Proust, cela reste une expérience dont la brièveté et l’intensité ont certainement aidé à rester aussi fortement gravé dans ma mémoire.


Cette année, et comme chaque année, j’ai bloqué un peu de temps pendant l’été pour prendre des vacances avec ma grand-maman. J’ai prévu d’y passer deux semaines, c’est aussi une sorte d’échappatoire, car je me prépare pour une compétition de course à pied assez exigeante, ce qui me permettra de prendre pas mal de temps pour me préparer.


Et puis, ma grand-maman a un âge avancé. Je suis très proche d’elle et je trouve important aussi de pouvoir venir non seulement la voir, lui tenir compagnie, mais aussi l’aider dans quelques tâches au quotidien. Enfin, je dis ça, mais je ne me fais pas d’illusions, elle fait partie de ces femmes indépendantes qui n’aiment pas qu’on les aide. D’ailleurs elle est très active dans différentes associations et groupes d’aides pour des personnes encore plus âgées, handicapées ou malades, si bien que je ne culpabilise pas non plus de venir chez elle pour aller m’entraîner, car elle n’est pas beaucoup à la maison la journée.


Lorsque nous nous sommes parlé au téléphone un peu moins d’une semaine avant que je parte, ma grand-maman m’a dit qu’elle aurait besoin de rendre service à un couple d’amis de longue date durant la période où je serai chez elle. Elle m’a demandé si je pouvais lui donner un coup de main. L’un des enfants du couple était dans une situation difficile, en plein divorce. Ma grand-maman m’avait alors demandé si ça ne me gênait pas qu’elle héberge une personne de plus dans l’appartement durant quelques jours. Je ne m’y étais évidemment pas opposé, j’avais en tête mes projets de sport, et, vu la dimension plutôt confortable de l’appartement, le nombre tant de chambres que de salons, une personne en plus n’allait pas me changer grand-chose, surtout si ce n’était que quelques jours. Quand je dis que l’appartement est spacieux, c’est un euphémisme. Il y a quatre chambres à coucher, deux salons, une salle à manger, deux w.c., un grand balcon, et même un jardin. Donc que l’on soit deux ou trois à y résider ne me semblait pas présenter de risque d’inconfort.


Je suis arrivé un beau matin d’août chez ma grand-maman, après quelque deux heures de route. J’ai garé ma petite Renault Clio rouge sur le parking attenant, et j’ai pris mes quartiers dans ma demeure temporaire. Un sac pour le quotidien, et un sac complet pour toutes mes affaires de sport. Le temps est juste magnifique, j’ai toujours ce sentiment ici d’être dans un lieu paradisiaque et hors du temps. Sans doute, car je n’y viens que lors des vacances. Mais le paysage doit aussi y contribuer. L’immeuble est dans un petit quartier plein de verdure, en bordure de ville. Juste devant la fenêtre de ma chambre on peut voir au-delà du petit parc rempli d’arbres, une grande rivière qui s’écoule et une montagne, vierge de toute habitation. C’est ressourçant. Simplement en ouvrant la fenêtre je peux entendre l’eau s’écouler, les oiseaux, le vent. J’ai déjà commencé depuis chez moi à me préparer quelques parcours de course, et la montagne en face en fait partie. Depuis des années que je viens ici, je l’ai toujours vue depuis cette fenêtre, mais n’ai jamais eu l’occasion de m’y aventurer.


Passé les formalités d’usage et les retrouvailles, nous nous retrouvons avec ma grand-maman le soir venu, alors qu’elle prépare le repas. Devant sa cuisinière, elle commence à me parler sur un ton très posé qui ne mérite que d’être écouté.



J’attends patiemment la suite en l’écoutant. Pour être bien entendue, avec le bruit de la ventilation et des mets qui frémissent, ma grand-maman parle encore plus lentement, en articulant exagérément chaque syllabe.



Après un moment de silence, comme rien ne vient s’ajouter à cette fin de phrase qui m’interpelle, je reprends, interrogateur.



Mon sang ne fait qu’un tour à cette évocation. Si je m’en souviens. Ô combien je m’en souviens ! Je tente de ne pas trahir mon émotion, mais ma voix peine à sortir.



La phrase sort sans que je me rende vraiment compte de ce que je dis.



Tandis que ma grand-maman remue son émincé qui frit dans une poêle, j’attends la suite de l’explication avec une terrible impatience. Le suspense me pèse de savoir ce qu’il en est. C’est Christel qui va venir ! ? Non… même dans mes rêves les plus fous je ne pouvais pas imaginer cela.



C’est bien Christel. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je me sens d’un coup non plus impatient, mais extrêmement anxieux. Comme si cette idée venait gâcher des années d’imaginaire. Comme si le fait de la revoir en vrai faisait s’écrouler tout ce que j’avais pu créer dans mes rêves. Et puis… tout ce qui s’est passé, elle aussi a grandi. Finalement ce n’était qu’un jeu d’ado, et rien ne dit qu’elle ait maintenant une quelconque attirance pour moi. Je suis même en train de me dire que, peut-être, elle pourrait être honteuse et que cela la rendrait distante. Mais déjà je pars sur des idées saugrenues. Est-ce que je ne peux pas juste me dire que c’est une personne, une humaine de chair et de sang, avec qui je pourrais bêtement passer des bons moments ? Ce, sans forcément devoir tout tourner à l’érotisme ? Oui… mais non. Mon côté mâle, bête et méchant, refait surface, et je ressens au plus profond de moi l’excitation du petit jeune homme que j’étais à l’époque, découvrant les joies de la sensualité et la beauté du corps féminin. Et si elle avait un copain ?



Perdu dans mes pensées, j’en oublie ma discussion avec ma grand-maman.



Après une première journée de repos, je décide de me lever tôt le matin suivant, afin de profiter d’une grosse matinée de course à pied, je prévois deux bonnes heures efforts.


Je m’aventure dans les fins sentiers des montagnes valaisannes. Parti tôt, j’ai le plaisir de profiter de tout ce qui se fait de plus beau : le soleil levant, la rosée brillante sur l’herbe et les feuilles, et même quelques animaux çà et là, du chevreuil à la marmotte. Comme je n’ai pas trop l’habitude du coin, je ne manque pas de me perdre et de m’arrêter aussi en chemin, passant des deux heures prévues à plus de trois heures de sortie. Il est bientôt midi lorsque je suis enfin de retour à l’appartement. Je suis vidé, mais de cette fatigue satisfaisante de l’après-effort. Dégoulinant de transpiration, essoufflé. À peine rentré, je retire directement mon t-shirt afin de respirer, mais aussi de m’essuyer le visage avec.



Le couloir d’entrée qui donne sur les w.c. Tout au fond est très sombre, il donne sur deux chambres à coucher sur le côté qui éclairent un peu de leur lumière le long corridor.

Alors que je me dirige à tâtons vers les toilettes pour une douche bien méritée, mon pied bute dans quelque chose. Un sac posé au milieu du couloir. Tandis que je m’arrête sur le coup de la surprise, mes yeux pas encore habitués à l’obscurité essayent de distinguer l’objet. Une voix juste à côté de moi me fait sursauter.



Juste à ma droite dans l’encadrure de porte apparaît une silhouette féminine.



Christel. Je n’ai pas un moment d’hésitation en la voyant, elle n’a pas changé. Elle me semble encore plus belle que dans mes souvenirs. Sinon que, son visage m’apparaît plus froid qu’à l’époque, moins jovial, moins innocent. L’âge nous fait souvent perdre de notre joyeuse naïveté. Comment se fait-il qu’elle soit déjà là ?

Devant le silence qui suit notre premier échange, j’essaye d’ouvrir une brèche :



C’est maladroit, mais c’est comme dire qu’il fait beau, ça meuble.



Alors que mes yeux, peu à peu habitués à la pénombre me permettent de voir de plus en plus distinctement la silhouette qui me fait face, je profite de la regarder comme pour recoller l’image réelle à mon souvenir. Elle se tient à contre-jour, ce qui ne me facilite pas la tâche. Un pantalon de jogging gris, ample, me laisse difficilement deviner les formes du bas de son corps. Quant au haut, son débardeur noir dévoile des lignes longues, légères, dessinant au-dessus des hanches sa fine taille et un peu plus haut cette petite poitrine qui a habité mes rêves maintes et maintes fois. Ses cheveux lisses et longs attachés par une queue de cheval font apparaître les traits de son visage gracieux, en lui donnant un air plus sérieux que dans mes souvenirs. Il y a, cette fois de manière certaine, des traits plus sévères dans son regard. Cela reste néanmoins le portrait angélique dont j’ai le souvenir. Alors que par politesse je n’ose pas laisser descendre mes yeux, je me surprends à voir mon interlocutrice baisser le regard sans aucune gêne, accompagné d’un mouvement de la tête non moins indiscret tout le long de mon corps. Quand son regard rejoint à nouveau le mien, et sans que son visage n’exprime aucune émotion, elle ajoute avant de se retourner et de fermer la porte de sa chambre :



Les retrouvailles sont un peu froides, je me retrouve comme un imbécile devant la porte fermée, dégoulinant de sueur. C’est seulement en arrivant dans la salle de bain et en me regardant dans la glace que je me dis que Christel m’a peut-être dévisagé ainsi non pas parce que j’avais l’air sexy comme je le pensais, mais plutôt parce que je ne ressemblais plus à rien. J’ai de la terre partout, le regard un peu vitreux avec la fatigue, mes habits sont sales, et les gouttes de sueur mélangées à la terre forment des coulées brunâtres un peu partout sur moi. Quel charme !


Après la douche, le repas s’avère très calme. Malgré le chaleureux accueil de ma grand-mère, ponctué des évidents « Fais comme chez toi ! » adressés à Christel, cette dernière semble rester un peu en retrait. J’ai la désagréable impression qu’elle chercher presque à m’éviter, ce qui me rend très mal à l’aise. Là où les discussions se dérident entre elle et ma grand-mère, Christel se restreint à répondre à mes questions par des « oui », des « non », voire parfois des « hmm ». Alors que cela va faire deux heures qu’elle est là, je n’ai pas encore pu lui arracher une phrase complète. Mais j’aime bien les défis et je ne perds pas la face, j’ai la question qu’il me faut :



Elle dit ça avec un sourire et un ton qui ne laissent aucun doute sur l’ironie de sa réponse. Bon, le côté positif c’est qu’elle semble garder un peu d’humour. Et aussi que j’ai réussi à lui faire formuler une phrase composée de plus d’un mot. Mais est-ce qu’elle a quelque chose contre moi ? Je me mets à me poser mille questions. Surtout que son ton me semble beaucoup plus jovial avec ma grand-mère.



La fin du repas se déroule dans un calme aussi religieux. Chacun semble très pensif.



Cette dernière avait dû lui souffler ce que je lui avais confié. J’espère sur le ton de l’humour, car concrètement ce n’était pas du tout un problème pour moi. Peut-être l’avait-elle mal pris ?



Sa proposition fait mouche, je suis ravi de l’entendre et me sens soudainement extrêmement soulagé. J’en viens à me dire que son attitude n’est peut-être pas contre moi, mais est juste induite pas sa situation de vie un peu compliquée, ce qui pourrait être assez logique.



Je lui réponds par l’affirmative, mais au fond je déteste courir avec d’autres personnes. Je n’arrive jamais à soit donner le rythme, soit me mettre au rythme de l’autre. Et puis, il faut avouer que je m’entraîne de manière régulière depuis quelques années maintenant, je pense avoir un niveau plutôt bon, donc je pense que courir avec elle risque d’être assez ennuyeux si je dois ralentir mon rythme. Le choix qui pourrait être un dilemme se veut pourtant pour moi assez simple : est-ce que j’ai envie de passer du temps avec elle, ou est-ce que je veux maximiser mon entraînement ? Même pas besoin d’y réfléchir pour ma part, l’idée de la voir à l’effort dans une tenue de sport légère vaut toutes les courses du monde.



Ma question est un peu rhétorique, mais je n’ai pas envie de fermer le premier semblant de discussion que j’ai avec elle.



Tandis qu’elle me répond, elle s’attelle à mettre les couverts dans le lave-vaisselle dos à moi, se penchant vers l’avant pour placer les objets dans l’appareil. J’en profite pour observer allègrement son corps de haut en bas. Une sensation étrange me parcourt. J’ai pourtant déjà vu bien des femmes, mais c’est comme si c’était la première fois. Je sens des frissons, une soudaine excitation. Je me rends compte que cette excitation se répercute directement sur mon entrejambe, comme un ado qui se retrouve la première fois seul dans une chambre avec une fille. Ce sentiment se veut pourtant extrêmement agréable.


Penché en avant, le tissu tendu de son pantalon laisse apparaître le contour de sa silhouette en transparence. Mes yeux sont rivés sur ses deux fesses, juste à côté de moi, quand un mouvement derrière mon champ de vision me fait revenir à la réalité. Sortant de ma rêverie soudainement, je vois ma grand-mère qui me regarde en souriant. La surprise de m’être fait attraper me fait lâcher le verre que j’avais dans les mains qui éclate au sol en plusieurs morceaux, provoquant un cri d’étonnement de Christel qui se relève aussitôt et se retourne. Elle me fait face à moins d’un mètre si bien que j’arrive même à sentir la chaleur de son souffle sur mon visage.



Tandis que j’entends ma grand-maman me dire que ce n’est pas grave alors qu’elle se retire dans une autre pièce, sans dire mot, Christel commence également à se baisser pour ramasser les débris. Armé de ma brosse, je m’accroupis en lui faisant face. Face à face, elle penchée devant moi, ma position m’offre une vue plongeante directement dans son décolleté. Quelle beauté. Comme si elle devine mon intention, Christel lève le regard vers moi et je fais mine de regarder derrière elle comme pour voir si quelqu’un passait. Elle réajuste une mèche de cheveux qui était tombée de son visage, et se relève alors qu’elle ramasse le dernier gros morceau de verre. Je termine moi aussi et me relève.



Pendant que je reprends délicatement tous les débris, je m’entaille un doigt avec un des petits bouts de verre. Décidément, ce n’est pas mon jour. Je ne suis pas d’un habituel maladroit pourtant, mais je crois que le contexte me fait perdre un peu mes moyens.



On se rend aux toilettes et je m’asseye sur le rebord de la baignoire. Christel s’accroupit devant moi et commence à rechercher le petit morceau de verre sous la plaie avec l’outil.



Ce n’est pas vrai, ce n’est pas insupportable, mais vraiment pas agréable. Je serre les dents pour ne pas faire le douillet. Pourquoi est-ce qu’on doit toujours dans notre statut d’homme montrer ce visage fort et insensible ? Quelle idiotie cet héritage passé nous poussant à prouver notre virilité à tout prix. Pourtant je fais exactement ça, essayant de ne pas montrer les petits tressaillements que provoque la pointe des brucelles qui passe sous ma peau. Au-delà du côté désagréable, en fait je suis paradoxalement ravi de la situation et me rends compte du plaisir que me procure le fait que Christel s’occupe de moi.



Passé les soins et la fin du nettoyage de la cuisine, Christel s’en va ranger ses affaires dans sa chambre et s’y isole le reste de l’après-midi, à ma grande déception. Je suis déçu, j’espérais pouvoir passer du temps avec elle, discuter, échanger. Que fait-elle comme étude ? Où en est-elle dans sa vie ? Un petit ami ? Oups, la question à éviter pour l’instant, ce serait un peu indiscret. En fait je me rends compte que beaucoup de pensées se bousculent dans ma tête. Je suis mitigé entre la joie de la revoir, et la déception de la platonique réalité. Bien sûr, je ne m’attendais pas à ce que nous nous sautions dessus pour faire des galipettes lors de nos retrouvailles, même si j’en avais fait l’objet de beaucoup de rêves.


Mais la situation est étrange. Qu’est-ce que j’attends réellement ? Il s’était quand même passé quelque chose, ce n’était pas innocent. Quand nous nous sommes rencontrés la première fois, nous avions eu une aventure plutôt ludique, l’histoire de gamins qui se découvrent et s’amusent. Pour autant il n’y avait aucun engagement, aucune suite possible. L’histoire est passée et il ne faut rien en attendre de plus. Mais dans un creux de ma tête, je continue de penser que l’intimité partagée à l’époque pourrait amener autre chose aujourd’hui. Cela dit, Christel ne semble pas vraiment de cet avis. Je dois me rendre à l’évidence. Nous sommes deux adultes qui allons partager un logement en tout bien tout honneur, et en attendre plus est certainement un peu déplacé de ma part. Mais j’ai de la peine à m’y faire et à enlever cette déception.


Le soir venu, le repas est frugal et assez rapide. Ma grand-mère monopolise la parole en racontant des histoires du quotidien. Le portable de Christel sonne vers la fin du repas, ce qui signe son départ vers sa chambre et me laisse en tête-à-tête avec ma grand-mère pour la fin du repas et la vaisselle.


Plus tard dans la soirée, je m’installe dans un des salons devant la télé. Après un moment de zapping sans succès, ma grand-mère ne possédant forcément pas une grande diversité de chaînes, je tombe sur un American Pie. Ça fait des années que je n’ai plus regardé ce genre de film. Déjà jeune je trouvais ça complètement débile, mais ça me faisait quand même rire. À défaut de mieux, j’opte pour ça en me disant que ça me permettra de penser un peu à autre chose. C’est évidemment le moment que choisit Christel pour me rejoindre. Elle s’est changée à mon grand bonheur. Elle a troqué sa tenue de jour pour ce qui semble être sa tenue de nuit, ou une sorte de pyjama. Elle porte un petit short assez ample au tissu léger, vert fluo, qui remonte haut sur les cuisses, et un simple t-shirt blanc plutôt fin. Je regrette d’avoir tamisé la lumière de la pièce pour ne pas pouvoir mieux la voir, sa tenue laisse en effet apparaître beaucoup de son joli corps.



Elle s’installe juste à côté de moi. Le salon où je suis est le petit salon. Historiquement le grand salon est celui que je laisse pour ma grand-maman. L’avantage du petit, c’est qu’il ne dispose que d’un canapé deux places et de quelques fauteuils d’apparat que personne ne choisit généralement pour s’asseoir. Du coup cela oblige la proximité. Christel s’installe sur le canapé en remontant ses jambes pliées sous elle, et se blottissant dans les épais coussins. Elle commence à regarder la télé sans relever quoi que ce soit. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens contraint de me justifier.



Sa remarque me fait sourire, j’hésite à lui répliquer qu’elle n’en a pas besoin à la télé, car elle en a un à côté d’elle pour la faire rire, mais j’ai le sentiment que ce n’est pas encore le moment venu. Je ne peux m’empêcher de laisser courir des regards furtifs sur elle. Ses jambes, ses bras, tout me fait rêver. Et puis il y a ce je ne sais quoi dans son air sévère qui me donne encore plus envie d’elle. C’est tant dans son attitude que son allure, quelque chose qui la rend inaccessible et donc diablement désirable. Bien que j’aie envie de lui dire mille choses, de lui poser mille questions, je m’en abstiens. Je préfère la laisser tranquille, elle ne semble pas vraiment ouverte à la discussion, autant ne pas me montrer insistant.


Quasiment tout le film se passe sans un mot. Si bien qu’au bout d’une bonne heure, tournant mon regard vers elle je me rends compte qu’elle s’est endormie, je ne sais pas depuis quand. Je profite de l’admirer. Autant mes pensées vont vers des images un peu salaces, autant sa beauté me fait simplement l’admirer sans autres pensées déplacées. Je la regarde, la scrute. Son corps est parfait, ses jambes sont fines, lisses. Ses bras pareils. Je devine le dessin de toute sa silhouette à travers ses habits fins. Mon regard se perd sur tous les détails de son corps, et je me rends compte que cela doit bientôt faire cinq minutes que je n’ai pas décroché mes yeux d’elle. À travers son pull, j’en viens à deviner qu’elle ne doit pas porter de soutien-gorge et je laisse mon imaginaire vagabonder accompagné de ces images. Son visage endormi est paisible.


Il est tard et j’ai pris l’habitude de m’imposer un rythme, du coup je songe à aller me coucher. Mais que faire d’elle ? La réveiller ? La laisser et aller me coucher ? Je me dis que je vais essayer de la réveiller en douceur pour lui dire que je vais me coucher. Je pose ma main sur son bras et un frisson me parcours. Mon geste me rend fébrile. Tandis qu’elle n’a pas de réaction, je fais glisser ma main le long de son bras gentiment, la caressant pour tenter de la réveiller, sans aucune réaction de sa part. Elle semble être endormie profondément. Je réitère et obtiens cette fois un petit gémissement qui a le don de m’exciter. Allez, arrête, elle est en train de dormir, je ne vais pas m’exciter pour ça quand même. Je n’ai pas non plus envie de la secouer pour la réveiller, du coup j’opte sans réfléchir pour lui caresser le visage. Avec le dos de deux doigts, je lui caresse lentement la joue de haut en bas.



Je m’arrête tout net. Elle vient de souffler lentement et tout doucement sa phrase dans son sommeil. Mon cœur bat la chamade et je me retrouve avec une terrible érection. Qu’est-ce qui m’arrive ? Il n’y a sans doute absolument rien de sexuel dans ce qu’elle a dit, juste que ma caresse était agréable. Et pourtant cela provoque chez moi une réaction terriblement forte, et visible au point que je ne veux pas rester devant elle. Je m’éclipse aussi discrètement que je peux jusqu’à ma chambre et me couche en ressassant toutes ces idées amenées par cette étrange journée. Je n’arrive pas à trouver le sommeil et repense à toutes ces images. Je décide finalement d’essayer de me calmer avec un plaisir solitaire. Il ne me faut que quelques minutes pour arriver au terme de l’action. Je me sens mieux, libéré de cette excitation qui m’obnubile et de ces idées salaces qui occupent en permanence mon esprit.


Mais je me sens un peu coupable comme quand on veut se rassasier en allant manger un McDo. De ces plaisirs coupables qui vous laissent mitigé sur ce que vous venez de faire. Malgré ça, le temps passe et je n’arrive toujours pas à m’endormir, me disant que ce n’est quand même pas sympa de l’avoir laissée ainsi sur le canapé. Je décide de me relever pour aller au moins la couvrir. Arrivé au salon, elle n’a pas bougé. Je prends la couverture et la recouvre délicatement. En passant le tissu à la hauteur de ses épaules, je vois ses yeux qui s’ouvrent et me regardent.



Le lendemain matin est dur. Moi qui suis de nature matinale, j’ai une peine folle à me lever. Je finis par émerger vers 8 h. Encore un peu la tête dans les nuages, je me rends à la salle de bain pour me préparer. Ma chambre est la première du couloir et je dois passer devant celle de Christel. Je prends la peine d’enfiler un pantalon et un t-shirt dans l’hypothèse de la croiser. Je traverse le long couloir, la porte de la chambre de Christel est fermée. Alors que j’ouvre la porte de la salle de bain et en une fraction de seconde, je vois de la lumière et entends Christel lancer un « Occupé ! ». Oui évidemment, ma grand-mère qui m’avait hébergé ici quand j’étais tout petit enfant avait pris le soin de retirer toutes les clés des portes par sécurité, et n’en a jamais remis. Du coup, impossible de verrouiller les salles de bain. Je n’ai cependant rien eu le temps de voir, mais je suis malgré tout assez gêné, mince.


Retourné dans ma chambre, je prépare un peu mes affaires, sors mes vêtements de course puis finis par m’installer sur mon lit et lire une vieille brochure qui traînait. Quelques minutes plus tard, toujours pris dans ma lecture, je vois dans l’ouverture de la porte une silhouette se profiler. Je lève mon regard et découvre Christel, habillée de ses habits de sport me regarder. Je me réjouis de l’image qu’elle m’offre. Un short de course noir plutôt court et un t-shirt bleu et vert dont le tissu serré dévoile toute la silhouette de la svelte jeune fille. Elle rentre dans ma chambre de quelques pas tandis que je suis toujours allongé sur le lit, je devine son regard qui balaye la chambre et s’attarde un instant sur le sol à côté de mon lit.



Pas de bonjour. Son ton et son visage laissent pourtant transparaître une certaine gaîté que je n’avais pas vue jusque-là. Est-ce que la nuit lui aurait redonné le moral ?



À peine réveillé que je me retrouve déjà sur le départ. Bon, j’en ai vu d’autres et ce n’est pas ça qui va me déstabiliser. Christel quitte la chambre tandis que je me lève. Mon regard se tourne vers le sol par curiosité où notre hôte avait posé ses yeux il y a quelques secondes. Oh non. Pas ça… j’avais négligemment laissé le mouchoir utilisé la veille pour mes petites affaires juste là par terre. Quelle honte, je n’y crois pas. Est-ce qu’elle a fait le rapprochement ? Non, je ne pense pas. Quel imbécile je fais, décidément. Et si elle y a pensé ? Décidément, je ne peux m’empêcher de dégrader mon image auprès d’elle. C’est quand même incroyable comme je me sens nul dans un tel moment. Bon, elle n’a pas fait de remarque ni de sourire évocateur, si ça se trouve elle n’a même pas fait attention. Mais c’est quand même la honte…


Après un peu d’eau avalée et deux-trois provisions embarquées, on se retrouve Christel et moi à sortir de l’immeuble.



Sa réponse arrive avec une telle vivacité que je ne peux que me taire et la suivre. Bon, elle semble vouloir prendre les devants, je vais la laisser faire. Je la vois commencer à s’échauffer de manière très rigoureuse. Quand bien même j’ai aussi pour habitude de me préparer un peu avant le départ, c’est rare que je fasse vraiment un échauffement. Mais qu’importe, je vais suivre l’exemple et je répète deux-trois mouvement un peu maladroitement par manque d’habitude. Cela a pour effet de déclencher un petit sourire chez Christel qui poursuit méticuleusement son échauffement.



Enfin un sourire. Je réponds à sa dernière phrase par un sourire réciproque. Il faudra que je me souvienne de sa phrase, même si je n’avais pas prévu de faire une compétition avec elle, je pourrais tenter de lui ressortir ça à l’occasion si l’ambiance est propice. Enfin, dit comme ça c’est comme si je m’estimais d’office plus performant qu’elle, c’est un peu prétentieux, voyons déjà comment elle court.


La course débute à bon rythme, je ne sais pas si c’est pour m’impressionner, mais dès le départ Christel avance d’un pas plutôt rapide. Ce n’est pas pour me déplaire puisque j’avais initialement prévu de m’entraîner assez fort. Je me retrouve à ses côtés, traversant des petites rues de la ville que j’avais rarement visitées. Son allure est précise, sa posture, son souffle, tout semble calculé. Quand elle m’a dit hier qu’elle faisait un peu de course, je m’attendais à quelqu’un de plus amateur. Mais c’est plutôt une bonne surprise finalement. On avance du côté de la ville que je connais le moins, le vieux quartier. Arrivés à l’extrémité des habitations, devant nous se dessine une belle colline dont je devine une côte plutôt abrupte. Elle veut monter là ? C’est ambitieux, mais ça peut être sympa, en revanche la montée va s’avérer technique.


Alors que l’on sort de la ville, je me rends compte que le rythme a encore augmenté, je suis un peu au-dessus de ce que j’ai l’habitude et je me sens un peu essoufflé. J’hésite à demander à Christel de ralentir, au fond de moi j’en aurais envie, mais sans doute par ego, ou par volonté de séduire et de paraître fort, je ne dis rien. C’est stupide. C’est vraiment stupide. Mais la montée arrive, on va devoir marcher vu le dénivelé, ce qui me permettra de souffler un coup. Ma question reste en suspens : est-ce que Christel prend volontairement ce rythme pour m’impressionner, ou est-ce qu’elle a en fait un niveau bien supérieur à ce que j’avais soupçonné et je faisais complètement fausse route ? Quand j’écoute sa respiration et regarde son teint, j’ai le sentiment qu’elle a encore bien plus de ressources que moi à cet instant, et j’en déduis du coup que j’ai dû largement la sous-estimer. Quel nigaud, pourquoi est-ce que je suis parti du principe qu’elle était moins sportive que moi ? Parce que c’est une fille ? Alors que mes pensées s’emmêlent un peu, je commence à me sentir vraiment à la limite tandis que nous arrivons sur un petit sentier pédestre escarpé.


Christel n’en démord pas. Elle s’engage sur la pente à un rythme à peine inférieur à celui que nous avions au plat. Nous faisons ainsi quelques centaines de mètres, peut-être un kilomètre. Son rythme est juste impossible à tenir pour moi. Je tente le tout pour le tout pour essayer de la suivre, mais je sens déjà que mon cœur est en train de s’emballer, j’ai le souffle court. Je n’arrive plus à la suivre. Moi qui pourtant fais pas mal de course, j’ai rarement fait face à une adversaire de ce niveau. Alors certes, je suis amateur, je n’ai pas l’habitude de faire beaucoup de montée et je ne sors pas premier du podium des courses que je fais, mais là elle va vraiment fort. Après quelques centaines de mètres encore, je ralentis le pas et la laisse filer devant moi. J’essaye de garder une trotte encore un peu rapide, mais je n’arrive même plus et je me trouve contraint à marcher, tellement je me suis forcé. Levant les yeux je vois ma rivale s’enfuir sur le sentier sans se retourner, rebondissant sur le chemin caillouteux avec grâce. En fait, c’est une feinte pour m’en mettre plein la vue ? Elle m’a bien caché son jeu. Quelques minutes s’écoulent, le temps que je reprenne mon souffle, et je réattaque à une allure plus modérée. Le paysage dégagé me permet de la voir sur le sentier serpentant plus haut, je reprends gentiment un rythme correct. Quelle surprise ! Tous les noms d’oiseaux me passent par la tête, mais plutôt que de m’énerver ça me fait rire. Quel idiot j’ai été de la sous-estimer de la sorte, ça me servira de leçon.


Après bien des minutes d’effort et des mètres de montée, alors que j’ai perdu de vue ma binôme de course depuis un moment, j’arrive sur une petite pleine herbeuse qui forme un plateau. À quelques centaines de mètres devant moi apparaît une petite falaise qui surplombe la vallée, sur laquelle trône un de ces petits bancs de montagne. Je devine à côté la silhouette de Christel, debout à côté du banc. J’arrive finalement péniblement à ses côtés, en forçant un peu le pas sur les derniers mètres.



Je m’arrête, complètement exténué à ses côtés. Alors qu’il y a quelques minutes encore j’essayais de faire bonne façon, je me laisse aller et me plie en deux les bras sur les jambes pour reprendre mon souffle avant de lui répondre.



Quelques minutes s’écoulent avant que j’arrive à me remettre sur pied.



Je prends un ton un peu détaché, après tout je me suis fait exploser, je n’ai pas de raison de jouer au plus fort et j’aimerais comprendre.



Ah voilà. Tout s’explique. Je me suis fait avoir comme un bleu. Je comprends mieux son corps athlétique ! Bon sang, je pouvais bien essayer de luter, je peux déjà m’estimer heureux d’être arrivé là en un seul morceau. Et moi qui me disais que ça allait être tranquille, que je risquais de devoir l’attendre. J’en rigole intérieurement.



Au moins, je me dis que cet exercice aura permis de casser la glace entre nous. J’ai beau avoir un peu d’esprit de compétition, pour le coup il n’y a même pas matière à comparer et je ne peux que rire de l’exercice.



On reprend notre parcours quelques minutes plus tard, après avoir pris le temps de nous restaurer avec un peu d’eau et quelques fruits secs. Nous ne sommes a priori qu’au milieu de la montée, je ne sais pas si elle veut aller jusqu’en haut. Si c’est le cas, même à un rythme modéré ça va représenter un beau défi pour moi. La course se poursuit en silence, je suis pour ma part bien incapable d’articuler quelques mots que ce soit dans cet effort. On monte encore durant trente, quarante minutes. Christel a joué le jeu et a drastiquement baissé son rythme afin que l’on puisse rester ensemble. Mais même ainsi, je sens que je suis à mes limites. Cela doit faire plus d’une heure qu’on ne fait pratiquement que de la montée. Mon soulagement arrive enfin alors que l’on passe dans un bosquet de sapin qui débouche sur la crête de la montagne. On est arrivé tout en haut ! Dieu soit loué…


Quelques mètres encore et Christel s’arrête vers un petit monticule. J’ai brûlé toute mon énergie, je n’en peux plus et je soupçonne un peu de compassion de ma partenaire de course. Bien que totalement fasciné par le physique de Christel, je n’ai même plus l’énergie de m’aventurer à la scruter. Pourtant en temps normal, dieu sait si son corps ainsi vêtu et transpirant m’aurait attiré, mais je n’ai à l’instant même pas la force d’y penser. On s’installe sommairement sur quelques rochers afin de reprendre un peu de force. Le soleil est haut dans le ciel et nous tape de plein fouet. Avec la chaleur de l’effort que je viens de faire, j’ai l’impression de fondre, je dégouline de partout. Christel quant à elle, bien que sensiblement moins impactée que moi est tout de même transpirante.



Je lâche ça sur le ton de la plaisanterie, et sans arrière-pensée.



C’est vrai qu’autant la montée est rude, autant la descente est encore bien pire. Elle vient à me rappeler que tout ce qui monte finit par redescendre, et qu’alors que je me sens complètement vidé, j’ai encore la moitié du trajet à refaire en sens inverse. J’en viens à douter de mes capacités d’assumer le retour. Après un moment passé à se ressourcer et profiter du paysage, où l’on parle un peu de tout et de rien, je me sens heureux d’avoir pu ouvrir ce dialogue avec Christel. J’ai l’impression de retrouver une amie de longue date. On discute, on rigole. Bien qu’elle garde un certain sérieux et comme une distance, je me sens beaucoup plus à l’aise. Elle me fascine, et l’avoir découverte sous cet angle me rend encore plus admiratif. Peut-être ce côté intouchable qu’elle cultive, ou le côté assez admirable de ses capacités physiques.



La descente se passe malgré tout sans trop d’encombres. En réalité je me sens dans un état second et je crois que j’en perds la notion de douleur. Mes jambes me faisaient souffrir à la montée, terriblement souffrir au début de la descente, et là je ne les sens plus. Je ne suis pas sûr que ce soit bon signe. Arrivés en bas de la colline, les derniers kilomètres de plat pour revenir à l’appartement me font rappeler ce qu’est la douleur. Cette dernière partie est un calvaire, j’ai juste envie de demander à Christel qu’on s’arrête afin que je puisse me coucher et qu’elle me porte jusqu’à la maison, mais je me force à garder un semblant de dignité. Je crois ne jamais avoir fait un effort aussi conséquent dans mes quelques années de sport. Je n’en peux plus, je suis complètement au bout. On arrive finalement à l’appartement. Moi qui voulais m’entraîner, je suis servi !



Elle a sans doute déjà pu le découvrir, mais la grande salle de bain a bien des avantages. Non seulement le côté spacieux, la baignoire, mais surtout, surtout ! Elle dispose dans la baignoire qui fait office de douche, d’un système de massage par buse terriblement agréable après l’effort. La petite salle de bain quant à elle ne dispose que d’une simple petite douche. Va pour cette fois, je lui dois bien ça.


Après s’être douchés, rechangés et avoir pris le repas ponctué de quelques discussions banales, je vais me poser dans mon lit pour me reposer. Je ne sens plus mes jambes, mes mollets sont en feu et mes genoux tapent terriblement. Je me demande même si je ne veux pas prendre un anti-inflammatoire pour pouvoir marcher. Alors que je lis un livre, j’entends ma grand-mère quitter l’appartement et peu de temps après, quelqu’un toquer contre la porte de ma chambre.



Elle entre dans la chambre. J’aime bien sa tenue. Un simple jean serré et une chemise blanche échancrée. Tout lui va si bien. Elle tient une petite sacoche à la main et tire une chaise vers le lit en s’approchant de moi. Je tente d’en savoir plus en la dévisageant d’un regard interrogateur.



Je me rends compte d’un effet impressionnant qu’elle a sur moi. Je ne peux pas m’empêcher de faire ce qu’elle me dit. Tout ce qu’elle me dit. Elle a dans son ton quelque chose de directif, naturellement. Elle m’aurait dit de sauter par la fenêtre que je n’aurais pas posé de question. Du coup sans même chercher à en savoir plus, je saisis mon pantalon et le descends rapidement. Même si la situation est un peu cocasse, je ne me fais pas trop d’idée et imagine au vu de ce qu’elle m’a dit que c’est surtout lié à son métier. Même si j’espère autre chose.



Elle sort de sa trousse une crème de massage et un petit linge qu’elle place gentiment sous mes jambes pour protéger le lit. Je me souviens il y a quelques années être allé chez un physiothérapeute pour un problème de genoux. Alors qu’il était en vacances, il s’était fait remplacer par une collègue, jeune et plutôt sexy. J’avais été très embarrassé lorsque cette dernière m’avait prodigué des massages qui m’avaient provoqué une réaction masculine fort ennuyeuse. Inutile de dire que c’est la première chose qui me vient en tête à l’instant. À la nuance près que lorsque j’étais au cabinet à l’époque, j’avais eu la chance d’avoir un linge pour me couvrir et masquer l’effet, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je me retrouve en effet étendu de tout mon long avec un simple caleçon plutôt ample, dont le tissu assez fin laisse présager du moindre déplacement de ce qui est dessous. Bon, essayons de se concentrer sur autre chose. Le travail ? Tiens, qu’est-ce que j’ai à faire à la rentrée ? J’ai plein de choses, récapitulons…



Me détendre ? Me faire du bien ? J’ai bien peur que ça me tende justement ! Que ça me fasse du bien ça c’est certain.

Je sens sa main venir saisir le bas de ma cheville, et remonter en serrant de ses doigts mes mollets. La crème qu’elle a enduite sur sa main fait glisser ses fins doigts le long de ma jambe. C’est effectivement terriblement agréable. Je prends de grandes respirations et me remémore des techniques de sophrologie apprise également dans un passé pas si lointain pour me détendre et me changer les idées. Je ferme les yeux et imagine un espace de verdure, une rivière qui coule, un arbre. Sa main s’arrête sur mon genou, sur lequel elle vient appuyer ses doigts de part et d’autre. J’en étais à mon arbre, ses feuilles qui se déplacent dans une fine brise, l’odeur du lichen. Oui, j’essaye de me souvenir de cette odeur si typique des forêts. Sa main passe au-dessus de mon genou et vient saisir maintenant ma cuisse qu’elle serre fortement tandis qu’elle remonte vers mon entrejambe. Le lichen… quelle est l’odeur du lichen ? Ou alors de l’herbe ? Du bois coupé ? Merde, quelle odeur a une forêt ?



Elle accuse ma remarque d’un regard un peu perplexe, mais ne semble pas autrement en désaccord. C’était juste à temps pour moi, je sens affluer le sang vers mon entrejambe dans un sentiment non moins agréable. Je réussis dans un discret mouvement à relever mon sexe le long de mon corps pour l’appuyer entre le lit et mon ventre et ainsi ne rien laisser visible. Pourquoi je ne veux pas me laisser aller en fait ? Peut-être que si j’avais bêtement lâché prise, cela aurait pu avoir une suite plutôt sympa. Je ne sais pas, je suis intimidé et j’ai le sentiment que ça risquerait de tout gâcher. À part dans les films pornos, c’est vrai que j’ai quand même rarement vu une thérapeute sauter sur son patient qui a une érection incontrôlée. Enfin… dans les faits, ce n’est pas ma thérapeute, mais une amie. Bon, le mal est déjà fait de toute manière. Maintenant tourné sur le ventre, j’avoue me sentir beaucoup moins en danger. Et tandis qu’elle reprend ses massages sur l’arrière de mes cuisses, je me laisse complètement aller à savourer le plaisir que procure la sensation de ses mains chaudes qui glissent le long de mon corps. Maintenant complètement raide, je sens dans mon membre une chaleur agréable et des fourmillements qui me font tressaillir de plaisir.



Je prends un certain plaisir à la situation, mais je reste étonné de la promiscuité dont Christel fait soudainement preuve. Alors que, hier encore, elle semblait réticente à échanger une phrase avec moi, je me retrouve maintenant à moitié nu à me faire malaxer par ses mains. Y a-t-il un message caché ? Je vais éviter de m’aventurer dans ce genre de suppositions. Souvent, nous, les hommes, voulons voir des signes d’invitation à des actes sexuels partout où il n’y en a pas. À l’inverse on se retrouve parfois aveugles à ne pas voir les réels signes. C’est difficile les relations hommes – femmes quand même.

Christel s’applique, pour mon plus grand plaisir, à me prodiguer des massages tout le long des jambes. Elle insiste en particulier sur les cuisses et finit même par remonter jusqu’au bas de mes fesses. Alors que je me surprends à la sentir me toucher cette partie de mon corps, elle s’interrompt.



En fait, ce que je dis est vrai, ça fait un bien fou, mais pas à ce qu’elle pense. Cela fait longtemps que je n’ai pas été avec une femme, et en fait son contact m’excite terriblement. Et puis j’en profite pour la reluquer allègrement. Elle est debout à mes côtés, se penchant en avant sur moi. Ma tête tournée sur le côté, j’admire ses jambes dont le jean serré met en valeur les moindres courbes. Je laisse vagabonder mon regard sur ses fesses athlétiques dont la seule vue suffit à m’évoquer mille fantasmes que je ne saurais jamais lui raconter. Je me remémore ce que j’ai fait avec elle il y a des années, me souviens des images de son intimité furtivement dévoilée. Ce même sexe qui est couvert de ces bouts de tissu à quelques centimètres de mon visage. Ce même sexe dans lequel j’avais à peine un instant inséré mon doigt. Je me souviens de la sensation de moiteur de son orifice qui entourait ma peau. Du bruit de son souffle qui s’intensifiait.


Alors qu’elle vient de me toucher les fesses, je sens en moi une chaleur monter et mon sexe se tendre encore plus. J’ai rarement été aussi vite excité. Elle relève un peu les bords de mon caleçon pour faire glisser ses doigts entre mes cuisses et mon fessier. J’en frissonne de plaisir. Est-ce que c’est vraiment thérapeutique ce qu’elle fait là ?


Tandis qu’elle s’applique à réaliser ses manipulations depuis maintenant plusieurs longues minutes, je sens monter en moi un sentiment que je connais bien. J’en suis le premier étonné. J’ai envie de jouir. Terriblement envie. Alors que j’étais perdu dans mon imaginaire en laissant monter l’excitation, je me rends compte que je me suis un peu trop laissé aller. La sensation de mon sexe compressé entre mon ventre et le lit est tellement agréable que j’en perds mes moyens. Si bien que je dois rapidement penser à autre chose si je veux éviter le drame. Qu’est-ce qui m’arrive ? Généralement j’arrive quand même à me contenir mieux que ça. C’est elle qui me fait cet effet ?


La situation ? À mesure que j’essaye de penser à autre chose, je sens ses mains appuyer sur mes cuisses et me provoquer des montées de plaisir de plus en plus fortes. J’essaye de m’extirper de mes idées coquines. Je dois penser à autre chose. La forêt, j’étais dans cette foutue forêt, le lichen ? La mousse ? Quelque chose ? Help ! Alors que je tente de m’évader, j’ai le sentiment que Christel appuie de plus en plus fort, et chaque contact m’approche encore plus de l’inéluctable. Tandis que je sens mon sexe se tendre de manière incontrôlée, je me rends compte que le tissu de mon caleçon est déjà imbibé de quelques fines gouttelettes d’excitation. C’est comme si je n’avais plus aucun contrôle sur la situation. Il faut que je dise à Christel d’arrêter, tout de suite, je vais exploser sinon. Chacun de ses mouvements m’amène encore plus près de la jouissance, je n’en peux plus. Quoi lui dire ? Vite ! Non… trop tard. Je n’arrive plus à tenir. Je tente de crisper tout mon corps, non plus pour me retenir, car je n’y arrive plus, mais pour contenir les mouvements provoqués par cette explosion de plaisir. Je me tends de toutes mes forces, mords mes lèvres et tente de masquer tant que faire se peut ce qui est en train de se passer. Je sens en moi la chaleur me parcourir, mon sexe qui vibre en rythme en laissant échapper le chaud liquide qui gicle et s’étale entre mon ventre et le lit. Des frissons me parcourent et le plaisir est encore décuplé par le fait de ne rien bouger, de ne rien dire.



Quelques secondes s’écoulent, elle répète plus doucement maintenant.



Elle semble déçue et surprise que je la repousse ainsi, mais comment lui expliquer que je n’ai pas vraiment d’autre choix ?



Mon regard doit traduire mon désarroi, si bien qu’il lui semble utile de préciser sa demande.



Oh non, le linge… je dois paraître parfaitement ridicule. Couché sur le ventre, je ne bouge pas et reste figé ainsi. Que faire ? J’espère qu’il n’est pas touché ! Je pousse un soupir, feintant la fatigue, et tire péniblement le linge, l’extirpant lentement de sous mon corps avant de réussir à le tendre à Christel. Ouf, pas de trace.



Après avoir passé l’après-midi entre le nettoyage furtif du lit dans un état d’esprit un peu dépité de moi-même, je m’installe sur la terrasse et planifie ma journée du lendemain. C’est à cet instant que la belle réapparaît.



Pas de question, pas de demande, c’est un fait, elle va m’accompagner. Son côté décideuse lui donne du charme, mais ça renforce ce côté intimidant que je vois en elle.



En guise de réponse, elle me glisse sans me regarder :



Nous passons le début de soirée chacun de notre côté. Alors que je pense aller regarder la télé un peu plus tard, je ferme mes yeux de fatigue un instant. Lorsque je regarde l’heure, il est 7 h 15 du matin, je viens de dormir pas loin de douze heures. Je n’en suis pas tellement étonné, vu la journée d’hier, mais au fond de moi j’ai ce sentiment d’insatisfaction de ne pas avoir profité de tout le temps que je pouvais passer avec Christel. Mince… mais ce qui est fait est fait.


Après un petit déjeuner léger, nous décidons de nous rendre à la piscine encore le matin. Christel qui connaît bien la ville m’invite à y aller en course à pied. Mes jambes me font souffrir, mais il semble que ce n’est pas loin, du coup nous y allons à un rythme léger. Je me réjouis de la piscine. D’une part parce que j’aime bien nager, et que ça me fera du bien. D’autre part, car je suis impatient de voir Christel en maillot de bain. Arrivés sur place nous nous changeons tous deux. Ressortant des vestiaires, je découvre Christel habillée de son petit maillot deux-pièces. Il est très sobre, bicolore gris et rose, sans artifice particulier. Je suis aux anges de la voir ainsi vêtue. Bon sang, quel corps de déesse ! Elle est irrésistible. En fait, elle représente mon idéal féminin. Après ce qui m’est arrivé hier, j’ai au fond de moi une certaine crainte de ne pas savoir me contrôler, mais vraisemblablement je me sens aujourd’hui plus calme et moins perturbé. Heureusement. J’ai toutefois de la peine à refréner mon regard baladeur sur son corps. J’aimerais pouvoir la regarder toute la journée. Mais pour rester discret, je ne peux m’aventurer qu’à un petit regard furtif toutes les quelques secondes. Je ne veux pas non plus passer pour le gros lourd.


Le soleil est fort tandis que nous nous installons dans l’herbe un peu en marge de la piscine, avant d’aller nager.



Pas de s’il te plaît. Oui, cheffe ! Je m’exécute non sans profiter de cet instant pour l’admirer et profiter de toucher son corps. Il est tonique. Ses épaules, sa nuque, même son dos, sont musclés, malgré un physique à l’apparence plutôt svelte. Sa peau est douce sous mes doigts. Alors que me vient l’idée de lui faire des chatouilles sous les côtes pour tenter un rapprochement, elle se lève d’un bond.



Oui, je viens. Je n’ose même pas demander qu’elle me passe de la crème solaire, elle paraît tellement décidée. Je la suis alors que nous nous rendons au bassin. Malgré le temps ensoleillé, il y a très peu de monde, sans doute car il est tôt. Après une rapide douche sous laquelle elle me précède, elle ne perd pas un instant et plonge en se lançant dans un crawl qui me laisse penser qu’elle ne doit pas être beaucoup moins douée en nage qu’en course. Ce n’est pas encore là que je vais marquer des points.


Je la rejoins et me mets à nager à bon rythme, me rendant compte que finalement je réussis à la suivre. Là où il y a quelques minutes encore, Christel m’impressionnait et me laissait admiratif, je me retrouve soudain à la considérer comme une rivale que j’ai envie de battre. Cela devient mon défi personnel, si bien que je me force et augmente le rythme au maximum de ce dont je suis capable. On enchaîne les bassins, de plus en plus vite. Alors que l’on a déjà fait une belle distance, je me rends compte que je commence à la distancer. C’est puéril et ridicule, mais je suis terriblement content d’arriver à prendre ma revanche. Après encore un moment, c’est Christel la première qui s’arrête et sort du bassin, je la suis et nous retournons aux linges.



Ses mots sortent de sa bouche durement, comme si elle était outrée que je demande ça. Ou fâchée que j’aie nagé plus vite qu’elle ? Je ne sais pas, et peu importe. Je me rends compte que c’était stupide de dire ça, et stupide de transformer ça en compétition. Quoique c’est bien ce qu’elle a fait hier, elle aussi.


Le temps passe et l’on reste posé un moment sur nos linges. Je l’invite à refaire quelques bassins juste avant de manger, mais elle décline et je me retrouve seul pour continuer mon entraînement. Après encore un moment, je retourne finalement vers elle pour partager le repas. Assis devant elle dans un silence quasi religieux, je profite de la regarder. Elle me fascine, elle a vraiment quelque chose de spécial. Est-ce dans le regard ? Les traits de son visage ?



OK, donc profitons encore du temps que je peux passer avec elle. Je crois que je l’aime bien en fait. Même si j’ai de la peine à la cerner. Elle a un côté très froid comme aujourd’hui, ou très ouvert comme hier. Après que le repas soit passé, partageant quelques échanges sur différents sujets, Christel commence à remettre ses affaires dans son sac.



Pas d’invitation, pas de demande si ça peut m’intéresser. Mais je n’ai pas envie qu’on se quitte comme ça aujourd’hui. D’autant que la course qu’on a faite hier ensemble était, outre le niveau de difficulté, un super moment.



Je rigole intérieurement de son comportement. J’ai l’impression d’être un chien-chien aux pieds de son maître. Et pourtant je m’exécute. Je ramasse rapidement toutes mes affaires et la suis à quelques mètres en direction des vestiaires. Bon Dieu, quelle paire de fesses ! Je suis en extase devant ce que je vois. Le spectacle ne pourrait être plus beau. Elle marche délicatement sur les dalles du chemin et je regarde ses petites fesses se déplacer au gré de ses mouvements de jambe. À peine couverte de son maillot de bain, mon esprit vagabonde en imaginant tout ce que j’aimerais faire avec elle. À l’instant j’aurais juste envie de la pousser dans le vestiaire, d’y entrer avec elle et de lui faire l’amour sauvagement contre le mur. J’entends les souvenirs de son souffle excité, de son visage transpirant le plaisir les yeux fermés et la bouche légèrement entrouverte. J’imagine la sensation d’avoir en elle mon membre enfoncé. Je rêve les yeux ouverts. La voyant refermer derrière elle la porte de la cabine de change, je reviens à la réalité en entrant dans une cabine à côté.


Je me déshabille et profite de constater l’effet produit par ce petit songe sur mon sexe dressé devant moi. Je me rhabille rapidement afin que Christel ne profite pas de cet instant pour s’éclipser, elle en serait capable.


Je ne lui demande même pas où elle veut aller, ni la difficulté du parcours. J’ai juste envie d’être avec elle, qu’importe la difficulté. La nage m’a bien détendu de mes douleurs et je me sens d’attaque. Christel est toujours aussi séduisante dans ses habits de sport, et décidément elle semble toujours aussi fraîche, malgré la température, le soleil qui tape, les nombreux bassins nagés et le joli parcours d’hier, elle me fait face l’air décidé, et semble reposée comme si elle n’avait rien fait. Ce qui n’est pas mon cas. Je dois avoir un look un peu cadavérique.


Je n’ai pas la prétention de croire qu’elle le fait pour moi, mais la sortie se veut assez tranquille. Longue, mais tranquille. Elle nous évite pour cette fois les collines et les gros dénivelés et on se retrouve à faire un magnifique parcours dans la nature qui fait le tour de la ville. Il nous faut une grosse heure avant d’arriver à l’appartement, le tout sous un soleil tapant. J’ai dû perdre deux litres d’eau en transpiration, ça me laisse l’impression de sortir à l’instant de la piscine tout habillé tellement je suis dégoulinant. Pour le coup, bien qu’entraînée Christel semble souffrir du même mal que moi et je la vois elle aussi couverte de transpiration, j’avoue que l’image est assez sensuelle.

Arrivé devant l’appartement je lui lance :



On se chamaille comme des gamins et ça commence à me faire rire. Il n’empêche que j’ai vraiment envie de prendre cette douche afin de profiter de me relaxer un peu et d’utiliser les jets massant sur les endroits qui me font souffrir. Alors que nous retirons nos chaussures devant la porte encore fermée de l’appartement, je prends la clé de l’appartement à la main et fais face à Christel en lui demandant :



Elle fait un pas de côté pour me laisser passer. Mon stratagème fonctionne. Sitôt la porte ouverte je me précipite dans l’appartement en courant aussi vite que mes chaussettes humides et glissant sur le carrelage me le permettent. La salle de bain est en ligne droite juste devant moi, je m’y engouffre en refermant la porte derrière moi. D’un geste rapide, je retire t-shirt, puis short et caleçon et je saute sous la douche avant de refermer le rideau et d’ouvrir l’eau. J’entends au même moment la porte de la salle de bain qui s’ouvre.



Je sens comme un pincement dans le ventre. Sur un ton de défi, je rajoute alors :



J’attends quelques secondes, j’ai la gorge nouée et des frissons dans tout le ventre. Le bruit de l’eau qui coule m’empêche de distinguer clairement ce que fait Christel, mais j’ai bien le sentiment que j’entends des bruits d’habits. Elle est en train de se déshabiller ? L’eau chaude ruisselle le long de mon corps, produisant un effet apaisant. Je ferme les yeux un instant en essayant d’imaginer ce qui est en train de se passer. Je ressens un sentiment mitigé entre l’excitation, la gêne et l’appréhension. Qu’est-ce qu’elle attend de moi en agissant de la sorte ? Qu’est-ce qu’elle veut ?


Soudain, le rideau de douche s’entrouvre et je vois apparaître Christel complètement nue, entrant dans la baignoire avec des gestes décidés, sans même tourner le regard vers moi.



Alors qu’elle rentre du côté où coule l’eau, elle se positionne face au jet et dos à moi. Elle place son visage sous l’eau pendant qu’elle lance ses cheveux en arrière. Ces derniers m’arrivent au visage alors que mon esprit essaye encore de démêler ce qui est en train de se passer. Juste devant moi sied une jeune femme terriblement séduisante, et surtout terriblement nue. Alors que je suis bouche bée, je frotte mes yeux pour enlever l’eau que je viens de recevoir et fais le net sur ce que je vois. À quelques centimètres à peine devant mon sexe, je fixe ses deux petites fesses qui bougent au gré de ses mouvements. À mesure que mon membre se gonfle, j’essaye tant bien que mal de reculer pour éviter qu’il ne vienne s’appuyer contre ses fesses. Mais en vain. Christel s’est mise pratiquement au milieu de la baignoire et l’espace me manque pour reculer. L’extrémité de mon sexe monte dans une série de bonds incontrôlables et vient s’arrêter net exactement dans le bas de la raie de ses fesses. À ma grande surprise, aucune réaction, sinon qu’elle continue de se frotter le visage avec de l’eau.



Ni une ni deux, je m’exécute. Enduisant mes mains de savons je commence délicatement à lui frotter le dos, au niveau des épaules d’abord. La mousse devient abondante et coule le long de ses reins. La vision est terriblement excitante. Son corps fin et taillé me rappelle la figure juvénile que j’avais vue par le passé.



Je continue en lui massant maintenant le milieu du dos. Puis progressivement je baisse mes mains à la hauteur de ses reins. Le contact de sa peau sous mes mains provoque des tressaillements dans mon sexe qui rebondit contre son postérieur. Je profite pour bouger mon corps et tendre mon engin encore plus fermement, m’appuyant entre le pli de ses fesses, ce qui me procure un plaisir énorme. Cela mêlé au savon qui dégouline le long de son dos, j’arrive à me faire glisser, lentement, mais avec aisance, un peu plus encore sous son entrejambe.



Le seul endroit où je peux les descendre est sur ses fesses. J’obéis. Je commence d’abord un peu timidement, mais l’excitation qui me submerge maintenant me fait me lâcher. Je commence à lui saisir les fesses, à les serrer, les masser. Je prends un plaisir fou à toucher sa croupe et je n’ai plus qu’une envie maintenant, c’est de lui faire l’amour, la pénétrer, là, maintenant. J’écarte un peu ses deux fesses et laisse mon membre glisser un peu plus loin le long de l’interstice. Tandis que je tente de m’avancer un peu pour faire glisser encore plus en avant mon membre, Christel resserre les fesses sur mon sexe qui se retrouve enveloppé. Quelle sensation terriblement agréable. Soudain, elle avance d’un mouvement décidé, et se retourne pour me faire face.



Cette fois je commence à dessiner un scénario plus clair. Si elle joue ainsi avec moi, c’est pour aller plus loin. Je suis un peu déçu qu’elle m’ait coupé dans mon élan, mais je n’en démords pas et profite de la suite. Non sans profiter de la vue qu’elle m’offre. C’est la première fois que je vois ses seins. Son petit buste, si précisément taillé, se présente à moi avec une grâce et une beauté qui me laisse pantois. Ses seins sont d’une rondeur parfaite, juste la taille pour mettre sa main autour. Surplombés de petits tétons qui pointent dans ma direction. Sa position qui plus est, les fait tendre encore plus fortement vers moi. Plus bas, son ventre ruisselant, dont la taille resserrée invite juste à y placer ses mains. Mes yeux finissent par se river sur son intimité, couverte d’une fine toison taillée avec précision. Je suis aux anges.


Je me remets à la tâche, commençant par savonner son ventre, et remonte gentiment vers ses seins. Je commence à faire glisser mes mains sur le bas de son buste, devinant une esquisse de sourire sur son visage. Je ne me gêne plus pour continuer plus directement et commence à m’emparer de ses deux seins fermement, les serrant dans mes mains, les faisant glisser le long de mes doigts. J’ai envie de l’embrasser, sur la bouche, sur le ventre, les seins.


J’entends tout d’un coup la porte de la salle de bain s’ouvrir. Merde. Ma grand-mère. Christel me fixe dans les yeux sans mot dire, son visage ne semble pas le moins du monde perturbé par la situation. Me concernant, j’ai la bouche entrouverte et suis partagé entre la gêne et l’amusement. Si ma grand-mère tire le rideau ? Mais pourquoi elle ferait ça, en fait ?



Pendant que je dis ces mots, Christel qui me fait un sourire se baisse tout doucement, sans doute pour éviter que sa silhouette ne se voie à travers le rideau.



Mince ! Alors que je regardais brièvement pour voir si le rideau était assez tiré pour que l’on ne nous voie pas, je sens au bas de mon corps quelque chose qui m’agrippe le sexe, j’en perds ma phrase. Je baisse les yeux et vois Christel qui, d’une main tiens mon sexe et de sa bouche commence à l’embrasser et en suçoter délicatement le bout. Bordel !



Elle continue, si bien qu’elle commence à prendre le bout de l’extrémité de mon sexe dans sa bouche, faisant tourner sa langue tout doucement autour, s’attardant ensuite en faisant de fins mouvements juste sous la base du gland. J’en lâche un soupir de contentement.



Je ne sais même plus ce que je dis, je suis déboussolé. J’entends ma grand-mère qui quitte finalement la salle de bain. Super, on va pouvoir profiter du moment. C’est alors que Christel se recule, puis se relève gentiment. Elle a gardé sa main serrée le long de mon sexe et fait maintenant des mouvements de va-et-vient. Arrivée à ma hauteur, elle approche son visage du mien et m’embrasse tendrement. Je lui rends son baiser qui me semble durer une éternité. Je sens ses dents qui viennent mordiller mes lèvres, puis sa langue qui caresse tendrement la mienne. Je suis au septième ciel. Elle finit par s’arrêter et se recule.



Quoi ? À peine finit sa phrase qu’elle se tourne et sort de la baignoire. Elle ne va quand même pas me faire ça ? Sérieux ? Je n’arrive même pas à trouver une réplique et reste debout sous la douche, seul, le sexe tendu qui se balance bêtement. J’hésite à sortir pour la rejoindre, mais sa phrase était assez précise pour me laisser comprendre que ce n’est pas maintenant que quoi que ce soit va se passer. Quelle déception ! Enfin. Je peux quand même me dire que l’on a franchi un cap et qu’il y a une chance qu’on puisse faire plus. Si… si elle le décide.


Durant le repas qui se déroule comme si rien ne s’était passé, Christel se comporte toujours de manière assez distante et les discussions se concentrent surtout entre ma grand-mère et moi. Christel nous indique après le repas qu’elle veut retourner préparer ses affaires. Quant à moi, je suis un peu perdu. Que faire ? En fait, je ne sais pas pourquoi je marque autant de distance avec elle. Je suis bien en droit d’aller lui dire qu’elle me plaît, que j’ai envie de plus avec elle. Ce d’autant plus, après ce qui s’est passé cet après-midi. En grand timide que je suis pourtant, je n’arrive pas à m’en convaincre si bien que je décide de ne pas m’y risquer maintenant. Je passe le début de soirée devant la télé. Le temps passe et soudain je me décide. Ce n’est quand même pas possible de laisser la situation comme ça ? Il faut que je l’aborde.


Je me rends, décidé, vers la chambre de Christel afin de lui livrer mes sentiments. Je toque et entre.



Elle est couchée sous sa couverture et lit un livre dont je devine le mot physiothérapie dans le titre.



Comme seule réponse j’entends un léger « hum » sortir de sa bouche alors qu’elle continue de regarder son livre. Je reste debout dans l’encadrement de porte sans savoir quoi dire. Tu me plais ? J’ai aimé ce que tu m’as fait ? On baise ? Non, le dernier même sur un ton comique ne va pas passer. Je tente de dire quelque chose, mais aucun son ne sort de ma bouche. Il s’écoule encore quelques secondes et c’est Christel qui finit par briser le silence.



Sa phrase me fait l’effet d’une balle en plein cœur. Je suis mort. Je laisse choir un « bonne nuit » en m’excusant de l’avoir dérangée et tourne les talons. Mais quel con décidément ! Je n’arrive à rien avec elle. Et aussi, à quel jeu est-ce qu’elle joue ? Il y a encore quelques minutes, nous étions sur le point de faire l’amour, et maintenant elle m’ignore pratiquement. Je n’y comprends plus rien. Je finis par aller me coucher. L’idée de me masturber ne me vient même pas en tête, tellement déçu de moi-même et ma prestation, je n’ai même pas la tête à ça.


Le lendemain matin, sans doute le fruit du contrecoup, je me réveille étonnamment tard. Alors que je me dépêche de me préparer afin de pouvoir croiser Christel avant son départ, j’arrive à la cuisine et découvre qu’elle est déjà partie depuis un moment. Bon, tant pis. Je n’ai pas le moral et n’ai même pas envie de faire quoi que ce soit aujourd’hui.


C’est dingue, à peine deux jours passés avec elle, et je me sens déjà triste qu’elle ne soit pas là. Pourtant on n’est pas en couple, on se connaît à peine, et déjà elle me rend accro. Je décide finalement d’aller courir un peu, histoire de me changer les idées. Je réalise une boucle qui s’éternise, j’ai besoin de me dépenser. Je finis par me promener en ville, faire les magasins, me promener sans but. L’heure avance et je me pose plein de questions concernant Christel. Il faut que je tente une approche.


J’arrive à l’appartement en milieu d’après-midi, à ma grande surprise Christel est déjà rentrée. Ma grand-mère nous sollicite tous deux pour l’aider à ranger un peu le balcon. Le silence qui règne durant tout ce temps est presque pesant. À peine ponctué de quelques paroles de Christel qui répond aux questions de ma grand-mère sur ses débuts de cours. A priori, tout se passe bien et elle est contente. M’en voilà ravi. Si tout pouvait être aussi simple. On finit par décider de prendre un repas du soir un peu plus léger et plus tôt, vu la fatigue ambiante créée par le chaud.


Je n’ai pas pris le temps de me doucher en rentrant, et je le fais après le repas. J’exagère le temps que j’y passe, mais je profite de me vider la tête et de me passer sous l’eau bouillante pour me détendre. Alors que je me rhabille légèrement, je regarde ma montre et vois que c’est le début de soirée. Allez, je me lance, je vais aller voir Christel.



Cette fois je ne perds pas un instant. Je rentre dans la chambre, ferme la porte derrière moi et m’approche du grand lit double dans lequel elle est couchée, de nouveau vêtue de son petit short vert et de son t-shirt ample blanc. Je m’assois sur le rebord du lit et la fixe. Elle est toujours en train de lire son même livre, mais cette fois lève le regard vers moi.



Je la regarde un peu surpris. Cela ne répond en rien à ma question. Je sais que j’ai un gage, et c’est quoi ? J’attends. Devant mon air dubitatif, elle finit par réagir en s’asseyant, un mince sourire apparaissant sur son visage. Elle baisse son regard sur mon entrejambe, puis me regarde à nouveau dans les yeux. Son regard m’oblige à baisser le mien, je me sens à nouveau intimidé.



J’avale ma salive en déglutissant bruyamment.



Tandis qu’elle finit sa phrase, je vois ses yeux briller et son sourire se dessiner plus largement. Elle s’assied en tailleur et pose son livre à côté d’elle. Elle a l’allure d’une gamine qui s’installe pour regarder un film à la télévision. Cela provoque en moi une envie irrésistible de la prendre dans mes bras, mais la situation se veut un peu différente. J’en avais oublié sa question. Elle veut que je me masturbe devant elle ? Non, mais… sérieux ? J’ai un sentiment de déjà vu, mais après ce que j’ai vécu hier, j’ai bien le sentiment que cela devrait déboucher sur plus. Mon esprit un peu confus sous l’effet de la surprise a de la peine à réfléchir, reste que je n’ai pas vraiment envie de réfléchir. Comme elle l’a déjà provoqué chez moi par le passé, j’ai juste envie de faire ce qu’elle me dit sans poser de question.


Quelques secondes s’écoulent encore. Tant pis, allons-y. Je retire mon pantalon de training et mon caleçon en une fois, sans me préoccuper de quoi que ce soit. Je suis dans un état second. Je m’installe sur le lit et m’assieds à côté d’elle. Tandis que je continue à fixer son visage, d’une main je me saisis de mon sexe qui commence déjà à être dur et commence sans tarder le mouvement de va-et-vient. Je prends tout mon temps et procède très gentiment aux gestes. À mesure que je m’exécute, je vois dans son regard une certaine satisfaction. Après quelques instants, elle commence à se mordiller les lèvres alors que ses yeux n’ont pas quitté mon entrejambe. C’est bon, vraiment bon. Mais je m’abstiens d’en faire trop pour me préserver pour la suite. Je réfléchis déjà à comment faire pour passer à plus. Différentes idées me viennent en tête, et je commence avant tout par glisser ma seconde main sur ses jambes juste à côté de moi. Elle tourne son regard vers le mien.



Alors que ses mots sortent de sa bouche, elle fait mine de reculer un peu sur le lit en se soulevant puis se penche vers l’arrière. Elle saisit son short et le fait rapidement glisser le long de ses jambes. Elle a vraisemblablement pris dans la foulée sa culotte puisque je découvre avec un énorme plaisir son sexe nu juste à côté de moi. Tandis qu’elle commence à se coucher sur le dos en relevant un peu la tête, elle écarte ses jambes en levant les genoux.



Sa phrase résonne dans ma tête. Le timbre de sa voix ne laisse aucune place au refus, et d’ailleurs je n’ai pas du tout envie de refuser. Je sens mon cœur battre la chamade, autant dans ma poitrine que plus bas. Je suis terriblement excité et je n’ai qu’une envie, c’est lui donner le plaisir qu’elle attend. Je m’avance lentement entre ses jambes et baisse délicatement ma tête jusqu’à sa fente. Ses petites lèvres sont à peine apparentes et je découvre avec joie son intimité qui s’offre à moi. Je brûle de désir, et dévisage sa petite fente dans laquelle j’ai une terrible envie de m’aventurer. Je commence par y faire glisser un doigt de haut en bas tout doucement. J’exerce une pression de plus en plus marquée jusqu’à ce que mon doigt glisse brusquement dans son sexe. Elle est humide et ça a le don de m’exciter encore plus.



Je m’exécute et approche ma bouche de sa chair rosée. Je commence gentiment à lécher de haut en bas tout le long de sa fente, puis je me concentre sur le haut que je viens écarter avec mes doigts, provoquant des souffles de plaisir chez ma partenaire. L’excitation extrême me met dans un état dans lequel je ne suis plus totalement lucide. Je suis comme hypnotisé et me laisse aller en la léchant de plus en plus vigoureusement, maintenant en la tenant derrière les fesses. À mesure que je m’exécute, j’entends son souffle accélérer et devine quelques doux soupirs de plaisirs, ponctués de mots susurrés doucement. Les « oui », « putain, oui » résonnent tandis que je me sens complètement en transe. Mon corps est empli d’un désir terriblement fort, mon sexe est raide presque au point de me faire mal, j’ai envie de continuer aussi longtemps que possible. Je me force au point d’en avoir presque mal à la langue, mais je n’en peux plus, je veux lui donner du plaisir. Son sexe est maintenant dégoulinant, de ma salive, mais pas seulement. Cela fait maintenant plusieurs minutes que nous avons commencé, je sens des frissons parcourir mon propre sexe pendant que quelques gouttes de plaisirs en débordent. À mesure que je continue ma tâche, je sens de son côté son organe se gonfler et s’écarter. Ses deux mains viennent saisir ma tête et la coller encore plus contre son entrejambe.



Ses mots sont dits doucement, d’une voix légèrement tremblante saccadée par son souffle, mais avec une détermination qui m’oblige à m’appliquer encore plus. Ses mains appuient sur ma tête, si bien que je suis maintenant complètement collé à son entrejambe. Je le dévore, je sens l’humidité maintenant s’étaler sur tout le pourtour de ma bouche, la chaleur de son corps contre mon visage. Je suis complètement dédié à son plaisir.



Dans son ton et au travers des crispations qui apparaissent sur son corps, je devine qu’elle approche du paroxysme du plaisir. Cela me donne le regain du coureur qui se lance dans son sprint final. Dans un ultime effort, je me donne tant que je peux pour l’amener au summum de l’excitation.



À ses paroles, je sens ses doigts me serrer le crâne. Ses muscles se crispent et elle pousse tout son bassin vers le haut, écrasant mon visage contre son intimité maintenant débordante de plaisir. Je suis presque étouffé entre ses jambes tandis que son corps tremble dans des convulsions de plaisir. L’excitation est à son comble pour elle comme pour moi qui ne peut m’empêcher de continuer à faire courir ma langue contre et dans son sexe. J’entends en tout et pour tout un long soupir de plaisir, tel un cri étouffé. Accompagnant son souffle, son corps finit par retomber, et de tous ses membres elle me libère, me laissant choir devant elle.


Libéré de son étreinte, je n’ai qu’une envie, c’est de continuer la partie en lui faisant l’amour. Alors que quelques secondes s’écoulent, je me relève et la regarde, couchée sur le dos, le visage serein et empli encore de plaisir. Je m’approche d’elle par le côté et viens baisser ma tête sur son visage pour l’embrasser. Alors qu’elle ouvre lentement les yeux, ses doigts viennent se poser sur mes lèvres pour m’arrêter dans mon élan.



Ses mots sortent de sa bouche avec un large sourire coquin. Mince, elle est sérieuse ? Ce n’est pas possible, on ne peut pas s’arrêter là, pas maintenant, pas encore ! Je suis bouche bée à ses côtés, le sexe encore bourdonnant d’envie. Pas maintenant, pas comme ça ! Alors qu’il me faut quelques secondes pour revenir à la dure réalité et accuser le coup, elle se tourne gentiment sur le côté et se blottit contre son oreiller.


Je reste à ses côtés encore quelques secondes, le temps qu’il me faut pour réaliser ce qu’il se passe. Le bas de son corps est dénudé, à quelques centimètres devant moi trônent ses fesses dévêtues. Je visualise encore dans ma tête son sexe dégoulinant, juste là, masqué entre ses jambes et m’imagine ce que j’aimerais pouvoir y faire, mais le chapitre semble être clôt. Dans un ultime espoir, je passe encore ma main sur ses reins pour la caresser doucement.



Son message est sans équivoque. C’est terminé pour ce soir. Pourquoi ? Est-ce que c’est par rapport à ce que je lui ai dit quand elle me massait ? Est-ce qu’elle était frustrée ce jour-là au point de vouloir me le faire payer maintenant ? Attendait-elle quelque chose de plus, et elle veut me le faire comprendre maintenant ? Ou… est-ce juste un jeu ? Cruel, s’il en est. Du reste, le message est suffisamment clair et je m’y plie. La queue entre les jambes semble être l’expression la plus adaptée, je me retire alors dans ma chambre.


Les questions fusent et évidemment j’ai de la peine à trouver le sommeil. Je suis encore excité par tout ce que je viens de vivre, il me suffirait sans doute de quelques va-et-vient pour me libérer de ces images dans un orgasme on ne peut plus explosif. Mais sans vraiment me l’expliquer, je n’ai pas envie. Enfin, j’ai envie, sexuellement parlant, mais je ressens l’envie de m’abstenir pour profiter encore plus longtemps de ce moment intense, le faire durer dans mes pensées qui sont toutes focalisées sur la scène qui vient de se dérouler. Je la repasse mainte et mainte fois si bien que j’en viens à somnoler, puis me réveiller quelques heures plus tard, en me demandant si c’était un rêve où la réalité. Mon inconscient profite de mélanger les deux en me faisant me réveiller de multiples fois, les images vécues puis créées s’embrouillent. Je ne sais même plus où s’est arrêté le vrai du faux.


Le réveil du matin est difficile. J’ai mal au crâne, mal partout. Comme un lendemain de fête trop arrosée. J’ai aussi ce sentiment de ne rien comprendre et un certain sentiment de malaise. Bien que je pourrais profiter de ce que j’ai fait, la manière dont cela s’est déroulé me laisse perplexe. J’émerge péniblement et finis par me rendre à la cuisine pour le petit-déjeuner. Christel est assise là, seule, en train de préparer ses tartines.



Quelques secondes passent avant que je n’ose la question suivante.



Son regard qui était jusqu’alors toujours fixé sur la préparation de sa tartine se lève pour me fixer. Je sens brusquement mon rythme cardiaque s’accélérer.



Je dois avoir l’air de me décomposer devant elle. Comme un ado qu’une fille invite à monter dans sa chambre pour la première fois. Je suis liquéfié. Merde, qu’est-ce qui m’arrive ? Elle a le don de provoquer chez moi des réactions pour le moins inattendues. Je ne me laisse pourtant pas intimider si facilement d’ordinaire ! Pour seule réponse, de ma voix étouffée je laisse échapper un timide « OK ». Cela a le mérite de faire émettre à Christel un petit rictus, avant qu’elle ne s’attelle à continuer ses tartines et les manger. Le temps que je prépare mes affaires pour déjeuner et que je m’installe à table, Christel a fini ses tartines et range sa place.



Ce n’était pas une question. Je hoche de la tête en signe d’approbation tandis qu’elle quitte la cuisine. Je ne peux m’empêcher de l’observer de haut en bas. Sans doute le fruit de ce qui s’est passé hier soir et de mon excitation qui n’est pas vraiment redescendue, mais je sens en moi monter un profond désir associé par une réponse physique de mon entrejambe. Cela me laisse me dire que la course risque d’être longue. J’avale mon petit-déjeuner encore perdu dans mes pensées, puis pars me préparer.


Je n’arrive pas à tenir en place, mais je ne sais dire si cela est dû à une excitation positive ou anxiogène. Je suis prêt bien avant le départ et fais des allées et venues entre ma chambre et le couloir pour voir si la porte de Christel vient à s’ouvrir. L’impatience de savoir ce qui va se passer, sans trop savoir si c’est pour profiter du moment, ou pour exorciser ce sentiment malaisant.


Après des minutes semblant interminables, la porte de la chambre finit par s’ouvrir. Christel apparaît, resplendissante, vêtue de sa tenue de sport. Elle a troqué son short de course pour un short version leggings moulant, court et très près du corps, qui laisse apparaître tous les détails de son corps. En haut, une simple brassière unie. Bon Dieu. Effectivement il fait vraiment chaud aujourd’hui, mais je ne peux m’empêcher de penser que sa tenue n’est pas anodine, fort de tout ce qui s’est passé ces derniers jours. Jusqu’où veut-elle pousser ce petit jeu, et quelles en sont les prochaines étapes ?



Elle a raison, à peine sa remarque sortie, je me rends compte que je devais ressembler à un chien affamé. Me reprenant j’ai tout juste le temps de la rattraper alors qu’elle s’enfile déjà hors de l’appartement sur un pas décidé. Où va-t-on ? Qu’est-ce qu’elle me réserve ? Aucune idée, mais son expression sur le ton de l’humour me laisse confiant. Alors qu’elle entame son échauffement en silence, mes pensées se bousculent. J’aurais envie de lui lancer sur le ton de la plaisanterie l’idée de mettre un gage au perdant, mais je crains que ça ne se retourne à nouveau contre moi. Mes yeux ne peuvent se détourner de son corps tandis que ses mouvements d’étirement mettent en valeur ses courbes. Qu’est-ce qu’elle est belle, et sexy ! J’adore la regarder.



Pourquoi ? Je n’ai pas le temps de demander qu’elle démarre le parcours. Machinalement, je me cale derrière elle, comme un gamin qui suivrait son prof. Ce n’est pas tant volontaire, mais je me rends compte que ça me permet de la contempler allègrement. La vue de son fessier qui rebondit discrètement à chaque pas, ses longues jambes qui se déploient devant moi, sa silhouette, tout me ramène à mon excitation de la veille et je brûle à nouveau de désir pour elle. Je me rends compte rapidement que je ressens une forte érection dont je profite sans gêne. Le sentiment du frottement du short a quelque chose d’agréable. Cette petite rêverie est vite interrompue par le rythme en constante augmentation que m’impose Christel. Ce d’autant plus que les courses des derniers jours m’ont laissé bien des courbatures. On court de plus en plus vite, et j’ai bien compris à son message que j’avais intérêt à la suivre. Je me pousse donc non sans difficulté jusqu’à arriver à son rythme.


Cette petite trotte dure un moment, jusqu’à ce que l’on arrive hors de la ville dans un endroit que je ne connaissais pas. Décidément, moi qui pensais m’être déjà promené un peu partout. Devant nous quelques champs et quelques monts, couverts d’une dense forêt. Alors que le soleil tape fort sur la zone dégagée et herbeuse où nous arrivons, la vue des arbres et de leur ombre me réjouit. Les trottoirs de la ville disparaissent pour nous laisser nous engouffrer sur des chemins pédestres plus larges, ce qui instinctivement m’invite à tenter de rattraper Christel pour venir à ses côtés, malgré son allure rapide. Le silence quasi religieux n’est coupé que par mon souffle qui trahit ma détresse face à ce rythme soutenu.



À ces mots, Christel commence à prendre une allure de sprint. Déjà essoufflé, je ne peux pour autant pas me résoudre à l’abandonner et j’augmente ma vitesse tant que je peux pour ne pas me faire distancer. Christel me lance un regard souriant, je devine une certaine satisfaction de me mettre ainsi hors de mes limites. Cela dure, je vois la forêt s’approcher et je sens que je ne peux vraiment plus tenir, mais me force encore sur cette courte distance qui nous sépare des arbres, priant pour qu’elle baisse la cadence arrivée au bosquet. Le soulagement me gagne lorsqu’elle cesse de courir et se tourne vers moi.



Sa répartie et son rire me laissent penser au deuxième sens de la phrase, ce qui me ramène à mes idées salaces en pensant à tout ce qui pourrait se passer dans cette forêt. Pour autant, je n’arrive pas à articuler une réponse et me plie en deux pour me reprendre. Alors que je commence à peine maîtriser ma respiration, Christel reprend :



Elle recommence à courir sans me laisser d’autre choix que de la suivre, cette fois à un rythme plus raisonnable. Pour autant je suis éreinté, mes jambes me font mal, je n’ai toujours pas réussi à reprendre mon souffle, je sens maintenant que j’ai un point de côté, mais je ne veux pas la lâcher. Je me force, crispé et souffrant de tous mes membres, alors que Christel semble gambader telle une gazelle au travers des chemins de forêt qui se resserrent. Elle m’amène ainsi de plus en plus profondément dans la forêt, s’engouffrant dans une partie qui devient davantage sauvage. Le sentier commence à être de moins en moins visible jusqu’à complètement disparaître. Pour seuls voisins de route, j’entends les cris des oiseaux qui nous entourent, alors que peu à peu tous les bruits de la ville et de la circulation disparaissent. La lumière du soleil est maintenant diffuse, coupée par les branchages, on ne ressent plus la chaleur pesante. Le paysage est féérique, les arbres verdoyants semblent briller avec les rayons de soleil qui les traversent.


Quant à ma collègue de course, je l’admire, à nouveau positionné derrière elle. Quelle femme étrange, elle me fascine et en même temps me rend fou. Je ne sais plus quoi en penser, pourquoi est-ce que je la suis ainsi, tel son chien ? Pourquoi est-ce que je fais tout ce qu’elle me demande ? Les douleurs que je ressens en ce moment même me font m’interroger sur l’absurdité de ce que je suis en train de faire. Tout ça pour quoi ? Lui faire l’amour ? Même pas. Je ne peux pas lui résister. Je ne sais même pas pourquoi elle m’amène ici et pourtant je me fais souffrir de tout mon corps pour être avec elle.


Un bruit d’eau, semblant d’abord furtif, se fait entendre de plus en plus précisément. À mesure que l’on traverse les branchages, j’entends ce qui semble être une petite chute d’eau. Où est-ce que Christel m’emmène ? Je ressens dans l’air ambiant l’humidité qui trahit une source toute proche. Sortant soudainement des branchages je découvre devant moi une petite cascade qui forme une marre, s’écoulant ensuite dans un fin ruisseau. La zone est somme toute très sauvage, on ne distingue aucun chemin aux alentours et la densité des branchages rend l’endroit assez peu accessible, à part là où nous nous trouvons. La zone d’eau qui s’étend n’est accessible que par un petit coin d’herbe juste devant nous, le reste est entouré de rochers et d’une falaise qui nous fait face. Christel s’arrête, l’air satisfait, et se tourne vers moi.



Christel reste ainsi devant moi, à admirer la flore qui nous entoure. Elle finit par lever la tête au ciel et faire quelques respirations, les yeux fermés. Quand elle rouvre les yeux, elle plonge son regard dans le mien et me lance :



Elle n’a pas fini sa phrase qu’elle commence à enlever rapidement ses chaussures et les met de côté. Puis, tandis que je continue de la regarder sans bouger, elle enlève sa brassière d’un geste, dévoilant sa poitrine. Elle finit par ôter son bas dans la continuité, se mettant totalement à nu devant moi. D’un regard encourageant, elle me lance alors :



Elle s’élance vers la marre, entrant d’un pas prudent dans l’eau, les bras en l’air pour trouver l’équilibre. Finissant par se faire glisser entièrement dans l’eau, sous mon regard passionné. Me faisant à nouveau face, elle réitère alors :



Ce n’est pas tant que je ne veux pas venir, mais la scène me subjugue et je ne peux pas bouger. Je sors de ma rêverie et me déshabille rapidement. Un peu maladroitement, je manque de tomber ce qui provoque un petit rire de ma partenaire. Je suis excité, et cela se voit, mais Christel ne fait aucune remarque. Alors que j’ai enlevé short, caleçon, t-shirt et mes chaussures, je m’aventure précautionneusement dans l’eau. Elle est fraîche, très fraîche, mais c’est agréable avec la température ambiante élevée, et cela calme un peu mes ardeurs. Je rejoins gentiment Christel. L’eau n’est pas profonde, juste de quoi poser pieds au fond et être couvert jusqu’au torse. Christel s’est un peu baissée, ce qui place ses seins juste sous la surface de l’eau, à mon désarroi. Lorsque j’arrive à sa hauteur, elle m’accueille d’un grand sourire :



J’acquiesce de la tête. J’ai envie de la serrer dans mes bras, de l’embrasser. Nos corps sont nus, nous nous touchons pratiquement. Je ressens à nouveau cette excitation de la veille monter en moi. J’ai l’impression que ce sentiment est décuplé, peut-être par l’abstinence imposée de la veille, qui me place dans un état encore plus sensible. Je ne sais pas quoi faire, si j’ose la prendre dans les bras, si je dois garder mes distances ? Je suis déstabilisé, et Christel n’entreprend rien. Au vu des derniers jours, toutes mes avances ayant mené à des refus, j’ai peur de m’y risquer. Et d’un autre côté, je me dis qu’elle ne m’a pas amenée là pour que nous nous mettions nus, et que rien ne se passe ? Et pourtant, j’ai beau m’en persuader, je n’arrive pas à braver mon appréhension. Je reste là, bêtement debout devant elle à la regarder, sans rien dire.


Je ressens soudain une étrange sensation. L’eau est un peu troublée par la vase que nous venons de brasser, et je ne vois pas au travers. Mais je devine bien de quoi il s’agit. Quelque chose vient de me saisir le sexe. C’est sa main. Elle s’approche de quelques pas, cette fois sa mine sévère reste illuminée du sourire qu’elle m’a offert.



Pour seule réponse, elle accuse un grand sourire, puis le fait disparaître tandis que, fermant les yeux elle approche son visage du mien pour m’embrasser. Un baiser léger, court, mais d’une sensualité extrême. Je me rends compte alors que nos deux visages s’espacent à nouveau que sa main parcourt mon membre d’avant vers l’arrière de manière rythmée. Le plaisir m’envahit et je ne peux contenir un râle de satisfaction. Alors que je tente d’approcher mon visage du sien pour à mon tour l’embrasser, elle plaque sa deuxième main sur mon torse, continuant à me pratiquer ses caresses de sa première main, et me pousse vers le bord de la mare. Un peu surpris par la brusquerie de son mouvement, je glisse et m’encouble sur le rebord de l’eau, me rattrapant tant bien que mal. Je me retrouve sur les fesses au bord de la mare, les pieds encore dans l’eau. Christel qui s’appuyait sur moi chute également, mais continue son mouvement en se tenant et se couchant pratiquement sur moi, me faisant m’étaler de tout mon long sur l’herbe. La chute est rude et j’en ai le souffle coupé.


Je n’ai pas le temps de revenir à la raison qu’elle se saisit alors de mon visage de ces deux mains et commence à m’embrasser, d’abord la bouche, puis les joues, elle descend enfin dans mon cou, m’embrasse, me mordille, me lèche. Je ressens une folle montée d’excitation et sens mon sexe se tendre de toute sa force, s’écrasant sur les jambes de Christel collées à moi. Elle continue ses baisers qui m’excitent terriblement. Reprenant mes esprits après la chute, je commence à profiter de la situation et me mets la caresser, plaquant ma main sur ses reins, puis les faisant glisser le long de ses fesses. Je profite de masser ces dernières, de les serrer dans mes mains. Couché sous elle, je fais mine de monter mon visage vers sa tête qui s’est reculée entre deux baisers, pour aller chercher sa bouche. D’une main douce, mais décidée, elle repousse mon visage et me plaque au sol. Puis de son visage décidé, elle me lance :



Sa phrase me chauffe tout le ventre, je sens un frisson qui me parcourt, me procurant des fourmillements tout le long du sexe. C’est tout ce dont j’ai envie.



Alors qu’elle dit cette phrase avec un air décidé et amusé, elle se penche un peu en arrière et s’assoit sur mes cuisses une jambe de chaque côté de mon corps. Juste assez en arrière pour qu’elle puisse découvrir mon sexe un peu devant elle. Elle le saisit entre ses mains et commence à la masser d’un rythme rapide, tandis qu’elle me regarde.



Cela sonne comme un défi, ce qui étonnamment me procure une vague de chaleur dans tout le corps et m’excite encore davantage. Moi qui me suis venu dessus alors qu’elle me massait juste le dos, je crains ce qui va se passer, d’autant qu’elle débute le mouvement avec une telle vigueur que je ne vois pas comment je vais pouvoir tenir. Je me sens comme à la course dans une complète perte de contrôle, sinon que là, je ne peux même pas choisir que cela s’arrête, c’est elle qui décide. Ses mains me semblent encore accélérer leur mouvement tandis que je fixe son visage qui semble brûler d’envie. Sa bouche entrouverte, son regard est plongé sur moi. Tantôt elle regarde mon sexe, tantôt elle me lance un regard accompagné d’un petit rire, je me sens déjà partir. Vite, je dois penser à autre chose, je ne peux pas me laisser aller comme la dernière fois, pas cette fois. Alors qu’elle semble lire en moi mon état, elle s’arrête net. De deux doigts, elle me masse tout délicatement sous le haut de mon membre et ajoute :



Son attitude me rend fou de plaisir. Je suis complètement sous son contrôle. Alors qu’elle continue tout doucement ses massages, elle se relève un peu. D’une de ses mains elle saisit la mienne et la guide jusqu’à son entrejambe, plaçant mes doigts au bas de sa fente encore mouillée par notre bain.



Sans même avoir le temps de faire quelque mouvement que ce soit, sa main appuie sur mon doigt qui vient s’engouffre dans son sexe. Elle est trempée. Ce sentiment de sentir son territoire chaud et humide me rend fou d’envie. Nous en sommes les deux au même stade, et tandis qu’elle accompagne mon doigt hors de son entrejambe, elle guide simultanément l’extrémité de mon sexe totalement tendu vers sa zone de plaisir. La sensation du bout de mon gland s’appuyant contre ses lèvres chaudes et dégoulinantes me fait lâcher un souffle de contentement.


De sa main, elle fait glisser délicatement mon sexe le long du sien, étalant par la même occasion son liquide. Appuyant de plus en plus contre sa fente, elle fait entrer doucement l’extrémité de mon membre entre ses lèvres. Je brûle de désir et ai juste envie, d’un coup de reins, de m’insérer en elle de tout mon long, depuis le temps que j’en rêve. Mais j’attends patiemment, je la laisse me guider. Joueuse, elle me fait entrer le bout du sexe, puis se retire et recommence. Une fois, deux fois… trois fois. Je sens mon sexe tendu comme jamais, la chaleur de son intimité commence à m’envelopper le gland. Je suis dans un état d’excitation extrême que j’ai rarement connu.

Puis, soudain elle cesse ses mouvements et se relève avec un sourire :



Elle commence à m’embrasser et me lécher le torse, les tétons, puis rapidement elle descend son visage le long de mon ventre. Elle m’embrasse le bas du ventre, vers le nombril, au-dessus du sexe, tout autour comme si elle ignorait le membre tendu en son plein milieu. Elle continue ensuite son œuvre et finit par poser quelques baisers délicats à la base de mon sexe, puis sur mes testicules, tout en douceur. Puis, elle reprend son œuvre sur la base de mon sexe, des baisers, des petits coups de langue. Elle ouvre légèrement la bouche et embrasse mon membre avec les lèvres, en montant progressivement vers son extrémité. Arrivé à son sommet, elle s’en saisit d’une main pour le maintenir et commence à me lécher juste sous le gland très délicatement et doucement, du bout de la langue. J’en frémis de plaisir, c’est une sensation que je n’ai encore jamais connue. Elle maintient alors mon sexe fermement avec sa main et continue à le lécher, comme on le ferait avec une sucette, mais beaucoup plus doucement. Baissant mon regard vers elle, mes yeux se retrouvent captés par les siens, qui me fixent alors qu’elle continue à me lécher. Cela me provoque un sursaut de plaisir. Comme si elle était totalement au fait de mon état, elle s’arrête d’un coup alors que je ressens au plus profond de moi l’envie de venir. C’est comme si elle lisait en moi, ce qui a pour effet de me rendre encore un peu plus sous son contrôle.

Alors qu’elle me laisse cette fois quelques secondes de répits, elle ajoute avec le sourire :



Lentement et en continuant à me fixer, elle ouvre sa bouche et la baisse sur mon sexe ruisselant de plaisir. Elle baisse sa tête, engloutissant mon membre jusqu’à sa moitié. Je sens la moiteur de sa langue venir s’appuyer contre mon sexe, tandis qu’elle commence de très lents mouvements de haut en bas. Cela me provoque une envie irrésistible de bouger plus rapidement, l’idée de me lâcher et de me laisser aller dans sa bouche me vient en tête, mais je fais tout mon possible pour me retenir. Je sens ses délicats mouvements, ses lèvres qui glissent tout en me serrant, sa langue qui parcourt tout mon sexe. Cette sensation de chaleur me procure un énorme plaisir, je me laisse complètement aller. Elle maîtrise mon plaisir en allant si lentement que j’arrive à maintenir mon envie. Le plaisir est tel que j’en lâche un nouveau soupir de plaisir. Putain, que c’est bon ! Après encore plusieurs lents va-et-vient me faisant monter la pression, elle retire délicatement sa bouche et reprend quelques légers mouvements sur mon sexe avec sa main.



Oui, je tiens le coup, mais pour combien de temps ? Je n’ai jamais été autant excité, je lutte pour résister et ne pas me lâcher. Le plaisir est tel que ça me procure des tremblements dans le bas du dos. Je sens dans mon membre et dans mon ventre le liquide qui presse pour sortir. J’essaye de concentrer toute mon attention sur l’environnement pour essayer de me changer les idées, mais je ne peux pas résister à l’envie de la regarder. Elle est maintenant accroupie juste devant moi, complètement nue. Son corps est d’une beauté incroyable. J’admire ses formes, devine ses seins durcis et tendus et je lis une terrible excitation dans son visage.


Je dois me retenir de lui sauter dessus, mais l’envie disparaît vite alors qu’elle reprend le contrôle. D’une main, elle plaque à nouveau mon dos contre le sol, tandis que je m’étais légèrement relevé pour mieux la regarder. Elle s’empare délicatement de mon sexe de son autre main. Cette fois ça y’est, elle m’enjambe et guide mon sexe vers le sien. Je n’en peux plus, j’ai juste envie qu’elle s’accélère afin de pouvoir enfin la pénétrer. Elle poursuit dans la plus grande lenteur, avec une délicatesse mêlée à une certaine fermeté. Elle sait exactement ce qu’elle veut.


Petit à petit, elle se baisse sur moi et sans aucune difficulté, je sens mon sexe s’insérer en elle. La sensation de chaleur qui accompagne son mouvement, son sexe étroit qui vient enserrer le mien me fait lâcher un cri de plaisir incontrôlé. Elle continue toujours aussi doucement à descendre son corps sur le mien, et mon membre s’insère finalement de toute sa longueur au fond de son entrejambe. Je brûle d’envie, je veux bouger, la saisir et la coucher sur le sol pour faire des rapides va-et-vient, mais sa main qui continue à me maintenir contre le sol m’indique que ce n’est pas moi qui vais prendre la décision de quand et comment bouger.


Elle place ses deux mains sur mon torse et me fixe intensément dans les yeux. Alors que ma respiration est encore plus essoufflée qu’en courant avec elle, elle commence à lever son bassin et à le baisser, tout doucement. La sensation des contours de son sexe serrés sur le mien me procure un plaisir incroyable. Je place mes mains sur ses fesses, provoquant chez elle un grand sourire.



Alors qu’elle dit ses mots, elle commence à augmenter légèrement le rythme. Je sens que je ne vais pas pouvoir me maîtriser longtemps et, lui tenant toujours les fesses, j’essaye de refréner ses mouvements. Cela provoque chez elle un petit rire. De ses deux mains, elle saisit mes bras, les retire de ses fesses et les amène au-dessus de ma tête. Sa tête vient alors à quelques centimètres de la mienne, je peux sentir son souffle chaud arriver sur mon visage. Doucement, elle me souffle, accompagné d’un grand sourire :



Accompagné de ses mots, je sens son bassin continuer à monter et descendre sur le bas de mon ventre. Jamais je n’aurais imaginé avoir autant de plaisir, c’est juste incroyable. Mais je sens qu’au rythme qu’elle m’impose je ne vais bientôt plus pouvoir résister. Je mords mes lèvres en fermant les yeux, mes mains se crispent et je les serre sur l’herbe. J’entends le souffle de Christel s’accélérer pendant qu’elle lâche quelques petits cris qui ont le don d’encore me faire monter le désir. Une nouvelle fois, elle s’arrête en laissant mon membre le plus profondément enfoncé en elle.



Je rouvre les yeux pour la regarder. Son visage est magnifique, elle me regarde tendrement. Puis elle baisse sa bouche près de la mienne, m’embrasse, puis descend sa bouche dans mon cou et recommence ses baisers d’une sensualité extrême. Je sens sa langue goûter ma peau, ses dents mordre le creux de mon cou. Comme si c’était inconscient, guidé par son envie, je sens son bassin faire de très légers mouvements circulaires sur mon sexe pendant qu’elle continue à m’embrasser. Je suis au bord de l’explosion, je n’en peux plus et laisse échapper dans un souffle.



Elle m’arrête en plaçant un doigt devant ma bouche.



Je m’exécute, continuant de la fixer, la bouche entrouverte. J’essaye de reprendre le contrôle. Je suis au bord de la jouissance et le moindre mouvement me ferait exploser. Elle reste ainsi, sans bouger, me faisant des doux baisers sur le visage, sur le front, les joues, puis la bouche. Cette fois juste du bout des lèvres. J’arrive tant bien que mal à me retenir, toujours sur la limite. Elle reste ainsi sans bouger encore quelques secondes qui me paraissent durer. Je suis bien, terriblement bien. Quel moment incroyable ! Je sens que j’arrive gentiment à mieux me maîtriser, la pression redescend un peu même si je suis toujours fou d’excitation.


Je profite d’apprécier la scène, comme un arrêt sur image. J’observe son corps sur le mien, je visualise mon sexe complètement enfoui dans son corps, voyant au passage l’auréole humide qui entoure mon membre, provoquée par son excitation. Relevant mes yeux sur son visage, je lui donne vraisemblablement le feu vert pour la suite. Accompagnée de son sourire, elle reprend des mouvements cette fois rapides et secs. Elle remonte entièrement son bassin jusqu’en haut de mon sexe et le redescend vivement, accompagnée de petits cris de plaisir.



Le bruit de son corps qui tape le mien vient trahir le silence de la nature. Cette fois, elle se lâche complètement et accélère le rythme. Le répit qu’elle m’a offert me permet de me retenir encore un peu, mais je sais que cela ne va pas durer. Elle accélère encore ses mouvements accompagnés de sa respiration et de ses petits cris qui provoquent en moi une excitation encore grandissante. Elle se redresse et continue toujours sur le même rythme à me chevaucher sauvagement. Cette fois, je place mes mains sur ses hanches non plus pour la freiner, mais pour accompagner ses mouvements rapides sur moi. Son sexe est brûlant et à présent bien plus ouvert, j’y entends le bruit humide de mon sexe le pénétrant. Je n’en peux plus, je sens que je vais exploser et commence à serrer mes mains de plus en plus fort sur son corps.


Cette fois le point de non-retour arrive, une chaleur parcourt tout mon corps et mon bas du ventre se crispe, s’apprêtant à faire jaillir tout mon plaisir. C’est à cet instant que dans un mouvement aussi rapide qu’inattendu, Christel se relève. Elle se recule rapidement, saisit mon sexe entre ses mains et continue le mouvement rapide de va-et-vient tandis que sa bouche s’approche du bout de mon sexe. Elle se met à le lécher, l’envelopper de ses lèvres pleines de salive alors que je me lâche dans un cri de plaisir incontrôlé. J’explose comme jamais je n’ai eu d’orgasme, ponctué par des spasmes de plaisir. Les jets sortent violemment accompagnant mes tremblements, giclant tantôt entre les lèvres de Christel, explosant tantôt à côté pour retomber sur ses mains, mon ventre, ses cheveux. Mon plaisir n’en finit plus et Christel continue à lécher le dessous de mon gland alors que je gémis.


Son sourire accompagne mon plaisir, tandis qu’elle continue de s’occuper de moi, dans cet instant où la sensibilité est telle que le moindre de ces gestes produit des sursauts chez moi. Je me laisse finalement tomber, complètement relâché et comme dans un autre monde. Il se passe quelques minutes, aucun de nous ne parle, mais je vois dans un coin de mon regard Christel se rhabiller tranquillement et sans dire mot repartir en direction de la forêt. Je reste là seul, couché nu au bord de la rivière, encore couvert des preuves que ce qui s’est passé n’était pas un rêve. Néanmoins mes pensées m’emmènent vers Christel et moi. Je comprends que nous ne sommes pas ensemble, et nous ne le serons jamais. Ce n’est qu’une douce et intense idylle de vacances, éphémère comme elle se doit de l’être. Elle restera néanmoins gravée à jamais en moi.


Au revoir, Christel…