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n° 20127Fiche technique38886 caractères38886
Temps de lecture estimé : 23 mn
13/03/21
Résumé:  Après une magnifique après-midi de sexe, Fabienne tombe malade. Sa sœur aînée Sandrine refait aussitôt surface, avec des intentions ...
Critères:  jeunes freresoeur fête jalousie dispute voir noculotte caresses -consoler
Auteur : Franckosaurus      Envoi mini-message

Série : Fabienne, à jamais la première

Chapitre 15
Sœurs

Résumé des épisodes précédents :

Fabienne, est passée du statut d’amie d’enfance à sexfriend. Après quelques semaines, on a bien progressé dans notre apprentissage, aussi bien physiquement que sensuellement. Hier après-midi, ça a été notamment très, très chaud …






Ce mardi commence ma dernière semaine de taf. Franchement j’ai bien aimé ce boulot de vendeur de carrelages, bon complément à mes études d’architecture. Mais en fin de matinée, message de la standardiste, faut rappeler Fabienne.



Merde, mon amante malade, et par ma faute. Heureusement qu’il y a du monde pour s’occuper pour tout l’après-midi, et quinze bornes à vélo dont six en montée pour rentrer. Autant faire un crochet !


Le soir, je fais donc un long détour pour aller voir ma belle, non sans m’être muni de ma petite rose de chez ma marchande préférée.

C’est elle qui m’ouvre, pâle et fatiguée. Mais la fleur fait son petit effet antalgique, je l’embrasse sur ses deux joues, puis m’en vais, on ne s’est pas échangé un seul mot. C’était très bien comme ça.


Le lendemain soir, un peu avant la fermeture, j’aperçois Sandrine, la sœur aînée, au magasin. Bouuuudu ! complètement oublié celle-là, avec ce week-end de folie et ma meuf malade. Buffaloes et jupe plissée noire, polo rouge, maquillée dans les clairs, diamants aux oreilles, rouge carmin à ses lèvres, chignon double avec la mèche qui va bien sûr l’œil. Bref, un look kawaii japonais très étudié, et diablement sexy. Elle est avec André, le chef vendeur qui lui montre des trucs, mais dès qu’elle peut, elle me mate avec insistance.


À la sortie, elle m’attend au portail, devant sa Volkswagen Fox noire de petite bourge. Impossible de la louper, surtout quand on est à vélo, hein. Surtout aussi quand deux revolvers .38 special sont braqués sur vous. Bref, je descends de vélo, pour aller lui faire la bise.



Et elle dit ça avec un petit sourire narquois, fière de son effet. Là, fallait pas, de l’ultra-forte de Dijon me monte immédiatement au nez. Comme tous les gros nounours, ça ne s’énerve pas souvent, mais quand ça arrive, tous aux abris. Si c’était un mec, il aurait mangé un pain dans la tronche sans sommations. J’essaie de refréner cette marée montante en soufflant très fort, tête baissée, lui offrant la possibilité de faire quelque chose avant la tempête, pas de réaction. Tant pis, ça va chier.



Je lui envoie tout ça à moins d’un mètre de distance, avec ma grosse voix de corps qui porte. C’est d’ailleurs un miracle qu’elle ne se soit pas ramassé un postillon dans la figure. Il paraît que je fais peur dans ces moments-là, comme mon père. Les chiens ne font pas des chats.


Fatalement Sandrine verse une larme. Ah, enfin la glace se brise avec ce mascara qui coule. Peut-être cherchait-elle inconsciemment à se faire engueuler ? Malgré tout, je m’en veux un peu, faire pleurer une femme c’est JAMAIS cool, même si c’est sans doute pour la bonne cause. Je lui tends un kleenex.



Ça me fait marrer (je force exprès), elle aussi par contagion, gagné. On file à Ardus, à à peine cinq bornes, je prends une quille de vodka, du jus de pomme et des chips à la supérette du coin, on se pose à la plage de la rivière Aveyron, un petit endroit isolé, avec un beau et grand moulin en briques. Comme sa sœur, Sandrine n’est pas seulement une jolie fille, elle sait se mettre en valeur, se tient toujours droit, et sait marcher de façon sexy, mais pas vulgaire. Elle doit avoir une jolie petite poitrine qui tient toute seule, et de mignons tétons, qui pointent sous la maille en coton. C’est la fin de l’été, à part un couple de retraités avec leurs petits-enfants et des manouches en famille qui tapent le barbeuc au loin, on se pose seuls, à moitié cachés.


Je lui raconte comment Fabienne l’avait décrite.

Son tableau était bien trop négatif pour être vraiment honnête, j’avais besoin de sa version de leur histoire, et là, c’est l’occasion ou jamais. Elle apprécie cette attention, allume une clope. J’en roule un super léger, fume un peu, et lui propose un échange.



Vu qu’elle se marre, elle doit désormais tirer sur le beuz, c’est obligé. Et on se fait un shot pour qu’elle se donne du courage. Je commence à lui parler de ma relation avec sa cadette, mais sans parler de cul. Je lui raconte comment elle est cool, ses qualités, et ses défauts aussi. Puis c’est elle qui embraye et me conte leur enfance. Et là c’est parti pour le grand et long déballage.


Pour abréger, Fafa a toujours été naturelle, directe, primaire, alors que Sandrine, aînée de trois ans, est plus réfléchie, intellectuelle, secondaire. La cadette a vite capté toute l’attention avec son charme candide, et ce sans se rendre compte – au départ – qu’elle brimait sa sœur. Les parents, surtout le père, n’ont pas régulé cette distorsion, n’ont globalement rien fait. Sa sœur, elle n’a pas compris, était très triste, en a construit une jalousie jusque maladive. (Elle lâche plus son pétard, du coup, je m’en fais un).


Elle confirme l’avoir battue, mais aussi s’en être voulu à chaque fois au final, mais aussi que Fafa n’était pas un ange non plus, elle aussi lui en a fait des sales crasses, mais surtout c’est ensuite rendu compte de son charme sur ses parents, et n’a rien fait pour partager avec son aînée, rétablir un équilibre sain. Vu que les apparences sociales étaient sauves (Sandrine a toujours gazé à l’école, Fafa, ça allait, deux petites filles bien élevées, aux bonnes manières), tout ça s’est installé sur la durée. La haine est devenue rituelle, les a construites.


Sandrine, en me racontant tout, verse des larmes, mais sans pleurer, ça lui fait manifestement du bien d’enfin se confier. Je me contente de l’écouter activement, et de la ravitailler en Kleenex. Mais comme elle commence à ressasser, à faire du disque rayé, je me lève, et la prends dans mes bras pour lui faire un gros câlin. Je la serre fort avec un petit bisou sur sa tête. C’est pas du tout sexuel, juste offrir son épaule à quelqu’un qui en a besoin.


Après ours en colère, gros nounours en peluche, avoir un peu de bide, ça sert. Elle sent la vanille, je sens sa poitrine et ses tétons tout durs, c’est dur… de rester de marbre, même si mon sexe me trahit, et elle ne peut pas ne pas s’en rendre compte. Au bout d’un moment, elle se calme, lève son visage d’ange reconnaissant, et cherche un baiser. Mon index sur sa bouche vient l’en interdire, puis je nous sépare. Je me rassois et remplis nos verres.



… À cet instant, elle a le même regard qui pue du cul que sa cadette. Assise face à moi, elle regarde autour. La nuit est tombée, il n’y a plus que les gitans au loin qui ont allumé un feu de camp. Il reste une lumière résiduelle. Elle écarte ses jambes, je vois que dalle avec l’ombre. Alors elle relève sa jupe, pas de culotte, la coquine. Je devine une magnifique chatte fine, bombée, taillée de près, avec de ravissantes lèvres, malheureusement closes. Je dois avoir les yeux d’un hibou parce qu’elle pouffe.



Elle se met à quatre pattes, et écarte ses fesses, parfaites. Sillon tout lisse, et son anus, inviolé, forme une petite étoile.



Elle rigole, ce qui fait se contracter son petit trou. Un vrai crève-cœur de pas se jeter dessus, et de le manger tout cru.



On rigole, c’est finalement une fille bien, donc encore plus désirable à mes yeux. Il se fait tard, elle est OK pour me ramener chez moi. On cause de musique, elle est très garage rock, y’a les Pixies dans son autoradio. Mais arrivés à Montauban, je lui dis que, finalement, allez zou, direct chez elle. J’ai envie qu’elles crèvent ensemble cet abcès purulent CE SOIR. Sandrine est sceptique, je psychote parce que ça risque d’être sportif, mais suis convaincu que c’est la bonne chose à faire, j’ai été élevé en mode bourrin, je ne connais que ça comme méthode, j’y crois.


Sandrine rentre donc seule, je l’attends dehors avec mon vélo, respirant fort avant la tornade. Ça ne loupe pas : Fafa sort avec sa sœur, en jogging champion gris et pantoufles, verte de rage, (chouette, elle va mieux) et vient se planter devant moi, bras croisés. Sa sœur suit derrière, anxieuse.



On a beau s’y être préparé, c’est pas facile d’encaisser ça stoïque, sans tenter de la couper. J’ai pas envie de la contre-pourrir pour que ça s’escalade vers un point de non-retour. Je prends le temps pour construire ma réponse, c’est long, je regarde ma chérie, elle reste là, c’est plutôt bon signe. Et sa sœur en arrière-plan, qui cligne longuement des yeux en haussant les épaules, genre « je te l’avais dit, pauvre idiot ! ». Je sens bien que dire quoi que ce soit sera improductif. Il me vient une idée.



Je tente de la prendre dans mes bras. J’en ramasse une bien violente, ça va c’était prévu. Je retente, mais cette fois j’use de ma force en bloquant ses bras, sans lui faire mal. Elle rage. Puis je plaque son visage contre mon torse, elle hurle, commence à pleurer. Je reste calme, mais la maintiens de force.



Je la relâche, elle fait immédiatement deux mètres en arrière.



Vu que mes deux derniers mots, je les ai gueulés en mode sergent instructeur de full metal jacket (pour évacuer mon stress, je ne suis pas un iceberg, hein), ça la calme direct. Sandrine derrière manque de pouffer de rire. Ces deux nanas n’ont jamais dû se faire enguirlander comme ça quand elles étaient gamines, c’est une évidence.


D’abord je lui offre une cigarette « parce que ça va être long, chérie », puis je lui raconte ma soirée avec sa sœur dans ses moindres détails, demandant à chaque fois validation de son aînée, même si ça l’ennuie quand je raconte son exhib. Je conclus en lui disant que je l’aime… beaucoup et très, très fort, et que sa sœur aussi, ben elle l’aime aussi, et encore plus fort et depuis tellement longtemps. Je me tais et attends sa réaction. Fafa se tourne, Sandrine, avec une petite larme, fait un grand oui de la tête à sa cadette. Fatalement Fabienne craque et vient dans mes bras cacher ses larmes, sa sœur aussi se met à pleurer, mais toute seule. Je câline ma meuf un petit moment, et me fait un beau et long baiser, que j’écourte.



Comme au cinéma, les deux sœurs, émues, se prennent la main.

Je me garde de quoi m’en fumer un, puis je passe ma boîte à bédo à Sandrine avec un clin d’œil.



Je leur dis au revoir, j’embrasse tendrement Sandrine – sur la joue –, qui me serre super fort dans ses bras en chuchotant un merci, puis sa petite sœur – sur la bouche –. Elles se tiennent la main, se bouffent des yeux, c’est beau. Je dois battre mon record quand je rentre ventre à terre chez moi. Je suis Superman ce soir.


Le lendemain, j’appelle poto Akim, il est OK pour une soirée mix, mais me demande de passer « pas trop tôt paske j’ai un truc à faire, vas-y j’t’expliquerai ». De toute façon, je dois aller pécho à fumer après le boulot, je me ferai un kebab. Une fois chez lui, il me raconte que Marie-France vient de partir, et qu’avec elle, « niveau cul c’est super, mais c’est dur, elle n’arrête pas de m’engueuler ». Je m’imagine la scène, je suis mort de rire. Je lui demande des détails, il est timide, pas grave. Juste j’aborde vite fait les soucis de santé de ma meuf. Mais on va pas s’éterniser à blaguer « comme des meufs » (tu parles, en fait on est vachement plus coincés que les meufs sur ce plan-là). Il a rentré des nouveaux disques, on s’éclate bien, bonne petite soirée.


Le vendredi soir, j’appelle Fabienne pour l’inviter à mon pot de départ au magasin à la fermeture le lendemain (dans cette boîte familiale de souche italienne, c’est la tradition, même pour les saisonniers). Sa voix est chaleureuse, elle est remise, pas de séquelles, elle a testé, tout fonctionne bien – rires –, bien sûr elle est d’accord. Elle me passe Sandrine, qui me dit que tout va bien et me fait juste un gros bisou. Sa voix d’alto bien chaude me file malgré moi un barreau d’enfer.


Ce samedi est une journée fournie, dont je goûte les derniers moments. En fait, j’ai adoré ce job, tous les collaborateurs sont à l’image du boss : classe, c’est chouette d’y avoir été accepté.


Fabienne débarque juste avant la fermeture dans une robe courte, cintrée, satinée noire, à motifs floraux rouges, bottines fines à talons, maquillage de pro, grandes pendantes dorées, rouge intense à ses lèvres. L’archétype de la nana qui pourrait être banale, mais qui, avec un bon maintien, un regard assuré, et du goût pour s’habiller, devient un fantasme sur pattes. Putain, tout le monde la mate, même les clientes. Elle, elle s’en fout, elle ne regarde que moi, qui suis disponible, et vient me donner un beau baiser. Chuis super fier !


Le rideau fermé, le boss, d’origine italienne, fait un petit speech, m’offre un couteau de chez lui (ouf Fabienne a une pièce de monnaie) et une boîte de tarallis. Moi aussi, je remercie tout le monde, et je débouche le champagne. Le boss m’emprunte ma compagne et partent à l’écart, il est manifestement sous le charme. À la fin il me la confie, avec ses mots, dont je sais qu’il est avare.



Même s’il n’a passé que quelques minutes avec elle, vu qu’il lui ne lui en faut qu’une pour évaluer quelqu’un (il est très, très impressionnant sur ce plan précis), ses paroles valent de l’or.


Une fois aux voitures, Fafa me fait signe de mettre mon vélo dans le coffre de sa 205. Bon, OK. Dans la voiture, elle met la cassette de Roxy Music que je lui avais passée. On ne parle pas. Elle conduit, je la regarde avec un je-ne-sais-quoi de tristesse, elle est resplendissante. L’été tire à sa fin, et cette histoire sans doute aussi, du moins c’est ce que je pense sur le moment.


On dépasse Montauban, direction Montech, que l’on dépasse aussi. Passé la Garonne, on s’enfonce dans les belles et douces collines de la Lomagne, jusqu’à arriver à un beau château en briques ceint d’un golf. Débarqués, on fait le tour, pour atteindre une terrasse qui fait face à un green. Des tables, des gens. Un peu à l’écart, surprise ! Sandrine, Xavier, Marie-France et Akim qui discutent déjà entre eux. Les mecs sont en pantalon-chemisette, Marie-France en jupe cardigan bleu ciel, mules à talons blanches, et Sandrine dans une tenue similaire à sa sœur, mais en négatif : sa robe est rouge satinée (la couleur du péché), et les fleurs noires. J’embrasse tout le monde. Je me crois dans un début de partouze d’un Marc Dorcel de la fin des années 80, putain. Où qu’elles sont les caméras ? J’interroge Fabienne :



Marie-France vient me voir, grand sourire, ses yeux pétillent plus que d’habitude, elle prend ma tête avec ses deux mains.



Et je l’embrasse longtemps sur la bouche, et goûte sa langue. Xavier est un poil surpris, au moins, s’il est pas aveugle, ça lui donne un petit avant-goût. Je le salue, malgré que là, il l’impressionne : il a dans les vingt-cinq ans, déjà une bonne situation, et des fringues de marque, malgré qu’il me rende vingt kilos :



Disant cela, j’hallucine de mon aplomb, jamais je n’aurais dit ça si j’avais été encore puceau.



Là, d’un coup, je sens son intérêt pour moi fondre comme neige au soleil. Il me tapote l’épaule, c’est trop tôt pour que j’apprécie ce geste. Néanmoins, comme c’est le fiancé de Sandrine, je ne le rejette pas a priori. Je fais une paire de bises très polies à ladite fiancée, un peu gênée par son mec, je lui fais signe de la bouche que c’est pas grave du tout. Elle laisse traîner ses yeux… gourmands, avec la même mimique que sa sœur cadette. Enfin poto Akim, on se check devant les autres, ça fait son petit effet cool.



On passe à table, ronde, en alternant les hommes et les femmes. Xavier, Sandrine, moi, Fabienne, Akim, Marie-France. Tout est super, les plats se succèdent sans que l’on patiente. On sent que toute cette équipe à notre service est jeune, et a la niaque. Xavier nous saoule littéralement avec sa connaissance de cet établissement, le chantier, la piscine l’an prochain, l’extension du golf de 9 à 18 trous… On l’écoute pour être poli, sauf Akim au bout d’un moment, commence à chuchoter à l’oreille de Marie-France, qui se marre. Comme Xavier s’adressait principalement à elle, il lui demande s’il le dérange :



On éclate tous de rire, donc l’importun doit s’incliner, mais il est vexé, et se ressert alors qu’il a l’air déjà un poil entamé.


Je sens Fabienne , elle commence à me caresser la cuisse, et son intérieur. OK, on va faire comme la dernière fois. Discrètement je sors mon engin, elle me masturbe avec douceur. Sandrine, malgré notre discrétion, a remarqué notre manège. Marie-France qui a tout capté commence son numéro de charme sur Xavier en lui parlant de l’exploitation de son mari, avec ses beaux yeux, elle l’hypnotise. Akim se met lui aussi « à l’aise ». Fabienne demande mon acquiescement – bien sûr –, puis caresse aussi son sexe en même temps que le mien, je lui chuchote « cochonne » à son oreille. Pendant que je regarde Akim avec un clin d’œil, une autre main me caresse la queue par la gauche. Waouh, les deux sœurs ensemble.


Je tourne la tête, Sandrine avec son beau visage de poupée mime une fellation avec sa langue dans sa bouche. J’acquiesce, serein. Puis, tout en discrétion et silence, elle articule avec sa bouche : « ce soir, tu m’encules », avec un magnifique clin d’œil. Je dois faire une drôle de tête parce qu’elle pouffe. Ma queue vibre désormais en continu, surtout que deux mains différentes la serrent. Je les préviens avec de grands yeux que ça suffit les bêtises sinon le coup va partir, Sandrine me sourit, très heureuse de son effet. Elle est très, très belle. Fabienne qui a tout vu (et tout ressenti) me fait un clin d’œil, puis se tourne vers Akim, et de la même façon lui dit un truc qui a l’air bien bien crado (tête tournée, je vois pas), vu la réaction de mon pote : il fait un long « HOUUU » muet en fermant les yeux. Marie-France qui n’a rien perdu de la scène pouffe de rire, Sandrine, elle, s’esclaffe. Xavier, qui ne capte rien se retourne :



Et elle se met à singer ses mimiques. C’est vrai qu’elle est douée, c’est plutôt une fille rigolote, très clown en fait. Et dire que je croyais que c’était une ravissante conne. Ce goût du burlesque la rend plus sexy encore.


On prend un vieil Armagnac en se promenant ensemble autour du parcours pour digérer. Même les sœurs qui avaient peu peur de l’alcool fort l’apprécient. Xavier sort ostensiblement un gros cigare, son portable (plutôt rare ces années-là), et cherche du réseau. Forcément, il s’éloigne, et se plante là où il arrive à capter. Akim roule un bédo en marchant, il a un excellent shit qui sent merveilleusement bon. Moi aussi je roule aussi, avec une bonne beuh. Chacun avec notre pet’, on mate ces trois si jolies silhouettes qui chaloupent devant nous.


Sans doute qu’elles le font exprès ces coquines, en tout cas on les siffle, ce qui les fait sourire. Elles se retournent, on leur envoie des bisous à chacune, elles les attrapent. Quand Xavier revient, il est choqué qu’on fume et qu’on flirte, encore plus quand Marie-France, puis sa propre fiancée accepte le cône que lui tend Marie-France. Je fais signe à l’exclu qu’il reste bienvenu, je le prends par l’épaule, comme il m’a fait, pensant que c’est un mec tactile. Non, il rejette poliment ma main, et se plante devant nous. Il nous propose de sortir au Saint-Nicolas, une boîte de nuit à Montech, à vingt minutes d’ici, et nous en fait l’article :



Ce faisant, elle pose sa main sur l’entrejambe de son amant, levant tout doute.



La nuit est tombée, pas un nuage, ni de lune. En pleine cambrousse, la canopée est magnifique. On en prend tous plein les yeux, même Xavier admet que c’est quand même beau. Fabienne n’arrête plus de caresser Akim, avec Marie-France à ses côtés, quel chanceux ! Avec Sandrine, on essaie de travailler son fiancé au corps pour qu’il change d’avis, qu’il fasse corps avec nous. Elle caresse son torse, câline :



Il ne fait que bougonner, on dirait un gosse trop gâté auquel on refuse son gâteau. Sandrine l’imite pour le faire rire, mais il n’y a qu’avec moi que ça marche. Il nous voit nous regarder rire les yeux dans les yeux, sans que ça le gêne plus que ça, accord tacite ?


On rentre au château, ma Fafa me dit à l’oreille qu’elle a très envie de mon pote, « partout » m’avoue-t-elle. Je suis content : à la fois parce qu’elle me confie ses envies, et qu’Akim a sûrement fait des progrès avec sa professeur. C’est aussi quelque part un pacte entre nous, il est temps qu’elle aussi s’éclate avec un autre mec, sans moi. Évidemment que je lui donne consentement ! Le fiancé nous relance encore avec sa putain de boîte de nuit, et fait mine de partir aux voitures, espérant qu’on lui embraye le pas, mais absolument personne ne le suit. Cette persistance dans l’erreur me gonfle, et avoir quelques coups dans le nez n’est pas une excuse pour moi. Bref, ça me gonfle grave désormais, mais j’essaie d’être cool, et de lui offrir une dernière chance :



Huhuhu, en plus il dit « gros pééédés » avec cette moue de dégoût. À chaque tentative d’apaisement de ma part, il remet une pièce dans la machine. Je respire un grand coup par le nez pour évacuer la moutarde. Toutes les filles, qui m’ont déjà vu dans cet état me font signe de me calmer. Akim, ce grand couillon, serait plutôt pour que ça clashe. Mais faut rester gentilhomme :



Mon dernier mot en mode ours en colère. Ouf, il a ENFIN compris. Pour paraphraser Audiard, même moins âgé, quand un mec de 95 kilos dit certaines choses, celui de 70 les écoute.



Et il se casse, fâché, sans même embrasser sa belle. Akim, qui en rate pas une, glisse en chuchotant :



Tout le monde pouffe de rire.




À suivre…