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n° 20179Fiche technique23281 caractères23281
Temps de lecture estimé : 13 mn
04/04/21
corrigé 28/05/21
Résumé:  Adieu romance, bienvenue au rêve. Les fantômes du souvenir revivent et se prolongent en songe où tout est possible de ce qui aurait pu, ce qui aurait dû, être.
Critères:  ff douche amour revede voir exhib odeurs intermast cunnilingu anulingus uro -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences)      Envoi mini-message

Série : L'Ascension

Chapitre 08 / 09
Chez Colette

Résumé des épisodes précédents :

Promenade pour Chantal, balade pour Colette, cette innocente occupation d’un jour férié les amène, à leur corps et leur cœur consentants, à abandonner toutes pudibonderies et retenues dans leurs échanges. Réciproquement attentionnées, tentant sans succès de randonner nues comme de se désaltérer, elles égaient leur parcours de pauses fiévreuses et compensent leur déception d’eau pure par un lavage, sommaire et peu orthodoxe, dont émergent de rudes et déroutants fantasmes insoupçonnés. D’abord inquiètes des débordements où les entraîne leur déraison, elles s’assurent de leur affection mutuelle dans un énième entracte sexuel. Ce pourrait bien être cependant le premier acte d’une romance qu’elles abordent timidement en revenant à la réalité sur un chemin jalonné de bonnes et mauvaises surprises.

L’une suivant l’autre, leur retour vers la maison de Colette est troublé par les incertitudes qui les traversent. Elles trouvent un espoir nouveau dans leurs réflexions, mais leur ballade à quatre mains s’interrompt brusquement. C’est une rêverie solitaire qui la prolonge. Un songe où l’amour entrevu aurait permis d’ouvrir les âmes encore plus que les corps.






Colette passe le bras par la portière et fait signe à Chantal d’attendre. Elle s’agite à l’intérieur quelques secondes et sort en short de sa voiture. Elle se précipite vers celle de Chantal.



Chantal refuse. Elle se tortille entre le volant et le siège pour enfiler son jean.



Les deux femmes entrent dans la maison. Intérieur modeste, sympathique, mais mal rangé. Elles quittent précipitamment short et jean. Heureuses d’avoir à nouveau les fesses à l’air, elles se dirigent vers la cuisine. Colette s’excuse pour le désordre.



Colette prend une bouteille fraîche de jus d’orange et deux verres à sirop qu’elle place sur un plateau avant de conduire Chantal au salon. Elle se ravise et emporte aussi une carafe d’eau. Elle désigne le téléphone, remplit le verre de Chantal qui le boit à grands traits, la ressert, puis s’éloigne discrètement.


Elle retire son chemisier et le dispose sur le canapé pendant que Chantal compose son numéro.



Chantal masque le microphone en informant Colette qu’il s’agit de sa cadette, pouffe en voyant son amie et reprend sa communication.



Elle raccroche, termine son verre, se débarrasse de son soutien-gorge avec un plaisir évident, et se précipite les bras ouverts vers Colette.


Colette est assise, genoux écartés, au bord du canapé. Elle a fini sa toilette de chat. Sa manière de faire a amusé Chantal qui la taquine en s’agenouillant devant elle.



Colette boit une gorgée. Elle est déçue.



Colette se renverse sur le canapé et tend les bras. Chantal vient sur elle, tête-bêche. Elles s’embrassent, bouche à vulve. Colette grimace soudain.



Elles changent de position. Chantal allongée, Colette à cheval sur son amie, elles se lapent à grands coups de langues, comme des chattes. Une vague de slurps et de sloups égaye la pièce.



Chantal se cambre pour mieux offrir sa chatte à la bouche de Colette. Elle ferme les yeux, toute à la douceur de ce toilettage. Tout à coup, elle sursaute.



Elles enlèvent leurs chaussures en riant. Un relent caractéristique se répand. Elles considèrent leurs pieds et se regardent.



Elles vont vers la cuisine en se tenant par la taille et en gambadant comme des gamines.



____________




La douche est petite. Elles devront se serrer pour y tenir à deux. Ou prendre leur douche à tour de rôle, ce qu’elles ne le souhaitent ni l’une ni l’autre. Colette trouve une solution.



Chantal accepte. Colette à genoux sur le tapis de bain décolle la crasse nichée entre les orteils. Elle règle le pommeau pour augmenter la pression. Les jets chatouillent les plantes de pied de Chantal, l’eau froide tourmente sa vessie. Colette remarque les mains pressées sur le pubis. Elle lève plus haut le pied qu’elle tient.



Chantal rougit un peu. Le souvenir de leur folie passée lui fait honte.



Chantal hésite, mais les yeux de Colette la supplient et le plaisir de l’exhibition est trop séduisant. Elle accède aux souhaits de son amie en plaisantant à moitié.



Chantal s’adosse au mur. Elle s’avoue que cette situation obscène l’excite. Elle écarte le plus largement qu’elle peut ses petites lèvres et décontracte son ventre. Le regard de Colette est rivé au méat, petit pertuis terne qui palpite et s’ouvre dans le rose brillant de la fente humide. Il s’arrondit brusquement sous la pression de l’urine libérée. Une arche jaune pâle de liquide odorant relie les deux amies.


La source est tarie. Chantal garde grande ouverte sa chatte. Colette y voit une invitation. Elle se soulève à demi, tend le cou et lèche la fente tentatrice. Chantal sourit.



Colette savonne et rince l’un après l’autre les pieds de Chantal. Elle dépose un baiser sur chaque orteil en guise de conclusion et se redresse pour tendre la main à sa patiente.



Chantal prend la main et enjambe le rebord du bac aussi élégamment que possible. Elle aide Colette à prendre sa place, puis s’agenouille à son tour.



Colette se prête avec reconnaissance aux nettoyages nécessaires de ses jolis petons. Une fois de plus, Chantal en admire la finesse, la cambrure et l’allure qui évoquent la statuaire grecque. Elle s’applique à les débarrasser des plaques de poussière et de sueur mêlées qui les maculent. Les effets du jet d’eau froide étaient prévisibles : Chantal sourit en voyant Colette se tortiller dans l’espoir de contenir le besoin irrépressible qui monte.



La scène se répète, en inversant les rôles. Pourtant, ce n’est pas le voyeurisme qui motive Chantal. C’est un intime principe de parité qui la pousse à s’offrir au jet de son amie. Une attitude de soumise qu’elle réclame par souci d’équité, pour éprouver les mêmes sensations que celle qui, par deux fois maintenant, les a déjà subies.


À nouveau, des souvenirs lui reviennent d’une scène similaire et lui rappellent la profonde affection que cette situation a initiée. Quand les dernières gouttes de l’ondée s’éteignent, Chantal hausse tout naturellement le cou. C’est le sentiment d’une relation égalitaire qui l’unit à ses amantes. La même volonté de partage lui commande de rendre à Colette la caresse que celle-ci lui a donnée.


La suite se passe dans le seul gazouillis du pommeau. Colette n’a rien osé dire, Chantal se tait. Chacune s’efforce de démêler les émotions qui la bouleversent. Chacune respecte le silence de l’autre. Chacune espère une communion de pensées. Chacune craint de rompre par trop de hâte un accord des sens qui s’éveillent.


Les pieds de Colette sont bientôt propres. Chantal ponctue leur rinçage par une légère succion du second orteil, le plus long, le plus tentant, celui qui leur donne une touche de grâce grecque. Elle lève enfin les yeux pour un aveu hésitant.



Colette ne répond pas. Elle s’accroupit simplement à hauteur de Chantal, l’entoure de ses bras et l’embrasse.


Tenir à deux dans la petite douche n’est pas simple. Il apparaît vite évident qu’il leur faudra se laver mutuellement tour à tour. Le pommeau replacé au plus haut de la colonne les asperge copieusement. Le rideau tiré retient la vapeur qui les enveloppe d’une brume chaude. Les esprits s’apaisent, les pores s’ouvrent, les muscles se détendent dans ce mini sauna. Les corps alanguis s’abandonnent, accolés l’un à l’autre. La tête de Colette sur l’épaule de Chantal, elles s’engourdissent doucement.


L’eau ruisselante rougit les épidermes. L’air saturé de gouttelettes étouffe les poumons. L’atmosphère devient brûlante. Colette ferme avec effort le mitigeur. Son geste ranime Chantal. Les deux femmes s’ébrouent, secouent leur chevelure inondée. Les premiers mouvements réveillent les nerfs exacerbés des peaux échauffées. Les glissements de la chair contre la chair s’accélèrent, une nouvelle allégresse réveille les sens dans une danse du ventre contrainte et voluptueuse.


Colette saisit le flacon de shampoing. Elle en verse sur leurs têtes jointes joue à joue. Le liquide épais coule sur les cous, se répand sur les épaules, se dissout, glisse sur les poitrines, s’insinue entre leurs formes. La mousse onctueuse enrobe les seins qui gonflent et pointent, roulent globe sur globe, se séparent et s’embrassent. Les tétons se tendent et se cherchent, se pressent et s’échappent, s’affrontent et s’excitent.


Plus bas, les ventres s’épousent et se dérobent, les nombrils se joignent et s’éloignent, les pubis se frottent et se quittent, les poils se mêlent et s’engluent de bulles huileuses. Les hanches ondulent sous les mains qui les flattent, les attirent et les retiennent. Les cuisses se plaquent aux sexes, les forcent, les écrasent et les ouvrent. L’eau savonneuse enduit les lèvres, pénètre les fentes, s’introduit dans les cons, se mélange aux fluides sexuels. Les doigts atteignent les sillons, les écartent et les frictionnent. Les index trouvent leurs cibles, les massent, les élargissent, s’enhardissent et les forcent.


Les bouches restées sages se prennent enfin, se sucent, s’aspirent et se soudent. Les langues luttent et s’enroulent, se fuient et se poursuivent, se retrouvent et se lèchent. Les salives s’échangent et se boivent. Les doigts s’enfoncent dans les culs, ressortent et replongent, sans pudeur et sans honte. Les mains libres parcourent les dos des reins à la nuque, les massent et les savonnent, les étreignent plus fort. Les corps tanguent, s’unissent, se fondent, et fusionnent en un seul.


La silhouette lascive se divise à regret. Les mains se séparent des fesses. Les bassins se reculent pour leur laisser la place. Les chattes quémandent les doigts. Les vulves réclament des ablutions plus intimes et profondes. Les clitoris durcis appellent la caresse. Les lèvres épanouies espèrent la branlette. Les vagins suppliants exigent leur toilette. Les corps restent liés d’un bras, l’autre répond aux suppliques érotiques. La danse lubrique se fait plus saccadée, les souffles s’accordent, les bouches gémissent en chœur…


Tout s’arrête.



Vite on se rince et l’on sort. Les pieds nus dérapent sur les carreaux. Les gouttes d’eau éclaboussent le sol. Chantal mouillée suit Colette trempée jusqu’à la cuisine enfumée. Le four vomit un panache brun. L’une active la hotte. L’autre ouvre la fenêtre en grand pour évacuer ces émanations, sans souci du voisinage. Le brouillard âcre se dissipe, l’odeur du désastre persiste. Dans l’antre sombre du four trône un plat fumant de résidus noirâtres.



Chantal tente de la consoler en réprimant un soupir de soulagement. La catastrophe qui accable son amie lui semble bien minime par rapport à ce qu’elle avait craint. Après tout ce n’est là qu’un petit malheur.



Elle se love toute contrite dans le giron de Chantal qui lui caresse doucement les cheveux. Elles se cajolent ainsi jusqu’à ce que la fraîcheur du courant d’air les fasse frissonner. C’est alors seulement qu’elles prennent conscience du tableau qu’elles offrent, en pleine lumière, dans l’encadrement donnant sur la nuit et les maisons proches.


Elles se regardent et éclatent de rire. L’inquiétude apaisée, le cocasse et l’incongruité de la situation leur apparaissent à l’évidence.



____________




Elles reviennent sèches et propres, épongeant sur leur passage les traces humides de leur cavalcade. Cette fois, elles prennent la précaution de s’envelopper d’un peignoir ou d’une serviette avant de pénétrer dans la cuisine. Il y demeure des relents de roussi qui méritent de prolonger l’aération.



La chambre en question a plus de rapport avec celle d’une adolescente que d’une célibataire ordonnée. Le lit est simplement tiré, des vêtements froissés s’entassent sur une chaise, une culotte manifestement déjà portée traîne sur le tapis. Colette se trouble.



Elle se baisse plus rapidement que Colette pour ramasser la culotte qu’elle porte à son nez.



Ni l’une ni l’autre ne souhaite continuer la plaisanterie. Pour changer de sujet, Colette verse son apéritif « maison » avant de s’enquérir de son sèche-cheveux. Avec celui-ci, elle sort du tiroir un peigne à démêler et une brosse souple, puis, d’un tapotement sur le bord du couvre-lit, elle invite Chantal à s’y asseoir.


Elles parlent de choses et d’autres, de l’excellence de cet apéritif, notamment, tandis que Colette s’emploie à redonner une allure présentable à la chevelure embroussaillée de son amie. À genoux sur le lit derrière elle, elle s’applique avec entrain, riant et déniant quand on la soupçonne de vouloir chercher quelque fil blanc malvenu. Elle a laissé libres les pans de son peignoir pour être plus à l’aise. Dans la glace de l’armoire, Chantal revoit par instants un sein qui pointe à droite ou à gauche de son buste. Ce reflet coquin et la douceur du brossage lui procurent un bien-être agréable.


Les cheveux mi-longs sont vite lissés. Mais Colette prolonge sans hâte son ouvrage. Peu à peu, la serviette de bain que Chantal a dénouée glisse de ses épaules. Elle ne la retient pas, la laisse couler le long de ses bras et s’étaler autour de ses hanches. Elle écarte un peu plus ses genoux. Le miroir lui renvoie l’image de ses seins lourds, de son ventre rond, de ses cuisses fortes, de sa toison rebelle, de sa vulve épaisse. Elle ne s’en émeut pas. Elle se montre dans sa vérité. Elle veut savoir si, l’excitation de la nouveauté passée, Colette la trouve toujours attirante. Elle s’en inquiète, mais elle désire connaître la réalité de leur relation.


Colette lui sourit dans la glace en gonflant de ses mains la chevelure assagie.



Elle saute du lit et s’agenouille devant Chantal en agitant sa brosse.



Chantal obéit avec plaisir et se penche en arrière sur les coudes. Pour mieux collaborer, elle soulève obligeamment le bassin en poussant sur ses jambes.



Elles rient. Elles retrouvent leur complicité insouciante. Colette dépose de petits bisous tendres sur la peau douce de l’intérieur des cuisses de Chantal.



À suivre