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n° 20185Fiche technique24812 caractères24812
Temps de lecture estimé : 13 mn
07/04/21
corrigé 28/05/21
Résumé:  La nostalgie est une douce charmeuse qui ravive le souvenir de l'aimée et pousse à des confidences plus intimes que l'aboutissement de la relation aurait révélées.
Critères:  ff amour exhib massage caresses intermast piquepince nostalgie
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... Ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : L'Ascension

Chapitre 09 / 09
Excelsior

Résumé des épisodes précédents :

Promenade pour Chantal, balade pour Colette, cette innocente occupation d’un jour férié les amène, à leur corps et leur cœur consentants, à abandonner toutes pudibonderies et retenues dans leurs échanges. Réciproquement attentionnées, tentant sans succès de randonner nues comme de se désaltérer, elles égaient leur parcours de pauses fiévreuses et compensent leur déception d’eau pure par un lavage, sommaire et peu orthodoxe, dont émergent de rudes et déroutants fantasmes insoupçonnés. D’abord inquiètes des débordements où les entraîne leur déraison, elles s’assurent de leur affection mutuelle dans un énième entracte sexuel. Ce pourrait bien être cependant le premier acte d’une romance qu’elles abordent timidement en revenant à la réalité sur un chemin jalonné de bonnes et mauvaises surprises. L’une suivant l’autre, le trajet vers la maison de Colette est troublé par des questionnements intimes. Chacune trouve un espoir nouveau dans les réponses de son cœur, mais leur ballade à quatre mains s’interrompt brusquement.

C’est une rêverie solitaire qui la prolonge. La soirée qu’elles se promettaient de passer ensemble, Chantal l’imagine à travers des scènes cocasses, coquines, familières ou passionnées. Elle se voit les partager avec Colette entre salon, douche, chambre et cuisine, dans laquelle elles reviennent après un brûlant échec culinaire.






L’atmosphère de la cuisine est redevenue respirable. Les rideaux sont tirés, l’intimité retrouvée. Recoiffées, la touffe sage, elles font réchauffer la soupe. La bouteille de vin de nèfles est presque vide. Elles ont négligé de renfiler peignoir ou serviette. L’ambiance est à la gaîté.


Le bol de potage est vite expédié. Le choix des fromages les occupe plus longtemps. Quelques verres de vin rouge en favorisent la dégustation. Il n’y aura pas de dessert. Tant pis ! Un soupçon de bénédictine en tient lieu. On débarrassera la table demain.


À la réflexion, Colette emporte une boîte de chocolats à la liqueur lorsqu’elles décident de gagner la salle de bain. Elles y partagent sans réticence dentifrice et brosse à dents. Elles ne s’attardent pas, la chambre les appelle. Le temps d’arranger deux ou trois oreillers, elles se lovent confortablement sur le lit. L’éclairage de la pièce multiplie le reflet de leurs corps dans les miroirs. Les friandises attendent docilement sur la table de nuit de jouer le rôle d’encas nocturne ou d’agrément de jeux sensuels.



Colette lui rend son sourire en l’accompagnant d’une caresse tendre sur la cuisse.



Chantal se tourne sur le côté, le dos vers Colette, en se cambrant légèrement.



La réponse est positive et immédiate. Elle se laisse caresser en ronronnant, puis se couche sur le ventre, la joue sur l’oreiller.



L’invitation réjouit Colette. Elle s’agenouille à califourchon sur les jambes de Chantal. Ses mains glissent doucement des épaules aux fesses, remontent, doigts à l’extérieur, vers les omoplates. Elle recommence en pressant ses paumes sur les côtes, de haut en bas et de bas en haut. Peu à peu, elle accentue ses mouvements, cherchant des pouces les nœuds de tension, suivant le trajet des nerfs, malaxant les muscles, jouant des jointures sur les intervalles des vertèbres. Les soupirs d’aise de sa patiente la comblent.



Colette continue son massage en silence. Elle sent Chantal se détendre de plus en plus. Elle aimerait la connaître mieux. Peut-être est-ce un moment favorable aux confidences.



Colette se tait un instant avant d’oser poursuivre.



Ou des amantes, pense Colette sans le dire.



Elle esquisse le mouvement et Colette se soulève sur les genoux pour lui permettre de se retourner entre ses cuisses.



Chantal a souri en murmurant sa réponse. Colette se réinstalle à cheval sur ses cuisses, cette fois plus près des hanches. Leurs poils pubiens s’entremêlent quand elle se penche pour prendre un sein entre ses mains.



Colette s’amuse à reproduire le geste en prenant les pointes entre pouces et index.



Colette s’enhardit. Elle raffermit sa prise, pince en tournant, observe le visage qui s’éclaire, étire encore les tétons. Les mamelons se muent en pyramides, les globes s’allongent. Chantal soupire, sa bouche se crispe, mais elle ne se plaint pas. Colette ose vriller plus brutalement. Chantal se cambre avec un gémissement. Colette s’interrompt, inquiète.



Colette continue tendrement ses massages, mais son visage affiche le doute.



Elle recule ses fesses jusqu’aux pieds de Chantal pour le plaisir de les avoir entre ses cuisses. Ses yeux redevenus malicieux suivent la montée de ses mains, des chevilles aux mollets, aux genoux qu’elles écartent un peu, aux cuisses dont elles pétrissent les muscles, jusqu’aux aines où elles s’arrêtent, au ras des poils… abondants.



Elle reprend ses massages, mais ses doigts aventureux dès qu’ils s’approchent du pubis démentent ses excuses. Chantal ne proteste pas ni ne réagit, sinon en ouvrant plus franchement les cuisses.



La suggestion coquine tire Colette de ses rêveries. Ses gestes retrouvent leur fluidité. Ses paumes reprennent leur massage en profondeur dans l’intérieur des cuisses. En atteignant les aines, ses pouces s’écartent pour venir presser l’extérieur des grosses lèvres de son amie. La vulve s’érige en crête entre les deux doigts, palpite au long de leur progression, puis retrouve son bombement naturel quand ils se desserrent en redescendant.


Les mains de Colette s’éloignent pour revenir vers les genoux et remontent en répétant la même action. Compression et relâchement se succèdent à plusieurs reprises, chacune ponctuée d’un soupir de plus en plus accentué. Chantal, paupières à moitié closes, se laisse gagner par un doux bien-être semi-érotique dont Colette, la curiosité ranimée par leur conversation, se décide à la tirer.



Un silence suit. Elles évaluent chacune pour soi les implications de cette coïncidence. Le massage a cessé d’un commun accord. Chantal se soulève sur les coudes. Par jeu, elle agite ses orteils entre les cuisses de Colette. Celle-ci s’étire, mains en l’air et doigts croisés, cherchant à relaxer ses épaules. Sa lassitude culpabilise Chantal qui s’assoit tout à fait en ouvrant les genoux.



Mais c’est avec plaisir qu’elle s’appesantit contre la poitrine de Chantal dont les seins lui communiquent leur douceur et leur chaleur. Elle offre en minaudant son cou aux petits bisous qui le bécotent et se donne sans réserve aux doigts pianotant qui détendent sa nuque. Le massage s’étend peu à peu aux épaules, sollicite les muscles endoloris du haut des bras pour ensuite glisser en caresses profondes des coudes aux poignets. Le charme de ce délassement n’empêche pas Colette de suivre son idée.



Colette relativise gentiment le soupçon de regret qu’elle a perçu dans cette réponse qui n’est pas exactement celle qu’elle attendait. Elle croise ses doigts entre ceux de Chantal avant de préciser sa pensée.



Chantal rit sans autre commentaire qu’un « petite coquine » soufflé dans l’oreille que frôle sa bouche. Colette frissonne sous la chatouille et se presse languissamment dans le giron de Chantal en portant leurs mains entrelacées sur ses seins.



Chantal libère ses mains et empaume les seins de Colette pour répondre à sa première sollicitation avant de répondre à sa dernière remarque.



Les mains de Chantal pétrissent tendrement la poitrine de Colette pendant que celle-ci revient de son étonnement.



Colette ronronne en se laissant envahir par les papillons qui volettent entre seins et sexe. L’agacement des pointes qui se communique délicieusement à son ventre lui rappelle la récente confidence de Chantal. Cet aveu l’avait alors étonnée, les sensations qu’elle éprouve le lui rendent maintenant attirant. Ses tétons sont moins épais que ceux de son amie, mais ils sont aussi longs et s’accommodent bien de leur légère torture.



Elle commence progressivement, attentive aux frissons du corps et au rythme du souffle, en serrant les pointes brunes au ras des mamelons, les relâchant et les reprenant jusqu’à ce que la peur se calme. Ses doigts se déplacent imperceptiblement vers les extrémités et durcissent leur pince. Colette gémit, Chantal s’arrête.



Chantal pince à nouveau les bouts et les étire lentement, de plus en plus fort. Colette se crispe, mais résiste, respiration bloquée. Chantal la laisse récupérer un instant puis reprend les étirements. Les aréoles suivent le mouvement. Colette les regarde se tendre. Sa respiration courte inquiète Chantal.



Chantal se tait en massant doucement les mamelons malmenés. La tension de Colette s’évacue en même temps qu’elle s’étonne de la réponse de son amie.



Les caresses tendres ont éliminé la moindre douleur résiduelle. Colette ne ressent plus qu’un désir accru qui lui gonfle les seins et fait fondre son ventre. Elle réalise néanmoins ce qu’impliquent les explications de Chantal.



Colette fait mine de ne pas s’en préoccuper, tout en manifestant clairement son doute.



Malgré la spontanéité de la réponse, Colette ose une moue dubitative et une coquetterie équivoque.



Chantal resserre affectueusement son étreinte et taquine du bout des lèvres le lobe d’oreille à sa portée.



Elle faufile une main entre les cuisses serrées de Colette et presse tendrement sa chatte.



Colette tord le cou pour l’embrasser. Elles roulent enlacées sur le côté et laissent leur cœur guider leurs caresses.



Comme dit le poète de « La chanson d’amour »,


Ce ne fut hélas qu’un beau rêve,

Et qui devait comme un rêve finir.

À présent sa douceur si brève

Ne laisse en moi qu’un joli souvenir.

S’en est fait d’une chère image,

Le rêve est inachevé.

Tout de même il serait dommage

Que l’autre soir je n’eusse pas rêvé…

]




FIN