n° 20203 | Fiche technique | 28592 caractères | 28592Temps de lecture estimé : 16 mn | 15/04/21 corrigé 23/05/21 |
Résumé: Élise poursuit l'apprentissage de son nouveau célibat. Elle veut prendre un nouveau départ. Comment faire ? | ||||
Critères: f couple hépilé fépilée revede nudisme fmast -rencontre | ||||
Auteur : Reveur73 (Epicurien, la cinquantaine, La vie est belle ! Vivons-la !) Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : La vie ordinaire, la vraie Chapitre 04 | Épisode suivant |
Rappel des épisodes précédents :
Un matin d’automne :
Lou, jeune femme comblée par un mari charmant, aimant et des enfants adorables, profite d’une matinée ensoleillée au bord de sa piscine.
Quelques instants après son plaisir, la capitaine de gendarmerie Élise D. lui apprend le décès accidentel de son mari. Lou s’effondre.
La renaissance d’Élise :
Élise D. Capitaine de gendarmerie, surprend son mari dans les bras d’une autre. Choquée, vexée, elle veut le reconquérir et met tout en œuvre pour retrouver ses bras qu’elle avait oubliés.
Élise renaît pour elle, et les siens :
Élise D. tente de s’expliquer auprès de son mari. Trop tard, il la quitte, lassé de trop de distance et d’indifférence. D’un tempérament dur, retenant ses échecs comme des leçons de vies, elle s’engage dans un changement profond de sa vie. Ce sera dur, sans doute long, mais elle veut se faire aider.
Point de vue d’Élise
Cette fin juillet est étouffante. L’attentat de Nice pour 14 juillet a généré une tension extrême dans la surveillance des rassemblements populaires de cet été. Les contrôles sont renforcés, toutes les forces de l’ordre sont sur les dents et les heures de travail s’empilent. Mais je résiste, je fais l’effort de ne pas me laisser bouffer par cette mission. Je dois poursuivre ma prise de temps pour moi. C’est bientôt les vacances avec les enfants. On doit partir chez mes parents se replonger dans la famille.
J’ai réussi à prendre un rendez-vous chez un psy. Un homme, qui m’a été conseillé par ma médecin traitante avec qui j’ai réussi à partager quelques bribes de ma vie. Le contexte sécuritaire et mes problèmes perso ont été de bons arguments dans notre discussion. Elle m’a malgré tout rappelé que de lâcher prise fait parfois du bien, mais un encadrement des émotions pour comprendre ces évolutions est aussi très important. Je le verrai en septembre. Lors de notre contact téléphonique pour ce premier rendez-vous, mon psy m’a conseillé de noter ce qui me semblait étrange. Sans rentrer dans le détail, mais noter les choses qui posent question.
Ce soir, je suis retournée à la boutique de vêtements. Après un petit tour dans le magasin, j’ai découvert le rayon très fourni des paréos colorés. La charmante vendeuse vient doucement me conseiller sur ces draps légers.
Le ton doux et assuré de sa voix me rassure, je me sens bien à son contact…
Élise ? Tu dis quoi là ? me lance la voix de ma conscience.
Une petite étiquette agrafée sur sa robe fleurie m’indique son prénom : Lou. Charmant et rare.
Cette robe est sobre, mais charmante. À l’image de… Lou. J’ai de nouveau ressenti un trouble bizarre dans cette cabine en me déshabillant, puis de nouveau lorsque ses mains m’ont frôlée pour ajuster le tissu.
Une chaleur m’a envahie, de manière irrépressible, à la limite du frisson visible par les personnes proches, et donc de cette jolie femme. Ces yeux presque jaunes m’ont troublée lorsque je les ai vus briller.
Se serait-elle rendu compte de mon trouble… ? Non, il ne faut rien montrer, retiens tes pulsions Élise, me crie la petite voix.
J’évite de trop parler, je veux masquer ce trouble incompréhensible. Je me retrouve en cabine et me rhabille.
J’ai sorti cette phrase sous l’effet d’une pulsion irrépressible, venue d’ailleurs. Vite, j’ai rendez-vous chez l’esthéticienne pour une épilation. Je paie et m’en vais. Lou glisse mes achats dans un sac, ainsi qu’un livret pour l’apprentissage du paréo. Elle a dû me prendre pour une drôle de cliente avec cette réaction… Qu’à cela ne tienne, mes attitudes sont bizarres, il me faudra noter cela pour septembre. Comme le fait de citer systématiquement son prénom lorsque je pense à elle. Lou est une vendeuse comme une autre, non ?
Chez Marie, la douleur de l’épilation est maintenant moins importante à la troisième séance, d’après elle, cela ira en diminuant au fil du temps. Et puis, la douceur de ses gestes, la mise en route de son moulin à paroles, la pression de sa paume après le retrait brusque des bandes de cire font que, effectivement, la douleur est moindre. Cette main douce qui vient se poser à proximité de mes lèvres me trouble. Ma vulve recouverte de ce string en tissu devient sensible. Il faut me concentrer sur des sujets neutres pour ne pas céder à ce contraste étonnant. La douleur de la bande de cire que l’on arrache et la douce chaleur de cette main posée pour m’apaiser.
Cela s’aggrave quand elle tire le string sur le côté pour retirer les poils juste à proximité de mes lèvres. Il est impossible qu’elle ne voie pas l’humidité envahissant ma vulve. Je suis gênée par ma réaction et redoute la sienne. Les mots qu’elle prononcerait, les gestes qu’elle risquerait… Rien, Marie reste neutre elle aussi, tout comme les songes que je me force à imprimer à mon esprit. Ces gestes restent professionnels : la cire étalée, la bande collée, la traction rapide et cette main apaisante se posant telle une plume sur la peau dénudée, effaçant la violence de la douleur.
Élise, concentre-toi ! Demain, il faut préparer le dossier Vigipirate avec la mairie pour les festivités du mois d’août. Tu as aussi à finaliser le planning de présence de septembre… Shhhttt.
Toute ma concentration est mobilisée pour tenter de ne rien laisser transparaître de mon trouble. Marie est formidable de discrétion et de sérénité.
Pour finir son ouvrage, Marie me propose de me passer une crème apaisante. La fraîcheur de cette pommade étalée avec un coton est d’une douceur inouïe. Elle l’étale partout où les bandes collantes ont sévi. Marie réalise cela avec des précautions incroyables, c’est une plume qui volette tout le long de ma vulve. Cela éteint le feu de la douleur, mais attise celui de mon excitation. Le parfum de cette potion apaisante est frais, doux, en accord parfait avec son objectif.
Non Élise, relax ! Ne te laisse pas aller à gémir, retiens-toi, un peu de décence ! Cette femme ne fait que son travail, rien d’autre. Stop !
Comme si elle avait entendu ce signal intérieur, Marie arrête son massage délicat. Me voilà libérée de ce supplice enivrant.
Il n’a pas été possible de prendre rendez-vous pour un massage… on verra cela dans l’automne ou dans l’hiver. L’agenda du salon pour ces prestations est déjà complet jusqu’en fin septembre. Ne connaissant pas précisément mon emploi du temps pour une date aussi lointaine, on verra plus tard, rien ne presse !
De retour à la maison, une petite douche rapide pour rincer les résidus de cire sur mon corps, mon petit caraco et mon short ample pour un repas léger en terrasse sous le soleil. Cette nudité répétée, ajoutée à quelques heures au soleil le week-end, avec mon beau maillot tout neuf, j’ai bientôt rattrapé les marques de bronzages sur mes épaules. Je suis contente, je me trouve belle… difficile de l’admettre, mais je me regarde plus, je fais plus attention à moi. Il faudra que je note cela aussi pour le psy. Quand je serai plus à l’aise, parce qu’au début, se lâcher sur des sujets aussi personnels ne doit pas être évident !
Une salade rapidement préparée puis dégustée, un fromage blanc avec de la confiture de groseille, il est 19 h 45 lorsque je m’allonge sur un bain-de-soleil, il reste plus d’une heure avant que notre astre disparaisse à l’horizon. Nous sommes jeudi 28 juillet, les enfants seront de retour à la maison dimanche. Je veux profiter de ces instants, me concentrer sur ma vie, depuis ce 25 mai. Faire le point avec ce que je ressens pour mieux le comprendre.
J’ai pris l’habitude de baisser les bretelles de mon caraco et de le laisser vagabonder sur ma poitrine. Le remontant négligemment de temps à autre quand il arrive à découvrir un téton. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’apprécie de plus en plus cette liberté… mais le sentiment de honte n’est jamais bien loin et rattrape mon esprit qui déraille.
Sous le soleil déclinant lentement à l’horizon, je regarde mes jambes, fraîchement épilées. Je les caresse, me remémorant ma séance du début de mois chez l’esthéticienne. Qu’il était agréable ce massage… Que de sensations nouvelles ! Je me rappelle les mains de Marie jouant avec ma peau, détendant mon dos et mes jambes. Les yeux fermés, je laisse vagabonder mes doigts sur mes cuisses. Le soleil descend à l’horizon, je sens glisser mon caraco sur les pointes de mes seins. Au début, je le remontais, mais là, depuis que je suis sur ce bain-de-soleil, je le laisse libre de faire ce qu’il veut. Donc ce coquin glisse à chacun de mes mouvements, découvrant petit à petit un sein, puis tout doucement l’autre. C’est la première fois que je me retrouve les seins nus à l’extérieur… cette sensation est bizarre, mais je dois reconnaître que la tiédeur de l’air sur mon corps est vraiment douce.
J’ai soudain envie de le retirer totalement, de laisser tout mon buste profiter de cette liberté, de cette brise rafraîchissante. Je me laisse emporter, de toute façon, je suis seule avec moi. Je veux poursuivre cet apprentissage de mon corps. Ce soir, je veux combattre ce sentiment de honte qui revient trop souvent. Je ne veux plus retenir mes pulsions, je veux faire sortir ce qui a trop longtemps bridé mes envies les plus intimes. Dans un élan, je fais passer le maillot au-dessus de ma tête, et me voilà les seins nus. Je vois leurs tétons fiers se dresser sous la lueur violacée et chaude de ce coucher de soleil. Je me sens nue comme je ne l’ai jamais été.
L’émotion, énorme, provoque des tremblements dans tout mon corps. La chair de poule recouvre toute ma peau. Je souffle pour me détendre et savourer cet instant. Je retrouve mon calme tout doucement. Je suis émue, je sens un trouble bienfaiteur en moi, une chaleur envahit tout mon être.
Mes mains viennent se croiser au-dessus de ma poitrine et se poser sur mes épaules. Mes doigts enveloppent la base de mon cou et chatouillent le dessous de mes oreilles. Je tressaille sous cette caresse. Je découvre une zone hyper sensible, là, dans le creux de mon cou… Mes doigts vagabondent de mon cou aux épaules symétriquement, me couvant d’une onde frissonnante. Ils glissent sur mes seins que mes mains empaument avec douceur, mais fermeté. Le pouce et l’index de chacune d’elles emprisonnent mes tétons… Une première décharge électrique m’envahit.
Je ressens ce que j’ai ressenti dans mon bain ce fameux 25 mai. Je ne m’étais pas laissé aller ainsi depuis. Mais aujourd’hui, le souvenir du massage de Marie, l’émoi ressenti dans la cabine d’essayage et les mains de Lou ont réveillé en moi un truc… Des femmes ? Bien que je n’aie jamais ressenti de répulsion à l’égard des homosexuels, femmes ou hommes d’ailleurs, je n’avais jamais laissé pointer un tel émoi ou eu envie d’une telle relation.
Je me sens troublée à cette pensée, mais poursuis mes égarements. Crispés sur mes tétons, mes doigts les pincent fermement, augmentant l’irradiation de mon corps. Je m’entends gémir, la descente du soleil est toujours aussi magnifique, les couleurs orangées envahissent l’horizon vallonné. Mon bassin s’anime d’un mouvement de balancier d’avant en arrière. Mes jambes repliées attirent mon regard. Elles luisent dans cette lumière féérique. Les ombres allongées jouent avec elles. La douceur de cette vision attise mon envie de caresser mes cuisses.
Les soins de Marie après l’épilation, l’onguent qu’elle a appliqué ont donné à ma peau un toucher si soyeux. Mes mains lâchent mes seins, mes tétons libérés de cette pression sont encore plus fiers et dardés. Mes doigts sillonnent mon ventre, flattent mon nombril en passant, viennent heurter la ceinture de mon short. Ils franchissent cette bande de tissus pour retrouver la douceur de cette peau qui m’obsède.
Gourmandes, mes mains massent la chair tendre de l’intérieur de mes jambes. La souplesse de mon épiderme contraste avec la fermeté de mes muscles tendus par mon émotion grandissante. Je masse cette partie si charnue. Mes pouces, par ce mouvement, remontent sous l’ourlet de mon short repoussé très haut par les ondulations de mon bassin. Le vêtement vient frotter contre les lèvres de mon sexe, les écartant et donnant accès à mon clitoris déjà gonflé de désir. Une main se glisse par l’entrejambe du short, mais le passage est serré par les ondulations de mon bassin, de plus en plus impatient. Mon autre main, plus coquine et futée, remonte pour se glisser sous la ceinture, et rampe jusqu’à l’entrée de ma caverne. Trop tentés, mes pouces tirent sur la ceinture de mon short et l’aident à descendre le long de mes cuisses.
Je suis nue, totalement nue sur ma terrasse. J’ai trente-cinq ans, mon époux vient de me quitter parce je n’étais pas assez expressive sexuellement, et ce soir de juillet 2016, je me masturbe nue sur ma terrasse. Un truc inimaginable il y a quelques jours. Un truc qui, je le sens, va me procurer un plaisir fou, un truc qui va envahir mon corps et me faire sortir de mes limites.
Enfin libre, enfin accessible de toute part, mon corps est assailli par mes caresses. Un doigt sur mon clitoris, deux autres imbibés de cyprine qui jouent avec mes grandes lèvres. Une main sur un sein, dans mon cou, sur ma bouche ouverte jouant avec ma langue. Ce soir, je suis les conseils de Marie, je lâche mon corps, je le laisse piloter, je le laisse me guider vers ce dont il a envie et que je lui ai trop longtemps refusé.
Le soleil est maintenant totalement couché derrière la ligne d’horizon, cette ligne aux reflets variant du rouge sombre au violacé velouté ; il fait toujours aussi chaud, mon corps a de plus en plus chaud. Mes mains ne sont plus maîtrisées par mon cerveau, mais sont dirigées par le fil de mon plaisir, telles celles d’une marionnette agitée par un artiste pour le plus grand bonheur de son public. Les yeux fermés, les images de Marie massant mon corps puis de Lou effleurant mes seins sont projetées sur le grand écran de mon imaginaire. Ces mains douces, les premières d’une femme qui sont venues flirter avec ma peau, me faisant ressentir quelque chose de nouveau, quelque chose de tabou jusque-là. La tension monte dans tout mon corps, mon esprit me renvoie les images de ces deux femmes qui m’ont si soudainement émue.
Les lèvres de mon sexe sont martyrisées par mes doigts. Ma cyprine s’écoule, lubrifiant mes muqueuses si rarement flattées, si rarement cajolées. C’est presque une découverte que cette humidité si abondante. Mes doigts profitent de cette huile naturelle pour s’engouffrer plus loin en moi. Je me pénètre, deux doigts s’aventurent, puis un troisième les rejoint sans effort. Ils sont comme aspirés par cette source de vie. Ils ressortent pour cajoler mon clitoris et faire monter encore un peu plus la tension sexuelle qui m’envahit, puis pénètre à nouveau sans ménagement, mais avec onctuosité. Mon bassin roule sous les vagues du plaisir qui montent inexorablement avec la marée sous la pression de la lune et du soleil.
Mes seins sont gonflés comme jamais, ma bouche est asséchée sous l’effet de mes soupirs. Je mords mes lèvres, mes yeux sont clos, noyés dans des images interdites jusqu’à présent, les images de deux femmes inconnues qui sont à mes côtés, qui attisent mes envies. Mon corps ne m’appartient plus, le contrôle de mon plaisir m’échappe. Les doigts d’une de mes mains sont ancrés dans mon vagin, la paume écrasant mon clitoris. Les autres sont sur mes seins, dont les tétons sont des pointes d’électricité.
Un feu d’artifice, une explosion de bonheur soulève mes fesses et me font décoller, projetant mon bassin vers ce ciel où les étoiles commencent à montrer le bout de leur nez. La Voie lactée est témoin de cet orgasme incroyable que je viens de ressentir, je n’ai jamais joui aussi fort. Et pour cause…
Il est 22 h 30, je suis anéantie, mais sereine… heureuse dans cette plénitude. Je reste longtemps ainsi allongée, toujours nue sous la brise de la nuit maintenant tombée, juste illuminée par les étoiles et ce fin croissant de lune qui descend.
Demain, il faut travailler, réunion en préfecture de Valence pour caler les règles de sécurité du 14 Juillet… Quel programme !
Je me lève, toujours nue, et rentre dans la maison. Une douche rapide pour refroidir mon corps, puis je me couche, toujours nue. Je ne comprends pas cette évolution, mais je suis bien, et ça, c’est bien…
Point de vue de Lou ce jour-là.
La journée a été calme ce dernier jeudi de juillet. Il est vrai que les précautions prises par la mairie depuis l’affreux attentat de Nice pour le 14 juillet imposent des restrictions de parking dans le centre historique, devenu exclusivement piéton. Il faudra que les habitants s’habituent à ces nouvelles règles que j’espère provisoires. Il est aux environs de 17 h lorsque cette femme d’une trentaine d’années entre dans le magasin. C’est une très jolie brune aux yeux verts, fine, qui est déjà venue plusieurs fois depuis le début de l’été. Elle a l’air timide et un peu sauvage. Je l’ai sentie se tendre à plusieurs reprises lorsque je lui ajustais la robe qu’elle a essayée. Je me souviens qu’elle avait eu le même type de réaction lors de l’essai de son maillot de bain au début du mois. Comme un sentiment de répulsion ou de refus du contact qu’elle semble avoir. Pourtant elle revient, c’est bizarre.
Il est 19 h 30 lorsque je rentre à la maison après la fermeture. Aussitôt le portail refermé, je me mets nue, cette chaleur est étouffante, pas de mistral pour nous rafraîchir ! Que l’on est bien à vivre nu !
Pierre, mon époux, est déjà rentré.
Je fais un tour rapide du côté de la cuisine, vois quelques gambas dans une marinade d’huile d’olive et piment d’Espelette, et autres petits légumes finement découpés. Ce mec est top ! me dis-je. Il nous a préparé de quoi se faire une plancha en terrasse et en amoureux.
Je sais où il se cache, je traverse le salon rapidement et me précipite sur la terrasse ombragée aménagée à l’extérieur. Effectivement, il s’affaire à mettre en place sa planche de cuisson.
Nos ados, nos jumeaux Louis et Aline sont en camp jusqu’à la fin de la semaine. Cette année, ils ont choisi la montagne. Deux semaines de rando dans le parc National des Écrins. Ils adorent la montagne. Ils ont dit que cela les changerait du parc de la Vanoise qu’ils ont déjà parcouru à de nombreuses reprises lors de nos ballades en famille.
Pratiquant le vélo de manière très assidue, il s’est toujours fait épiler. Puis, ayant goûté à la caresse de la peau nue de mon pubis, il a fait l’effort de souffrir sous les doigts d’une esthéticienne pour éliminer la pilosité de son pubis et de ses bourses. Je l’adore comme cela, son sexe nu est terriblement excitant, aucun poil ne vient entraver nos étreintes. C’est d’une douceur indescriptible, ça me rend complètement accro, dépendante… j’adore l’embrasser, le sucer, le mordiller et le sentir grossir entre mes lèvres. Je fonds quand j’ai ce sucre d’orge sur ma langue.
Pour ceux ne sont jamais allés en Savoie, dommage pour eux… les diots sont des petites saucisses traditionnelles savoyardes que l’on peut faire sécher. À l’apéro, c’est extra ! Juste un peu salés et assez maigres.
Quelques petites tranches de baguette grillées, un bol de tapenade d’olives noires, quelques olives de Nyons évidemment, et des tranches de saucisses. Dix minutes plus tard, nous sommes tous les deux face à face, à l’ombre du soleil couchant, à savourer notre apéro !
J’hésite à lui parler de cette cliente, superbe brune, qui est venue en fin d’après-midi. Je sais que cela va l’exciter… cela lui donnera de quoi me raconter… dans le creux de l’oreille quand on fait l’amour… Ce fantasme, MON Fantasme. Je ne veux pas le réaliser, trop peur que cela ne soit pas à la hauteur de mes rêves… Un fantasme est un fantasme ! Jaime être taquine et l’exciter un peu… beaucoup… à la folie… ! Allez, soyons folle !
Les petits légumes commencent à parfumer l’atmosphère avec des saveurs sucrées, ils sont fondants sur la plaque échauffée. Avec beaucoup de délicatesse, Pierre les remue régulièrement pour les faire fondre et dorer, mais sans qu’ils ne brûlent. Au bout de plusieurs minutes, mon cuistot les rassemble sur un coin de la Plancha.
L’apéritif fini, Pierre augmente le feu sous le côté choisi, chauffé très fort, il jette dessus les gambas et les retourne sans cesse pour les dorer et les saisir. Il gratte une allumette, jette un fond de verre de whisky, et enflamme les crustacés rougis sous la chaleur. Une boule de feu monte sous le toit de la terrasse et illumine celle-ci. Pierre retourne les gambas grillées dans les sucs restants, leur donnant une teinte caramélisée.
Deux belles gambas se retrouvent dans mon assiette, encadrées de courgettes, de poivrons multicolores et d’un peu d’oignons sucrés et fondants à souhait… Une merveille pour les yeux, un feu d’artifice pour nos palais, dans nos palais. Nus sous le soleil couchant, on se régale de ces saveurs.
Quelques fraises avec de la crème chantilly maison pour finir, et voilà un petit repas réjouissant.
Pierre profite de ce moment pour faire un tour dans le jardin, puis s’allonge sur son bain-de-soleil, au bord de notre piscine.
Il reste un fond de crème chantilly, ce serait dommage de la gâcher, cela ne se conserve pas trop lorsqu’elle est faite maison… Je m’approche doucement sans qu’il me voie.
Le pot s’est malencontreusement renversé sur son bas-ventre…