n° 20255 | Fiche technique | 35460 caractères | 35460Temps de lecture estimé : 20 mn | 13/05/21 |
Résumé: Ma première petite copine, un autre me l'a prise. | ||||
Critères: fh jeunes cocus enceinte école hsoumis fdomine nopéné init confession -candaul | ||||
Auteur : Micro7 Envoi mini-message |
En 1966, à 17 ans, Émilie étudiait au lycée technique de la ville de C., une petite ville de 14 000 habitants. Elle habitait à Châtelet, un village isolé à 45 km de là, et ses parents, amis de ma mère, lui avaient demandé si elle pouvait loger leur fille, notre maison étant située à 800 m du lycée. Ainsi, Émilie occupa la chambre de ma grande sœur, à côté de la mienne. Intelligente et vive, cette fille avait un corps parfait, une chevelure rousse et sombre, un teint clair et des dents éclatantes, elle n’avait pas tardé à habiter mes fantasmes de garçon de 17 ans. Chaque soir, je la convoquais dans mes rêves éveillés et elle devenait la source la plus courante de mes plaisirs solitaires. Elle avait tout de suite remarqué l’intérêt que je lui portais. Un flirt et quelques baisers plus tard, nous sortions ensemble. Elle avait plus d’expérience que moi pour les baisers et c’est grâce à elle que j’appris à utiliser ma langue… Pour le reste, nous étions vierges tous les deux.
Chaque matin, nous prenions le chemin du lycée ensemble, main dans la main. Nous discutions de tout et la confiance s’installa dans notre relation. C’était avant tout une relation sentimentale. J’étais amoureux d’elle et, je crois, elle de moi. Ses baisers et mes mains qui s’égaraient parfois sur son corps allumaient un désir brûlant en moi. Bien que je ne les ai jamais vus, je peux dire qu’Émilie avait des seins parfaits, fermes, tendus, en forme de poires et aux tétons érigés lorsqu’elle me laissait les effleurer au travers du tissu. Elle était fière de ses seins et ils hantaient mon imagination. Nous discutions parfois d’amour, de couple, de mariage et de grossesse. Je lui avais confié que j’admirais beaucoup les femmes enceintes, que je trouvais si féminines et désirables. Elle avait apprécié cet aveu.
Arrivés devant l’établissement, nous nous séparions avec un baiser, car mes cours se déroulaient dans une aile éloignée du lycée. Il nous était impossible de nous rencontrer pendant une journée de cours. Rarement, à certains moments de la journée, j’avais pu l’apercevoir dans la cour avec les lycéens de sa classe, mais c’était relativement loin et il n’était pas possible de communiquer. Elles n’étaient que trois filles dans sa classe et elles faisaient évidemment l’objet de toute la sollicitude de leurs camarades masculins. Plusieurs fois, je l’aperçus en discussion avec l’un d’eux, ils jouaient et se chamaillaient… Je trouvais cela amusant, mais quand même avec un petit pincement de jalousie.
Une fois, le garçon lui avait pris les deux mains et l’avait poussée en arrière contre un gros arbre dans la cour. Ils discutaient, mais leur conversation était devenue moins joueuse, plus grave. Il s’approcha d’elle et je crus qu’il allait l’embrasser. La sonnerie retentit et elle s’échappa vers l’entrée du bâtiment. La jalousie, mais aussi une étrange excitation m’avait fait battre le cœur.
* * *
Le premier dimanche soir, alors qu’elle arrivait de chez ses parents, elle me dit que le lundi matin elle avait « atelier », et leur professeur exigeait pour des raisons évidentes de sécurité que les filles portent un filet sur leurs cheveux. À sa façon de me dire ça, je compris que cette contrainte lui faisait honte. Elle redoutait de porter ce filet devant les garçons de sa classe. Pourtant, elle me dit :
Je compris que de porter un filet en public lui procurait en fait une grande excitation, et à ma grande surprise, je me mis à bander instantanément. Son plaisir était contagieux.
Ce lundi, nous nous apprêtions à quitter la maison pour aller en cours.
Elle rougit.
Elle n’essaya pas de protester, chercha le filet dans son sac et alla se placer devant la glace pour le poser. Quand ce fut fait, elle se tourna vers moi, attendant ma réaction. Sa longue chevelure d’un roux sombre ainsi enveloppée tombait lourdement sur son cou et le début de son dos. Je la pris dans mes bras, la plaquai contre le mur et, fiévreusement, je trouvai ses lèvres. Ce fut un long baiser, sensuel et érotique. J’appuyai mon bassin contre elle pour qu’elle puisse ressentir la vigueur de mon érection, et après notre baiser, j’ajustai le filet pour qu’il couvre bien la totalité de sa chevelure jusque sur le front. Elle protesta.
Il fallait partir. Nous avons pris la route comme chaque matin avec cette excitation et cette complicité entre nous, mais aussi en redoutant (ou en espérant ?) de rencontrer une connaissance sur le chemin, bien qu’à cette heure-là, c’était assez peu probable.
À partir de là, chaque lundi, nous avions ce rituel excitant et cette complicité qui me faisaient attendre ce jour avec impatience tout au long de la semaine. Marcher ainsi avec elle dans la ville en imaginant ce mélange de peur et de honte qu’elle ressentait me donnait un plaisir trouble et nous nous sentions vraiment connectés émotionnellement. Cette situation vécue ensemble nous rapprochait.
Un jeudi après-midi, Émilie s’était lavé les cheveux. Je l’avais aidée en y versant l’eau tiède, en les massant alors qu’ils étaient pleins de mousse, et en les rinçant. Penchée en avant sur le lavabo, elle montrait son cou fin et blanc. Je l’embrassai derrière la nuque tandis qu’elle terminait de se rincer. Elle eut un petit rire de contentement, puis se releva et s’essuya dans une grande serviette.
L’excitation nous avait pris tous les deux et elle ne protesta pas davantage. Je l’aidai à poser le filet sur ses cheveux, puis nous descendîmes main dans la main vers la cuisine.
Ma mère était là. Elle sourit en nous voyant, percevant parfaitement la confusion d’Émilie et mon plaisir.
J’étais ravi, ma mère était complice. Elle aussi trouvait que la jeune fille était sexy et elle voulait qu’elle aille dans un des endroits les plus peuplés de la ville, les cheveux emprisonnés dans un filet.
Je regardai Émilie, elle me rendit un petit sourire, à la fois heureuse et honteuse.
J’ai pris le porte-monnaie et nous sommes partis, main dans la main, dans la rue. Nous avons rencontré deux voisines qui nous ont salués avec un petit sourire et un regard un peu plus insistant que d’habitude. Émilie serrait ma main en baissant la tête.
Devant le magasin, elle avait hésité puis avait fini par entrer. Nous fîmes les courses habituelles puis j’emmenai Émilie vers le rayon cosmétique où se trouvait un étal qui présentait des peignes de toutes sortes, des épingles, des brosses, des bigoudis, et des filets à cheveux.
Je pointai du doigt un filet brun rectangulaire au fil plus épais et à mailles serrées, une sorte de voilette.
Je m’adressai à la jeune femme qui nous regardait en souriant.
Rougissante, Émilie passa la main sur sa tête le long du filet, puis vers ses oreilles, et son plaisir était visible.
Émilie me mit des coups de poing dans le coude et cacha son visage contre mon cou pendant que je payais la vendeuse. Celle-ci se mit à rire en voyant la réaction de la jeune femme.
Le passage à la caisse pour régler les autres courses fut un autre moment difficile pour elle. Dans la queue, plusieurs personnes la regardèrent de manière appuyée, et elle se blottit contre moi. Je souris intérieurement, c’était moi son bourreau et c’est vers moi qu’elle se tournait pour chercher du soutien.
Nous sommes rentrés à la maison, tenant chacun une poignée du grand sac particulièrement lourd. En nous voyant, ma mère interrogea Émilie ?
Ce fut moi qui répondis.
Depuis ce jour, Émilie n’hésita pas avant le repas du soir à apparaître la tête enveloppée du filet, celui que j’avais acheté, et nous aimions la voir ainsi dans une ambiance familiale et intime. Son plaisir et le nôtre n’étaient plus tabous. Par contre, pour le lycée, elle continua à utiliser le plus fin, chaque lundi.
* * *
Vers le milieu de l’année, nous discutions dans sa chambre un dimanche soir alors qu’elle rentrait du week-end.
Vincent était un garçon de son village qu’elle avait fréquenté avant moi… Celui, sans doute, qui lui avait appris à embrasser avec la langue.
Dans son regard, il n’y avait aucune culpabilité, nul remords, plutôt un certain plaisir et un soupçon de défi.
Après son baiser, elle reprit :
Je mentis.
Ainsi Vincent avait vu ses seins, il les avait caressés, sucés. La jalousie m’envahit, mais son aveu m’avait déclenché une grosse érection. Je sentais battre mon cœur et il me sembla qu’on aurait pu l’entendre. Émilie sentit mon trouble.
Elle me prit dans ses bras pour un nouveau baiser bien plus long que le précédent, plus langoureux aussi et qui me fit chavirer le cœur. Elle reprit :
Ce soir-là, dans mon lit, je repensai à cette conversation. Malgré la jalousie qu’elle venait de rallumer en moi, je ne parvenais pas à lui en vouloir. Elle embrassait Fred et Vincent en toute simplicité, c’était naturel. Elle avait été honnête et je ne l’aimais pas moins pour cette infidélité… peut-être même encore plus ! Je l’admirais et la trouvais encore plus belle pour cette liberté qu’elle s’octroyait et qui semblait lui donner une plus grande confiance en elle. Elle semblait heureuse d’être infidèle et que cela ne me gênât pas.
Mais ce Vincent… C’était l’ombre au tableau. Il acceptait lui aussi de partager ? Et s’il était meilleur que moi ? Moins timide, carrément plus culotté ou plus expérimenté ? Et si elle allait beaucoup plus loin avec lui qu’avec moi ? Jusqu’où ? Jusqu’au bout ?
Mon érection était si forte, si délicieuse. Pourquoi je bande en pensant à ça ? Est-ce que je suis normal ? Pourquoi est-ce que j’imagine ça ? Pourquoi est-ce que je veux ? Non, je ne peux pas vouloir ça ! C’est trop tard, ma main est allée trop loin, trop vite, et je crie. Mon corps se cabre, mon plaisir vient de souiller les draps.
La culpabilité et la honte m’envahissent. Je me masturbe en pensant à elle avec Vincent ! Pourquoi autant de plaisir à l’imaginer faisant l’amour avec Vincent ? Malgré l’éjaculation qui vient d’avoir lieu, le plaisir et l’excitation reviennent. Étonné et bouleversé, j’ai dû une nouvelle fois céder à mon fantasme et me libérer dans un deuxième orgasme encore plus violent, parce que cette fois je suis pleinement conscient de ce qui me donne ce plaisir.
* * *
Les mois passèrent de cette façon, Vincent faisait maintenant partie de nos discussions. Elle me parlait de ses baisers et de ses caresses. Je la questionnais et elle répondait en toute sincérité. Elle devinait mon trouble et nous découvrions que ces dialogues étaient excitants pour tous les deux. Vincent, lui, ne voulait rien savoir de moi, elle ne lui en parlait donc pas.
Un jour, en avril, Émilie était à Châtelet pour les vacances de Pâques.
Jacques, un copain plus âgé de quelques années était passé me voir pour me montrer la voiture qu’il venait d’acheter : une Ondine Gordini. Un bijou, il en était très fier. C’était un bel après-midi d’été, il me proposa une balade en voiture et me demanda où je souhaitais aller.
Lorsqu’elle vit la voiture s’arrêter devant chez elle, Émilie s’approcha et je descendis la vitre. Je lui présentai Jacques qu’elle ne connaissait pas encore et l’invitai à nous accompagner en balade. Elle sourit. C’est un sourire à la fois doux et grave.
Son refus me surprit. Je ne sus pas trop quoi dire.
Je me sentis totalement humilié, et son sourire s’agrandit. Son regard me fixa. Elle comprit parfaitement ce que je ressentais et ce qu’elle me faisait subir. La présence de Jacques et le grand sourire qu’il arbora en entendant notre conversation rendirent son plaisir encore plus vif. Il faut que ça s’arrête !
Mais son sourire démentit toute culpabilité. Elle m’humilia en présence de mon ami avec un plaisir évident.
La balade fut courte et Jacques eut la délicatesse d’abréger sa visite.
* * *
C’était la rentrée. Comme chaque dimanche, Émilie revint en début de soirée. Il fit beau et chaud toute la journée, elle portait une petite robe à fleurs, légère et courte. Sa taille était fine et ses jambes, sublimes. Elle s’assit sur le bord de son bureau et balança une jambe doucement.
Assis sur le lit en face d’elle, je lui demandai comment s’étaient finies ses vacances. Elle me regarda avec un sourire tranquille.
Elle scruta ma réaction. Je ne dis rien. J’attendis et commençai à deviner. Elle lut en moi comme dans un livre ouvert, mon cœur battait à tout rompre.
Il y eut un silence. Je n’osai pas le dire. Elle reprit :
Ce fut vraiment difficile, j’avalai ma salive.
Elle m’arrêta. Sa voix était anxieuse.
Elle n’en crut pas un mot, j’en étais sûr. Pourtant, elle me félicita et me dit qu’elle était contente pour moi.
Que j’avais rencontré Rachel était vrai et on avait flirté tout un après-midi. Après l’humiliation de la balade à Châtelet, j’avais besoin de rebooster mon ego, mais il n’y avait rien eu au-delà du flirt.
Émilie ne tenta pas d’obtenir des détails, ce qui me confirma qu’elle n’en croyait pas un mot. Elle préférait certainement m’éviter une plus grande humiliation.
Nous parlâmes encore un moment de choses et d’autres puis nous nous souhaitâmes bonne nuit.
Il n’y eut pas de baiser. Une nouvelle relation commençait.
Ce soir-là dans mon lit, j’eus du mal à trouver le sommeil. Émilie n’était plus vierge. Vincent l’avait déflorée. C’était le plus chaud de mes fantasmes qui était devenu réalité, pourtant, cette nuit-là, je n’étais pas dans l’ambiance pour avoir du plaisir sexuel. La blessure narcissique ainsi que celle au cœur étaient trop profondes. Et quelle idiotie d’avoir essayé de lui faire croire que moi aussi j’avais couché avec une fille ! Elle n’y croyait évidemment pas, je le savais, et mon mensonge m’humiliait encore davantage. Elle avait su se montrer douce en évitant d’en rajouter et en faisant semblant de me croire. Le cœur lourd, je finis par m’endormir.
* * *
Le lendemain, nous allâmes ensemble au lycée. Ses cheveux étaient libres, sans le filet. Je ne fis pas de remarques. Émilie n’était plus ma petite amie, juste une amie… Émilie était dépucelée, elle avait raison, bien des choses avaient changé.
Pourtant, nos discussions reprirent, comme avant, intimes, confiantes. Je lui dis que je me demandais parfois ce que ressentaient les filles avec les garçons, pendant l’acte par exemple…
Je rougis et essayai de me rattraper.
Je restai silencieux, à la fois honteux et étonné qu’elle me connaisse aussi bien.
Je rougis.
Elle s’accrocha à mon bras en riant.
Émilie avait un don pour me mettre mal à l’aise.
* * *
L’année scolaire se termina ainsi. Elle ne reviendrait pas l’année prochaine, et moi, je partais à l’université à 80 km de là. Elle avait un petit ami, un amant même, et vivait certainement une vie sexuelle active. Le contacter et maintenir une relation proche et platonique avec elle ne me semblait ni légitime ni souhaitable. Nous éloignâmes ainsi et je n’eus de ses nouvelles que deux ans et demi plus tard sous la forme d’un faire-part de mariage.
Émilie se mariait avec Vincent. Elle avait ajouté un petit mot à la main pour me dire que je serais le bienvenu si je souhaitais assister aux noces et rester pour le repas.
J’avais beaucoup hésité à y aller. J’allais voir Émilie se donner officiellement à un autre homme. C’était bizarre, mais l’idée de la voir en robe de mariée devenir Mme G., le fait que ce jour était important pour elle, le souvenir de toutes nos confidences, nos baisers, de mes mains chastes effleurant son corps de vierge, de mes fantasmes et de mon désir pour elle, tout ça ne pouvait pas ne pas avoir compté.
Lorsqu’elle entra dans l’église au bras de sa mère, toute l’assistance s’était retournée pour la voir franchir l’allée qui la menait vers l’homme qui l’attendait là-bas. Elle marchait lentement, radieuse et souriante, puis elle me vit. Son sourire s’élargit plus encore et je le lui rendis. Émilie était heureuse que je fusse venu pour participer à son jour de gloire.
Lorsqu’ils échangèrent leurs vœux, leurs voix dans l’acoustique austère et sacrée de l’église, ainsi que la solennité de la cérémonie, m’amenèrent un pincement au cœur et des larmes dans les yeux.
J’espérais sincèrement qu’elle soit heureuse, mais je regrettais d’avoir été si naïf, si immature et si timoré ! Je pris conscience que je regretterai toute ma vie de n’avoir pas couché avec elle, de ne l’avoir même pas déshabillée.
Le moment tant redouté arriva. Il fallait que je présente mes félicitations au jeune couple. Je fis la bise à Émilie en bredouillant une phrase convenue, elle me remercia avec douceur, étonnée et ravie de voir mon trouble. Et puis, il y a ce type à côté d’elle, ce Vincent. Je le trouvais banal. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui trouver ? Mais il était là, il fallait être poli et serrer la main de celui qui avait dépucelé mon Émilie et ça me remplit de honte. Émilie se tourna vers lui et lui dit.
Il acquiesça en me serrant la main avec un mot de remerciement. Il avait déjà compris.
Même si j’étais invité au repas, je partis juste après la cérémonie. Rester plus longtemps était au-dessus de mes forces.
* * *
La surprise arriva plus de deux ans plus tard. C’était un dimanche à midi et le téléphone sonna. Ma mère répondit, puis après quelques échanges, elle posa le téléphone et vint me dire.
Je pris le récepteur et la voix d’Émilie vint remuer mes souvenirs.
Après quelques échanges usuels, elle me dit qu’elle était enceinte. Je fus pris de court. Je mis du temps à me ressaisir et à la féliciter. Je m’étonnai que si longtemps après, elle ait pris la peine de prendre le téléphone pour m’annoncer qu’elle était enceinte de cinq mois. Puis je me souvins de nos conversations sur le sexe, le mariage, la grossesse. Je lui avais alors confié qu’une femme enceinte était belle et excitante et je compris qu’elle voulait que je sache qu’elle était maintenant cette femme, belle, enceinte et excitante. Ainsi elle ne m’avait pas oublié et elle savait qu’il en était de même me concernant. Elle savait qu’avec cette annonce, elle titillait ma jalousie et mon désir pour elle. Émilie savait que je l’aimais toujours, que je l’aimerais sans doute toute ma vie. Cette prise de conscience me toucha et la jalousie refit surface. C’était ce qu’elle recherchait en m’appelant ce jour-là.
Alors, je voulus lui montrer qu’elle n’avait pas eu tort, que je pensais toujours à elle.
Elle rit, heureuse d’avoir été comprise. Nous fixâmes un rendez-vous dans un café de la ville le mercredi à 14 h.
* * *
Elle était là lorsque j’arrivai, assise à la terrasse au soleil de cette fin d’été devant une petite table ronde. Elle était vêtue d’une petite robe noire, largement décolletée. Je me baissai pour l’embrasser et remarquai tout de suite les changements de son corps.
Elle avait pris du poids, même son visage avait un peu grossi. Elle avait ramassé sa chevelure sombre en un gros chignon sur sa nuque. Elle avait un magnifique ventre rond et ses seins gonflés par sa grossesse montraient leur galbe délicieux dans l’échancrure de sa robe. Je ne pus m’empêcher de me dire qu’elle avait soigneusement choisi cette dernière pour notre rencontre… Elle savait comment me tenter.
Nous parlâmes de choses et d’autres, de nos familles, de Vincent… puis je demandai :
Elle rit devant mon trouble et mon enthousiasme.
Elle rit à nouveau, ses yeux dans les miens, mais elle ne répondit pas.
Elle écarta sa chaise de la table. Je m’accroupis à côté d’elle et posai ma main sur son ventre un moment, puis, je le caressai. Comme je désirais ce ventre ! Je sentais son regard sur moi. La douceur, la fermeté de son ventre de femme pleine eurent sur moi un effet immédiat. De la main droite, je dus ajuster mon pantalon, puis posai mon oreille sur son ventre.
Elle rit. Alors j’appuyai ma bouche pour un long baiser sur ce ventre gros et plein. Elle posa sa main sur ma tête et me caressa doucement les cheveux.
Je me relevai et repris ma place.
Je me mis à rougir. Elle me regarda avec encore plus d’insistance, amplifiant mon embarras.
Je ne pouvais pas lui mentir encore une fois… elle le saurait immédiatement et ce serait pire. Je lui donnai la réponse minimum.
Elle mit une main sur la mienne.
Elle regarda son poignet.
Elle se leva.
Elle approcha son visage, me planta un long baiser sur les lèvres, puis se retourna et partit.