n° 20288 | Fiche technique | 27341 caractères | 27341Temps de lecture estimé : 15 mn | 28/05/21 |
Résumé: Novice promue mascotte, Krystel s | ||||
Critères: fff gymnastiqu voir exhib nudisme caresses cunnilingu anulingus -groupes -lesbos | ||||
Auteur : Dyonisia (Ni totalement vrai, ni absolument faux) Envoi mini-message |
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Résumé des épisodes précédents :
Accueillie dans leur club par la narratrice, Annette, et ses amies, Kristel découvre la pratique d’une gymnastique sans entrave. Dès la séance d’échauffement(s), la jeune recrue éprouve intimement les effets de la liberté des mouvements et du corps. Au constat de l’intensité des relations affectives qui unissent ces femmes d’âges divers, la nouvelle participante comprend que la spontanéité des sentiments gouverne leur conduite, sans crainte ni pudibonderie.
Kristel adopte rapidement les us et coutumes du groupe et, reconnue pour la sincérité de cette appropriation, elle en devient la mascotte. Mais cet apprentissage d’une nouvelle sensualité lui révèle aussi une idylle qui la pousse au dépassement de soi.
Évidemment, c’est un joyeux chahut qui suit mon injonction à nous mettre en rang. Ces dames se comportent plus comme des collégiennes dissipées que comme de jeunes filles bien éduquées. Lorsqu’un semblant de calme revient, nous réussissons néanmoins à nous aligner face aux glaces. La dynamique des groupes suivant des règles pérennes quelle que soit la situation, nous retrouvons sans y penser la même disposition qu’au début de la séance. Michèle est à ma droite, Brigitte à ma gauche, puis Alexandra, Christine, Christiane, et Liliane au bout du rang.
Nous contemplons nos reflets, les miroirs nous aident en principe à corriger les postures de nos corps appliqués à exécuter correctement le mouvement demandé. Aujourd’hui, ils nous renvoient surtout les silhouettes lascives de femmes aux yeux cernés, mais brillants de l’attente d’un nouveau plaisir érotique… cheveux ébouriffés et mèches rebelles, visages fatigués, mais lèvres souriantes, poitrines lourdes ou arrogantes, ventres luisants de sueur, mottes touffues ou courtes, brunes, blondes et rousse, toutes hérissées de poils empoissés de sucs sauf la chatte lisse d’Alexandra.
La raison nous pousserait vers la douche, mais le cœur et le sexe nous incitent au contraire à satisfaire les souhaits de broute-minou de notre benjamine. Par affection pour celle dont nous avons fait notre mascotte autant que par l’excitation de découvrir les caresses d’une nouvelle langue, nous attendons impatiemment de sentir sa bouche au creux de notre intimité.
Kristel se tient devant nous, toute menue. Son regard parcourt notre file. Elle semble maintenant indécise, peut-être effarouchée de son effronterie. C’est Michèle qui la prend par la main, la rassure d’un sourire tendre et l’invite à s’agenouiller devant moi. La tête à hauteur de mon ventre, elle lève furtivement ses jolis yeux vers moi, encore hésitante.
À nouveau, c’est Michèle qui la pousse, le nez sur ma chatte, et lui murmure des encouragements.
Michèle souligne chacun de ses conseils d’une douce pression sur la nuque de Kristel. L’amour lui inspire les mots et les gestes qui libèrent son amante de ses ultimes pudeurs. Elle me regarde discrètement. L’affection qui nous lie l’assure de ma compréhension. Je réponds à sa demande muette en me cambrant, les mains agrippées à ma touffe, pour offrir mon sexe ouvert à son amoureuse.
Kristel pose timidement ses doigts sur les bords de ma vulve. Elle recule sa tête pour l’embrasser du regard tandis qu’elle écarte lentement mes lèvres. Mon assurance s’effrite sous cet examen. Je redeviens une gamine apeurée et troublée par sa première visite gynécologique. Mon excitation grandit quand je sens ma fente être écartée largement. J’imagine les yeux bleus découvrant mes secrets intimes. Une douce chaleur envahit mon ventre. Mon vagin s’inonde et palpite.
Les yeux bleus se vrillent maintenant dans les miens. Kristel inspire à longs traits mon parfum sexuel. Elle emplit son nez de mes exhalaisons sans me quitter du regard… Je respire plus vite, je coule plus fort, je tire plus violemment sur mes poils. Le bout d’un nez frémissant aiguillonne mon clitoris ; une langue rose caresse mes muqueuses, descend vers ma source ouverte, lape ma mouille, remonte, recommence… Kristel me boit.
Je retiens mon souffle. Je saisis une main toute proche. Je renverse ma tête. J’attends, je désire l’orgasme. La vague monte, gonfle mes seins, s’enfle encore… et soudain s’étale et reflue. La langue de Kristel me quitte. La frustration m’arrache une expiration plaintive. Je serre désespérément la main de Brigitte.
Mais déjà, des lèvres humides frôlent mon oreille. Une petite voix douce murmure.
Cette gratitude inattendue me dégrise. La raison revient sinon le calme des sens. J’accepte mon insatisfaction. Kristel se retourne vers Michèle, partage bouche à bouche mes sucs avec elle, lui tend ses joues barbouillées à lécher, et s’agenouille, toute proprette, devant Brigitte.
Celle-ci écarte ses cuisses en souriant pour permettre à Kristel de contempler à loisir l’orchidée pâle qu’elle n’osait regarder franchement à son arrivée. Nos regards se croisent dans le miroir, c’est Brigitte qui semble maintenant intimidée. Crânement, elle croche dans sa touffe blonde pour allonger sa fente. Je la vois frémir quand les pouces de Kristel s’enfoncent en haut des lèvres pour faire saillir le clito, puis l’abandonnent pour étirer les nymphes et dévoiler les détails de l’entaille.
Kristel au contraire prend de plus en plus d’assurance. Elle hume longuement au plus près de la vulve avant d’ouvrir des doigts l’orée de la grotte pour y passer la langue. Le jus qu’elle recueille doit lui paraître trop rare, car c’est sa bouche qui se colle aux muqueuses pendant qu’un index inquisiteur va agacer le bouton nu. Brigitte frissonne et se mord les lèvres à cet assaut direct, puis se détend, les paupières à demi fermées.
Sa douce tourmenteuse se relève, le visage triomphant, pour partager avec Michèle son butin liquide et parfumé. Baisers profonds et léchage tendre se répètent sous les yeux d’une Brigitte aussi frustrée que moi.
C’est au tour d’Alexandra d’offrir sans réserve son intimité à la curiosité gourmande de Kristel. Le pubis lisse attise la friponnerie de notre examinatrice. Elle l’effleure d’un doigt câlin qui en dessine les légères rondeurs et fait naître de petits frémissements sur la peau claire. Elle en éprouve la douceur du bout des lèvres, bécotant de-ci de-là le mont de Vénus qui se tend instinctivement vers la caresse.
Les câlineries coquines de Kristel ramènent un instant Alexandra à sa retenue coutumière. Ses joues se colorent quand la bouche qui la cajole s’éloigne et que deux mains fines invitent ses cuisses à s’ouvrir. Elle leur obéit pourtant, heureuse au fond de voir l’étonnement admiratif que provoque la révélation des formes juvéniles de son sexe.
Kristel marque en effet sa surprise en découvrant un minou aussi discret que le sien chez une femme qui a plus du double de son âge. Mais peut-être cela lui donne-t-il un regain de confiance en elle. Elle écarte sans trop de délicatesse les courts pétales de la fragile corolle. Comme moi tout à l’heure, elle contemple avec ravissement la longue entaille entre les mignons festons qui la bordent. Comme moi, elle doit s’enivrer des fragrances capiteuses qui s’en exhalent.
Sa langue plonge dans l’étroite faille et la suit lentement pour recueillir le nectar qui la tapisse. Quand elle relève la tête, quelques fils poisseux s’étirent fugitivement du sexe butiné aux lèvres butineuses. À nouveau, sa bouche fait don de sa récolte à la bouche de Michèle. À nouveau, celle-ci débarbouille tendrement le menton et le nez couverts d’une nouvelle cyprine.
Il y a une part de sacré dans la répétition de ces baisers. Chaque calice bu, chaque suc partagé renforce les liens d’affection entre les deux amantes. Nous sommes les autels lubriques de leur union, nos fluides sexuels sont la forme liquide de leur communion. Quels meilleurs auspices pour ce couple que la bénédiction du mélange des cyprines de ses amies ?
Nous sommes conscientes, et émues, du caractère sacramentel de cet échange de serments tacites, mais il ne suffit pas à sublimer la frustration des unes ni l’impatience érotique des autres. Notre bel alignement s’est déjà rompu lorsque Kristel vient fourrager dans les poils drus et bouclés de la toison de Christine. Si Christiane et Liliane se tiennent encore sagement à leur place – sagesse toute relative vue l’activité respective de leurs mains – Alexandra s’est jointe à Brigitte et moi pour une masturbation mutuelle et apaisante.
Christine a abandonné sans complexe ses lèvres charnues aux doigts fureteurs qui les triturent et stimulent les exhalaisons suaves de sa mouille. Kristel s’émerveille et se pénètre des notes de poire et de pêche qui dominent le fond marin de cette odeur intime que nous connaissons bien. Mais si le sexe qu’elle lèche est prodigue de ses fragrances, il est avare de sa rosée. Elle doit longuement le mignoter pour obtenir assez d’écume parfumée à partager avec Michèle.
L’écume, si j’ose dire, de Christiane est de beaucoup plus conséquente. D’autant que sa production a été fortement sollicitée dans les dernières minutes. Kristel fixe tout près de ses yeux et son nez la chatte rousse qu’elle n’osait regarder au début de notre séance. Elle se grise de ses effluves puissants qu’elle inspire fiévreusement en gouinette appliquée. Mieux, elle tète goulûment la fève rouge fièrement dardée au sommet de l’entaille charnue, arrachant des cris de bonheur à sa proie.
Liliane observe, un peu inquiète, les ardents gougnottages de notre mascotte dont la voracité semble augmenter de minette en minette. Elle cesse de se masturber le temps que Michèle reçoive l’offrande transmise par Kristel et en lave à grands coups de langue le visage barbouillé. Quand le toilettage amoureux – plus long cette fois – est achevé, elle projette stoïquement son ventre en avant dans l’attente de sa dévoreuse.
En dépit des craintes (ou des espoirs) de la dernière des compagnes de sa chérie, Kristel aborde tout en douceur sa connaissance… approfondie. Elle souffle gentiment sur l’ombre soyeuse de la touffe pour une caresse, aussi fugace que sensuelle, qu’elle renouvelle sur les lèvres gonflées par l’excitation de l’attente. Quand le simple contact des doigts se substitue au filet d’air, la fente s’ouvre presque d’elle-même pour dissiper plus généreusement ses senteurs. Une légère pression suffit ensuite pour offrir à la langue l’onctuosité des muqueuses.
Abandonnée au seuil de l’orgasme pour le partage rituel de sa cyprine, Liliane exprime la parfaite image de la déception. Compatissante, Christiane se presse contre son dos et l’enlace pour la délivrer de sa tension comme elle vient de le faire pour Christine. Mais à peine Liliane a-t-elle enfin obtenu le plaisir désiré que Kristel, aussi obstinée qu’insatiable, réclame son petit trou.
Cet entêtement puéril amuse Michèle qui s’interpose tendrement.
Et, fidèle à ses habitudes (avec nous), elle se penche les fesses en l’air, tournées vers Kristel, en les ouvrant à deux mains. Brigitte l’imite aussitôt.
Intriguées, Brigitte et Christine reprennent une posture moins obscène.
Ce duo spontané déclenche une vague de rires attendris tandis que nos deux tourterelles échangent un bisou en souriant elles aussi. Redevenues un peu plus sérieuses, nous convenons qu’une petite vidéo constituera le meilleur souvenir pour Catherine. Quant à la scène filmée, nous avons chacune une idée, probablement la même, mais nous ne voulons pas trop influencer les deux protagonistes.
Elles-mêmes en discutent à mi-voix, puis, sans hésitation, nous font part de leur décision.
Nouveaux éclats de rire, notre mascotte est intenable ! L’idée n’est pas désagréable a priori, reste à résoudre le problème de l’heure, car nous avons déjà dépassé notre horaire normal de départ. Vérification faite, personne n’ayant d’obligation absolue, il suffit que celles qui sont attendues préviennent de leur retard. Toutefois, avant de téléphoner, nous nous mettons d’accord sur un prétexte plausible. Un problème de chauffe-eau nous paraît admissible : avec ce stratagème (en espérant ne pas se porter la poisse !), nous allons gagner deux bonnes heures…
La question des appels téléphoniques est vite réglée : en fait, nous ne sommes que trois à devoir expliquer les raisons d’un retour tardif, et l’excuse du « fichu chauffe-eau » passe comme une lettre à la poste ! (À vous de voir si vous vous en serviriez, ou si l’on vous l’a déjà servie…) Entre-temps, Brigitte s’est assuré que notre caméra est opérationnelle… batterie chargée. Nous l’utilisons occasionnellement pour nous perfectionner. (En gym ! Qu’alliez-vous imaginer ?) Pour l’accueil d’une nouvelle recrue, nous préférons d’habitude l’appareil photo.
Cet intermède bassement matériel a fait retomber notre excitation. Nous commençons aussi à ressentir la fatigue accumulée de tous ces mouvements… divers ! Il nous faut pourtant monter enrouler le store de la verrière que nous avions tiré afin de tamiser les rayons du soleil. La lumière serait sinon trop médiocre pour une bonne prise de vue. Cette tâche est en général dévolue aux deux plus musclées d’entre nous, mais aujourd’hui je préfère laisser Michèle à ses amours et c’est moi qui accompagne Liliane.
Je lui laisse (lâchement) la corde lisse et m’oriente vers la corde à nœuds. Grimper aux cordes à poil n’est pas un problème. C’est même l’occasion d’offrir un joli tableau à la copine qui la tend au-dessous de vous et qui vous invite souvent à bloquer le plus haut possible la prise avec vos pieds, soi-disant pour monter plus vite… Christiane et Christine qui nous assurent respectivement ne manquent pas bien sûr de nous y exhorter, en faisant mine d’éviter des gouttes, réelles ou supposées, à chaque effort de nos cuisses.
L’enroulement du store vite expédié, je profite de notre position élevée pour contempler l’ensemble du gymnase. Je distingue quelques larges auréoles, certaines encore humides, sur les tapis de sol. Les coussins d’un canapé sont aussi bien tachés. Je le montre à Liliane : nous pourrons mettre de nouveaux souvenirs sur la patine de notre équipement ! Pour l’instant, nulle ne s’en préoccupe : Brigitte et Alexandra installent et ajustent la caméra sur un vieux trépied, Michèle et Kristel se câlinent gentiment.
Nous nous apprêtons à descendre quand je me rends compte que mon pubis frotte plus que de raison sur un nœud. Christine s’est malicieusement déplacée de quelques pas pour tendre la corde en oblique. Je me laisse donc glisser lentement en sentant les excroissances de chanvre cajoler âprement les lèvres de ma chatte. Je n’ose toutefois imiter Liliane qui – dans la même situation du fait de Christiane – descend à la force des bras, jambes en équerre, la corde enserrée dans l’enfourchure.
Ces rudes caresses ont ravivé la libido de leurs instigatrices comme de leurs victimes. C’est complaisamment que nous acceptons la vérification de l’absence d’égratignure sur nos parties intimes par deux investigatrices faussement contrites. Examen d’autant plus émoustillant que quatre spectatrices sont invitées à constater de l’œil et du doigt la présence d’abondantes lubrifications protectrices…
Nous nous rallions bien sûr à la majorité et nous empressons de participer aux dernières mises au point du décor. Un canapé est poussé près des miroirs en guise de scène du show. La caméra est orientée pour capter également l’image réfléchie du spectacle. Kristel s’y installera de telle sorte que ses fesses ouvertes seront visibles dans la glace autant que sa langue dans notre sillon culier.
Nous convenons qu’ensuite Michèle et elle auront toute l’assise du canapé à leur disposition pour s’aimer. Christiane, en sa qualité de « marraine de substitution », choisit sa place pour les observer à sa convenance : ce sera sur l’accoudoir proche du miroir. Quant aux autres, nous nous serrerons sur le haut du dossier, jambes emmêlées face à l’objectif. Par précaution, nous calons le second canapé contre le dos du premier, pour éviter qu’il ne bascule bêtement.
Quand tout est enfin prêt, Kristel saute sur le canapé et se met à genoux, de biais, son petit derrière tourné vers la glace.
Jouez-vous aux cartes ? Hé bien, imaginez qu’au lieu du jeu que l’on tient en éventail dans la main, ce soit un demi-cercle de sept dames prosternées, la tête au centre et le derrière à la périphérie. C’est ainsi que nous sommes disposées, nos mains sur les fesses pour ouvrir la raie. La huitième, Michèle, filme le panorama culier. Une sorte d’introduction documentaire de la vidéo que nous enverrons à Catherine. D’ailleurs, elle cadre un plan fixe de quelques secondes sur chaque fessier en précisant le prénom de sa propriétaire. Un gage d’authenticité, en somme !
Cette attention à l’égard de la marraine de Kristel part certes d’un bon sentiment, mais elle retarde le début de la cérémonie. Nous maugréons d’autant plus d’impatience quand Michèle estime que nous devons prolonger notre attente.
Elle a raison, bien sûr. Je reconnais là sa délicatesse innée. Tant pis, nous patienterons le temps de la présentation de Kristel.
Kristel se prête de bonne grâce à toutes les exigences de son amoureuse. Je sais, ça fait un peu casting de film porno, mais c’est pour une bonne cause ! Et j’ai l’impression que Kristel trouve du plaisir à l’idée que là-bas, très loin, Catherine se délectera de ses formes et qu’elle se caressera sans doute en regardant les images. En tout cas, elle ne rechigne pas à exposer à la caméra le moindre recoin intime que sollicite Michèle. Celle-ci sourit affectueusement après un dernier cadrage sur le minou ouvert.
Kristel lui saute au cou en rougissant de bonheur. Cette absolue liberté des sentiments est certainement ce qui la comble le plus avec nous. Michèle lui rend ses baisers en cajolant ses hanches et ses fesses, mais n’oublie pas de lui rappeler ses devoirs envers nos postérieurs languissants.
Voilà notre mascotte qui descend de son podium de modèle de charme improvisé et qui s’agenouille derrière – on ne peut mieux dire – nous. Je suis la première de la file, j’ai droit à son hommage la première. Car elle prend son exploration des cratères au sérieux, la gamine ! Sa petite langue se promène délicatement à plat autour de l’œillet pour en recueillir les suées que nos exercices ont dispensées. Elle se retire pour claquer en bouche l’infinitésimale quantité de saveurs et en apprécier les nuances. Elle revient pour darder sa pointe au centre de la rosette, histoire de confirmer les résultats de la dégustation dans un louable souci de mémorisation. Le tout n’a pris que quelques secondes, mais j’en garde un souvenir délicieux.
Pour ma voisine immédiate, Christine, la découverte de ses très intimes fragrances réclame un peu plus de temps. L’impétrante consciencieuse serait-elle séduite par le charme plantureux du sujet ? L’objet de ses recherches ne paraît pas s’en plaindre : elle arbore la même béatitude radieuse que j’affichais sans doute à l’instant. Je lui souris.
Et ainsi de suite, nous passons toutes sous les papilles de la benjamine. Christiane, puis Christine, Liliane et Brigitte goûtent à leur tour la caresse linguale, comme Alexandra, patiente et émue, qui clôture ce tirage de cartes d’un genre nouveau où l’avenir n’est qu’au désir. Et pourtant, hormis les claquements de langue de la goûteuse, un étrange silence s’est instauré dans notre troupe dissipée. L’indécence excitante de ce toucher aussi léger qu’osé, inconvenant peut-être, s’est muée en tendre recueillement. Kristel communie avec chacune de nous au plus profond du sens.
Michèle s’est faite discrète pour filmer la cérémonie sans troubler l’officiante ni ses patientes. Elle observe d’un œil expert la pratique de sa chérie qui révèle un don inné que lui envierait toute novice. Elle spécule rêveusement sur les douceurs ainsi distribuées et auxquelles elle s’abandonnera sous peu. Une charmante promesse que nous confirme la remarque enjouée de Kristel en conclusion de sa tournée.
Et, satisfaite de sa sortie, elle court se blottir entre les bras de Michèle qui vient de rendre la caméra à Brigitte. Celle-ci s’empresse de capturer le long baiser des deux coquines, excellent prologue du troisième acte du spectacle dont elle les presse gentiment de terminer leur interprétation. Notre hôtesse de caisse dans le civil, qui se double volontiers d’hôtesse de charme dans le privé, doit se sentir des aspirations de réalisatrice. Il est vrai – j’en témoigne – qu’elle est douée de vrais talents dans la maîtrise du sujet scénarisé…
À suivre…