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Comment c'est arrivé, la trahison !

Résumé :

C’est un peu mon début de l’âge adulte après mon diplôme d’ingénieur avec la « récupération » d’une magnifique femme suite à des bouleversements politiques⁽¹⁾. La fin de ses études, notre mariage et son départ pour les States, sa trahison puis son retour.

Avant

Diplômé de l’école d’ingénieurs, j’ai accueilli ma future épouse, Lucie, aux deux tiers de son cursus universitaire juste avant l’invasion de son pays par une puissance étrangère. Elle réussit à le finir brillamment pour continuer par un doctorat dans la plasticité des constructions en bois. Entre-temps, pour plusieurs raisons (naissance à venir, nationalité, etc.), nous avons légalisé notre situation devant le maire. Après une défense très brillante, son directeur de thèse lui a imposé un stage post-doctoral au MIT⁽²⁾ où il lui restait d’excellents contacts, tout cela sans me demander mon avis. Nous étions plongés dans un dilemme profond.

Finalement après de longues réflexions, sentant son désir de poursuivre une carrière plutôt académique, on prit la décision d’accepter.

Voilà, depuis deux ans qu’on est séparés, elle vole de succès en succès et moi je végète plus ou moins ici, occupant notre maison avec un job intéressant, mais pas mirobolant, et vivant avec notre fille.

Une fois par semaine au début, puis par quinze jours, ensuite par mois, je reçois de ses nouvelles. Elle m’apprend qu’elle a fait un faux pas et qu’un soir de nostalgie, elle n’a pu résister à la cour pressante d’un participant au congrès. La lettre suivante, j’apprends qu’elle s’est mise en ménage avec lui et qu’elle regrette beaucoup pour moi, mais que c’est plus fort qu’elle. Elle a besoin de tendresse. Cela me semble bizarre, je ne me souviens pas que ce fût son souci principal.

Tristesse la traîtresse

Après deux ans, je reçois une lettre de rupture, elle me dit qu’elle a reçu une offre d’association avec un des plus grands bureaux d’ingénieurs où œuvre justement son amant et que pour sa carrière, c’est inespéré, elle me laisse tout ce qui lui appartenait ici si je lui envoie sa fille.

À nouveau, que faire ? Ma fille Myla est à une étape décisive pour son développement scolaire et je connais la qualité d’éducation américaine. Un peu tout dans le muscle et pas grand-chose dans la tête, le pistolet remplace le manque de cervelle. Enfin, ce n’est peut-être pas partout la même chose. Je lui propose de venir dans six mois la chercher pour permettre de finir cette phase cruciale de la scolarité de Myla.

Le soir, j’en parle à ma fille. Elle est claire, c’est un « non » net : elle ne veut pas aller pour le moment en Amérique. Elle a ses copains et activités ici, son anglais est insuffisant pour être acceptable, et elle a le bac à passer. Je lui propose d’envoyer ses sentiments directement à sa mère.

Six mois après, Lucie débarque avec arme et bagages dans le but de récupérer Myla, ma fille. Je n’en crois pas mes yeux : elle a tout d’une pom pom girl sur le retour, fardée à mort, je ne peux m’empêcher de lui proposer une douche pour enlever le superflu. Je sais, il y en a qui aime les peintures vivantes, perso, je préfère l’original brut tant qu’à faire. Après un passage sous la douche, je la retrouve selon mes souvenirs.

Myla est tout heureuse de revoir sa mère après une si longue absence.

• — Tu restes combien de temps, Maman ?
• — Trois jours, j’ai aussi pris un billet d’avion pour toi.
• — Tu ne veux pas rester un peu plus ? C’est brutal, tu as vraiment quelque chose à faire d’urgent ?
• — Mike m’a fait promettre de ne pas m’attarder.
• — C’est qui, Mike ?
• — Ce sera ton nouveau papa.
• — Non, je n’ai qu’un papa, et c’est pas Mike. Je ne veux pas être séparé de lui.
• — On reparlera de tout cela demain, je suis un peu fatiguée et j’ai une conférence à donner à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne EPFL, il faut que je sois plus fraîche. Au fait, tu m’as préparé une chambre ?
• — Oui, la mienne, à ce que je sache on est encore mariés, je ne vois pas une raison de faire chambre à part.

Je me dis que c’est la dernière occasion de la reconquérir, il va falloir que j’assume.

À la reconquête des territoires perdus.

Je suis surpris, elle accepte ce dernier baroud d’honneur, elle apparaît dans une nuisette qui me fait penser que si elle n’avait rien mis, elle ne paraîtrait pas moins nue. Je suis un peu déçu, elle a rasé une partie de son charme, une délicieuse forêt sombre et dense. Je la regarde, un peu surpris.

• — C’est Mike, il préfère quand c’est lisse, se croit-elle bon de préciser.
• — Comme pour les jeunes filles prépubères ? Il n’est pas un peu pédophile j’espère, parce que dans ce cas, je refuse qu’il se tape la fille après la mère.
• — Non, je ne crois pas, il parle d’hygiène, tu sais les Américains blancs suprémacistes sont très à cheval là-dessus.
• — Ah ! Parce qu’en plus c’est un suprémaciste ? Et tu supportes ça ?
• — Mais il est bon et c’est un bon coup en plus, mieux équipé que toi et surtout, il ne me lâche pas en chemin.
• — Mais dis-moi, connaissant les Américains un peu puritains sur les bords, c’est comment avec les préliminaires, la dégustation de la moule ?
• — Personne n’est parfait, il faut dire que c’est un peu ce qui me manque et il a aussi un peu son côté macho qui exige que je le suce, mais ne veut pas la réciproque.
• — Un peu comme toi en somme, si je me souviens bien.
• — On ne va pas se disputer sur des détails, viens, j’ai aussi un peu fantasmé sur les retrouvailles.
• — Tu as raison ne gaspillons pas nos forces inutilement en chamailleries.

Nous nous déshabillons et là, elle me regarde stupéfaite.

• — Il me semble que mon absence t’a profité, tu m’as l’air mieux achalandé que mon souvenir.
• — Et si tu voyais l’effet que me fait une bonne sucette, tu en serais convaincue.
• — C’est vrai que je ne me souviens pas le goût du jus de tes pruneaux.
• — Et pour cause, tu as toujours refusé d’y goûter, mais moi je suis impatient de me rassasier avec ta moule. On ne va pas se mettre en soixante-neuf, je veux déguster seul.
• — Comme tu veux !

Sortant ma langue la plus aguerrie, je commence à sortir sa fève de sa cachette et à l’aspirer tout en baratinant avec mes doigts le sanctuaire familial. Quand je vois la température monter gentiment, je me rapproche du but à conquérir et plonge une langue frémissante dans son antre qui commence à avoir une température de fusion.

Je dois dire qu’elle ne m’a jamais permis certaines privautés, notamment de m’amuser avec son cul… Alors, je tente le tout pour le tout, passe par-dessus les interdits et commence à lui baratiner l’œillet interdit. Sans réaction négative, je m’enhardis de pousser un peu plus loin l’exploration avec un doigt conquérant, s’enfonçant dans les abysses de Sodome⁽³⁾. Le résultat ne se fait pas attendre, elle se tend et veule comme un cerf pendant le brame. Je ne l’ai jamais vue dans cet état, je continue à la pistonner du doigt jusqu’à ce qu’elle retombe anéantie mais heureuse. Elle me colle une pelle dont je ne me souviens pas d’avoir étrenné une pareille de toute notre vie conjugale.

Reprenant son souffle, elle se penche sur mon sexe qui lui n’a pas eu sa pitance et commence une fellation à laquelle je ne croyais plus. En effet de toute notre vie commune, elle avait toujours refusé de me faire ce petit plaisir et restait toujours dans des limites strictes. Le bon côté de son expérience américaine, c’est que Mike ou un autre avait cassé ses principes archaïques.

• — Attention, je vais venir, d’après mes souvenirs, c’est pas ta tasse de thé la soupe aux pruneaux.
• — Tu n’as pas remarqué que j’ai un peu évolué ?
• — En bien je l’espère pour toi ! me répond-elle après avoir avalé mon obole.
• — Tu vas me faire regretter de plus en plus de te voir repartir.
• — Finalement pourquoi tu ne viendrais pas en Amérique, dans ton domaine, il y a du travail je t’assure.
• — Mais ton amant Mike ? Tu n’y penses plus ?
• — Si, mais vous n’êtes pas concurrents, mais complémentaires. J’aime son côté macho et son endurance, tout comme j’aime tes préliminaires et fantaisies.

Sur ces bonnes paroles, me redonnant espoir, je vois la tête de Myla dans le cadre de la porte.

• — Qu’est-ce qui se passe ? J’ai entendu Maman hurler à la mort.
• — Rassure-toi ma chérie, ce n’était que la petite mort. J’essaye de me raccommoder avec Lucie et lui faire voir que j’ai encore des arguments.
• — Ah ! Bon, et tu as réussi ?

Je me tourne avec un regard interrogateur vers ma femme.

• — Oui, ma chérie, et j’essaye de combiner ma carrière et la sienne. Mais je suis fatiguée et maintenant, je veux dormir, j’ai toujours cette conférence à donner demain.

On s’endort chacun de son côté et quelques heures plus tard, j’ai l’impression d’être dans un rêve avec un ange qui est en train de me faire un plaisir, cela se transforme en certitude et me réveille pour sentir une bouche gloutonne accrochée à mon pic à glace.

• — Je n’arrive pas à dormir, il m’en faut encore une dose.

Je suis plutôt surpris, jamais au paravent on n’avait remis le couvercle si rapidement.

• — Tu as radicalement changé aux States. Mais ne tire pas trop sur la tétine, tu risques d’être aspergée.
• — Maintenant que tu es réveillé, tu vas pouvoir t’occuper de ma tirelire, j’ai envie d’un supplément, je n’arrive toujours pas à croire ce qui m’est arrivé hier.

Je constate que son côté altruisme ne s’est pas trop développé en mon absence. L’égocentrisme est toujours bien présent. Je me questionne si ce n’est pas là la différence, mon concurrent doit lui ressembler, mais je ne vais pas me disperser, il faut que je la fasse jouir pour qu’elle puisse bien dormir.

• — Viens me chevaucher, de cette manière, tu pourras mieux baiser comme tu le désires.

L’affaire fût rondement menée, et un quart d’heure après, nous étions les deux dans les bras de Morphée⁽⁴⁾ La conférence fut un succès, beaucoup de nouveautés ont été apportées à la connaissance du public. Devant le succès, Lucie a eu une idée un peu farfelue, faire venir Mike qui avait été son professeur avant d’avoir été son amant pour un cours de troisième cycle en anglais, mélangeant MBA⁽⁵⁾ et EPFL(management). J’ai un peu tiqué et trouvé la pilule un peu grosse à avaler, je pensais que le plus gros avait été fait. Mais contrairement à mes espoirs, ce fut un enchantement de la direction des deux facultés ; un prof du célèbre MIT, ils en rougissaient de plaisir.

En rentrant, je n’ai pu me retenir.

• — Tu ne crois pas que tu exagères. Est-ce que tu lui en as parlé ? C’est pas un peu gros comme ficelle ? Et moi dans tout cela ?
• — Justement, c’est pour toi ! Fais-moi confiance ! Un semestre, c’est pas long et pendant ce temps-là, tu pourras prendre la température des USA, je suis sûr qu’il te dégottera une activité beaucoup plus intéressante que celle que tu fais et surtout mieux rémunérée. Je vais lui dire de venir avec sa femme, tu verras elle est super et elle te drivera sur place. Bon il faudra que tu fasses des progrès en anglais, c’est sûr, mais je vais t’aider. Demande un congé sabbatique depuis le mois prochain et avise ton chef que peut-être c’est définitif, comme tu me l’as fait comprendre, il a envie d’avoir du sang neuf.

Je suis un peu comme on dit, sur le cul.

• — Je téléphone à Mike pour arranger tout cela.

Tout cela me semble invraisemblable.

• — Et Myla dans tout cela ?
• — Il ne reste qu’à lui poser la question, mais elle peut bien commencer aux USA avec toi pour se faire à l’anglais, afin de ne pas avoir de retard à la reprise.

Mike in Swizerland

Évidemment, Lucie a obtenu par téléphone, je ne sais comment, que Mike vienne en Suisse romande et c’est à moi de l’héberger. Vraiment, elle me fait boire la coupe jusqu’à la lie, elle ne m’épargne rien. Je la laisse aller le chercher à Cointrin pendant que je vais négocier mon congé sabbatique.

À mon retour, je vois une espèce de basketteur, l’air assez sympa, accompagné d’une petite Mexicaine, ou tout au moins quelque chose qui y ressemble, et derrière… Lucie qui passe devant.

• — Mike et Daisy ; Here is my husband Jean. John in english.
• — Nice to meet you, ânonnais-je me souvenant de reste de mes cours d’anglais.
• — Lucie, comment tu vas les loger ? Je conçois qu’un invité pourra loger chez Myla, mais ce sera un peu juste à deux.
• — T’inquiètes, tu peux toujours monter la tente et dormir dedans.
• — Tu te fous de moi.
• — Oui, bien sûr.
• — Alors, dis-moi comment tu envisages la chose.
• — Ils sont très libres d’esprit et je suis sûr que Mike sera très heureux de se serrer contre moi alors que Daisy m’a dit qu’elle était très curieuse de connaître les mœurs des Suédois, elle confond Suède et Suisse.
• — Tu as une langue de vipère, Lucie ! s’exprime-t-elle. C’est pas vrai… Je sais bien qu’on est en Suisse, je l’ai vu à l’aéroport.
• — Ok, alors tu es partante pour faire ce que l’on appelle une partie carrée. Au stade où j’en suis, j’ai rien contre.
• — Il faut dire que je suis tout excitée de me faire prendre devant tes yeux et surtout quand tu vas lutiner Daisy. Elle ne sait pas ce qu’est un cunni. C’est pas dans les habitudes des Ricains.
• — Qu’est-ce que tu dis encore sur moi, c’est pas sympa (en anglais) !

Là, j’interviens en anglais en lui affirmant que malgré mon faible niveau d’anglais, la conversation sera en anglais, s’ils font l’effort de parler lentement.

Je lui traduis la phrase que Lucie a dite intégralement.

• — Alors tu n’es pas jaloux !
• — Si, horriblement, et je souffre à mort, mais je survis avec difficulté, j’ajoute en faisant un grand sourire.
• — Encore une chose, comment vois-tu la chose avec Myla ?
• — Ce soir, elle est chez Sophie et après on va lui donner une impression acceptable pour ses jeunes yeux en aménageant la chambre en dessous.

La partie carrée

Notes :

⁽¹⁾ Merci Monsieur Brejnev.

⁽²⁾ MIT Massachusetts Institute of Technology Célèbre université américaine.

⁽³⁾ Ville citée dans l’ancien testament réputée pour ses mœurs dissolues et détruite par l’Éternel, Il semblerait plutôt que cette version a été inventée pour lutter contre les nouvelles mœurs apportés par les Grecs qui choquaient les Juifs plutôt pudibonds.

⁽⁴⁾ Dans la mythologie grecque, Morphée, dieu des rêves, est le fils d’Hypnos, dieu du sommeil et de Nyx, déesse de la nuit.

⁽⁵⁾ Master of Business Administration.