Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 20432Fiche technique55152 caractères55152
Temps de lecture estimé : 31 mn
18/08/21
Résumé:  Sur la plage du premier acte, la jeunesse est avide de connaissances. Christine, Julia et Chantal en rendent chacune compte dans leur journal. Mais cela n’exclut pas des rencontres.
Critères:  fff jeunes plage amour voir exhib nudisme massage caresses -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Les Marraines

Chapitre 07 / 11
Retour aux sources

Résumé des épisodes précédents :

Deux jeunes femmes et leurs filles se rencontrent sur une plage naturiste. Elles sympathisent assez pour que Chantal héberge Julia. De confidences intimes en gestes sans tabous, elles s’engagent dans une relation d’amitié amoureuse et familiale de longue durée pour le plus grand bonheur des mères et de leurs filles, Brigitte et Sandra pour l’une, Marion pour l’autre.

Cinq ou six ans après le début de cette idylle, Chantal fait connaissance avec Christine dans une salle de sport. Leur attirance mutuelle les rapproche de séance en séance. Dénuée dès l’abord de pudeurs, leur romance platonique se mue en sexe décomplexé lors d’un week-end qui préfigure les rapports qu’elles vont entretenir. De leur côté, Brigitte et Sandra se prennent aussi d’amitié pour Babette, fille de la nouvelle amie de leur mère.

Cette relation affectueuse serait comblée si Christine partageait la liaison amoureuse de Chantal avec Julia. Il leur faut néanmoins attendre un an avant de se rencontrer avec leurs filles. Chacune, inquiète d’abord du devenir de ses sentiments, puis heureuse de voir ses vœux exaucés, note ses impressions et ses émois dans un journal dont elles partageront la lecture. Les ébats nocturnes cachés, mais peu discrets, de ces dames, émoustillent les jeunes filles qui intriguent pour accompagner leurs mères sur la plage naturiste où naquit l’aventure.







Journal de Chantal


Jeudi après-midi, avant de partir :

Je ne suis toujours pas revenue de ma surprise, ou plutôt je ne veux pas comprendre ce que signifie la demande des filles. Pourtant, il est évident que dans la bouche de Brigitte « mieux voir » avait un autre sens. S’il s’agissait simplement pour Babette de voir Julia nue, comme Christine pour Marion, il leur aurait suffi d’attendre. Elles savent très bien que nous ne faisons pas mystère de notre nudité.


Non. Connaissant parfaitement quelles sont nos relations, elles espèrent que nous nous laisserons aller sur la plage aux mêmes caresses que la nuit dernière. En un mot, elles veulent nous voir faire l’amour. Christine et Julia le pensent comme moi. Il n’est bien sûr pas question de satisfaire leur désir secret, mais nous ne voulons pas trop les décevoir non plus. Va donc pour le naturisme en famille ! Si une vue rapprochée de nos anatomies leur fait plaisir, hé bien, elles sont presque adultes, et nous n’en mourrons pas…


N’empêche, j’ai un peu de mélancolie à accepter cette fin de l’innocence ; ou peut-être m’abusai-je jusqu’à présent ?






Journal de Julia


Jeudi 9/07, après-midi :

Les filles se sont entassées dans la voiture de Christine. Elles trouvent qu’elle fait « classe ». Chantal et moi suivons dans la sienne en continuant de partager nos réflexions. Quel changement dans l’attitude de Marion en un an ! C’est pareil pour Sandra. L’année dernière, il n’était pas question de se promener nue à la plage. Chantal et moi n’avions pu y retourner qu’une fois, et presque en catimini. Nous devons nous rendre à l’évidence : elles sont bel et bien en train de sortir de l’adolescence.


Chantal me dit que sa cadette lui semble « grandir » plus vite que Brigitte au même âge. D’après elle, c’est en raison de la fréquentation quasi quotidienne entre ses filles et Babette : l’émulation qui en résulte développe chez les aînées l’assurance de leur féminité comme elle pousse la plus jeune à les imiter. Cela doit se répercuter sur Marion dont les liens avec Sandra sont très forts et très intimes. Nous nous rendons à cette conclusion, non sans un brin de nostalgie : nos filles ne sont plus des enfants !


Je n’en suis pas plus à l’aise pour autant. Être bientôt regardée, non plus par une gamine, mais par ce qu’il faut bien appeler une jeune femme, avec la charge érotique que ce regard implique me trouble par anticipation. Je le confie à Chantal sans fausse pudeur. Elle-même se pose des questions et avoue ne pas être sûre de ses réactions.


Nous avons beau chercher, nous ne voyons pas d’autre réponse que ce dont nous avons convenu avec Christine : ne pas provoquer les choses, mais les accueillir tel qu’elles se présenteront. Et compter sur notre triple intuition féminine pour nous en sortir !






Journal de Christine


Je. 09/07, a.m., sur la plage :

Transport de perruches ! Les filles n’ont pas arrêté de pépier durant tout le trajet. Heureusement, il est court. C’est revigorant, mais fatigant. Leur première idée était de nous entasser toutes dans ma voiture, « trop top » comme elles disent. Mais à sept, c’était trop, tout court. Chantal a pris Julia dans la sienne et je me suis dévouée pour véhiculer la jeunesse.


Babette joue à la grande sœur entre Marion et Sandra sur la banquette arrière. Elle a passé ses bras autour de leurs épaules, « pour être plus à l’aise », a-t-elle dit. Dans le rétroviseur, je la vois taquiner les seins des deux autres par-dessus leur tee-shirt. Elles se vengent en lui chatouillant les genoux ce qui la fait sursauter sur le siège comme un cabri. Le tout s’accompagne de rires aigus. J’essaie d’imposer le calme. Peine perdue : je dois conduire plus prudemment, c’est tout.


À côté de moi, Brigitte a remonté sa robe au ras de sa culotte, soi-disant « parce qu’il fait trop chaud, Marraine », et laisse bailler le décolleté plus bas que son soutien-gorge. Elle m’en offre une vue plongeante chaque fois qu’elle se tourne pour parler aux trois chipies. Et elle se tourne souvent ! À chaque fois, elle soulève à moitié sa cuisse droite, comme par hasard, en dévoilant un rien de tissu intime. Un petit compliment sur ses jolies jambes ou sur l’élégance de sa lingerie la fait rosir de contentement. Elle me drague, c’est évident.


Leur conversation précipitée, pleine de sous-entendus pas toujours discrets, m’en apprend beaucoup sur leurs arrière-pensées en réclamant si instamment cette sortie à la plage nudiste. Chantal a raison : elles veulent nous voir à poil d’encore plus près et plus longtemps que d’habitude, et si possible observer quelques gestes plus érotiques que des baisers ou des caresses entre nous. Pour cela, elles sont prêtes à faire une croix sur leur pudeur. Peut-être, d’ailleurs, comptent-elles sur nous pour les aider à franchir le cap.


L’arrivée au parking est malgré tout un soulagement. J’apprécie le silence qui suit la prise de conscience de tout ce qu’elles doivent porter : le coffre est rempli de nattes, serviettes, crèmes solaires, trucs et machins, parasol compris. Je leur confie deux ou trois sacs pour partager les efforts et je les envoie en reconnaissance pour trouver un coin tranquille dans le secteur « homo » du rivage. Elles ont quelques centaines de mètres à parcourir dans le sable. Moment de repos, j’attends que Chantal et Julia me rejoignent.


Ce sont elles qui apportent le ravitaillement, essentiellement liquide. Une bonne dizaine de litres, quand même, dont nous répartissons la charge entre nos faibles bras, un peu allégée pour Julia qui a la responsabilité des papiers, de l’argent mis en commun, et, surtout, des clés de voiture. Nous prenons notre temps pour retrouver nos filles, d’abord parce que la marche dans le sable fin est fastidieuse, ensuite parce que je mets mes compagnes au courant des dernières informations qui confirment nos conjectures.


La fatigue est un bon prétexte pour faire halte et en discuter. Nous nous parlons franchement. Nous sommes troublées toutes les trois, inutile de le cacher. Jusqu’où devons-nous aller et ne pas aller ? Chantal ne voit pas d’inconvénient à être examinée en détail, même par Sandra et Brigitte, mais serait gênée d’être touchée, même par Babette ou Marion. Pour Julia, c’est la réaction de Babette devant son hypertrophie clitoridienne qui l’inquiète le plus ; pour le reste, elle s’en remet au hasard, sachant que les filles de Chantal comme la sienne connaissent déjà tout d’elle ou presque.


Quant à moi, je suis certaine que Babette m’a espionnée plusieurs fois, soit en train de me masturber, soit avec une copine. J’ai fermé les yeux (au propre comme au figuré), je l’avoue, mais je ne me sens pas prête à me caresser ouvertement devant nos quatre filles. Pourtant, je reconnais que Brigitte et Babette sont bientôt majeures, et je confesse à Julia que l’idée de mon sexe offert au regard attentif de Marion m’émeut profondément. Elle me répond que, en dépit de ses craintes, c’est pareil pour elle vis-à-vis de Babette, et nous nous embrassons !


Lorsque nous atteignons enfin le coin, pas si mal choisi et gentiment préparé, où se sont posées nos demoiselles, notre décision est arrêtée. Chantal et Julia s’installeront avec Babette pour se passer de l’ambre solaire, et je ferai de même un peu plus loin avec les trois autres.






Journal de Chantal


Jeudi après-midi, sur la plage :

Je suis assise à une table de la paillote, Julia en face de moi. Nous écrivons à deux après nous être échappées un petit moment de notre troupe de filles et de mères. C’est un peu un retour aux sources : c’est ici que j’ai invité Julia à venir chez moi, le jour de notre rencontre. Nous y faisons une visite chaque année. Que de choses se sont passées depuis ce jour-là ! Mais n’y revenons pas, restons au présent.


L’endroit que les filles ont choisi est bien situé, sur un revers de dune qui domine la plage, des pins maritimes derrière et assez de végétation courte pour éviter d’être trop envahies par le sable. Il y a la mer à une vingtaine de mètres et un groupe de jeunes « gays », environ à la même distance. Personne d’autre à proximité, sinon un peu plus proche, un couple de femmes d’un certain âge qui nous saluent d’un grand sourire quand nous les dépassons.


Les nattes et les serviettes sont parfaitement étendues, le parasol planté au milieu, les flacons d’huile prêts à être utilisés, et nos pimprenelles sagement réunies, mais toujours vêtues. Leur belle assurance s’effiloche au moment de vérité. Elles comptent certainement sur notre exemple pour oser se déshabiller. La petite réorganisation que nous suggérons en est facilitée et le rassemblement des glacières sous l’ombrelle est une raison indiscutable pour nous répartir de part et d’autre ainsi que nous l’avons décidé.


Je sollicite – au hasard, en le faisant exprès – l’assistance de Babette pour remettre sur une natte la serviette de Julia qui la remercie innocemment en y déposant son chemisier. Je réclame à nouveau les services de Babette pour continuer l’installation d’un espace suffisant pour trois personnes que je l’invite à partager.



Elle n’attendait que cela, je pense, car elle propose d’en faire autant à Julia qui n’a plus que ses sous-vêtements et qui profite de l’aubaine pour se débarrasser de sa culotte. Quand Babette se détourne dans un réflexe de pudeur, c’est pour me voir quitter la mienne et réaliser qu’elle se trouve maintenant entre deux femmes nues.



Elle nous regarde, soudain indécise, puis commence à s’exécuter en rougissant malgré elle.


J’observe notre hésitante blondinette. L’envol du tee-shirt révèle ses petits seins ronds, aux aréoles roses bien marquées. Le soleil joue sur les tétons courts qui pointent trop pour ne pas trahir un émoi lisible, et dont l’afflux de sang avive la couleur. C’est mignon et touchant.


Le coup d’œil circulaire qu’elle jette instinctivement en portant ses mains à la ceinture du short nous fait sourire. Est-elle rassurée ou résolue ? Nous pouvons presque entendre la longue inspiration qui gonfle sa poitrine avant de baisser brusquement, comme pour s’interdire de réfléchir, short et culotte ensemble d’un seul mouvement des hanches aux chevilles. Elle a bien pris garde de rester de profil, mais sa posture nous offre le joli dessin de ses fesses hautes et de ses cuisses rondes.


Elle est nue et embarrassée. Elle saisit avec reconnaissance la main que je tends pour lui permettre de dégager ses pieds du tas chiffonné sans desserrer les genoux. Elle n’ose se baisser avant de regarder à nouveau autour d’elle. À gauche, le couple de femmes ne cache que médiocrement son intérêt pour nos effeuillages. À droite, le groupe de jeunes mâles batifole en se passant un ballon. Certains sont assez bien montés, même vus à distance, pour effaroucher une pure jeune fille.



En marraine attentive et avertie, elle plie soigneusement tee-shirt et short pour les ranger sur une glacière en un petit tas qu’elle couronne de la culotte étalée, à l’envers.



Elle m’obéit machinalement en se dressant à moitié, le buste tourné vers les deux femmes qui lui répondent d’un signe amical pour la complimenter. Leur visage s’est éclairé en comprenant que leur voyeurisme n’a pas été mal reçu et je distingue une convoitise non dissimulée dans leurs yeux. Il suffirait d’un geste discret pour qu’elles nous rejoignent. Si nous étions seules, Julia et moi, je les y inviterais sans doute. Mais sans la présence de Babette, en auraient-elles envie ? Je me contente d’échanger un hochement de tête complice.



Je reporte, un peu à regret, mon attention sur notre « filleule » et sur elle.


(Et je la laisse poursuivre le récit.)






Journal de Julia


Jeudi 9/07, à la paillote :

Pour moi, je suis convaincue que les filles ont choisi cet endroit de la plage, non seulement pour les pins, le soleil, et la mer, mais aussi parce que les deux nénettes qui nous lorgnent ont attiré leur attention. Vu la façon dont elles se tenaient quand nous sommes arrivées à notre tour, je doute qu’elles aient été plus discrètes quand nos filles sont passées. Et telle que je découvre ma petite Marion, je suis presque sûre qu’elle a donné le mot aux autres. Mais bon, maintenant nous y sommes. Je me suis faite à l’idée que nous avons des spectatrices !


Elles sont avenantes, cependant, ces deux femmes. En d’autres circonstances, c’eût été très sympathique de faire leur connaissance. Je leur adresse moi aussi un sourire de connivence avant de m’enquérir de mon indispensable flacon d’ambre solaire. Je vois bien que Babette aimerait avoir le courage de se proposer, mais c’est Chantal qui répond à ma demande.



Ma « filleule » me parcourt du regard. J’écarte un peu trop ostensiblement les jambes en me retournant sur le ventre et je l’entends balbutier sa réponse.



Je soulève la tête, curieuse d’écouter la réponse de Babette, et je tombe nez à nez, si je puis dire, avec la chatte de Chantal accroupie devant moi. La coquine ! Si elle se réserve mon dos, Babette n’a d’autre ressource que de se charger de mes jambes, ou de refuser de rendre service. Instant suspendu, je garde les talons sagement joints, un silence… elle accepte. J’essaie de me détendre.


Le filet d’huile grasse coule en zigzags sur mon dos. Quand il s’interrompt, je devine un mouvement au-dessus de mes épaules : Chantal doit tendre le flacon à Babette. Une infime caresse effleure mes cheveux, sans doute son entrecuisse… Le contact du liquide sur les mollets me fait frissonner. Mes genoux se disjoignent, je tente de contrôler ma respiration.


Les mains de Chantal sont douces et fermes. Elles m’enduisent d’huile scrupuleusement de la nuque jusqu’aux reins. Celles qui courent sur mes jambes sont plus légères, presque timides. Je me décontracte pour résister à la sensation de chatouilles, mes cuisses s’écartent un peu. J’entends les conseils prodigués à Babette.



J’obéis. Une impression de relative fraîcheur passe sur mon entrejambes, vite remplacée par la chaleur du soleil quand la fourche s’élargit. J’imagine la vue que je soumets à Babette, et je désespère de contenir les frémissements qui envahissent mon sexe… Au-dessus de lui, les conseils reprennent.



De petites giclées atteignent mes cuisses, puis, après un nouvel encouragement, une longue coulée se répand sur mes fesses.



Chantal devrait ajouter « au contraire » ! Babette s’enhardit et s’applique. Elle pétrit l’intérieur de mes cuisses, remonte sur les fesses, s’enfonce entre sexe et cuisse, passe ses pouces au bord de mes lèvres que je sens gonfler et éclore… Pas question de croire pouvoir cacher mon excitation ! Ni la tension qui gagne mon gros bouton…



Donc, jusqu’à présent, Babette regardait ailleurs ou fermait les yeux. Maintenant, elle les a fixés sur ma chatte ouverte… Je frissonne longuement de tout mon corps, mes lèvres doivent en frémir aussi, rendre la vision encore plus érotique… Un spasme me saisit, j’ai peur de couler… Mais la leçon n’est pas finie.



Ses mains empoignent mon cul et l’écartèlent. Cette fois, je montre tout, ma rosette s’exhibe au grand soleil ! Un doigt indécis étale l’huile entre mes fesses, hésite à passer sur l’anus, se décide, l’effleure, continue sur le périnée… Je mords mon poignet pour ne pas gémir. L’élève est consciencieuse, elle veut s’assurer qu’elle n’a pas omis un centimètre carré de peau. Elle refait un passage, plus ferme, plus direct, sans négliger les bords du cratère… Je ne peux étouffer ma plainte de plaisir.



J’agite une main lasse, je marmonne, je quémande un répit.


(Et je passe le relais à Chantal pour continuer.)






Journal de Chantal


Jeudi après-midi, sur la plage (suite) :

(Julia revit ses émotions récentes… Bon prétexte pour me confier le soin de poursuivre !)


Puisque notre patiente a besoin de repos, je propose à Babette de prendre sa place. Je ne voudrais pas que Christine me reproche d’avoir négligé de protéger du soleil le dos de sa fille, n’est-ce pas ? Celle-ci aurait d’ailleurs mauvaise grâce de le refuser à sa Marraine.


Je vois bien sa gêne quand elle se met à plat ventre, en gardant précautionneusement les cuisses serrées. J’ai eu une jolie vue, éphémère, des courbes de sa poitrine, dont il me semble que la position ne peut à elle seule expliquer le gonflement. Elle est tendue, une tape amicale sur ses fesses la fait sursauter. Julia l’accompagne pourtant d’un gentil compliment.



La voix de Babette est moins nerveuse. Les encouragements l’ont à moitié rassurée et pour ne pas la mettre à nouveau mal à l’aise, je dépose juste une noisette de crème sur chaque épaule. Je les étale délicatement sur le haut du dos en me tenant sur le côté. Elle a enfoui sa tête entre ses bras et je sens les muscles des omoplates durs sous mes doigts. Il me faut plusieurs passages en douceur en descendant progressivement le long des vertèbres pour les détendre. Au moins, la peau aura bien absorbé la protection anti-UV !


Avant d’en rajouter, je lui demande à mi-voix de ramener ses bras le long du corps. Je m’occupe de l’un, et Julia, qui s’était abstenue jusque-là de la toucher, s’occupe de l’autre. Elle nous laisse faire sans résistance et commence enfin à apprécier le massage. Elle se détend assez pour que nous passions des bras aux reins et aux fesses.


Cette fois, je me place au-dessus de sa tête, comme elle m’a vu le faire pour Julia, tandis que celle-ci s’agenouille à ses pieds.



La noix de crème sur bas du dos ne la surprend pas, mais les giclées d’huile sur les mollets la font frissonner. Malgré sa résolution, elle se crispe sous mes mains quand elles descendent des reins sur les fesses. Je sens leurs muscles se contracter de plus en plus quand les doigts de Julia montent le long des mollets, dépassent les genoux et atteignent le haut des jambes. Nous suspendons la progression le temps qu’elle s’habitue, nous contentant de pétrir plus ou moins profondément le bas du dos et les cuisses jusqu’à ce que leur tension disparaisse.


Néanmoins, Babette se souvient de ce qu’implique la poursuite du massage. Elle s’efforce de se détendre, mais sa respiration s’accélère. Elle la retient involontairement quand elle sent ses jambes être délicatement ouvertes.



Elle n’ose préciser sa pensée et soupire. Je reprends le massage de ses fesses, jouant sur l’assouplissement des muscles sans me rapprocher du sillon. Julia lui écarte progressivement les jambes jusqu’à pouvoir avancer ses genoux entre elles.



Mes doigts rencontrent les siens, s’en éloignent, les retrouvent, les aident à séparer peu à peu les hémisphères qui se contractent par saccades. Ils s’abandonnent enfin, vaincus par nos patientes manipulations. Nous les interrompons d’un commun accord tacite, le temps pour Babette d’apprivoiser les émotions qui la font geindre doucement. Mais, au ton de ses plaintes, cet arrêt semble la décevoir plus qu’il ne la réconforte.



Elle arrose d’huile toute l’enfourchure avant que nous reprenions nos massages. Je suis un peu jalouse de n’avoir sous les yeux qu’un troufignon rose pâle adorablement fripé au lieu de l’orchidée que je devine totalement éclos à la vue de ma compagne. Sa dernière injonction est d’ailleurs rapidement suivie à la lettre par notre filleule. À peine ai-je eu le temps de parcourir le sillon en effleurant l’anus et Julia de presser les bords d’une vulve trop sensible qu’une secousse du bassin et un petit cri mal réprimé nous avertissent de sa délivrance.


Nous échangeons des regards attendris en attendant que l’exaspération des sens s’apaise. Il ne faut cependant qu’une poignée de secondes pour que Babette se remette et tourne vers nous un visage où le bonheur le dispute à l’embarras. Ses prunelles brillent de joie et ses joues rougissent de honte. Nos sourires bienveillants dissipent finalement sa gêne.



La réponse mêlant affirmation et négation en des hochements de tête obstinément muets nous étonne. Mais après quelques encouragements affectueux, elle nous donne la vraie raison de sa gêne.



Elle se demande comment prendre ma remarque et me regarde d’un air incertain avant que Julia ne la rassure à nouveau en riant.



(Et de raconter à ma place. J’ai beaucoup écrit !)






Journal de Julia


Jeudi 9/07, (toujours) à la paillote :

Futée, Chantal ! Elle sait que je suis toujours gênée de parler de mon clitoris ; elle fait exprès de me passer la plume juste à ce moment-là. Sauf que, la connaissant comme si je l’avais faite – d’ailleurs c’est presque littéralement vrai : on s’est « faites » l’une à l’autre – ma répartie est déjà prête.



Et sans lui laisser le temps de répliquer, j’enchaîne sur une proposition que ni elle ni notre filleule ne peut refuser.



Chantal n’est pas mauvaise bête, elle rit d’être prise à son propre piège et se dresse entre nous sans attendre que nous nous levions.



Ladite « puce » n’a qu’à lever les yeux pour avoir une vue rapprochée de la vulve de sa marraine. Elle ne l’a sans doute jamais contemplée d’aussi près auparavant, mais elle ne s’en affecte pas et l’examine avec tant d’intérêt que je dois la rappeler à l’ordre.



Non, mais ! Je ne vais pas me laisser tenir tête par une péronnelle de presque dix-huit étés… Elle pourrait me rétorquer qu’elle a pourtant déjà quelque peu manipulé la mienne ; elle ne le fait pas. Tant mieux : il me suffit d’y penser pour mouiller, que sera-ce tout à l’heure ?


Dans l’immédiat, je me concentre sur les épaules et le dos de Chantal. Comme je le craignais, on frise la brûlure au premier degré. Je ne plains pas l’huile solaire sur le haut, tandis que Babette s’active sur le bas. Nous avons bientôt terminé notre œuvre salutaire et j’invite notre patiente à mettre les mains à la nuque.



La carnation de la poitrine de Babette est trop soutenue, en effet, pour pouvoir être mise au compte de ses récents émois. Je l’asperge de deux rapides giclées d’huile qui font sursauter l’apprentie masseuse absorbée par ses premiers attouchements directs de lolos de marraine.



La pauvre ! Elle est volontaire et enchantée de sa mission, mais ne sait pas très bien comment s’y prendre. Heureusement, Chantal l’encourage de ses conseils.



De mon côté, j’ai fini les aisselles et les bras. Avant de m’attaquer à la croupe, j’observe les progrès de l’élève par-dessus l’épaule de sa maîtresse de stage… Je ne résiste pas à la tentation d’un joue-à-joue affectueux. Chantal tourne légèrement la tête et tend sa langue. Je tends la mienne pour un titillement de pointes. Babette lève les yeux et rougit.



Les seins de Chantal maintenant sont parfaitement protégés, comme son ventre jusqu’à la taille. Babette a commencé par là. Il ne nous reste plus qu’à parachever le travail. D’ailleurs, elle nous en presse.



Elle opine et se cambre tout de suite pour offrir son cul à mes mains, sans oublier de poser les siennes sur les petits seins ronds de Babette qui se crispe une seconde en fermant les yeux, puis s’abandonne dans un soupir ravi aux caresses qui apaisent l’échauffement.



Je vois une ombre d’angoisse et des lueurs de désir lutter dans les yeux de Babette pendant que je détaille les gestes à faire, et je sens la peau de Chantal frémir sous mes doigts. Elle écarte pourtant obligeamment les jambes pour faciliter le passage. Je continue à lui masser les fesses en surveillant la main hésitante qui promène sur le pubis, contourne la touffe pour glisser les doigts dans le pli des aines, et s’immobilise au bord de la vulve.



Babette prend une grande inspiration et plaque sa main sur la chatte. Mes doigts croisent les siens, les serrent légèrement et les aident à aller et venir sur les lèvres. C’est Chantal qui, à son tour, soupire en pressant plus fort les seins qu’elle masse.


Les doigts de Babette n’osent se risquer plus loin que sur le débordement des nymphes, mais les miens investissent la fente et le sillon. Les siens caressent, les miens pénètrent. Sous mon pouce, l’anus palpite. Autour du majeur et de l’index, le vagin se tapisse de mouille. Un bref spasme, que Babette a senti comme moi, et, au gémissement discret de Chantal, répond un tout petit hoquet qui empourpre les joues de notre novice.


Je me détourne pour lécher mes doigts en catimini pendant qu’elles se remettent chacune de leurs émotions. Chantal murmure un merci dans un souffle en caressant tendrement la joue de Babette qui se jette impulsivement dans ses bras. C’est mignon et touchant. Je les enlace toutes les deux dans un élan d’affection sincère.


J’avoue n’être pas mécontente d’avoir orchestré cette scène qui a attiré l’attention soutenue de nos voisines ni d’avoir retardé le récit de l’exhibition de mon clito dont je laisse la responsabilité à Chantal…






Journal de Chantal


Jeudi après-midi, sur la plage (fin) :

J’accepte ma défaite, je suis bonne joueuse.


Julia a bien manœuvré et je serais hypocrite en niant le plaisir que je viens de prendre. Babette est toute tremblante contre moi, heureuse et troublée de ce premier contact intime. Je la garde serrée contre moi pour nous retourner vers la prochaine vedette du show. Oui, du show : autant appeler un chat un chat, puisque nous avons des spectatrices !


Je ne parle pas de Christine et de ses trois suivantes – nous évitons de nous surveiller d’un commun accord – mais du couple de copines qui est à notre gauche. Elles ne se privent pas de nous observer, tout en alternant mamours et trempettes. J’ai la forte impression qu’elles profitent de chaque retour de l’eau pour se rapprocher mine de rien sous prétexte de secouer leurs serviettes…


Après tout, pourquoi pas ? Un œil extérieur ajoute du piquant, et si la scène lui est agréable, il serait égoïste de l’en priver. D’autant qu’elle est tout à notre honneur. Enfin, c’est l’idée que j’en ai. Julia la partage, je le sais. Quant à Babette, elle ne semble pas avoir remarqué le manège de nos voisines. Elle aura tout le temps de l’apprécier a posteriori. Là, frémissante entre mes bras, elle se concentre sur sa « marraine » de fraîche date.


Celle-ci veut faire bonne figure, quoique je connaisse son inquiétude secrète lorsqu’un regard neuf va découvrir son originalité morphologique. Elle y consent, néanmoins, dans un louable double souci d’honnêteté sans tabou et d’éducation de la jeunesse. Et aussi dans l’espoir trouble des frissons que cet examen va lui procurer. (Moi aussi, « je te connais comme si je t’avais fait », Julia chérie.)


Je l’aide gentiment à s’allonger. Je pousse même la bienveillance jusqu’à rouler une serviette en guise de coussin pour sa nuque. D’elle-même, elle écarte les jambes pour offrir à Babette une place où s’agenouiller. Pour ménager sa pudeur, je chevauche sa poitrine. Mes hanches et ce qu’il y a entre elles dissimuleront à sa vue les étapes de son exploration détaillée. Du coin de l’œil, j’aperçois un mouvement. Nos voisines ont encore réduit leurs distances.


L’équilibre de Babette est instable, elle ne sait comment se tenir ni où s’appuyer pour se pencher commodément. Je l’invite à mieux s’installer.



Je suis sûre que Julia en serait ravie, mais il ne faut pas brûler les étapes. Babette rougit, elle a dû y penser aussi. Pourtant, le buisson de poils noirs, ébouriffés et luisants, masque encore le haut de la vulve à ses yeux. Elle n’a accès, du regard, qu’aux renflements proéminents dont elle a pu admirer l’intérieur à l’envers tout à l’heure. Les lèvres charnues restent sagement closes sur les festons roses des nymphes qui se montrent timidement dans la fente. Je tente de discipliner la pilosité rebelle en la peignant entre mes doigts.



Je viens de tirer brusquement des deux mains le buisson retourné sur le pubis. La peau s’étire, les lèvres se retroussent, le capuchon suit le mouvement, Julia attrape convulsivement mes chevilles. La figure de Babette se fige, ses yeux s’écarquillent, sa bouche s’arrondit.



Quel qualificatif n’ose-t-elle prononcer ? Incroyable ? Gros ? Monstrueux ? Elle ne voit pourtant que la pointe du bouton, comme le bout d’une fraise. Je dégage mes index pour rétracter la fine protection qui l’enserre et le gland du clitoris apparaît dardé tel un pouce carmin. Les mains de Julia quittent mes chevilles pour empoigner mes cuisses. Ses ongles s’y incrustent, un souffle chaud caresse ma chatte, des frissons parcourent la chair sous ma prise, un filet nacré suinte de la brèche entrouverte. Babette est fascinée.



Et voilà ! On se fait une montagne des réactions que l’on craint, et une gamine qui n’a sans doute vu que la perle, ou au plus la fève, de ses copines, trouve tout simplement « beau » ce qui complexe l’amie de sa mère. Dommage qu’elle ait parlé si bas.



Elle bute un peu sur le mot, mais le ton est sincère. Il rassure Julia qui se détend et s’émeut en la remerciant de sa gentillesse.



Elle suit mes conseils à la lettre. Sa caresse est si légère que je dois l’encourager. Son doigt se promène autour du bourgeon, le tâte, teste sa fermeté, le presse, le relâche. Le souffle de Julia sur ma chatte fluctue au fil des attouchements, ses ongles s’enfoncent plus durement dans mes cuisses, sa bouche me semble plus proche de mes lèvres, je frissonne comme elle. Je résiste aux papillons qui folâtrent dans mon ventre, vagabondent dans mes seins et butinent mon vagin. La vulve de Julia s’épanouit sous mes yeux et le regard de Babette vacille devant ses palpitations humides.



Elle fait oui de la tête en retenant sa respiration pour approcher son index gluant du clitoris.



À nouveau, elle hoche la tête, les yeux brillants. Sa voix s’étrangle en posant la question. Julia hésite, tout son corps se contracte. Mais le besoin est trop intense, elle capitule, articulant avec peine son consentement qui se termine en prière.



Je recule le bassin et cambre les reins pour lui offrir mon intimité complice. Elle s’agrippe à mes hanches, sa bouche me frôle et chatouille mes longues petites lèvres pendant que je guide Babette.



Le ventre de Julia, son bassin, son pubis tressautent par saccades, sa touffe s’étire entre mes doigts, son clitoris s’expose et s’embrase. Ses mains torturent mes hanches, ses cuisses se couvrent de chair de poule, ses jambes tremblent et s’agitent, ses pieds se crispent, ses orteils se plient et se déplient. Babette ne voit rien que le bulbe exacerbé qu’elle branle, qui lui échappe, qu’elle reprend, qu’elle exaspère, et qu’elle mène au paroxysme du supportable.


Le corps du Julia s’arque et se détend entre mes genoux, ses soubresauts me soulèvent et soudain se calment. Une ventouse aspire ma vulve, des griffes se plantent dans ma peau, un nez s’enfouit dans mes fesses, une trombe m’emplit et vibre dans mon vagin. Julia agrippée à mon cul hurle son orgasme dans mon con. Je me raidis pour ne pas succomber au mien.


Babette se recule, surprise, presque effrayée, par le séisme qu’elle a provoqué. Je libère la touffe de mon emprise, rendant leur protection charnelle aux muqueuses tourmentées. Les pulsations de la vulve assagie s’atténuent, des perles de cyprine paressent au bord des lèvres. Je me redresse, m’éloignant à regret de cet épicentre que je voudrais dévorer. Les derniers sursauts se calment. La bouche de Julia quitte ma chatte, me laisse une impression de vide…


L’étonnement inquiet a fait place à une fierté heureuse sur le visage de Babette. L’amour a dissipé ma frustration, je masse doucement le sexe de Julia. Sa respiration s’apaise, ses mains caressent les marques de leurs ongles sur mes cuisses. Je me dégage lentement de ses bras, je veux qu’elle comprenne que j’ai partagé son plaisir. Le sourire tendre que nous échangeons le lui confirme. Son regard reconnaissant se porte sur Babette dans une invitation muette.


Assise à côté d’elles, je les vois s’enlacer affectueusement. Je n’éprouve aucune jalousie des baisers passionnés dont Julia couvre les joues de Babette. C’est au contraire un sentiment de bonheur, qui me comble quand leurs chastes effleurements de bouches mêlent pour notre filleule le souffle d’une marraine aux fragrances intimes de l’autre.


Moment de paix des corps et de contentement des cœurs. Autour de nous, seules nos deux voisines ont suivi nos réjouissances, peut-être pas d’aussi près qu’elles l’auraient souhaité. Néanmoins, n’étant plus qu’à quelques mètres, elles n’en ont sans doute rien perdu. Julia le découvre aux quatre prunelles émoustillées qui la détaillent ouvertement lorsqu’elle se lève. Un instant déconcertée, elle choisit de répondre par un sourire aimable qu’on lui rend volontiers.


Elles apparaissent décidément de plus en plus sympathiques, ces deux femmes, malgré leur curiosité indiscrète, somme toute compréhensible, et leur manière directe de nous regarder, Julia et moi. Mes premières réflexions à leur égard me reviennent à l’esprit. Seraient-elles plus attirées par nos plastiques que par celle plus fine de Babette ? Elles semblent aussi se désintéresser des trois jeunesses qui entourent Christine, et qui, d’ailleurs, la cachent presque complètement. L’idée de les inviter à nous rejoindre me séduit de plus en plus. J’hésite…



L’exclamation enjouée me tire de ma rêverie. Nous baigner, pourquoi pas ? Nettoyer quelques traces douteuses nichées entre nos cuisses me paraît opportun avant d’aller écrire nos mémoires ! Julia qui en convient en riant m’accompagne pour barboter dans l’eau avec Babette. Nous la quittons dès nos ablutions faites pour constater que nos filles assiègent toujours Christine. La déranger serait indélicat et laisser la sienne nager seule, inconséquent.


Nous balançons, indécises, la traditionnelle petite serviette à la main. Une belle voix chaude nous interpelle.



Nos voisines s’adressent spontanément à nous, assises la figure avenante et les bras croisés sur leurs genoux ouverts. Elles offrent de nous rendre service et, en effet, cette proposition nous tirerait d’embarras.


Nous les rejoignons pour exposer notre dilemme qu’elles écoutent dans la même position, en toute simplicité. Pas l’ombre d’une touffe n’encombre leur pubis aussi bronzé que leur corps. Toutes deux sont brunes, plus âgées que nous, peut-être la cinquantaine. Les rides précoces et le muscle avachi, comme dit la chanson, sont le cadet de leurs soucis. Elles assument sans problème d’être toutes nues, sous leur pull ou sans, avec la sérénité d’un amour de longue date. Nos scrupules les font sourire.



Ces femmes inspirent confiance et amitié. Nous leur remettons en toute quiétude la charge de Babette le temps que se reconstitue notre quatuor de demoiselles, qui pourra ensuite se gérer seul. Et pour les remercier de leur obligeance, nous les invitons à venir prendre un verre à la paillote en compagnie de « notre amie quand elle aura terminé ses occupations », pour reprendre leurs termes.


(D’ailleurs, les voici qui approchent bras dessus bras dessous avec Christine. Je regarde ma montre. Oups, il y a beaucoup plus d’une heure que nous les avons quittées !)



À suivre…