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Temps de lecture estimé : 30 mn
27/08/21
Résumé:  Dure soirée pour Christine qui doit confesser par le menu tous les évènements auxquels elle s’est prêtée pendant son après-midi sur la plage. Mais c’est aussi l’opportunité de les revivre…
Critères:  fff jeunes plage voir exhib nudisme odeurs massage caresses intermast -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Les Marraines

Chapitre 08 / 11
Jeux de plage

Résumé des épisodes précédents :

Deux jeunes femmes et leurs filles se rencontrent sur une plage naturiste. Elles sympathisent assez pour que Chantal héberge Julia. De confidences intimes en gestes sans tabou, elles s’engagent dans une relation d’amitié amoureuse de longue durée et sont adoptées comme marraines par leurs filles, Brigitte et Sandra pour l’une, Marion pour l’autre.

Cinq ou six ans après le début de cette idylle, Chantal fait connaissance avec Christine dans une salle de sport. Leur attirance mutuelle les rapproche de séance en séance. Dénuée dès l’abord de pudeurs, leur romance platonique se mue en sexe décomplexé lors d’un week-end qui préfigure les liens qu’elles vont entretenir. Dans leurs rapports affectueux, identiques à ceux qui unissent Chantal et Julia, elles caressent le rêve d’un triangle amoureux et espèrent que la sororité de Brigitte, Marion et Sandra accueillera Babette, fille de Christine.

La réunion « plénière » attendue a lieu un an plus tard. Chaque mère, d’abord inquiète du devenir de ses sentiments puis heureuse de voir ses vœux exaucés, note ses impressions et ses émois dans un journal dont elles partagent la lecture. Les ébats nocturnes de ces dames, cachés mais peu discrets, émoustillent les jeunes filles qui intriguent pour les accompagner sur la plage naturiste où naquit l’aventure. Bien que résolues, comme Christine, à ne pas céder aux sirènes de l’érotisme, Chantal et Julia y succombent en enseignant à Babette les bienfaits d’un massage à l’ambre solaire.




Pour rappel de l’avant-propos :


Ce récit tente de décrire l’éclosion et l’enracinement – certes romancés, reconstruits, embellis, voire fantasmés ou tout ce que l’on voudra – d’une relation amoureuse singulière dans sa forme comme dans sa pérennité. Pour en respecter l’esprit et les tâtonnements affectifs, le parti pris narratif écarte de fait la simple succession de rapports sexuels débridés.

La sensualité féminine est pleine de ressources.







Journal de Christine


Jeudi 09/07, soir, chez Chantal :

Je suis punie !


Mon péché ? J’ai batifolé plus que de raison avec les voisines de plage auxquelles Julia et Chantal avaient confié la surveillance de ma fille lorsqu’elles sont allées se rafraîchir à la paillote. La vraie raison est une circonstance aggravante : j’ai poussé un peu (très) loin la découverte de ces nouvelles connaissances sans en informer mes deux amies.


Ma pénitence est de coucher sur mon journal les évènements de cette après-midi pendant que les autres se promènent. Voilà pourquoi je suis revenue directement chez Chantal après le restaurant, au lieu d’aller comme elles visiter S* T* by night, avec les deux récentes copines de la plage, qui plus est !


Mais j’accepte ma punition. Déroger, même involontairement, à notre règle de transparence et de convivialité mérite d’être sanctionné. Rédigeons donc notre pensum, qui d’ailleurs n’en est pas un, et revivons pour notre plaisir les heures passées dans le plus simple appareil, « au bord de la grande bleue » comme l’écrit une de mes clientes sur la publicité de son hôtel.


Donc, nous arrivons enfin, Julia, Chantal et moi, sur le bout de sable dont notre jeune avant-garde a pris possession. Le soleil tape dur, nous sommes déjà en nage. Je ne vois rien de plus urgent que de me dépouiller en vitesse du moindre textile pour aller piquer une tête, en abandonnant lâchement mes compagnes. De toute façon, nos résolutions sont prises et elles sont assez nombreuses pour installer le campement sans mon aide.


Je bulle près du rivage en faisant la planche, bras étendus et jambes ouvertes. L’eau baigne délicieusement ma chatte, mes oreilles captent le bruissement sourd de la mer, je sens le clapot ballotter mollement mes seins. De temps en temps, je flotte sur le ventre, en apnée, pour rafraîchir ma poitrine et exposer mes fesses. Un coup face, un coup pile, je suis bien.


Remue-ménage qui se rapproche, cris et éclaboussures, vague qui me submerge. Je ferme les yeux et la bouche, bras et jambes en croix pour la flottabilité. Une troupe me dépasse, giclant l’eau autour d’elle, me remuant dans son sillage. Voix mâles, un peu trop haut perchées, qui accompagnent le tsunami (mini tsunami, quand même !). Des ados ? D’aussi près, ils auront une vue directe sur l’origine du monde… M’en fiche ! Après tout, qu’ils regardent si ça peut les instruire.


Le raz de marée se retire, je me mets debout, reprends ma respiration, lolos au ras de l’eau. Cette plage est une bénédiction, on a pied très loin. J’inspecte la grève, curieuse de voir qui m’a bousculée sans vergogne, et j’éclate de rire. Si je me fichais qu’ils voient ma foune, eux se fichaient bien plus de la lorgner ! Les jolis petits culs musclés de jeunes hommes qui se dandinent vers la dune forment un tableau gay et charmant. Ils visent une place au-delà de notre groupe, se poursuivant en se passant un ballon. J’ai failli être prise dans une partie de water-polo homo.


Je m’ébroue, secoue la tête pour évacuer le trop-plein d’eau de mes cheveux. Deux femmes sont debout à la lisière du sable et regardent dans ma direction. Je les ai aperçues, couchées flanc à flanc, peu avant que nous rejoignions les filles. Elles ont dû voir la scène et s’inquiéter pour moi. C’est gentil. Je leur adresse un grand signe pour leur dire que tout va bien. Elles répondent en désignant les jeunes mâles d’une main réprobatrice. Nous échangeons sourires et gestes d’impuissance complices pendant que je vais retrouver ma serviette.


Soyons honnêtes : l’organisation des lieux est soignée. Un rang de glacières et de sacs sépare deux espaces où étendre nattes et serviettes en assurant à leurs occupantes une – très – relative intimité. Le parasol est déployé au-dessus des glacières, sage précaution. Faut-il y voir la patte de Julia ou de Chantal ? Je ne sais et il est trop tard pour leur demander.


Chantal est déjà en train de tartiner d’ambre solaire le dos de Julia. Elle a mobilisé Babette pour les jambes. La séance d’entraînement au massage semble bien engagée et ma fille s’efforce de suivre de son mieux les conseils de sa marraine. Les mouvements plus ou moins harmonieux et suggestifs de leurs trois nudités suscitent l’intérêt non dissimulé de mes deux bonnes samaritaines, installées un peu plus loin.


De mon côté, mes « filleules » en sont encore à discutailler sur la meilleure disposition à adopter pour tenir à quatre sur trois serviettes, afin « d’en garder une qui n’ait pas de sable pour se sécher la minette », dixit Marion qui n’en démord pas. Elles n’ont toujours pas quitté leurs sous-vêtements. Tout au plus Sandra est seins nus, dont elle se tripote les bouts au hasard d’un argument contradictoire.


Ni les unes ni les autres n’ont prêté attention à ma mésaventure, trop prises par leurs occupations respectives, et j’arrive à proximité des débatteuses sans qu’elles se rendent compte de ma présence.



Elles me regardent m’éponger avec des yeux ronds, comme si elles me voyaient nue pour la première fois.



Je les houspille en riant, pour les détendre. Ça marche. Elles rient aussi. Marion ouvre même la bouche pour enchaîner sur ma dernière plaisanterie, puis se ravise. Brigitte baisse son slip la première, une main sur mon épaule pour le retirer sans toucher le sol. Sandra profite que Marion dégrafe son soutien-gorge pour lui baisser la culotte à mi-cuisses. L’autre veut se venger en faisant de même et elles commencent à batailler comme deux jeunes chattes.


Évidemment, elles finissent par rouler sur elles-mêmes, les doigts crochés dans les dentelles, jusqu’à se couvrir de sable des pieds à la tête et de constater piteusement le résultat de leur chamaillerie. C’est un peu ma faute, j’aurais dû intervenir tout de suite.



Si elle n’ose pas encore m’appeler spontanément « Marraine », elle veut me montrer qu’elle me fait confiance. Une chose la turlupine, cependant :



Je ne suis pas sûre que l’idée ne leur soit pas venue… Elles pouffent et partent se tremper. Je me tourne vers Brigitte qui s’est désintéressée des gamineries de sa sœur et de sa copine (je devrais dire : de ses sœurs, tant Sandra et Marion sont en symbiose), et qui se passe sagement du lait de protection sur le devant du corps.



(Oh que non, je ne vais pas oublier !) Ce n’est pas ce que je lui réponds, mais je la rassure et je la remercie.


Je répands le lait sur ses omoplates et l’étends soigneusement des épaules au creux des reins. Sa peau est douce et fine, un vrai plaisir au bout des doigts ! Elle aussi semble apprécier mon massage en ronronnant de contentement. Je remets quelques coulées sur ses fesses avant de pétrir avec bonheur son joli cul bombé qu’elle me tend sans façon. Je termine en passant une main légère dans le pli de chaque fesse, en haut de ses belles cuisses pleines qu’elle écarte tout aussi naturellement. Une petite tape amicale lui signale de reprendre le flacon.



Le contact d’un liquide plus frais sur une peau déjà échauffée surprend toujours. Je n’échappe pas à la règle et Brigitte s’inquiète de mon sursaut involontaire.



Elle reprend son arrosage, s’appliquant à suivre les vertèbres de la nuque au coccyx. Mes frissons la font rire.



Ses mains me parcourent le dos, légèrement d’abord, pour répartir le lait de façon uniforme, puis se font plus pressantes pour le faire pénétrer dans les pores. Ses pouces appuient sur ma colonne avant de s’en éloigner en suivant les côtes, tandis que les autres doigts poussent doucement sur la peau. Un côté est plus massé que l’autre, mais dans l’ensemble c’est plutôt agréable. Assez, même, pour que l’interruption me déconcerte.



Ma remarque l’amuse.



Chantal m’en a parlé, c’est exact, mais je ne les connais pas (à bon entendeur, salut !). Elle se recule pour s’installer plus commodément. Je sens les bords de ses lèvres intimes caresser l’intérieur de mes genoux. Peau fine contre peau sensible, je resserre mes cuisses. Elle se méprend.



Mon allusion à sa propre demande l’égaille à nouveau et elle se détend complètement. Cette fois, la tiédeur de son sexe se communique directement au pli de mes jambes. Elle le ressent sans doute aussi. Nous ne l’évoquons ni l’une ni l’autre. Je reprends la parole pendant qu’elle étend une nouvelle rasade d’ambre solaire sur mes reins.



La question la surprend au moment où elle presse le flacon en direction de mes fesses et son geste dure plus que nécessaire. Une coulée visqueuse s’insinue au milieu. Je me contracte.



Elle me paraît bien troublée pour une simple histoire de massage entre copines. Mais, bon, je ne vais pas lui jeter la pierre s’il y a plus que cela. Tu serais mal placée pour le faire, ajoute la petite voix ironique de ma conscience. Je préfère changer de sujet.



Il faut que je crispe les mains sur mes fesses pour qu’elles ne m’échappent pas, tant elles sont huilées. Le poids de mon torse m’écrase les seins sur la natte et je dois me tordre le cou pour ne pas respirer du sable.



Je prends une grande inspiration, elle aussi. J’ouvre mon cul. Le dos d’un doigt remonte mon sillon, rapidement, mais trop légèrement. Elle doit recommencer, avec la pulpe de l’index sans doute. Elle y va plus franchement, je sens la pression qui court sur mon périnée, mon anus – qu’elle ne contourne pas – et jusqu’au coccyx. Puis, le plus équitablement possible, elle étale l’excédent recueilli sur mes fesses et mes reins. Il y a un peu plus d’humidité entre ses cuisses et l’intérieur de mes genoux.



Elle se relève malgré tout précipitamment, ne pouvant éviter un petit bruit mouillé lorsqu’elle se décolle de moi. Elle s’apprête à ranger le flacon quand je la rappelle.



Et pour lui faciliter l’accès, je replie innocemment l’autre jambe à plat sur le côté. Il y a un petit instant d’hésitation avant qu’elle ne reprenne sa besogne. J’ai conscience de m’exposer en grande ouverture, mais une bonne masseuse, même amatrice, ne doit pas en avoir cure. C’est dans cette position que Sandra et Marion nous découvrent en revenant du bain. Elles s’asticotent et pépient bruyamment comme à leur habitude.



Remarque judicieuse. Tartinée de gras telle que je suis, c’est un peeling plus qu’un massage qui s’ensuivrait. Je la soutiens, par précaution :



Elles obéissent, je ne me savais pas si persuasive. Ma soubrette improvisée termine d’enduire ma cuisse droite, je lui présente la gauche dans une pose symétrique. Elle s’y consacre sans autre hésitation, pendant que je surveille les deux chipies du coin de l’œil. Le séchage va bon train.



Ai-je détecté un certain regret dans cette réponse ? En tout cas, la proposition qui la suit m’inclinerait à le croire.



J’ai ma petite idée pour accélérer la procédure, une idée qui devrait les amuser en faisant un jeu gentiment sensuel d’une nécessité parfois fastidieuse. Elles sont déjà étendues, à se faire dorer étourdiment côte à côte en bavardant. Leurs jambes pudiquement serrées trahissent la gêne qu’elles éprouvent encore, à se montrer nues à qui passera à proximité. Il n’y a pas grand monde autour de nous, pourtant !


Je leur montre le flacon d’ambre solaire et j’insiste pour qu’elles daignent se mettre debout. Mes gestes éloquents d’une main mimant l’étalement de la protection sur le corps, poitrine, fesses et minette comprises, les dérident et les décident à venir devant moi.



Elles m’interrogent du regard, mi-déçues, mi-intéressées, une lueur de curiosité coquine dans les yeux. Brigitte aussi se pose des questions. Elle sait parfaitement que nous ne sommes pas à court de produit.



Elles rient quand leurs tétons se rencontrent. Elles sont sensiblement de même taille, les petits tétons bruns des seins pointus de Marion appuient sur les bouts plus clairs de Sandra. Une petite lutte à qui taquinera les mamelons de l’autre s’engage aussitôt.



Je n’ai qu’à étendre le bras pour répandre sur la gorge de chacune assez d’ambre solaire pour qu’elle dégouline jusqu’à son ventre. À peine commence-t-elle à couler que Marion se tortille dans les bras de Sandra. Elle est, en effet, très chatouilleuse, la mignonne !



Elles réalisent vite les avantages de s’enduire les deux côtés en même temps. Sandra n’a pas attendu la fin du conseil de sa sœur pour aller tripoter le postérieur de sa copine. C’est vrai qu’elle est potelée, Marion, à bien regarder son beau petit cul rond. Ses exclamations excitées et ses contorsions sous les chatouilles ne l’empêchent pas de rendre la pareille à Sandra en poussant même un peu plus loin ses attouchements. Bref, elles s’amusent bien !


Assurée que le moindre centimètre carré de leur peau aura ainsi reçu une protection contre le soleil, je peux reprendre l’esprit tranquille celle de la mienne. À dire vrai, mes seins sont déjà couverts de gouttes grasses échappées des diverses manipulations du flacon et ce n’est pas exactement la nécessité qui m’incite à le tendre à Brigitte.



Elle ne répond pas, mais rougit en évitant mon regard. Sans y prêter attention, j’enchaîne sur un ton léger.



Je ferme les yeux lorsqu’elle se penche au-dessus de moi. Je me détends, tout attentive au contact de ses mains, m’efforçant de maîtriser mes réactions pour ne pas l’effaroucher quand elle me touchera. Un léger filet court furtivement sur ma gorge d’une épaule à l’autre, puis un effleurement de doigts le remplace. Ils étendent délicatement le liquide visqueux jusqu’à le répartir sur tout le haut de ma poitrine. La sensation est douce et agréable.


Je contrôle ma respiration et, autant que possible, mes battements de cœur. Mon immobilité passive enhardit Brigitte. La pression de ses mains devient plus franche et régulière, sur chaque épaule d’abord, sur les bras ensuite, au creux des aisselles enfin, massant les flancs à la naissance des seins. Les doigts les évitent encore, glissant au-dessous pour se rejoindre sur l’abdomen. J’ouvre les yeux, je rencontre les siens qui m’observent. Ses globes généreux s’allongent sous leur poids et ombragent mon front. Je souris dans un soupir d’aise.



Elle avance ses genoux en acquiesçant et m’offre le coussin doux de ses cuisses.



L’arrivée en fanfare de Marion et Sandra lui apporte un répit. Elles se sont massées avec tant de constance qu’elles luisent comme deux truites au sortir de l’eau. Jusque leurs touffes brillent lorsqu’elles annoncent triomphalement avoir réussi à suspendre leurs culottes sans les maculer de sable. Apparemment, pour elles, c’est un succès rare !



Mes compliments la satisfont assez pour qu’elle y associe Marion, pourtant plus intéressée par l’examen de mes formes que par la magnanimité de son amie.



C’est Marion qui accepte avec empressement avant de s’apercevoir qu’elle vient de révéler les pensées qui lui trottent dans la tête. Je lui souris pour atténuer sa confusion.



Elles se posent sagement, sans se disputer le flacon. Un grand progrès ! Mes jambes en bonnes mains, j’invite Brigitte à se remettre à l’œuvre.



Elle se penche légèrement, son ventre appuie sur mes cheveux, les rondeurs de sa poitrine me cachent à moitié son visage, mais je vois son air concentré. Ses mains entourent la base de mes seins et remontent lentement vers leur pointe. Elles s’arrêtent avant les aréoles et redescendent. Le mouvement reprend à plusieurs reprises, souple, ample, délicat, sans aller jusqu’aux bouts. C’est doux, c’est agréable, et un petit peu frustrant.



Sans doute attendait-elle ma permission. Cette fois, elle poursuit son geste qui se termine en prenant les mamelons entre le pouce et l’index. C’est bien mieux. Je hoche la tête, elle sourit enfin. Ma satisfaction l’encourage, ses doigts se hasardent à rouler mes tétons.



Je n’aurais pas dû plaisanter ainsi. Au lieu de rire de ma boutade, Brigitte reste interdite, saisie par l’évocation d’un allaitement, l’image qu’elle s’en fait, quelque chose comme sacrée. J’essaie de rattraper ma bourde par une pirouette.



Ça marche, elle rit, se détend. Une image chasse l’autre, plus attirante, moins maternelle.



Son imagination et mon invitation libèrent son désir. Ses mains s’emparent franchement des globes et les pétrissent avec toute l’ardeur de sa jeune science, laquelle est prometteuse. Que son expérience soit fondée sur l’observation ou la pratique, Brigitte en tire une capacité rare à deviner où donner le plus de plaisir à sa partenaire. J’en suis profondément remuée.

À moins que ce ne soient le moment, le lieu, l’affection de celle qui me caresse et les regards de celles qui nous observent qui me rendent aussi réceptive. Car Marion et Sandra délaissent leur mission pour suivre chaque attouchement qui gonfle mes mamelons, durcit mes seins et tend mes tétons. Mes jambes abandonnées à leur sort réagissent à leur guise. Elles s’ouvrent sans que j’en aie vraiment conscience. L’effet de la chaleur qui prend mon sexe, sans doute…


Un effleurement inattendu sur mon front m’arrache à ma torpeur aphrodisiaque. J’ouvre les yeux sur deux seins clairs beaucoup plus proches de mon visage que je croyais. Brigitte s’est peu à peu penchée dans sa volonté de bien faire. Je sens le souffle de sa bouche envelopper mes tétons, quelques centimètres de plus et elle pourra les gober. Deux visages tendus s’encadrent dans mon champ de vision. Marion et Sandra ne savent où fixer leurs regards qui alternent de ma poitrine dressée à mon entrecuisse éclos. Un scrupule tardif me raidit.



Je raconte n’importe quoi pour la rassurer, pour calmer l’excitation et la gêne qu’elle éprouve. Pour oublier aussi la pulsion qui m’a prise, l’envie de ses lèvres aspirant mes mamelons… Nous ne sommes dupes ni l’une ni l’autre, nous ne pouvons nous le cacher. J’ébauche un sourire, elle y répond timidement. Le mien s’élargit et son visage s’éclaire. Un semblant de fierté se lit sur ses traits. Il se révèle franchement quand je la remercie à mi-voix, pour nous seules.



Elle opine du chef, ravie et complice. Ses mains quittent mes seins. Je ne m’étais pas aperçu qu’elles les tenaient encore.


Sandra et Marion se sont désintéressées de notre aparté. La première a compris, je crois. Les confidences entre sœurs n’ont pas de tabou. La seconde a les yeux rivés entre les jambes que j’ai négligées de refermer. Rien d’autre ne lui importe. À sa grande surprise, j’éclate de rire : j’ai failli oublier pourquoi nous sommes ici !


Brigitte le réalise aussi et s’en amuse comme moi.



Le mot lui est venu à la bouche comme si elle s’adressait à une copine de son âge. J’en suis flattée et ma réponse est sur le même ton.



Il y a toute l’envie et l’incertitude du monde dans l’articulation fébrile de ces trois mots.



J’ai toujours la nuque sur ses cuisses, les épaules contre ses genoux, la tête appuyée à son ventre. Je perçois précisément sa tension, les frémissements d’impatience et d’orgueil qui l’animent. Elle se penche à nouveau, je pourrais lécher la peau fine de ses seins. Elle tend les mains vers mon pubis, essaie malaisément de l’atteindre.



Elle n’est pas sotte, elle sait qu’à la vue de ses formes intimes s’ajoutera leur parfum. Elle a un petit rire franc.



Elle s’installe sans plus de façon, distrayant son excitation par des remarques pratiques.



J’imagine que la proximité de Sandra aidera Marion à gérer sa curiosité, voire à surmonter une éventuelle timidité. Bien qu’elle connaisse Chantal depuis son enfance, elle ne me connaît après tout que depuis moins de vingt-quatre heures.


Mains croisées sous la nuque (pour le confort et pour leur éviter d’être attirées par le joli tableau qui me domine), je replie mes jambes, talons aux fesses. J’ai décidé d’adopter une position souvent pratiquée dans notre « gymnasium » : ouvrir les cuisses à toucher le sol des genoux en joignant les plantes de pied. Vision totale garantie !


Je ne vois pas les réactions de mes voyeuses, ma vue est limitée au sexe de Brigitte. Il me renseigne par contre sur ses impressions et je ressens les effets de mon exhibition. Tant pis, je les assume, je m’y abandonne et j’attends.


Au-dessus de moi, une large arche rose se fend d’une fine crête colorée. Les douces colonnes qui la supportent se couvrent de chair de poule quand Brigitte pose sourdement sa question.



Ma réponse est instantanée, impulsive. Je n’ose pas en analyser les raisons, le besoin de se livrer l’emporte sur la mesure. Brigitte ne me donne d’ailleurs aucun loisir de me reprendre. Ses doigts sont déjà dans ma touffe et la retrousse. Le souvenir récent de sa mère opérant de même au profit de la mère de Marion me revient. Son geste est toutefois plus retenu, gage de la tendresse qu’elle me porte.


Pour autant, les conséquences sont identiques, je le sais. Mes grandes lèvres s’étirent, la pointe de mon clitoris se révèle, mes petites lèvres se décollent, une chaleur humide envahit mon vagin. Je devine plus que j’entends la respiration oppressée de Marion. Ou peut-être est-ce celle de Brigitte : sa chatoune aussi trahit un émoi sexuel. Les formes déjà charnues semblent plus épaisses, les nymphes courtes sont plus visibles et colorées, la commissure de la vulve palpite, la rosette n’a jamais mieux porté son nom sous le fin duvet blond qui la borde et parsème le périnée.


Je me perds dans cette contemplation pour oublier l’examen auquel je me prête au mépris des convenances morales bourgeoises. Ce n’est pourtant pas le genre de dérivatif qui puisse tarir mes ondées de cyprine… Je tressaille soudain, quand des doigts se posent sur mes lèvres et les pressent. J’ai le temps de m’interroger sur qui les dirige avant que Brigitte sollicite ma permission.

Un peu tard pour la demander, mais je la donne dans un souffle. Ne lui ai-je pas dit « fais ce que tu veux » ? Ses doigts sont doux, mais implacables. Ma chatte est ouverte, mon clitoris découvert, mon vagin écarté, mes petites lèvres dépliées, étirées… Mais combien y a-t-il de mains qui m’explorent ? Je ne veux pas le savoir ! Je ne veux pas réagir, me soustraire, me dérober à cette inquisition érotique. C’est trop bon, je me laisse couler…


Des doigts me pénètrent, je sursaute. Non ! Pas jusque-là ! Je rassemble ma volonté pour crier mon refus. Ultime déni, peur du sable, aussi. Inutile, les doigts me quittent. La voix de Brigitte me parvient, claire, précise.



Détente et vanité, soulagement et regret. Petite satisfaction, grande frustration… Vague embarras, sans raison, en réalisant avoir été investiguée par plusieurs narines. Je m’efforce à la décontraction. Faible répit, Babette reprend l’initiative.



Gros soupir. Que répondre à la curiosité insatiable de la jeunesse ? Annette me dirait : « toi qui aimes le montrer à tout-va, tu es servie ! ». Oui, mais là c’est plus gênant qu’entre copines… D’un autre côté, refuser serait décevoir mes filleules, voire les mortifier, paraître dédaigner leur maturité… J’accepte.


Je referme mes genoux. Brigitte m’aide à lever mes jambes. Elle est très délicate, mon affection pour elle grandit. Elle coince mes mollets sous ses bras, ses cuisses s’abaissent sur moi. Je brûle de les toucher, maîtrisant l’envie qu’en ont mes mains. Les siennes prennent mes fesses exhibées. Sa fente entrouverte brille, je tends le nez pour en saisir l’arôme. Las ! La brise et l’ambre solaire me le dérobent, je ne sens que l’odeur du monoï.


Brigitte écarte délicatement mon sillon… Ça y est ! Mon cul est ouvert, le soleil chauffe mon anus, je me suis totalement livrée. J’en frémis, de pudeur lointaine et d’excitation prégnante. Je coule en silence, libérant mes parfums comme un vivant diffuseur d’ambiance.



Petit rire entendu des autres à l’exclamation étonnée de Marion.



Me voilà édifiée, nos filles n’ont réellement aucun secret l’une pour l’autre ! Comme leurs mères, après tout. Il n’y a là rien de surprenant, mais une petite idée me vient : si nous en faisions une règle pour toute nouvelle amie, sans distinction d’âge ou de condition, qui voudrait partager, fût-ce pour quelques heures, notre cercle ? Je n’y réfléchis pas plus avant, car la revue de détail de mes intimités se termine. Brigitte repose lentement mes jambes.



Marion se précipite à sa suite, Brigitte hésite. Son regard me dit son envie de rester avec moi, de me caresser tout son saoul, de jouir. J’ai le même désir. Je le repousse. J’en rêve, mais pas sans l’accord de Chantal.



Elle a un mouvement de protestation, puis acquiesce, m’assure qu’elles se protégeront et se dirige mollement vers la mer. Je la rappelle.



Elle se retourne et sourit. Je la vois courir et se jeter gaiement à côté des autres qui jouent à s’éclabousser. Je les observe distraitement, en appui sur mes coudes, perdue dans mes pensées…


Une toux discrète me ramène au réel.



Je lève les yeux. Il me faut une poignée de secondes pour reconnaître nos voisines de plage dans les deux femmes qui se tiennent debout près de moi. Je m’ébroue.



Difficile de rassembler ses idées avec une chatte exposée à portée de nez. L’autre femme prend mon interlocutrice par les épaules pour s’accroupir à son tour : double exhibition !



Deux infos de plus pour le même prix. Un : nous sommes en couple – ça, j’avais compris tout à l’heure. Deux : nous n’avons aucun doute sur la nature de cette « discussion ». Mais c’est élégamment présenté ! Le moins que je puisse faire est de sourire à mon tour, en m’asseyant en tailleur face à elles, par souci d’équité dans l’exposition de soi.



Je ris, sans arrière-pensée. (Enfin, si, j’en ai une, je l’avoue.)



Autant être franche et directe, ces nanas m’ont clairement montré que leurs yeux ne craignent pas plus le froid qu’ils ne restent dans leurs poches. (Ce qui serait difficile en l’occurrence…) Leurs réactions enjouées me confirment que c’était la réponse qu’elles espéraient.



Je glisse en arrière sur mes fesses – la natte est suffisamment huilée pour me le permettre – en l’invitant à profiter de l’espace libéré devant moi. Elle s’y pose et Stéphanie la rejoint.



Nous commençons à deviser courtoisement, histoire de faire un minimum de connaissance. Non, en effet, je viens rarement. Elles, ce sont des habituées, d’où un élégant bronzage intégral. Oui, nous sommes trois amies, accompagnées de nos filles ; mes deux garçons sont chez leur père. Se trouver ici toutes les sept, c’est une première pour nous. Elles, en couple depuis quinze ans, n’ont pas d’enfant, mais fréquentent la jeunesse, surtout féminine : elles gèrent un club hippique. Oui, bien sûr, je pourrai leur donner quelques conseils comptables. Nous échangerons nos coordonnées.


Tout en parlant, nous nous détaillons sans vergogne. Je les laisse étudier ma morphologie, je m’intéresse à la leur. Je l’évalue témoigner d’une cinquantaine bien entretenue, ainsi que d’autres points communs : grandes, brunes, cheveux longs, yeux marron vert, dessous des bras épilés et chattes lisses. Voyons maintenant de près les différences de personnalité et de silhouette aperçues seulement de loin tout à l’heure.


Ginette montre beaucoup d’assurance et s’exprime d’une voix chaude. Elle est svelte, gratifiée de longues jambes musclées et de petites fesses dures. Ses seins, peu développés et tombants, s’ornent de tétons presque noirs au-dessus d’un ventre plat. Ses grands pieds sont une particularité qui ne la complexe pas.


Stéphanie est de parole plus réservée, plus précise aussi, sur un ton clair et vif. Son allure bien charpentée montre des cuisses fortes, des mollets saillants et des fesses musclées. Sa poitrine, aux seins longs et lourds couronnés de mamelons courts, est moins bien lotie, de même que son ventre, un peu trop rond. Elle s’en soucie autant que de sa première culotte.


En résumé, ce ne sont pas des perdrix de l’année, mais elles sont restées jeunes de cœur et d’esprit. Et serviables aussi, si j’en juge par leur attention à mon égard comme à celui de mes amies. Quoiqu’il y ait peut-être là une raison moins innocente que la simple sollicitude…


Ma supposition se confirme quand Ginette prend prétexte des résonances bruyantes de la partie de beach-volley gay pour proposer de poursuivre notre conversation au calme.



Et, devançant une protestation que je n’élève pas, elle interpelle derechef le plus proche des mignons, un blondinet bien pourvu.



La réponse est affirmative et immédiate dans un grand geste amical qui incite Ginette à se tourner vers moi, triomphante, genre « ne l’avais-je pas dit ? ». Il ne me reste qu’à héler Babette, pour l’informer de mon absence et lui rappeler quelques préceptes élémentaires à respecter jusqu’à ce que nous revenions, ses marraines et moi, avant de suivre mes nouvelles amies. Elles emportent ce qui me semble un micro sac à main.


C’est en fait une pochette d’où Stéphanie tire un ample tissu, très fin et serré, qu’elle déplie méticuleusement au fond du repli où elles m’ont conduite. Repli, ou plutôt cuvette ombragée par de maigres pins maritimes, assez profonde pour dissimuler qui l’occupe de la plage du vulgaire. L’herbe plus foulée que rase indique une place bien connue des privilégiés pour y abriter leurs ébats. Appréciable, certes, mais quid si le lieu est déjà pris ?



Le nier serait mentir, je succombe à son invitation. L’espace entre elles n’attend que moi, je m’y allonge sans tarder, le dos agréablement protégé des griffures par le tapis providentiel.


À peine suis-je étendue que quatre bras et deux bouches me comblent de caresses. Petits bisous dans le cou, léchouilles et frôlements de tétons se succèdent et me ravissent. Je tends mes lèvres, j’en trouve quatre qui les baisent. Deux langues se disputent la mienne, je quitte l’une pour aspirer l’autre. Des doigts prennent mes seins, des ongles effleurent mon ventre. Des mains massent ma poitrine, des mains pressent ma chatte, je m’ouvre.


Les mains le cèdent aux bouches sur mes seins et aux doigts sur mon sexe. Un pouce roule mon clitoris, des majeurs épousent mes lèvres, des index s’insèrent dans leur faille, je me tends. Des dents mordillent mes tétons, des langues les lèchent, des bouches les sucent, je me cambre. Des doigts me pénètrent, je m’offre et j’attends.


Une bouche murmure tendrement à mon oreille, une langue en titille le lobe, une main malaxe mon sein, un va-et-vient lent force mon con, je gémis. Mon vagin s’impatiente, le mouvement s’accélère, des ondées de mouille m’emplissent, des ondes brûlantes me parcourent, mon pubis se projette vers les doigts qui me fouillent, je gémis bruyamment.


Je crie, j’en veux plus, j’écrase mon clito sur un pouce, mes tétons me font mal, je veux jouir. Les doigts s’écartent en moi, m’envahissent, crochent mes chairs, les relâchent et reviennent. Tout se brouille et tout se précipite, mots tendres et bruits humides, plongées brutales et caresses douces, baisers et morsures, contractions douloureuses et spasmes voluptueux, je ne suis qu’un sexe avide de délivrance. Le ciel bascule, j’explose.


Long retour sur terre, long réveil d’un esprit embrumé, long soupir d’un corps apaisé. Mes yeux s’ouvrent sur deux visages affectueux, deux sourires rayonnant du plaisir donné. Mon cœur et mon con débordent de reconnaissance. J’embrasse passionnément mes bienfaitrices.


Elles me cajolent quelques instants, s’assurent du calme de mes sens, puis se lèvent et me tendent la main.



Le remords me saisit brusquement à ce rappel. J’insiste pour qu’elles m’accompagnent. Je veux les présenter à Chantal et Julia. Je veux avouer mon infidélité devant elles.


Mes amantes et mes nouvelles amies se sont bien entendues. Elles ont décidé ensemble de ma sanction : d’abord, payer les consommations, ensuite cette pénitence que je viens de terminer. À deux heures du matin ! Il était temps, car un bruit de moteur m’annonce la lecture prochaine de ma confession. Mais… une autre voiture se gare ?


Parmi les voix joyeuses, et modérément étouffées, qui s’approchent, je crois reconnaître le timbre pur de Stéphanie et les modulations graves de Ginette. Mon doute s’évanouit quand la porte s’ouvre. Apparemment, Chantal leur a offert le gîte pour la nuit. Après tout, plus on est de folles… !



À suivre…