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Temps de lecture estimé : 8 mn
24/08/21
corrigé 26/02/22
Résumé:  Au Relais de Poste, Jeanne va découvrir quelqu’un l’observer à travers la paroi de sa chambre. Exhibition et premiers émois charnels au contact d’un homme.
Critères:  frousse f fh jeunes rousseurs inconnu campagne hôtel exhib fmast init -historiqu -prememois -fellation
Auteur : Marchandisidore  (Jeanne, jeune citadine, part seule en villégiature.)      Envoi mini-message

Série : Jeanne de Culigny

Chapitre 01 / 04
Le départ

Jeanne se laissait doucement ballotter par le roulis de la calèche de poste qui était en train de la mener depuis les faubourgs parisiens vers son lieu de villégiature estival. Il lui semblait pouvoir compter chacun des cailloux sur lesquels rebondissaient les grandes roues de bois cerclées de fer, elle s’enivrait des senteurs herbeuses qui se dégageaient des champs chauffés par le soleil.


Ce départ avait un goût de liberté. Madame de Culigny mère estimait que du haut de ses dix-neuf ans, sa fille était d’une nature réservée faisant frein à faire un bon mariage, et que l’air de la campagne ainsi que la fréquentation de ses provinciales cousines lui ferait le plus grand bien. C’est donc tout naturellement qu’elle avait confié Jeanne à sa sœur, la comtesse d’Albert, avec toutes les recommandations d’usage, en son beau manoir afin de profiter des nombreuses distractions qu’elle y organisait l’été. Jeanne était heureuse de quitter le giron familial et déjà l’escale qu’elle devait faire à Artenay pour y passer la nuit était une aventure. L’aventure, elle la désirait secrètement depuis qu’une bonne amie à elle lui avait remis en cachette quelques romans sentimentaux où dans des vergers en fleur de belles dames à longues robes se faisaient renverser dans des tapis fleuris par des messieurs épris à l’extrême. Elle espérait beaucoup de ce voyage. Elle n’allait pas être déçue.




1. L’étape.


Arrivée à l’auberge dans laquelle elle devait faire escale, le repas promettait d’être correct. Du potage au lard, une grosse saucisse servie avec une tombée de chou vert braisé, et une part de tarte Tatin étaient mis à la carte. Adapté à une clientèle de voyageur, ce menu roboratif ne disait rien à Jeanne. Mais son joli regard obtint pour elle une exception à la carte que seules les femmes savent obtenir. Et comme elle voulait du poisson, le cuisinier prépara pour elle un omble de fontaine et des asperges blanches. Elle trempa ses lèvres dans le vin, il était fort et tannique. Mais comme Jeanne était gourmande, elle finit sa part de tarte sans laisser une miette ni aucune trace de crème dans le fond de son assiette. Ce qui amusa beaucoup le serveur.


L’auberge dans laquelle elle se trouvait était de bonne tenue et après le souper, une chambre avait été réservée en son nom. Alors, lassée de son voyage, elle se déshabilla lentement. Jeanne était une très jolie rouquine. Non pas que sa beauté fut bien supérieure à la plupart des jeunes femmes de son âge, mais son charme avait quelque chose de singulier qui ne pouvait laisser indifférent. Ses beaux yeux noisette et gourmands illuminaient un visage aux traits fin qu’une bouche bourgeonnante venait parfaire. L’important volume de sa chevelure cuivrée, qu’elle trouvait trop sauvage, était soit maintenu coquettement par un ruban ou bien remonté en chignon faisant apparaître le joli dessin de ses épaules.


Ses vêtements tombèrent un à un à ses pieds, faisant apparaître une poitrine ferme et laiteuse sur un corps svelte et plein de taches de rousseur. Elle vit dans le miroir qui était posé juste à côté du lit, deux corolles roses et sa jolie toison rousse former un grand triangle dont la pointe semblait indiquer une direction secrète. Satisfaite de cette perspective, elle se tourna d’un quart afin de voir ce qu’elle ne peut d’ordinaire pas voir, mais dont elle sait, ô combien, des regards coupables se posent. D’ailleurs, elle eut une pensée amusée pour le cocher de l’après-midi, qui, à coup sûr, ne regardait pas ses pieds lorsque, marchant derrière elle, il fit tomber sa malle. Tandis que ses pensées divaguaient, une de ses jolies mains alla se lover au creux de ses cuisses. Elle aimait se caresser ainsi, car souvent l’exploration de sa fente humide l’entraînait dans des transports incontrôlables et délicieux. C’était son moment à elle, celui que personne ne pouvait lui prendre, qui la délassait avant de se mettre au lit et de trouver un bon sommeil.


Soudain, un craquement la fit sursauter. Il venait de la cloison d’en face. Elle saisit promptement un des draps de satin qui était posé sur le lit et tout en cachant sa nudité, se rapprocha de ce qui lui semblait être la source de son dérangement. Quand elle regarda par la large fente du lambris incriminé, elle vit la tête d’un jeune homme reculer. C’était le « groom » de l’hôtel. Il se trouvait dans une pièce qui devait être une sorte de placard de service. Lorsqu’il y avait matière, il avait habitude de se cacher là pour mater ce qui se passait dans cette chambre. Jeanne, amusée par la situation et par la position du jeune homme tombé à la renverse, signifia d’un petit signe de l’index qu’il fallait qu’il revienne à son point d’observation. Ce qu’il fit sans se faire prier davantage… Jeanne ressentait les petits fourmillements si caractéristiques s’agiter dans son bas-ventre. Le groom, plutôt mignon, n’avait pas l’air méchant. Et, protégée par le lambris, elle tenait là un admirateur dont la docilité forcée permettait de prendre le risque d’émoustiller davantage. Alors, l’œil grand ouvert, il attendait sagement la suite du spectacle que le geste d’invitation de la jeune femme avait promis.


Avec une pose un peu boudeuse de petite tragédienne de théâtre, elle laissa tomber au sol le drap de coton qui la recouvrait. Puis, sûre de l’effet que ses charmes provoquaient chez son captif voyeur, elle se retourna et alla s’allonger sur son lit à demi défait de manière à offrir à son spectateur une vue sans pareille sur son intimité. Elle commença doucement à se caresser, par frottement, par pression. Après avoir humecté de sa bouche les deux premiers doigts de sa main, elle les fit disparaître en elle. C’était la première fois qu’elle s’adonnait en présence de quelqu’un à ce jeu intime : le plaisir monta d’un coup. Elle contint un gémissement tout en maintenant fermement l’étreinte que lui procurait sa main. Alors, savourant la redescente de son plaisir, elle resserra ses jolies jambes et ferma les yeux.


Le pauvre groom qui était toujours recroquevillé dans son réduit, et toujours en proie aux vicissitudes du désir, frappa timidement contre la cloison. Jeanne sortit de sa torpeur et se demanda comment se débarrasser de ce voyeur qu’elle considérait maintenant comme importun. Elle s’approcha du lambris et tandis que l’œil était toujours là, un autre petit coup sur le bois se fit entendre.


Notre demoiselle ne savait comment résoudre la situation ; elle prit un linge de toilette et le plaça sur le mur au moyen de quelques épingles, souffla la lumière et alla se blottir dans son lit.

Quelques instants plus tard, alors que d’étranges bruits sourds venant du lambris se firent entendre, Jeanne s’agaça :



Le silence ne fut que de quelques durées. De nouveau le même frottement.



Le silence se réinstalla dans la chambre… puis de nouveau le bricolage venant du lambris reprit.


Jeanne devinait ce qui était en train de se passer : faute de ne pouvoir pénétrer dans les appartements de la demoiselle, le groom tentait, dans un dernier espoir de lui présenter ses hommages, de détacher une des lattes du lambris espérant y glisser plus que l’œil !


Quand le silence revint, trois petits coups se firent entendre. Jeanne alluma la lumière, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit en à la place du linge qu’elle avait placé au mur, à un mètre du sol, la tête du groom !


Son visage de jeune homme encore un peu poupon dépassait de l’encadrure laissée par une latte manquante. Il cherchait dans un sourire d’enfant grondé à obtenir mansuétude : Jeanne saisit un des coussins qui étaient à côté d’elle et fit mouche en pleine tête.


Le malheureux, évitant le projectile, se releva et se retrouva le col coincé entre les planches. Son sourire se changea alors en grimace. Jeanne se précipita au secours du gibier de collet qui se mit à geindre et gesticuler en essayant de se dégager de son piège de bois. Toute tremblante du scandale qu’une telle situation ferait dans l’hôtel, elle lui intima l’ordre de se taire et de ne plus bouger.



Elle se plaça face à la tête du jeune homme. Au bout de quelques instants d’efforts, elle réussit à le dégager sans lui faire de mal, et il retrouva enfin sa liberté.


Jeanne toute nue, mains sur les hanches, lui adressa un regard noir. La tête disparut, mais réapparut sitôt dans l’encadrure des lattes du lambris, un vit bien dressé et luisant. C’était la première fois qu’elle voyait un vrai sexe d’homme. Non pas qu’elle fût surprise de la forme de l’objet, ses amies et cousines lui ayant déjà fait leçon de la chose, mais c’est l’effet comique du tableau qui produit son effet : elle étouffa un rire en voyant ce totem impudique et tressaillant surmonter d’une paire de drôles de boules roses…


Après quelques longs instants de silence, le groom, debout derrière les planches de bois, entendit alors des petits pas qui, en se rapprochant, faisaient craquer le plancher. Il fantasmait de sentir le contact d’une bouche brûlante le gober entièrement. Mais ce fut une main chaude qui doucement l’enserra. Un gentil mouvement se fit sur sa hampe. La main était petite et la pression exercée légère. Il aurait voulu se sentir davantage de pression autour de son sexe, mais le mouvement produisait quand même son effet. Bientôt, sur son gland décalotté, il sentit un souffle chaud. C’était Jeanne qui, rapprochant ses lèvres, s’apprêtait à en goûter la saveur. Saveur musquée et salée qui ne la rebuta pas, au contraire. Ce premier contact l’incita à y retourner avec plus d’assurance. Elle suça consciencieusement le vit du mieux qu’elle put pour une débutante, encouragée par la respiration haletante du groom qu’elle mettait en émoi. Ce dernier se mordait la lèvre afin de tenter de retenir sa jouissance malgré l’excitation que causaient les bruits de succions de la jeune rouquine. Mais la sève qu’il retenait en lui montait inexorablement vers le point de bascule où toute tentative de contrôle était superflue.


Peut-être une intuition féminine fut-elle à l’œuvre ? Jeanne relâcha son étreinte buccale et abandonna un instant le membre qui occupait sa bouche. Il y eut un moment de suspens, de silence. Le jeune groom se demanda pourquoi cet abandon soudain ?


Il eut bientôt la surprise de sentir la caresse d’une vulve humide qui lui offrait son entrée. Jeanne, encore vierge, goûtait à la sensualité de profiter d’un interdit sans pour autant complètement le braver, jouant à l’entrée de la porte du plaisir sans y pénétrer. Dos au mur, son postérieur blanc jouait avec le membre viril prêt à éclater. Le gland était tendu, dur comme du bois. Elle le faisait passer le long de ses cuisses, au creux du sillon de ses fesses, le masturbant, le frottant contre son bouton d’amour, l’enfonçant à peine et le ressortant aussitôt dans de doux va-et-vient mouillés qu’un liquide suave vint gratifier se répandant à l’entrée de sa vulve rose. Soumis à ce traitement, le membre ne résista pas longtemps et explosa en plusieurs fortes giclées qui vinrent se répandre à l’entrée de l’intimité rousse de Jeanne.

Les traces de sperme blanc et crémeux contrastaient avec le rose orangé de sa vulve, et tandis qu’elle regagnait sa couche, elle passa sa main.


Dans le calme de la nuit, la planche du lambris retrouva sa place, sans un mot. Jeanne dont les joues étaient encore empourprées alla retrouver son lit. Elle s’endormit nue, la peau au contact du coton frais. L’odeur de lavande des draps absorbait le parfum viril répandu entre ses cuisses en une fragrance étrange et inconnue. Le chant du coq retentit quand le sommeil vint la prendre.


À son réveil, notre demoiselle serra prestement ses effets personnels. Sans prendre le temps de déjeuner, elle se précipita à la loge afin de régler son départ. Apaisée de ne pas avoir croisé son amant du soir dans les couloirs de l’hôtel, elle s’empressa de monter en voiture.



Jeanne se retourna, et vit le portier de l’hôtel courir à la porte de la diligence.



Elle remercia le portier, prit le petit panier et le cocher fit partir la voiture.


Curieuse, elle souleva la serviette en tissu écossais et découvrit des gâteaux à la vanille ainsi qu’un billet. Jeanne, ballottée par le roulis de la diligence, leva les yeux dans le vague, un léger sourire fleurit sa lèvre. Sur le mot était écrit :


« Toujours à votre service ! »