n° 20528 | Fiche technique | 27680 caractères | 27680 4602 Temps de lecture estimé : 19 mn |
08/10/21 |
Résumé: Carla et moi arrivons à Milan, où nous prenons une chambre d’hôtel afin que ma Belle se repose avant de rejoindre Mirafiori, quartier où habite ma famille. | ||||
Critères: humour #fantastique fh ff fellation cunnilingu | ||||
Auteur : Iovan (Moi, je m’balance...) Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Après bien des péripéties et autres démêlées avec la mafia et la police, ma très belle Carla et son invisible compagnon, votre serviteur, faisons route vers Milan au volant d'une voiture volée.
Je repris ma place sur le siège passager, caressant à nouveau et embrassant le plus joli chauffeur que j’aie jamais eu, m’émerveillant de sa présence, lui rendant grâce pour ce qu’elle était : joyau de féminité, de beauté et d’intelligence.
Elle devenait mon guide, ma merveilleuse préceptrice.
Car, si elle était ma maîtresse, celle qui me commande, ma belle Carla devenait aussi ma maîtresse, celle qui m’enseigne, comme d’autres l’avaient été avant elle… De celles que j’avais eues enfant et qui m’avaient guidé pas à pas avec toute la patience qu’elles étaient capables de déployer… et m’avaient perdu, fourvoyé, tout doucement, complètement égaré, Petit Poucet rêveur, sans que jamais je ne puisse me douter de rien, sur les chemins balisés et dûment estampillés de leur connerie, officielle et reconnue, toxique et mortifère, avec une bonne conscience qui les déshonorait.
N’est-ce pas, chère madame Mustelle dont j’étais déjà à cinq ans fou amoureux ?
Ma belle chérie au contraire m’apprenait à me défaire de ce fatras d’hypocrisies convenues, de ce carcan de faux semblants, et m’invitait avec sérénité à jeter aux ordures l’ignoble rata, parfumé et décoré, du glacis de « bon goût » qui enrobe la merde bourgeoise dont on gave cyniquement cette jeunesse à dresser.
« Les cent vingt journées de Sodome », chef-d’œuvre de Pier Paolo Pasolini, n’est pas une fiction. Nous y pataugeons.
Comme Elle l’avait déjà fait au début de notre rencontre, ma belle me révélait au monde et me révélait le monde.
Novare. Dans cinquante kilomètres, nous serons à Milan. L’asphalte de l’A4 défilait, sous les roues de notre bolide. C’était l’affaire d’une vingtaine de minutes.
Je regardai Carla. Je la savais fatiguée, rompue par cette veille forcée, par ces péripéties nerveusement éprouvantes, ces chocs émotionnels, et… autres…, qu’elle avait courageusement encaissés, parvenant à maîtriser toutes les situations avec aisance et tranquillité. Admiration !
Mais, je savais ma belle adorée sous tension, elle avait beau sourire crânement, je le savais : elle n’en pouvait plus ! Je devais lui trouver un havre, vite !
Nous entrions dans Milan, la Grande… par des banlieues à la triste arrogance, phallique et bétonnée. Ces constructions s’étaient mises à croître dans les années soixante, champignons monstrueux, folie qui se prétendait raison, car il fallait justifier la croissance, encore la croissance, toujours la croissance, sur les campagnes et les ruisseaux, les villages et les forêts, et s’entassant, se poussant les uns les autres comme dans la forêt les plantes le faisaient, dans la loi sans âge ces sommets de laideur avaient poussé, niant l’ordre de toujours au nom de l’ordre nouveau : le marché.
Tournant la tête, je contemplai ma belle… Elle était la négation de l’enfer : elle faisait sens !
J’avais décidé de ne pas l’emmener de suite chez mon oncle. Il valait mieux prévenir à l’avance, ménager et préparer, tout border correctement… je décidai donc de prendre un hôtel… La famille, ce serait demain.
Il était dix-sept heures.
Des problèmes se posaient auxquels il fallait vite trouver les solutions. J’utilisai l’ordinateur de bord qui nous donna, dans des délais raisonnables de l’ordre du quart de seconde, les coordonnées d’un hôtel quatre étoiles, et une liste des garagistes assez complète… quelques centaines d’adresses.
Il nous fallait d’abord trouver le joint pour fourguer « l’Audi », seul moyen de faire un peu d’argent. Pour cela, trouver le professionnel peu regardant sur la provenance du véhicule et savoir l’attirer par l’espoir d’un profit substantiel… Ce modèle valant presque cent mille euros, une offre à cinquante mille semblait raisonnable pour nous, alléchante pour l’acheteur…
Après avoir consulté les données, plusieurs opportunités se proposaient. Nous vîmes une demi-douzaine de garagistes, concessionnaires, vendeurs d’occases, avant de tomber sur un type vraiment intéressé.
C’était, évidemment, Carla qui dealait… Après avoir bataillé, discuté, ergoté, le gars alléché par le profit qu’il ferait sur une telle bagnole lâcha, non sans avoir honteusement dragué Carla, à cinquante mille, rien de moins.
Un taxi nous amena à l’hôtel « Savona » où ma belle put enfin prendre un peu de repos. Je la laissai prendre une douche tiède et se reposer et sortis faire quelques « achats ». À mon retour, il était déjà vingt-neuf heures. Comme le temps filait !
J’entrai dans notre chambre, avec des précautions de voleur, que je n’avais eu aucun mérite à devenir, le sentiment d’impunité ayant développé chez moi des dispositions que je ne me connaissais pas, et la trouvai pelotonnée dans le lit, dormant à poings fermés, son sublime visage reposant sur le traversin auréolé de sa chevelure éparse.
Je ne la réveillai pas et restai abîmé, en extase devant la merveille que j’avais le droit de contempler. C’est ainsi que je passai une grande partie de la nuit. J’étais accompagné par la plus belle des femmes dont on pouvait rêver… Pourtant, je ne baisais pas beaucoup… !
Et une évidence me tomba dessus : je n’avais pas le droit d’avoir de regrets ou de réserve. Chaque instant partagé avec mon Adorée était une communion d’une telle intensité, qui s’était imposée et était devenue une telle évidence, que j’avais l’impression que nous étions en lien en permanence, cette connivence qui faisait que je comprenais instantanément la signification d’un sourire, le discours qu’exprimait une de ses adorables mimiques, l’opinion développée par un simple froncement de sourcils. Chaque regard qu’elle m’accordait, le timbre de sa voix, son souffle à mon oreille, étaient une bénédiction.
L’aube commençait à peine à griser le carreau quand elle s’éveilla, elle avait presque fait un tour de cadran et ce long sommeil l’avait complètement reposée. Elle s’étirait paresseusement et se pelotonnait dans les bribes traînantes de la nuit.
Souriante, fraîche et détendue, elle était magnifique.
Je ne répondis pas, mais pris sa main que je baisai intensément.
Elle rit, heureuse, et rejetant drap et couette, elle se leva avec une grâce de jeune chatte. Elle se dirigeait vers la salle de bains et une fois de plus, j’étais en admiration.
Je posai deux sacs devant elle, il y avait aussi des chaussures. J’avais devant moi une petite fille dont les yeux brillaient devant ses cadeaux d’anniversaire. Il n’y avait évidemment pas de papier d’emballage.
Elle plaça la petite robe rouge devant elle
Elle enfila les petits escarpins rouges et je fus gratifié d’un doux baiser.
Sa douche prise, ses cheveux brossés, elle n’eut qu’une hâte : passer ses nouveaux atours. Elle passa à nouveau dans la salle de bains où elle s’habilla.
Elle en ressortit bientôt et j’acquis alors la certitude que les mannequins de l’agence Élite n’étaient que des boudins.
Le petit déjeuner de l’hôtel fut royal, et nous quittâmes, à pied, le « Savona », en direction du centre-ville.
Après une vingtaine de minutes de marche, que nous fîmes main dans la main au train de flânerie, tous les mecs se retournaient sur elle, et moi, je bichais… nous arrivâmes sur la place du Dôme, et une fois de plus, je m’extasiai devant la dentelle de marbre, éclatante de blancheur dans le soleil matinal.
Carla trouvait magnifique, oui… mais l’entrée de la galerie Victor-Emmanuel qui venait d’ouvrir avait pour elle d’autres attraits. Nous y entrâmes et ce que je craignais se produisit : nous y passâmes presque deux heures et le magot que nous avions retiré de l’Audi se trouva sérieusement écorné.
J’en profitai pour demander à Carla d’acheter à ma place un portable. Nous entrâmes dans une boutique de téléphonie et un vendeur empressé vint immédiatement s’enquérir, selon ses propres termes, des désirs de Carla.
Carla éclata de rire. Le vendeur n’entendit pas et ne comprit pas, il oublia toutefois très vite devant le charme de sa magnifique cliente. Il était fasciné.
Je savais exactement ce que je voulais et le chuchotai discrètement à Carla qui transmettait.
J’avais choisi un Ass-phone : le Laïna L8L de chez Agha Zaro, dernier joyau de la technologie bulgare.
La Bulgarie en effet en avait eu marre de n’exceller que dans le yaourt et, prenant le taureau par les couilles, était devenue leader sur le marché mondial de la téléphonie, pour ne citer que ce secteur de la hi Tech. Le modèle que j’avais choisi était le dernier cri de la haute technologie : écran à cristaux gazeux, commandes à triple débrayage et doubles semelles compensées, un tas d’applications ultras sophistiquées, il possédait même une option yaourtière. Carla se fit remettre l’appareil, régla et sortit, sous le regard subjugué du vendeur, la langue sur ses chaussures.
Béatrice, la très belle Béatrice D’Altavilla attendait Carla au « caffè Camparino », c’était une rousse aux yeux verts absolument sublime, et malgré le caractère exécrable que je lui savais, je ne pouvais m’empêcher d’admirer la magnifique jeune femme dont ma très belle Carla m’avait abondamment parlé. Les deux amies s’embrassèrent, heureuses de se revoir, et quand Carla lui parla de moi, l’élégante aristocrate eut une mimique méprisante, avec un :
Carla dut lui expliquer que non, ce n’était pas lui, mais…
J’étrennai mon bijou technologique en appelant mon oncle. Comme à chaque fois que nous nous appelions, ce fut un débordement de joie à chaque bout du fil très virtuel.
Il me parlait de sa tranquille voix de stentor, en français, émaillant son discours des fameuses interjections milanaises : « Ma » et « Euh… ! »
Je croulais sous les paquets, ma belle Carla riait, nous étions à Milan, en route pour Mirafiori, chez le Zio et la Zia. Le bonheur.
Un tram nous déposa en haut de la via Montegani, et après quelques minutes de marche, nous arrivions chez mon oncle.
Sonnerie retentissante, et la porte qui s’ouvre, sur un joyeux brouhaha dans lequel domine la voix pétulante de ma Zia qui naturellement engueule quelqu’un, et sur le beau vieux visage de mon oncle et son sourire chaleureux.
Ma belle Carla fit sensation… Il y avait du monde partout dans l’appartement, c’étaient des embrassades et démonstrations d’affection qui faisaient chaud au cœur, Claudia, épouse de mon cousin, Tamara, ma belle cousine, Pietro… La Nonna ! Maman de la Zia, et ma volcanique tante adorée qui me chercha des mains et me sauta au cou pour m’engueuler parce que j’avais tardé à confirmer notre venue.
Personne ne semblait gêné de ne pas pouvoir me voir. Mon invisibilité semblait être considérée comme tout à fait naturelle. Éclatant de rire, ma tante me dit que sa messagère l’avait avertie.
Et me désigna le toit de l’immeuble d’en face. Il n’y avait personne, ni au balcon ni sur la terrasse de toit…
Une corneille mantelée, qui était posée sur une antenne de télévision prit alors son essor, et volant droit vers nous, vint se poser sur la rambarde du balcon où nous nous tenions.
La corneille répondait à la Zia ! Je n’avais vu ça que dans le film de Pasolini, « Uccellini, uccellacci ». C’était merveilleux !
Elle avait, en plus, une belle voix grave. Un peu, Philippe Noiret.
Elle parlait bien italien. Elle avait, en fait, la double nationalité : Écossaise (l’Écosse ayant obtenu son indépendance) et Italienne, pays où elle migrait chaque hiver.
Un petit saut d’élan, elle plongea dans le vide et partit à tire-d’aile en direction de la campagne. Elle chantonnait « Highway to hell » de AC/DC, je compris plus tard pourquoi.
Je la regardai s’éloigner, pensant qu’elle pourrait être d’une aide précieuse pour Carla dans la quête de l’auteur de ses jours. « Walbaknak ! »
Les nouvelles n’étaient pas bonnes, mais je décidai de n’en rien dire à ma Carla adorée que je retrouvai au salon, entourée des membres de ma famille dont elle faisait l’admiration.
Gian Carlo la dévorait des yeux, et mon oncle, charmeur, avait entrepris de lui expliquer sa théorie sur l’influence du marxisme chez les travailleuses en milieu ouvert. Carla faisait semblant de l’écouter et souriait, sublime.
La sonnerie se fit entendre. Mon cousin alla ouvrir et tomba en arrêt quand il découvrit face à lui la splendide Honey, toute de blondeur et de courbes exquises, un sourire charmant éclairant son joli minois. Elle était à tomber… Ce que faillit faire mon cousin. Elle ne fit qu’ajouter à sa confusion quand elle lui claqua deux bises, lui faisant respirer son parfum. GC était en amour, Claudia, sa femme, faisait la gueule… Attention, ça sentait la nitro !
Chacun se tourna vers la belle arrivante qui se tailla une jolie part de succès auprès des mâles présents et suscita une prudente, mais certaine défiance du côté des femmes.
Carla et elle s’embrassèrent chaleureusement, Béatrice fut beaucoup plus tiède…
On ne sut jamais ce qui avait été décidé, mais comme d’habitude, Honey ne se départit ni de son calme ni de sa bonne humeur… Enjouée :
Ces deux-là s’adoraient.
Carla prit sa jolie copine par le cou :
Évidemment, c’était Béatrice.
Béatrice encore, avec sa belle humeur habituelle.
Ainsi, la très belle Claudia Cristiani les accompagnait dans cette improbable quête de leur auteur ! Elle aussi, donc, aspirait à autre chose qu’à son statut de femme magnifique, certes, de beauté trop plus qu’humaine, mais aussi de salope bourgeoise, totalement dévoyée.
Nous nous retrouvâmes tous, dans le salon qui devenait trop petit, et les conversations s’enchevêtrant dans un joyeux brouhaha, nous prîmes un verre de vermouth avant de passer à table.
Une nouvelle fois, la puissante sonnerie retentit. La Zia alla ouvrir.
Simona ! Simona, que j’avais vue pour la dernière fois à l’âge de quinze ans et qui devait en avoir dix, à l’époque, était devenue une femme merveilleusement belle, de ces brunettes nerveuses et piquantes qui vous foutent le feu au premier regard.
Béatrice était sous le charme.
La Nonna, petite souris espiègle et discrète, en profita pour s’éclipser, non sans nous avoir réitéré son invitation pour ce soir, et s’en alla, trottinant vers son appartement, rejoindre le Nonno qui l’attendait, sirotant sûrement son café devant sa vue sur le mont Rose.
Les beaux jours !
J’observais le joyeux groupe, et m’aperçus vite des prises d’intérêt qui y montaient, faisant grimper le taux d’hormones de certains à des sommets historiques.
Gian Carlo n’avait d’yeux que pour la splendide Honey qui, elle, considérait Mukluk (prononcer mouklouk, c’est de l’Inuit), l’imposant husky de Tamara, avec un grand intérêt. Béatrice s’abîmait dans la contemplation de la belle Simona, essayant de donner le change avec des rires et des mimiques qui sonnaient parfaitement faux. Quant à mon oncle, il continuait à « faire le fil », selon l’expression milanaise, à ma merveilleuse Carla dont le sourire aurait dû être classé dans les atteintes aux bonnes mœurs.
J’étais très amusé par ce qui se déroulait sous mes yeux, et totalement émerveillé par la présence de toutes ces jolies femmes.
Pendant ce temps, je sentais la pression monter dans le chaudron du gynécée. La Zia, en femelle alpha, ne comptait céder en rien la moindre parcelle de son territoire. L’expression, dominée pour l’instant, de ses yeux furibonds n’était en aucune façon de bon augure, et mes sismographes personnels, branchés sur « Radio Zia », commençaient à s’affoler. Il était cependant trop tôt pour décréter l’évacuation de Milan et des environs.
Pour ne pas être en reste, Claudia, la femme de Gian Carlo, en jeune louve ascendante commençait elle aussi à montrer des signes d’irritabilité, et chaque regard qu’elle lançait sur la jolie Honey ne faisait que faire monter sa tension.
Calmer le jeu ? Qu’est-ce que tu veux calmer ? S’il fallait que ça pète, ça péterait… J’espérais seulement que ce ne fût pas Pompéi.
Ma tante frappa dans ses mains.
Et chacun gagna sa place, autour de la grande table nappée de blanc immaculé.
Ma Zia, en fin cordon bleu qu’elle était, et faisant preuve une fois de plus de sa générosité proverbiale, nous recevait royalement. Tables et chaises supplémentaires avaient été empruntées aux voisins, dont quelques-uns avaient aussi été invités : Marco, sa femme Beppa, et quelques autres dont j’avais oublié le nom. J’éprouvai un regain d’affection pour l’humanité…
Je ne ressentais aucun signe de faim, mais ma chère tante nous avait préparé quelques-unes de ses spécialités, dont son fameux risotto aux cèpes, onctueux et parfumé à souhait, accompagné de polpettine, baignant dans un sugo qui embaumait.
Je me jetai dessus ! Ce que je recherchais se situant bien au-delà de l’appétit.
Ma tante, magicienne des fourneaux, était capable, avec un minimum d’ingrédients et en un tournemain, de vous préparer de véritables festins.
Nous conversions légèrement, le Zio mis à part. Lui, continuait sa sempiternelle et interminable conférence dont le sujet avait évolué et était maintenant : les causes du déclin du marxisme chez les travailleuses du sexe. Quelqu’un, de temps à autre, avait la politesse de faire semblant de l’écouter.
Je surveillais depuis un moment déjà le manège de deux très jolies convives. J’avais remarqué le petit jeu, auquel se livrait Béatrice avec la belle Simona. Elles étaient à table, l’une en face de l’autre, et j’avais noté l’intérêt croissant qu’elles semblaient mutuellement se porter… Ce n’étaient que de brefs regards et sourires furtifs dans une attitude alanguie, une muette connivence commune aux deux jolies femmes qui laissait deviner leur trouble indiscernable pour qui n’y était pas attentif, mais pourtant bien réel.
Simona avait ce joli corps délié, de brune sensuelle, aux petits seins dressés par un désir perpétuellement en éveil, et au mignon petit fessier, nerveux, qui appelait la caresse ou la fessée. Son visage, aux traits fins et spirituels dans lequel de grands yeux bruns ombrés de longs cils donnaient un air faussement sage, retenait immanquablement le regard des hommes. La belle bouche charnue, aux lèvres délicieusement ourlées, semblait faite autant pour le baiser que pour la morsure. Aussi, je ne fus pas surpris de voir que la belle et perverse Béatrice, ainsi que je l’avais déjà remarqué, n’était pas insensible à ses charmes.
Profitant de mon avantage, je me glissai sous la table, et là, au milieu de la forêt verticale des jambes des convives, je vis la jolie jambe de Béatrice, qui avait enlevé son escarpin, traînant sous sa chaise, tendue sur l’entrejambe, indécemment et délicieusement offert de Simona qui accueillait la secrète et grossière caresse avec de lentes ondulations du bassin.
Je me relevai à temps pour voir Béatrice lécher ses lèvres d’une petite pointe de langue humide, et regarder avec un imperceptible signe d’acquiescement sa tendre proie. Elle se leva et, traversant le long couloir, se dirigea vers la salle de bains. Personne n’y prêta attention. Je me levai sans faire de bruit et me dirigeai vers l’entrée du couloir, certain de la suite des événements. Comme de juste, Simona, quelques instants plus tard, se leva et prit, elle aussi, la direction de la salle de bains, alors que les conversations à table continuaient dans un joyeux tohu-bohu.
Béatrice ayant laissé la porte ouverte, certaine de la venue de Simona, je me glissai dans la pièce juste avant l’arrivée de la jolie brune et m’assis sur le bord de la baignoire. Béatrice se tenait devant le miroir du meuble de dessus du lavabo, arrangeant l’ordre des mèches de sa coiffure, et quand Simona entra dans la pièce, un sourire canaille sur ses jolies lèvres, la belle vicieuse se jeta sur elle et, prenant son visage à deux mains, dans un geste d’avide impatience :
Dévorant sa jolie bouche, d’un baiser passionné.
Simona se mit à gémir immédiatement tant elle attendait, impatiente, cette étreinte et, dans un geste de consentement amoureux, emprisonna-t-elle aussi fiévreusement le visage de Béatrice dans ses mains, répondant au baiser de son impérieuse maîtresse, avec avidité.
J’étais subjugué par l’énergie érotique que dégageait cette scène, la puissante tension de sensualité que dégageaient ces deux beautés sublimes enlacées embrasait mon âme. Je me mis instantanément à bander.
Béatrice, s’accroupit devant la belle Simona et remonta sa jupe sur sa taille, baissant son string sur ses talons. Dans un long feulement, elle précipita sa bouche sur la mignonne fente déjà trempée de cyprine de sa belle amante et se mit à la lécher et à mordiller sa jolie framboise turgide tout en éructant des mots décousus qui disaient son plaisir :
La belle Simona se tendait, grinçant des dents, aspirant l’air entre ses dents serrées, sous le délicieux baiser de sa perverse maîtresse dont elle avait saisi à pleines mains la nuque, l’attirant convulsivement, sur sa chatte en fusion.
Béatrice, du geste et de la voix, fit se tourner sa belle amante dont elle embrassa passionnément les magnifiques fesses.
Simona, les yeux fermés sur sa jouissance et se tenant des deux mains au lavabo, se cambrait vers la caresse qu’elle appelait de tout son corps frémissant.
Béatrice se rua, de sa bouche avide, sur le trésor nacré qu’elle convoitait et, imprimant de lents et lascifs mouvements à sa langue experte, la darda dans l’antre moelleux de son amante qui se crispait sous l’obscène et délicieuse caresse, en proie à une convulsion lascive qui la tordait jusqu’aux tréfonds.
Béatrice, écartant les lobes soyeux des magnifiques fesses de sa maîtresse, cracha à plusieurs reprises sur le mignon petit anneau froncé. Simona, devinant ce que sa maîtresse envisageait de lui faire subir, la supplia dans un râle :
Son amante, réunissant ses doigts en coupe, les posa sur l’armille soyeuse et, leur imprimant un lent mouvement, commença à les faire pénétrer dans l’orifice velouté de sa tendre amie.
C’est à ce moment que Honey choisit de faire son entrée.
Béatrice laissait échapper sa colère, sa honte et sa frustration. Une fois de plus, cette gourde, qui avait été sa secrétaire du temps de sa splendeur, venait encore lui gâcher la vie.
La jolie Honey eut un rire indulgent :
Elle eut un rire clair et s’apprêta à sortir. Alors que les deux beautés qui avaient été interrompues reprenaient leurs ébats, je l’attrapai par le bras et lui chuchotai :
Je pris sa main et la posai sur mon chibre que j’avais sorti.
Je me levai, et sans se faire prier Honey me prit en main, goba mon gland de ses jolies lèvres, et se mit à me prodiguer, en experte, une divine caresse.
Pendant ce temps, Béatrice s’occupait à nouveau de Simona qui pouvait maintenant profiter de la brutale caresse que lui prodiguait sa belle maîtresse. Honey n’en perdait pas une… Simona témoignait de son plaisir par des geignements et râles avec tant de conviction que cela m’incita à pousser la porte de la salle de bains, la refermant… nous y étions déjà assez nombreux.
Alors que la belle brune extériorisait son plaisir, le mien arriva à son paroxysme sous la caresse de la jolie coquine, et je jouis, étouffant un râle de jouissance, me vidant de tout mon sperme dans la bouche gourmande de la belle qui, me semble-t-il, n’en perdit pas une goutte.
Alors que Béatrice achevait de faire jouir la volcanique Simona, je caressai le visage de ma jolie Honey, et lui chuchotai :
Ce à quoi elle répondit, dans un sourire, essuyant d’un revers de main ses jolies lèvres :
Nous quittâmes sur la pointe des pieds la salle de bains, laissant les deux amantes conclure leur premier contact érotique. Nul doute qu’il y en aurait bientôt d’autres…