n° 20638 | Fiche technique | 16256 caractères | 16256Temps de lecture estimé : 9 mn | 13/12/21 |
Résumé: Émilie et moi passons au niveau 2. | ||||
Critères: fh fhh frousses couplus sexshop amour cérébral voir | ||||
Auteur : Ericcontact Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Enfermés dans notre timidité en ayant l’impression d’avoir raté des étapes, Émilie et moi avançons ensemble vers une autre version de nous.
Émilie est accrochée à mon bras devant la façade de ce magasin comme si elle allait tomber du haut d’une falaise. Ce qui n’est pas totalement faux, en fait.
En cet après-midi estival, on fait les boutiques en ville. Habitant un petit hameau à 45 min de là, c’est assez rare comme sortie, mais depuis que l’on a décidé ensemble d’une sérieuse upgrade de nos caractères introvertis il y a quelques semaines, les nouveautés et les surprises sont quotidiennes.
Elle se penche encore plus et murmure à mon oreille :
Elle se mord la lèvre inférieure. Dieu qu’elle est belle. En quelques semaines, j’ai littéralement redécouvert ma femme. Et je crois qu’il en a été de même pour elle.
Au souvenir dudit film d’Erika Lust et de la fellation absolument divine qu’Émilie avait ensuite décidé d’imiter, avalant entièrement mon sexe dans sa gorge, presque à s’étouffer, et glissant un doigt en moi en même temps, une légère érection pointe dans mon pantalon.
Elle rit, et d’un pas curieux nous entrons dans le sex-shop.
***
Ça fait quelques minutes que nous arpentons les rayons de ce qui semble être la caverne d’Ali Baba du sexe. Et là, on est restés tous les deux figés devant une étagère où trônent des godes de dimensions à pouvoir servir de cric pour un bus.
Derrière son journal, un homme d’une soixantaine d’années nous interpelle sans lever les yeux des pages centrales de l’Équipe.
Je fais un signe de la main en remerciement. Je ne sais même pas s’il le voit. On est en semaine et en plein après-midi, il n’y a personne alors ça devrait aller.
On continue notre exploration. Rayon lingerie, du plus rose bonbon au plus cuir. Avec ou sans clous. Même une combinaison des deux, rubans roses et clous.
Rayon films ensuite, où on passe un moment à regarder les jaquettes de DVD, en retournant parfois les boîtiers, têtes en bas, pour comprendre le sens d’une photo.
Ah ! Oh, oui quand même…
Émilie est toujours accrochée à mon bras quand l’homme apparaît au détour d’un rayonnage.
Cabines ? En bas ? On se regarde avec Émilie. Décidément ni elle ni moi ne savons de quoi il parle, mais il a déjà disparu. Émilie me montre un escalier et un panneau « Cabines de projection ». Sans mot dire, on s’interroge du regard, et son sourire plein de curiosité me donne la réponse. On descend à pas de loup dans un petit labyrinthe de couloirs où tous les trois mètres des portes donnent sur des cabines équipées d’un fauteuil large en similicuir et d’un écran vidéo. La pénombre règne et au milieu de ce dédale, des sons de films pornos jaillissent de toutes les cabines, s’entremêlant dans un brouhaha pervers.
Je verrouille la porte et on s’installe. L’endroit sent le détergent industriel mais ça n’est pas désagréable. Émilie est contre moi, sur le fauteuil, et commence à pianoter sur les commandes qui sur l’écran donnent accès à une bibliothèque immense de vidéos.
Elle s’arrête sur une section voyeur et ensuite sur un film d’amateurs filmés soi-disant à leur insu. Elle me regarde, sourit encore et le film démarre.
Première scène, quelqu’un filme un couple par-dessus une clôture qui visiblement s’amuse bien dans leur jacuzzi. C’est surtout le visage d’Émilie accaparée par la scène que j’observe. Elle scrute, se mord la lèvre, avance un peu puis se contorsionne sur le fauteuil au fur et à mesure que le couple continue ses ébats. Et quand le monsieur jouit enfin dans la bouche de la femme, Émilie continue mais la bouche entrouverte de se contorsionner subtilement contre moi.
Deuxième scène, cette fois le voyeur visiblement bien renseigné tourne autour d’une maison d’une banlieue californienne. Eh ! Ô miracle : par la fenêtre de la chambre, il surprend cette fois une femme dans la quarantaine avec non pas un, mais deux messieurs, visiblement très en forme et ravis que la dame en question leur offre sa bouche et son intimité en guise d’orifices. Émilie n’en perd pas une miette, s’immergeant dans la scène assez rapidement, je dois dire.
Elle penche la tête un peu, scrute encore. Je tente alors une petite idée qui me trotte dans la tête depuis quelques minutes : posant la main sur sa cuisse contre la mienne, je remonte vers l’entrejambe doucement. Sans quitter l’écran des yeux, Émilie écarte alors légèrement les jambes, m’autorisant en silence à continuer. Je la caresse délicatement par-dessus le legging, continuant mon ascension, puis je passe ma main sous l’élastique. Émilie s’enfonce un peu plus dans le fauteuil, glissant son bassin en avant. Elle ne quitte toujours pas la scène des yeux et me laissant le champ libre, j’accède à sa douce toison, puis trois secondes plus tard à ses lèvres humides.
Elle se mord encore la lèvre inférieure, halète, au fur et à mesure que mes doigts titillent, caressent et s’immiscent en elle. Accompagnant de ses hanches le mouvement de ma main, elle est sur le point de jouir quand je vois son visage se figer, sa bouche dans un « O » mais pas de plaisir, de surprise.
Je tourne la tête et comprends soudain : dans le mur de la cabine, un trou que je n’avais pas vu, jusque-là, laisse maintenant passer un pénis tendu.
Suspendue au milieu de son plaisir, Émilie me regarde alors, et dans mon élan je reprends ma masturbation interrompue. Elle se mord, encore une fois, la lèvre inférieure, absorbée par la vue cette tige très dure et soyons honnête, bien plus épaisse que la mienne. Son bassin ne mentant pas, elle balance au rythme de mes doigts qui la branlent. Elle me regarde à nouveau, mais pas surprise, pas proche de l’orgasme, mais avec un regard interrogateur.
Et je comprends sa question silencieuse.
Hésitante au début, elle tend un peu son bras et, voyant mon sourire d’acceptation, elle finit son geste en empoignant le sexe qui sort du mur.
J’accélère la cadence entre ses cuisses, tournant autour et sur son clitoris que je sens si dur, entre ses lèvres désormais trempées, pendant qu’elle masturbe le sexe inconnu de sa main pâle. Quelques minutes plus tard, elle jouit, se contractant sur ma main, et comme de concert, le pénis sans corps éjacule dans l’air de longs jets saccadés, avant de disparaître.
Émilie me regarde, les yeux illuminés de désir, et aussi de plaisir, avec une légère pointe d’inquiétude.
Je lui souris, l’embrasse, puis lui prends la main pécheresse. Elle regarde les traces de sperme sur ses doigts, et dans une perversion que je ne lui aurais jamais attribuée jusqu’alors, elle porte ceux-ci à sa bouche, me regardant en même temps qu’elle goûte à cet inconnu.
Émilie est à nouveau accrochée à mon bras pendant que l’on marche pour rejoindre notre voiture et rentrer chez nous.
***
Émilie est lovée contre moi sur le lit, juste enroulée dans sa serviette après sa douche. Elle me regarde de ses grands yeux verts et, le menton appuyé sur ses deux mains, elle sonde mon regard.
Un air rassuré apparaît sur son visage, je m’en interroge :
Sans finir sa phrase, elle se mordille la lèvre inférieure, comme toujours.
Elle sourit, et se lance.
Elle rit et me gifle gentiment.
Émilie libère alors une de ses mains et celle-ci file tout droit se glisser dans mon jogging. Elle empoigne doucement mon sexe déjà bien érigé et entame alors une lente masturbation.
Elle accélère de plus en plus, comprimant mon sexe vraiment très tendu dans sa petite main.
Et dans un dernier va-et-vient, je jouis, sa main accompagnant mes saccades en serrant mon sexe comme jamais.
***
La voix qui beugle c’est à nouveau Clément. Et à côté de lui les six autres affamés ce sont les mêmes amis qui étaient là il y a quelques jours.
Un silence étrange me les fait lever, en direction de la table. Les six invités me regardent comme si je venais de remporter la coupe du monde de football. Seul face aux onze du Brésil. Debout et arrivant de la cuisine, Émilie me regarde aussi, mais elle sourit, et dans ses yeux je lis à la fois de la fierté et… un brin de coquinerie…
Elle se tourne vers Émilie.
Émilie pose les pommes de terre grenaille au centre de la table sans mot dire, mais en surjouant un air satisfait.
Nos invités nous regardent, et se regardent.
Tout le monde rit, de lui, et j’avoue que ça n’est pas désagréable, chacun son tour.
Les entrecôtes arrivent quelques instants plus tard, on déjeune, ça charrie dans tous les sens et ça rit surtout énormément.
Ma femme se tourne vers notre ami visiblement très bien hydraté par le nectar de Provence.
Faisons un instant un arrêt sur image. Il y a encore quelques semaines, Émilie serait partie en courant, rouge carmin plaquée sur les joues, pour chercher prétextement le dessert à la cuisine. Refaisons Play, maintenant :
Elle écarquille les yeux, non pas de gêne mais de surprise.
Et làn c’est eux qui écarquillent les yeux.
Six bouches sont ouvertes. Les six mâchoires pendent sous six cerveaux qui viennent de se prendre chacun une droite de Tyson.
Et moi je n’ai qu’une envie, c’est de la culbuter là, direct sur la table du jardin.
(À suivre…)