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Temps de lecture estimé : 13 mn
15/12/21
Résumé:  Une semaine plus tard...
Critères:  fh fhh fhhh couple couplus boitenuit voir hmast intermast pénétratio sandwich -libercoup timide
Auteur : Ericcontact            Envoi mini-message

Série : Timide(s)

Chapitre 03 / 08
Rock’n’roll

Résumé de l’épisode précédent :

Enfermés dans notre timidité en ayant l’impression d’avoir raté des étapes, Émilie et moi avançons ensemble vers une autre version de nous.







Leila cite Die hard 1 et ça ne m’étonne pas. C’est une femme survoltée en permanence, de quelques années de plus que nous et dont les cheveux châtains et la peau mate soulignent la silhouette gironde. En couple avec Clément depuis longtemps, j’ai toujours apprécié son caractère certes volubile, cependant toujours mesuré quand il le faut. Elles sortent souvent avec Émilie et d’autres morues, comme elle appelle ses amies.



La semaine d’avant, nos six amis étaient venus pour le barbecue quasi hebdomadaire et, dans un accès de confiance en nous assez nouveau, Émilie et moi avions renvoyé pour la première fois des vannes à leurs expéditeurs.


Ce samedi, seuls Leila et son mari ont pu venir, et on subit maintenant un interrogatoire en règle de sa part pendant que Clément, comme à l’accoutumée, sirote une bière en marchant au milieu des plantes du jardin. Il désespère de voir pousser nos buissons tandis que chez lui il a la fâcheuse malchance de tout faire crever.




Leila stoppe toute incursion, les mains en l’air, mais ne lâche pas des yeux Émilie. Puis d’un coup, elle tourne la tête vers moi, et fait de nouveaux allers-retours secs entre nos deux regards.



Émilie me regarde alors, je lève en mon tour les mains en l’air.



De la baie vitrée grande ouverte, j’entends Leila revenir à la charge.



Je m’installe de dos à elles sur un de fauteuils du jardin, continuant mon écoute discrète.



Et Émilie se met à lui raconter nos discussions et nos expérimentations de ces derniers temps, y compris celles de la semaine précédente.

Elle débite tout ça en dressant les assiettes de salades landaises sans s’arrêter, comme le résumé d’une saison d’une série érotico-sociologique.

À ses mots, chaque image me revient en tête et quand elle finit, Leila reste si silencieuse que je me retourne vers elles.



Émilie me regarde de loin en souriant, et répond :



Leila pouffe de rire.



Elles éclatent de rire.



Les filles s’esclaffent, moi j’ai la sensation d’une énorme paire de fiertés dans le caleçon et Clément revient vers la table, phyto-déprimé.





***





Une moitié de côte de bœuf entre les dents n’empêchera jamais Clément de râler, mais Leila interrompt son mari :



Si la conversation nous paraît mystérieuse à Émilie et moi, le regard surpris de Clément en ajoute une bonne couche.



Il acquiesce en silence à la question non verbale de sa femme, qui poursuit :



Elles s’esclaffent et Clément me regarde. Gros clin d’œil de connivence, mais j’ai plutôt la gorge serrée.



On éclate de rire tous les quatre. La tension due à la surprise redescend d’un cran.



Émilie me regarde, curieuse et excitée. Mon sourire vaut « réponse ».



Je vais chercher le dessert, la journée et même la soirée s’annoncent riches en surprises.




***





Et c’est vrai, le club est très élégant, sobre et chic, rien à voir avec ces clubs libertins dont on voit parfois les images à la télé, néons roses inclus. Et si ça ressemble un peu à une boîte de nuit, les clients qui passent ça et là, enroulés dans leur serviette, nous rappellent que l’endroit n’en est pas tout à fait une. Nous sommes tous les quatre attablés dans de profonds canapés, une bouteille de champagne ouverte, et la musique variée venant d’une salle adjacente, pas trop assourdissante, permet de discuter tranquillement.


Après le déjeuner, nous nous étions tous les quatre installés dans le jardin et avions longuement discuté de l’endroit où ils voulaient nous emmener. De toutes les sources possibles d’inquiétudes, la principale pour Émilie avait été bizarrement le dress code approprié, et la fin de l’après-midi avait tourné au défilé de mode par nos deux épouses visiblement ravies de passer en revue toute la garde-robe d’Émilie.


Alors que, pour Clément qui fait la même taille que moi, cela nous avait pris dix minutes de passer un simple costume noir et une chemise blanche, nos deux mannequins improvisées avaient renversé le dressing et nous avaient offert un fashion show pour notre plus grand plaisir, il faut bien l’avouer.

Il en avait résulté une robe longue noire et moulante pour Leila, qu’Émilie avait décidé de lui offrir parce qu’elle n’avait pas assez de poitrine selon elle, et une non moins moulante robe verte pour ma femme qui m’avait littéralement scotché à mon siège ainsi vêtue… Enfin, le terme était peut-être trop fort, tant la finesse du tissu laissait entrevoir qu’elle ne portait aucun sous-vêtement.

Je crois que je n’avais refermé la mâchoire qu’en montant dans la voiture une heure plus tard.




Émilie et moi sommes un peu tendus dans le canapé, mais la présence de nos amis nous rassure. Tout en parlant avec eux, nos têtes ne cessent de tourner d’un côté et de l’autre, plus ou moins discrètement d’ailleurs, pour regarder les différents clients qui fréquentent le lieu.



Elle nous montre également le couloir qui mène au hammam, au sauna et à l’extérieur, et nous explique un peu l’idée « détente » de l’endroit.



Émilie me serre la main, mais paraît détendue. On arrive dans un grand hall d’où plusieurs couloirs partent, toujours dans une lumière assez tamisée, voire absente parfois. Suivant notre guide, on s’enfonce dans ce joli labyrinthe, couloirs et portes s’enchaînant, vitres aussi parfois. Leila fait signe à Émilie de venir voir, et à travers ce qui ressemble à une fenêtre d’intérieur, on aperçoit alors deux couples tellement enlacés en train de se caresser que je ne saurais dire à quelle personne appartient quel membre.



Un peu plus loin, autre petite alcôve grande ouverte cette fois, deux hommes assis sur des coussins regardent deux femmes en 69. C’est leurs regards qui me captivent le plus : ils ont l’air heureux pour elles, curieux et visiblement très excités.



Accrochée à mon bras, Émilie me précède et on revient au rez-de-chaussée où apparemment tous les clients ont déménagé côté piste, si bien que Leila, d’un geste, nous suggère d’en faire autant. On s’installe au comptoir d’un long bar, le fond sonore très disco 70’s boome à tue-tête.



Émilie répète bien plus fort sa phrase.



Leila prend Émilie par la main et elles se jettent au milieu des danseurs. C’est une foule très éclectique qui se trémousse devant Clément et moi. Des quinquagénaires en grande partie, un autre bon tiers entre trente et vingt ans, quelques hommes seuls d’âges divers aussi. Tous élégants, certains sont encore en tenue de piscine, serviette autour de la taille pour les hommes, sur les seins et les hanches pour les femmes… ou pas du tout, mouvements obligent : une belle blonde dans la quarantaine danse lascivement et entièrement nue, les pieds sur sa serviette, avec deux jeunes hommes en costume. Le contraste est saisissant.


Je regarde Émilie se lâcher sur la piste, les deux folles s’éclatent joyeusement et c’est agréable à voir. Accoudé au comptoir, Clément est en grande conversation avec le barman, et celui-ci nous sert trois verres d’un whisky japonais. Au vu de la soirée riche en émotions que je vis, c’est plutôt bienvenu. Je trinque avec mon ami et le barman – sosie officiel de M. Propre, muscles, t-shirt et sourcils blancs inclus.



Une sublime femme noire du même âge que lui, c’est-à-dire indéfinissable, passe dans son dos et lui claque les fesses en lui criant dans un accent du sud très prononcé :



On rit tous les trois tandis qu’elle s’éloigne aussi vite qu’elle est arrivée.



La discussion se poursuit, animée, et au détour d’une phrase je jette un œil vers la piste. Émilie et Leila dansant face à face sont désormais bien entourées par deux hommes dans leur dos, et l’ensemble bouge sensuellement au rythme d’un groove lent et percutant.


C’est assez étrange comme sensation. Je veux dire, j’ai déjà vu Émilie danser avec d’autres hommes, mais, dans ce lieu et avec cette compagnie, le cadre change complètement la donne. Elle est sublime, les mains chastes de son partenaire frôlant à peine ses flancs en rythme, la scène en miroir se déroulant également pour Leila et l’autre jeune homme.



J’acquiesce en silence. Émilie lève les yeux vers moi et mon sourire, ainsi qu’un baiser de loin, déclenche sur son visage à son tour un petit rictus, mi-gêné mi-coquin. Elle se mordille la lèvre comme toujours encore, penche sa tête vers son danseur et lui dit quelque chose. Et elle vient nous rejoindre au bar, suivie de prêt par Leila.



Elles rient sans mot dire, ce qui leur donne un charme fou. M. Propre revient vers nous et leur sert, sans même qu’elles n’aient à le demander, deux grands cocktails colorés, qu’elles dégustent immédiatement, assoiffées par leur demi-heure d’effort.



Leila attrape alors son mari par la main qui la suit bien volontiers, et tout d’eux se dirigent vers l’escalier, côté libre. Émilie se tourne vers moi, nous sommes face à l’autre assis très près sur deux grands tabourets. Sublime dans sa robe, j’ai du mal à compiler tous les sentiments qui me traversent en même temps. Et je sens qu’il en est de même pour elle.



Elle sourit et m’embrasse ensuite langoureusement.



Elle se mord, encore, la lèvre inférieure et me suit, sa main dans la mienne.

Ce côté de l’étage ressemble à celui que l’on a visité auparavant, tout aussi vaste et tamisé. On commence tous les deux notre exploration, toujours main dans la main. La première porte que nous rencontrons est close, mais de petites lucarnes permettent de voir à l’intérieur. Et avant même qu’on s’en approche, les sons qui nous parviennent ne laissent pas de doute. Émilie me regarde, les yeux brillants d’excitation, tandis qu’on se penche, ensemble, pour satisfaire nos curiosités.


Sur un matelas très grand, quatre hommes sont en train de littéralement dévorer une femme allongée, bras et jambes largement écartés. Tout autour d’elle, à ses soins, ils la lèchent de toute part, ne laissant aucune zone de sa peau abandonnée. Elle gémit intensément à chaque coup de langue, tandis que ses quatre serviteurs se masturbent fébrilement.

Quittant ma petite ouverture, mon regard se porte sur Émilie, concentrée sur son observation, subjuguée à chaque plainte de plaisir de la femme. Elle est si belle, sa main posée dans son cou, les yeux rivés sur la scène.

Elle sent mon regard sur elle et tourne sa tête vers moi, m’embrasse et me prend la main pour continuer notre excursion sans dire un mot.


Nous marchons doucement dans ce dédale et sa pénombre. La musique du rez-de-chaussée nous parvient de loin, nous croisons quelques hommes, qui reluquent gentiment la belle à mon bras. Un autre couple sort d’une chambre et referme la porte derrière eux. Les cheveux ébouriffés des deux amants et leur mine empourprée piquent Émilie de curiosité et elle serre mon bras un peu plus fort. Le clin d’œil de la dame à son encontre la fait se retourner vers moi et elle me sourit toute émoustillée.


On continue, une alcôve après l’autre, regardant une femme suçant deux hommes sur un canapé un moment, puis plus loin derrière un rideau, nous restons discrètement observer deux hommes prenant de chaque côté une femme blonde aux formes généreuses. À chaque découverte, comme des saynètes de théâtre érotique, Émilie sursaute, serre mon bras ou se rapproche de moi un peu plus.


Au détour d’un angle, on aperçoit alors une porte et une vitre accolées. Émilie m’y attire comme devant une vitrine de Noël. Et quand on se penche comme si on pouvait rester invisible, la scène que nous y découvrons nous statufie immédiatement.


Deux hommes entourent une magnifique brune qui chevauche un troisième ardemment.

Elle va et vient puissamment sur celui-ci pendant que, devant elle, un sexe va et vient dans sa bouche et que, derrière elle, un autre homme la prend au même rythme que celui en dessous d’elle.

Les seins lourds de la belle brune balancent violemment en même temps que les trois hommes la pistonnent de toute part.


Et ces seins qu’Émilie et moi avons souvent entraperçus dans notre piscine appartiennent à Leila.


Émilie est figée, les yeux hypnotisés par son amie qui se fait prendre si sauvagement devant nous. Sa main sur la vitre, sa bouche entrouverte, elle respire fortement, au même rythme que les mouvements du quatuor. Je me colle à elle dans son dos, moi aussi captivé. Je la sens haletante et complètement fascinée par la scène et doucement passe mes mains autour de sa taille. Elle s’appuie sur moi et je remonte lentement en caressant ses hanches, ses côtés jusqu’à atteindre ses seins. Ses tétons pointent durement à travers le tissu et quand j’y arrive, sa respiration s’accélère. Une de mes mains reste là, galbant l’arrondi, tandis que l’autre redescend sans s’arrêter jusqu’à son entrejambe. Sa robe est si fine, si délicate, que sous mes doigts perce chaque détail de son intimité. Quand j’entame alors lentement une caresse appuyée, courant sur chaque petit relief, je sens ses lèvres me laisser passer, glisser, entrer même un peu, et Émilie s’adosse à moi plus encore, au fur et à mesure que j’accélère.


Émilie halète maintenant, ma main entre ses cuisses tourne et ne lui laisse aucun répit, son regard fixé sur son amie. Celle-ci subit toujours les assauts impressionnants des trois hommes dont l’un, que je vois depuis qu’ils ont tous légèrement tourné, est Clément. Leila, agrippée au sexe de son mari dans sa bouche, est prise en sandwich entre les deux inconnus dont les queues vont et viennent alternativement dans sa chatte.

Le souffle d’Émilie se fait gémissement, mes doigts me font presque mal tant ils vont vite, ma main enserre son sein comme si elle allait tomber bientôt, et c’est le cas lorsque ses jambes décrochent et qu’elle se contracte entièrement dans un orgasme foudroyant.


La tenant dans mes bras, elle reste un moment ainsi à respirer contre moi, puis se retourne et m’embrasse intensément.



Elle me prend par la main et nous nous enfonçons un peu plus loin encore dans le labyrinthe.



(À suivre…)