n° 20705 | Fiche technique | 60522 caractères | 60522Temps de lecture estimé : 34 mn | 14/01/22 |
Résumé: Découvertes et décisions. | ||||
Critères: fh fhh fhhh extracon cocus candaul hotel boitenuit jalousie cérébral voir gangbang -extraconj | ||||
Auteur : Ericcontact Envoi mini-message |
Définition : Hard : adj. – Anglicisme – 1) difficile, pénible ; 2) Dur, rigide ; 3) cru, explicite
C’est toujours difficile de commencer une histoire. Gabriel le découvre en tapant les premiers mots sur son ordinateur portable. Il en a besoin. Pour lui, pour elle, il ne sait pas trop. Mais un jour, quelqu’un pourrait lire tout ce qui était arrivé ces derniers mois, ou pas, au final. Si ça se trouve, ça n’est qu’une façon d’exorciser ce qui s’est passé et personne ne lira jamais sa… confession.
Il a choisi d’écrire à la troisième personne, comme un narrateur l’aurait fait, mais sans la prétention de le faire comme un écrivain. Il jonglerait probablement entre les temps de narration, n’étant pas un virtuose du passé simple et de la coordination des conjugaisons. Mais il veut avant tout mettre à plat un récit, partial et juste, sans rien oublier, aucune situation ni même aucun dialogue important à ses yeux. Ça ne serait pas une histoire excitante ni amusante, que ce soit à écrire ou à lire si ça devait arriver, ce serait réel, cru et sans aucun détour pour minimiser quoi que ce soit.
Il relit les quelques lignes d’introduction. Et commence son récit.
***
Gabriel travaille trois jours et demi par semaine et sa femme Daphné aussi. Leurs emplois leur ont permis de s’organiser de la sorte afin que leurs deux enfants n’aient qu’une journée avec la nounou quand qu’ils étaient petits, et ils gardent ce rythme depuis. Ils passent ainsi du temps avec leurs enfants et en ont aussi pour eux-mêmes, seul ou à deux. Leur domaine respectif de compétence leur permettant de bien gagner leur vie, ils n’ont pas à se plaindre.
Gabriel est un vrai geek comme on peut en trouver dans toutes les entreprises de la tech de nos jours. Grand et mince ; sportif mais pas tape-à-l’œil ; les cheveux souvent en bataille mais pas encore gris à 40 ans ; il ne se soucie pas spécialement de son apparence mais sait faire attention pour rester un mari séduisant. Il a un humour bien à lui mais sans être le bouffon de leur groupe d’amis il sait se faire apprécier.
Daphné est une femme magnifique. Ce n’est pas un jugement d’amoureux, mais un fait. Toujours élégante ; drôle et à l’esprit affûté ; elle pense à tout la plupart du temps et fait tout pour son mari et ses enfants. Blonde aux cheveux raides coupés en carré plongeant ; ses tenues, qu’elles soient chics ou casual, mettent toujours en valeur ses formes parfaites ; mince et à la fois sculpturale, ses courbes sont à la fois discrètes et percutantes.
Passionnés de cinéma, ils aiment se garder une ou deux soirées par semaine rien qu’à eux. Ils dînent parfois au restaurant, souvent les mêmes, ou s’offrent des week-ends en amoureux. Car ils s’aiment et s’attirent encore, en essayant de multiplier les petites attentions, qu’elles soient frivoles ou pas. Gabriel aime voir sa femme en tailleur, en jean, en jogging ou en lingerie affriolante. Elle lui fait toujours et à chaque fois le même effet délicieux dans son pantalon. Daphné ne manque pas d’imagination non plus et est très créative, que ce soit dans une assiette ou dans leur lit.
***
Elle se lève et quitte la jolie robe qu’elle porte. Ils s’enlacent et sans aucune autre forme de mise en scène, ils font l’amour sur la table, au milieu de leur salon.
Leur vie sexuelle est riche et satisfaisante, le plus souvent. Comme beaucoup de couples, ils ont des périodes plus calmes mais la plupart du temps ils aiment s’aimer, ou baiser, ou s’envoyer en l’air, selon l’humeur ou l’aptitude de l’autre à l’y inciter finement. Il aime la surprendre et elle aime le faire aussi.
Mais un jour, la surprise sera assez importante pour changer le cours de leur vie.
Gabriel est le geek de la famille par défaut, forcément. Il tient les équipements informatiques et téléphoniques qui ont envahi leur vie depuis quelques années à jour, les remplace si besoin, les fait réparer le cas échéant. Les quatre smartphones se synchronisent le soir en général au serveur familial où se partagent musiques, films ainsi que là où les photos, contacts et calendriers de chaque appareil sont sauvegardés. Demain, c’est lundi, un bisou aux enfants et au lit, tôt, est le programme du dimanche soir pour Gabriel.
***
Le dossier vient d’être rendu et il regarde le planning de l’après-midi sans comprendre. Maths, physique et histoire-géo à 13 h ? Apparemment, sa journée va être celle d’un gamin de 4e. Super, il a dû y avoir un bug dans les synchronisations entre son téléphone et celui de son fils. Sans travail et surtout libre de s’organiser dans ses dossiers, Gabriel décide de rentrer à la maison et de mettre un peu d’ordre dans le serveur.
« Mais c’est quoi ce binz ? »
Il se gratte la tête sans comprendre ce qui est arrivé, mais il détermine quand même qu’en gros, enfants et parents ont eu leurs emplois du temps intervertis. Branché sur la grosse boîte en acier qui sert de serveur (Ha Ha, blague de geek), il finit de remettre les quelques lignes de code en ordre. Petite vérif, OK, ça… ça… c’est quoi ça ?
13032019HôtelF1-14h-GH
C’est une récurrence du même format que le serveur a mis en cache. Ça arrive quand un rendez-vous revient régulièrement, pour faciliter l’usage du calendrier de rappels. Gabriel l’utilise dans le sien, mais là il s’agit du cache du smartphone de Daphné, un événement de calendrier effacé mais dont une trace subsiste encore dans le code. Et le contenu du rappel lui saute aux yeux : HôtelF1.
Quand ils partent en week-end, ils ne vont pas dans ce genre d’hôtels bon marché, et quand leurs entreprises les envoient en déplacement c’est également dans des établissements d’un standing au-dessus.
Gabriel fait une ou deux manips pour regrouper les récurrences du même genre. La liste apparaît, plus longue que l’écran ne peut l’afficher.
*13032017HôtelF1-14h-KV
*20032017HôtelPC-13h-UC
*27032017HôtelF1-14h-GH
…
*14032019HôtelF1-14h-XD
Quelque chose vrille instantanément au creux de son estomac. Il regarde la liste de ces rendez-vous, que sa femme a effacés à chaque fois. Une fois par semaine. Depuis deux ans en gros. Il croise alors les jours avec ceux de son calendrier. Ses dates tombent toujours sur un jour où lui travaillait, mais où Daphné, non. Le nœud à l’estomac explose en une douleur atroce.
***
Il prend sa journée pour avancer sur un dossier épineux. Ça, c’est la raison pour son patron. En fait surtout patron sur le papier, Gabriel étant le seul à comprendre ce qui doit être fait ou pas dans leur branche ultra-technique.
Et là, dans la voiture de location qu’il a prise ce matin à l’agence en face de son bureau, son cerveau mouline depuis la veille entre deux idées simples et pourtant si opposées : Daphné le trompe, mais c’est impossible.
Il gare la voiture en face du collège des enfants. Dans le listing à jour des rendez-vous étranges de sa femme, le dernier est inscrit pour aujourd’hui à 11 h. Comme elle doit déposer les enfants, il se dit que c’est l’endroit pour commencer sa filature.
« Filature ». Ce mot ne fait que nouer un peu plus la sensation qui ne le lâche pas depuis le jour d’avant. Il essaie de se rassurer en se disant qu’il aura probablement une explication qui le fera passer pour un con, tout seul, mais quelque part il en a besoin. Il a hésité à la confronter directement, mais il savait que ses sentiments pour elle altéreraient son jugement. Gabriel fonctionne de manière cartésienne, avec des faits et des bits, c’est 1 ou 0 chez lui, rien entre les deux.
Il voit au loin la berline familiale se garer et les deux ados en sortir. Il démarre, et quand la voiture passe devant lui il embraye, deux voitures derrière.
***
Elle revient à la maison. Il se sent con, comme il l’avait un peu prédit. Mais le fameux item du calendrier lui trotte dans la tête encore. Garé sur le parking de la résidence un peu en contrebas, il se connecte au wifi de la maison, active les trois caméras intérieures qu’ils ont installées pour quand ils partent en vacances et désactive les voyants rouges sur celle-ci. Espion de sa propre maison. La grande classe au bout de quinze ans de mariage.
Daphné boit un café en pianotant sur son smartphone, assise près de l’îlot central. Les jambes croisées dans son jean, elle a l’air de sourire, et continue un long moment jusqu’à se lever pour monter à l’étage. Il n’y a pas de caméras après l’escalier, et l’heure suivante, Gabriel se dit qu’il est en train de devenir parano.
C’est quand elle redescend qu’il se prend le deuxième uppercut de la semaine. Daphné s’est changée, maquillée, coiffée et porte désormais une robe noire, élégante et moulante autour de ses formes sublimes. Elle attrape un petit sac pochette et sort vers sa voiture.
Dans la sienne, Gabriel sait déjà que la suite va être difficile.
***
Le parking de l’hôtel au milieu de cette zone commerciale est à moitié vide. Gabriel s’est garé entre deux voitures avec vue directe au loin sur la porte d’entrée. Daphné vient de se garer aussi et se dirige vers le perron, puis elle entre. Il hésite une minute mais voyant que la grande porte se referme lentement, il sort et court jusqu’à celle-ci, et jetant un œil à l’intérieur désert, il se glisse au dernier moment dans l’entrée. Devant lui, les chiffres de l’ascenseur indiquent que celui-ci monte et ensuite s’arrête au deuxième étage. Il appuie sans réfléchir et monte à son tour. Son ventre est vrillé, sa tête lui fait mal.
Le couloir est désert, à part le chariot d’une femme de ménage. La moitié des portes des chambres sont ouvertes et des draps s’entassent par terre. Gabriel marche à tâtons comme s’il ne voulait pas aller plus loin. Il écoute aux portes, autour de lui, tout, mais n’entend rien. Un homme sort d’une chambre en costume et le croise en lui faisant un signe de tête. Gabriel l’ignore et continue jusqu’au deuxième couloir en angle. Au fond, la sortie de secours ouverte sur un escalier en métal qui redescend sur le parking. Un instant, Gabriel se voit sortir et les dévaler, repartir et ignorer ce qu’il sait, de force, revenir en arrière comme s’il effaçait une ligne de code d’un programme.
Debout sur le haut de l’escalier extérieur, un pied encore dans le couloir, il hésite. Quand derrière lui, deux hommes arrivent en parlant entre eux.
Ils toquent à une porte, Gabriel se cache derrière celle de secours ouverte au moment où la chambre s’ouvre. Entre les gonds, dans l’interstice, Il voit sa femme laisser entrer les deux hommes à l’intérieur. Il dévale les escaliers en courant, remonte dans la voiture et démarre en trombe. Il ne cesse de hurler qu’en arrivant à l’agence de location.
***
La scène a un goût amer de déjà-vu, il y a quelques jours, ils faisaient l’amour sur cette même table. Gabriel prétexte une journée difficile et va se coucher après avoir embrassé leurs enfants.
Chaque fois que Gabriel a à résoudre un problème, il applique la même méthode. Son esprit fonctionne par analyse des faits, recombinaison des variables et mise au point d’un algorithme. Si ceci fait ça, alors ça+ça2 donne ça4, si ceci ET cela font ça, alors on passe à la ligne suivante.
Et dans sa tête depuis trois jours, son cerveau multiplie les lignes de problèmes sans avoir de solution. Pour Gabriel, c’est insupportable, autant que de savoir que sa femme rencontrer deux hommes dans une chambre d’hôtel.
Il a besoin de plus de faits, de plus de variables. Et s’il sort du langage informatique pour s’en convaincre, il a tout simplement besoin d’en savoir plus.
Un téléphone portable est un espion naturel. Ça lui prend deux minutes pour télécharger et installer un logiciel-traqueur sur celui de sa femme. Et deux heures de plus dans sa journée pour aller discrètement voler, copier et remettre un pass de femme de ménage à l’hôtel où sa femme prend ses rendez-vous. Les cartes magnétiques aussi simples n’ont aucun secret pour lui. Il achète en ligne une caméra-espion cachée dans un faux boîtier de contrôle de climatisation.
Deux jours plus tard, il est sur le parking de l’hôtel. La ligne du calendrier de sa femme indique qu’elle a réservé en ligne la chambre 224 à 14 h. Il est 13 h quand il entre dans l’hôtel où lui aussi a réservé la chambre 226 adjacente.
Le pass copié lui permet de coller au mur de la 224 le boîtier contenant la caméra invisible. Il ressort en regardant dans le couloir et entre dans la 226 contiguë. Celle-ci peut communiquer avec l’autre par une double porte intérieure. Il n’a pas prévu ça, mais ouvre celle qui donne de son côté machinalement.
Il s’assoit sur le lit double, démarre son ordinateur portable et se connecte à la caméra-espion. Celle-ci montre en haute définition la totalité de la chambre. Il démarre l’enregistrement, puis branche son casque. Et sans qu’à aucun moment le nœud dans son ventre ou la douleur dans ses tempes ne diminue, il attend.
Daphné arrive vingt minutes après. Il la voit sur l’écran poser sa pochette sur le petit bureau. Elle va à la salle de bain que Gabriel ne voit qu’en partie. De dos face au miroir, elle se regarde et, reprenant sa pochette, se fait une retouche de maquillage. Sa robe est différente de celle de la semaine dernière, mais tout aussi moulante et sexy. Quelques minutes plus tard, on toque à la porte, et comme la semaine d’avant, Daphné fait entrer deux hommes dans la chambre. Il semble à Gabriel que ce sont les mêmes, et son cœur implose quand Daphné embrasse le premier sur la bouche langoureusement en tenant par la main le second.
Elle se tourne vers lui ensuite, et à son tour l’embrasse aussi longuement. Elle s’éloigne alors d’eux un peu, et sans que quiconque ne dise un mot, elle les regarde se déshabiller entièrement. Apparemment satisfaite, elle s’approche puis, sans attendre, s’agenouille devant les deux hommes qui sont dos à la caméra. Il n’y a pas besoin de plus en voir, sa femme se met à sucer chacun à leur tour les deux sexes tendus vers elle. Elle les branle en même temps, passe de l’un à l’autre, tourne avec eux quand ils se décalent. La vision retourne l’abdomen de Gabriel quand la pleine vue de sa femme engloutissant entre ses lèvres la tige raide lui apparaît… puis quand elle continue sur l’autre homme, poussant dans sa gorge, léchant avec avidité le gros gland, et enfonçant de nouveau le membre du premier.
Colère et incompréhension l’envahissent. Il ne peut pourtant pas quitter des yeux l’écran ou les deux hommes sont maintenant en train d’enlever la robe de Daphné. Elle n’interrompt même pas sa double fellation quand elle se retrouve nue, portant seulement des bas et ses talons encore aux pieds. Elle est venue sans porter aucun sous-vêtement à son rendez-vous, et Gabriel ne peut s’empêcher de repenser à ce week-end à deux où elle lui avait fait cette surprise au restaurant.
L’un des deux hommes s’assoit sur le lit, tenant la tête de sa femme par les cheveux, il l’accompagne tandis qu’elle le pompe littéralement. L’autre homme derrière elle a enfoncé sa tête entre ses fesses et la lèche, la mange, Gabriel n’en sait rien mais ses yeux sont comme anesthésiés devant la scène. Elle regarde l’homme sur le lit, souriant d’une satisfaction lubrique en le suçant encore.
Il recule en haut du lit et Daphné vient s’empaler sur lui sans plus tergiverser. Il n’a pas mis de capote, elle ne l’a même pas demandé. Et accrochée à la barre du lit simple superposé au lit double du bas, elle commence à onduler son bassin sur l’inconnu. Il lui tient les seins, pressant entre ses doigts les délicieux mamelons que Gabriel adore avaler. Elle accélère quand l’autre homme vient à son côté et lui enfonce de nouveau son sexe dans la bouche.
Gabriel est comme tétanisé, les yeux ankylosés sur son écran. Les bruits de sexe résonnent dans son casque, mais son esprit ne fait que des aller-retour entre l’image qu’il voit et celle de cette même femme, la sienne, quand elle lui fait les mêmes choses. Elle n’est pas différente. C’est juste qu’il n’y est pas. Il sait qu’il devrait y aller, rentrer dans l’autre chambre et tout faire éclater. Mais il ne veut pas. Il veut voir. Voir la suite, voir ces images, voir sa femme qui baise avec deux autres hommes et dont les gémissements de plus en plus fort sont exactement les mêmes que quand ils sont tous les deux. Elle s’emballe brutalement sur l’inconnu comme elle le fait dans leur lit parfois, elle suce le sexe du deuxième comme il adore qu’elle l’avale.
Et quand celui-ci vient derrière elle et s’accroupit, la voix de daphné taraude un peu plus ses tympans.
L’homme s’introduit à son tour en elle, dans un long gémissement que Gabriel reconnaît aussi.
Ils accélèrent encore plus sous les cris de plaisir de Daphné entre eux. Elle ne cesse de gémir qu’au bout d’un très long moment, quand dans un rythme infernal ils jouissent au fond d’elle. Ils la laissent allongée sur le lit, fourbue, en sortant de la chambre.
Gabriel ne peut plus bouger non plus. Il attend encore de longues minutes avant de la voir se doucher et se rhabiller pour repartir.
***
Le déjà-vu était assez fantomatique, mais Gabriel réussit à compartimenter son cerveau. C’est l’avantage de ce genre d’esprit cartésien : l’aptitude à mettre de côté une émotion pour l’analyser plus tard et pouvoir continuer à fonctionner sans interférence.
Les deux ados ont disparu au dernier coup de fourchette, comme d’habitude. Gabriel repense à sa façon de compartimenter chaque chose dans sa tête. Il y a encore trop de variables incertaines pour trouver une solution là, ce soir. Et là, maintenant, il regarde Daphné aller au salon et s’asseoir sur le canapé.
Il la trouve sublime et ne veut pas la perdre. Alors il referme la boîte trop douloureuse dans son cerveau et repasse dans l’instant présent en la rejoignant sur le sofa.
Le film n’était pas si mauvais. Mais Gabriel s’est un peu assoupi à la fin. Daphné, sa tête sur ses cuisses, sourit en le voyant émerger.
Quand elle sort de leur salle de bain, Gabriel la regarde encore, si belle dans une nuisette pourtant toute simple. Elle se glisse sous la couette contre lui.
Daphné repousse alors la couette, descend le long de son mari, baisse délicatement son caleçon et prend son sexe flasque dans sa bouche sans en dire plus. Les yeux dans ceux de Gabriel, elle le fait durcir peu à peu, roulant sa langue autour, caressant les bourses et la hampe de sa main. Il se raidit vite et elle continue, le regard aussi lascif qu’à chaque fois. Gabriel ne peut s’empêcher de voir apparaître des images de l’après-midi, mais les repousse. C’est lui qu’elle suce, là, maintenant. Elle est ici, pas ailleurs. Elle n’a ni changé ni l’air de ne pas le désirer, bien au contraire. Elle le prend entièrement entre ses lèvres, comme elle aime le faire en allant et venant sur sa tige raidit maintenant, puis léchant encore tout le long.
Et c’est vrai qu’il le veut. Il la désire, comme il l’a toujours désirée depuis la première fois qu’il l’a vue.
Elle se tourne alors et lui présente sa sublime croupe.
Il se met derrière elle, pose puis écarte de ses mains les fesses majestueuses. Daphné se cambre un peu plus, lui offrant une vue totale. Sous ses yeux, Gabriel voit son œillet s’ouvrir, assez largement, sûrement dû à ce qu’elle a subi cet…
Pas maintenant !
Il la fesse alors d’une claque sonore, Daphné ne dit rien en sursautant. Il recommence à écarter les deux lobes, et Daphné se cambre plus encore. Son intimité s’ouvre elle aussi, béante, trempée. Gabriel claque à nouveau l’autre fesse tendue, cette fois accompagné d’un cri bref de sa femme.
Il recommence, plusieurs fois, écarte puis fesse, ouvre et claque. Les cris ne parviennent pas jusqu’à l’autre bout de la maison où les ados dorment, alors ils continuent : lui, de punir sans qu’elle le sache ; elle, de crier sans que lui ne s’arrête.
Quand il s’enfonce finalement en elle, entre les deux fesses rougies, il ne prend pas plus de précautions, et la pilonne jusqu’à jouir en elle sans se soucier une seconde de son plaisir. Il s’endort, vidé, tandis que quelques secondes plus tard il sent le lit vibrer doucement tandis que Daphné se fait jouir à son tour toute seule.
***
Les jours suivants ne furent pas différents des jours précédant sa découverte. Et mis à part l’imbroglio cérébral, il n’y a pas d’avant et d’après. Il abat trois semaines de boulot à venir en moins de six jours, son pseudo-boss en est ravi et lui donne deux semaines de congés. Sauf urgence, Gabriel aurait tout le temps de réfléchir. Il prétexte une surprise à préparer pour sa femme et obtient qu’on le prévienne immédiatement si elle vient le voir au boulot à l’improviste. Ainsi il ne changera rien à son emploi du temps et fera semblant de partir bosser quatre fois par semaine.
La première chose qu’il veut faire c’est comprendre le comment. Il analyse alors les conversations SMS entre sa femme et ses amants, celles qu’elle a effacées. Rien n’est jamais vraiment effacé de nos jours. Apparemment, elle les rencontre au départ dans un club libertin. Il ne sait pas encore où.
- — Salut Miss, c’était sympa hier soir. Toujours OK pour qu’on se revoie ?
- — Bien sûr beau gosse, je te dirai où et quand très vite.
Ce n’est pas toujours les mêmes qu’elle invite ensuite, mais les règles par contre ne changent pas :
Coucou vous 2 ! si ça vous tente, petite aprèm baise à 3 la semaine pro. Vous pourrez me faire tout ce que vous voulez mais :
– test Hiv neg par SMS (j’en veux plein la chatte et le cul) ;
– pas de SM ;
– aucune trace visible.
Elle en contacte deux, parfois trois ainsi, ou certains qu’elle a déjà vus. Puis elle leur envoie l’adresse et l’heure une fois les tests reçus.
Gabriel empile chaque découverte comme une variable de plus dans un problème. À chaque message un nom, un détail. Il se rend compte que – en détaillant les presque deux années d’historique – si le nœud à l’estomac ne disparaît pas, la douleur, elle, s’arrondit. Croisant les données avec celles de leur calendrier familial, il comprend qu’il n’y a pas de raison sous-jacente aux infidélités de sa femme. Elle s’octroie son rendez-vous hebdomadaire, mais parfois il n’a pas lieu parce qu’un repas de famille est prévu ou tout autre raison. Elle ne le compense pas, ou de change pas un événement familial pour en glisser un à la place.
Sa façon d’écrire aussi était révélatrice.
Elle rencontre ces hommes parce qu’elle le veut, parce qu’elle aime cette pluralité.
Ça n’est ni un problème conjugal (elle en avait annulé un parce qu’il parlait mal de Gabriel) ni un problème du tout.
Gabriel finit par trouver quelques messages anciens un peu plus longs où Daphné explique qu’elle aime simplement s’offrir à plusieurs hommes en même temps et qu’ils la baisent de manière hard.
Il y découvre aussi que le club libertin était proche de chez eux, qu’elle y va tous les mois environ pour une soirée masquée et il en trouve l’adresse grâce à ces indications. Dans leur agenda respectif, la prochaine soirée est notée sortie copines pour Daphné et poker potes pour Gabriel.
Chacun s’est préparé pour sa soirée solo et il l’embrasse en lui disant à demain, le poker durant parfois toute la nuit.
Garé discrètement plus loin dans une rue, il voit la voiture de Daphné partir et une demi-heure plus tard il est sur le parking du club.
Dans sa tête, les éléments s’agencent bizarrement moins douloureusement maintenant. Comme s’il avait intégré les récentes découvertes tel un paramètre de plus dans leur vie.
item 1 = Daphné est toujours une femme aimante, amoureuse, attirée par lui.
item 2 = Il est toujours fou d’elle, amoureux et également attiré par elle.
item 3 = Daphné le trompe régulièrement avec des inconnus
item 4 = Il ne voit pas sa vie sans elle.
Cet état des lieux fait, il en est à faire un choix. Il sait très bien ce qu’il se passera s’il la confronte simplement. Ça brisera leur vie, quelle que soit la réaction qu’ils auraient tous les deux. Il faut tout mettre dans la balance pour pouvoir faire ce choix et maintenant que tous les éléments sont presque connus, avant de rentrer dans ce club, il sait que toute leur vie pèse bien plus lourd que tout ce qu’il pourrait y découvrir au sujet de Daphné.
Sa vision de l’avenir éclaircie, il se dirige vers l’entrée en enfilant son masque.
***
Il avait déjà fréquenté ce genre d’établissement quand il était jeune. Les styles varient mais le principe est le même. Un rez-de-chaussée-bar, piste de danse, parfois hammam et sauna. Un étage plus intimiste. Apparemment, ce soir le dress code est le même pour tout le monde : vestiaire, se mettre en serviette, et porter son masque pour un anonymat total. Fort heureusement, il n’a pas de tatouage, et il se change avant de rejoindre le bar. Il y a seulement quelques clients attablés et… pas de Daphné en vue. Une coupe de champagne commandée, le barman se met à discuter avec lui puis précise :
Gabriel le remercie, termine sa flûte et monte à l’étage le cœur serré.
***
L’escalier donne sur une grande pièce circulaire d’où partent plusieurs corridors, mais il n’aura pas à aller plus loin. Tout autour de la pièce, des banquettes composent le seul mobilier en plus de l’immense lit rond qui trône au centre. Sur ces banquettes, quelques couples sont assis, ainsi qu’une dizaine d’hommes seuls, tous en serviette, ou nus pour certains. À sa droite, Gabriel observe ainsi un des couples dont la femme est en train de masturber son mari et l’homme à côté d’elle en même temps. Plus loin à gauche, c’est un autre homme qui est agenouillé devant la même banquette, sa tête enfoncée entre les cuisses d’une jeune femme dont le mari caresse les seins.
Mais le regard de Gabriel ne fait que les survoler, irrésistiblement attiré vers le milieu de la salle où l’essentiel de l’action se déroule. Tout autour du grand lit circulaire d’autres hommes sont assis sur le rebord ou debout, nus et leur sexe à la main, le regard tourné vers le centre du lit et les trois messieurs qui s’y trouvent, mais surtout sur la femme au milieu d’eux. Elle est nue, sublime, à quatre pattes devant l’un qui la prend fougueusement par derrière, ses énormes seins balançant sous elle au tempo des hanches de son marteleur, projetée la bouche en avant vers les sexes des deux autres qu’elle suce à tour de rôle. Gabriel regarde, hypnotisé, cette femme embrochée de part et d’autre, transpirante et vibrante, dont il connaît chaque courbe par cœur puisque ce n’est autre que Daphné.
Quand il a découvert les premiers indices des infidélités de sa femme il y a quelques semaines, il avait ressenti douleur, jalousie, douleur encore, trahison, et tant d’autres sentiments brutaux et violents.
Là maintenant, les yeux attirés comme un papillon de nuit vers une lumière trop vivace, la jalousie qu’il sent sous sa peau a changé, l’acceptation et l’amour pour celle qui rend sa vie si belle passant par-dessus toute autre considération. À cet instant, il ne la trouve que plus belle, plus vraie, plus attirante, et surtout plus excitante.
Elle est assise sur la longue banquette circulaire à côté de son mari qui lui aussi ne quitte pas des yeux le spectacle offert au centre de la pièce, où un des hommes vient de jouir sur la bouche de Daphné qui s’en délecte et passe à l’autre sexe devant elle.
Ses courbes girondes lui donnent un charme mêlant à la fois gentillesse et volupté. Elle poursuit :
Sur le grand lit, Gabriel voit encore les rôles s’échanger. Celui qui vient de jouir dans son préservatif le jette et s’en va en laissant sa place à un des hommes de devant qui passe derrière Daphné et s’enfonce en elle sans plus attendre. Il n’y a rien de glauque dans ce ballet, malgré la crudité de la vision, il règne une ambiance presque douce autour des corps qui se meuvent de plus en plus fort jusqu’à ce que Gabriel reconnaisse le cri de jouissance de sa femme.
La dame se tourne vers lui et défait la serviette qui l’entoure. À son propre étonnement, Gabriel constate qu’il bande.
Le regard partagé entre le lit central où Daphné subit les assauts d’un nouvel amant en suçant un autre sexe qu’on lui présente, et la dame assise dont le mari ne remarque même pas le manège, il se laisse déshabiller. S’il sent bien évidemment la bouche l’avaler et glisser sur sa tige, c’est celle de Daphné qu’il convoite alors, celle-ci encore irrémédiablement propulsée sur un membre anonyme par les coups de hanches d’un autre inconnu. Elle a les yeux fermés et avale sans distinction les sexes devant elle jusqu’à ce qu’un autre encore arrive derrière, déjà dur et encapuchonné, et prend la place de celui qui se retire. Il entre en elle, agrippant ses hanches avec envie et la pilonnant immédiatement sans ménagement. Les hommes autour d’eux font la queue pour la posséder à leur tour, certains la caressent comme pour l’encourager, les assauts reprenant ainsi que ses gémissements sans discontinuer. L’un d’eux jouit d’un coup sur les fesses de la belle, déversant sa semence sans que quiconque n’arrête.
La femme devant lui s’applique à sucer doucement Gabriel en regardant elle aussi ce manège d’hommes autour de Daphné, jouant délicatement de sa main et de sa bouche, plus pour maintenir son érection que pour l’amener au bout de son plaisir.
Sur la scène centrale, le ballet change encore et Daphné chevauche maintenant un de ses prétendants tandis que deux autres sont debout de chaque côté. Elle se tient autant à eux qu’elle ne les branle, et leurs mains sur ses seins, qui volent au rythme de ses ondulations, caressent les mamelons endiablés. Daphné se déchaîne et suce avec frénésie, Gabriel ne peut toujours pas la quitter des yeux. Un homme de plus vient alors rejoindre le quatuor sur le lit et s’accroupit derrière elle.
Gabriel voit le quatrième homme se présenter, sexe en main, entre les fesses de Daphné qui délaisse les deux hommes debout et se penche sur celui qu’elle chevauche, se cambrant davantage encore pour laisser le dernier arrivant la prendre en même temps. Gabriel le voit alors appuyer son gland sur l’anus de sa femme qui cède aussitôt et le laisser entrer se joindre au premier sexe enfoncé dans l’orifice juste en dessous. Le gémissement de Daphné est long et intense, et se prolonge encore quand les deux amants reprennent leurs va-et-vient en elle. Ainsi prise en sandwich, elle gémit de plus belle, parlant aussi parfois avec ses amants mais indistinctement.
Il reste peu d’hommes autour du lit et sur les banquettes, le mari de la femme qui suce Gabriel se masturbe maintenant fébrilement, regardant à la fois le show au centre et celui de sa propre épouse. Et quand l’homme sous Daphné jouit dans un long râle, celui de derrière prend sa place en dessous dans une cabriole de corps.
Il n’a pas prévu ça et hésite un instant, puis se dirige vers le lit central. Il monte rejoindre Daphné qui s’empale farouchement sur l’homme en dessous, et s’accroupit à son tour derrière elle. Sans se retourner, elle le sent et tend sa main vers lui pour l’attirer.
Gabriel obéit silencieusement et enfonce son sexe dans le cul de sa femme d’un coup.
Il se met à la pilonner à son tour, sentant si près de lui l’autre sexe inconnu qui en fait autant. Il ne réfléchit plus, ne pense plus, avec pour seul désir celui de sodomiser cette femme presque inconnue de lui ce soir.
Elle les accompagne dans ce balancier lubrique, leurs deux sexes pistonnant de plus en plus vigoureusement les deux orifices déjà longuement malmenés, et dans un long gémissement elle jouit pour la énième fois ce soir, de concert avec l’homme en dessous. Gabriel ne s’arrête pas et l’encule encore plus fort alors.
Aux mots de sa belle en dessous de lui, Gabriel jouit instantanément et remplit la capote de son plaisir. Daphné est affalée sur l’homme en dessous d’elle, et il réalise soudain qu’il est tout près, trop près de sa femme, même masqué.
Il se retire, quitte à regret cette scène figée, recule et descend les escaliers, rejoignant le vestiaire.
En montant quelques minutes plus tard dans sa voiture, il regrette pourtant de l’avoir laissée. Il ne sait pas trop quoi faire, mais décide de rentrer.
Ses soirées Poker l’amènent habituellement jusqu’à l’aube, cette fois il sera déjà au lit quand Daphné rentrera. À ce moment-là, il verra bien sa réaction.
***
Ça fait une petite heure qu’il est rentré quand il entend la porte d’entrée. À peine a-t-il eu le temps de prendre une douche et de se coucher.
Il sort du lit et jette discrètement un œil dans la cage d’escalier. Il la voit telle qu’elle était en partant il y a quelques heures, comme si rien ne s’était passé. Il se recouche et l’entend monter vers l’étage, puis se déshabiller doucement à côté du lit avant de s’y glisser, nue. Il se retourne vers elle, feignant l’air endormi.
Elle sent bon, ses lèvres sont douces. Ces mêmes lèvres entre lesquelles se sont enchaînés des sexes inconnus toute la soirée. Non, ne pas y penser. Là, elle l’embrasse, lui et personne d’autre. Elle descend doucement son bras sous la couette, et prend son sexe dans sa main. Gabriel durcit presque aussitôt.
Daphné se love contre lui, leurs langues se mêlent encore et Gabriel passe doucement sur elle, entre ses cuisses. Il plonge dans ses yeux, et a l’impression quand elle le regarde comme ça, en se mordillant la lèvre inférieure, d’être le seul homme sur terre.
Elle ne regarde que lui, n’aime que lui. Ce sont ses fesses à lui qu’elle tient alors qu’il frotte son bassin entre ses cuisses. C’est son sexe à lui qu’elle va encore caresser entre eux, pour le faire durcir, pour l’exciter encore plus. C’est à ses mains et sa bouche à lui qu’elle donne ses gros seins lourds à caresser et ses larges mamelons à lécher.
Pourquoi irait-il perdre un tel bonheur ? Pourquoi saccager leur bonheur à eux deux ?
Leurs bouches soudées l’une à l’autre, il prend ses mains dans les siennes au-dessus de leurs têtes. Elle lui sourit encore avant qu’il ne l’embrasse de nouveau et s’enfonce en elle sans plus attendre. Elle sourit de plus belle quand il est au fond d’elle et que leurs doigts sont autant entrelacés que leurs sexes. Elle ne le quitte pas des yeux, et ne se départ pas de son sourire non plus. Ses seins ballottent de plus en plus, montant et descendant au rythme des va-et-vient de leurs bassins. Elle s’ouvre plus pour qu’il la pénètre plus loin, écartant jambes et cuisses, il les lui relève et pousse, les tient et la baise, encore et encore.
Ils ne jouiront ensemble que bien plus tard, au son des « encore » et des « plus fort » de Daphné auxquels Gabriel répondra avec toute sa vigueur. Et quand les cris de plaisir de sa femme cesseront juste après qu’il se soit répandu en elle, Gabriel n’aura plus de peine, plus de douleur du tout, grâce à la certitude qu’elle est la femme de sa vie, et que par chance, il est l’homme de la sienne.
Il sait ce qu’il va faire désormais. Et son plan le fait presque sourire.
Les jours suivants, la vie reprend son cours entre travail, enfants et petits moments à deux. Une petite étincelle de plus luit dans les yeux des deux époux, sans que l’un ou l’autre ne sache vraiment pourquoi, mais ils la savourent chacun avec appétit. Le boulot qu’ils ont chacun par-dessus la tête ne les empêche pas de se retrouver le soir quand les deux ados sont couchés pour que leurs corps exultent ensemble.
Gabriel surveille à distance les messages de Daphné, en attendant un pour le top départ de son plan.
Celui-ci arrive une semaine après la soirée au club.
Coucou vous 3 ! si ça vous tente, petite aprèm baise à 4 dans une semaine.
Vous pourrez me faire tout ce que vous voulez mais :
– Test Hiv neg par SMS (j’en veux plein la chatte et le cul) ;
– pas de SM ;
– aucune trace visible.
J’attends vos réponses et vos tests et je vous enverrai date et lieu.
Bises. Daphné
En quelques minutes il active alors le programme qu’il avait préparé. Dans un premier temps, il prend la place d’un des gars en remplaçant son numéro dans le téléphone piraté de sa femme par celui d’un prépayé qu’il a acheté. Ensuite, il envoie à son tour une réponse à Daphné depuis ce téléphone :
Salut Daphné.
Merci pour l’invitation, je suis flatté.
Figure-toi que j’ai appris que c’était ton anniversaire dans 15 jours par les patrons (Serge et Nadine) du club.
Donc si ça te dit, c’est à nous de te faire une surprise, la veille de ce jour, là-bas.
Tu n’auras qu’à t’y rendre le soir, on s’occupe du reste.
J’attends ta réponse.
Bises. X
Une heure après, Gabriel reçoit sa réponse.
Re-coucou !
Waouh ! j’adoooore !
Et bien, si c’est là-bas et que Serge et Nadine me le confirment, j’accepte.
À dans 15 jours alors !
Bises, merciiiii !
Daphné.
Gabriel prend les devants. Il se rend une après-midi au club et discute avec le couple de patrons. Il leur dit vouloir organiser une surprise pour sa femme, et surtout qui elle est.
Ils comprennent non sans surprise son histoire. Daphné est connue ici, et si au début ils ont un peu de réticence devant le mari qui découvre le pot aux roses, Gabriel sait avoir les mots pour les rassurer.
Après leur exposer ce qu’il planifie, ils font ensemble le tour du club, et au premier étage, dans une autre grande pièce que celle au lit rond, Gabriel trouve l’endroit parfait.
Le soir même, Daphné lui dit alors qu’elle sera de sortie copines pour la veille de son anniversaire. Gabriel lui répond qu’il est content pour elle. Et quelque part, c’est vrai.
***
Le jour J arrive, et le stress que tout se passe comme Gabriel le prévoit le prend. C’est un samedi presque comme un autre jusqu’à ce que Daphné commence à se préparer pour sa soi-disant soirée copines. Rien d’inhabituel, mais la superbe robe moulante qu’elle enfile titille les pupilles de son homme.
Et lorsqu’elle sort de la maison en lui disant à demain, il se prépare à son tour très vite.
Quinze minutes après, il est en route vers le club.
Et lorsqu’il arrive, Nadine la patronne sourit en lui disant que tout est prêt. Elle le fait entrer dans une pièce de service dont la vitre sans tain donne sur le bar. Au milieu des clients que les patrons ont conviés à la demande de Gabriel, Daphné tient une coupe de champagne et tout le monde trinque à sa santé sous les yeux de son mari voyeur. Tous sont en serviette et quelques minutes plus tard, les festivités sont lancées, les gens discutent et Gabriel se plaît à regarder sa femme évoluer au milieu de ces gens, en se changeant aussi par la même occasion.
Au bout d’un moment et après quelques coupes, dont Gabriel profite aussi puisque Serge est venu lui en amener une à son poste d’observation, Nadine donne à Daphné, surprise, un masque à se mettre sur les yeux.
Elle obtempère, souriante, et l’enfile. Gabriel sort alors pour les rejoindre et prend silencieusement les choses en main en invitant Daphné à monter à l’étage, aidé des invités qui la guident de leur voix, non sans mal dans les escaliers. À travers les couloirs il l’amène jusqu’à la pièce prévue avec Serge et Nadine, et tout y est parfait : dans cette grande salle trône au centre un grand banc matelassé et légèrement penché, et à sa tête, un large fauteuil. Serge, prêtant sa voix à Gabriel, lui demande si elle est prête pour sa surprise. Daphné un peu intimidée dit que oui, et Gabriel fait alors glisser sa serviette à ses pieds et elle se retrouve entièrement nue au milieu de la vingtaine de personnes présentes. Gabriel l’installe alors tout aussi doucement à plat ventre sur le gros banc penché, et s’installe dans le fauteuil. Le visage de sa femme se retrouve à quelques centimètres de son entrejambe, et Serge s’approche alors d’elle :
Elle fait tomber sa serviette et juste en penchant la tête, elle engloutit simplement le sexe de son homme déjà bien dur. Surélevée sur son banc, Daphné lèche et suce doucement le sexe anonyme qu’on lui présente. Derrière elle, Gabriel voit un premier homme se baisser, et enfouir sa bouche dans le fessier offert. De son fauteuil, il ne peut que voir sa tête onduler mais aux premiers soupirs de sa femme, il sent qu’elle en savoure chaque onde.
Au bout d’un moment, l’homme se lève, son sexe dressé à la main, et l’approche des fesses de sa femme. Il s’y introduit doucement et Daphné interrompt alors sa fellation sur Gabriel, libérant un long « Han » de plaisir.
L’homme accélère ses hanches peu à peu, puis plus fort encore, tandis qu’elle avale à nouveau son mari sans le savoir…
Jusqu’à ce que Gabriel soulève doucement le masque de Daphné. Celle-ci écarquille alors les yeux en le reconnaissant. Elle a encore son sexe dans sa bouche qui fait un « O » d’étonnement autour, secouée en même temps par les va-et-vient de l’homme qui la prend par-derrière.
Gabriel prend alors doucement son visage avec ses mains, et la guide tout aussi délicatement vers son sexe, que Daphné embouche sans se départir de son air surpris. Elle est balancée sur lui par l’homme derrière elle qui ne peut plus résister et s’enfonce profondément en elle en gémissant.
À ce moment, un autre homme se positionne derrière Daphné et s’enfonce dans son intimité ruisselante de la semence du précédent, Gabriel, lui continue :
Daphné s’interrompt et va pour parler alors que l’homme derrière elle tamponne ses fesses de plus en plus fort.
Elle se mord la lèvre inférieure en le regardant droit dans les yeux. Son amant éphémère s’agrippe à ses hanches et accentue ses va-et-vient.
Et il guide à nouveau la bouche de sa femme sur son membre. Daphné a les joues rouges en feu, et sans le quitter des yeux elle l’engloutit, vorace, lèche la hampe et le gland puis le reprend aussitôt entre ses lèvres. Gabriel sens ses gémissements sur son sexe et les mouvements brutaux que l’homme imprime à Daphné. Elle regarde toujours son mari dans les yeux.
Daphné jouit alors longuement, son regard plongé dans celui de Gabriel, sa bouche ouverte, figée par le plaisir que lui procure les derniers assauts de l’homme qui la baise, et qui quelques secondes plus tard se déverse au fond d’elle.
Un autre amant se place contre ses fesses, son sexe posé dessus entre les deux lobes majestueux.
Elle s’interrompt et dans ses yeux une petite lueur perverse, aguicheuse, apparaît alors qu’elle se met à branler doucement son mari.
Elle se tourne alors vers l’homme derrière elle, et constate que dans la pièce une dizaine d’hommes attendent, quelques femmes à côtés ou à genoux devant eux, un sexe dans la bouche. Son étalon suivant lui caresse le sillon avec son sexe… et ses doigts.
Daphné regarde à nouveau Gabriel tandis que l’homme obtempère et s’enfonce doucement d’abord en elle.
Daphné sourit en le branlant fort, au même rythme déjà rapide des coups de boutoir de son baiseur. Ses lèvres entrouvertes, elle halète tandis que l’homme se met à la pilonner.
Daphné s’accroche au sexe de son mari comme si lui seul la soutenait alors.
Définition : Accord : nom masc – 1) Entente, arrangement ; 2) ensemble de notes en harmonie, au diapason.
Il y a un vent coquin dans l’air dès la fin du repas. Leurs enfants sortiront ensuite chez des amis mais râlent quand même quand Gabriel embrasse Daphné dans le cou tandis que tous les quatre débarrassent la table.
Pris en flagrant délit, les deux époux sourient, gênés comme deux adolescents. Et la porte à peine claquée, ils se sautent dessus, bouche contre bouche et pas assez de mains pour se caresser. Soudain, ils cessent, suspendant le temps un instant, les yeux dans les yeux.
Daphné s’appuie alors sur l’îlot central en s’écartant un peu de son mari.
S’approchant d’elle, Gabriel pose ses mains sur les hanches douces de sa femme.
Daphné se penche alors à son oreille.